11 octobre 2008

Home – Accueil

TUNISNEWS

8 ème année, N° 3063 du 11.10.2008

 archives : www.tunisnews.net  

 


RSF: Tunisie : le webmagazine Kalima victime d’une attaque informatique sans précédent

RSF: Tunisie : nouveau report du procès des dirigeants de l’hebdomadaire Al-Maoukif

ATF: rencontre avec Monsieur Abdelkader ZITOUNI,  Coordinateur National  du Parti “Tunisie Verte” L’Expression: Cheikhs pyromanes Le Temps: La faillite du groupe Switch met en crise nos hôteliers et nos Tours opérateurs Le Temps: « Pas de panique ! Nous sommes loin de la zone rouge », affirme le gouverneur de la BCT Bassem Khlaf: La crise economique…… crise du capitalisme Le Maghreb: Face à la crise financière mondiale – Une seule solution pour le Maghreb, la bonne gouvernance et l’intégration au sein de l’espace euro méditerranéen


Tunisie : le webmagazine Kalima victime d’une attaque informatique sans précédent

 
Le site Internet du magazine Kalima (http://www.kalimatunisie.com/) est inaccessible depuis le 8 octobre 2008. “C’est la première fois que nous subissons une attaque de cette ampleur. Notre fournisseur d’accès ne comprend pas ce qui s’est passé”, a déclaré Sihem Bensedrine, la journaliste fondatrice du Webmagazine en ligne depuis 2000, à Reporters sans frontières. Le 7 octobre, la rédaction a publié un reportage sur des incidents violents qui se sont déroulés devant le palais de justice de Tunis, montrant des forces de l’ordre frapper des détenus sous les yeux des magistrats. D’après la journaliste, cette attaque pourrait être un moyen de censurer cette information. En 2007, le blog Tunisia Watch de Mokhtar Yahyaoui a connu une attaque de la même ampleur. En mai 2008, le site Internet Come4News a été bloqué en raison de la publication d’articles de ce blog sur sa plateforme. Il y a six mois, TunisNews a également subi la même attaque.
Voici le reportage du 7 octobre 2008 publié par Kalima en français :
Des prévenus passés à tabac en pleine audience de la cour d’appel de Tunis
Aujourd’hui 7 octobre, la cour d’appel de Tunis a été le théâtre d’actes de violences graves exercées par les agents de la police politique sur des prévenus, en pleine audience, et avec la caution du président de la chambre Manoubi Hmidane. Quatre jeunes (âgés entre 24 et 30 ans) accusés de terrorisme refusaient de comparaître devant ce juge, mettant en cause son impartialité. Ce dernier, après avoir mis en délibéré l’affaire est revenu sur sa décision et renvoyé à nouveau l’affaire pour plaidoirie au 7 octobre ; Cette décision qui contrevient aux procédures semble avoir été dictée d’en haut dans le but de mettre un terme à ces comportement de « contestation » d’une justice aux ordres qui commence à faire tache d’huile dans les procès à caractère politique. Pressentant que les accusés allaient probablement refuser à nouveau de se présenter devant la cour, il a décidé le huis clos lors de cette audience ; Après avoir fait évacuer la salle, il a ordonné d’amener de force les prévenus, qui effectivement avaient refusé de monter des geôles du palais de justice. Les policiers déployés en nombre impressionnant à l’intérieur et à l’extérieur du palais ont usé de violences pour conduire les prévenus dans la salle d’audience et avaient continué à les frapper sous les yeux du président de la cour sans qu’il ne bronche. Les avocats présents, scandalisées par de telles brutalités, ont fait appel à maître Kilani, représentant l’ordre des avocats qui a formellement protesté, affirmant que ces pratiques « déshonorent la justice tunisienne » et exigé que les protestations de la défense soit consignées au PV. Le Président a alors décidé de lever la séance en accusant le président de la section de Tunis de l’ordre des avocats d’atteinte à la cour et de diffamation du corps de la police. Les accusés ont alors été reconduits en geôles et lors de la reprise de l’audience, ils ont été ramenés menottés et ont subi un nouveau passage à tabac sous les regards choqués des avocats et le regard approbateur de Manoubi Hmidane. La défense a demandé le renvoi de l’affaire pour formuler une demande de « prise à partie » (contestation de la cour) étant donné que la cour à démontré son absence de neutralité. Mais le président a refusé de donner suite à la demande des avocats et poursuivi la lecture de l’acte d’accusation. C’est alors que la défense a décidé de se retirer en bloc. Plusieurs ONG de défense de droits humains (CNLT, AISP, ALT, LE) ont décidé de publier un communiqué commun de dénonciation de ces actes inqualifiables. Kalima Tunisie
 
(Source: Le site de “Reporteurs sans frontières” le 10 octobre 2008)
 

Tunisie : nouveau report du procès des dirigeants de l’hebdomadaire Al-Maoukif

 
Le tribunal de Tunis a décidé, le 4 octobre 2008, de reporter le procès en diffamation engagé contre Nejib Chebbi, directeur de publication de l’hebdomadaire d’opposition Al-Maoukif (Le point de vue), et Rachid Khechana, son rédacteur en chef jusqu’au 25 octobre prochain. La cour, qui siégeait pour la cinquième fois, est dans l’attente d’un rapport d’expertise sur les pertes présumées subies par les plaignants suite à la publication d’un article dénonçant la commercialisation d’une huile frelatée. En revanche, le tribunal n’a pas donné suite à la demande des avocats de la défense qui réclamaient l’ouverture d’une enquête sur l’état du produit. Cinq sociétés de distribution d’huile de table ont réclamé des dommages et intérêts s’élevant à 500 000 dinars (274 000 euros) bien qu’aucune d’entre elles n’ait été citée par le journal. Contacté par Reporters sans frontières, Rachid Khechana a affirmé que la rédaction était engagée dans un long procès. “Cette affaire est une épée de Damoclès sur la tête de la rédaction dans le but de l’empêcher d’accomplir son devoir d’informer”, a-t-il ajouté.
 
