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TUNISNEWS
8 Úme année, N° 3235 du 01.04.2009
MIGREUROP: Naufrage au large de la Libye :une tragĂ©die annoncĂ©e – JusquâĂ quand ? Lemonde.fr: Macabre dĂ©compte sur les cĂŽtes libyennes AFP: Les principaux drames de l’Ă©migration depuis 2000 AFP: TROIS QUESTIONS au sociologue algĂ©rirn le sociologue Ali BensĂąad – Les “harraga, reflet du “vide absolu” entre pouvoir et sociĂ©tĂ© AP: Tunisie: un dirigeant de l’opposition dĂ©nonce des obstacles Ă sa candidature Ă la prĂ©sidentielle Xinhua: TIC: la Tunisie reste en tĂȘte de l’Afrique, selon le rapport de Davos Attariq Al Jadid: Visite de Qaradhaoui en Tunisie – Ni pour ni contre⊠Inquiet, tout simplement ! Le choix : servitude volontaire ou autonomie Mezri Haddad: Fables philosophiques Durban II or Durban 0
Liste actualisĂ©e des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invitĂ©s Ă envoyer leur: Nom, Pays de rĂ©sidence et AnnĂ©e de sortie de la Tunisie sur le mĂ©l de l’initiative : manfiyoun@gmail.com
Le lien internet pour le numéro 121 du journal Attariq El Jadid.
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MIGREUROP
Naufrage au large de la Libye :une tragĂ©die annoncĂ©e  JusquâĂ quand ?
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Le 29 mars 2009, Ă 30 km des cĂŽtes libyennes, a eu lieu un des plus grands naufrages de lâhistoire de lâimmigration en Europe : sur trois embarcations parties de Libye, deux ont coulĂ© et une troisiĂšme a disparu. Des chiffres provisoires font Ă©tat de 23 rescapĂ©s, 21 cadavres repĂȘchĂ©s et plus de 500 disparus, sans doute engloutis par le Canal de Sicile. Comme toujours pour de tels Ă©vĂ©nements, les informations sont opaques et souvent contradictoires. Lâagence de presse libyenne sâest limitĂ©e, dans un premier temps, Ă annoncer que la plupart des migrants Ă©taient Ă©gyptiens et que les trois embarcations Ă©taient parties du port de Sid Belal Janzur, avec au total 257 personnes Ă bord. Quant Ă lâOrganisation internationale pour les migrations (OIM), elle annonçait deux jours aprĂšs, le 31 mars, que le nombre de victimes des trois bateaux Ă©tait estimĂ© Ă 300. En Italie (pays de destination de ces voyageurs), la presse a alternativement repris les informations libyennes et affirmĂ© que les 257 personnes visĂ©es nâoccupaient quâun seul des trois bateaux : ce qui, si cela Ă©tait avĂ©rĂ©, donnerait une estimation beaucoup plus effroyable du nombre total de disparus. Au-delĂ de ces macabres estimations, trĂšs choquantes sont les dĂ©clarations libyennes, qui font de cette tragĂ©die la consĂ©quence du vent trĂšs fort qui rĂ©gnait alors. La responsabilitĂ© de cette hĂ©catombe ne doit-elle pas plutĂŽt ĂȘtre attribuĂ©e Ă lâUnion europĂ©enne, qui promet 20 millions dâeuros Ă lâEtat libyen en Ă©change de sa collaboration dans la lutte contre lâimmigration irrĂ©guliĂšre ? A lâItalie, qui depuis 2 000 continue Ă signer divers « traitĂ©s dâamitiĂ© » incluant des clauses migratoires avec cette dictature ? Et encore Ă la Libye qui, comme ses voisins du Maghreb, utilisent les migrants comme monnaie dâĂ©change pour obtenir une position privilĂ©giĂ©e dans les nĂ©gociations internationales? Il est Ă craindre que la rĂ©action des autoritĂ©s face Ă cette nouvelle tragĂ©die soit, une fois encore, d’instrumentaliser ces Ă©vĂ©nements dramatiques, sans considĂ©ration des causes rĂ©elles qui poussent les migrants Ă prendre des risques mortels pour rejoindre l’Europe, afin de justifier le durcissement des contrĂŽles. On doit craindre aussi, sur cette portion de frontiĂšres maritimes, les effets du projet italien dâexternaliser les opĂ©rations de patrouille le long des cĂŽtes libyennes, qui ne feront quâaugmenter le nombre de tragĂ©dies en mer et de mises en pĂ©ril des personnes refoulĂ©es dans ce pays de non-droit quâest la Libye. Migreurop demande que lâUnion europĂ©enne, et notamment lâItalie, stoppe les nĂ©gociations avec la Libye. A plus court terme, Migreurop demande que clartĂ© soit faite sur ce naufrage, que les opĂ©rations de recherche continuent, afin que soit donnĂ© un nom Ă ces migrants pour quâils ne soient pas destinĂ©s, comme tous les naufragĂ©s de la migration, Ă lâoubli. Nâen sont pas moins indispensables la poursuite et la condamnation des vrais responsables de cette vĂ©ritable guerre que lâEurope a dĂ©clarĂ© aux migrants, Ă ses frontiĂšres et au-delĂ . Â
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Macabre décompte sur les cÎtes libyennes
Les corps de cent Ă©migrants africains noyĂ©s le week-end dernier au large des cĂŽtes libyennes ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s, annoncent, mercredi 1er avril, les autoritĂ©s de Tripoli. “Soixante-dix-sept corps ont Ă©tĂ© rejetĂ©s sur le rivage Ă l’ouest de Tripoli mardi soir ; 23 autres avaient dĂ©jĂ Ă©tĂ© dĂ©couverts entre dimanche soir et mardi”, indique un responsable des secours. Au total, 365 Ă©migrants, parmi lesquels des femmes et des enfants, ont probablement pĂ©ri noyĂ©s. Quatre embarcations avaient quittĂ© la Libye samedi et dimanche, probablement en direction de l’Ăźle italienne de Lampedusa. L’un des bateaux transportait 365 personnes alors qu’il Ă©tait censĂ© n’en accueillir que 75. Parmi les disparus figurent des ressortissants de Somalie, du Nigeria, d’ErythrĂ©e, de Syrie, d’AlgĂ©rie, du Maroc, des territoires palestiniens et de Tunisie, selon les autoritĂ©s libyennes. Un quatriĂšme navire, qui transportait plus de 350 clandestins, est tombĂ© en panne prĂšs du gisement de pĂ©trole offshore de Bouri, mais les gardes-cĂŽtes libyens l’ont remorquĂ© jusqu’au port de Tripoli et ont secouru tous ses passagers.
