1 avril 2009

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3235 du 01.04.2009

 archives : www.tunisnews.net  

MIGREUROP: Naufrage au large de la Libye :une tragédie annoncée – Jusqu’à quand ? Lemonde.fr: Macabre décompte sur les côtes libyennes AFP: Les principaux drames de l’émigration depuis 2000 AFP: TROIS QUESTIONS au sociologue algérirn le sociologue Ali Bensâad  – Les « harraga, reflet du « vide absolu » entre pouvoir et société AP: Tunisie: un dirigeant de l’opposition dénonce des obstacles à sa candidature à la présidentielle Xinhua: TIC: la Tunisie reste en tête de l’Afrique, selon le rapport de Davos Attariq Al Jadid: Visite de Qaradhaoui en Tunisie  – Ni pour ni contre… Inquiet, tout simplement ! Le choix : servitude volontaire ou autonomie Mezri Haddad: Fables philosophiques Durban II or Durban 0

Liste actualisée des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et Année de sortie de la Tunisie sur le mél de l’initiative : manfiyoun@gmail.com


Le lien internet pour le numéro 121 du journal Attariq El Jadid.


 

MIGREUROP

Naufrage au large de la Libye :une tragédie annoncée  Jusqu’à quand ?

 

Le 29 mars 2009, à 30 km des côtes libyennes, a eu lieu un des plus grands naufrages de l’histoire de l’immigration en Europe : sur trois embarcations parties de Libye, deux ont coulé et une troisième a disparu. Des chiffres provisoires font état de 23 rescapés, 21 cadavres repêchés et plus de 500 disparus, sans doute engloutis par le Canal de Sicile. Comme toujours pour de tels événements, les informations sont opaques et souvent contradictoires. L’agence de presse libyenne s’est limitée, dans un premier temps, à annoncer que la plupart des migrants étaient égyptiens et que les trois embarcations étaient parties du port de Sid Belal Janzur, avec au total 257 personnes à bord. Quant à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), elle annonçait deux jours après, le 31 mars, que le nombre de victimes des trois bateaux était estimé à 300. En Italie (pays de destination de ces voyageurs), la presse a alternativement repris les informations libyennes et affirmé que les 257 personnes visées n’occupaient qu’un seul des trois bateaux : ce qui, si cela était avéré, donnerait une estimation beaucoup plus effroyable du nombre total de disparus. Au-delà de ces macabres estimations, très choquantes sont les déclarations libyennes, qui font de cette tragédie la conséquence du vent très fort qui régnait alors. La responsabilité de cette hécatombe ne doit-elle pas plutôt être attribuée à l’Union européenne, qui promet 20 millions d’euros à l’Etat libyen en échange de sa collaboration dans la lutte contre l’immigration irrégulière ? A l’Italie, qui depuis 2 000 continue à signer divers « traités d’amitié » incluant des clauses migratoires avec cette dictature ? Et encore à la Libye qui, comme ses voisins du Maghreb, utilisent les migrants comme monnaie d’échange pour obtenir une position privilégiée dans les négociations internationales? Il est à craindre que la réaction des autorités face à cette nouvelle tragédie soit, une fois encore, d’instrumentaliser ces événements dramatiques, sans considération des causes réelles qui poussent les migrants à prendre des risques mortels pour rejoindre l’Europe, afin de justifier le durcissement des contrôles. On doit craindre aussi, sur cette portion de frontières maritimes, les effets du projet italien d’externaliser les opérations de patrouille le long des côtes libyennes, qui ne feront qu’augmenter le nombre de tragédies en mer et de mises en péril des personnes refoulées dans ce pays de non-droit qu’est la Libye. Migreurop demande que l’Union européenne, et notamment l’Italie, stoppe les négociations avec la Libye. A plus court terme, Migreurop demande que clarté soit faite sur ce naufrage, que les opérations de recherche continuent, afin que soit donné un nom à ces migrants pour qu’ils ne soient pas destinés, comme tous les naufragés de la migration, à l’oubli. N’en sont pas moins indispensables la poursuite et la condamnation des vrais responsables de cette véritable guerre que l’Europe a déclaré aux migrants, à ses frontières et au-delà.  


 

Macabre décompte sur les côtes libyennes

Les corps de cent émigrants africains noyés le week-end dernier au large des côtes libyennes ont été retrouvés, annoncent, mercredi 1er avril, les autorités de Tripoli. « Soixante-dix-sept corps ont été rejetés sur le rivage à l’ouest de Tripoli mardi soir ; 23 autres avaient déjà été découverts entre dimanche soir et mardi », indique un responsable des secours. Au total, 365 émigrants, parmi lesquels des femmes et des enfants, ont probablement péri noyés. Quatre embarcations avaient quitté la Libye samedi et dimanche, probablement en direction de l’île italienne de Lampedusa. L’un des bateaux transportait 365 personnes alors qu’il était censé n’en accueillir que 75. Parmi les disparus figurent des ressortissants de Somalie, du Nigeria, d’Erythrée, de Syrie, d’Algérie, du Maroc, des territoires palestiniens et de Tunisie, selon les autorités libyennes. Un quatrième navire, qui transportait plus de 350 clandestins, est tombé en panne près du gisement de pétrole offshore de Bouri, mais les gardes-côtes libyens l’ont remorqué jusqu’au port de Tripoli et ont secouru tous ses passagers.
 