(Source: Le site de “Reporteurs sans frontières” le 10 octobre 2008)


Association des Tunisiens en France     INVITATION  
  L’association des Tunisiens en France a le plaisir de vous convier à  

une rencontre avec Monsieur Abdelkader ZITOUNI, Coordinateur National  du Parti “Tunisie Verte”,

  Le 16 octobre 2008 à 19 h 00 à l’espace « Farabi » 16, rue Demarquay, 75010 Paris   M° Gare du Nord (par la rue Fbg Saint Denis, 75010 Paris)   Nous profitons du passage de notre ami Abdelkader ZITOUNI, Coordinateur National du parti “Tunisie Verte”, pour dialoguer avec son premier responsable autour de questions que nous considérons importantes  telles que :   ·        Quel rôle politique pour le Parti «Tunisie Verte” a et aura dans le combat pour la démocratie en Tunisie ? ·        Au moment où dans le monde y compris en Tunisie la question de l’environnement et de l’écologie se pose de plus en plus de façon aigue, que peut apporter le Parti «Tunisie Verte” au débat politique et sociétal ? ·        Quelles sont les alliances politiques probables à conclure par le Parti “Tunisie Verte” ? ·        La position du  Parti “Tunisie Verte” vis-à-vis des élections présidentielles et législatives de 2009 en Tunisie ?   Salutations amicales

 

 

Autrement dit Cheikhs pyromanes
 
«Nous sommes tous des Qaradhaoui !», a lancé Rached Ghannouchi, dans une tribune mise en ligne la semaine dernière sur le site ‘‘aljazeera.net’’. Lorsque le leader du parti islamiste tunisien Ennahdha (interdit) clame ainsi son allégeance à Youssef El-Qaradhaoui, nous n’avons aucune raison pour ne pas le croire. Car nous savons déjà qu’il est très proche de l’imam prédicateur égyptien, auquel il voue une admiration sans bornes. Ghannouchi appartient à la même confrérie que son «maître». Il siège au Conseil supérieur des ulémas de l’Islam présidé par l’Egyptien. Cette instance, qui fait office de clergé musulman, c’est-à-dire d’intermédiaire entre Dieu et la communauté des croyants (comble de l’hérésie !), s’est souvent faite remarquer par des communiqués incendiaires contre la Tunisie. Dont l’Islam tolérant et ouvert est jugé peu conforme à l’orthodoxie obscurantiste professée par cette assemblée d’enturbannés tempêtant et «fatwattant», pour emprunter l’expression de Fathi Ben Slama. Ghannouchi aurait donc dû dire : «Qaradhaoui c’est moi !», pour assouvir son besoin d’identification à cet alter ego dont il admire (et envie peut-être aussi en secret) l’immense influence sur les foules sunnites et l’exemplaire réussite en affaires. Qaradhaoui, qui a fait de l’exégèse de l’Islam son commerce, est, en effet, à la tête d’une entreprise florissante. Sa fortune personnelle est estimée à des millions de dollars amassée à coups de fatwas tonitruantes appelant au jihad est à l’effusion du sang des croyants. Le leader islamiste tunisien n’a toutefois pas le droit d’inclure dans cette identification la masse des Musulmans. Dont vous et moi faisons aussi partie. Non, nous ne sommes pas des Qaradhaoui. Et nous ne sommes pas prêts à suivre cet illuminé dans ses délires imprécatoires. Car nous ne partageons ni sa vision du monde, ni ses analyses géopolitiques distillant peur, haine et rejet de l’Autre, ni son agenda politique changeant au gré des alliances du moment. La volte-face la plus grotesque n’exigeant souvent qu’une nouvelle fatwa effaçant les précédentes. Pour preuve : il fut un temps où le cheikh Qaradhaoui, en pleine révolte contre les poussées impériales américaines dans le monde islamique, appelait à soutenir l’Iran, défendait son droit à posséder la bombe nucléaire et chantait l’héroïsme du Hezbollah, le mouvement chiite libanais, dans sa résistance à Israël. À l’époque, l’imam était en odeur de sainteté au pays des mollahs et siégeait volontiers aux côtés des ulémas de Qom et Mechad dans les conclaves de l’Internationale islamiste. Tout comme son clone tunisien,  Ghannouchi, qui avait lui aussi ses habitudes et ses soutiens au pays de Khomeiny… Avant d’être, un jour, refoulé de l’aéroport de Téhéran. Aujourd’hui, le vent a tourné. Et les deux hommes partent en guerre, dans un même élan, contre le régime islamiste chiite en Iran, qu’ils accusent d’alimenter un mouvement de prosélytisme chiite en Afrique du Nord (Egypte, Soudan, Maroc, Algérie et Tunisie), mais aussi en Afrique subsaharienne (Nigeria et Sénégal) et au Sud-Est asiatique (Indonésie et Malaisie). Loin de nous l’idée de défendre l’Iran ni réfuter les accusations portées contre lui, notamment celle de vouloir faire ressusciter, sous la bannière de l’Islam chiite, l’ancien empire perse, argument avancé aujourd’hui par Qaradhaoui et Ghannouchi. Nous voudrions cependant rappeler ici quelques vérités. Dans une communauté musulmane qui compte aujourd’hui 1,5 milliard d’âmes, les Chiites constituent une infime minorité (15 % tout au plus). La «conversion» (si l’on peut dire) au chiisme de quelques milliers de sunnites ne saurait transformer radicalement cet équilibre des «forces», si tant est que l’on puisse opposer les deux principales ailes du monde islamique. Par ailleurs, les autorités de Téhéran se sont souvent plaintes, elles aussi, au cours des dernières années, du prosélytisme sunnite en Iran, alimenté par l’argent des sunnites wahhabites. Ceci donc équilibre cela. Enfin, on est en droit de se demander: à qui profiterait aujourd’hui une nouvelle fitna entre sunnites et chiites, entre l’Iran et ses voisins arabes, sinon aux stratégies de la terre brûlée préconisées par les néo-conservateurs états-uniens et à leur tête le vice-président Dick Cheney, qui préconise aujourd’hui la création d’une zone-tampon sunnite en Irak, contre l’Iran et ses alliés dans la région (‘‘Washington Times’’ du 22 août 2007), dans le but de transformer, à coup de pétrodollars, l’anti-américanisme des tribus arabes sunnites en ferment anti-chiite et anti-iranien ? Le tandem explosif Qaradhaoui et Ghannouchi, qui semble défendre aujourd’hui ces mêmes stratégies, a-t-il songé un instant aux conséquences d’une confrontation entre sunnites et chiites, entre Arabes et Iraniens, dans une région où les deux communautés ont longtemps coexisté en paix ? Les experts sont unanimes à ce propos: une telle confrontation, si elle soulagerait momentanément Israël et les Etats-Unis, pourrait «provoquer une guerre?religieuse de cent ans, qui se propagerait au monde entier».  Ridha Kéfi  

