12 juin 2002

Accueil

 

 

 
TUNISNEWS
3ème année, N° 755 du 12.06.2002

Pour consulter les archives de notre liste, cliquez ici: : http://site.voila.fr/archivtn

LES TITRES DE CE JOUR:

 

 

Conseil National pour les Libertés en Tunisie:Communiqué
Collectif de la Communauté Tunisienn en Europe: Sorella Natura complice de la dictature de Ben Ali
AFP:Un cybernaute fondateur d’un magazine sur internet devant la justice
Comité pour la Libération d’Ettounsi: Communiqués
RSF:Arrêté début juin, un cyberdissident risque 5 ans de prison
L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme: Appel Urgent
Le Monde: En Tunisie, police et justice contre le plus célèbre des cyber-résistants
AP: Tunis se plaint d’un « fléchissement » du soutien financier de l’UE
Salah Ben Youcef: Les Dix Questions à Dr MARZOUKI !
The wachington Times :Tunisia tested by vote’s result
The Economist: The democratic trappings in Algeria, Tunisia and Morocco


الحياة: تونس : توحيد جناحي حركة الديموقراطيين الاشتراكيين
الشرق الأوسط : وفد من الناتو في تونس لبحث مكافحة الإرهاب
جلال الورغي: تقديم كتاب: الضمير والتشريع العقلية المدنية والحقوق الحديثة 

 

Conseil National pour les Libertés en Tunisie

Tunis le12 juin 2002
Communiqué

Procès de Zouhayer Yahyaoui

Le 13 juin courant, Zouhayer Yahyaoui comparait devant la 4e chambre correctionnelle de Tunis pour « diffusion intentionnelle de fausses nouvelles » en vertu de l’article 306 bis du code pénal, (anciennement
code de la presse), alors qu’il était en état d’arrestation depuis le 4 juin.
     Zouhayer Yahyaoui comparaîtra dans une seconde affaire le samedi 15 juin ou il a été accuse de « vol » de ses employeurs.
En réalité, ce qui est reproché à zouhayer, c‘est d‘avoir été l’animateur d’un site web  « Tunezine » particulièrement critique à l’égard du pouvoir et très visité par les jeunes.Le CNLT considère ces deux affaires comme des procès d’opinion. Zouhayer n’a fait qu’exercer ses droits naturels à la libre expression garantis par les lois tunisiennes et les conventions internationales et exige en conséquence sa libération immédiate et inconditionnelle.

Procès contre le Conseil de l’ordre des avocats :

La cour d’appel de Tunis a examine le 11 juin courant la plainte en annulation de la décision de grève générale déposée par certains avocats du parti au pouvoir à l’instigation des autorités de tutelle contre le
Conseil de l’ordre des avocats qui avait appelé à une grève générale le 2 février 2002. La cour a reporte l’audience au 24 septembre à la demande des plaignants. Ce report a été considéré par le Conseil de
l’ordre des avocats  comme une interférence politique des autorités dans la vie professionnelle des avocats et dévoile une volonté de maintenir une épée de Damocles dressée sur le barreau. Des représentants des barreaux de Paris, d’Aix et de Bruxelles ont assiste à l’audience pour affirmer leur solidarité avec leurs collègues tunisiens dans leur lutte pour l’indépendance du barreau.

Persécution d’un dirigeant du CNLT

 
Monsieur Abdelkader Ben Khemis, membre du Comite de liaison du CNLT et  maître assistant à la faculté de sciences de Monastir vient de recevoir une sanction disciplinaire fantasmagorique. Le recteur de l’Université du centre, monsieur Sadok Korbi, vient de lui adresser un avertissement au nom du Ministre de l’enseignement supérieur pour « diffamation de ses collègues ». Ironie de l’histoire, Monsieur Ben Khemiss venait de le saisir d’une plainte par courrier interne pour « vol de propriété intellectuelle » ; en effet, le collegue en question avait publie en son propre nom des travaux du professeur Ben Khemiss afin d’obtenir une habilitation professionnelle. Apres lui avoir rétorqué que les travaux publiés étaient du domaine public, le recteur n’a pas trouve mieux a faire que de sanctionner la victime pour la faire taire. Notons que le recteur ainsi que le « collègue » en question sont tous deux membres dirigeants du parti au pouvoir et ont eu maille à partir avec le professeur Ben Khemiss pour ses activités humanitaires et syndicales.
Le CNLT considère qu’il s’agit là d’une forme de persécution d’un de ses dirigeants qui préludent à d’autres sanctions visant à le priver de son travail et exige réparation du préjudice.

Abdallah Zouari enfin libre


Le CNLT tient à saluer le journaliste Abdallah Zouari qui vient de quitter les geôles de la Tunisie après avoir purge une peine de plus de 11 ans. Monsieur Zouari a été interpellé par la police politique suite à des
contacts effectues avec des amis ; les agents l’ont menace de le réincarcérer s’il ne cesse toute activité politique et civique. Le CNLT dénonce ces procédés qui relèvent du terrorisme et exige que
monsieur Zouari soit rétabli dans tous ses droits civiques et qu’il puisse exercer librement tous ses droits de citoyen.

Pour le Conseil,
La Porte-parole
Sihem Bensedrine

 

COLLECTIF DE LA COMMUNAUTE TUNISIENNE EN EUROPE

1, rue Cassini, 75014 Paris ; Tél. : 01 43 29 68 98 ; msfar@wanadoo.fr

 

 

URGENT

COMMUNIQUE DE PRESSE :

 

 

 

Sorella Natura complice de la dictature de Ben Ali

Paris, le 12 juin 2002 

 

Notre Collectif vient de recevoir une réponse du Prof. Roberto Leoni, fondateur de l’association italienne « Sorella Natura » dirigée par le président de la Rai le Prof. Antonio Baldassare, suite à notre lettre de protestation contre l’octroi le 5 juin dernier du « Prix  pour l’économie et le développement » au dictateur général Ben Ali. Rappelons que M. Leoni a expliqué devant Ben Ali que ce prix est « une marque de reconnaissance pour votre action soutenue pour faire respecter les droits de l’Homme, et développer la démocratie ».

Nous avons rappelé à M. Leoni que Ben Ali n’a cessé depuis au moins dix ans d’être critiqué et condamné par les organismes internationaux onusiens ou des ONG internationales pour ses graves violations des droits de l’homme (voir texte de notre lettre ci-dessous).

Voici le texte de la réponse de M. Léoni qui nous est parvenue le 10 juin dernier :

« Leggo ora la Sua comunicazione. Nell’attribuire il premio al presidente Ben Alì SORELLA NATURA si è fondata su dati ufficiali riguardanti la Tunisia.

Non abbiamo letto notizia in ordine a ciò che Lei espone.

La nostra scelta è stata fondata, in assoluta buona fede, sul desiderio di favore la comprensione e la tolleranza, valori fondamentali per tutti.

Certo non abbiamo voluto offendere nessuno ma affermare l’amicizia fra noi e tutti, ripeto tutti, i tunisini. »

Traduction : «

« Je viens de lire votre lettre. L’attribution du prix SRELLA NATURA au président Ben Ali s’est faite au vu des données officielles concernant la Tunisie.

Nous n’avons pas lu les nouvelles se rapportant à ce que vous exposez.

Notre choix est fondé, en toute bonne foi, sur le désir de favoriser la compréhension et la tolérance, valeurs fondamentales pour tous. Nous n’avons assurément pas voulu offenser qui que ce soit mais affirmer les liens d’amitié entre nous et tous, je répète tous, les Tunisiens. »

 

Il est clair que l’association Sorella Natura, par la bouche de son fondateur le Prof. Roberto Leoni, non seulement s’est refusée, pour octroyer son prix de droits de l’homme, de s’informer sur la situation des droits de l’homme en Tunisie, mais elle persiste même dans son soutien inconditionnel au dictateur tunisien malgré les informations incontestables et graves que nous lui avons fourni. Aux termes de cette réponse, le Prof. Leoni non seulement ne s’est pas soucié des rapports sur la situation alarmante des droits de l’homme en Tunisie, mais il est resté insensible aux souffrances des victimes du régime tunisien.

En conséquence, au nom de la Communauté tunisienne en Europe, nous accusons solennellement l’association Sorella Natura, et en particulier leurs dirigeants le Prof. Antonio Baldassarre  et le Pr Roberto Leoni :

1) de complicité avec le régime dictatorial et maffieux de Ben Ali,

2) de complicité de crime contre l’humanité qui continue d’être perpétré dans les prisons et les locaux officiels de la police, de l’armée et de la gendarmerie tunisiens,

3) de propagation d’informations mensongères sur la nature du régime du général Ben Ali susceptibles d’induire en erreur l’opinion du peuple italien, européen et mondial sur la gravité de la situation politique en Tunisie.

Nous annonçons la création d’une commission d’enquête sur les dessous maffieux probables de l’octroi de ce prix, sachant les liens de Ben Ali avec la maffia italienne révélés lors du procès dit « Couscous Connection » où le frère du général Ben Ali, aujourd’hui décédé dans des conditions obscures, a été condamné par contumace en 1992, par la justice française, à dix ans de prison pour trafic de drogue et blanchiment d’argent sale en relation avec des réseaux italiens.

Enfin, nous appelons les journalistes italiens dans les médias à déjouer la désinformation menée en Italie par les amis du dictateur tunisien et à informer leur public de façon objective de la réalité dramatique dans laquelle vivent dix millions de Tunisiens.

 

Signé :

Le Bureau


 

ANNEXE :

 

COLLECTIF DE LA COMMUNAUTE TUNISIENNE EN EUROPE

1, rue Cassini, 75014 Paris ; Tél. : 01 43 29 68 98 ; msfar@wanadoo.fr

 

 

LETTRE URGENTE

 

 

A l’Attention de Monsieur le Professeur Roberto Leoni,

Administrateur Délégué de Sorella Natura,

Chiesa di S. Croce, Localita Santa Croce

06081 Assisi

mailto:leoni@sorellanatura.org

 

Paris, le 9 juin 2002

 

 

 

 

Monsieur le Professeur Leoni,

 

Nous venons d’apprendre que votre association Sorella Natura vient de décerner au dictateur le Général Ben Ali le « Prix pour l’Economie et le Développement soutenu ».

Nous voudrions vous exprimer au nom de la communauté tunisienne en Europe qui compte environ 400 000 Tunisiens, notre surprise et notre indignation devant un tel geste venant de votre part.

Vous avez précisément expliqué devant ce dictateur criminel qu’il a « soutenu une action ferme en faveur des droits de l’homme, de la démocratie, de la paix et de la tolérance », et ce un peu plus d’une semaine après le score de 99,62 % qu’il s’est octroyé au référendum. Et Ben Ali a organisé ce référendum non seulement pour violer ses engagements pris lors de son putsch militaire le 7 novembre 1987 de mettre fin à la présidence à vie, mais plus grave encore, pour s’octroyer au moyen de l’Article 41 de la nouvelle Constitution réformée une impunité à vie pour les crimes, vols de biens publics et privés, et autres chefs aussi graves que la torture perpétrés lors de sa présidence et après. Ce faisant, il est le seul chef d’Etat au monde à oser se prévaloir du droit moyen-âgeux de disposer de la vie et des biens d’autrui en toute impunité.

Nous nous étonnons par ailleurs que vous accordiez un Prix récompensant un criminel pour son « action en faveur des droits de l’homme », sans que vous ayez consulté la Commission contre la Torture des Nations Unis qui a émis des conclusions alarmantes sur la pratique de la torture systématique et à grande échelle pratiquée par le régime sous les ordres directs du général Ben Ali.

Vous semblez aussi n’avoir pas consulté les ONG les plus connues de défense des droits de l’homme comme Amnesty International, la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, Reporters Sans Frontières, Human Rights Watch, etc., qui unanimement et depuis au moins dix ans dénoncent dans leurs rapports annuels les crimes de torture et toutes autres formes de violations des droits de l’homme contre hommes, femmes et enfants commises par le régime de Ben Ali.

Notre étonnement est d’autant plus grand que votre association se réclame de l’éthique telle qu’elle a été enseignée par Saint François d’Assises, alors même qu’une association chrétienne comme l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture, n’a cessé de dénoncer la torture en Tunisie et de venir en aide à de nombreuses victimes de la dictature de Ben Ali qui ont réussi à s’échapper de l’enfer tunisien.

 

Monsieur le Professeur Leone, ces faits avérés ne peuvent vous laisser insensible, nous en sommes certains. Nous sommes certains que votre association qui poursuit des buts nobles de paix entre les nations ne tardera pas à nous rassurer sur sa bonne foi et à réparer le mal que vous avez commis de façon non intentionnelle, nous en sommes certains, en blessant le cœur de notre communauté meurtrie déjà par l’enfer de l’exil, après l’enfer des geôles et des tortures physiques et morales subies en Tunisie.

Veuillez agréer, Monsieur le Professeur Leone, l’statement de notre sentiment le plus vigilent,

 

Le Président :

Dr. Mondher Sfar

 

 

تونس : توحيد جناحي حركة الديموقراطيين الاشتراكيين

تونس – الحياة – أعلن زعيما الشقين المتصارعين في حركة الديموقراطيين الاشتراكيين التونسية المعارضة مصالحة أمس، كرسها تشكيل لجنة قيادية موحدة تضم اعضاء المكتبين السياسيين المتنافسين.
واكد الرئيس السابق للحركة محمد مواعدة والأمين العام الحالي اسماعيل بولحية في مؤتمر صحافي مشترك عقداه في مقر الحركة ان المصالحة تطوي صفحة الصراع الماضي والذي استمر منذ العام 1995، و تفتح الطريق لمؤتمر توحيدي لم يحدد تاريخه. وعزا مواعدة التقارب مع جناح بولحية الي ما أعلنه الرئيس زين العابدين بن علي في اعقاب الاستفتاء في 26 من الشهر الماضي لتعديل الدستور من ان البلد مقبل علي طور سياسي جديد . واعتبر ان تسوية أزمة الحركة التي تولي زعامتها بين 1990 و1995 عنوان من عناوين الطور الجديد .

(نقلا عن صحيفة الحياة الصادرة يوم 11 جوان 2002)

 
Affaire ZOUHAIER  YAHYAOUI : Suite

 
Le procureur de la république auprès du tribunal  de 1ere instance de Tunis vient de décider aujourd’hui de poursuivre  ZOUHAIER  YAHYAOUI ds une 2eme affaire pour vol et utilisation illicite de lignes de
communication en vertu de l’article 84 du code de communication . La date de l’audince a été fixé pour le 13 juin 2002.
ZOUHAIER  YAHYAOUI sera traduit devant la 4eme chambre correctionnelle aupres du tribunal  de 1ere instance de Tunis qui va examiner le meme jour les deux affaires de ZOUHAIER  .
Maître Ben Amor Samir

AFP, le 12.06.2002 à 16h13

Un cybernaute fondateur d’un magazine sur internet devant la justice

TUNIS, 13 juin (AFP) – Zouhaïr Yahyaoui, un cybernaute tunisien fondateur d’un magazine en ligne, incarcéré depuis le 4 juin, doit comparaître jeudi devant un tribunal de première instance de Tunis, a indiqué Mokhtar Trifi, un de ses avocats et président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme.

M. Yahyaoui, 34 ans, est poursuivi pour « divulgation de fausses nouvelles ayant pour but d’accréditer un acte criminel punissable ». Selon l’article 306 bis alinéa 2 du code pénal, il est passible d’un emprisonnement de six mois à cinq ans de prison, en plus d’une amende, a indiqué Me Trifi.