(Source: LEMONDE.FR avec Reuters | 01.04.09 | 12h25)
 


Les principaux drames de l’émigration depuis 2000

 

 
AFP, le 31 mars 2009 à 12h58 PARIS, 31 mars 2009 (AFP) – La disparition en mer d’environ 300 immigrés clandestins, suite au naufrage lundi de leurs embarcations au large de la Libye, est l’un des principaux drames liés à l’émigration clandestine depuis une dizaine d’années. –2000– – 13 déc: AUSTRALIE: 163 clandestins, originaires du Moyen Orient, sont portés disparus au cours d’une traversée effectuée à partir de l’Indonésie. –2001– – oct: INDONESIE: Plus de 350 immigrants en majorité irakiens se noient au large de l’île de Java. –2003– – 20 juin: TUNISIE: 12 morts et 200 disparus après le naufrage d’un bateau transportant des immigrés clandestins de plusieurs nationalités africaines. –2004– – 31 mars: GOLFE D’ADEN: Plus de 100 réfugiés éthiopiens, qui tentaient de rejoindre le Yémen, sont portés disparus après le naufrage de leur embarcation à la suite d’une collision avec un bateau somalien. –2005– – 3 mars: GOLFE D’ADEN: Plus d’une centaine d’Ethiopiens et de Somaliens trouvent la mort en tentant de gagner les côtes du Yémen à bord d’embarcations clandestines. – 16 août: AMERIQUE CENTRALE: 104 immigrés sont portés disparus après le naufrage d’un navire équatorien qui les transportait illégalement à destination de l’Amérique centrale. –2006– – sept/oct: GOLFE d’ADEN: Au moins 150 Africains sont morts ou disparus en tentant de gagner le Yémen, dont certains ont été jetés aux requins par les passeurs. – mi-déc: SENEGAL: Une centaine de clandestins, qui tentaient de gagner l’Espagne, disparaissent dans le naufrage de leur pirogue. – 29 déc: YEMEN: 34 morts et 124 disparus après le chavirage au large des côtes yéménites de deux bateaux de passeurs. –2007– – fév: GOLFE d’ADEN: Au moins 107 Ethiopiens et Somaliens meurent noyés alors qu’ils tentent de rejoindre le Yémen. – mars: YEMEN: Au moins 100 morts ou disparus après que des passeurs eurent forcé plusieurs centaines de Somaliens et Ethiopiens à plonger dans la mer au large du Yémen. – Juin: ITALIE: 210 immigrants clandestins sont morts noyés ou ont disparu dans le détroit de Sicile en tentant la traversée entre le nord de l’Afrique et l’Europe. – 15-16 déc: GOLFE D’ADEN: Près de 200 personnes meurent ou sont portées disparues dans le naufrage de deux bateaux entre la Somalie et le Yémen. –2008– – 18-19 jan: GOLFE D’ADEN: Plus de 130 émigrés, pour la plupart Somaliens, meurent en tentant de traverser pour se rendre au Yémen. – 16 juin: LIBYE: Au moins 40 morts et près de 100 disparus après le naufrage d’un bateau transportant des immigrés clandestins de la Libye à l’Italie. – 10 oct: GOLFE D’ADEN: Quelque 138 migrants clandestins ont été jetés par-dessus bord par des passeurs qui les convoyaient de la Somalie vers le Yémen. –2009– – jan: THAILANDE: Des centaines de réfugiés d’une minorité birmane qui fuyaient leur pays, sont portés disparus en mer, certains faisant partie d’un groupe que la Thaïlande est accusée d’avoir repoussé à la mer. – 30 mars: LIBYE: Environ 300 immigrés clandestins sont portés disparus suite au naufrage de trois embarcations au large de la Libye.