(Source: “L’Expression” (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 50 du 3 au 9 octobre 2008)

Lien : http://www.lexpression.com.tn/details_article.php?ID_art=1313


 

Tourisme

La faillite du groupe Switch met en crise nos hôteliers et nos Tours opérateurs Première faillite d’impayés de 300 mille euros !

Le groupe Switch qui regroupe diverses marques dont « Partir Pas Cher » et Yoopi Travel est en cessation de paiement. Toutefois les clients en cours de voyage et ceux en partance ne devraient pas être lésés puisque Switch est garanti par l’assurance APS. Les clients seront pris en charge par Promovacances. En Tunisie, cette faillite touche quelques hôteliers tunisiens qui commencent à se manifester, affirmant dans un premier temps qu’ils n’accueilleront les clients Switch que s’ils sont payés. Switch qui vendait la destination Tunisie par l’intermédiaire du To Gamma Travel depuis cinq ans sous l’angle des séjours avec thalasso est porteur d’une créance impayée de près de 300  mille euros. Le patron de Gamma Travel,  le Tunisien Mourad Kallel qui exerce son métier de voyagiste, spécialiste de la Tunisie , depuis vingt ans a son propre réceptif et deux hôtels dont Les Dunes à Djerba a affirmé au site touristique Tour Mag.Com que «  son TO totalise  1580 clients au 30 septembre 2008. Il s’agit pour la très grande majorité de ventes de dernière minute. Nous avons encore 159 passagers réservés qui doivent partir sur plusieurs dates dont, pour certains, dimanche prochain. Switch nous réglait nos factures  effectivement par des virements bancaires réguliers. Cependant, dans la pratique, compte tenu du flux des commandes, des sommes importantes n’ont toujours pas été payées. Le montant des factures impayées jusqu’au 31 septembre est de 225 800 euros auxquels s’ajoutent 86 900 au titre de commandes confirmées jusqu’au 30 juin 2009. » Gamma a réagi vite et a refusé de prendre 32 clients qui partaient à Djerba dimanche 5 octobre : “Vous connaissez nos marges affirme M.Kallel à Tour Mag.com « Des impayés d’un tel montant mettent en danger une entreprise comme Gamma. J’ai décidé de ne pas accentuer la perte. Je n’avais plus le choix. Cela suffit de se faire mener en bateau par Monsieur Siméon. La semaine dernière je suis allé en personne et à plusieurs reprises au siège de Switch pour être payé. J’y étais encore vendredi. On m’a fait des promesses. On m’a surtout baladé cela m’a été très pénible d’autant que j’ai vu des virements partir alors que j’étais laissé de côté. Mais je tiens à préciser que Gamma n’a pas laissé de clients sur le terrain. Vendredi 3 octobre nous avons clairement prévenu Switch, que sans règlement de leur part aucun de leurs passagers ne serait embarqué. Switch en a pris bonne note et s’est alors tourné vers Promovacances et Via Royal First Travel qui ont assuré les prestations. Si Karavel avait été garant du paiement j’aurais assuré. » Switch a été assigné au tribunal. Le patron de Gamma Travel précise à TourMag.com. : “Nous venons d’ informer le Président du Tribunal de Commerce de Créteil de la situation en en lui demandant de mettre en œuvre une procédure d’alerte et en attirant son attention sur le fait que Switch continue de nous adresser ses commandes comme si de rien n’était ! Cela va aller dans le dossier. »Et si le repreneur Karavel – Promovacances vous payait demain seriez-vous prêt à poursuivre ce partenariat ?   M.Khallal devait répondre «  Je l’ai dit, si le repreneur est garant je suis d’accord pour poursuivre cette collaboration. Je constate à mes dépens que notre commerce repose encore trop sur la confiance alors que nous sommes en période de crise. Nous, PME, nous devrions nous regrouper pour mieux nous défendre et ne pas hésiter à informer l’ensemble de la profession quant nous croisons des entrepreneurs malhonnêtes. Nous devrions créer une association de défense des victimes françaises et étrangères des délinquants financiers. » Dans un communiqué commun, Karavel et Switch confirment avoir trouvé un accord au terme duquel Karavel-Promovacances assurera la continuité opérationnelle de la marque partirpascher.com à priori à partir de mercredi dernier. C’est Promovacances, par l’intermédiaire de Via Royal First Travel, son réceptif, qui aurait pris en charge les clients. Kamel BOUAOUINA (Source : « Le Temps », (Quotidien – Tunis), le 11 octobre 2008)  