La défense devrait demander jeudi le report de ce procès, le premier du genre en Tunisie à incriminer une activité dissidente sur internet.

Zouhaïr Yahyaoui a été arrêté le 4 juin dans « un publinet », cyberespace public en Tunisie, où il assurait une permanence. A son domicile, la police a saisi du matériel informatique et l’a interrogé ensuite sur le code d’accès au site « Tunezine » le magazine qu’il animait depuis plusieurs mois sur le net.

Sous le pseudonyme « Ettounsi » (le Tunisien), Zouhaïer Yahyaoui avait été le premier à publier une lettre ouverte du magistrat Mokhtar Yahyaoui, son oncle, révoqué en décembre 2001 pour avoir dénoncé cinq mois auparavant « l’absence totale d’indépendance » de la magistrature.

Le magazine satirique rédigé en dialecte tunisien par l’équipe de Zouhaïr Yahyaoui, est très critique à l’égard du régime du président Ben Ali. Son site est inaccessible depuis Tunis.

L’organisation de défense de la presse, Reporters sans frontières (RSF), a protesté contre l’arrestation du journaliste et demandé sa libération.

Selon RSF, il « risque jusqu’à cinq ans de prison simplement pour avoir diffusé des informations sur internet ».

AFP


Comité pour la Libération d’Ettounsi (CLE)

Communiqué numéro 02

Paris, et autres pays, 11 juin 2002,

D’après les informations provenant de Me Abdelwaheb Matar, et confirmées par le juge Mokhtar Yahyaoui joint au telephone par la porte-parole du CLE, nous sommes en mesure de fournir les informations suivantes au sujet de notre ami Zouhair Yahyaoui, alias ettounsi.

Zouhair va comparaitre ce jeudi 13 juin 2002 devant la 4ème chambre correctionnelle du tribunal de première instance de
Tunis présidée par le juge AKRAM MNEKKEBI, Affaire

N° 35 117/2002.

Le chef d’inculpation est l’article 306 bis alinéa 2 du code pénal qui dispose:  » est puni d’un enprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de 200 à 2000 DT toute personne qui aura communiqué ou divulgué une information qu’elle savait être fausse dans le but de faire croire à un attentat contre les personnes ou contre les biens qui serait punissable de peines criminelles « .

Ses avocats lui ont rendu visite le 11 juin au matin dans la prison du 9 avril .Il est en bonne santé , se porte bien et son moral est élevé.
En outre, il semblerait qu’un autre chef d’inculpation soit retenu contre lui, il s’agit d’après son oncle d’une accusation en rapport avec sa permanence au publinet.

Le nouveau chef d’inculpation sera examiné par la même chambre ce samedi 15 juin 2002, mais ses avocats n’ont pas encore le dossier de cette deuxième affaire.

Nous espérons obtenir des informations plus précises très bientôt.

Pour le CLE,
Sophie Elwarda

contact@tunezine.com
Cellulaire: +33 06 70 52 10 71

 

Communiqué numéro 03

Paris, et autres pays, 12  juin 2002,

D’après des informations provenant de Me Abdelwaheb Matar et Me Samir Ben Amor, confirmées par le juge Mokhtar Yahyaoui joint au téléphone hier 11 juin par la porte-parole du CLE, nous sommes en mesure de fournir les informations suivantes au sujet de notre ami Zouhair Yahyaoui, alias ettounsi.
 
Zouhair va comparaitre ce jeudi 13 juin 2002 devant la 4ème chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis présidée par le juge AKRAM MNEKKEBI, Affaire N° 35 117/2002. Le chef d’inculpation est l’article 306 bis alinéa 2 du code pénal qui dispose: “ est puni d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de 200 à 2000 DT toute personne qui aura communiqué ou divulgué une information qu’elle savait être fausse dans le but de faire croire à un attentat contre les personnes ou contre les biens qui serait punissable de peines criminelles ”.

Ses avocats lui ont rendu visite le 11 juin au matin dans la prison du 9 avril. Il est en bonne santé, se porte bien et son moral est élevé.
Cependant il a déclaré avoir subi de mauvais traitements (son oncle a utilisé le mot torture) durant les deux premiers jours de son arrestation dans les locaux de la police politique. A ce jour, il n’a toujours pas pu recevoir la visite de sa famille qui ignore encore le lieu de son incarcération.

En outre, il semblerait qu’un autre chef d’inculpation soit retenu contre lui, il s’agit d’après ses avocats d’une accusation en rapport avec sa permanence au publinet.
Le nouveau chef d’inculpation sera examiné par la même chambre ce samedi 15 juin 2002, mais ses avocats n’ont pas encore le dossier de cette deuxième affaire.

 
Pour le CLE,
Sophie Elwarda

contact@tunezine.com
Cellulaire: 06 70 52 10 71


Reporters sans frontières

Arrêté début juin, un cyberdissident risque 5 ans de prison

  Le 13 juin, Zouhair Yahyaoui, fondateur et journaliste du site d’informations TUNeZINE.com, comparaîtra devant la 4e chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis. Reporters sans frontières avait protesté contre son arrestation, le 4 juin, et demandé sa libération immédiate au ministre de l’Intérieur, Hedi M’Henni.

« Le journaliste risque jusqu’à cinq ans de prison simplement pour avoir diffusé des informations sur Internet. C’est tout simplement scandaleux. On est d’autant plus inquiets que l’on craint que d’autres cyberdissidents ne soient arrêtés dans les jours à venir. Depuis le référendum sur la Constitution, le 26 mai, le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali se permet tous les abus contre les opposants. On se demande bien jusqu’où il va aller », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation.

Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, Zouhair Yahyaoui, fondateur et journaliste de TUNeZINE.com, comparaîtra jeudi 13 juin 2002 devant la 4e chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis présidée par le juge Akram Mnekkebi. Il est poursuivi selon l’article 306 bis alinéa 2 du code pénal qui précise : « Est puni d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de 200 à 2 000 dinars tunisiens toute personne qui aura communiqué ou divulgué une information qu’elle savait être fausse dans le but de faire croire à un attentat contre les personnes ou contre les biens qui serait punissable de peines criminelles ».

 Zouhair Yahyaoui avait été arrêté, le 4 juin à 19 heures, par six policiers en civil dans le local du cybercafé de Tunis où il tenait une permanence. Les policiers n’ont présenté aucun document et n’ont donné aucun motif à son arrestation. Le journaliste a ensuite été conduit à son domicile, où les policiers ont effectué une fouille de sa chambre et saisi son matériel informatique personnel. Ses avocats qui lui ont rendu visite le 11 juin à la prison civile du 9 avril, à Tunis, ont précisé qu’il était « en bonne santé ».

Zouhair Yahyaoui écrivait sous le pseudonyme « Ettounsi » qui signifie le Tunisien en arabe. Il avait fondé le site en juillet 2001 pour diffuser des informations sur la lutte en faveur de la démocratie et des libertés en Tunisie et publiait en ligne des documents de l’opposition. Il avait été l’un des premiers à diffuser la lettre dénonçant le système judiciaire du pays adressée au président de la République par le juge Mokhtar Yahyaoui, dont le journaliste est le neveu. Du 26 au 28 mai, le journal avait organisé une conférence sur le thème du référendum et de l’organisation de l’opposition en Tunisie, qui avait connu une très forte participation.

  Le site avait été censuré par les autorités dès sa création. Mais les Tunisiens recevaient chaque semaine une liste de « proxy », ou chemins détournés, pour accéder au journal en dépit du blocage. Quelques heures après l’arrestation de son rédacteur, le site a totalement disparu du réseau Internet. La police aurait obtenu du journaliste le mot de passe de mise en ligne. Depuis, le site a été remis en ligne mais il est impossible d’y avoir accès depuis la Tunisie sans des « proxy » très puissants.

Reporters sans frontières rappelle qu’au cours des six mois écoulés, un journaliste a été incarcéré, deux professionnels des médias ont été agressés, deux publications saisies et deux journaux suspendus.

Pour en savoir plus sur le site de Zouhair Yahyaoui

Source: www.rsf.fr


APPEL URGENT – L’OBSERVATOIRE

 

Nouvelles informations
TUN 004 / 0602 / OBS 036.01
Détention / Poursuites judiciaires
TUNISIE
12 juin 2002

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la FIDH et de l’OMCT, vous prie d’intervenir de toute urgence à propos de la situation suivante en
Tunisie.

Nouvelles informations :

L’Observatoire a été informé que M. Zouhair Yahyaoui, fondateur et principal animateur du site Internet TUNeZINE, doit comparaître les 13 et 15 juin prochains devant la 4ème chambre correctionnelle du
Tribunal de première instance de Tunis. Il avait été arrêté le 4 juin 2002 sur son lieu de travail. Il est actuellement détenu à la Prison civile de Tunis.

Le 13 juin il devra répondre du chef d’accusation visé à l’article 306 bis alinéa 2 du code pénal, qui réprime  » toute personne qui aura communiqué ou divulgué une information qu’elle savait être fausse
dans le but de faire croire à un attentat contre les personnes ou contre les biens, qui serait punissable de peines criminelles « . M. Yahyaoui risque de six mois à cinq ans d’emprisonnement et de 200 à
2000 dinars d’amende.

Le 15 juin il devra comparaître pour vol à l’encontre de ses employeurs.

L’Observatoire a toutes les raisons de croire que ces charges ont été prononcées dans le seul but de sanctionner la liberté d’expression de M. Z. Yahyaoui. Selon les informations reçues, il aurait subi des
interrogatoires  » musclés  » sur les activités du site Internet TUNeZINE. Ce site – censuré en Tunisie – diffuse des informations sur la situation des libertés fondamentales en Tunisie et dispose de deux forums de discussion libre. A la veille du référendum du 26 mai 2002 portant sur la réélection du président de la République, un Forum de discussion avait été organisé sur cette question. Ces faits, qui s’ajoutent à des atteintes récurrentes à la liberté d’expression et d’information, portent un préjudice certain à l’organisation de la deuxième phase du sommet mondial sur la société de l’information, qui doit se tenir en 2005 en Tunisie.

Au-delà de sanctionner son activité en faveur des libertés fondamentales, l’Observatoire craint que l’arrestation de M. Z. Yahyaoui ne participe du harcèlement visant son oncle, le juge Mokhtar Yahyaoui, radié par le Conseil de discipline de la magistrature en décembre 2001, après qu’il eut dénoncé le manque d’indépendance de la justice tunisienne dans une lettre ouverte adressée au président de la République (Cf. Rapport annuel de l’Observatoire 2001 et Rapport conjoint de l’Observatoire et d’Avocats sans Frontières / Belgique : L’affaire Yahyaoui, le combat d’un homme pour l’indépendance de la Justice – Mai 2002). Depuis plusieurs mois Me Yahyaoui et sa famille sont en effet l’objet d’actes d’intimidation (filatures, coupures de téléphone, interdictions de voyager,…), le dernier exemple en date étant l’interdiction qui lui a été signifiée le 6 juin dernier de quitter le territoire tunisien, alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion, pour participer à un colloque du Syndicat européen de la Magistrature à Paris.

Ces faits s’inscrivent en flagrante violation des dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 9 décembre 1998, notamment
ses articles 6.b et 6.c qui stipulent que  » conformément aux instruments internationaux relatifs aux droits de l’Homme et autres instruments applicables, chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de publier, communiquer à autrui ou diffuser librement des idées, informations et connaissances sur tous les droits de l’Homme et toutes les libertés fondamentales « , ainsi que  » d’étudier, discuter, apprécier et évaluer le respect, tant en droit qu’en pratique, de tous les droits de l’homme et de toutes les libertés fondamentales et, par ces moyens et autres moyens appropriés, d’appeler l’attention du public sur la question ».

L’Observatoire souligne que ces poursuites s’inscrivent dans un cadre général de persécution et de harcèlement de toute personne osant dénoncer les violations des droits de l’Homme en Tunisie et émettre
un avis critique à l’encontre du pouvoir.

Actions demandées :

Merci d’écrire aux autorités tunisiennes et de leur demander de :

i. veiller à ce que la justice s’effectue en toute indépendance et à ce que M. Zouhair Yahyaoui bénéficie du droit à un procès juste et équitable, de sorte à ce qu’il soit immédiatement libéré et à ce que les charges pesant contre lui soient abandonnées en raison de leur caractère arbitraire ;
ii. mettre un terme à toute forme de harcèlement visant le juge Mokhtar Yahyaoui et, plus généralement, tous les défenseurs des droits de l’Homme tunisiens ;
iii. se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998, notamment à son article 1 qui stipule que  » chacun a le droit, individuellement ou en association d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international « , et aux articles 6.b et 6.c sus-mentionnés;
iv. se conformer plus généralement aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et des instruments internationaux liant la Tunisie.

Adresses :

– M. Zine el-Abidine Ben Ali, Président de la République tunisienne,
Fax : 00 216 1 742 513.
– M. Bechir TEKKARI, Ministre de la Justice, Ministère de la Justice,
31 Boulevard Bab Benat, 1006 Tunis, Tunisie, Fax: + 216 1 568 106 E-
mail: mju@ministeres.tn
– M. HEDI M’HENNI Ministre de l’Intérieur, Ministère de
l’Intérieur, Avenue Habib Bourguiba, 1001 Tunis, Tunisie, Telegram:
Ministre Intérieur, Tunis, Tunisie, Fax: + 216 1 340 888, E-
mail:mint@ministeres.tn
– M. Haj Kacem, Conseiller Spécial auprès du Président de la
République, Chargé des droits de l’homme, Palais Présidentiel, Tunis,
Tunisie, Fax: + 216 1 571314
– M. Slaheddine Meaoui, Ministre Délégué chargé des Droits de
l’Homme, Bureau du Premier Ministre, Place du Gouvernement, La
Kasbah, 1006 Tunis, Tunisie, Fax: + 216 1 256 998 ; 216 1 570 842.

Paris-Genève, le 12 juin 2002

Merci de bien vouloir informer l’Observatoire de toutes actions entreprises en indiquant le code de cet appel.

L’Observatoire, programme de la FIDH et de l’OMCT, a vocation à protéger les défenseurs des droits de l’Homme victimes de violations et à leur apporter une aide aussi concrète que possible.

L’Observatoire a été lauréat 1998 du prix des Droits de l’Homme de la République Française.

Pour contacter l’Observatoire, appeler La Ligne d’Urgence :
E-mail : observatoire@iprolink.ch
Tel et fax FIDH : (+33 (0) 1 43 55 20 11 / 01 43 55 18 80
Tel et fax OMCT : (+ 4122) 809 49 39 / 41 22 809 49 29

Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT)
World Organisation Against Torture (OMCT)
Organizaciَn Mundial Contra la Tortura (OMCT)
8 rue du Vieux-Billard
Case postale 21
CH-1211 Geneve 8
Suisse/Switzerland
Tel. : 0041 22 809 49 39
Fax : 0041 22 809 49 29
E-mail : omct@omct.org
http://www.omct.org


En Tunisie, police et justice contre le plus célèbre des cyber-résistants

 
PLUS CONNU sous le pseudonyme d’Ettounsi (le Tunisien), Zouhair Yahyaoui, 34 ans, fondateur du magazine en ligne TUNeZINE, pourrait bien être la première victime recensée de la police informatique du président Zine Ben Ali. Le plus connu des webmasters tunisiens est tombé à Tunis, le 4 juin, entre les mains des forces de sécurité, après des mois de traque cybernétique sophistiquée. Arrêté en même temps que son site était fermé et son matériel saisi, le cyber-dissident devrait comparaître, jeudi 13 juin, devant la 4e chambre du tribunal de première instance de Tunis pour « diffusion de fausses nouvelles ».