TROIS QUESTIONS au sociologue algérirn le sociologue Ali Bensâad :

Les « harraga, reflet du « vide absolu » entre pouvoir et société

 

AFP, le 31 mars 2009 à 16h46 ALGER, 31 mars 2009 (AFP) –  Le phénomène des « harraga », ces Algériens qui tentent au péril de leur vie de traverser la méditerranée et rejoindre l’Europe sur des embarcations de fortune, reflète le « vide absolu » que le pouvoir a instauré dans ses rapports avec la société, estime le sociologue Ali Bensâad. QUESTION : Qui sont les harraga?
REPONSE : Attention, ce ne sont pas des désespérés. On se rend compte que la majorité sont des diplômés, ont un travail. Ce sont des gens conscients des risques qu’ils prennent. Ils refusent l’impasse dans laquelle ils se trouvent. En l’absence de canal d’expression politique, syndicale, voilà des jeunes qui réagissent avec des éléments qu’ils se sont construits dans un espace culturel et politique totalement désertifié. Il faut savoir rendre hommage à leur ténacité. C’est l’absence de perspectives socio-politiques et de libertés qui les conduit à ce choix. Mais au delà des libertés politiques et syndicales concrètes, c’est le mode de vie et le rigorisme social qu’ils ont envie de fuir. En été par exemple, la Tunisie et le Maroc sont envahis par des touristes algériens. Ce sont déjà des espaces de liberté par rapport à l’Algérie. Q: Comment expliquer l’émergence de ce phénomène après le terrorisme des années 90 auquel les jeunes ont payé le plus lourd tribut?
R: C’est vrai que ce phénomène n’était pas important du temps du terrorisme. L’instabilité, quelque part, était paradoxalement significative de possibilité de changement. Or ici, la fin de l’instabilité a annoncé la pérennité irréversible de la situation telle qu’elle était. La stabilité qui a suivi la violence a confirmé l’impossible changement et ça a donc accru ce type de réaction. Q: Les autorités semblent désemparées devant ce phénomène et un ancien Premier ministre a même avoué qu’il ne le comprenait pas. R: Quand un ancien Premier ministre avoue ne pas comprendre ce phénomène, ça veut dire qu’il n’y a pas vraiment de dialogue. Le phénomène reflète le vide absolu qu’a réussi à instaurer le pouvoir dans ses rapports avec la société. C’est donc l’absence d’intermédiation, la dévitalisation du corps social qui fait que surgit ce phénomène à la base. C’est la conséquence paradoxale de la domination du champ politique et social. C’est ce besoin d’avoir la maîtrise de la société qui fait qu’il n’y a pas d’espace à l’individu, à la liberté. Et comme on est dans une période de vote, ces jeunes votent avec leurs pieds puisqu’ils ne votent pas avec leurs mains. Les autorités ne peuvent pas comprendre, parce qu’elles ne peuvent pas comprendre la société. AFP


Association des Tunisiens en France    INVITATION  

Le Bureau National de l’Association des Tunisiens en France a le plaisir de vous inviter à une rencontre–dédicace avec Gilbert Naccache, à l’occasion de la parution de son nouveau livre «Qu’as-tu fait de ta jeunesse?». Militant de la Gauche tunisienne depuis les années 60, Gilbert Naccache a participé à la fondation du Groupe d’études socialistes tunisien (GEAST) dit groupe Perspectives (nom de la revue éditée par le GEAST), ce qui lui a valu une lourde peine de 10 ans de prison sous Bourguiba.   Contrairement aux précédents livres de Gilbert, «Cristal» (1982) et «Le Ciel est par-dessus les toits» (2005), «Qu’as-tu fait de ta jeunesse ?», est la biographie de l’auteur et son témoignage sur l’expérience du GEAST et de la Gauche tunisienne tout au long des années 60 et 70, des combats de la jeunesse estudiantine de l’époque, de ses revendications démocratiques, de la répression féroce que le régime de Bourguiba leur a fait subir et des sacrifies assumés par des centaines de militantes et militants de la gauche.   Gilbert nous rappelle dans ce témoignage, que la Tunisie d’aujourd’hui a été façonnée par les luttes et l’action de ses filles et de ses fils tout au long de l’histoire, en particulier l’histoire récente,   Ce livre montre également qu’il est urgent d’écrire la mémoire de l’opposition au régime de Bourguiba afin qu’elle ne reste pas «reléguée au second plan et que toutes les souffrances endurées par ces militants de tous bords  ne soient pas confinées dans l’oubli et l’amnésie populaire. » comme le constatait Larbi Chouikha.   C’est à un moment d’échange avec un témoin de l’histoire récente de la Tunisie que nous vous convions.   le  07 avril 2009, à 19h00, l’espace «Farabi» 16, rue Demarquay, 75010 Paris (Gare du Nord) Par rue du Faubourg Saint Denis en direction de La chapelle puis 1ère à droite  Association  des Tunisiens en France 130, rue du Faubourg Poissonnière 75010 Paris Tel. : 01.45.96.04.06., Fax. : 01.45.6.03.97, E-mail  atf@free.fr Site : http//www.femmes-histoire-immigration.org    


Tunisie: un dirigeant de l’opposition dénonce des obstacles à sa candidature à la présidentielle