Crise financière internationale

 « Pas de panique ! Nous sommes loin de la zone rouge », affirme le gouverneur de la BCT

 
Les crédits immobiliers sont encadrés en Tunisie 70% des placements à l’étranger sous forme de titres souverains Le pourcentage des investissements étrangers à risque ne dépasse pas les 3% de la capitalisation boursière Aucune sortie pour financement international n’est prévue au cours des années 2008/2009  « La récente dégringolade de la Bourse de Tunis est imputable à des raisons psychologiques et non pas logiques » Les journées boursières sombres qui ont terni au début de la semaine en cours les places financières internationales ont suscité la panique du monde entier. En Tunisie, les réactions varient entre angoisse d’une part, confiance de l’autre sans omettre ceux qui sont totalement dans le flou et à côté de la plaque. Les interrogations sur les éventuels effets de contagion de la crise sur l’économie et le système financier tunisien se posent pour la Tunisie . Sommes-nous à l’abri de la zone de risques ?. Y a-t-il des symptômes de contagion ?. Quels sont les effets « indésirables » directs, indirects ou croisés de la crise sur la consolidation du rythme de la croissance et la préservation des équilibres globaux ?. Qu’elle est la réalité du marché financier tunisien et sommes-nous immunisés contre ?…etc. M.Taoufik Baccar, gouverneur de la BCT a essayé hier lors d’un point de presse d’apporter des éléments de réponses aux doléances manifestées par les uns et les autres. Un message clair a été lancé: la Tunisie demeure hors de la zone rouge. Avant d’évoquer les arguments qui plaident pour une situation quasi-saine pour le marché financier tunisien, M.Taoufik Baccar, Gouverneur de la BCT a passé en revue l’historique de la crise financière internationale. Mise à part la crise américaine des crédits immobiliers à risques, le développement des produits financiers sophistiqués, notamment les produits dérivés et la « titrisation »*, a amplifié l’écart entre le secteur réel et le secteur financier. Et c’est la goutte qui a fait déborder le vase. Taux d’intérêts excessifs, une accumulation des opérations de prêts obligataires, créances irrecouvrables, faillite des banques, défaut de liquidité sur les marchés monétaires…Une crise de confiance s’est alors installée sur les places financières que ce soit entre les banques et les épargnants ou encore entre les banques, lesquelles répugnent de se prêter entre elles. Les facteurs précédemment cités sont derrière le déclenchement de la crise aux Etats-Unis pour se propager ensuite en Europe. « C’est pour la première fois dans l’histoire, que les pays émergents ne sont pas auteurs de la crise financière, mais par contre subiront quand même ses retombées négatives », affirme le gouverneur. S’agissant du marché financier tunisien, M.Taoufik Baccar affirme : «Les facteurs turbulents et déterminants du récent choc financier ne sont pas présents en Tunisie». Explications: les crédits immobiliers ne représentent en Tunisie que 10% du PIB. Les crédits octroyés sont encadrés et ne dépassent pas les 80% du prix de l’immobilier ; la durée de remboursement a été échelonnée sur 25 ans maximum, les taux d’intérêts ne sont pas flottants ; le taux effectif global (TEG)** a été récemment ramené à 20% au lieu de 30% et les prélèvements sur les  ménages ne dépassent pas 40% de leurs revenus. Le Gouverneur de la BCT a par ailleurs souligné qu’un pourcentage non négligeable d’acquisitions immobilières est financé par les fonds nationaux dont le FOPROLOS. Concernant les opérations de titrisation et l’utilisation des produits dérivés, ils sont très rares en Tunisie. « Seulement, deux opérations de titrisation ont été réalisées en Tunisie…des opérations surdimensionnées ne faisant pas l’objet de risques réels», affirme M.Baccar. Les arguments avancés par le gouverneur dénotent de la divergence et de la dissimilitude entre le paysage financier tunisien et son homologue international.  Seuls 30% des avoirs en devises sont placés auprès des banques S’agissant des inquiétudes relatives à la volatilité des placements tunisiens sur les marchés internationaux, le gouverneur de la BCT affirme : «Aucun incident n’est encore survenu…Nous ne disposons pas de placements auprès des banques contaminées, nos placements ne sont pas concentrés et sont géographiquement dispatchés», explique le gouverneur. Pour ce qui est du sort des investissements étrangers en Bourse, M.Taoufik Baccar a fait remarquer que les cas de volatilité sont infimes du fait que le nombre des actions est limité.  En effet, les investissements directs étrangers en Bourse ne dépassent pas 25%. 90% des placements sont dits stratégiques et les 10% restants sont des investissements flottants. « Sur les 10% de placements flottants, seuls 3% pourront susciter des ennuis», affirme le gouverneur.  Et d’ajouter : « Il n’y a rien d’alarmant sur le paysage financier tunisien ». Concernant les problèmes de liquidité, le gouverneur a affirmé que le marché monétaire tunisien est loin de toute situation de sous liquidité. D’ailleurs, 615 MDT d’excédents de liquidité ont été épongés par la Banque centrale, additionnés à 915 MDT de réserves obligataires. L’encours journalier du marché interbancaire est estimé à 610MDT. Donc du point de vue liquidité, le marché monétaire tunisien semble être hors de la zone rouge. Au sujet de la récente dégringolade de la Bourse de Tunis, notamment celle observée lors des journées du lundi, mardi et mercredi de la semaine en cours, le gouverneur a écarté toute raison logique à cette baisse de régime. «Ce sont plutôt des facteurs psychologiques qui expliquent la baisse qu’a connue la cote de Tunis au cours de la semaine en cours », avance le gouverneur. Grosso modo et selon les arguments explicités par le gouverneur de la BCT, nous ne pouvons qu’écarter toute incidence directe sur le marché tunisien. Néanmoins et comme tous les pays du monde, l’économie tunisienne n’est pas exempte des effets indésirables indirects liés notamment à une récession mondiale approuvée hier par le FMI. Ainsi et pour limiter les effets d’une éventuelle baisse des échanges commerciaux avec l’Union Européenne, le gouverneur plaide pour un développement, une diversification et un renforcement des marchés à l’export. Et en attendant la stabilité du marché international, la Tunisie continuera d’accorder la priorité au secteur réel et de restreindre les placements des avoirs en devises sur les places internationales de manière à garantir la stabilité plutôt que l’efficacité du marché. Yosr GUERFEL —————————- Lexique : *Titrisation : La titrisation est une technique financière qui transforme des actifs peu liquides, c’est-à-dire pour lequel il n’y a pas véritablement de marché, en valeurs mobilières facilement négociables comme des obligations. Chaque investisseur acquiert en quelque sorte une fraction du portefeuille d’actifs titrisés, sur la base des flux financiers futurs des actifs, qui garantissent le remboursement des obligations. (Source : les mots de la finance). ** Taux effectif global (TEG) : C’est le taux qui est censé représenter le coût réel pour le client. Il intègre les coûts associés obligatoires contractuellement, à savoir frais de dossiers, commissions diverses, coût de garanties particulières. Le taux effectif global ou TEG a été mis en place afin de permettre aux consommateurs de comparer sur une seule et même base les propositions de crédit effectuées par des établissements de crédits différents. (Wikipedia). (Source : « Le Temps », (Quotidien – Tunis), le 11 octobre 2008)

