C.R.L.D.H. Tunisie: Solidarité avec Mohiéddine Cherbib et les habitants du bassin minier de Gafsa Tunisia Watch: Tunisie :Nouveau procés politique pour les dirigeants des luttes sociale du bassin minier FDTL: Communiqué APA: Le procès contre le journal tunisien Al-Mawkef reporté au 3 janvier APA: Zone de libre-échange: les négociations Tunisie-UE doivent englober tous les aspects, selon Bruxelles Fatma BOUAMAIED KSILA: La face cachée de la débâcle politico-économique Faouzi Mahbouli : Tunisie : “l’homme d’affaires” Imed Trabelsi ou “la vérité si je mens” Sami Ben Abdallah: Tunisie Zapping: La veille de quoi « si Mustapha? » Businessnews: Des excès, des bières et des mosquées
TUNISIE
Pour la libération de tous les détenus et l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre de tous les accusés du mouvement de protestation pacifique des populations du bassin minier de Rédeyef –Gafsa.
La date du procès des 38 inculpés du bassin minier de Rédeyef a été fixée le jeudi 4 décembre 2008. Les personnes inculpées dont la majorité est en état d’arrestation seront jugées pour des accusations graves et risquent de lourdes peines de prisons. Mohieddine CHERBIB, président de la FTCR, est poursuivi pour délit de solidarité avec les populations du bassin minier
RASSEMBLEMENT
le mercredi 3 décembre à 18H00 STATION DE M° St FRANCOIS XAVIER – Ligne 13 A PROXIMITE DE L’AMBASSADE DE TUNISIE
A l’appel des organisations suivantes :
Associations :
A.M.F. (Association des marocains en France)-A.T.F.(Association des Tunisiens en France)-A.T.M.F.(Association des travailleurs maghrébins en France)- ATTAC(Association pour la taxation des transactions pour l’aide aux citoyens)- C.R.L.D.H.T. (Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie)- CEDETIM (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale)- F.T.C.R. (Fédération pour une citoyenneté des deux rives)- L.D.H. (Ligue des Droits de l’ Homme) – M.I.B.(Mouvement de l’Immigration et des banlieues)–M.R.A.P.(Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples)- RACCORT (rassemblement des associations des citoyens originaires de Turquie)- Re-So/Euro Maghreb- S.A.E.(Solidarité algérienne en Europe)- S.T.(Solidarité tunisienne)- UTIT (Union des travailleurs immigrés tunisiens)
Organisations syndicales
C.G.T. (Confédération générale du travail)-C.N.T.(Confédération nationale du travail)-F.S.U.(Fédération syndicale unitaire) – S.M.(Syndicat de la magistrature)- SOLIDAIRES (SUD)
Partis politiques
ET-TAJDID France- F.D.L.T.(Forum pour le droit et la liberté en Tunisie)-L.C.R.(Ligue communiste révolutionnaire)- LES VERTS – P.C.F.(Parti communiste français)- P.C.O.T.(Parti communiste des ouvriers de Tunisie)-P.D.P.(Parti démocratique progressiste) France
Solidarité avec Mohiéddine Cherbib et les habitants du bassin minier de Gafsa
Tunisie :Nouveau procés politique pour les dirigeants des luttes sociale du bassin minier
Le procès contre le journal tunisien Al-Mawkef reporté au 3 janvier
Zone de libre-échange: les négociations Tunisie-UE doivent englober tous les aspects, selon Bruxelles
La face cachée de la débâcle politico-économique
Tunisie : “l’homme d’affaires” Imed Trabelsi ou “la vérité si je mens”
ByFaouzi Mahbouli (*)
J’avoue que je ne souhaitais pas trop m’étaler sur ma malencontre, parce que la Justice va avoir à se prononcer prochainement sur ce sujet, mais face à une présentation aussi élogieuse du “groupe” de “l’homme d’affaires” Imed Trabelsi, je me devais de fournir des précisions à nos amis lecteurs, quant à ce “miracle de réussite tunisien”.
