11 novembre 2011

TUNISNEWS
11 ème année, N°4152 du 11.11.2011


Slate Afrique:Le retour au pays du milliardaire tunisien controversé 20 minutes.fr:Tunisie: Le gouvernement de coalition dévoilé prochainement

GlobalNet:Tunisie, Ennahdha dévoile son plan d’action pour relancer le tourisme

Planete Photos:La Tunisie hôte d’honneur des Automnales de Genève

L’express:Tunisie : une femme au perchoir ?

Jeune Afrique:Tunisie : Souad Abderrahim, le passionaria d’Ennahdha se dévoile

Jolanare Jo:Lettre ouverte à Mme Souad Abderrahim, qui n’a de Rahma que le nom

African manager:Tunisie : C’est officiel, le puits Sidi Dhaher contient 51 millions de barils de pétrole


Le retour au pays du milliardaire tunisien controversé


C’est la surprise des premières élections libres en Tunisie du 23 octobre dernier. Les listes d’Al-Aridha (Pétition populaire) raflent 26 sièges sur les 217 sièges del’Assemblée Constituante. Ce parti représente la troisième force politique de Tunisie, après Ennahda et le Congrès pour la République (CPR). A la tête de ces listes Pétition populaire figure Hachemi Hamdi, un milliardaire qui avait organisé sa campagne électorale à partir de sa télévision Al-Mostaqilla, diffusée à Londres. Mais qui est ce Tunisien de l’étranger, qui incarne le «troisième homme» en Tunisie? La question qui taraude aujourd’hui les Tunisiens, c’est l’accueil réservé à cet homme lors de son retour dans le pays, prévu le samedi 12 novembre 2011. «Sauf que Hachemi Ben Youssef Ben Ali Hamdi ne rentrera pas au pays sans être rassuré pour sa sécurité et surtout sans un accueil de bienvenue de Hamadi Jebali, le secrétaire général d’Ennahda»,raconte le site tunisien Kapitalis. Homme des médias, Hachemi Hamdi parle de lui à la troisième personne, de ses luttes politiques et sociales à sa victoire inattendue aux dernières élections tunisiennes pour former la future Assemblée constituante de la Tunisie post-Ben Ali. Un autre point central dans sa communication, le leader d’Al-Aridha réfute toute collusion avec Ben Ali et les anciens du RCD, l’ancien parti au pouvoir. En 1983-1984, Hachemi Hamdi était responsable de la chronique Université au journal «Le Maghreb», contrôlé par Rachid Khechana Omar S’habou.Tous se souviennent d’un grand jeune homme maigre, au visage taillé à la lame de couteau. Outre le journalisme, le jeune Hachemi Hamdi était également très actif dans le syndicat de l’UGTE (syndicat estudiantin islamiste dépendant du Mouvement de tendance islamiste, devenu Ennahda), précise le site Kapitalis. Puis condamné à 20 ans de prison en Tunisie, une longue traversée du désert commence pour ce jeune tunisien, qui réapparait en 2001 avec une nouvelle casquette, celle de patron d’une chaîne de télévision, Al- Moustaqilla. Son plateau de télévision devient alors une plateforme pour tous les ténors de l’opposition tunisienne. De Londres, les opposants exilés tunisiens critiquaient le régime de Ben Ali. «Chaque dimanche vers 13 heures, Al-Moustaqilla allume la passion dans tous les foyers tunisiens qui suivent cette première musique de la liberté», raconte le site tunisien. Mais très vite le patron a des envies de grandeurs, ce qui le conduit à se rapprocher de Ben Ali et à servir le régime dans sa propagande, observe le site Kapitalis. Certains disent qu’il aurait même servi d’éminence grise à Ben Ali. Sauf que depuis le départ du dictateur le 14 janvier dernier, silence radio, ce qui ne l’empêchera pas d’obtenir un score plus qu’honorable aux élections du 23 octobre. L’une des mesures phares de son programme : la gratuité des soins pour tous les Tunisiens. Outre le tribalisme et le clientélisme, l’article évoque notamment un appui électoral des anciens du RCD et de l’Arabie Saoudite. «Enfin en promettant de se porter candidat aux prochaines élections présidentielles, il poursuit la résistible ascension vers les sommets d’un sous-marin en eau grise»,conclut le site tunisien. (Source: “Slate Afrique” Le 10-11-2011) Lien:http://www.slateafrique.com/65961/le-retour-du-milliardaire-tunisien-controverse-tunisie