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(Source: LEMONDE.FR avec Reuters | 01.04.09 | 12h25)
Les principaux drames de l’Ă©migration depuis 2000
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AFP, le 31 mars 2009 Ă 12h58 PARIS, 31 mars 2009 (AFP) – La disparition en mer d’environ 300 immigrĂ©s clandestins, suite au naufrage lundi de leurs embarcations au large de la Libye, est l’un des principaux drames liĂ©s Ă l’Ă©migration clandestine depuis une dizaine d’annĂ©es. –2000– – 13 dĂ©c: AUSTRALIE: 163 clandestins, originaires du Moyen Orient, sont portĂ©s disparus au cours d’une traversĂ©e effectuĂ©e Ă partir de l’IndonĂ©sie. –2001– – oct: INDONESIE: Plus de 350 immigrants en majoritĂ© irakiens se noient au large de l’Ăźle de Java. –2003– – 20 juin: TUNISIE: 12 morts et 200 disparus aprĂšs le naufrage d’un bateau transportant des immigrĂ©s clandestins de plusieurs nationalitĂ©s africaines. –2004– – 31 mars: GOLFE D’ADEN: Plus de 100 rĂ©fugiĂ©s Ă©thiopiens, qui tentaient de rejoindre le YĂ©men, sont portĂ©s disparus aprĂšs le naufrage de leur embarcation Ă la suite d’une collision avec un bateau somalien. –2005– – 3 mars: GOLFE D’ADEN: Plus d’une centaine d’Ethiopiens et de Somaliens trouvent la mort en tentant de gagner les cĂŽtes du YĂ©men Ă bord d’embarcations clandestines. – 16 aoĂ»t: AMERIQUE CENTRALE: 104 immigrĂ©s sont portĂ©s disparus aprĂšs le naufrage d’un navire Ă©quatorien qui les transportait illĂ©galement Ă destination de l’AmĂ©rique centrale. –2006– – sept/oct: GOLFE d’ADEN: Au moins 150 Africains sont morts ou disparus en tentant de gagner le YĂ©men, dont certains ont Ă©tĂ© jetĂ©s aux requins par les passeurs. – mi-dĂ©c: SENEGAL: Une centaine de clandestins, qui tentaient de gagner l’Espagne, disparaissent dans le naufrage de leur pirogue. – 29 dĂ©c: YEMEN: 34 morts et 124 disparus aprĂšs le chavirage au large des cĂŽtes yĂ©mĂ©nites de deux bateaux de passeurs. –2007– – fĂ©v: GOLFE d’ADEN: Au moins 107 Ethiopiens et Somaliens meurent noyĂ©s alors qu’ils tentent de rejoindre le YĂ©men. – mars: YEMEN: Au moins 100 morts ou disparus aprĂšs que des passeurs eurent forcĂ© plusieurs centaines de Somaliens et Ethiopiens Ă plonger dans la mer au large du YĂ©men. – Juin: ITALIE: 210 immigrants clandestins sont morts noyĂ©s ou ont disparu dans le dĂ©troit de Sicile en tentant la traversĂ©e entre le nord de l’Afrique et l’Europe. – 15-16 dĂ©c: GOLFE D’ADEN: PrĂšs de 200 personnes meurent ou sont portĂ©es disparues dans le naufrage de deux bateaux entre la Somalie et le YĂ©men. –2008– – 18-19 jan: GOLFE D’ADEN: Plus de 130 Ă©migrĂ©s, pour la plupart Somaliens, meurent en tentant de traverser pour se rendre au YĂ©men. – 16 juin: LIBYE: Au moins 40 morts et prĂšs de 100 disparus aprĂšs le naufrage d’un bateau transportant des immigrĂ©s clandestins de la Libye Ă l’Italie. – 10 oct: GOLFE D’ADEN: Quelque 138 migrants clandestins ont Ă©tĂ© jetĂ©s par-dessus bord par des passeurs qui les convoyaient de la Somalie vers le YĂ©men. –2009– – jan: THAILANDE: Des centaines de rĂ©fugiĂ©s d’une minoritĂ© birmane qui fuyaient leur pays, sont portĂ©s disparus en mer, certains faisant partie d’un groupe que la ThaĂŻlande est accusĂ©e d’avoir repoussĂ© Ă la mer. – 30 mars: LIBYE: Environ 300 immigrĂ©s clandestins sont portĂ©s disparus suite au naufrage de trois embarcations au large de la Libye.
TROIS QUESTIONS au sociologue algérirn le sociologue Ali Bensùad :
Les “harraga, reflet du “vide absolu” entre pouvoir et sociĂ©tĂ©
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AFP, le 31 mars 2009 Ă 16h46 ALGER, 31 mars 2009 (AFP) – Le phĂ©nomĂšne des “harraga”, ces AlgĂ©riens qui tentent au pĂ©ril de leur vie de traverser la mĂ©diterranĂ©e et rejoindre l’Europe sur des embarcations de fortune, reflĂšte le “vide absolu” que le pouvoir a instaurĂ© dans ses rapports avec la sociĂ©tĂ©, estime le sociologue Ali BensĂąad. QUESTION : Qui sont les harraga?