LA CRISE ECONOMIQUE…… CRISE DU CAPITALISME

Bassam Khlaf La crise économique qui vient secouer le monde ces jours ci, et qui est loin d’être réglée est la plus importante depuis celle de vingt neuf. Qui était à l’origine d’une guerre mondiale. Cela ne veut absolument pas dire, selon la formule : les mêmes causes produisent les mêmes effets, que nous sommes à la veille d’une nouvelle guerre. De toute façon, si guerre il y aura, elle ne sera certainement pas, ni de la même ampleur, ni de la même nature, que celle qu’a connu le monde dans les années quarante. Avant de spéculer sur les conséquences de cette crise, essayant d’expliquer les causes. La mission principale des banques d’affaires est de fructifier les dépôts de ces clients. Et pour se faire, ces dernières vont jusqu’à imaginer, inventer et mettre en place des nouveaux produits, surtout lorsqu’ils sont solliciter par des dépôts importants, et les produits déjà existants arrivent à saturation. Depuis quelques années déjà, les pays exportateurs de pétrole enregistrent des excédents commerciaux et des réserves en dollars très importantes et qui augmentent régulièrement. Ce qui les a poussé à se procurer des bons de trésor américain pour maintenir le dollar à un bon niveau, et investir massivement partout dans le monde, mais principalement au USA. C’est la naissance de ce qu’on appelle les fonds souverains. Et ces opérations sont aussi, et bien avant ces pays là, pratiquées par la Chine qui a intérêt à doper le marché américain qui est leur principal partenaire commercial. Ces sommes colossales qui ont inondé la place financière américaine, ont eu raison des produits déjà existants. Et on s’est retrouvé dans une situation ou la demande en placement est plus importante que l’offre. Qu’à cela ne tienne, la fine fleur de la finance, à laisser cour à son imagination pour enfanter un nouveau produit, le fameux subprime. De quoi s’agit-il ? Pour faire court et simple. C’est des crédits à taux variables et avec des différés de deux ans proposés à des américains modestes, non solvable pour acheter des logements. Comme il est simple de l’imaginer, on n’a pas besoin de polytechniciens pour commercialiser ce genre de produits. Désormais les subprimes se vendent comme du petit pain. Rapidement les banques se sont retrouvées dans l’incapacité de commercialiser ce produit phare, pour la simple raison, qu’elles ont rapidement crevé  le plafond du ratio ; crédit par rapport aux fonds propre.  Ce n’est pas ce genre de détail, qui arrêtera, l’exploitation de cette vache à lait. De nouveau, les génies de la finance sont mis à contribution. Comme ils ont inventé les subprimes, ils ont mis en place leurs Titrisation. C’est-à-dire transformer les créances en titre négociable sur la place financière internationale. La suite est sans surprise ; les premières créances arrivent à échéance, les payements font défauts, les taux d’intérêts explosent, le peu de débiteurs solvables, eux aussi se retrouvent dans l’incapacité de régler, et c’est  tout l’édifice qui s’écroule. Les titres supprimes ne valent plus rien, ce qui a mis le system bancaire américain en réel danger de faillite. Enfin de compte, cette crise se résume à des crédits contractés par les pauvres américains pour se procurer des logements, au prés des pays pétroliers, la Chine, l’Inde et l’Europe par l’intermédiaire  des banques d’affaires. Pour sortir de la crise, l’administration de ce grand pays libéral, le champion du « laisser faire, laisser aller », vient de découvrir les vertus de l’intervention de l’Etat pour la régulation du marché, en proposant, écoutez bien, la « Nationalisation des banques ». En d’autres termes, c’est le contribuable américain qui, enfin de compte paiera l’addition. De toute façon c’est ce qu’on veut nous faire comprendre. Alors que tous les spécialistes s’accordent à dire qu’indirectement c’est les autres Etats qui passeront à la caisse. Loin des intérêts des banques et des fonds souverains, la question qui se pose à mon avis est ;  les ménages américains qui ont contracté ces crédits, garderont ils  leurs logements ou pas ?  Dans le cas ou ils ne seront pas expulsés, on assistera pour la première fois dans l’histoire du capitalisme, ou ce dernier défendra, certes sans le vouloir, les intérêts des plus démunis. Si ce n’était pas les Etats Unis, à l’origine de cette crise ? Quelles conséquences aura-t-elle ? Imaginant, que le gouvernement Algérien, s’est rappelé que la petite Tunisie était à ses cotés pendant sa guerre contre le colonialisme. Et pour lui renvoyer l’ascenseur, il investi massivement dans le marché tunisien par l’intermédiaire des banques d’affaires. Ces derniers prêteront aux modestes ménages tunisiens. La Tunisie deviendra un grand chantier et tout le monde aura son petit « chez soi ». Deux ans après, personne ne paye. Les banques font faillite. Quelle attitude adoptera l’Algérie dans ce cas ? Elle aura à choisir entre, nous coloniser pour garantir le retour de ces fonds. Il s’agit là d’une solution d’un autre âge, le retour au colonialisme du dix neuvième siècle. Ou bien, faire table rase sur la dette, et la considérer comme un geste de solidarité vis-à-vis d’un pays frère et pauvre. En attendant, un éventuel geste de notre riche voisin, nos chers compatriotes continuent à subir les augmentations à répétition des matériaux de construction.
(Source : le blog de bassem Khlaf, le 10 octobre 2008 à 16h50) Lien : http://bassemkhlaf.space-blogs.com/  