 
AP | 01.04.2009 | 18:25 Le dirigeant du mouvement d’opposition tunisien Ettajdid (Le Renouveau) a affirmé mercredi que « certains milieux du pouvoir », des « éléments incontrôlables », mettaient des bâtons dans les roues de son parti pourtant légal, depuis qu’il a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle prévue en octobre prochain. Ahmed Brahim, est en lice avec l’actuel chef de l’Etat, Zine el Abidine ben Ali, candidat du puissant parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), et deux autres chefs de partis de l’opposition modérée. Mais M. Brahim a, lors d’une conférence de presse à Tunis mercredi, a montré du doigt « certains milieux du pouvoir » qu’il a qualifiés d' »éléments incontrôlables ». Il a, dans ce contexte, déploré la « saisie déguisée » du dernier numéro de l’hebdomadaire « Attarik Al Jadid » (« La nouvelle voie »), organe du mouvement, qui n’est apparu dans les kiosques que quatre jours après sa parution vendredi. Une source gouvernementale a démenti. « Contrairement aux allégations de ce parti (Ettajdid), le journal existe dans les kiosques et est distribué de manière normale », soutient un communiqué des autorités transmis mardi à l’Associated Press. Ahmed Brahim a de son côté exhorté le pouvoir à « mettre fin à ces pratiques nuisibles au pays, et à la discordance entre le discours officiel et la réalité ». Il suggère une révision radicale du Code électoral, de manière notamment à ce que le scrutin soit supervisé par une commission indépendante et non plus par le ministère l’Intérieur. Le président Ben Ali a promis récemment de veiller à ce que le scrutin d’octobre prochain se déroule « dans la transparence et un contexte démocratique ». AP

 

TIC: la Tunisie reste en tête de l’Afrique, selon le rapport de Davos

 

 
2009-04-01 07:29:01       TUNIS, 31 mars (Xinhua) — La Tunisie est classée, pour la  troisième année consécutive, par le rapport mondial de Davos sur  les technologies de l’information et de la communication (TIC,  2008-2009), première à l’échelle maghrébine et africaine et 38e au plan mondial sur un total de 134 pays, a rapporté mardi l’agence  de presse officielle tunisienne TAP       Ce rapport, qui fait autorité en matière d’investissement dans le domaine des TIC, établit son classement sur la base de trois  principaux éléments: l’environnement politique et économique du  pays, le niveau de développement technologique et le degré  d’utilisation des TIC.       La Tunisie devance ainsi plusieurs pays tels que la Hongrie ( 41e), l’Italie (45e), la Grèce (55e), la Roumanie (58e), le Brésil (59e), la Turquie (61e) et la Pologne (69e).       En Afrique, la Tunisie maintient son leadership et précède de  loin l’Egypte (76e), le Maroc (86e) et l’Afrique du sud (52e).       Dans le monde arabe, la Tunisie talonne trois pays: les  émirats arabes unis ( 27 e), Qatar( 29 e) et Bahreïn(37e).       Par sous-rubriques, la Tunisie réalise d’ excellents scores à  l’échelle mondiale.       Elle est ainsi classée 3ème en termes de ré ussite du  gouvernement dans la promotion des TIC et 8ème quant à la place de choix qu’occupent les TIC dans la stratégie gouvernementale.       Selon le rapport, la Tunisie est en mesure d’améliorer son  classement dans la sous-rubrique e-administration eu égard au rôle déterminant dévolu à l’administration électronique dans la  fourniture de services fiables et de qualité dédiés tant aux  citoyens qu’aux entreprises.


Visite de Qaradhaoui en Tunisie :

Ni pour ni contre… Inquiet, tout simplement !