Zouhair Yahyaoui s’était fait connaître en juillet 2001 en diffusant, le premier, sur Internet, la Lettre ouverte qu’un « petit juge » aujourd’hui persécuté par le régime – Mokhtar Yahyaoui, son oncle – venait d’adresser au président Ben Ali pour dénoncer l’absence totale d’indépendance du pouvoir judiciaire en Tunisie. Déjouant la censure exercée par l’Agence tunisienne de l’Internet, le site tunezine.com (un magazine électronique, deux forums de discussion, une lettre d’information quotidienne) rencontrait depuis un an un succès grandissant en Tunisie et à l’étranger, en particulier auprès des jeunes séduits par le ton insolent et le talent de ses cinq principaux animateurs.

Rédigés le plus souvent en arabe dialectal, d’un humour mordant, les écrits de l’équipe Zouhair Yahyaoui étaient de plus en plus dérangeants pour le pouvoir. L’information, la politique-fiction, la satire, mais aussi la réflexion y trouvaient leur place, sur un mode iconoclaste, rappelant le site pionnier du genre, Takriz (ras-le-bol), démantelé l’an dernier après deux années d’existence et de succès. Lors du référendum constitutionnel du 26 mai autorisant Zine Ben Ali à briguer un quatrième mandat en 2004 et lui assurant une totale impunité « pour tous les actes accomplis » durant sa présidence, TUNeZINE avait, par exemple, proposé son propre référendum, portant sur la nature du régime en place à Tunis : « La Tunisie est-elle une République, un royaume, un zoo, ou une prison? »

« Après les islamistes, les communistes et les défenseurs des libertés, voilà que Ben Ali s’attaque au symbole d’une nouvelle génération qui a inventé de nouveaux moyens de résistance et a beaucoup plus d’impact sur la jeunesse tunisienne que toutes les grandes figures de l’opposition », déclare un étudiant. Reporters sans frontières souligne que, deux semaines à peine après le changement constitutionnel supposé assurer une promotion des droits de l’homme en Tunisie, le président Ben Ali montre « le véritable visage de son régime : un Etat policier qui étouffe tout discours opposé au sien ». Dans un rapport, le premier publié depuis 1994, la Ligue tunisienne des droits de l’homme estime que l’année 2001 restera celle de la répression de ceux qui militent pour les libertés.

Florence Beaugé

CET ARTICLE EST PARU DANS L’EDITION PAPIER DU JOURNAL « LE MONDE » DATEE LE 13.06.02

 
وفد من الناتو في تونس لبحث مكافحة الإرهاب

تونس ـ ا.ف.ب: أفاد مصدر رسمي في تونس ان وفدا عن حلف شمال الاطلسي «الناتو» بحث امس مع وزير الخارجية التونسي الحبيب بن يحيى سبل مكافحة الارهاب.
واضاف المصدر ذاته ان الوفد الذي يمثل المجموعة المتوسطية في مجلس الحلف الاطلسي بحث مع بن يحيى في السياسة التونسية في مجال مكافحة الارهاب والتطرف.
وشدد بن يحيى على ضرورة التنسيق الدولي في مواجهة الظاهرة، وأكد ان بلاده تدعو الى «تبني نظرة شاملة تأخذ في الاعتبار مكافحة الفقر والعمل سوية لتحقيق الازدهار الاجتماعي».
كذلك، احتلت اضطرابات الشرق الاوسط حيزا من المحادثات التي تندرج «في اطار المشاورات بين البلدان الاعضاء في الحلف الاطلسي وبلدان الضفة الجنوبية من المتوسط».

(المصدر: صحيفة الشرق الأوسط ليوم 12 جوان 2002)

 
Tunis se plaint d’un « fléchissement » du soutien financier de l’UE

 
TUNIS (AP) — Six ans après son entrée en vigueur, l’accord d’association Tunisie-Union européenne semble connaître quelques difficultés d’application, selon les autorités tunisiennes.
Le ministre du commerce, Tahar Sioud, a déploré un « fléchissement » de l’appui financier européen. Il a appelé à « l’esprit de solidarité » dicté par le partenariat euro-méditerranéen. Selon lui,
les fonds européens prévus dans le le cadre du mécanisme « Méda II » pour la période 2000-2006 sont maintenus au même niveau que ceux engagés dans « Méda I », alors qu’entretemps, le nombre de pays
bénéficiaires de ce mécanisme de mise à niveau a augmenté.
La Tunisie a été le premier pays de la rive sud de la Méditerranée à signer en 1995 un accord d’association avec l’UE, suivie par le Maroc et tout dernièrement par l’Algérie. Cet accord prévoit l’établissement progressif d’une zone de libre-échange à l’horizon 2008. Selon le ministre tunisien de l’industrie, Moncef Ben Abdallah, aucun engagement financier de l’UE n’a été enregistré en
2000 et un seul accord de 40 millions d’euros a été conclu en 2001, au profit d’une réforme de l’enseignement de base.
Le ministre a en outre fait état d’une « aggravation du déficit commercial » avec l’UE estimé à 1,464 milliard d’euros.
Associated Press

 
Tunisia tested by vote’s result

Andrew Borowiec

THE WASHINGTON TIMES

Published 6/12/2002

TUNIS, Tunisia – During the next few months, critical for Tunisia’s economy, the government of this North African country faces some crucial questions about its political system, known here as « presidential democracy. »
The stakes include Tunisia’s relations with its trading partners, its aspirations for closer ties with European democracies and its role as the leading Arab country in the war against terrorism.
The questions asked in Western chanceries stem from the May 26 referendum that revamped the Tunisia Constitution, created an additional chamber in the parliament and – above all – just about guaranteed two more five-year terms for President Zine El Abidine Ben Ali. He has been power since 1987.
According to official figures, 96.15 percent of Tunisia’s voters went to the polls, casting 3,271,198 valid ballots of which 99.61 percent were in favor of the reforms proposed by Mr. Ben Ali.
Hailed by Tunisian officials as « a victory for democracy and a triumph of patriots, » the referendum was described as a sham by the regime’s opponents and the outcome « unbelievable » and « insolent » by some European diplomats.
Mr. Ben Ali, who 14 years ago removed from power the aging and senile « President-for-life » Habib Bourguiba, was last re-elected in 1999 with 99.44 percent of the vote, a margin of victory generally ridiculed by media in France, Tunisia’s former colonial master.
The May 26th referendum – the first in the history of this country of nearly 10 million people – took place a little over a month after a suicide bombing outside the historic El Ghriba synagogue on the Tunisian island of Djerba.
Blamed on Islamic fundamentalists, the blast killed 15 persons and injured 30 – reminding the country that despite stringent security measures introduced by Mr. Ben Ali, Tunisia is not immune from terrorism.
While Tunisia’s Western friends appear considerably confused by the figures of the referendum, Mr. Ben Ali’s political supporters claim his continuing presence at the country’s helm is essential for the survival of his economic and social policies that have given Tunisia an unprecedented level of prosperity, social services and education.
In recent months, Tunisia’s economic health has shown some strain, requiring budgetary belt-tightening.
Five small parties, the « legal opposition, » urged their followers to take part in the referendum as an « expression of the democratic process. » The vocal Ettajdid party, which boycotted the voting, was ignored by the officially sanctioned press and was denied radio and television time.
The voting was supervised by members of Mr. Ben Ali’s Constitutional Democratic Rally (RCD), a party that has dominated Tunisia since its 1956 independence from France, changing names and ideological programs according to the requirements of the president.
The party’s constant affiliation with the state has been the subject of debate in countries maintaining friendly relations with Tunisia.
According to Western diplomats, supervision of the vote and control of the media have raised questions about the freedom of expression in Tunisia, where the president is the supreme arbiter, accountable to no one. Under Article 41 of the constitution, he enjoys judicial immunity, even after leaving office.
The referendum was preceded by a two-week campaign during which Mr. Ben Ali was hailed by his supporters as the country’s « savior, » the man who has given Tunisia stability.
The weather was as glorious as the paeans to Mr. Ben Ali. The sun had not yet burned spring greenery, which carpeted the rolling countryside outside Tunis.
To Ali Chaouch, secretary of the RCD, approval of the referendum was part of the president’s long-term program of turning Tunisia into a full-fledged democracy.
« The country evolves, the institutions have to evolve as well, » he said in the new glass-and-concrete high-rise party headquarters. « We believe that it is in the country’s interest that President Ben Ali continues. »
Describing the achievements of the regime as « considerable, » he said: « Poverty has been pushed back, the revenue has risen, Tunisia is considered internationally on the right track. »
While a number of Western diplomats remain skeptical about the procedure used during the referendum, there were no indications that the authorities are inclined to listen.
Commented Abdelwahed Abdallah, spokesman for the presidency with the rank of minister: « Tunisia needs no lessons on how to decide its fundamental choice – that is a society based on democracy and human rights. »
Moncef Marzouki, who heads the fringe Congress for the Republic, retorted, « Tunisia has been a false republic and a false democracy throughout its independent existence. »
Under the revised constitution, Mr. Ben Ali, who is 65, can serve until the age limit of 75. Officials say he will thus be able to preside for 10 more years over the process of turning Tunisia into « a young developed nation. »
Recent statistics show constant progress, including higher life expectancy, growth of the number of medical doctors – almost half of them women – and the virtual elimination of illiteracy among the young. Education is compulsory until age 16.
The role of Tunisia’s women is such that one international banker described their presence in every profession as « the most effective barrier against Islamic fundamentalism. »

(Source : The washington Times (www.washtimes.com) du 12 juin 2002)

 

 
The democratic trappings in Algeria, Tunisia and Morocco

A POLICEMAN taunts a young voter leaving a polling station in Bab El Oued, a seedy district of Algiers. « So, you got your visa? » In a country where jobs and housing are out of reach of most young people, getting a visa– that is, casting a pro-government ballot–may be their only hope of jumping the huge queue to a government salary or flat.

Like its quieter neighbours, Tunisia and Morocco, Algeria maintains plenty of democratic trappings. It has a feisty press. An alphabet soup of parties, including Islamist ones, has just contested parliamentary elections. Yet the outcome of the vote was never in doubt. Whether it is Tunisia’s president-for-life, Morocco’s powerful court clique, known as the Makhzen, or Algeria’s shadowy Pouvoir, the Maghreb’s ruling circles all indulge in democracy more as a parlour game than as a decision-making procedure.

Some parts of the game are similar in all three countries. The nationalist card is a sure winner when it comes to blasting human-rights groups as foreign meddlers. The old tactic of brandishing the menace of fundamentalism to silence the middle classes has been newly popular since September 11th. But the rules vary widely.

In prosperous little Tunisia, they are super strict, making for the dullest play. Except for a handful of lapdog leftist parties and a relentlessly harassed gaggle of human-rights groups, opposition, in effect, is outlawed. Last month, the president of the past 15 years, Zine el-Abidine Ben Ali, swept a referendum amending the constitution to allow him up to 12 more years in office, plus judicial impunity for life. Backed by a 130,000-strong police force, an adulatory state-controlled press, and a ruling party whose membership comprises a fifth of Tunisia’s 10m population, he won a farcical 99.52% yes vote from a 99.56% turnout. Fun for Mr Ben Ali, but one dissident, writing to an Internet forum, describes the experience as « a nightmare where you scream but no sound comes out ».

The playing field is far flatter in Morocco, where King Mohammed VI has been genuinely popular since succeeding his tyrannical father in 1999. Here, the Socialist party that heads the coalition government was once in the opposition. A dozen other parties, including a mildly Islamist one, hold seats in parliament, and free elections are promised for September. Yet trade unionists, human-rights activists and harder-core Islamists all accuse the country’s politicians of being too timid to take on the palace by tackling corruption or pressing for needed reforms. Criticising the king, the army or Morocco’s claim to the disputed Western Sahara is still banned. Last month, a cleric in Fez earned a six-month jail sentence for his unacceptably fiery sermons.

In Algeria, the same « crime » might have been paid for by sudden death, or by forced flight to join the Islamist guerrillas who still prowl the hills outside the capital. There are far fewer of these rebels since a 1999 amnesty. The monthly toll from massacres and army sweeps has fallen from thousands at the height of the civil war to fewer than 100 today. A semblance of normal life has returned. But that normality includes raging social ills, rampant corruption, a socialist-legacy economy that takes six weeks to cash a cheque, and poverty so stark that families spend two-thirds of their income on food.

Since the May 30th elections, normality also includes a return to parliamentary majority for the FLN, the national liberation front that won Algeria’s independence from France in 1962 and a subsequent quarter-century of one-party rule. The result was no surprise. The party that the FLN unseated was itself a recent creation of the Pouvoir, the narrow class of generals, apparatchiks and crony businessmen that is thought to run the country. A pair of « loyal » Islamist parties continue in the opposition.

Turn and turnabout

The FLN’s comeback may have been helped by a purge of old party stalwarts in favour of younger, more popular figureheads. Most Algerians, however, appear convinced that what it really reflects is the Pouvoir’s struggle to reconsolidate its grip after the years of violence. Sustaining the illusion of alternation in office, in this view, is simply an attempt to palliate both the public and international opinion.

By official count, some 54% of Algerians did not bother to vote, the lowest turnout in the country’s history. Many responded to boycott calls from a range of opposition groups that included two of the leading secular parties. The loudest protest came from the Kabylia region east of the capital, a stronghold of the Berber minority who make up perhaps a third of Algeria’s population. Here, the boycott was total.

Since last spring, what began in Kabylia as a movement demanding ethnic Berber rights has snowballed into a mass insurrection that many Algerian analysts believe has national resonance. « It is not really about identity any more, » says an Algiers businessman. « It is about justice, and this feeling is everywhere in Algeria. » By his reading, Islamists are no longer the main threat to the Pouvoir: the real problem is their own ineptness. He predicts more repression, more violence, and perhaps, at the end, real democracy.

Having wrestled with its Islamist demons, Algeria may be ripe for such a wrenching transition. Morocco could probably achieve the same result with less pain, and Tunisians, who mostly appear baffled by their government’s repressiveness, are certainly ready for greater freedom. « We are more politically mature than our leaders, » says a Tunisian exile, expressing a sense felt across the region. All three countries have embraced the idea of open markets, and have young populations that are better educated than their parents. Perhaps most important, the new generation holds a new kind of « visa ». Radio, satellite television, the Internet and millions of relations overseas link them to other, more attractive, ways of doing things.

© The Economist 2002

(Source : l’Hebdomadaire britannique « The Economist » daté le 11 juin 2002)

 
Les Dix Questions à Dr MARZOUKI !

Comme tous les Tunisiens soucieux de l’avenir de leur pays, le texte du Dr Marzouki m’inspire une réflexion que je souhaite lui soumettre d’une manière brève et sous forme de questions:

1- En vous lisant j’ai eu l’impression que vous êtes le capitaine sincère et dévoué d’un navire qui transporte à son bord des mutins qui dès qu’ils auront gagné bon port sortiront leurs couteaux pour s’étriper, qu’en est-il?