Avant de “faire mon retour définitif”, comme beaucoup de tunisiens, j’avais entendu, (mal) parler du sulfureux Imed Trabelsi, mais je ne savais même pas à quoi il ressemblait. Ce dernier m’avait été envoyé par le complexe sidérurgique El Fouladh, à l’occasion du démarrage du chantier de son projet immobilier de 10 étages et 30 000m2 couverts, “Résidence Beau Rivage», situé sur le domaine public maritime du Kram et de terrains de la municipalité (dont il est président de fait), ces terrains expropriés et rachetés, il ne les a jamais payés, malgré le vil prix consenti.
Il était donc venu me voir pour avoir le prix le plus proche du prix de cession d’ El Fouladh, à travers ma société de négoce en gros de matériaux de construction, Cash & Carry, car il lui fallait prés de 1000 tonnes de fer à béton. Il me proposa de l’assister dés le lendemain de notre rencontre pour tout ce qui concernait l’approvisionnement en matériaux de son projet et de ses 2 villas à Carthage (l’une à l’entrée de l’ IHEC, et l’ autre au niveau des villas romaines, en pleine zone archéologique, face de la clinique obstétrique de Carthage).
Il m’offrit très rapidement de diriger les opérations à partir de son siège Univers Groupe situé aux Berges du Lac. Ce siège constitué d’une vingtaine de bureaux abritait à l’époque quelques malheureux journalistes qui avaient commis la tragique erreur de quitter leur poste afin de travailler pour son éphémère magazine “Univers Sport”. Il y avait aussi une secrétaire qui ressemblait à une danseuse de cabaret à l’accueil et une sorte de coursier, comptable toujours dégoulinant de sueur qui courrait et suait dans tous les sens.
Ces 2 villas jumelées, surmontées d’ une énorme (et ridicule) enseigne UNIVERS GROUP, étaient un drôle d’ endroit où le célèbre homme d’ affaires ne venait presque jamais… Il avait ses bureaux dans un immeuble voisin “Le Green Center”. En fait cette administration était censée être la vitrine légale du groupe, et les dossiers sensibles étaient gérés au “grinnn” (comme il se plaisait à le dire).
De quoi était composé cet UNIVERS GROUP ? RIEN !!!!
La société IMED de promotion immobilière (rebaptisée Loft Immobilier par mes soins) existait pour les besoins du projet qui démarrait…mais tout le reste était du vent !
AGRIMED, BATIMED, STICC…des patentes ouvertes sans personnel, sans comptabilité, sans factures … En fait ces entités ne servaient qu’a ouvrir des comptes bancaires, obtenir des crédits et des appels d’offres truqués….Je revois encore le fou rire de Majdi le coursier comptable, lorsque je lui ai demandé les bilans de ces sociétés pour essayer de réaliser une plaquette de présentation du groupe….” vous êtes sérieux Si Faouzi !!! S’esclaffa t ‘il !”
Pourtant il me fallait cela, car après avoir expliqué à “l’homme d’affaires” qu’il devait changer le nom de son groupe et celui de ses sociétés trop “médisants”, j’avais eu la mission de favoriser l’expansion internationale de cette holding. En effet en moins de trois mois j’avais été “promu” par l’homme d’affaire, au “prestigieux et convoité ” titre de “L’Homme qui allait donner une vraie dimension à son groupe ” rien que cela ! Juste, après avoir participé à une dizaine de réunions concernant essentiellement le chantier et le magazine sportif.
Mais quelle était donc la réalité de ce groupe avant mon arrivée ?
– Des titres fonciers….des boîtes archives pleines de titres fonciers de terrains et de villas à Carthage, aux Berges du Lac, à Kallat Landlous, au Kram, à Grombalia, à Hammamet….un impressionnant patrimoine !
– Un entrepôt de vente au marché noir de bière et de vin, en location gérance, la fameuse (Société de Distribution du Nord)…un vulgaire garage sans enseigne situé à Bhar Lazreg…mais qui génère prés de 30 000 DT par jour, cet entrepôt fournit tous les revendeurs clandestins car son bon de livraison est un sauf conduit en cas de contrôle de police.
– Un quota d’ importation de bananes, ce quota réparti à la suite d’ une bagarre avec les Ben Ali permettait à l’ Homme d’ affaires d’ en tirer entre 650 000 DT et 1 Million de DT par an, au titre de la “location ” de ce quota !