 
Boubaker Jridi Le chroniqueur d’un quotidien de la place a favorablement apprécié la polémique qui a fait rage, sur la blogosphère tunisienne, entre traditionalistes – qui se sont enthousiasmés par la visite dans nos contrées du Cheikh Qaradhaoui – et modernistes, qui l’ont déplorée. Pour lui, c’est le signe d’une bonne santé intellectuelle : la preuve qu’il existe, quelque part dans le pays, une élite avide de débats et qui s’intéresse à autre chose que le football. Tant mieux, en effet ! Mais au-delà du fait que ce n’est pas un signe de bonne santé pour les libertés dans le pays que ce débat ne soit possible que sur Internet, il est clair qu’être pour ou contre cette visite n’a pas en soi un grand intérêt. Ce qui est plus intéressant, par contre, c’est d’essayer de la mettre dans son contexte et de la situer dans une chronologie, à la suite de faits semblables, pour être à même d’en déduire un diagnostic sur le positionnement idéologique du pouvoir. Pour ce faire, il faudra, d’abord, s’interroger pourquoi et comment ce personnage qui a par ailleurs un côté assez rigolo – il n’hésite pas à donner son avis sur des sujets a priori délicats tels que la masturbation ou la fellation – en est venu à acquérir une telle popularité et, donc, une telle importance, chez nous. C’est là que réside, à notre avis, le vrai problème : Que, dans le pays des grands penseurs et politiciens réformistes, une bonne partie de la population soit accrochée aux paroles d’un « télévangéliste » musulman véhiculant une lecture archaïque de la religion et qu’elle essaye de régler son comportement sur ses fatwas, traduit manifestement l’échec patent des politiques éducatives et culturelles du régime. La responsabilité de ce dernier dans cette évolution est lourde. Venons-en, à présent, au deuxième volet de l’affaire : l’invitation en elle-même, la visite et ses résultats. C’est à ce niveau, en effet, qu’on peut juger le positionnement du pouvoir par la nature et le degré de ses concessions aux courants les plus rétrogrades de la société tunisienne. Le prédicateur a été reçu en grande pompe par des autorités peu rancunières – oublieuses du procès en mécréance qu’il leur a intentées, il y a peu – et avides d’une « réhabilitation » et d’une réintégration dans le rang de l’islamité bien pensante qui soit prononcée par la bouche de ce nouveau pape islamique. Ce qui fut obtenu et relayé par tous les journaux, qui ont repris en chœur la dépêche de la TAP. Tout ça a de quoi faire sourire ! Mais si l’on rappelle que cette comédie a été jouée au moment où les Femmes Démocrates ont été privées de célébrer, dans un espace public, la Journée Internationale de la Femme et, surtout, qu’elle succède à la Radio islamique privée, à laquelle est venue s’ajouter, récemment, la Banque islamique privée – toutes deux appelées, comme par hasard, Zitouna – on ne peut s’empêcher de craindre que ce régime aux racines modernistes soit en train d’opérer lentement, mais sûrement, un virage idéologique inquiétant. La vigilance doit être de mise !
(Source : « Attariq Al Jadid », (hebdomadaire – Tunis). N° 121 daté le 28 mars 2009) Lien : http://attariq.org/spip.php?article541&lang=fr


LE CHOIX : SERVITUDE VOLONTAIRE OU AUTONOMIE

 

Faïçal CHARRAD

 

     Nous revoici, dix ans après 1999, en crise ! Nous revoici de nouveau au point mort comme si le temps n’avait pas d’effet, comme si l’expérience passée n’était d’aucune utilité ! Toujours incapables de tirer la leçon, d’oser ouvrir les yeux sur une réalité qu’il nous faut pourtant accepter et boire  jusqu’à la dernière goutte de son amertume pour pouvoir enfin être lucides.

     Au point mort et bien morts ! Morts, égorgés d’une lame assassine d’indifférence, de lâchage et de trahison nous tranchant le cou et la nuque,  avec application et méthode comme dans un rituel sacrificiel, sur l’autel des intérêts des grands manitous et des vieux totems de l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens.

     Il faut à la bête, ainsi offerte au couteau régulièrement et systématiquement, un sursaut d’énergie, un geste où refusant de se laisser mener docilement, elle s’affirme pour renaître. Renaître à ce qu’elle est, volonté et force. Le temps est venu pour nous de dire que nous ne sommes pas des moutons. Le temps est venu pour nous de casser les chaînes de cette servitude volontaire qui nous empêche d’être ce que nous sommes : des universitaires capables de prendre leur destin en main.

     Depuis des décennies, depuis la création de notre syndicat, on nous a fait croire que nous appartenons à cette grande communauté réunissant toutes les forces vives et productives de la vie sociale. Manuels et intellectuels on était ces deux poignées unies, cette force emblématique d’une centrale syndicale qui veille sur les intérêts et les droits des travailleurs. On nous a fait vivre dans ce mythe de la solidarité, de la fraternité, de l’abnégation et du militantisme ; le mythe d’une structure garantissant à chaque corps, à travers ses représentants élus démocratiquement, la défense de ce qu’il juge bon pour son métier et ses droits. Et on y a cru !

      L’UGTT est le produit d’une histoire chargée de luttes et de symboles forts, tout le monde en convient. Mais, œuvre humaine, elle est construction, tout autant issue des réalités concrètes dans leurs complexités, leurs déterminismes et leurs contradictions que des élaborations imaginaires avec leurs illusions, leurs idéalisations et leurs faux-semblants. Produit donc de l’Histoire et des sujets qui la font, elle n’a donc aucune valeur d’Absolu. Soumise au temps, elle en prend les contours et les mutations ; forgée par des acteurs concrets, elle en prend la texture, la consistance et souvent le visage finissant souvent par s’identifier à leur itinéraire, la chaine de leurs actions et de leurs positions.

      Or, force est aujourd’hui de reconnaître, que la dynamique de ce cadre de luttes et de revendications a été absorbée, et ce depuis une trentaine d’années, par une autonomisation de la structure en tant qu’appareil qui a cessé d’être au service de ses adhérents pour se scléroser en bureaucratie plus soucieuse de se reproduire et de reproduire les intérêts de ses dirigeants que d’obtenir des avancées réelles améliorant les conditions de vie de ses affiliés.