REPONSE : Attention, ce ne sont pas des dĂ©sespĂ©rĂ©s. On se rend compte que la majoritĂ© sont des diplĂŽmĂ©s, ont un travail. Ce sont des gens conscients des risques qu’ils prennent. Ils refusent l’impasse dans laquelle ils se trouvent. En l’absence de canal d’expression politique, syndicale, voilĂ des jeunes qui rĂ©agissent avec des Ă©lĂ©ments qu’ils se sont construits dans un espace culturel et politique totalement dĂ©sertifiĂ©. Il faut savoir rendre hommage Ă leur tĂ©nacitĂ©. C’est l’absence de perspectives socio-politiques et de libertĂ©s qui les conduit Ă ce choix. Mais au delĂ des libertĂ©s politiques et syndicales concrĂštes, c’est le mode de vie et le rigorisme social qu’ils ont envie de fuir. En Ă©tĂ© par exemple, la Tunisie et le Maroc sont envahis par des touristes algĂ©riens. Ce sont dĂ©jĂ des espaces de libertĂ© par rapport Ă l’AlgĂ©rie. Q: Comment expliquer l’Ă©mergence de ce phĂ©nomĂšne aprĂšs le terrorisme des annĂ©es 90 auquel les jeunes ont payĂ© le plus lourd tribut?
R: C’est vrai que ce phĂ©nomĂšne n’Ă©tait pas important du temps du terrorisme. L’instabilitĂ©, quelque part, Ă©tait paradoxalement significative de possibilitĂ© de changement. Or ici, la fin de l’instabilitĂ© a annoncĂ© la pĂ©rennitĂ© irrĂ©versible de la situation telle qu’elle Ă©tait. La stabilitĂ© qui a suivi la violence a confirmĂ© l’impossible changement et ça a donc accru ce type de rĂ©action. Q: Les autoritĂ©s semblent dĂ©semparĂ©es devant ce phĂ©nomĂšne et un ancien Premier ministre a mĂȘme avouĂ© qu’il ne le comprenait pas. R: Quand un ancien Premier ministre avoue ne pas comprendre ce phĂ©nomĂšne, ça veut dire qu’il n’y a pas vraiment de dialogue. Le phĂ©nomĂšne reflĂšte le vide absolu qu’a rĂ©ussi Ă instaurer le pouvoir dans ses rapports avec la sociĂ©tĂ©. C’est donc l’absence d’intermĂ©diation, la dĂ©vitalisation du corps social qui fait que surgit ce phĂ©nomĂšne Ă la base. C’est la consĂ©quence paradoxale de la domination du champ politique et social. C’est ce besoin d’avoir la maĂźtrise de la sociĂ©tĂ© qui fait qu’il n’y a pas d’espace Ă l’individu, Ă la libertĂ©. Et comme on est dans une pĂ©riode de vote, ces jeunes votent avec leurs pieds puisqu’ils ne votent pas avec leurs mains. Les autoritĂ©s ne peuvent pas comprendre, parce qu’elles ne peuvent pas comprendre la sociĂ©tĂ©. AFP
Association des Tunisiens en France   INVITATION Â
Le Bureau National de lâAssociation des Tunisiens en France a le plaisir de vous inviter Ă une rencontreâdĂ©dicace avec Gilbert Naccache, Ă lâoccasion de la parution de son nouveau livre «Quâas-tu fait de ta jeunesse?». Militant de la Gauche tunisienne depuis les annĂ©es 60, Gilbert Naccache a participĂ© Ă la fondation du Groupe dâĂ©tudes socialistes tunisien (GEAST) dit groupe Perspectives (nom de la revue Ă©ditĂ©e par le GEAST), ce qui lui a valu une lourde peine de 10 ans de prison sous Bourguiba.  Contrairement aux prĂ©cĂ©dents livres de Gilbert, «Cristal» (1982) et «Le Ciel est par-dessus les toits» (2005), «Quâas-tu fait de ta jeunesse ?», est la biographie de lâauteur et son tĂ©moignage sur lâexpĂ©rience du GEAST et de la Gauche tunisienne tout au long des annĂ©es 60 et 70, des combats de la jeunesse estudiantine de lâĂ©poque, de ses revendications dĂ©mocratiques, de la rĂ©pression fĂ©roce que le rĂ©gime de Bourguiba leur a fait subir et des sacrifies assumĂ©s par des centaines de militantes et militants de la gauche.  Gilbert nous rappelle dans ce tĂ©moignage, que la Tunisie dâaujourdâhui a Ă©tĂ© façonnĂ©e par les luttes et lâaction de ses filles et de ses fils tout au long de lâhistoire, en particulier lâhistoire rĂ©cente,  Ce livre montre Ă©galement quâil est urgent dâĂ©crire la mĂ©moire de lâopposition au rĂ©gime de Bourguiba afin quâelle ne reste pas «relĂ©guĂ©e au second plan et que toutes les souffrances endurĂ©es par ces militants de tous bords ne soient pas confinĂ©es dans lâoubli et lâamnĂ©sie populaire. » comme le constatait Larbi Chouikha.  Câest Ă un moment dâĂ©change avec un tĂ©moin de lâhistoire rĂ©cente de la Tunisie que nous vous convions.  le 07 avril 2009, Ă 19h00, lâespace «Farabi» 16, rue Demarquay, 75010 Paris (Gare du Nord) Par rue du Faubourg Saint Denis en direction de La chapelle puis 1Ăšre Ă droite Association des Tunisiens en France 130, rue du Faubourg PoissonniĂšre 75010 Paris Tel. : 01.45.96.04.06., Fax. : 01.45.6.03.97, E-mail atf@free.fr Site : http//www.femmes-histoire-immigration.org  Â