Tunisie: Le gouvernement de coalition dévoilé prochainement


La coalition, pilotée par les islamistes d’Ennahda, qui a remporté les élections constituantes du 23 octobre en Tunisie dévoilera dans les jours qui viennent la composition du futur gouvernement, ont annoncé jeudi des des responsables de deux partis de cette coalition.
«La nouvelle équipe sera annoncée dans les jours, et non les semaines à venir», a dit à l’agence Reuters un responsable d’Ennahda.«Nous sommes parvenus à un accord de principe sur le maintien à son poste de l’actuel ministre de la Défense».
Samir ben Amor, membre du Congrès pour la République (CPR, arrivé en deuxième position), a confirmé l’information. Ennahda (Renaissance), qui se réclame d’un islam modéré, est arrivée en tête des élections constituantes avec 90 des 217 sièges en jeu.
Au sein de l’Assemblée constituante, le CPR de Moncef Marzouki, ex-opposant au régime de Zine ben Ali qui a longtemps vécu en France, arrive en deuxième place avec 30 sièges. Face à l’inquiétude que suscite leur arrivée au pouvoir, les islamistes tunisiens ont multiplié les propos rassurants, disant notamment vouloir associer la quasi-totalité des partis politiques mais aussi les organisations de la société civile ou les syndicats aux consultations à venir sur les futures institutions du pays.
La Tunisie a lancé le «printemps des peuples arabes» en renversant le 14 janvier le régime du président ben Ali, en exil en Arabie saoudite.  