 

Face à la crise financière mondiale

Une seule solution pour le Maghreb, la bonne gouvernance et l’intégration au sein de l’espace euro méditerranéen

 
  Cette présente contribution reproduit ma communication  pour la rencontre des jeunes entrepreneurs maghrébins qui s’est tenu à Burgos  en Espagne du 08/10 octobre 2008, remerciant vivement les organisateurs de cette invitation, à laquelle j’ai été très sensible. Permettez moi de  rappeler qu’avec de nombreux amis tant américains, européens,  arabes  et particulièrement  maghrébins, nous sommes convaincus depuis de longues années  que la symbiose des apports de l’Orient et de l’Occident par le dialogue des cultures  ( le judaïsme , le Christianisme et l’Islam  étant des religions  de tolérance), la construction de la démocratie tenant compte de notre anthropologie culturelle et de l’économie de marché concurrentielle , permettront  l’intensification  des relations  euro- méditerranéennes et américano-arabes.  En Algérie nous activons depuis plus de trois décennies  pour la concrétisation de ces objectifs  stratégiques à savoir le  respect  des libertés économiques et politiques, des droits de l’homme et  de la promotion de la condition  féminine.  C’est qu’ économiquement l’Algérie  et  plus globalement le Maghreb, intégration économique vitale à laquelle je suis profondément attachée au sein de l’espace euro- méditerranéen, tout en n’oubliant pas le continent Afrique,  les USA et  l’Europe  présentent l’un et l’autre des atouts et des potentialités pour la promotion d’activités diverses et cette expérience peut être un exemple de ce partenariat global devenant l’axe privilégié du rééquilibrage du Sud   permettant par  des actions concrètes de  promouvoir la synergie de systèmes privés, politiques et administratifs, afin de  développer une coopération pour un développement durable ente le Nord et le Sud. Je suis profondément convaincu de cette  vision  que je défends  tant dans mes  conférences que mes écrits depuis de longues années et ce  afin  de faire du bassin méditerranéen un lac de paix  où seront bannis  l’extrémisme, le terrorisme  et la haine, passant  par une paix durable au Moyen Orient , berceau des civilisations, les  populations juives et arabes  ayant une histoire millénaire de cohabitation pacifique. Aussi ma contribution s’inscrit dans ce cadre  et a pour objet  d’analyser  la nécessaire intégration maghrébine face aux défis de la mondialisation,  et la coopération entre l’Europe et le Maghreb  afin de faire du bassin méditerranéen un  lac de paix , notre destin étant  commun , au moment de la consolidation des grands espaces économiques  face au poids grandissant de l’APEC et de la NAFTA,  de l’entrée des pays émergents dans le commerce mondial  comme la Chine, l’Inde, la Russie et le Brésil qui risquent de bouleverser la carte géostratégique du monde. Pour ma part, sous réserve de dépasser la vision égoïste du Nord et d’une gouvernance rénovée  au Sud,   je vois  en les  pays de la rive sud de la Méditerranée et notamment de l’Afrique du Nord,  comme les prochains pays  émergents. Car, entre la lointaine et très présente Amérique et la proche et bien lointaine Europe, entre une stratégie globale et hégémonique, qui possède tous les moyens de sa mise en œuvre et de sa projection, et une stratégie à vocation globale qui se construit laborieusement et qui peine à s’autonomiser et à se projeter dans son environnement géopolitique immédiat, quelle attitude adopter et quels choix faire pour  le Maghreb ? Interpellé et sollicité, le Maghreb  s’interroge légitimement sur le rôle, la place ou l’intérêt que telle option ou tel cadre lui réserve ou lui offre, qu’il s’agisse du  dialogue méditerranéen de l’Otan ou du partenariat euro- méditerranéen, dans sa dimension tant économique que sécuritaire.  L’adaptation étant la clef de la survie et le pragmatisme un outil éminemment moderne de gestion des relations avec autrui, le Maghreb  devant  faire que celui que commandent la raison et ses intérêts. I- Accords d’Association, Union pour la Méditerranée, une valeur ajoutée pour la consolidation des relations Europe Maghreb 1.1- Objectifs socio-économiques Les objectifs de coopération de l’UE avec le Maghreb sont ancrés dans le processus de Barcelone et récemment lors de la rencontre  à Paris  dans les résolutions  de l’Union pour la Méditerrané (juillet 2008) qui reflètent  l’importance économique, politique et stratégique de la région méditerranéenne pour l’UE qui met l’accent   sur l’urgence de l’intégration maghrébine. Les objectifs principaux  sont : la création d’une zone de paix et de stabilité basée sur des principes fondamentaux, incluant le respect des droits de l’homme et la démocratie ; la création d’une zone de prospérité par le biais d’un développement économique et social durale  et plus particulièrement l’établissement progressif du libre-échange entre l’UE et ses partenaires méditerranéens, et parmi les partenaires eux-mêmes, en vue de la création d’une zone euro méditerranéenne de libre-échange