Tunisie: un dirigeant de l’opposition dĂ©nonce des obstacles Ă sa candidature Ă la prĂ©sidentielle
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AP | 01.04.2009 | 18:25 Le dirigeant du mouvement d’opposition tunisien Ettajdid (Le Renouveau) a affirmĂ© mercredi que “certains milieux du pouvoir”, des “Ă©lĂ©ments incontrĂŽlables”, mettaient des bĂątons dans les roues de son parti pourtant lĂ©gal, depuis qu’il a annoncĂ© sa candidature Ă l’Ă©lection prĂ©sidentielle prĂ©vue en octobre prochain. Ahmed Brahim, est en lice avec l’actuel chef de l’Etat, Zine el Abidine ben Ali, candidat du puissant parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel dĂ©mocratique (RCD), et deux autres chefs de partis de l’opposition modĂ©rĂ©e. Mais M. Brahim a, lors d’une confĂ©rence de presse Ă Tunis mercredi, a montrĂ© du doigt “certains milieux du pouvoir” qu’il a qualifiĂ©s d'”Ă©lĂ©ments incontrĂŽlables”. Il a, dans ce contexte, dĂ©plorĂ© la “saisie dĂ©guisĂ©e” du dernier numĂ©ro de l’hebdomadaire “Attarik Al Jadid” (“La nouvelle voie”), organe du mouvement, qui n’est apparu dans les kiosques que quatre jours aprĂšs sa parution vendredi. Une source gouvernementale a dĂ©menti. “Contrairement aux allĂ©gations de ce parti (Ettajdid), le journal existe dans les kiosques et est distribuĂ© de maniĂšre normale”, soutient un communiquĂ© des autoritĂ©s transmis mardi Ă l’Associated Press. Ahmed Brahim a de son cĂŽtĂ© exhortĂ© le pouvoir Ă “mettre fin Ă ces pratiques nuisibles au pays, et Ă la discordance entre le discours officiel et la rĂ©alitĂ©”. Il suggĂšre une rĂ©vision radicale du Code Ă©lectoral, de maniĂšre notamment Ă ce que le scrutin soit supervisĂ© par une commission indĂ©pendante et non plus par le ministĂšre l’IntĂ©rieur. Le prĂ©sident Ben Ali a promis rĂ©cemment de veiller Ă ce que le scrutin d’octobre prochain se dĂ©roule “dans la transparence et un contexte dĂ©mocratique”. AP
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TIC: la Tunisie reste en tĂȘte de l’Afrique, selon le rapport de Davos
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2009-04-01 07:29:01     TUNIS, 31 mars (Xinhua) — La Tunisie est classĂ©e, pour la troisiĂšme annĂ©e consĂ©cutive, par le rapport mondial de Davos sur les technologies de l’information et de la communication (TIC, 2008-2009), premiĂšre Ă l’Ă©chelle maghrĂ©bine et africaine et 38e au plan mondial sur un total de 134 pays, a rapportĂ© mardi l’agence de presse officielle tunisienne TAP     Ce rapport, qui fait autoritĂ© en matiĂšre d’investissement dans le domaine des TIC, Ă©tablit son classement sur la base de trois principaux Ă©lĂ©ments: l’environnement politique et Ă©conomique du pays, le niveau de dĂ©veloppement technologique et le degré d’utilisation des TIC.     La Tunisie devance ainsi plusieurs pays tels que la Hongrie ( 41e), l’Italie (45e), la GrĂšce (55e), la Roumanie (58e), le BrĂ©sil (59e), la Turquie (61e) et la Pologne (69e).     En Afrique, la Tunisie maintient son leadership et prĂ©cĂšde de loin l’Egypte (76e), le Maroc (86e) et l’Afrique du sud (52e).     Dans le monde arabe, la Tunisie talonne trois pays: les émirats arabes unis ( 27 e), Qatar( 29 e) et BahreĂŻn(37e).     Par sous-rubriques, la Tunisie rĂ©alise d’ excellents scores Ă Â l’Ă©chelle mondiale.     Elle est ainsi classĂ©e 3Ăšme en termes de rĂ© ussite du gouvernement dans la promotion des TIC et 8Ăšme quant Ă la place de choix qu’occupent les TIC dans la stratĂ©gie gouvernementale.     Selon le rapport, la Tunisie est en mesure d’amĂ©liorer son classement dans la sous-rubrique e-administration eu Ă©gard au rĂŽle dĂ©terminant dĂ©volu Ă l’administration Ă©lectronique dans la fourniture de services fiables et de qualitĂ© dĂ©diĂ©s tant aux citoyens qu’aux entreprises.
Visite de Qaradhaoui en Tunisie :
Ni pour ni contre⊠Inquiet, tout simplement !