2-Vous avez indiqué avec force d’arguments que le CPR est un parti laïc et ouvert, à l’image du peuple tunisien, ne serait-il pas plus adéquat de le situer dans la zone de la modération plutôt que dans celle du
« flou », terme qui risque d’être perçu dans son sens péjoratif commun?

3- Certes, le CPR est un parti qui prône l’instauration d’une vraie République, mais ne risque-t-il pas de pêcher par trop de générosité en acceptant en son sein des personnes de tendances diverses?

4- Vous avez situé Ennahddha au milieu du spectre islamiste, alors que le CPR est au milieu du spectre des laïcs où se trouvent alors les points de convergence et de divergence avec les Islamistes? Et pensez-vous réellement qu’Ennahdha est « une chance pour la Tunisie » (Dixit Dr Marzouki)?

5- L’abolition des frontières idéologiques n’implique pas nécessairement l’absence de projet de société, quel est le projet que le CPR propose au peuple tunisien et en quoi est-il différent de celui des islamistes et en particulier d’Ennahdha?

6- En revendiquant la laïcité, votre parti tourne nécessairement le dos aux Islamistes, non pas en tant que personnes qui ont le droit comme tous les Tunisiens à l’exercice de leurs libertés privées et
publiques, comment dans ces conditions, allez-vous gérer le paradoxe entre entente conjoncturelle avec les Islamistes et le projet d’avenir pour la Tunisie?

7- Appliquez-vous le principe voltairien de défendre vos ennemis afin qu’il puissent exprimer leurs idées tout en étant leur adversaire politique? D’ailleurs sont-ils vos adversaires politiques?

8- Vous revendiquez -si j’ai bien compris- la social-démocratie, cette tendance, est-elle majoritaire dans votre parti?

9- Qu’en est-il de la démocratie au sein de votre parti, l’alternance au sommet de la pyramide y est-elle inscrite?

10- Vous vous comportez en bon prince en voulant pardonner à Ben Ali & Co.tous les crimes commis pourquoi alors contester l’article 41 de la Constitution concernant l’impunité à vie? Comment convaincre les familles victimes du despote?

Salah Ben Youcef

 
FLASH INFO

Tunisia trims trade deficit by 21 pct in Jan-

TUNIS, June 12 (Reuters) – Tunisia’s foreign trade deficit shrank 21 percent to 1.545 billion dinars ($1.09 billion) in the January-May period this year compared to the same period last year, the National Statistics Institute said on Wednesday. The Institute gave the following figures: Jan-May ’02 Jan-May ’01 Jan-May ’00

IMPORTS 5.434 6.026 4.949

EXPORTS 3.889 4.062 3.393

DEFICIT 1.545 1.964 1.556

NOTE- Figures are in billion dinars.

($1=1.410 dinar)

Reuters


Airbus devient le premier fournisseur de la flotte de Tunisair

Associated Press, le 12.06.2002 à 09h30

TUNIS (AP) — La compagnie nationale Tunisair a renforcé sa flotte par l’acquisition ces derniers jours d’un nouvel appareil, un

Airbus A320, d’une capacité de 145 passagers.

C’est le 15e Airbus de la flotte de « Tunisair » qui possède aussi

14 Boeing.

Cette nouvelle acquisition entre dans le cadre de la modernization de la flotte de la compagnie tunisienne dont les 29 appareils ont une moyenne d’âge d’à peine cinq ans.


La Révolution ?!

Une véritable révolution informatique se prépare à la Cour de Cassation puisqu’on parle , pour la rentrée, d’une connexion totale des avocats avec le circuit de la Cour suprême, ce qui leur permettrait, d’avoir toutes les données et tous les arrêts rendus à partir de leurs cabinets.

Nous croyons savoir, à ce propos, que la Cour de cassation aurait saisi le Conseil National pour avoir la liste complète des avocats afin de réaliser cette opération qui serait une première en Tunisie.

(Source: Tunis Hebdo du 10 juin 2002)


Une banque en manque de données !

Au moment où l’information a gagné presque toutes les grandes entreprises du pays, qu’elles soient publiques ou privées, certaines de nos institutions financières continuent d’accuser une lenteur bureautique très dommageable.

Pas plus tard que la semaine dernière, un citoyen, pressé par le temps et ne pouvant pas se déplacer jusqu’à l’agence de sa banque, s’est résolu, en fin de compte, à se présenter au siège de l’établissement qui se trouve tout près de son travail.

Préférant gagner du temps après qu’il n’eut pas trouvé au préalable le préposé au guichet, il décida d’utiliser sa carte de retrait qu’il inséra dans le DAB (distributeur automatique de billets) situé dans le hall de la banque. Mais pour des problèmes techniques – comme c’est souvent le cas – l’appareil lui refusa de l’argent. Et lorsque la préposée au guichet daigna se manifester, notre citoyen crut que son attente est terminée. Mal lui en prit ! Le bonhomme se trouva soumis à un questionnaire qui a pris parfois l’allure d’un interrogatoire policier : carte d’identité, numéro de compte, clé, adresse de l’agence etc.

La dame lui demanda, par la suite, de remplir un chèque volant qu’il lui remit. Mais notre citoyen n’était pas au bout de ses peines. En effet, la préposée au guichet lui refusa le montant mentionné sur le chèque (500 dinars). Sa réponse fut : « Ici au siège, on n’est pas disposé à délivrer plus de 200 dinars, on ne fait que du dépannage ». Drôle de prétexte !?

Après moult tergiversations, notre bonhomme se résigna à accepter la somme de deux cents dinars, seulement il lui faudrait patienter encore, le temps de faxer le chèque à l’agence du client pour avoir l’OK.

Une heure ! Eh oui, il a fallu soixante minutes exactement pour que le fax fasse l’aller et le retour alors que la distance qui sépare le siège de l’agence se fait en temps normal en vingt minutes, tout au plus.

On se demande encore pourquoi on centralise des données lorsqu’on n’en tire pas profit…

Au moment où le temps est devenu de l’argent, certains continuent, malheureusement, de le tuer à petit feu.

(Source: Tunis Hebdo du 10 juin 2002)


Bac : Une erreur monumentale

Une erreur monumentale se serait glissée dans le tableau du sujet de géographie proposé aux littéraires. L’erreur portait sur les deux derniers chiffres du tableau relatif aux indicateurs de l’évolution économique et du développement du Brésil.
Elle a trait à la valeur des importations et des exportations qui ont été chiffrées respectivement à 55.087 et 55.783. En fait, les chiffres réels étaient respectivement de 26.225 et 15.061.
La rectification aurait fait perdre aux candidats des minutes précieuses.
Nous avons pris contact avec le ministère pour en savoir plus. Selon nos interlocuteurs, l’erreur concerne deux chiffres seulement, à savoir le taux des exportations et des importations dans le premier tableau ; c’était à 9 heures et demi exactement.
Les élèves ont été immédiatement informés et 15 minutes supplémentaires leur ont été accordés.
L’erreur était une erreur d’impression et n’influe pas sur le contenu du sujet. Le directeur des examens a toutefois rassuré les élèves : l’erreur sera prise en considération dans la correction pour les élèves qui ont quitté la salle avant d’être informés

(Source : Le Quotidien du 12 juin 2002, d’après le portail Babelweb)

Les agents de la santé publique reportent la grève

Il a été décidé officiellement de reporter la grève des agents de la santé prévue pour le 18 juin en protestation au refus du ministère de répondre à leurs exigences. Les revendications des agents de ce secteur se rapportaient à l’augmentation de certaines primes notamment la prime de nuits. Les intéressés ont reçu des garanties en vue du règlement de leurs revendications.

(Source : Assabah du 12 juin 2002, d’après le portail Babelweb)

Grande réunion des C.C. mixtes avec les décideurs tunisiens

Les préparatifs sous forme de notes et d’allocutions des différents participants pour
la grande réunion du 18 juin courant entre les Chambres de commerce et d’industrie et les ministères concernés par les Investissements Directs Étrangers (IDE) vont bon train.
Cette réunion qui aura lieu su siège de l’IACE, aux Berges du Lac, donnera l’occasion aux investisseurs étrangers par l’intermédiaire de leurs représentants au sein des C.C.I. de présenter leurs points de vue sur l’évolution et les conditions du développement des IDE en Tunisie.
Le moment choisi pour faire le point sur cette question est opportun à plus d’un titre, eu égard que le démantèlement tarifaire va s’accélérer de plus en plus.

(Source : Le Quotidien du 12 juin 2002, d’après le portail Babelweb)

Abdelkader Mokdad revient à la TV

Après une absence qui a duré plus de 12 ans, le comédien Abdelkader Mokdad revient à la TV pour prendre part au feuilleton « Souloukiet » (Comportements). Cette série était boudée par beaucoup d’artistes compte tenu de son niveau médiocre. Cependant depuis sa prise en main par le réalisateur Abdelkader Jerbi, cette série a vu son niveau évoluer.

(Source : Achourouk du 12 juin 2002, d’après le portail Babelweb)

 

 

الكتاب: الضمير والتشريع

العقلية المدنية والحقوق الحديثة

الكاتب: عياض بن عاشور

دار النشر: المركز الثقافي العربي

الطبعة الأولى 

 

عرض وتقديم: جلال الورغي

مدير المركز المغاربي للبحوث والترجمة

 

المجتمع العربي بين تحديث الإسلام وأسلمة الحداثة

يقول الكاتب أنه جمع في هذا الكتاب مجموعة بحوث أنجزها في السنوات الأخيرة وكانت تدور كلها حول مواضيع خطيرة وحساسة في ميدان التشريع والحرية والدولة. وقد ركز الكاتب على مخلفات التاريخ ورواسبه الحضارية من جهة، وعلى ظاهرة التحديث التي تحرك مجتمعاتنا بقوة، بل أحيانا بعنف نحو مكتسبات جديدة وثورية إلى حد أنها جعلت منها مجتمعات مرتجفة ومتنازعة مع نفسها.

في الملف الأول طرح عياض بن عاشور العلاقة المضطربة بين فلسفة التشريع الحديثة التي لا مناص من مواجهتها بل لا هروب من التكلم بكلامها والتأدب بآدابها، حتى ولو أبدينا كراهيتنا لها، وبين العقلية المدنية بما هيحسب الكاتبالمخزون الوراثي المتألف من الاحساسات والقيم والتصورات المشتركة بين أغلب عدد من أفراد مجموعة بشرية، والذي يحدد كيفية اعتبار الأوضاع والمسائل المتعلقة بالنظام الاجتماعي ومؤسساته.

إن الصحيح أن احتيال السياسة ودفعات التاريخ سوف تفرض على الحديث والعتيق التصالح والتمازج وهو من ثمة يؤيد ما ذهب إليه المفكر السوري برهان غليون الذي يرى أن: »السعي إلى استيعاب الحداثة والاندراج الإيجابي في الحضارة العالمية هو جوهر تاريخ الشعوب المتأخرة، النامية وغير النامية« . ثم يشكك الكاتب في دقة تفسير فشل التجربة العربية النهضوية بردها إلى عامل الماضي(التراث)، أو بتعليقها على السبب المقابل وهو فشل المشروع التاريخي للدولة التحديثية وإلى مسئولية نخبها، ويعيب على هؤلاء الذين يرجعون اخفاقاتنا إلى هذا السبب الأخير أنهم يخطئون التقدير ولا يدركون أن المشكل بنيوي لأن مناهج الدولة القسرية لا تقف عند الدولة/الجهاز وحسب، وانما هي (المناهج القسرية) تشاهد متغلغلة في أعماق المجتمع في كل مفاصله: في المؤسسة، وفي الإدارة، وفي المدرسة وفي الأسرة الخ. وكل من له سلطة يحيلها بالضرورة إلى سلطة قسرية: المدير في الإدارة، ورب العمل في المصنع، والمعلم في المدرسة، والأب في الأسرة. وفي عقلية كل هؤلاء هناك مفهوم للسلطة خاضع لمبدأ السيادة المطلقة المؤبدة ومبدأ الذكورة، على غرار المنوال السُلمي الأساسي: الله، الحاكم، الأب. هيهات أن تكون الدولة هي وحدها المستبدة! المستبد هو الضمير الجماعي (يمكن الرجوع في هذا الصدد للكاتب الفلسطيني هشام شرابي). باختصار إن السبب البنيوي الرئيسي لهذا الإخفاق راجع إلى رسوب الماضي في الحاضر.

في الملف الثاني وجه الكاتب النظر إلى التراث الوضعي، محاولا أن يستخرج منه فلسفته التشريعية وتصوراته العامة حول السياسة، والحق، والعقل، والتنزيل، والعنف، وقد حدد الكاتب الشروط المنهجية للتعاطي مع هذه القضايا كما يلي:

النظر إلى الدين كظاهرة موحدة من حيث ماهيتها، مختلفة من حيث محتواها وتعبيراتها، ما فيها عظيم أو حقير، فتعتمد نظرته الشمولية، للحصول على وسع النظر والوصول إلى الحقيقة التجريبية. هذه النظرة المزدوجة هي شرط الحياد والحياد شرط العلم أيّا كان. ولنا تعليق لاحق على هذه الأطروحة.

أن نأخذ بعين الاعتبار تعريف الدين نفسه بنفسه من نصوص ومقدسات وتأويلات داخلية (النظرة الداخلية).

النظرة للدين في أبعاده وأسبابه البشرية، والعمرانية، والاقتصادية، ورواسب التاريخ قبله وبعده مسندا لهذه العناصر صفة المؤثر في الدين والمتأثر به وهي (النظرة الخارجية).

يحدد الكاتب هذه العناصر المنهجية في التعاطي مع الدين باعتباره يرفض ما ذهب إليه الأستاذ طه عبد الرحمان الذي نادى باعتماد منهجية أصيلة مستوحاة من النص نفسه لفهمه، وليس عبر تسليط منهجية علمانية في فهمه تقدم حوله قراءة خارجية لا تلمس حقيقته. ويقول الكاتب أن هذه المنهجية الأخيرة قد تصح من وجهة نظر التحليل الداخلي، أي من ناحية قول الدين في الدين، أما من ناحية التحليل الخارجي، وهو الموضوعي وحده، فلا يصح. ويذهب عياض بن عاشور إلى القول بأنه من غير المقبول من زاوية العلوم البشرية أن ننظر في المسألة الدينية، خدمة للدين أو رغبة في إقناع الآخرين من غير أهل ملتنا. ويرى أنه إذا جعلنا علومنا خزائن إيماننا أو من إيماننا راحة علومنا، يكون قانون علمنا مزيّفا مغلوطا وبحثنا خارجا عن قانون الموضوعية. فليس غرض البحث أن يرتجى منه خير الآجل أو زيادة اطمئنان القلوب، وإلا ما تميز الباحث عن رجل الدين، والعالم عن المؤمن، أو الفيلسوف عن المتكلم.

في الملف الثالث من الكتاب يركز الكاتب بحثه في مسألة حقوق الإنسان، ودولة القانون باعتبارها كما يسميها دولة الصدق التشريعي.

الملف الأول: عقليتنا المدنية تجاه الحداثة

يقسم الكاتب هذا الملف إلى أبواب وهي كالآتي: 1-الحواجز،2-الحوافز، 3- العلمانية وموقف المسلمين المعاصرين، وأخيرا الدولة والهوية، ونحاول أن نعرض لهذه العناصر باختصار.