étendue horizon 2010/2015 , l’amélioration de la compréhension mutuelle entre les peuples de la région et le développement d’une société civile active. Prenant en considération les domaines prioritaires identifiés par la politique de développement communautaire, les principales résolutions  relèvent, pour l’essentiel, de sept    objectifs : Premièrement, la  réforme de la justice et de l’administration publique au niveau des pays du Maghreb qui souffrent d’une bureaucratisation croissante entraînant un divorce Etat/citoyens. Elle comprend : l’adaptation et l’harmonisation de la législation, le renforcement de l’indépendance de la justice , la spécialisation des magistrats, en particulier dans les domaines économiques, la décentralisation de la gestion des juridictions et  la réhabilitation du système pénitentiaire. La réforme de l’administration publique et le renforcement des collectivités locales visent, quant à eux, de rendre l’administration plus efficace et de la réhabiliter aux yeux des citoyens. Deuxièmement le  renforcement du co- développement économique entre les partenaires économiques des deux rives de la méditerrannéee. Cela concerne notamment   la PMI/PME vital pour les pays du Maghreb qui accusent un fort taux de chômage,tenant compte des nouvelles mutations mondiales,  devant reposer dans l’organisation en réseaux  sur les nouvelles  technologies en allégeant le  cadre réglementaire ,  institutionnel  et le financement et en dynamisant  la privatisation. Cela implique la réforme du secteur financier , en encourageant le secteur privé par l’ouverture sélective du capital  des  banques publiques,  qui doit  viser  l’assainissement des banques surtout avec les turbulences financières récentes , leur mise à niveau technique, la modernisation du système des paiements et l’amélioration de la supervision. Une plus grande attention doit être accordée  aux micros crédits, le Maroc  ayant une bonne expérience dans ce domaine. Lié aux problèmes financiers,  le volet  modernisation des finances publiques  devrait permettre  de combattre la fraude et d’augmenter le rendement de la fiscalité ordinaire, l’administration fiscale devant être  dotée d’un statut spécial, réorganisée et modernisée. Troisièmement ces Accords prévoient  la libéralisation des infrastructures, largement déficitaires au Maghreb, l’amendement des règles législatives afin de permettre  aux entreprises privées d’accéder au secteur de l’énergie et des mines, y compris des hydrocarbures, de l’électricité et des télécommunications,le processus étant déjà en marche au niveau des pays du Maghreb Dans le secteur des transports la stratégie devrait combiner des investissements de réhabilitation / extension avec l’ouverture à la participation privée (notamment des activités commerciales portuaires et aéroportuaires, mise en concession progressive de la gestion des ports.)Quatrièmement, l’objectif de la coopération  UE/Maghreb pour  l’agriculture/environnement est d’accroître le faible rendement des exploitations et de réduire la forte dépendance du Maghreb  vis à vis des importations. Les  programmes identifiées  doivent viser   la clarification du statut foncier par un dispositif juridique adapté pour sécuriser les exploitants, l’extension de la superficie agricole , la reconversion des cultures, l’intensification des productions, la gestion durable des ressources naturelles et le développement de la pêche . Pour  l’eau (l’or bleu)  et l’environnement, (enjeux du XXIème siècle), il  s’agit d’améliorer le service et réduire les gaspillages d’eau par un effort de mobilisation de ressources, y compris l’assainissement, et de remise à niveau des opérateurs du secteur avec la participation du privée à la gestion envisagée. La politique environmentale devrait mettre en avant une gestion économe des ressources en eau, en sol et en énergie, notamment à travers la tarification des ressources et des incitations fiscales. Cinquièmement, le développement humain impliquant l’amélioration du rendement du système et de la qualité de l’enseignement, la réduction des disparités en matière de scolarisation, le rapprochement de la formation professionnelle du monde du travail et la modernisation des statuts des établissements de formation.   Sixièmement ,  liés à tous els aspects précédents la nécessaire cohésion sociale  et la lutte  contre  les disparités et la pauvreté , l’emploi étant  consacré comme un paramètre privilégié d’insertion sociale. Le fonctionnement du marché de l’emploi devra être  amélioré, notamment par des agences  de placement et le renforcement des contrats pré-emploi ; la réforme de la sécurité sociale, en particulier celle de la santé et du système des retraites ; la capacité de réponse des systèmes, la réhabilitation des équilibres financiers et l’amélioration de la gestion  sont au centre des mesures des réformes. Les indices du développement humain (IRH) élaborés par le PNUD entre 2005/2007  qui incluent  les volets éducation et  santé beaucoup plus fiable que le PNB par habitant concept trop global et vague, montrent l’important chemin à faire pour l’ensemble des pays du Maghreb. Comme doit être accordé une importance capitale à la promotion de la femme, signe évident de la vitalité de toute société dans la participation à la gestion  de la Cité.  