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Boubaker Jridi Le chroniqueur dâun quotidien de la place a favorablement apprĂ©ciĂ© la polĂ©mique qui a fait rage, sur la blogosphĂšre tunisienne, entre traditionalistes â qui se sont enthousiasmĂ©s par la visite dans nos contrĂ©es du Cheikh Qaradhaoui â et modernistes, qui lâont dĂ©plorĂ©e. Pour lui, câest le signe dâune bonne santĂ© intellectuelle : la preuve quâil existe, quelque part dans le pays, une Ă©lite avide de dĂ©bats et qui sâintĂ©resse Ă autre chose que le football. Tant mieux, en effet ! Mais au-delĂ du fait que ce nâest pas un signe de bonne santĂ© pour les libertĂ©s dans le pays que ce dĂ©bat ne soit possible que sur Internet, il est clair quâĂȘtre pour ou contre cette visite nâa pas en soi un grand intĂ©rĂȘt. Ce qui est plus intĂ©ressant, par contre, câest dâessayer de la mettre dans son contexte et de la situer dans une chronologie, Ă la suite de faits semblables, pour ĂȘtre Ă mĂȘme dâen dĂ©duire un diagnostic sur le positionnement idĂ©ologique du pouvoir. Pour ce faire, il faudra, dâabord, sâinterroger pourquoi et comment ce personnage qui a par ailleurs un cĂŽtĂ© assez rigolo â il nâhĂ©site pas Ă donner son avis sur des sujets a priori dĂ©licats tels que la masturbation ou la fellation â en est venu Ă acquĂ©rir une telle popularitĂ© et, donc, une telle importance, chez nous. Câest lĂ que rĂ©side, Ă notre avis, le vrai problĂšme : Que, dans le pays des grands penseurs et politiciens rĂ©formistes, une bonne partie de la population soit accrochĂ©e aux paroles dâun « tĂ©lĂ©vangĂ©liste » musulman vĂ©hiculant une lecture archaĂŻque de la religion et quâelle essaye de rĂ©gler son comportement sur ses fatwas, traduit manifestement lâĂ©chec patent des politiques Ă©ducatives et culturelles du rĂ©gime. La responsabilitĂ© de ce dernier dans cette Ă©volution est lourde. Venons-en, Ă prĂ©sent, au deuxiĂšme volet de lâaffaire : lâinvitation en elle-mĂȘme, la visite et ses rĂ©sultats. Câest Ă ce niveau, en effet, quâon peut juger le positionnement du pouvoir par la nature et le degrĂ© de ses concessions aux courants les plus rĂ©trogrades de la sociĂ©tĂ© tunisienne. Le prĂ©dicateur a Ă©tĂ© reçu en grande pompe par des autoritĂ©s peu rancuniĂšres â oublieuses du procĂšs en mĂ©crĂ©ance quâil leur a intentĂ©es, il y a peu â et avides dâune « rĂ©habilitation » et dâune rĂ©intĂ©gration dans le rang de lâislamitĂ© bien pensante qui soit prononcĂ©e par la bouche de ce nouveau pape islamique. Ce qui fut obtenu et relayĂ© par tous les journaux, qui ont repris en chĆur la dĂ©pĂȘche de la TAP. Tout ça a de quoi faire sourire ! Mais si lâon rappelle que cette comĂ©die a Ă©tĂ© jouĂ©e au moment oĂč les Femmes DĂ©mocrates ont Ă©tĂ© privĂ©es de cĂ©lĂ©brer, dans un espace public, la JournĂ©e Internationale de la Femme et, surtout, quâelle succĂšde Ă la Radio islamique privĂ©e, Ă laquelle est venue sâajouter, rĂ©cemment, la Banque islamique privĂ©e â toutes deux appelĂ©es, comme par hasard, Zitouna â on ne peut sâempĂȘcher de craindre que ce rĂ©gime aux racines modernistes soit en train dâopĂ©rer lentement, mais sĂ»rement, un virage idĂ©ologique inquiĂ©tant. La vigilance doit ĂȘtre de mise !
(Source : « Attariq Al Jadid », (hebdomadaire â Tunis). N° 121 datĂ© le 28 mars 2009) Lien : http://attariq.org/spip.php?article541&lang=fr
LE CHOIXÂ : SERVITUDE VOLONTAIRE OU AUTONOMIE
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Faïçal CHARRAD
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    Nous revoici, dix ans aprĂšs 1999, en crise ! Nous revoici de nouveau au point mort comme si le temps nâavait pas dâeffet, comme si lâexpĂ©rience passĂ©e nâĂ©tait dâaucune utilité ! Toujours incapables de tirer la leçon, dâoser ouvrir les yeux sur une rĂ©alitĂ© quâil nous faut pourtant accepter et boire jusquâĂ la derniĂšre goutte de son amertume pour pouvoir enfin ĂȘtre lucides.
    Au point mort et bien morts ! Morts, Ă©gorgĂ©s dâune lame assassine dâindiffĂ©rence, de lĂąchage et de trahison nous tranchant le cou et la nuque,  avec application et mĂ©thode comme dans un rituel sacrificiel, sur lâautel des intĂ©rĂȘts des grands manitous et des vieux totems de lâUnion GĂ©nĂ©rale des Travailleurs Tunisiens.
    Il faut Ă la bĂȘte, ainsi offerte au couteau rĂ©guliĂšrement et systĂ©matiquement, un sursaut dâĂ©nergie, un geste oĂč refusant de se laisser mener docilement, elle sâaffirme pour renaĂźtre. RenaĂźtre Ă ce quâelle est, volontĂ© et force. Le temps est venu pour nous de dire que nous ne sommes pas des moutons. Le temps est venu pour nous de casser les chaĂźnes de cette servitude volontaire qui nous empĂȘche dâĂȘtre ce que nous sommes : des universitaires capables de prendre leur destin en main.
    Depuis des dĂ©cennies, depuis la crĂ©ation de notre syndicat, on nous a fait croire que nous appartenons Ă cette grande communautĂ© rĂ©unissant toutes les forces vives et productives de la vie sociale. Manuels et intellectuels on Ă©tait ces deux poignĂ©es unies, cette force emblĂ©matique dâune centrale syndicale qui veille sur les intĂ©rĂȘts et les droits des travailleurs. On nous a fait vivre dans ce mythe de la solidaritĂ©, de la fraternitĂ©, de lâabnĂ©gation et du militantisme ; le mythe dâune structure garantissant Ă chaque corps, Ă travers ses reprĂ©sentants Ă©lus dĂ©mocratiquement, la dĂ©fense de ce quâil juge bon pour son mĂ©tier et ses droits. Et on y a cru !
     LâUGTT est le produit dâune histoire chargĂ©e de luttes et de symboles forts, tout le monde en convient. Mais, Ćuvre humaine, elle est construction, tout autant issue des rĂ©alitĂ©s concrĂštes dans leurs complexitĂ©s, leurs dĂ©terminismes et leurs contradictions que des Ă©laborations imaginaires avec leurs illusions, leurs idĂ©alisations et leurs faux-semblants. Produit donc de lâHistoire et des sujets qui la font, elle nâa donc aucune valeur dâAbsolu. Soumise au temps, elle en prend les contours et les mutations ; forgĂ©e par des acteurs concrets, elle en prend la texture, la consistance et souvent le visage finissant souvent par sâidentifier Ă leur itinĂ©raire, la chaine de leurs actions et de leurs positions.