– Autoroutes et signalisations, n’est qu’une patente créé à l’occasion d’un marché offert par sa mère (ou sa tante) Leïla Ben Ali…le traçage et l’équipement des autoroutes en réflecteurs fluo… (Les dos d’âne en caoutchouc…c’était lui !)…. Je préfère ne pas vous décrire ses partenaires siciliens sur ce marché….!
– International Trading Company…un code en douane, rien de plus….! Cette société sans personnel, sans comptabilité importait tout ce que vous pouvez trouver à Moncef Bey et Sidi Boumendil…en fait, la “société ” n’importait rien …mais elle “dédouanait” les importations sauvages de tout importateur moyennant finance.
Compte tenu de ces éléments, la préparation d’ une plaquette de présentation du “groupe”, rebaptisé “Med Busines Holding” en préparation de la visite des responsables du groupe Bricorama, dans un premier temps, fut un remake du film ” LA VÉRITÉ SI JE MENS”…
À suivre….
(*) Homme d’affaire tunisien, ancien associé de Imed Trabelsi et créateur sur Facebook du groupe « Real Tunisia News »
(Source: Nawaat.org, le 1er décembre 2008)
Tunisie Zapping: La veille de quoi « si Mustapha? »
Lundi 1 décembre 2008
Par Sami Ben Abdallah www.samibenabdallah.com
Vendredi 28 novembre 2008, la mère de Maya Jribisecrétaire générale du Parti Démocratique Progressiste est morte. Paix à son âme. Maya, il n’y a pas de mort juste ou injuste, la mort est toujours douloureuse. Tiens bon et encore une fois, toutes les condoléances de ceux qui t’aiment.
Mustapha Ben Jaafar : La veille de quoi « Si Mustapha ? »
SwissINFo du 30/11/2008 reprise par Tunisnews en arabe du même jour. Interview de Mustapha Ben Jaafar par Slah Eddine Jourchi. Résumé : Mustapha Ben Jaafar confirme qu’il pense aux présidentielles. A plusieurs reprises, il a évoqué le scénario suivant : « faire campagne puis la veille des élections, s’accorder sur un candidat unique de l’opposition. Mustapha Ben Jaafar s’est dit prêt à soutenir Ahmed Ibrahim ( et Maya Jribi, Secrétaire générale du PDP, si elle s’était présentée) mais pour Nejib Chebbi, Mustapha Ben Jaafar est formel. Il soutiendra son droit de se présenter mais pas plus ».
Par ailleurs, dans ses réponses, M.Mustapha Ben Jaafar a utilisé cette expression plus qu’ambigüe : « la veille des élections » (on se décidera, on verra…etc). Qu’entend M.Mustapha Ben Jaafar par la veille des élections ? La veille du vote ? La veille du dernier jour du dépôt des candidatures ?
Petit message à beaucoup de personnes qui se reconnaitront. Le blog samibenabdallah.com était le premier à annoncer la candidature de Mustapha Ben Jaafar depuis dix jours. Aux lendemains de cette annonce, plusieurs politiques m’avaient dit (résumé des commentaires) : « il faut que tu sois sérieux ! le porte parole du FDLT en France a fait l’annonce de la candidature dans un contexte « très particulier » (qui n’a pas échappé aux présents). Tu n’aurais pas dû rapporter cette annonce ! C’est pas sérieux voyons ! Mustapha Ben Jaafar ne peut pas se déclarer candidat, il n’y pense même pas » !
Moi j’ai soutenu que la logique politique qui découle du parcours de Mustapha Ben Jaafar et l’effet de la candidature de Nejib Chebbi veulent que Mustapha Ben Jaafar a tout intérêt à se présenter, c’est pourquoi j’ai pris le risque d’annoncer cette candidature sur mon blog ».
Dix jours après ! Mustapha Ben Jaafar confirme cette candidature aux présidentielles. Comme quoi, j’avais raison. Ça fait prétentieux ?