Tunisie, Ennahdha dévoile son plan d’action pour relancer le tourisme


Avec Ennahdha aux commandes, le tourisme, un secteur clef de l’économie tunisienne, va-t-il réussir à remonter la pente ? C’est une question qui hante les esprits des professionnels du secteur, confrontés à des difficultés inextricables. La réponse est venue rassurante, par la voix des dirigeants du mouvement, vainqueur des urnes. Le parti islamiste est conscient de la place stratégique du tourisme dans l’économie tunisienne, et s’engage à le promouvoir dans le cadre d’une politique concertée avec les professionnels. Le tourisme est l’un des principaux piliers de l’économie tunisienne. Il est le principal pourvoyeur de devises, sa part dans le PIB est de 6 %, et dans les exportations de 20 %. Le secteur fait travailler directement ou indirectement 12 % de la main d’œuvre active, et permet de couvrir 60 % du déficit de la balance commerciale. Le secteur a toutefois accumulé les problèmes au fil des années, et la destination Tunisie n’a cessé de reculer en faveur des destinations plus concurrentes qui lui donnent du fil à retordre. L’incapacité de notre tourisme à sortir de la saisonnalité, étant concentré sur le tourisme balnéaire de masse, est le principal talon d’Achille du secteur, auquel s’ajoutent la dégradation de la qualité de service et bien d’autres handicaps. Un constat partagé par le mouvement Ennahdha et les professionnels du secteur, réunis lors d’une première prise de contact, à l’heure où les tractations se poursuivent pour la formation du futur gouvernement de coalition. Vers un gouvernement de large coalition
Devant un parterre de professionnels du tourisme, hôteliers, voyagistes, représentants de l’UTICA, dont son ex-Président, Hédi Jilani, des médias étrangers et locaux, notamment de la presse spécialisée, Ennahdha a envoyé des messages rassurants et volontaristes quant à sa vision du futur du tourisme en Tunisie. A dire vrai, le mouvement n’a pas une recette toute faite pour sortir le secteur de l’ornière, il tend la main aux différents intervenants pour étudier la réalité du secteur et trouver les solutions idoines à même de le relancer. A l’ouverture de la conférence, organisée ce jeudi à Tunis par Ennahdha sous l’intitulé « des perspectives du tourisme tunisien », Hamadi jebali, secrétaire général du mouvement, et son candidat à la primature, souligne d’emblée que le tourisme est l’un des principaux secteurs économiques dans le monde en général, et en Tunisie en particulier. « Nous avons organisé cette conférence en collaboration avec les intervenants du secteur, afin de dialoguer directement avec vous, écouter vos préoccupations, et échanger les points de vue et les idées en vue de développer le secteur touristique et redynamiser son rôle dans le développement et le progrès économique et social », dit Hamadi jebali à l’adresse des professionnels, en remerciant notamment Tijani Haddad, ancien ministre du Tourisme, pour son aide en matière d’organisation de cette rencontre. Hamadi Jebali ne laisse pas passer cette occasion sans réaffirmer la voie réformiste suivie par le mouvement, et son attachement aux principes du dialogue et du consensus pour instaurer un régime démocratique et pluraliste. « La seule clef pour la problématique du développement et de la réforme en Tunisie est la liberté, la préservation de la dignité, la consolidation de la société civile, et l’instauration d’un système politique pluraliste », a-t-il dit, ajoutant que son mouvementœuvre à former un gouvernement de large coalition. Lequel gouvernement aura pour entre autres tâches de répondre à l’urgence touristique. Car, « le tourisme tunisien est dans le coma », comme l’a déploré le vice-président de la fédération tunisienne des agences de voyage, ses maux remontent à des années, et se sont aggravés par le marasme dans lequel il a plongé depuis la révolution du 14 janvier. Ennahdha va ouvrir le ciel tunisien
Ennahdha en a fait le diagnostic, connu de tout le monde, et a dévoilé ce matin son plan d’action, qui semble là aussi faire l’unanimité. Ridha Saïdi, membre du bureau exécutif d’Ennahdha, et chef de son unité études et planification, a évoqué l’intention du mouvement de rétablir la confiance des partenaires étrangers en vue d’une reprise touristique, à travers des campagnes publicitaires et promotionnelles intensives, dont la participation aux salons internationaux du tourisme, l’activation du rôle des ambassades et des bureaux de l’ONTT à l’étranger et l’invitation de la presse spécialisée. Ennahdha compte s’attaquer aux problèmes structurels du secteur dont celui de l’endettement à travers la constitution d’un comité constitué du ministère, des hôtels, des banques, des auditeurs et des experts pour trouver des solutions au cas par cas. Il se propose également d’œuvrer à améliorer la qualité de service, et à diversifier le produit touristique à travers la promotion du tourisme de santé, des congrès, du golf, des ports de plaisance, écologique, archéologique, sportif, culturel, de pêche, etc. Le mouvement préconise également un circuit touristique de la révolution. Il envisage, de surcroît, d’instaurer des centres des congrès répondant aux normes internationales, d’améliorer la formation et l’innovation en prenant en considération les résultats des études stratégiques dont l’étude de l’agence japonaise de coopération internationale (JICA), ainsi que l’étude de la Banque mondiale et celle de Roland Berger sur le secteur touristique à l’horizon 2016. Ennahdha se dit favorable à l’open Sky, et compte ouvrir l’espace aérien aux compagnies étrangères. Le mouvement s’engage à préserver nos marchés européens traditionnels, tout en conquérant d’autres marchés prometteurs (américain, japonais, canadien, chinois, arabe, islamique…), et à simplifier les procédures d’attribution de visas. Il compte aussi promouvoir la formation professionnelle, condition sine qua non à l’amélioration de la qualité de services, à travers la création d’établissements spécialisés dans la formation des cadres, avec un partenariat entre l’Etat et le secteur privé. La promotion du tourisme intérieur est également au programme, ainsi que l’encouragement des investissements dans les régions intérieures, via l’exploitation de leurs richesses culturelles et écologiques. Mohamed Belajouza, président de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie, a exprimé « la pleine disposition de la profession à œuvrer à redresser l’image du tourisme qui était écornée ces dernières années ». « La Tunisie a perdu sa place prépondérante dans le bassin méditerranéen au profit d’autres marchés », a-t-il dit en substance en exprimant l’intention de la profession de « faire rebondir notre destination et d’atteindre les objectifs inclus dans une feuille de route qui sera soumis au prochain gouvernement ». Il a appelé « à rassurer les marchés émetteurs sur la sécurité de notre pays, et à œuvrer à mettre sur le marché un produit hôtelier répondant aux normes internationales ». Le Président de la FTH a exprimé son approbation du plan d’action préconisé par Ennahdha, « qui correspond à tout ce qui a été dit par la profession en public et en privé ». Mohamed Ali Toumi, président de la fédération tunisienne des agences de voyages, a plaidé pour « un partenariat effectif entre les secteurs public et privé pour conquérir de nouveaux marchés, tout en préservant les marchés traditionnels ». Il a appelé à simplifier les procédures administratives pour encourager l’investissement dans ce secteur, et à harmoniser les taux de la TVA qui sont actuellement au nombre de trois : 6 %, 12 % et 18 %. « Il faut opter pour un taux de 6 % pendant une période déterminée, en attendant la relance du secteur », a-t-il recommandé. Mohamed Ali Toumi a appelé à assainir le climat social, et à en finir avec les grèves successives qui nuisent à la bonne marche du secteur. « Il faut que l’on mette un cap, si on veut dépasser le Maroc et la Turquie dans cinq à dix ans », dit-il, suggérant « de doter les régions de la Tunisie de cachets qui leur sont propres, afin que notre destination puisse répondre à tous les goûts ». Autant de points qui sont revenus dans le débat où les participants ont insisté notamment sur la nécessité de préserver l’image de la Tunisie comme un pays ouvert et modéré, où l’islam peut parfaitement s’accommoder de la démocratie, et inversement.  
(Source: “GlobalNet” Le 10-11-2011)