الباب الأول: الحواجز

يعرض المؤلف إلى مسألة الحداثة ويرى أنها تتجسد في مفهومين أساسيين: 1-الحرية، 2- الذاتية. هذين القيمتين خاضت من أجلهما الإنسانية صراعات دامية خلال عصر الأنوار وما قبله. ولعل أكبر إنجازات هذه الحداثة أنها تؤدي حتما إلى النسبية الشاملة حتى في مجال العقيدة. ويشيد الكاتب بالمفكر المغربي عبد الله العروي عندما يقول« الإنسان الحديث هو رجل التنازلات، رجل التفاوض والتصالح، وإذا كانت القيمة تتمثل في المطلق، كما يتصوره الفيلسوف الديني، فإن الرجل الحديث هو رجل اللاقيمة، الذي لا ينتظر نهاية قطعية في شيء، هو الرجل الذي ليس له قرار » (عبد الله العروي، الإسلام والحداثة 1987، كتاب صادر بالفرنسية عن دار لاديكوفارالفرنسية).

ثم يعرض الكاتب للأسس الفلسفية التقليدية التي قامت عليها الحداثة، وهي دون تفصيل: العقلانية، العلمانية، الحرية، التقدم أو التاريخانية والنسبية. أما المستوى الثاني لتعريف الحداثة فهو مستوى فلسفة الحق/ القانون، بمعنى مصدر الحق: هل هو الطبيعة أم الإله، أم هو لا هذا ولا ذاك، وانما البشر: من ذواتهم تنبع حقوقهم كما هو حال فلسفة العقد الاجتماعي.

أما العقلية التقليدية فتمثل عائق أمام الولوج للحداثة،إذ يرى الكاتب أن الإرادة الإنسانية في هذا التصور مرتبطة ارتباطا وثيقا ومتينا بإرادة الله التي تشرّع إما مباشرة أو اجتهادا، لذلك هناك التقاء واضح بين فكرة الإرادة العليا وفكرة النظام الطبيعي، فنجده بينا في النصوص التشريعية، مثل وضع المرأة، والابن، والأب. فتأثر قوانين الأحوال الشخصية في المجتمعات الإسلامية بطبيعة المرأة وتكوينها البيولوجي واضح وبين.

والبحث في مفهوم السلطة السياسية يحيل في ثقافتنا مباشرة للخبرة بالسلطة الطبيعية/الأبوية، لذلك فإن الزعيم السياسي يتجسد أولا في الأب أو في من يقوم مقامه، ومن ثمة فإن طبيعة العلاقات في مجتمعنا لا وجود فيها للفرد/الإنسان، الحر/ المنفرد، لأنها علاقات قائمة على الرابطة الإيمانية الجماعية. إلى جانب ذلك فإن السياسة في الوعي المدني التقليدي ليست أمرا أساسيا بل عارضا، لا سيما وأن الدولة نفسها شيء عابر يتغير، وهي بالتالي لا تمثل عندنا رمزا للدائم/الموضوعي. ويرى عياض بن عاشور أن (1) النظام الطبيعي(2) الخالق(3) الجماعة(4) السلطة، هي المحددات الرئيسية للذهن المدني التقليدي، الذي هو ذهن مانوي وانقسامي/ مزدوج وبالتالي فهو لا يقول بالنظرة النسبية.

ومن حديثه عن الطبيعة ومشكلة السلطة يبحث المؤلف في الطبيعة ومشكلة المرأة، فيرى أن نظرتنا وتعاطينا مع المرأة يصدر عن رؤية الطبيعة في كل شيء، ومن ثمة فالمرأة عندنا هي مصدر الانحلال والرذيلة وما يستتبع هذه النظرة من مواقف سلوكية كبقاء المرأة في البيت، ومنع الاختلاط. ويرى الكاتب أن هذا المنظور عبر الطبيعة يهيئ الذهن سلفا لعدم فهم التقدم ومكتسباته.

ومن إشكالية المرأة إلى قضية حرية الفكر، ويتساءل الكاتب عن حدود هذه الحرية، وهل يمكن أن تبرز في مجتمعاتنا؟ إذا كان الإنسان تتنازعه رغبتان رغبة التعايش مع الآخرين ورغبة خرق أحكام البشر بفضل قدرته الخيالية، فإن السياسة المدنية هي السعي إلى توافق نسبي بين الحفاظ على بشرية الإنسان بدون نفي قدرته الاستقلالية، والحفاظ على إنسانية الإنسان بدون تفكيك بشريته. ولكن عادة ما يسقط الإنسان ضحية المجتمع فيشحن بالمألوف/المعتاد أو ما يسمى بمنظومة « المواريث » التي تجعل الفكر مؤطرا في ما هو معهود. وحرية الفكر في حقيقة الأمر هي قلب الصلة العادية التي تربط بين المعهود والفكر، والمجتمع التحرري من هنا هو الذي يخفف من الكيان الكلي، ويثقل الكيان الأحدي/الذاتي، وهو (المجتمع) في هذه الصورة يتخلى جزئيا عن جوانب الذوق والفن والاعتقاد الديني والفلسفي والأزياء واللباس والحياة العاطفية لفائدة الفرد. فشرطا حرية الفكر هما: (1) تخلص المجتمع المدني من مراقبة الحكم السياسي، و(2) تخلص الأفراد أو الفيئات من قيود المجتمع.

هل يمكن لحرية الفكر أن تبرز في مجتمعاتنا؟

إن الرأي المدني عندنا محكوم بالمعهود والوراثي والمتبوع، وكل محدثة فيه ضلالة، وأسباب ذلك مختلفة (1) فالإرادة الفعالة في كل حين وفي كل جزئية هي الإرادة الإلهية، وعقليتنا المدنية هي عقلية استهزائية تجاه العقل الإنساني، فهي تستخسه لأنه يفسر كجحود المخلوق للخالق،(2) إن ثقافتنا السياسية لا تتصور الحكم إلا كغلبة البعض على البعض، بصفة وقتية،(3) العلاقة بين المجموعة والفرد تظهر في شكل لحمة عرقية وروحية لا مدنية سياسية، ومجتمعنا مجتمع إخواني لا يقبل الشذوذ ويقول في الإبداع إنه ابتداع، وهو مجتمع لا يسمح للدولة بأن تأخذ مكانها في التصورات السياسية، فالدولة كضامن وحيد للحريات، خاصة لحرية التفكير والمعتقد غير مسموح لها بأن توجد، ومن ثمة فالمجتمع الكلياني باغتياله الدولة يغتال الحرية لأنه يغلب بشرية الفرد على إنسانيته. والجماعة الروحانية بهذا المعنى تحول دون المدينة السياسية وتحول دون دستور الحرية، ولا يمكن لحرية التفكير أن تحتل مكانا مرموقا أو أن تجد البيئة المناسبة لتنمو. أما على الصعيد العام فالحاجة ماسة لتنمية اقتصادية شاملة متساوقة ومتوازية مع تحديث ثقافي يخلص المجتمع من قيود الفكر المطلق، ويخلص المرأة من السلطان المطلق للرجل، ويخلص الطفل من سلطان الأب المطلق الذي كثيرا ما يربي فيه إنسانا سلطويا عنفيا منيعا على الثقافة التحاورية.

مشكلة الدين والحرية : يعتبر المؤلف أن الحداثة في جانب كبير من حقيقتها هي نتاج الإيمان، ولكن ليس ذلك الإيمان الذي يجعل الدين أمرا متعلقا أساسا بالتشريع والنظام الاجتماعي وكل وظائف الدولة، وإنما هو الإيمان المتعلق بالضمير الشخصي وذلك هو الدين. أما التشريع والسياسة والسلوك الاجتماعي فهي معان وان كانت لها صلة بالدين فهي لا تدخل في لبه، لأنها ليست من جوهر الإيمان.

يتساءل الكاتب بعد ذلك هل بإمكان المسلمين اليوم الإيمان على النحو الذي طرحناه باعتباره إيمان الضمير الشخصي؟ هل بإمكانهم أن يغلبوا الضمير المنعتق (الشخصي) على الإيمان العضوي (الشامل)؟ لعل الإجابة عن هذه التساؤلات ليست يسيرة ولكن الأكيد أن في تراثنا المعتزلي ثم الرشدي ما يؤكد أن محاولة ترشيح الأول على الثاني كانت ممكنة في التاريخ لولا سيادة الثقافة المدنية التقليدية التي تربط كل شيء بالسماء، وتقيد كل حركة بالمحتوم، وتخفض من فاعلية الإنسان فتعدمها. وبرزت محاولات للإصلاح (تجربة قاسم أمين والطاهر الحداد وعلي عبد الرازق). ولكن واجهت عوائق وتحديات وحواجز كثيرة.

الباب الثاني : الحوافز التحولات الثقافية والتشريعية

لا يخفى كم للعامل التشريعي من اعتبار كمعيار لتقويم التحولات الثقافية الراهنة التي ليس لها مثيل. فالمنظومة التشريعية هي نتاج الواقع واستقراء له، وسبيل للتحكم في المجتمع، وهي من هذه المستويات الثلاث تظهر ترجمان الطبيعة الحقيقية والاجتماعية، والطريقة الموصلة إلى معرفتها ووسيلة الرقابة والتحكم في المجموعة. ففي حقيقة الأمر إن التشريع ليس إلا مجموعة تعبيرية جاءت تلبية لمتطلبات وحاجات المجتمع، تتطور معه وتسايره، إما على وجه التماشي وإما على وجه التجاوز أو حتى على وجه التوقيف والاعتراض.

يبدي الكاتب قبل الخوض في مسألة التشريع بعض الملاحظات الهامة حول طبيعة المجتمع الانتقالي. فيرى أن التقليد والتحديث في هذه المرحلة يكونان في علاقة جدلية، تناقضية من جهة وتماسكية من جهة أخرى وذلك لسببين: الأول أن الانتقال يمر بحلقات كثيرة منها الاتصالية ومنها الانقطاعية، الثاني أن التغيير يكتسب مشروعيته بتجذيره/تأصيله في العالم التقليدي وباستخدام مصطلحه، وأن التقليد بدوره ينتعش ويسترد فاعليته ونجاعته التاريخية باجتذاب المنوال المعادي له. ففي تلك الحالة نرى الجديد يتعتق والعتيق يتجدد، فالعالم التقليدي الذي نحسبه عادة عائقا في التحول الاجتماعي يصبح أداته أو متكأ يتكئ عليه حسب الكاتب. فالواضح أنه في كل مرة تظهر الحاجة للتحول، يلتجأ إلى النص الديني لتدعيم التحول « حيث أن النص الديني في تاريخ الثقافة الإسلامية بمثابة الذخيرة الدائمة يغرف منها العقل الاجتماعي رموزه ومصطلحاته ومعانيه في حالة التغير« .

في ضوء ذلك فان إرساء نظام أيديولوجي وسياسي وتشريعي جديد لا يمكن له أن يجري على خط سوي وانما يمشي على طريق مليء بالتناقضات والتمزق والآلام، إنها كما يقول الكاتب سلسلة عنيفة منثورة بالانقطاعات، والانفصالات، والتصديات، والاعتراضات، والتحفظات، والتنازعات، والمراجعات ثم التراجعات، والتوقفات ثم الانطلاقات.

تبديل المنظومة المعرفية: توطدت المنظومة المعرفية المبنية على العلم الحر والعقل المتحرر، ووقعت تحولات ذهنية كبيرة تخلصت من المعاني القدسية واللسان الترحمي والألفاظ الإجلالية، وتقهقرت هذه المعاني جميعا إزاء الإشارات الرياضية والتساؤل الفلسفي. هذا التحول دفع بالإنسان إلى الواجهة حرا متحديا فعال لما يريد في تجربته الخيالية والفنية والغزلية والتصوفية. لقد عرف المجتمع تحولات مهمة بات معها الإنسان سيد نفسه، والشعب إماما وصانعا للتاريخ، وتفككت قيم وظهرت أخرى. ولعل أبرز سمة لهذا التاريخ هو تكوِن الضمير القومي والنضال من أجل أمة مستقلة قوامها الدولة ومبتناها الشعب.

التحولات التشريعية الدولة والذات الشمولية: لقد نشأت مؤسسة الدولة، ونفذت كل مفاصل المجتمع، واستحوذت عليه، حتى صار عيالا في كلفتها، ثم رسمت له أحكام سلوكه الجماعي/ الموضوعي، وأمرته أن يمشي أمامه فمشى. وأصبحت الدولة أصل التشريع والسياسة، بل أصبحت الشخصية الاعتبارية العظمى وأصل الهوية، فمنحتنا جنسية تثبت نسبنا الجديد.

إن التصاهر بين الدولة والتشريع/ الوضعانية التشريعية يخالف تماما النظر القديم، لأن البنية التشريعية القديمة كانت مبنية على التفريق بين السلطة والتشريع، وأسباب ذلك:

أن مصدر التشريع لا يوجد في الدولة التي هي مجرد راعية للدين وحاميته لبيضته.

أن التشريع في كلفة العلماء المجتهدين

أن تأهيل هؤلاء العلماء للاجتهاد والاستنباط غير منوط بتكليف من الحكم بل باعتراف جماعي/مجتمعي لقدرتهم.

الحكم من لوازم الدنيا لا من جوهر العقيدة والإيمان، وهو يقوم من ثمة على مبدأ الجدلية التاريخية كما جاء في نظرية ابن خلدون، في حين يتنزل الشرع في مجال القداسة الأزلية لا في مجال التاريخ، إنه إن كان هناك مبدأ تفريقي جوهري في الثقافة الإسلامية، فهو الذي يفصل بين دائرة القيم الأخلاقية والشرع من جهة، والسياسة من جهة أخرى. والمحاولات التي رامت أن تبني صرحا جديدا مسمى « سياسة شرعية » لتحصر فيه السياسة وتقيدها بمقاصده، لا تنفي ما ذهبنا إليه بل تؤكده، لأن السياسة الشرعية جاءت تحاول الحط من تحرر السلطة السياسية من قيود الشرع، وهو ما فعله ابن تيميه ولكن المحاولة في ذاتها برهان على هذا التحرير.

ترتيبا على ما تقدم فإننا نجد أن النظام التشريعي القديم قد تبدل وذلك للأسباب التالية: 1- إن الدولة الحديثة ترفع من شأن قوانينها ومراسيمها فوق كل اعتبار،2- يضع النظام التشريعي الجديد من قيمة الفتوى، 3- إن أي فكرة تشريعية من خارج الدولة لا قيمة لها ولا سلطة. ونكاد نقول أنه في الوقت الذي تقدست فيه الدولة تنازل التشريع عن قداسته، وأصبحت الدولة هي مصدر التشريع وهي الشارع الذي يشرع للناس (ويعد هذا من أخطر التحولات في تاريخ الثقافة السياسية الإسلامية). إن هذه التحولات لم تنجو من اخفاقات ومن ارتجافات أثارت تنازعات خطيرة على المستوى الثقافي والاجتماعي، حتى أن المواطن الذي أُمر أن يمشي فمشى، توقف عن سيره، وتآنف ونقد ثم دمر. أما الدولة فقد أتت عليها هي الأخرى التناقضات ودخلت في أزمة ناتجة عن عنف التضارب الثقافي بين المواعيد الغفارية وإنجازها. ومن ذلك تكونت مواطنة سلبية أساسها كثرة المطالبة والاستفادة والتعلق الاغترابي بالدولة وهو لب الديمقراطية الغفارية.