Néjib Chebbi engage le bras de fer
Article publié à JeuneAfrique du 16 Novembre 2008 (N°2497), par Samy Ghorbal. Extrait : Inflexible. Néjib Chebbi, 64 ans, avocat et leader historique du Parti démocratique progressiste (PDP), la plus remuante et la mieux structurée des formations de l’opposition tunisienne, a obtenu, le 10 novembre, le feu vert de son parti pour maintenir sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2009, au cours de laquelle le président Zine el-Abidine Ben Ali briguera un cinquième mandat
Borhene Bsais
Alaa Chebbi animateur de « C’est moi » de HTV a invité Borhene Bsais lors de sa dernière émission (disponible sur dailymotion).Un mot pour Alaa Chebbi dont sa façon d’animer l’émission se « routinise » de plus en plus : Il est assez intelligent pour oser des innovations.
Quant à Borhene Bsais, il a fait l’unanimité : il reste impopulaire en dépit de tous ses efforts d’injecter une dose critique dans ses déclarations. Borhene Bsais semble conscient de son impopularité et essai depuis des mois de changer son positionnement. Mais son discours manque de cohérence : trop populiste, trop démagogue et, trop de contradictions. Exemple : sa déclaration dans laquelle il a soutenu «je suis pour qu’on discute nos problèmes entre nous mais quand il y a des étrangers, on doit se taire et ne pas les évoquer». De tels propos choquent ! Car Borhene Bsais devrait comprendre que la logique tribale (moi contre mon cousin et moi et mon cousin contre l’étranger) ne peut pas fonder « la citoyenneté ». Seul l’universalisme républicain le pourrait. Par ailleurs, il devrait comprendre que la souveraineté ou le patriotisme ne sont pas «se taire sur nos problèmes ».( ces réflexions déçoivent plus qu’autres choses et montrent les limites de l’intellectuel qui se veut politicien aussi. Car l’intellectuel se doit d’être libre quand le politicien agit sous contraintes )
Borhene Bsais devrait lire aussi des livres d’histoire : un peu de De Gaulle qui s’est exilé à Londres et a été aidé par Tchurchill, un peu d’histoire française (il comprendra toute l’aide apportée par les Américains pour libérer la France). Quant au prophète Mahomed, il devrait s’estimer chanceux que Borhene Bsais n’était pas un de ses contemporain, sinon il l’aurait qualifié, quand il s’est exilé à Médine de « traître à la patrie » et de « vendu à l’étranger ».
A défaut, d’Ancien sympathisant du Parti du Libération Islamique, devenu plus tard sympathisant du POCT (extrême gauche), puis ancien opposant, Borhene Bsais risque de devenir un ancien «projet d’intellectuel tunisien » ou «un ancien projet de communicant qui aurait pu participer à l’évolution du débat politique en Tunisie ».
Incontestablement, l’environnement dans lequel évolue Borhene Bsais est miné de contraintes mais il est en train de scier la branche sur laquelle il est assis. Et il le sait.
Marie-George Buffet propose à l’ensemble des forces de gauches et des organisations sociales et syndicales la constitution d’un comité de solidarité avec la Tunisie
Marie-George Buffet propose de constituer un comité ou une coordination de solidarité et pour la démocratie en Tunisie qui regrouperait en France, l’ensemble des forces politiques de gauche, avec les organisations sociales et syndicales qui veulent se tenir aux côtés du peuple de Tunisie et qui souhaitent aider tous les démocrates de ce pays.
Marie-George Buffet a adressé la lettre ci-joint aux rganisations suivantes : Parti socialiste, Parti de Gauche, Les Verts, MRC, PRG, LCR, Attac, CGT, CFDT, FO, Solidaires, FSU, Femmes solidaires, Syndicat de la magistrature, Ligue des droits de l’Homme, Amnesty internationale, Réseau euroméditerranéen des droits humains, Comité pour le respect des libertés et des droits humaines en Tunisie…
Extrait de la lettre:
« Je reviens de Tunisie où je me suis rendue avec une délégation d’élu(e)s, de personnalités politiques et de la société civile de France. Nous avons rencontré des forces sociales et politiques tunisiennes agissant pour la démocratie, notamment un ensemble de partis politiques et des associations comme la Ligue tunisienne de défense des Droits de l’Homme, des associations de femmes, ou encore des membres de l’Union générale tunisienne du travail…
Cette visite nous a confirmé avec force le problème très sérieux posé par la nature du régime politique dirigé par le Président Ben Ali. Le mépris des libertés essentielles, la pression politique permanente sur l’opposition démocratique et le harcèlement dont sont victimes ses dirigeants mais aussi les défenseurs des Droits de l’homme, la censure systématique, les pratiques violentes du pouvoir… toutes ces pratiques profondément choquantes caractérisent un régime qui foule aux pieds quotidiennement les règles élémentaires de la démocratie et de l’Etat de droit et refuse de répondre autrement que par la répression aux légitimes revendications sociales qui s’expriment de plus en plus fortement, comme dans le bassin minier de Gafsa ».