     Or, force est aujourdâhui de reconnaĂźtre, que la dynamique de ce cadre de luttes et de revendications a Ă©tĂ© absorbĂ©e, et ce depuis une trentaine dâannĂ©es, par une autonomisation de la structure en tant quâappareil qui a cessĂ© dâĂȘtre au service de ses adhĂ©rents pour se sclĂ©roser en bureaucratie plus soucieuse de se reproduire et de reproduire les intĂ©rĂȘts de ses dirigeants que dâobtenir des avancĂ©es rĂ©elles amĂ©liorant les conditions de vie de ses affiliĂ©s.
     IntrinsĂšquement liĂ©e au pouvoir, lâUGTT est devenue un appareil idĂ©ologique dâĂ©tat. Lâorientation « contractualiste » de sa politique en est la meilleure preuve. Ne tirant plus sa lĂ©gitimitĂ© des luttes de terrain, elle la trouve dĂ©sormais dans la reconnaissance que lui confĂšre le pouvoir politique à travers ce rituel, reconduit tous les trois ans, de ce quâon nomme, emphatiquement, « nĂ©gociations sociales », et qui nâest quâune marge de manĆuvre toute Ă©troite et codĂ©e destinĂ©e Ă produire lâillusion dâune dĂ©libĂ©ration et Ă dĂ©samorcer toute vellĂ©itĂ© dâaction.
    Ainsi instrumentalisĂ©e lâUGTT est devenue une coquille vide qui ne tourne plus quâautour dâaxes consensuels, sur les registres, plus ou moins autorisĂ©s, du festif et du commĂ©moratif âune fĂȘte par ci, un anniversaire par lĂ -, du compassionnel âle soutien Ă la cause palestinienne-ou du dĂ©claratif â les « libertĂ©s » syndicales et le fameux article 135-. Hors ces sentiers, plus rien, ou plutĂŽt, plus que le mouvement autophage des luttes intestines pour les places et les positions, plus que les manĆuvres de subordination, de rĂ©cupĂ©ration, dâatomisation et dâabsorption de la base et de ses structures directes de reprĂ©sentation.
    Le syndicat de lâenseignement supĂ©rieur bien que qualifiĂ© de qualitatif, nâa pas Ă©chappĂ© Ă ce traitement que fait subir la centrale Ă ses structures de base. La liste des forfaitures serait longue et nous ferait remonter Ă lâhistoire de ce syndicat et de sa dĂ©stabilisation rapide par la crĂ©ation dâun doublon. A la naissance mĂȘme, on avait nourri le ver de la division, introduisant dans le mĂȘme corps des conflits fallacieux dâintĂ©rĂȘts et installant des leviers de contrĂŽle et un jeu mĂ©canique dans les piĂšces rĂ©duisant leur Ă©nergie et leur mouvement. Puis est venue la rĂ©cupĂ©ration par la promotion et lâaccĂšs des secrĂ©taires gĂ©nĂ©raux au bureau exĂ©cutif affermissant la tendance vers la bureaucratisation. Ensuite la manipulation par lâimplication des responsables dans les complots internes et enfin lâabsorption par la notabilitĂ©  militante, savante ou experte. Chaque pas effritant davantage le socle de crĂ©dibilitĂ© de la structure, annihilant son potentiel de lutte et lâenfonçant irrĂ©mĂ©diablement dans lâimpuissance face Ă un ministĂšre de tutelle de plus en plus arrogant.
    Tel est lâĂ©tat de notre syndicat, prĂ©tendument dĂ©fendu et appuyĂ© par la centrale. Le FGESRS, Ă©manation dâune volontĂ© de restructuration par laquelle la bureaucratie syndicale a cru contourner le reliquat juridique de ses combines et manĆuvres issu Ă la suite des accords fĂ©lons de 1999, sâest vu Ă©cartĂ© dâune nĂ©gociation lĂ©gitime sur des augmentations spĂ©cifiques de salaire, que lâĂ©volution de la profession appelle pourtant lĂ©gitimement, et mis devant le fait accompli dâun accord insultant signĂ© en toute arrogance et mĂ©pris par les reprĂ©sentants du bureau exĂ©cutif.
    A un moment donc oĂč lâuniversitĂ© vit une mutation qui a besoin de concertation, dâĂ©change et de construction par le dialogue et la gouvernance dĂ©mocratique  mais que le ministĂšre de tutelle confisque et exĂ©cute dâune maniĂšre unilatĂ©rale, on voit notre centrale dĂ©savouer la structure censĂ©e dĂ©fendre un contre- projet ou du moins une vision alternative et sâaccaparer le pouvoir de dĂ©cider Ă notre place de notre sort, de nos perspectives et de nos aspirations. On la trouve sommant un syndicat dĂ©mocratiquement Ă©lu Ă obtempĂ©rer, Ă entĂ©riner des dĂ©cisions qui vont contre la volontĂ© de la base ; pire mĂȘme  à adopter un profil bas et dĂ©fendre lâindĂ©fendable. LE MALHEUR CâEST QUâELLE Y REUSSIT. Nous rappelant quâen fin de compte la bureaucratie lâemporte toujours, que les intĂ©rĂȘts de lâappareil sont plus importants que ceux des adhĂ©rents et par lĂ mĂȘme que nous sommes toujours les dindons de la farce.
    QuâespĂ©rer aprĂšs cet ultime Ă©pisode ? Que faire ? Faut-il sâincliner comme des dĂ©sespĂ©rĂ©s ? Faut-il rĂ©sister de lâintĂ©rieur comme le prĂ©conisent les incorrigibles avaleurs de couleuvres ? Ou faut-il enfin se dessiller les yeux sur la rĂ©alitĂ© de lâUGTT, briser les idoles et penser Ă se prendre en charge ?