La Tunisie hôte d’honneur des Automnales de Genève


Les Genevois vont découvrir la nouvelle Tunisie lors de la Foire des Automnales qui aura lieu du 11 au 20 novembre. La Tunisie sera l’hôte d’honneur et occupera un pavillon de 529 m². Cette participation sera une bonne initiative pour l’image du pays et pour l’impulsion du tourisme, qui n’arrive toujours pas à décoller, auprès des voyageurs Suisse. En attendant le retour en masse des touristes suisses en Tunisie, le pays du jasmin continue son opération de charme sur le sol helvétique. Après le tram (l’équivalent du métro) qui a sillonné pendant plusieurs mois Genève et Zurich et une longue campagne d’affichage, la cité de Calvin s’apprête à réserver le plus grand des accueils à la Tunisie qui sera l’hôte d’honneur des Automnales, une foire d’automne très courue (110.000 entrées en 2010).
Les Automnales qui se dérouleront du 11 au 20 novembre réuniront environ 450 exposants sur une surface de 45.000 m² couvrant des domaines aussi variés que l’artisanat, l’ameublement, la literie, l’habitat, les médias, la mode, le textile, l’agriculture, les produits du terroir, l’électroménager, les saveurs du monde…
529 m² pour le stand tunisien
La Tunisie occupera le stand n° 1751 et étalera une partie de ses richesses dans un pavillon de 529 m² qui sera occupé par 12 exposants. Artisanat, cuisine, vente de dattes, d’huile d’olive, d’agrumes, de vins, de pâtisseries tunisiennes, musique folklorique et danseuses du ventre, concours avec des voyages à gagner… de quoi attirer la foule durant 10 jours sur une période englobant 2 week-ends de suite. Une belle vitrine qui va permettre à quelques hôteliers tunisiens (Mövenpick Resort& Marine Spa (Sousse) 5*, Park Inn Ulysse Resort & Thalasso (Djerba) 5*, ainsi que l’hôtel 4 * Ramada Liberty Resort (Monastir) de faire le déplacement à Genève pour vanter leur produit et par la même occasion offrir une tribune à l’Office national du tourisme tunisien (Ontt) afin de promouvoir la destination Tunisie en mettant l’accent sur l’archéologie, la thalassothérapie, le golf, la plongée et le balnéaire, des valeurs sûres qui font la réputation du pays.
Pétanque et couscous
La compagnie nationale Tunisair sera aussi de la partie et assurera son rôle de partenaire et de transporteur pour la délégation tunisienne. Pas loin du stand tunisien et dans le cadre d’un échange entre foires, Marseille sera également à l’honneur après avoir accueilli Genève du 23 septembre au 3 octobre dernier. De la concurrence pour la Tunisie ? Non une complémentarité entre 2 produits méditerranéens. Ne boudons pas notre plaisir. Allez, une petite partie de pétanque avant de déguster un couscous !

Tunisie : une femme au perchoir ?