Premiére remarque : des ONG tunisiennes qui devraient recevoir ce courrier, seul le CRLDHT (présidé par Kemel jendoubi, président aussi Réseau euroméditerranéen des droits humains y figure). On ne sait pas si les autres ONG ou représentations des ONG et des partis politiques tunisiens présents en France, ont été exclus ou se sont exclus (Exemple l’ATF, le POCT, le FDLT, le PDP…etc).
Deuxième remarque : Dans une déclaration transmise à l’AP(28/11/2008), les associations tunisienne s’élèvent contre cette « soi-disant mission de solidarité », considérée comme « absolument dépassée et relevant d’une époque révolue », la qualifiant « d’interventionnisme néocolonialiste ». « C’est à la société civile tunisienne et non à une délégation d’activistes étrangers, d’ailleurs connus pour leurs partis pris contre la Tunisie, de venir ‘évaluer’ la situation dans le pays », ajoute le communiqué.Parmi les signataires figurent notamment l’Association tunisienne des parlementaires tunisiens, l’Union des écrivains tunisiens, la Ligue africaine des droits de l’Homme (Paris-France), l’Association tuniso-européenne des femmes d’affaires (Paris-France). Ils les accusent de « tenter d’instrumentaliser ‘la soi-disant situation dans le bassin minier’ alors même que la situation dans cette région est revenue à la normale depuis belle lurette ».
Libre à chacun de se faire un avis sur la question.
Al_Watan N° 61 (Journal de l’UDU)
Le numéro 61 d’Al Wattan, Journal de l’Union Démocratique Unioniste (UDU, majorité présidentielle) est paru. Vous pouvez le lire sur ce lien en cliquant ici. Pour ceux qui le peuvent, merci d’acheter le journal. Al _Watan _61_UDU.pdf
Tahar Labidi
Interviewé par Alfajr News (21/11/2008) le journaliste Tahar Labidi revient sur son exil en France suite de sa condamnation en Tunisie en 1992 pour diffusion de fausses nouvelles de nature à troubler l’ordre public. Depuis 1992, précise Tahar Labidi, «je n’ai pu revoir mon père que l’été dernier en France ». Et d’ajouter «au départ il ne m’a pas reconnu ». Une phrase qui traduit tout le calvaire que vivent plus d’un exilé tunisien., tel cet autre dont la « petite » sœur passait son examen du sixième primaire en 1990. Aujourd’hui, cette « petite » sœur est mère de deux enfants.
Thameur Driss, député d’Ettajdid
Photo de M.Bechir Tekkari (Ministre de la Justice)
Assabah du 26/11/2008 (repris par Tunisnews en arabe du 27/11/2008) :
Thamer Driss, député d’Ettajdid (Parti légal) a soulevé la question du classement de la plainte contre x suite aux décès de spectateurs venus assister au show de la Star académie à Sfax. Selon le député, « les familles des victimes n’ont pas touché la moindre compensation financière alors que la responsabilité des organisateurs est presque établie ». Assabah ne rapporte pas la réponse du ministre de la justice Monsieur Bechir Tekkari à cette question.
Excuses à En Nahdha
Tunisnews en arabe du 27/11/2008. Le responsable du site du pdpinfo.org (site web du Parti Démocratique Progressiste, parti légal) a présenté ses excuses aux parti et militants d’En Nahdha suite à la publication d’un article qui contiendrait des insultes à ces derniers. Le responsable du site a précisé «ce contenu contredit la ligne éditoriale du parti et de pdpinfo.org ». Et il s’est cru obligé d’ajouter aussi «et contre mes propres convictions, c’est pourquoi je l’ai supprimé ». On se croirait sur un site ou un blog perso.