هذه الأزمة تتمثل في المجال التشريعي في عدة نواح منها: تكاثر الإنتاج القانوني فوق الحاجة وعدم استقرار الأحكام، والصفة الخطابية التي يتسم بها التشريع، والقطيعة بين الشرعي والواقعي، وتناقض الأحكام، والمفارقة النسبية بين أحكام القانون وأحكام القضاء. وكل هذه النواحي تشكل أزمة المنظومة التشريعية التي سماها الكاتب الانقصاف التشريعي ( عندما يكون التشريع موضوع تناقض بين قديم لم تنته آثاره وجديد لم يثبت سلطانه). ويرجع هذا الأمر في حقيقة الأمر إلى عدم ثبات دولة القانون بسبب التنازع التاريخي الذي ما زال يشق الثقافة الإسلامية بين إسلام يراد تحديثه وحداثة يراد أسلمتها.

الباب الثالث: مسلم الضمير الداخلي ومسألة التشريع (العلمانية ومواقف المسلمين المعاصرين.

الأطروحة السائدة: العلمانية هي فصل الدين عن الدولة، هذا التعريف يضع العلمانية منافية للدين، وهي رؤية صادرة عن تصور يرى أن الدين والدولة توأمين لا ينفصلان على اعتبار أن الدين أس والملك حارس، وهذا التصور ليس له شأن في النظر العلمي، إذ المنهجية العلمية تقتضي منا شيء واحد في غاية البساطة، وهو أن نقتحم ميدان النظر، وكأننا لم نرتبط بالدين سابقا بأي نوع من أنواع الارتباط، فلا نكون متحمسين له، مدافعين ومثبتين، ولا نكون عليه متهجمين وبه ماكرين. بهذا المعنى فإننا نسقط كل توجه كلامي باعتباره محاولة تبريرية. كما أننا نحتاج أن نميز بين رواسخ التاريخ الديني (الكلام المقدس، النبوة) وعوارضه التي صنعتها الصدف وفعل اللامعقول في التاريخ ابتداء من عهد النبوة نفسها (الغزوات، تدبير القيادة بالمدينة، تقليد الأمراء والقضاة). إن ذلك من شأنه أن يوضح لنا أن وجه الإسلام الذي نعرفه هو الوجه الذي ورثناه أي وجه تواريخه العارضة المتقلبة، وليس وجه رسالته الجوهرية الخالدة. ولعل هذا يساعدنا على الخروج من اليقينيات والأحكام المطلقة على ظواهر هي من فعل التاريخ ولا صلة لها بجوهر الإسلام.

معنى العلمانية: يعرض الكاتب للنشأة التاريخية للعلمانية ويعتبرها نتيجة للمحاولات الإصلاحية التي قام بها رجال دين من داخل الكنيسة المسيحية بداية من القرون الوسطى، ثم ساهم في عملية بلورة التصور حول علاقة الدين بالدنيا فلاسفة ومفكرو الأنوار في القرنين السابع والثامن عشر أمثال فلاسفة العقد الاجتماعي وغيرهم. ويخلص الكاتب إلى تعريف العلمانية على ضوء تبلورها التاريخي باعتبارها: التمييز في ذهن المؤمن بين العقل المصلحي والعقل الماورائي أو التأملي وما يترتب عليه من تمييز بين المواطن والمؤمن على مستوى القانون العام. أما الرافضين لهذا المفهوم في عالمنا الإسلامي فيصدرون عن عقلية دفاعية وأخرى ثقافية، تربط العلمانية ربطا مستديما وصارما بالمنظومة الغربية المسيحية متناسين أنهم ابتلعوا مقولات لا تقل خطورة عن العلمانية مثل الديمقراطية، دولة القانون، الدستوريةالخ

جبهة العلمانيين: هناك ثلاث اتجاهات تنتظم هذه الجبهة:

الاتجاه الأوللا ينطق بالكلمة ولكنه يصل إلى النتيجة نفسها، انطلاقا من بعد إيماني وسعيا لاكتشاف الإسلام الحقيقي للوصول إلى التوفيق بين الإيمان والدولة المشرعة. يقوم هذا الاتجاه على محاولات تنظيرية قامت باستقراء جديد للمنوال الديني، متوخية تفكيك التركيب الدستوري البنيوي الذي تقوم عليه الأطروحة التقليدية، ثم السعي إلى استكشاف الإسلام الحقيقي وجعله يتماشى مع مقتضيات الحداثة. والوصول بعد ذلك إلى القبول بالدولة المشرعة وإحداث مسلم الضمير الداخلي. وأبرز رواد هذا الاتجاه علي عبد الرازق في كتابه الصادر سنة 1925 « الإسلام وأصول الحكم » وقد قامت أطروحته أساسا على ما يلي:

رفض فكرة وجوب الخلافة إذ يقول « … والواقع أن صلاح المسلمين في دنياهم لا يتوقف على شيء من ذلك. فليس بنا حاجة إلى تلك الخلافة لأمور ديننا، ولا لأمور دنيانا« .

عمل علي عبد الرازق على تبيان أن الرسالة/النبوة ليست حكما، ولا تدخل الدولة في جوهرها »ما كان إلا رسولا كإخوانه الخالين من الرسل وما كان ملكا ولا مؤسس دولة ولا داعيا إلى ملك ». هذا وقد رد على علي عبد الرازق مجموعة من المصلحين منهم الشيخ محمد الخضر حسين في كتابه »نقض كتاب الإسلام وأصول الحكم » والشيخ محمد الطاهر بن عاشور في كتابه » نقد علمي لكتاب الإسلام وأصول الحكم« .

وواصل على نفس المنوال عبد الرازق كل من قاسم أمين في كتابه تحرير المرأة والطاهر الحداد في كتابه أيضا حول المرأة، وقد اتجهت هاتان الشخصيتان إلى إعادة قراءة للإسلام من أجل فهمه الفهم الصحيح على حد زعمهم منتهجين ما يعرف بالقراءة المقاصدية، دون اعتبار للضوابط والحدود. أما التيار الأخير داخل هذا الاتجاه الأول فيقوم على قراءة تأويلية للأحكام منطلقا أساسا من قضية الناسخ والمنسوخ ولعل أبرز رواد هذا التيار محمود محمد طه في كتابه « الرسالة الثانية من الإسلام »، يرى محمود محمد طه أن النسخ في القرآن ليس نسخا مطلقا ونهائي بقدر ما هو تأجيل وتأخير العمل بذلك الذي نُسخ إلى وقت لاحق يقول »فكأن الآيات التي نسخت إنما نسخت لحكم الوقت، فهي مرجأة إلى أن يحين حينها، فإن حان حينها فقد أصبحت هي صاحبة الوقت، ويكون لها الحكم، وتصبح بذلك هي الآية المحكمة، وتصير الآية التي كانت محكمة في القرن السابع منسوخة الآن … للقرن السابع آيات الفروع، وللقرن العشرين آيات الأصول » . بعد ذلك يأتي تلميذه المعروف عبد الله أحمد النعيم الذي يرى أن الشريعة التقليدية ليست حلا تجاه مقتضيات العصر، لقصورها الواضح عن مواجهة القيم الحديثة الأخلاقية والسياسية، ولما تتضمن من قواعد صريحة خارقة لمبدأ المساواة بين المرأة والرجل وبين المسلم وغير المسلم، علاوة عن مخالفتها القانون الدولي العام الحديث وميثاق الأمم المتحدة ويقول ب »إعادة صياغة أصول الفقه، وفي ممارسة الاجتهاد حتى بصدد المسائل التي تحكمها نصوص واضحة وقاطعة من القرآن والسنة »

نسوق ملاحظة مهمة هنا وهي أن مناهج محاولات « الإصلاح » أو « التجديد » في العالم الإسلامي نحت نفس المنحى الذي اعتمده المصلحون الدينيون في الفك الغربي المسيحي بدء من توماس الأكويني وسبينوزا وصولا إلى لوثر وغيره، تعتمد نزعة تفكيكية، وهي مقاربة يسجل عليها الكثير من المآخذ للاختلافات التاريخية والثقافية الجوهرية بين المحيطين الغربي والإسلامي.

الاتجاه الثاني: ويدعو إلى قبول المبدأ والمناداة علنًا بالعلمانية وهو الاتجاه المتمثل في الأقليات الدينية المسلمة بالبلدان الأوروبية مثل فرنسا وإيطاليا وإسبانيا، ويبرر هؤلاء دعوتهم لتبني العلمانية بتسهيل اندماج المسلمين في أوروبا كغيرهم من الأقليات الدينية، ومن ثمة ضمان المساواة بينهم وبين غيرهم من مواطني تلك الدول على قاعدة المساواة أمام القانون، وقد دعا الكاتب سهيب بن الشيخ في مقال صدر في Le Nouvel Observateur الفرنسية في فيفري 1995 في مقال تحت عنوان « اللائكية كل اللائكية » داعيا المسلمين في الغرب إلى تفهمها ثم تبنيها على الأساس المذكور أعلاه.

الاتجاه الثالث: يشتمل على الممارسات الدستورية والتشريعية والتجارب السياسية الرسمية التي تبنت العلمانية إما كليا وصراحة، أو باللجوء إلى تأويل تحرري وحديث. وقد يكون صوابا أن نعتبر منوال « دين الدولة » وهو السائد في العالم الإسلامي اليوم، كمثال عن لائكية مستترة، على اعتبار أن مجرد إقامة الدولة القومية في العصر الحديث تمثل قطيعة بالنسبة لمنوال« دولة الدين » الغزالية أو التيمية.

الباب الرابع: الدولة والهوية/ كيف يكون الإيمان من حب الوطن

إن تعريف الذات عملية تنظيرية تقوم على تبين الخصوصية، والتمييز في المجالات اللغوية، والثقافية، والعقائدية، ومجال العادات، والمألوف، والذوق الجماعي، في الميدان العمراني والمعماري، وفي ميدان الاحساسات وفوق كل شيء كيف يتصور الإنسان علاقته مع المدينة السياسية، من هذه العوامل يتكون شعور بالذات الجماعية أو ضمير جماعي هو الذي نسميه هوية.

لا هوية دون الدولة ولا دولة دون هوية: لقد كتب الكثير عن الهوية التونسية ولكن ما وجدت في غالب ما كتب إجابة صحيحة عن التساؤلات حول الصفات الجوهرية المطلقة التي تجعل تونس هي تونس. تجد من يتحدث عن العامل الديني والمذهب المالكي وآخر عن العروبة، ومن يتحدث عن الجنس البربري وهناك من قص علينا التاريخ من أوله وذكر أكابرها كحنبعل ويوغرطة وابن خلدون وابن عرفة وغيرهم. وغالبية البحوث في هذا الصدد خلطت بين مكونات الثقافة التونسية والهوية وذلك لعدم إدراكها أن الهوية مسألة سياسية لا تنفصل عن الدولة. فالهوية هي نتيجة تعامل ومساندة وفي الأحيان صراع بل حتى تحارب بين الدولة والمجتمع عبر التاريخ، فالمجتمع يعين المعايير الذوقية والخلقية والعقائدية وينتج الآليات المادية ولكن يفعل ذلك بشتى شرائحه وفي تناقض وصراع واصطدام بين المصالح الفئوية المختلفة، بينما تعمل الدولة لتدعيم الوحدوي على حساب الفئوي. فالهوية القومية لا وجود لها إلا بوجود الدولة، وكثيرا ما تكون الهوية في حالة تكوّن حتى تستوي على سوقها بتمكن الدولة من مركزة عناصرها واثبات تميزها الجغرافي والسياسي والثقافي. ويمكن القول أن مركزية الدولة التونسية من القديم والتحديات الخارجية رسخت الهوية القومية، وقد ساهمت الغارات الجزائرية على إفريقية في تونستها. لقد قام المركز/الدولة بالعديد من الإنجازات جعلت الخصوصيات تنمو وتتدعم وتتراكم إلى أن اكتسب الكيان التونسي استقلاله الذاتي، وتسمت تونس باسمها الحالي بعدما كانت تسمى إفريقية. هذا مع أنه لا تمنع هذه الخصوصية أن يكون الكيان الجماعي مرتبطا ارتباطا وثيقا برقعة حضارية أوسع.

لقد أرست الجمهورية مفاهيم الدولة القومية وكرست بهذا العمل الهوية التونسية، والجمهورية حينئذ كانت مشروع توحيدي يسعى إلى إدماج السياسي بعنصريه الترابي والسلطوي من جهة والثقافي من جهة أخرى بعناصره الإيمانية والسلوكية واللغوية والذوقية. ويرى الكاتب أن هذا العمل يتطلب عقودا وقرونا وهو عمل صعب معرض للتراجع والتخلف والتعطل والإخفاق والفشل والانكسار، إذا افتقد السياسة الواضحة الطويلة الأمد والعزيمة الثابتة ومصداقية الدولة، وإبراز هذه الأخيرة (الدولة) ككائن فوق الأشخاص، وترويج وتدعيم الثقافة الوطنية بتحرير مثقفيها، وطرح مشاكلها جهرا وتخلص صحافتها ومنع الرغبات من مصادرة القرار السياسي على حساب القانون والابتعاد عن الخزندارية في التصرف المالي والإداري. وأكثر من ذك يحتاج الأمر أن يتقدم الفرد لا باعتباره منتسبا لقبيلة أو عرش أو دين وانما باعتباره مواطنا وهي أكبر التحديات. لعل احتكار الدولة للمنظومة التشريعية وما تحقق معه من مكتسبات يعد أكبر إنجازات الجمهورية وأبرز سمات تكرس الهوية القومية.

الهوية والانتماء الحضاري: إشكالية الهوية التونسية أنها في حالة انتقال وتحول وهي بهذه الصفة معرضة دائما للتناقضات والأزمات، والباحث فيها معرض للحيرة والارتياب. فهناك من يرى أن هوية تونس تتحدد بلغتها العربية أي لغة الأم التي في حقيقة الأمر تفتقد إلى الدقة فما هي لغة الأم هل هي العامية التي نتخاطب بها في البيت، أم هي لغة المنابر الأكاديمية والدينية؟ أما الذين يرون في انتماء تونس الإسلامي محددا لهويتها. ولكن التساؤل يكمن في طبيعة هذه العلاقة بين هويتنا وديننا، فإذا كان الدستور التونسي ينص على أن « الإسلام دين الدولة » وهو ما يوحي بالمنوال الخلافي الذي قال به الماوردي وابن تيمية وابن القيم وخلاصته أن الدولة في خدمة الإسلام. إذا كان ذلك كذلك فإن التحول في التركيب الدستوري من منوال دولة الإسلام إلى منوال إسلام الدولة أحدث تغييرا حقيقيا في علاقة الدولة بالإسلام، فهذا المنوال يعني في حقيقته أنه لا دين فوق الدولة بينما يعني الأول أن لا دولة فوق الدين ويلتق الكاتب بهذا المنزع التأويلي للمادة 1 من الدستور التونسي مع أستاذ القانون المدني محمد الشرفي.

ومقتضى هذا التأويل أن الدولة هي التي تسطر المسموح والمنبوذ بسياستها الدينية، وهي التي تقرر مدى تأصل الدين في التشريع والسلوك الجماعي، وهي التي تحدد كيفية وحجم التعليم الديني من جملة النظام التربوي. وهو في حقيقة الأمر منوال الدولة الحديثة في أوروبا. ويرى الكاتب مدى جسامة هذا الكسب في مستوى الهوية باعتبار أنه يعوّد المواطن على أن يكون دينه دينا مدنيا، لا دينا فوق المدينة السياسية، أي أن تكون هويته القومية أقوى من هويته كمؤمن. ولعل أهم مبدأ تقوم عليه الهوية والكلام للكاتب « هو الذي يجعلنا يوما نشعر إضمارا وإضهارا لا بأن « حب الوطن من الإيمان » بل بأن « الإيمان من حب الوطن« .