Souad Abderrahim, du parti conservateur Ennahdha, vient d’annoncer sa candidature à la présidence de l’Assemblée constituante tunisienne. Seule femme non voilée à la tête d’une liste du parti islamo-conservateur Ennahdha, Souad Abderrahim vient d’annoncer sa candidature à la présidence de l’Assemblée constituante tunisienne. L’initiative vise sans doute à rassurer ceux qui s’inquiètent de voir les « acquis de la femme » remis en question par les islamistes. Le 2 novembre plusieurs centaines de femmes manifestaient dans le centre de Tunis afin d’obtenir des garanties sur leurs droits.  

Tunisie : Souad Abderrahim, le passionaria d’Ennahdha se dévoile


L’égérie du parti Ennahda, Souad Abderrahim, se révêle être une redoutable moralisatrice. Ses récents propos sur les mères célibataires tunisiennes et leur protection juridique a suscité un véritable tollé. Portrait d’une militante non voilée qui pourrait devenir présidente de la Assemblée constituante.
En tailleur pantalon et brushing impeccable, elle cultive une allure des années 80. Un petit air de Sue Ellen, l’alcool en moins, bien-sûr. Car Souad Abderrahim est l’atout féminin du parti islamiste Ennahdha, qui a obtenu plus de 40 % des voix lors de l’élection de la Constituante, le 23 octobre dernier. Une femme non voilée, qui veut désormais s’installer au perchoir de la nouvelle assemblée tunisienne.
Toujours tirée à quatre épingles, cette pharmacienne de 47 ans a d’abord caché sa crinière fauve sous un voile, pendant ses années d’études à la faculté de médecine de Monastir. Au début des années 1980, elle commence à militer et à rencontrer des activistes comme Ajmi Lourimi, aujourd’hui membre du bureau politique d’Ennahdha. À l’époque, elle est déjà membre du bureau exécutif de l’Union générale des étudiants tunisiens (Uget).
Les tensions entre les étudiants gauchistes et islamistes sont alors à leur apogée. Souad soutient qu’elle a tenté de « réconcilier les deux camps et de servir les intérêts des étudiants plus que ceux d’un camp politique ou une idéologie ». Son implication militante lui vaut 15 jours d’emprisonnement en 1985, alors qu’elle tentait simplement de calmer une violente querelle entre étudiants.
Image moderne  
Désignée comme fauteuse de troubles, elle est dans le collimateur du ministère de l’Intérieur et est contrainte de quitter la faculté – elle ne reprendra que plus tard des études de pharmacie. Comme pour tous les militants islamistes, commencent vingt longues années hors de toute vie publique. Elle quitte son voile pour devenir président directeur général de Presta Pharm, grossiste en produits pharmaceutiques, se lance dans la vie associative et ne renoue avec l’activité politique qu’après la révolution du 14 janvier.
Présente dans toutes les rencontres publiques aux côtés des leaders d’Ennahdha comme Rached Ghannouchi, elle renvoie une image moderne aux antipodes du stéréotype de la femme islamiste soumise et fait taire les détracteurs du mouvement. Elle a fait sensation par des discours tolérants défendant, entre autres, les acquis des femmes et le Code du statut personnel tout en affirmant que la priorité des femmes est leur rôle de mères de famille.
Tête de liste sur la circonscription de Tunis 2 sans être adhérente d’Ennahdha, cette mère de deux enfants a remporté un siège à l’Assemblée Constituante. Mais depuis les élections du 23 octobre, elle a changé de ton. La nahdaouie, qui possède 3 146 amis sur Facebook et qui déclare apprécier le rappeur « Psycho M », si controversé pour ses incitations à la violence, s’érige désormais en gardienne des bonnes mœurs. Surnommée « Souad Palin » en référence à Sarah Palin, la gouverneure républicaine de l’Alaska, elle a soulevé une vague d’indignation après avoir souhaité la fermeture des bars afin de ne pas heurter les sensibilités. Surtout, elle a attisé la colère des femme comme des hommes par des propos réactionnaires sur les mères célibataires. « Les mères célibataires sont une infamie »
Dans une interview à Radio Monte Carlo (voir ci-dessus), le 9 novembre, elle assène avec un aplomb sidérant que « les mères célibataires sont une infamie. Elles ne devraient pas aspirer à un cadre légal qui protège leurs droits». Alors qu’en Tunisie, quatre naissances par jour ont lieu hors mariage, Souad Abderrahim nie la réalité des familles monoparentales.
Pour elle, dans une société musulmane, « la famille ne doit pas être formée en dehors des liens du mariage ». Mais en dévoilant, intentionnellement ou non, sa pensée alors que les progressistes s’interrogent sur les réelles intentions des islamistes, Souad Abderrahim a provoqué un tollé dont les répercussions sont considérables.