Saisie des biens du journal Al Mawquif :
Tunisnews en arabe du 28/11/2008 est revenue en détails sur la saisie des biens du journal Al Mawquif (journal du PDP, légal, hebdomadaire, 10.000 exemplaires vendus par semaine). Le texte en arabe intitulé « introduction à la conférence de presse du journal Al-Mawquif », non signé, revient sur les détails du différend qui date de 1984 et qui oppose Al Mawquif à une banque tunisienne. Le texte détaille toutes les irrégularités juridiques qui ont entaché cette saisie et rappelle que 20% des créances des banques tunisiennes seraient irrécouvrables. On n’a jamais entendu une banque tunisienne faire la moindre démarche de saisie contre des hommes d’affaires tunisiens dont les noms ont été publié dans une liste nominative sur le web et qui ont emprunté des milliards de dinars tunisiens sans les rembourser.
Mustapha Ben Jaafar,
Kalima du 26/11/2008 a précisé que Mustapha Ben Jaafar a été convoqué à comparaître devant le procureur pour le 1 décembre 2008 en rappelant qu’il a été déjà convoqué le 20 novembre 2008. Mustapha Ben Jaafar a été convoqué en sa qualité de directeur de rédaction de l’hebdomadaire Mouwatinoun (1500 exemplaires vendus par semaine). Il est question d’un article d’Om Zied (Neziha Rejiba) accusant le pouvoir d’avoir piraté le site de Kalima. Mais personne ne sait si la première plainte contre Om Zied a été abandonnée ou pas ni le résultat de l’audience du 20 novembre.
Le journaliste Zied El Hania été élu membre du bureau exécutif de l’union des journalistes africains. Félicitations. Zied El Hani a exprimé une partie de sa déception à cause du fait que son élection est passé inaperçue ou presque dans les journaux des oppositions.
Abdessalem Bouaicha(de l’Union Démocratique Unioste, parti légal majorité présidentielle) a commis un article assez intéressant sur la nécessaire restructuration des partis politiques.(article repris par tunisnews en arabe du 29/11/2008). « L’absence de l’engagement citoyen au sein des partis d’opposition est la conséquence de la politique des partis au pouvoir qui ne veulent pas que les citoyens prennent connaissance des programmes des oppositions » selon Abdessalem Bouaicha
Abdelmajid Najjar
Dans une interview accordée au site islamiste Islamonline, reprise par Tunisnews du 29/11/2008, M.Abdelmajid Najjar présenté comme étant l’un des grands dirigeants d’En Nahdha alors qu’il a nié lui-même toute implication organisationnelle au sein du parti, a soutenu que « le vide politique laissé par En Nahdha a été rempli par les Jihadistes ». Comprendre des déclarations de M.Najjar que seule une réintégration d’En Nahdha dans le jeu politique est capable d’apporter une solution à la question des Jihadistes.
Cette thèse classique soutenue par les supposés modérés d’En Nahdha a été démenti en France par exemple, qui vit aussi une montée des filières Jihadistes (vers l’Afghanistan et l’Irak). L’intégrisme est un problème de fond (exclusion sociale, injustice, absence des libertés) et non d’encadrement. En Nahdha c’est une chose, les islamistes, c’en est une autre et l’islam c’est une troisième chose. Mais M. Najjar confond tout.
Fadel Beldi rompt avec le silence
Article de Fadel Beldi publié par Tunisnews du 29/11/2008 (article en arabe, Fadel Beldi rompt avec le silence). Fadel Beldi, un des fondateurs historiques du Mouvement de la Tendance Islamique qui a donné naissance à En Nahdha ainsi qu’à d’autres groupuscules, revient sur l’affrontement entre le pouvoir et En Nahdha. « Il est clair que le pouvoir assume une certaine responsabilité politique », écrit-il. Et d’ajouter « il est clair aussi que la direction d’En Nahdha (comprendre M.Rached Ghannouchi et ses partisans?) assume une responsabilité politique aussi ». Et de finir, « par conséquent, est-il logique que ceux qui assument une responsabilité dans cet échec restent à la tête d’En Nahdha » ?