      Intrinsèquement liée au pouvoir, l’UGTT est devenue un appareil idéologique d’état. L’orientation « contractualiste » de sa politique en est la meilleure preuve. Ne tirant plus sa légitimité des luttes de terrain, elle la trouve désormais dans la reconnaissance que lui confère le pouvoir politique  à travers ce rituel, reconduit tous les trois ans, de ce qu’on nomme, emphatiquement, « négociations sociales »,  et qui n’est qu’une marge de manœuvre toute étroite et codée destinée à produire l’illusion d’une délibération et à désamorcer toute velléité d’action.

     Ainsi instrumentalisée l’UGTT est devenue une coquille vide qui ne tourne plus qu’autour d’axes consensuels, sur les registres, plus ou moins autorisés, du festif et du commémoratif –une fête par ci, un anniversaire par là-, du compassionnel –le soutien à la cause palestinienne-ou du déclaratif – les « libertés » syndicales et le fameux article 135-. Hors ces sentiers, plus rien, ou plutôt, plus que le mouvement autophage des luttes intestines pour les places et les positions, plus que les manœuvres de subordination, de récupération, d’atomisation et d’absorption de la base et de ses structures directes de représentation.

     Le syndicat de l’enseignement supérieur bien que qualifié de qualitatif, n’a pas échappé à ce traitement que fait subir la centrale à ses structures de base. La liste des forfaitures serait longue et nous ferait remonter à l’histoire de ce syndicat et de sa déstabilisation rapide par la création d’un doublon. A la naissance même, on avait nourri le ver de la division, introduisant dans le même corps des conflits fallacieux d’intérêts et installant des leviers de contrôle et un jeu mécanique dans les pièces réduisant leur énergie et leur mouvement. Puis est venue la récupération par la promotion et l’accès des secrétaires généraux au bureau exécutif affermissant la tendance vers la bureaucratisation. Ensuite la manipulation par l’implication des responsables  dans les complots internes et enfin l’absorption par la notabilité  militante,  savante ou experte. Chaque pas effritant davantage le socle de crédibilité de la structure, annihilant son potentiel de lutte et l’enfonçant irrémédiablement dans l’impuissance face à un ministère de tutelle de plus en plus arrogant.

     Tel est l’état de notre syndicat, prétendument défendu et appuyé par la centrale. Le FGESRS, émanation d’une volonté de restructuration par laquelle la bureaucratie syndicale a cru contourner le reliquat juridique de ses combines et manœuvres issu à la suite des accords félons de 1999, s’est vu écarté d’une négociation légitime sur des augmentations spécifiques de salaire, que l’évolution de la profession appelle pourtant légitimement, et mis devant le fait accompli d’un accord insultant signé en toute arrogance et mépris par les représentants du bureau exécutif.

     A un moment donc où l’université vit une mutation qui a besoin de concertation, d’échange et de construction par le dialogue et la gouvernance démocratique  mais que le ministère de tutelle confisque et exécute d’une manière unilatérale, on voit notre centrale désavouer la structure censée défendre un contre- projet ou du moins une vision alternative et s’accaparer le pouvoir de décider à notre  place de notre sort, de nos perspectives et de nos aspirations. On la trouve sommant un syndicat démocratiquement élu à obtempérer, à entériner des décisions qui vont contre la volonté de la base ; pire même  à adopter un profil bas et défendre l’indéfendable. LE MALHEUR C’EST QU’ELLE Y REUSSIT. Nous rappelant qu’en fin de compte la bureaucratie l’emporte toujours, que les intérêts de l’appareil sont plus importants que ceux des adhérents et par là même que nous sommes toujours les dindons de la farce.

     Qu’espérer après cet ultime épisode ? Que faire ? Faut-il s’incliner comme des désespérés ? Faut-il résister de l’intérieur comme le préconisent les incorrigibles avaleurs de couleuvres ? Ou faut-il enfin se dessiller les yeux sur la réalité de l’UGTT, briser les idoles  et penser à se prendre en charge ?

      Le temps est venu pour nous de poser la question. Le temps est venu pour nous d’ouvrir le débat pour que les universitaires lèvent cette tutelle qui les infantilise et hypothèque leur avenir, pour qu’ils s’expriment librement, dans leur pluralité et leurs différences et osent enfin  construire l’autonomie responsable.