الملف الثاني: التراث الوضعي

الباب الأول: الطبيعة، العقل والتنزيل في فلسفة التشريع عند العلماء السنيين

كانت المجادلات حول أصول التشريع، مجرد مجادلات حول أولوية البعض منها وتقديم وتأخير البعض الآخر، وكيفية التفقه والتأويل داخل منوال فكري متسق. أما اليوم فاختلف الأمر وذلك من جراء إحداث الدولة العصرية التي قلبت المعطيات وهشمت الاتساق، فالدولة تزعم اليوم أنها هي مصدر التشريع ومنفذه، وتسعى إلى إدماج هرم الأحكام وهرم الحكام، وهذا السعي في ذاته محاولة للالتفاف على الدين واستبعاده من المجال التشريعي. ولعل هذا الانقلاب هو سبب انقباض العالم الإسلامي وتشنجه.

الفلسفة الأساسية للقانون الطبيعي عند السنيين: أصول الفقه:

الفقه كما يعرفه تاج الدين السبكي في « جمع الجوامع » هو « معرفة الأحكام الشرعية العملية المكتسب من أدلتها التفصيلية« .

فعلم أصول الفقه يهدف إلى تعيين كيفية إثبات الأحكام من الأدلة (علم الأدلة)، انطلاقا من تقديم القرآن والسنة ثم إثبات لمعاني ألفاظها وجملها النحوية والمنطقية والاشتقاقية والاصطلاحية ثم تقريبا وتأليفا لفوارقها ثم حلا لتعارضها.

وتعاطيا مع هذا التعريف يرى الكاتب أنه بالإمكان موضوعيا أن نرى في عمل الأصوليين تداخل الاعتيادي و الاعتقادي، ومحاولة إضفاء المقدس على قواعد عربية أو فارسية قديمة ومن ثمة محاولة إلغاء المرجع التاريخي.

المنطلقات الافتراضية الحتمية للقانون الطبيعي:

ماهية الكون الذي هو مخلوق ليكون مزرعة الآخرة ومدرجا إليها كما قال الغزالي في الإحياء، والكون صادر عن مالك والحياة كلها اعتراف بأننا مسخرون وله عابدون، ويتعين علينا باعتبارنا عقلاء أن نبرهن على ذلك بالإيمان وبالالتزام. ويكون لهذا لمنطلق الافتراضي الأول آثار على مفهوم الحق في مستويين، فمن جهة كون الحق قانونا يعني التشريع إرشاد الإنسان كي يكون مملوكا لله، يقول الشاطبي في كتاب المقاصد من الموافقات: « المقصد الشرعي من وضع الشريعة إخراج المكلف عن داعية هواه، حتى يكون عبدا لله اختيارا كما هو عبدا لله اضطرارا« ، أما من جهة كونه علم فيترتب على ذلك أن كل العلوم الدينية هي وسيلة في خدمة تسخيرنا للمولى، يقول الشاطبي في هذا الصدد « كل علم شرعي فطلب الشارع له، إنما يكون من حيث هو وسيلة إلى التعبد به لله تعالى، لا من جهة أخرى. فإن ظهر فيه اعتبار جهة أخرى فبالتبع والقصد الثاني لا بالقصد الأول »

إن الانسان مملوك كما سبق ذكره ولكنه من جانب آخر سيد الكون والمسيطر عليه، فالإنسان نواة الخلق. ويترتب على ذلك أن الهدف الرئيسي للأحكام يتمثل في رعاية مصالح الإنسان، الدنيوية منها والأخروية، والشرع من هنا سبيل لحماية مصالح الناس. يقول الشيخ الطاهر بن عاشور » إن المقصد العام من التشريع هو حفظ نظام الأمة واستدامة صلاحه بصلاح المهين عليها وهو نوع الإنسان« 

المنطلق الافتراضي الثالث هو أن الانسان محمول على الفساد بموجب شهواته وعلى الخير بمقتضى العقل والشرع، والأحكام المتعلقة بالتحريم والحدود والتعزير ترمي إلى إصلاح ما أفسده الناس عن طريق المخالفات والجرائم والانتهاكات والاعتداءات المختلفة. لقد جاءت الشريعة كما قال الشاطبي للمحافظة على الضروريات الخمس: الدين والمال والنسل والمال والعقل »

المنطلق الافتراضي الرابع يتعلق بالنظام الاجتماعي.

مشكل: المجادلات حول أساس القاعدة التشريعية ومناهجها.

(مسألة أولوية العقل والنقل على مستوى التأسيس ومسالة كيفية الاستدلال على مستوى المنهج)

ففي المسألة الأولى هناك تناقض بين العقلانيين وهم والمعتزلة والإيمانيين أهل التصديق من أشاعرة وغيرهم. وأهم أطروحات المعتزلة في هذا الصدد هي:

إن الله عدل ولا شأن له في الاضراروالفساد.

وواجب عليه أن يكون كذلك وإلا انتفى من أصله كل برهان ديني وانتقضت قابلية الألوهية.

إن الإنسان عاقل، مميز مريد، مستطيع.

إن الإنسان مسؤول عن أفعاله وإلا سقط التكليف وفقد معناه.

العقل أساس التشريع الخلقي والقانوني (للقدرة على الإدراك والتمييز)

الحكم الموضوع بالوحي تصديق للحكم المستنبط بالعقل لا خلاف بينهما.

الحرم والمحلل والواجب ثابتون قبل الشرع ولهم وجود ذاتي ومستقل.

أما رأي الإيمانيين وبالأساس الأشاعرة فمعروف في هذه المسائل، وهو الرأي الغالب عند المسلمين ودافع عنه متكلمون وفقهاء كبار أمثال الأشعري والباقلاني والبغدادي وابن حزم. ويقول هؤلاء جميعا ب »الشرع المتكامل والنهائي »، يقول الشافعي في الرسالة « فليست تنزل بأحد من أهل دين الله نازلة إلا وفي كتاب الله دليل على سبيل الهدى فيها »

وكل ما سبق دليل على أن مشاهير علماء السنة لا ينفون دور العقل، إلا أنه ليس عندهم من صنف العقل المؤسِس بل من صنف العقل المتفقه، الذي لا يتعدى دوره دور الآلة في خدمة المعرفة، وقد أورد الغزالي في هذا المعنى: »فلا غنى بالعقل عن السماع ولا غنى بالسماع عن العقل فالداعي إلى محض التقليد بالكلية جاهل والمكتفي بمجرد العقل عن أنوار القرآن والسنة مغرور، فإياك أن تكون من أحد الفريقين وكن جامعا بين الأصلين فان العلوم العقلية كالأغذية والعلوم الشرعية كالأدوية والشخص المريض يستضر بالغذاء متى فاته الدواء، وظن من يظن أن العلوم العقلية مناقضة للعلوم الشرعية وأن الجمع بينهما غير ممكن هو ظن صادر عن عمى في عين البصيرة« . (الإحياء)

وعلى عكس الأشاعرة فالعقل عند المعتزلة عقل تأسيسي أصلاني ومشرّع، وهو لذلك عقل مطارد وهي هناك عقلانية تفقهية وفرعية واستنباطية.

الباب الثاني: التصورات الدستورية في الإسلام السني

يقودنا هذا للحديث عن منبع فكرة الدستور الإسلامي، ويتناولها الكاتب انطلاقا من محورين أساسيين هما الزمن التأسيسي والنص المرجعي.

الزمن التأسيسي والنص المرجعي:

يرتكز الزمن التاسيسي عند المسلمين على استقراء الوقائع التي حدثت في عهد الرسالة والقيادة النبوية بالمدينة، ثم إلى تلك التي حدثت في عهد الخلفاء الراشدين قبل تأسيس الدولة الوراثية الأموية. طبعا هذا الاستقراء يختلف باختلاف القائمين به لذلك فالنتائج مختلفة. وتعد الصحيفة والرسالة التي بعث بها عمر بن الخطاب إلى أبي موسى الأشعري المتولي على قضاء الكوفة تعد هاتين الوثيقتين نموذج الحكم الدستوري المنوالي والمرجعي إلى يومنا هذا، مضاف إليه الأساليب المختلفة التي انتقلت بها الخلافة أو اختير بها الخليفة. وإن اختيار المسلمين لفترة الخلافة الراشدة كحكم منوالي ومرجعي له ما يبرره إذ يقول ابن الطقطقي« واعلم أنها دولة لم تكن من طرز دول الدنيا وهي بالأمور النبوية والأحوال الأخروية أشبه والحق في هذا أن زيها قد كان زي الأنبياء وهديها هدي الأولياء وفتوحها فتوح كبار الملوك« . على عكس ما جاء بعدها من حكم وراثي استحال مع الوقت حكما عضوضا. ومن ذلك الوقت صارت الحياة الدستورية في الإسلام السني مهشمة ومقسمة بين تصورات مثالية تحكم الأذهان مرجعها المنوال الدستوري المديني، ومفاهيم واقعية تحكم الأبدان، مصدرها التجربة التاريخية المستمرة إلى تبني القانون الدستوري الغربي في بلاد الإسلام. رغم أن تلقيح القانون الدستوري العصري سيكون له نفس النتيجة: تعاليم دستورية تحررية في القلوب والمقول والرفوف، وتجارب قسرية بوليسية عسكرية احتكارية في المعيش والملموس.

لقد أدى هذا الوضع سابقا وراهنا إلى انفجار الإجماع السياسي وتشظي العقيدة السياسية رغم استمرار وحدة المرجعية. وأسباب هذا الانفجار هي: (1) الاختلاف حول مشروعية القيادة التي خلفت الرسول،(2) اختلاف روايات الحديث المتراوحة بين الصحيح والموضوع، ما احدث افتراق حول مصدر أساسي في الفقه، (3) اختلاف في فهم وتأويل النصوص، (4) الهوة الشاسعة بين المنوال والمنال/ بين الواقع والمثال، ما أدى إلى انفصام الضمير الدستوري. وما استتبع ذلك من تنازع داخلي حاد، وتصور قهري للسلطة انفجرت معه موجات العنف وصلت مستوى الإرهاب. أصبحنا نعيش عقدة الدولة القومية/القطرية. وخلاصة كل ذلك وسببه هو قطيعة بين الزمن التأسيسي والنص المرجعي من جهة وبين التاريخ من جهة أخرى. حالنا أننا منقطعون عن الاثنين عن منال لا يرضينا وعن مثال لا يغنينا. وذلك هو الإشكال الأكبر في الحياة الدستورية في عالمنا الإسلامي.

أصول الدستورية:

يمكن تلخيص النظرية الدستورية السنية في ستة مبادئ:

(1) النظام الإيماني: الناس مجموعة من المؤمنين ملتفين حول الدين لا الدولة (2) المجموعة الاخوانية: مؤسسة على رابطة غير اختيارية هي الأخوة في الدين لا على الأخوة في المواطنة (3)مبدأ التمثيل والتعاقد: فالإمامة عقد. يقول البغدادي »إنما يصير الإمام إماما بعقد يعقد له الإمامة من أفاضل المسلمين الذين هم من أهل الحل والعقد والمؤتمنين على هذا الشأن » (4) الاصطفائية (5) الجمهورية : الأمة (6) العضو الرئيس: وهو « الأصل الجامع » حسب ابن خلدون. فالاعتبارات الأخلاقية حاضرة بقوة في هيكلية النظام الدستوري الإسلامي على عكس ما ساد في الفكر اليوناني والروماني من تحديدات آلية للنظام الدستوري.

الباب الثالث: العنف والسياسة في الإسلام

يذهب الكاتب إلى أن العنف مفهوم ديني وسياسي محوري، بما أنه يرتبط مباشرة بركنين من أركان العقيدة وهما النظام والأحكام. والعنف عنفان، مذموم ومحمود. والمذموم يسبب الضر والأذى والظلم والفساد، والمحمود يأتيه الصديقون والصالحون. ومن ثم فإن النظام والأحكام هما مقياسا الحكم على العنف والتمييز بين عنف مذموم وعنف مشروع وعادل، واحد يثير الفوضى والضلال ويخرق النظام والأحكام، وآخر يعيد النظام والأحكام إلى نصابها. فالعنف يمثل أحد أسباب الحكم، لا بمعنى أنه سبب مشروعية بل بمعنى أنه علة وجوده، ذلك أن الإنسان لما كان جائرا وعدوانيا بطبعه احتيج ردا لأذاه إلى السلطة السياسية تعنفه بعنفها حتى يرتدع. وإذا كان الكاتب يعتمد منهجا وصفيا في هذا الصدد، فإن هذا المنهج عنده يتراءى لنا غير دقيق في معالجة هذه القضية. إذ ماذا يعني أن يصنف الكاتب الجهاد و الحدود باعتبارها أشكال وتقنيات للعنف مركبة تبررها غايتها فقط. وإذا كان عياض بن عاشور قد برر ذلك بمنهجه الموضوعي في قراءة النصوص والأحكام فإن المنهج الموضوعي المدعى لا نحسبه يصح إلا متى حصل الفهم في الإطار الكلي والشامل لا أن يقع تناول الأحكام في معزل عن سياقاتها، حتى أنه يكاد يصل إلى اعتبار أحكام الشريعة الإسلامية وتحديدا الحدود المعلومة فيها هي أحكام عنفية.

الملف الثالث: حقوق الإنسان ودولة القانون:

الباب الأول: أي حق وأي إنسان:

تمييز واستبانة المقصد والمعنى المقصود به « الإنسان » أمر ملح في هذا الإطار لأنه يمكننا من تبين الفروق الجوهرية بين الإنسان في الإطار الديني بما هو عبدا لله لا قيمة له إلا بارتباطه بخالقه، وبين الإنسان الذي ظهرت معه مقولات حقوق الإنسان، والذي يُعرف بذاته وينفرد بنفسه، وهو سيد نفسه، وبنظرته النرجسية لنفسه ظهرت حقوق الإنسان في القرن التاسع عشر كإحدى أبرز معالم هذه النرجسية. فإنسان العصر الحديث هو الإنسان المتفرد، سيد لنفسه، مسخر للطبيعة، ليس هو جزء منها ولا هو خاضع لها. وإذا سلمنا للمؤلف بما يقوله حول الفلسفة التي قام عليها مفهوم الإنسان في العصر الحديث. فإننا نختلف معه في التوقف عند هذه الرؤية الفلسفية « للإنسان » على اعتبار أنه يغفل التعرض للأزمة الحادة التي عاشتها هذه الأطروحات الفلسفية التنويرية لاحقا، وما ظهر على أنقاضها من أطروحات مغايرة، حوّل تلك السابقة إلى مجرد أطروحات لا قيمة لها إلا في إطار دراسة تاريخ الأفكار. لقد جاءت « فلسفة ما بعد الحداثة » تأكيدا لأزمة فلسفة الأنوار من جهة ومحاولة من جهة أخرى لاستنقاض بعض قيمها ومبادئها، ولكن وفي كل الأحوال قامت الأولى على أنقاض الثانية التي أُشبعت نقدا وتفكيكا ثم تجاوزا. ويؤكد الكاتب على أنه من باب الالتزام بالمنهج العلمي الحقيقي علينا أن نتعاطى مع مفهوم حقوق الانسان باعتباره يندرج ضمن طبيعة عمرانية معينة وتركيب ذهني خاص، ومن ذمة علينا في البحث العلمي الحقيقي أن نتمسك بما سلف ذكره من أن المفهوم له مرجعية ذهنية، ومرجعية مادية، وتأسيس تشريعي وذهني خاص به، لذلك لا مجال لأن نقحم قهرا مفاهيم في إطار حضاري مغاير ومختلف، فهذا المنهج لا يفعل أكثر من مجرد مراكمة الأفكار بصفة لا علمية، لا تصلح في شيء أن تكون مساعدة أو مساهمة في التفسير العلمي، النفع الوحيد منه هو إرضاء الضمير الحائر، أو التوظيف الأيديولوجي. أما من الناحية العلمية فهذا التوجه ليس إلا قهرا للوقائع وللتاريخ، وليس أكثر من تلاعب اعتباطي بالألفاظ، ومن تخليط المرجعيات وفق تراكم الآراء. وعند انتقال الكاتب من الحديث عن الإنسان إلى الحديث عن الحق، يؤكد على الارتباط الوثيق بين المفهومين، فالحق يتأسس على كيفية نظرتنا للإنسان، هذا الإنسان الذي يشرع لنفسه، ضابطا لحقه، رافضا أن يكون شرعه منزلا، أو أن ينبثق من الطبيعة الطبيعية الموجودة، البيولوجية أو الاجتماعية، بمعنى أن الحقوق حسب الكاتب يجب أن تتأسس على فلسفة إيمانها الوحيد الإنسان، ومصدرها العقل النظري. وفلسفة حقوق الإنسان من هذا المنظور هي في حقيقتها ثورة على الدين وعلى الطبيعة الطبيعية معا.