Mme Khedija Chérif
Le Temps du 21/11/2008 repris par Tunisnews en Français du même jour, on y lit : « Mme Khedija Chérif a décidé de ne pas briguer un second mandat à la tête de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates. Elle a souligné à cet effet que chez les femmes démocrates « l’alternance ne se déclare pas elle se pratique. Elle constitue un moment fort pour dynamiser la vie de l’Association ». En Tunisie, il y a déjà un modeste acquis qu’est l’alternance au sein du barreau des avocats (chaque bâtonnier s’engage à ne briguer qu’un seul mandat) et à l’ATFD sinon pour le reste, ONG, partis politiques (pouvoir et oppositions) en Tunisie ou à l’étranger, tous appellent à l’alternance mais rares sont ceux qui la pratiquent dans les faits.
RSF
Communiqué de RSF daté du 25 novembre 2008 (repris par Tunisnews en français du même jour) qui revient sur l’arrestation d’une journaliste de l’équipe de kalimatunisie.com. On y lit : « Les collaborateurs des rares médias indépendants existant en Tunisie, tels que Kalima et la chaîne de télévision Al-Hiwar Attounsi, sont étroitement surveillés et régulièrement empêchés de couvrir l’actualité. Cet incident est de mauvais augure pour le lancement de Radio Kalima, prévu dans quelques semaines. Le paysage médiatique tunisien ne peut se suffire des journaux d’Etat et des publications privées liées au pouvoir, qui se gardent bien de couvrir les mouvements de contestation dans le pays », a affirmé Reporters sans frontières.
A propos «des rares médias indépendants existant en Tunisie, tels que Kalima et la chaîne de télévision Al-Hiwar Attounsi», RSF ou ses « conseiller(e)s tunisien(n)es) devraient savoir que d’autres « médias indépendants existent en Tunisie » tels le journal Al-Mawquif, Mouwatinoun, Attariq Al Jedid ainsi que des journaux en ligne indépendants (qui évoluent dans des conditions difficiles). A défaut, à force de constater « la sélectivité communicationnelle » de RSF, cette ONG risque de perdre sa crédibilité.
Information en Tunisie: un droit ou une faveur ? de Amel Belhadj Ali
Article d’Amel Belhadj Alide Webmanager du 27/11/2008, repris par tunisnews en français du 29/11/2008. On y lit : « Et Dieu sait à quel point la trouver est difficile dans notre pays car tout ou presque relève des secrets des Dieux…même s’agissant d’informations tout à fait banales…Ainsi si vous voulez avoir un renseignement relevant d’une source officielle, vous devez bien évidemment passer par l’attaché de presse qui ne peut pas décider par lui-même s’il doit la fournir ou pas. Pour que ce soit encore plus officiel, vous devez envoyer une requête par fax au premier responsable espérant qu’il soit disponible pour vous répondre sinon adieu le scoop… D’ailleurs, le scoop ne fait pas partie du jargon journalistique en Tunisie, de là à parler d’exclusivité… ». Tout est dit y compris la messe
Des excès, des bières et des mosquées
Par Nizar BAHLOUL
Ryadh El Andalous. Une cité résidentielle bon chic bon genre du côté de l’Ariana, banlieue nord de Tunis. C’est une petite cité calme avec son école, ses épiciers et boulangers et, bien sûr, sa mosquée.
La mosquée de Ryadh El Andalous n’est pas vraiment fréquentée (la cité n’est pas si grande que ça), mais les résidents ont estimé que si et qu’il fallait en construire une deuxième. Ryadh El Andalous aura donc une deuxième mosquée. Les fonds sont collectés, le chantier est entamé et on aura donc bientôt droit à une mosquée de plus à Ryadh El Andalous. Les uns applaudiront, les autres hausseront les épaules, préférant garder leur opinion pour eux. Dans ce genre d’histoires, il vaut mieux la boucler, car on vous attend systématiquement au tournant.
Ryadh El Andalous aura donc une mosquée de plus. Faut-il s’en réjouir ? Selon l’avant dernier numéro de Jeune Afrique, la Tunisie compterait 4483 mosquées. Soit 2230 habitants par mosquée. Soit le plus grand nombre d’habitants par lieu de culte dans la région, indique l’hebdomadaire (800 au Maroc, 600 en Algérie).
Désormais, on saura quoi répondre à ceux qui nous accusent d’être des mécréants. Eux, ils n’ont pas une mosquée pour 2230 habitants ! Applaudissons l’exploit.