Lettre ouverte à Mme Souad Abderrahim, qui n’a de Rahma que le nom


par Jolanare Jo, mercredi 9 novembre 2011, 20:00
Il était une fois Hanène ( histoire vraie dont voici le lien http://jolanare.blogspot.com/2011/09/ah-ya-leyem-ma-nense…) jeune fille de 15 ans en mal d’amour…un père décédé et une misère affective. Hanène est une mère célibataire, comme des centaines en Tunisie…Hanène quand elle est tombée enceinte n’a jamais été étouffée par des arguments sophistiques à savoir si son acte infâme la plaçait du côté des 3elmanyines ( comprenez laïcs) ou de celui des musulmanes qui ont momentanément fauté . Quand elle est tombé enceinte, Mme Souad Palin, cette pauvre gosse avait 15 ans, on avait promis le mariage à cette putain, et cette putain n’avait même pas d’argent pour se faire avorter à temps. Cette putain madame, quand elle a accouché, elle a allaité son enfant, et elle l’a remis à une famille qui devait l’adopter. Elle a donné le fruit de ses entrailles de ses entrailles, à une femme qui ne pouvait pas en avoir mais qui au moins avait un mari…Il est certain que la pauvre Hanène n’avait pas les moyens d’élever son enfant et qu’il est sans doute plus heureux chez la famille qui l’a adopté… toujours est-il que quand Hanène a accouché, on ne l’a pas jeté à la rue, à la merci du premier venu, nous l’avions accueillie chez nous, c’était au mois de Ramadan, le mois de el Ra7ma, le mois de la miséricorde, mot qui semble absent de votre vocabulaire chère Madame. Je suis issue d’une femme musulmane et pratiquante, mon père est haj, et ma mère porte le voile, fait ses prières plus que de raison. Je suis issue d’une famille tunisienne très conservatrice comme des milliers de familles tunisiennes. Cette même famille Madame qui connaît le sens du mot « sotra » et qui n’a pas traité cette pauvre gamine complètement perdue de fejra ni de kefra… Cette « 3ahira» madame, elle mangeait à notre table, au mois de ramadan et elle dormait dans la même chambre que nous. Mon père n’a jamais pensé que « el 9o7eb ya3di », il l’a invité à habiter chez nous, le temps que sa famille se calme, ma mère qui ne transige pas avec la vertu de ses filles, traitait avec compassion celle qui s’est égarée du droit chemin en demandant à Dieu de lui pardonner et de la protéger et en l’exhortant, à sa manière, de venir vers Dieu pour effacer ses péchés. Mais jamais on ne l’a insulté, on a essayé de l’aider à s’en sortir. Voyez vous madame, mes parents et les tunisiens, savent ce que c’est qu’un vrai musulman et ce n’est en aucun cas en politisant un sujet social et en injectant votre haine que vous résoudrez le problème de ce genre de femme. Vous semblez occultez que tout bon musulman se doit d’abord de respecter l’Homme avant de le juger, puisque seul Dieu est apte à le faire.
Vous êtes pharmacienne, ancien membre de l’Uget, et porte parole de Nahdha. Je vous inviterai d’abord chère madame, à tenir des propos respectables envers les femmes tunisiennes avant de vous permettre de juger qui est digne d’être respecté et qui ne l’est pas. Vous parlez de, je cite, « machakel ghariba 3an el mojtema3 el tounsi» !!! ah bon ? et les gamins de Atfel Bourguiba c’est des allemands peut être ? Je vous invite avant de vous exprimer si piteusement sur les ondes d’une radio,à vous entourer de sociologues pour comprendre si ce phénomène des mères célibataires est aussi étranger à notre société que vous voulez bien le croire. Ce que je trouve « gharib 3an el mojatama3 el tounsi » c’est votre haine Madame, c’est votre intolérance.Et nous les femmes tunisiennes que vous ne représentez pas nous ne nous tairons pas quand vous touchez à l’une des notre! Entre Soumeya chawalak et vous, on ne ne gâte pas à ennahdha malgré tous vos beaux discours!
La révolution a pour devise liberté et dignité, votre discours semble ignorer les deux. A la liberté vous mettez les chaînes, celles de votre étroitesse d’esprit, je vous cite encore « el 7orya 3andha 9ouyoud » à la dignité vous vous brandissez le spectre de la morale bourgeoise que vous représentez si bien. Votre moralité me fait penser que l’Amérique ne porte pas seulement son soutien à votre parti, elle vous exporte aussi ce qu’elle fait de pire en terme de puritanisme à la Sarah Palin. Quand on se rappelle que cette dernière qui a été la première à s’insurger contre la liberté sexuelle, a une fille mère célibataire, on se rend compte du gouffre qui sépare la théorie de la pratique et je crois qu’autant de rancune envers les femmes libres cache des douleurs bien profondes dans votre couple et dans votre vie de famille qu’il faudrait commencer par gérer avant d’accuser les autres. Si les gens ont voté pour vous, chère Madame c’est pour écrire une constituante non pour vous faire la gardienne d’une morale populiste qui ne fait qu’occulter la misère au lieu de la gérer. Vous êtes plus scandalisée par l’opinion des autres pays arabes, que de la misère dans laquelle vivront ces femmes et leurs enfants que vous stigmatisez. Votre parti ose accuser l’occident d’ingérence quand vous-même vous vous pliez à des traditions imposées par l’orient. Tout ce qui vous importe c’est la vitrine, petite bourgeoise que vous êtes, cela ne m’étonne pas, car vous n’êtes ni plus ni moins qu’une vitrine pour ennahdha, un alibi, une femme objet si vous voulez… La vertu n’a jamais été fixée par des lois, sinon ça se saurait en Arabie Saoudite…
Je finirais ma lettre par cette réflexion sans doute fort mal venue à vos oreilles pudibondes : la pire des putains n’est pas toujours celle que l’on croit….
Et pour vous chère Madame, une chanson de Bob Marley : Don’t you look at me so smug And say I’m going bad. Who are you to judge me And the life that I live? I know that I’m not perfect And that I don’t claim to be. So before you point your fingers, Be sure your hands are clean Judge not Before you judge yourself. Judge not If you’re not ready for judgement. The road of life is rocking And you may stumble too. So while you talk about me, someone else is judging you. Bien à vous Madame, Jolanare, femme tunisienne ENCORE LIBRE.