     Le temps est venu pour nous de poser la question. Le temps est venu pour nous dâouvrir le dĂ©bat pour que les universitaires lĂšvent cette tutelle qui les infantilise et hypothĂšque leur avenir, pour quâils sâexpriment librement, dans leur pluralitĂ© et leurs diffĂ©rences et osent enfin  construire lâautonomie responsable.
Faïçal CHARRAD – universitaire /syndicaliste
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Source : Forum de « Démocratie Syndicale et Politique »
Lien : http://fr.groups.yahoo.com/group/democratie_s_p/        Â
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Fables philosophiques
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Sainte-Beuve disait que “La fable est un genre naturel, une forme d’invention inhĂ©rente Ă l’esprit de l’homme, et elle se retrouve en tous lieux et en tous pays”. J’ajouterai que la fable est un mode pĂ©dagogique pour faire passer une idĂ©e ou faire partager une morale. Tous les grands textes religieux ou philosophiques ont utilisĂ© les fables pour se constituer. La Bible, avec le style parabolique qui la caractĂ©rise. Idem pour le Coran. Le style allĂ©gorique chez Socrate et chez Platon. Les fables grecques d’Esope et de PhĂšdre se sont transmise de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration et de civilisation en civilisation. Ibn al-Mouqaffa, Ibn Qoutayba et plus tardivement, La Fontaine en sont les dignes hĂ©ritiers. C’est dire combien la morale contenue par ces fables est universelle, constante et percutante. Souvent, l’on exprime mieux une idĂ©e ou une pensĂ©e par une fable que par un article ou mĂȘme par un livre. Les deux fables philosophiques qui vont suivre et que j’ai baptisĂ© “La vie n’est qu’un songe” et “Le pardon est plus fort que la haine”, expriment l’Ă©tat d’esprit dans lequel je suis et la conduite morale dans laquelle je voudrai me maintenir. Elles expriment plus exactement l’Ă©tat d’esprit vers lequel j’essaye de m’acheminer et la conduite morale Ă laquelle j’aspire. Que ceux et celles qui vont les lire y trouvent matiĂšre Ă mĂ©ditation, tel est mon souhait.
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Mezri HADDAD
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Telle Une belle histoire Elle vous prendra juste 37 secondes pour la lire et changera vos pensées
Deux hommes, sĂ©rieusement malades, occupaient la mĂȘme chambre Ă lâhĂŽpital Lâun deux pouvait sâasseoir dans son lit pendant une heure chaque aprĂšs-midi afin de mieux drainer le liquide de ses poumons. Son lit Ă©tait Ă cĂŽtĂ© de la seule fenĂȘtre de la piĂšce. Lâautre homme passait tout son temps allongĂ© sur le dos Les hommes parlaient pendant des heures.. de leur femme et famille, leur maison, leur emploi, leur participation au service militaire, des endroits oĂč ils avaient passĂ© leurs vacances Chaque aprĂšs-midi, quand l’homme prĂšs de la fenĂȘtre pouvait ĂȘtre assis, il passait le temps en dĂ©crivant Ă son compagnon de chambre toutes les choses qu’il voyait Ă l’extĂ©rieur. Lâautre homme se sentait revivre pendant cette heure oĂč son monde sâĂ©largissait La fenĂȘtre donnait vue sur un parc charmant avec un beau lac. Des canards et des cygnes jouaient sur lâeau tandis que des enfants sâamusaient avec des bateaux. De jeunes amoureux marchaient bras dessus bras dessous parmi des fleurs de toutes couleurs et on pouvait voir la ville Ă lâhorizon . Comme lâhomme prĂšs de la fenĂȘtre dĂ©crivait tout celĂ avec des dĂ©tails exquis, lâautre homme fermait les yeux et imaginait la scĂšne. Un aprĂšs-midi, lâhomme de la fenĂȘtre dĂ©crivit une parade qui passait. Bien que son compagnon ne pouvait entendre lâorchestre, il pouvait sâimaginer la scĂšne. Des jours, des semaines et des mois passĂšrent⊠Un matin, lâinfirmiĂšre apportant de lâeau pour le bain, trouva sans vie lâhomme qui se tenait prĂšs de la fenĂȘtre. Il Ă©tait mort paisiblement pendant son sommeil Elle fut attristĂ©e et appela du personnel pour emporter le corps Quand il jugea le moment appropriĂ©, lâautre homme demanda Ă ĂȘtre dĂ©placĂ© prĂšs de la fenĂȘtre .LâinfirmiĂšre fut heureuse de faire le changement et , aprĂšs sâĂȘtre assurĂ©e quâil Ă©tait confortablement installĂ©, le laissa seul. Lentement, pĂ©niblement, il sâaccouda afin de lancer un premier coup dâoeil sur lâextĂ©rieur. Il faisait face Ă un mur blanc L’homme demanda Ă l’infirmiĂšre ce qui pouvait avoir amenĂ© son compagnon de chambre dĂ©cĂ©dĂ© Ă lui dĂ©crire de telles choses merveilleuses Ă l’extĂ©rieur de cette fenĂȘtre.  LâinfirmiĂšre lui rĂ©pondit que son compagnon Ă©tait aveugle et ne pouvait mĂȘme pas voir le mur. Elle dit: peut-ĂȘtre voulait-il simplement vous donner du courage⊠Epilogue:  Il y a un bonheur Ă©norme Ă rendre les autres heureux, malgrĂ© nos situations propres.  Le chagrin partagĂ© diminue de moitiĂ© la douleur, alors que le bonheur, quand il est partagĂ©, est doublĂ©. Si vous voulez vous sentir riches, comptez seulement toutes les choses que vous avez et que lâargent ne peut acheter.    ‘Aujourdâhui est un cadeau et câest pourquoi il est appelĂ© â « le PrĂ©sentâ.’  Â
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Une histoire philosophique
Deux amis Ă©taient perdus dans un dĂ©sert aride, sous un soleil brĂ»lant, en nâayant quâune trĂšs faible quantitĂ© dâeau. Au bout dâun moment, la chaleur est telle, quâils en viennent Ă se disputer les derniĂšres gouttes. Ce dernier, endolori mais sans rien dire, Ă©crivit dans le sable « Aujourdâhui, mon ami mâa frappé» Le lendemain, ils arrivĂšrent Ă une oasis Son ami plongea alors, et le ramena sur la terre ferme. AprĂšs avoir repris son souffle, celui-ci prit une pierre et y grava ces mots : Il lui rĂ©pondit alors : « Jâai Ă©crit sur le sable que tu mâavais frappĂ©, mais jâai gravĂ© dans la pierre que tu mâavais sauvĂ©. Car une mauvaise action doit, comme sur le sable, sâeffacer avec le temps, mais une bonne action, elle comme dans la pierre, doit rester graver pour lâĂ©ternitĂ©. » C’EST LA SEMAINE DE L’AMITIE.