Faïçal CHARRAD – universitaire /syndicaliste

 

 

Source : Forum de « Démocratie Syndicale et Politique »

Lien : http://fr.groups.yahoo.com/group/democratie_s_p/         

 

 

 

Fables philosophiques
 
Sainte-Beuve disait que « La fable est un genre naturel, une forme d’invention inhérente à l’esprit de l’homme, et elle se retrouve en tous lieux et en tous pays ». J’ajouterai que la fable est un mode pédagogique pour faire passer une idée ou faire partager une morale. Tous les grands textes religieux ou philosophiques ont utilisé les fables pour se constituer. La Bible, avec le style parabolique qui la caractérise. Idem pour le Coran.  Le style allégorique chez Socrate et chez Platon. Les fables grecques d’Esope et de Phèdre se sont transmise de génération en génération et de civilisation en civilisation. Ibn al-Mouqaffa, Ibn Qoutayba et plus tardivement, La Fontaine en sont les dignes héritiers. C’est dire combien la morale contenue par ces fables est universelle, constante et percutante. Souvent, l’on exprime mieux une idée ou une pensée par une fable que  par un article ou même par un livre. Les deux fables philosophiques qui vont suivre et que j’ai baptisé « La vie n’est qu’un songe » et « Le pardon est plus fort que la haine », expriment l’état d’esprit dans lequel je suis et la conduite morale dans laquelle je voudrai me maintenir. Elles expriment plus exactement l’état d’esprit vers lequel j’essaye de m’acheminer et la conduite morale à laquelle j’aspire. Que ceux et celles qui vont les lire y trouvent matière à méditation, tel est mon souhait.
 
Mezri HADDAD
 
 
Telle Une belle histoire Elle vous prendra juste 37 secondes pour la lire et changera vos pensées

Deux hommes, sérieusement malades, occupaient la même chambre à l’hôpital L’un deux pouvait s’asseoir dans son lit pendant une heure chaque après-midi afin de mieux drainer le liquide de ses poumons. Son lit était à côté de la seule fenêtre de la pièce.  L’autre homme passait tout son temps allongé sur le dos Les hommes parlaient pendant des heures.. de leur femme et famille, leur maison, leur emploi, leur participation au service militaire, des endroits où ils avaient passé leurs vacances Chaque après-midi, quand l’homme près de la fenêtre pouvait être assis, il passait le temps en décrivant à son compagnon de chambre toutes les choses qu’il voyait à l’extérieur. L’autre homme se sentait revivre pendant cette heure où son monde s’élargissait La fenêtre donnait vue sur un parc charmant avec un beau lac. Des canards et des cygnes jouaient sur l’eau tandis que des enfants s’amusaient avec des bateaux. De jeunes amoureux marchaient bras dessus bras dessous parmi des fleurs de toutes couleurs et on pouvait voir la ville à l’horizon . Comme l’homme près de la fenêtre décrivait tout celà avec des détails exquis, l’autre homme fermait les yeux et imaginait la scène. Un après-midi, l’homme de la fenêtre décrivit une parade qui passait. Bien que son compagnon ne pouvait entendre l’orchestre, il pouvait s’imaginer la scène. Des jours, des semaines et des mois passèrent… Un matin, l’infirmière apportant de l’eau pour le bain, trouva sans vie l’homme qui se tenait près de la fenêtre. Il était mort paisiblement pendant son sommeil Elle fut attristée et appela du personnel pour emporter le corps Quand il jugea le moment approprié, l’autre homme demanda à être déplacé près de la fenêtre .L’infirmière fut heureuse de faire le changement et , après s’être assurée qu’il était confortablement installé, le laissa seul. Lentement, péniblement, il s’accouda afin de lancer un premier coup d’oeil sur l’extérieur. Il faisait face à un mur blanc L’homme demanda à l’infirmière ce qui pouvait avoir amené son compagnon de chambre décédé à lui décrire de telles choses merveilleuses à l’extérieur de cette fenêtre.    L’infirmière lui répondit que son compagnon était aveugle et ne pouvait même pas voir le mur. Elle dit: peut-être voulait-il simplement vous donner du courage… Epilogue:   Il y a un bonheur énorme à rendre les autres heureux, malgré nos situations propres.    Le chagrin partagé diminue de moitié la douleur, alors que le bonheur, quand il est partagé, est doublé. Si vous voulez vous sentir riches, comptez seulement toutes les choses que vous avez et que l’argent ne peut acheter.       ‘Aujourd’hui est un cadeau et c’est pourquoi il est appelé “ « le Présent”.’     

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Une histoire philosophique
Deux amis étaient perdus dans un désert aride, sous un soleil brûlant, en n’ayant qu’une très faible quantité d’eau. Au bout d’un moment, la chaleur est telle, qu’ils en viennent à se disputer les dernières gouttes. Ce dernier, endolori mais sans rien dire, écrivit dans le sable  « Aujourd’hui, mon ami m’a frappé» Le lendemain, ils arrivèrent à une oasis Son ami plongea alors, et le ramena sur la terre ferme. Après avoir repris son souffle, celui-ci prit une pierre et y grava ces mots : Il lui répondit alors : « J’ai écrit sur le sable que tu m’avais frappé, mais j’ai gravé dans la pierre que tu m’avais sauvé. Car une mauvaise action doit, comme sur le sable, s’effacer avec le temps, mais une bonne action, elle comme dans la pierre, doit rester graver pour l’éternité. » C’EST LA SEMAINE DE L’AMITIE.