Chez nous, la concurrence est rude, y compris entre les lieux de culte. Le consommateur doit toujours avoir l’embarras du choix, même là où il va aller prier. Une question me taraude cependant : selon quel critère les résidents de Ryadh El Andalous vont désormais choisir l’endroit où ils vont prier. Deux mosquées en quelques kilomètres carrés, ça fait de la concurrence. Faut surtout pas que ça aille jusqu’à la cacophonie.
Beck’s. C’est une marque de bière fort réputée. Ce serait même la bière la plus vendue au monde. Grâce à la SFBT, Beck’s sera désormais vendue en Tunisie. Jusqu’à un temps pas très lointain, les amateurs de bière n’avaient que la Celtia pour se désaltérer. Se rendant compte que l’ère de la marque unique et monopolistique est révolue, la SFBT a commercialisé, il y a quelques années, la Lowenbraü. Elle a rapidement constaté qu’aussi bien ses Celtia que ses Lowenbraü se vendaient comme des petits pains.
Le marché est cependant grand. Très grand. Un homme d’affaires décide donc de le pénétrer (Boujbel pour ne pas le nommer) et crée une nouvelle brasserie. Par cette brasserie, il envisage de créer une véritable concurrence. Il a commencé par lancer la Golden Braü, il y a quelques semaines et s’apprête à lancer la Heineken dans quelques autres semaines. Parions que ça va partir comme des petits pains.
En Tunisie, le marché de la bière est grand. Très grand. En dépit de nos 4483 mosquées, on arrive à consommer un hectolitre de bière par an. Soit dix litres par habitant ! Avec ces 10 litres, le Tunisien peut se targuer d’être l’un des plus grands consommateurs de bière de la région. C’est un autre exploit. Applaudissons !
Résumons : nous comptons le plus grand nombre de mosquées par habitant et nos habitants consomment la plus grande quantité de bière de la région. Il y a quelque chose qui cloche dans la configuration sociétale tunisienne.
Il y a tellement de contrastes et de disparités que même la loi et les plus grandes enseignes internationales s’y sont adaptées. Regardez par exemple l’écriteau accroché devant la « cave » de Géant ou de Carrefour. Il y est inscrit que la vente d’alcool est autorisée de telle heure à telle heure et tous les jours, sauf … le vendredi !
Le vendredi, seuls les étrangers peuvent s’en procurer. Les Tunisiens, nada ! Le vendredi, les Tunisiens doivent aller à la mosquée (faut bien les remplir les 4483 mosquées) et non pas acheter de l’alcool. Par contre, si vous êtes Algérien, Marocain, Libyen, voire Saoudien, de l’alcool vous pouvez vous en procurer le vendredi. Un Tunisien se doit d’être pieux ce jour-là. De gré ou de force. Qu’il soit athée, chrétien, juif ou même bouddhiste, on n’en a cure : pas d’alcool le vendredi pour le Tunisien !
Ce phénomène sociétal pourrait impressionner n’importe quel étranger et peut même servir d’études profondes pour des thésards et des doctorants.
La chose n’étonnera cependant aucun Tunisien. Il est ainsi fait le Tunisien. Grand consommateur de bière et fidèle de la mosquée. Il se la coule douce le vendredi et l’alcool coule à flot le reste de la semaine. Des blasphèmes tout au long de l’année et des « Trawih » le Ramadan. Il vole le fisc et la CNSS le matin et va prier le soir. Elle porte un foulard et grille feux rouges et priorités. A ce propos, je ne sais plus qui a dit que nous comptons le plus grand nombre d’accidents de la route par habitant. C’est un autre exploit. Celui-ci, ne l’applaudissons pas.
Ainsi vit le Tunisien. Des excès de bière, de mosquées, de salons de thé, d’accidents, de dépenses. Des excès partout. De ces excès, on en verra encore la semaine prochaine pour l’Aïd.
Faut-il s’en réjouir ? Faut-il en pleurer ? Dans ce genre d’histoires, il vaut mieux la boucler. Applaudissons. C’est mieux pour tout le monde. Joyeux Aïd.
(Source: Businessnews.com (Portail d’infos économiques- Tunis), le 1er décembre 2008)
Lien: http://www.businessnews.com.tn/home/view_article_Business?=&a=1085912
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