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Durban II or Durban 0
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“Arab NGOs voice their concern over deleting any reference to Palestine in the paper submitted to the United Nations Durban Review Conference which is a follow-up of the 2001 UN anti-racism conference held in Durban, South Africa in 2001, one month before holding Durban summit 2 this April 20-24, in Geneva. This step (of deleting any reference to Palestine) was unfortunately approved by official Arab negotiating delegations in Geneva including the Permanent Observer Mission of Palestine at the UN office in Geneva “which wants to bring the review conference to success” after a campaign of boycotting spearheaded by Zionist circles and influential Israeli lobbies. However, this free concession did not make withdrawing countries, the United States, Canada, Italy and Israel return. In a stark contrast, the suggested paper calls in article 64 for “the Holocaust must never be forgotten” and “urges all UN members to implement -related- UN General Assembly’s resolutions”.
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Durban 1 Conference article 63 states âWe are concerned about the plight of the Palestinian people under foreign occupationâ, and acknowledged that it âWe recognize the inalienable right of the Palestinian people to self-determination and to the establishment of an independent Stateâ, and article 64 âcalls for a just, comprehensive and lasting peace in the regionâ and article 65 stated that countries participating in the conference âWe recognize the right of refugees to return voluntarily to their homes and properties in dignity and safety, and urge all States to facilitate such returnâ, and article 66 affirms that âthe ethnic, cultural, linguistic and religious identity of minorities, where they exist, must be protectedâ. All these articles collectively highlight the strong presence of Palestine in the conference although it doesnât include all dimensions of the cause.
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The current retreat is unjustified in any way. The Palestinian plight still exists and is even aggravating with building a racist separation barrier which is condemned by the international justice, increasing methods of racial discrimination and checkpoints and daily war crimes and crimes against the humanity committed by the Israeli military occupation forces which reached its peak during the aggression on Gaza.
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There is no any serious indication that there is a change in the Israeli racial policy through complying with international legitimacy and ending the suffering of the Palestinian people. The rise of the far right, the repeated calls for cleansing the Hebrew State from any non Jewish element and the talk about dismissing Palestinian Arabs in the government and Knesset of the occupation country, all these pose a threat to international security and peace.
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Signatory NGOs urge Arab and Muslim negotiators, African and Latin American countries and freedom supporters all over the world to rescue Durban II anti-racism conference through fighting occupation, not satisfying Israel and its allies. The role of the Arab negotiator is to improve Declaration and Action Program of Durban 1, not to retreat from the gains even if they are meager.
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The Arab negotiators still have a precious chance to defend the Arab right in fighting Israeli racism and support principles of justice, equality and dignity for human beings. Geneva will host on April, 2ns, consultations over the document to be followed by a second review meeting next week, April 6-9 before the last preparatory session on eve of the Review Conference on April, 15-17″.
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Arab Commission for Human Rights ACHR
Badil Resource Center for Palestinian Residency and Refugee Rights
Al Mizane Center for Human Rights, Gaza
Damascus Center for Theoretical and Civil Rights Studies
Ittijah Union of Arab Community Based Organizations, Haifa, Palestine
Al-Dameer Association for Human Rights, Gaza
Arabic Network for Human Rights Information, Cairo
El Nadim Center for Rehabilitation of Victims of Violence
Egyptian Association Against Torture
Al Khayam Center for the Rehabilitation of Torture Victims, Lebanon
Hisham Mumbarak Legal Center, Egypt
Hisham Mumbarak Legal Center, Assuan Chapter, Egypt
Association for Human Rights Legal Aid, Aswan, Egypt
AMAN Network for the Rehabilitation of the Victims of Violence and Torture in the Middle East and North Africa
National Center on Domestic Violence Against Women and Children
The National Organization For Human Rights in Syria
Committees for the Defence of Democratic Freedoms and Human Rights in Syria (CDF)
Syrian Center for Media and Freedom of Expression
Coordinating Committee for Trade Union and Workers Rights and Liberties, Egypt
Association des DĂ©fenseurs des droits de lâhomme dans le monde arabe, Paris
Egyptian Foundation for Freedoms
Union of Arab Jurists
Arab Lawyers Union
General Arab Women Union
General Union for Women of Iraq
Arab Lawyers Association, London
Human Rights Network in Iraq
Irada Association for Women
Association of the Victims of the US occupation
Iraqi Diplomats Association
Torture in Egypt Net
Sada pour les droits et les libertés, Paris
The Women Forum for Research and Training, Yemen
Voice for the Voiceless Network, Yemen
Association Voix Libre pour les droits de lâhomme
Rencontre culturelle Euro-Arabe
Justicia Universalis
Bahrain Human Rights Society
Land Center for Human Rights, Egypt
Asharaf for Media and Research
The Gulf Institute Washington
New Woman â Egypt
Nour Institute for Women
Woman and Society Association
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