والحق الذي يدور الحديث حوله هو الذي يقوم على ارتباط جدلي بين القوة الادماجية للدولة والقوة الانفصالية التي توفرها الحقوق، والحق لا يكون من ثمة إلا بإرساء الدستور والجمهورية، وفي الآن نفسه التخلص من الجمهور، لأن جوهر حقوق الإنسان الفردية، الذاتية.

إن الحرية لا تكون إلا بعدم الاحتكار الديني أو الفلسفي أو الأيديولوجي، وعدم الاحتكار لا يكون إلا بعدم الانحياز الذي ذكرناه من قبل. الثاني هو الذي يفرز من خلال العلاقة بين الفرد والمجموعة الكاملة، حيث أن الحقوق لا تقيّد الدولة فحسب، بل تقيد المجموعة البشرية، فتفقدها قدرتها على فرض عقيدتها على الأفراد، فكما يتخلص المجتمع من قبضة الدولة، يتخلص الفرد من قبضة المجتمع. إذن حقوق الإنسان تعني نهاية الدولةالعقيدة، ونهاية المجتمع الكلياني أو الإخواني أو القبلي وغيرها من المجتمعات التي لا يكون فيها للفرد مكانة إزاء المجتمع. فحقوق الإنسان، هي شريعة الفرد السياسي، وليست شريعة المجموعة الإيمانية.

بعد عرضه لطبقات حقوق الإنسان، يتساءل الكاتب عن مدى إمكانية انتشار مفاهيم حقوق الإنسان في العالم غير الغربي، ومنه العالم العربي. ثم يمضي في تحليله مشككا في قدرة الثقافة العربية السائدة على استيعاب حقيقي لمفاهيم حقوق الإنسان، ويرجع ذلك ليس فقط إلى طبيعة الأنظمة السياسية السائدة، إنما وهو الأخطرإلى بنية الثقافة العربية التي ينظر لها الكاتب باعتبارها ثقافة اللاعقل، ثقافة إعدام الحرية واستخدام العقل النقدي، والكاتب بهذا يدفع بتحليل المفكر المغربي محمد عابد الجابري إلى أقصاه، فإذا كان هذا الأخير يرى أن المشكلة ليست في مصادر هذه الثقافة (الإسلام) وانما في الاستخدام السيئ له، فإن عياض بن عاشور يرى أن المشكل يكمن في الأسس التي انبنت عليها هذه الثقافة، وهو كما يقول  » لو لم يكن الدين ذاك الدين، والمسلمون أولئك المسلمين، أكان الحكام هم الحكام؟ »

أما من الناحية العملية فبعد تأمل في تجربة التحديث في كل من مصرجما عبد الناصر وتونسالبورقيبية، لا يزداد الكاتب إلا اقتناعا بأن ثمة صعوبات وتحديات حقيقية تقف في وجه التبشير بدولة حقوق الإنسان، فالأنظمة السياسية العربية متأسسة على ما يسميه الكاتب « الديمقراطية الغفارية » القائمة على التبشير الوهمي بدولة الجماهير والفقراء، ولا تزيد هذه الجماهير في حقيقة الأمر عن مجرد كونها ضحايا لسياسات واستراتيجيات هذه الأنظمة في الاستمرار والتواصل في السلطة بأي ثمن.

الباب الثاني: حقوق الإنسان الأساسية بين العالمية والخصوصيات الثقافية والدينية.

هناك بنيات ثقافية تقليدية وعادات قديمة، وهيكليات أسريةـ وتصورات عشيرية وأخرى قبلية، كلها تحول دون استيعاب واستبطان حقوق الإنسان والنظام السياسي الذي تقترحه بالضرورة وهو النظام الديمقراطي والتناوبي. وتبرز أهم نقطتا التناقض بين المبادئ والتشريعات في:

علاقة الرجل والمرأة: وتثير هذه القضايا إشكاليات كبيرة خصوصا وأن هناك تباين حول مبدأ المساواة بين التعاليم الدينية وبين تشريعات هذه الديانات، والأمثلة واضحة في وضعية المرأة والرجل في التشريع الإسلامي.

علاقة الأخوين العدوين، الدين والدولة: فالكاتب يرى أن حرية الضمير والمعتقد، وإحداث دولة قانون لشعب حر، يقتضيان الفصل العضوي في مستوى الأحكام بين الدين والدولة، فإن اختلطا وقعنا في الاستبداد، سواء اقتدينا بمنوال دين الدولة(أوروبا في القرن السابع عشر) أو بمنوال دولة الدين (الخلافة الإسلامية).

فالكاتب يرى أن الفكر الحديث يحمل في عمقه انفصامين، الأول بين الفرد والمجموعة، والثاني بين الدولة والمجتمع.الأول يبيح للفرد أن يفكر ويرى ما لا تراه وتفكر فيه المجموعة، والثاني يسمح للدولة بأن تشرع لصالح المجتمع بقطع النظر عن طلبات الدين ورجاله. ويرى ابن عاشور أن العقلية الدينية لا تقبل ولا تفهم مبدأ الانفصامين. فالتراث التوراتي أو القرآني في نصه كما في نشأته التاريخية، لا يفصل بين الأحكام والإيمان، ولا بين الرئاسة السياسية والإمامة الروحية.

ثم يخلص الكاتب إلى القول بأن التفاهم يتراءى مستحيلا بين النظرة الحديثة لحقوق الإنسان وبين النظرة الدينية، لأن هيكلتهما الفكرية متباينة، وان اتفقا يوما ما، فلا يكون ذلك عن قناعة وتصديق، بل بفعل سياسة فن التصالح المفروض على ألد الأعداء حتى يتعودا التعايش. ويرى الكاتب أنه إذا كان من حق أي ثقافة وأي هوية أن تنمو وأن تحافظ على ذاتها فإنه في الآن نفسه من حق أخلاق الحداثة، ومن شأن التقدم العلمي أن يحكما على بعض العقوبات بأنها لا إنسانية، وعلى بعض الأحكام الزوجية أو الوراثية المتعلقة بالمرأة بأنها مخالفة للمساواة. ويبرر ذلك بأنه ليس لأي ثقافة أو حضارة أن ترفع، في هذا الصدد، صوت الخصوصية أو نداء الهوية، ويضيف أنه لا خصوصية لدى محكمة العلم والأخلاق الحديثة، لا هوية ولا خصوصية أمام مبدأ « الحياة بأقل الأضرار » بهذه الطريقة وحدها يمكن تضمين عالمية حقوق الإنسان الأساسية.

الباب الثالث: دولة القانون: نشأتها، سوابقها ومصيرها:

في الحديث عن دولة القانون أكثر من مدلول، فالمصطلح« دولة القانون » له محمول قانوني واضح ويعني أن الدولة تقوم وفق نظام تشريعي محدد تلتزم به وتلزم به، أما المحمول السياسي لهذا المفهوم، فكثيرا ما يعكس خطابا سياسيا للتدليل على طموح جماعي للمؤمنين بالحرية وحقوق الإنسان. وكما يذهب الأستاذ ميشال مياي فان دولة القانون لها ثلاثة أبعاد: بُعد سياسي ، يرمي إلى ضمان الحرية وضمان النقد وضمان القيم الأساسية، وبُعد منهجي يجعل من دولة القانون أسلوبا تحليليا لتاريخ الدولة وأصولها، وبُعد ابستيمولوجي يقوم فيه مفهوم الدولة بوظيفة معرفية تهدف إلى إرساء منظومة معرفية حول المجتمع.

وعرض الكاتب بعد ذلك لنشأة مفهوم « دولة القانون » وتطوره التاريخي مميزا رؤى مختلفة حول هذا المفهوم الذي يذهب فقهاء القانون أنه ظهر أواخر القرن التاسع عشر بألمانيا في عهد تكوين الوحدة الألمانية تحت قيادة بسمارك، وكان هدفها الأصيل تدعيم مركزية الدولة الفتية وعقلنة سيرها وتصرفها. ولكن هذا المفهوم شهد تحولات وتطورات واضحة فإذا كان البعض يعني به دولة التشريع والضبط الإداري، فإن آخرين يرون أن دولة القانون يجب أن تخضع هي نفسها لتشريع يعلوها، وإلا انحرفت عن مسارها كما هو الحال في ألمانيا نفسها.

ويمكن أن تعرف دولة القانون اليوم بأنها الدولة التي تعتبر نفسها خاضعة إلى منظومة قانونية ذاتية، تمتد من الدستور إلى أبسط القرارات الإدارية مرورا بالقانون واللوائح التنفيذية، وخاضعة مع ذلك إلى مبادئ أو قواعد جوهرية منبثقة مباشرة من طبيعة « دولة القانون« ، وليست محتاجة إلى تنصيص صريح في الدستور الوضعي ولا في القوانين المكتوبة. والوصول إلى دولة تحديد السلطة يستوجب التوسل بإجراءين، هما الرقابة الشاملة على دستورية القوانين وشرعية القرارات الإدراية بكل أصنافها، وتفريق السلط تفريقا هيكليا ووظيفيا. فدولة القانون هي دولة الطاعة للقانون وليس للحكام، ومن ثم فالجمهورية كما كان يقول روسو هي النظام السياسي الذي تكون فيه الحكومة حكومة القانون، لا حكومة الأفراد، وهي دولة المؤسسات لا دولة الأمير. وينبه الكاتب بعد ذلك إلى أنه لا يمكن بأي حال من الأحوال أن نقطع الصلة بين دولة القانون وبين محيطها الفكري الحقيقي، أو أن ننسبها إلى محيطات فكرية، فلسفية، خلقية، دينية، ليست منها ولا تمتُّ إليها بوثاق حقيقي، كما أنه لا مجال لانتشال المفاهيم والمعاني من واقعها ومناخها التاريخيين، ودولة القانون من هذه الزاوية هي تعبير عن فلسفة تشريعية حديثة، لها نشأة معينة ومحتوى وهيكلة مخصوصة، وتطور معلوم.

أين نحن من دولة القانون؟

إننا نعيش مرحلة تاريخية انتقالية، تتسم بموضع وسط بين قديم لم ينته ولم تزُل آثاره وبين حديث لم يتأصل تماما في مجتمعاتنا، ومن هذا التناقض تولدت بعض التناقضات الأساسية على مستوى مفهوم السلطة، ما جعل مفهوم دولة القانون والمؤسسات يتأرجح بين مثالية تصورية وخطابية، وواقع كلي أو جزئي لم يواكبها. فواقع دولة القانون عندنا كواقع جل المفاهيم السياسية والتشريعية الأخرى مثل الديمقراطية ، والمجتمع المدني، وحقوق الإنسان مازالت لم تتبيأ بعد في ثقافتنا العربية الإسلامية. فالمفاهيم السياسية أو القانونية رغم قدرتها الترحالية، فإنها لا تقتحم المجتمعات بمجرد مفعول ذاتي أو قوة ذاتية، وإنما باستنادها إلى أرضية مادية وإلى محيط ذهني معين، فالمفاهيم كما يقول الطاهر لبيب لها تراكمات تاريخية كالطبقات الجيولوجية، والمفاهيم التي نحن بصدد الحديث عنها، لا تعدو أن تكون واهنة، فتية العهد، نخبية الأساس، خارجية الأصل، تحتاج إلى أرضية خصبة قائمة على نهضة اقتصادية ومعرفية كشرط لتأصلها.

إن العوائق لا تحصى، فكل التراكمات، كانت تراكمات استبدادية، لا صلة لها بالحداثة، والعقلية السائدة هي عقلية بطولية، سلطانية، تأليهية وليست عقلية ديمقراطية، تعددية وعلمانية، وكل ذلك قائم على رؤية قسرية وقيصرية. فمجتمعاتنا الراهنة تتسم بالتناقض والازدواجية، وكل شيء عندنا معلق بين الكون والعدم. فانتماؤنا السياسي مازال مشردا بين الانتماء للدولة، أو متاع العروبة، أو الإسلام؟ فجانب من ضميرنا يرجعنا إلى دولة واقعية نعيش في كنفها فعلا، وجانب آخر يحيلنا إلى كيانات مثالية، لا يمنعها كونها مثالية من أن تعرقل وتمانع تأصيل الدولة في المجتمع، عندما يقع التعبير عنها مثلا في فقه قضاء المحاكم التي كثيرا ما تأتي على التشريع الحديث بتأويلات أصولية. وإذا كان طموحنا بلوغ « دولة القانون » فهذا لا يعفينا من الاعتراف بأنه كثيرا ما يتراجع هذا الطموح أمام السياسة التي كثيرا ما تفرض أو تدفع دولة القانون لتكون مجرد تابع لها، وانعكاس لمتطلباتها.

وحتى تكون دولة القانون هي دولة الحق والحقيقة لا بد لها من الاستناد على القانون/آلة وعلى الضمير والحق ضابطا.

(

صدر المقال في مجلة النور اللندنية عدد

133 جوان 2002)

 

TUNISNEWS est une liste de diffusion électronique indépendante spécialisée dans les affaires tunisiennes. Elle est publiée grâce à l’aide précieuse de l’association :
Freedoms Friends (FrihetsVanner Fِreningen)
Box 62 127 22
Skنrholmen  Sweden
Tel/:(46) 8- 4648308   
Fax:(46) 8 464 83 21  
e-mail: fvf@swipnet.se

 



Téléchargez MSN Explorer gratuitement à l’adressehttp://explorer.msn.com.

Yahoo! Groups Sponsor

To Subscribe please send an email to: tunisnews-subscribe@yahoogroups.com 
To Unsubscribe please send an email to: tunisnews-unsubscribe@yahoogroups.com 
Site des archives complétes de la liste de diffusion TUNISNEWS: http://site.voila.fr/archivtn

Accueil

Lire aussi ces articles

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.