Enfin septièmement, la dépendance extérieure en énergie de l’Europe étant actuellement  de 5O%,  et l’on prévoit  plus de  7O% horizon 2O2O,  l’ les sources d’importation étant principalement pour le gaz, la Russie,  la Norvège et  l’Algérie. Pour les pays bien dotés en hydrocarbures au Maghreb, comme l’Algérie et la Libye,   la coopération énergétique tient une place importante dans les objectifs de coopération entre les deux parties et l’Union Européenne. Il est clairement indiqué la nécessité pour  ce secteur : de la mise à niveau institutionnelle, législative et réglementaire pour assurer la régulation des activités et de la promotion investissements et de la mise à niveau technique et technologique afin de faire face à concurrence  et du développement du partenariat entre l’entreprise algérienne et européenne dans tous les segments d’activité. A ce titre, les domaines prioritaires dans le secteur pétrolier de la coopération seront les suivantes : l’adaptation du cadre institutionnel, législatif et réglementaire ; le soutien aux efforts de restructuration des entreprises publiques du secteur ; le développement du partenariat en matière d’exploration, production et transformation des hydrocarbures., de distribution des produits pétroliers, de développement du transit de gaz et de pétrole,de soutien , la promotion de l’investissement privé et enfin l’environnement, le développement des énergies renouvelables  et de l’efficacité énergétique.    1.2- Défis fondamentaux : meilleure gouvernance et urgence de l’intégration maghrébine Aussi les défis socio- économiques pour attirer  l’investissement utile et favoriser la mise en  œuvre d’affaires tournent-ils autour de deux  axes directeurs : d’une part améliorer la gouvernance, d’autre part, accélérer les  réformes micro- économiques et institutionnelles,  en favorisant l’intégration maghrébine au sein de l’espace euro-méditerranéen , certes difficiles, car déplaçant des segments de pouvoir, les gagnants d’aujourd’hui pouvant ne pas être ceux de demain. C’est que  la moralisation de la gestion  de la Cité par une lutte effective contre la corruption obstacles majeurs aux investissements utiles s’avère urgente En effet, si la sécurité constitue  la condition sine qua non du développement, d’où l’importance pour les pays du Maghreb  d’une coopération dans ce domaine,  la démocratisation de la vie politique et la restauration de la crédibilité des  institutions de l’Etat ne représente pas moins une condition tout aussi fondamentale. La bonne gouvernance concerne  l’ensemble des outils et des méthodes de gestion des affaires de la Cité et embrasse la totalité des actions politiques – celles des hommes comme celles des institutions qu’ils dirigent – qui ont pour vocation  de servir la collectivité. La corruption dans les administrations et le système judiciaire semble  constituer une entrave aux affaires au Maghreb.  Ce phénomène est lié au détournement  de deniers publics, du trafic d’influence  dans les marchés publics.  Car,  ce  n’est donc pas une question seulement de textes de lois  si louables soient-ils mais des pratiques sociales quotidiennes qui les contredisent. La mise en place de mécanismes  transparents dans la gestion des affaires, l’implication de l’ensemble des segments pour une société plus participative et citoyenne base d’une une bonne gouvernance sont les conditions fondamentales pour  d’éviter que la puissance publique  soit utilisée à des fins d’enrichissement privé. IL s’ensuit pour les pays du Maghreb  de favoriser  plus   de liberté et de Démocratie, condition sine qua non  de  l’insertion harmonieuse au sien de la société internationale. IL faut  favoriser  l’indépendance du système judiciaire par rapport à l’Exécutif, cet aspect étant lié à la perception générale du niveau de démocratie. En fait il s’agit d’asseoir dans une première phase  au niveau des pays du Maghreb, un Etat de droit (respect des règles) qui dans une première phase peut ne pas recouper la démocratie comme le montre les expériences historiques tant des sociétés occidentales que de certains pays émergents  en Asie (Corée du Sud) et  d’Amérique Latine, la démocratie étant  la finalité suprême.
Docteur  Pr -Abderrahmane MEBTOUL Expert International Président ADEM     … à suivre
(Source: “Le Maghreb” (Quotidien – Algerie) le 11 octobre 2008) 
 

 

Home – Accueil الرئيسية

Lire aussi ces articles

4 juillet 2009

Home – Accueil   TUNISNEWS 9 ème année, N° 3329 du 04.07.2009  archives :www.tunisnews.net   Liberté et Equité: Salaheddine Aloui en

En savoir plus +

17 avril 2004

Accueil TUNISNEWS   4 ème année, N° 1428 du 17.04.2004  archives : www.tunisnews.net حركة النهضة تنعى القائد البطل عبد العزيز الرنتيسي

En savoir plus +

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.