 
 

Durban II or Durban 0

 

 

« Arab NGOs voice their concern over deleting any reference to Palestine in the paper submitted to the United Nations Durban Review Conference which is a follow-up of the 2001 UN anti-racism conference held in Durban, South Africa in 2001, one month before holding Durban summit 2 this April 20-24, in Geneva. This step (of deleting any reference to Palestine) was unfortunately approved by official Arab negotiating delegations in Geneva including the Permanent Observer Mission of Palestine at the UN office in Geneva « which wants to bring the review conference to success » after a campaign of boycotting spearheaded by Zionist circles and influential Israeli lobbies. However, this free concession did not make withdrawing countries, the United States, Canada, Italy and Israel return. In a stark contrast, the suggested paper calls in article 64 for « the Holocaust must never be forgotten » and « urges all UN members to implement -related- UN General Assembly’s resolutions ».

 

Durban 1 Conference article 63 states We are concerned about the plight of the Palestinian people under foreign occupation, and acknowledged that it We recognize the inalienable right of the Palestinian people to self-determination and to the establishment of an independent State, and article 64 “calls for a just, comprehensive and lasting peace in the region” and article 65 stated that countries participating in the conference “We recognize the right of refugees to return voluntarily to their homes and properties in dignity and safety, and urge all States to facilitate such return”, and article 66 affirms that “the ethnic, cultural, linguistic and religious identity of minorities, where they exist, must be protected”. All these articles collectively highlight the strong presence of Palestine in the conference although it doesn’t include all dimensions of the cause.

 

The current retreat is unjustified in any way. The Palestinian plight still exists and is even aggravating with building a racist separation barrier which is condemned by the international justice, increasing methods of racial discrimination and checkpoints and daily war crimes and crimes against the humanity committed by the Israeli military occupation forces which reached its peak during the aggression on Gaza.

 

There is no any serious indication that there is a change in the Israeli racial policy through complying with international legitimacy and ending the suffering of the Palestinian people. The rise of the far right, the repeated calls for cleansing the Hebrew State from any non Jewish element and the talk about dismissing Palestinian Arabs in the government and Knesset of the occupation country, all these pose a threat to international security and peace.

 

Signatory NGOs urge Arab and Muslim negotiators, African and Latin American countries and freedom supporters all over the world to rescue Durban II anti-racism conference through fighting occupation, not satisfying Israel and its allies. The role of the Arab negotiator is to improve Declaration and Action Program of Durban 1, not to retreat from the gains even if they are meager.

 

The Arab negotiators still have a precious chance to defend the Arab right in fighting Israeli racism and support principles of justice, equality and dignity for human beings. Geneva will host on April, 2ns, consultations over the document to be followed by a second review meeting next week, April 6-9 before the last preparatory session on eve of the Review Conference on April, 15-17″.

 

Arab Commission for Human Rights ACHR

Badil Resource Center for Palestinian Residency and Refugee Rights

Al Mizane Center for Human Rights, Gaza

Damascus Center for Theoretical and Civil Rights Studies

Ittijah Union of Arab Community Based Organizations, Haifa, Palestine

Al-Dameer Association for Human Rights, Gaza

Arabic Network for Human Rights Information, Cairo

El Nadim Center for Rehabilitation of Victims of Violence

Egyptian Association Against Torture

Al Khayam Center for the Rehabilitation of Torture Victims, Lebanon

Hisham Mumbarak Legal Center, Egypt

Hisham Mumbarak Legal Center, Assuan Chapter, Egypt

Association for Human Rights Legal Aid, Aswan, Egypt

AMAN Network for the Rehabilitation of the Victims of Violence and Torture in the Middle East and North Africa

National Center on Domestic Violence Against Women and Children

The National Organization For Human Rights in Syria

Committees for the Defence of Democratic Freedoms and Human Rights in Syria (CDF)

Syrian Center for Media and Freedom of Expression

Coordinating Committee for Trade Union and Workers Rights and Liberties, Egypt

Association des Défenseurs des droits de l’homme dans le monde arabe, Paris

Egyptian Foundation for Freedoms

Union of Arab Jurists

Arab Lawyers Union

General Arab Women Union

General Union for Women of Iraq

Arab Lawyers Association, London

Human Rights Network in Iraq

Irada Association for Women

Association of the Victims of the US occupation

Iraqi Diplomats Association

Torture in Egypt Net

Sada pour les droits et les libertés, Paris

The Women Forum for Research and Training, Yemen

Voice for the Voiceless Network, Yemen

Association Voix Libre pour les droits de l’homme

Rencontre culturelle Euro-Arabe

Justicia Universalis

Bahrain Human Rights Society

Land Center for Human Rights, Egypt

Asharaf for Media and Research

The Gulf Institute Washington

New Woman – Egypt

Nour Institute for Women

Woman and Society Association

 

 

 

 

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