Tunisie : C’est officiel, le puits Sidi Dhaher contient 51 millions de barils de pétrole


La compagnie pétrolière Gulfsands Petroleuma a confirmé, formellement, mercredi, que la découverte de Sidi Dhaher contient 51 millions de barils de pétrole. Gulfsands avait annoncé, le mois dernier, que le puits d’exploration de Sidi Dhaher-1 en Tunisie a rencontré une colonne de pétrole. Avant le forage de ce puits, les estimations tablaient sur 44 millions de barils de pétrole. Maintenant, suite à un examen des données sismiques et géologiques existantes, Gulfsands a confirmé que Sidi Dhaher a une moyenne de pétrole d’origine en place (OOIP) estimée à 51 millions de barils. Globalement, les estimations sont de 13 millions de barils (P90), 37 millions de barils (P50) et 110 millions de barils (P10). Gulfsands a déclaré que l’évaluation des volumes récupérables et des réserves potentielles sont subordonnées à la réalisation des études de fluides en cours et à un essai d’écoulement. Son partenaire ADX Energy, qui est actuellement l’opérateur de Sidi Dhaher, est maintenant engagé dans le processus de sélection d’une plate-forme pour effectuer des tests sur le puits. Le puits de Sidi Dhaher-1 est exploité dans le cadre du permis d’exploration Chorbane, en Tunisie centrale. Il ya plusieurs champs de pétrole en état de production à proximité, comme il y existe d’importantes infrastructures pétrolières et gazières. Gulfsands détient actuellement une participation de 40 pour cent dans le permis Chorbane en couvrant 80 pour cent des coûts liés au puits de Sidi Dhaher-1. Cet arrangement est plafonné à 5 millions de dollars. Ensuite, les coûts seront couverts au pro rata. La société est en droit de devenir l’opérateur du permis Chorbane dans le cas d’un succès commercial de Sidi Dhaher-1.
(Source: “African manager” Le 10-11-2011) Lien. http://www.africanmanager.com/articles/136432.html __________________________________________________________________________________

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