TUNISNEWS
6 ème année, N° 2101 du 21.02.2006
Adel Thabet: Tunisie – La répression contre le collectif 18 octobre continueAFP: Interpellation de deux islamistes tunisiens en région parisienne Le Quotidien: Elections chez les jeunes avocats : Deux candidatures en attendant les alliances de dernière minute… Le Temps: Besoin d’autonomie de la BCT par rapport à la politique économique globale The North africa Journal : Tunisian PC Makers to Face Foreign Competition The North africa Journal : A Lesson from Denmark AFP: Des opposants en Syrie contre l’aide financière US Reuters: USA – Suppression de l’accès libre à certains documents /Presse AFP: Le négationniste David Irving condamné à trois ans de prison à Vienne AP: Arab League fails to agree on Palestinian funding under Hamas Reuters: Condoleezza Rice entame au Caire une tournée dans le monde arabe Reuters: Lancement de la première agence panafricaine privée de presse Taïeb Moalla : Les défis du nouveau gouvernement palestinien Reuters: Islamic singer aims to fill pop « spirituality » gap
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Tunisie: La répression contre le collectif 18 octobre continue
Le collectif 18 octobre pour les droits et les libertés devait tenir ce matin à 11h00 une conférence de presse au siège du parti démocratique progressiste (PDP). Cette conférence avait comme objet l’appel à un rassemblement autour de la liberté de réunion que le collectif compte organiser vendredi prochain, 24 février 2006, au siège du forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL). La police est intervenu de façon musclée, elle a empêché les membres du collectif appartenant aux partis et associations non reconnus d’accéder au local du PDP et les a privés d’assister à la conférence de presse. C’est ainsi que Hamma Hammami, Radhia Nasraoui, Lotfi Haji, Slim Boukhdhir et d’autres militants ont été violemment repoussés loin du lieu de la conférence de presse.
Depuis sa création, les activités du collectif 18 octobre pour les droits et les libertés sont systématiquement interdits par la police tunisienne.
Adel Thabet
Interpellation de deux islamistes tunisiens en région parisienne
AFP, le 21.02.2006 à 09h50
PARIS, 21 fév 2006 (AFP) – Deux islamistes tunisiens ont été interpellés lundi près de Paris par les services du contre-espionnage français (DST) pour des « vérifications » sur leur éventuel soutien logistique à un réseau démantelé en Italie en 2002, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.
La DST (direction de surveillance du territoire) agissait sur commission rogatoire des juges antiterroristes Jean-François Ricard et Jean-Louis Bruguière, a-t-on précisé.
Trois autres personnes, appartenant à l’entourage des deux hommes, ont également été interpellées.
Les deux Tunisiens, installés de longue date en France, doivent être interrogés sur leur éventuelle participation au soutien logistique à un groupe démantelé en 2002 par la justice italienne qui le soupçonne d’avoir planifié des attentats à l’intérieur et hors d’Italie.
Les enquêteurs italiens estiment que ce groupe s’apprêtait dès septembre 2002 à commettre un attentat « presque certainement dans un pays européen non encore identifié ».
A l’issue de leur garde à vue, qui peut durer quatre jours, ils peuvent être relâchés sans poursuite ou présentés à un juge antiterroriste, qui les inculpera ou non.
Appel à participation
Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique, est né !
En ce 21 février 2006, Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique, a le
plaisir de vous annoncer sa naissance.
Pour savoir qui nous sommes, ce que nous voulons et ce que nous faisons, lisez notre Manifeste et découvrez nos travaux de traduction, en allant sur le site web
Pour entrer en contact avec nous, écrire à
Lisez aussi les aricles de Quibla, de Les Blough et de Santiago Alba Rico sur http://quibla.net/tlaxcala21022006.htm
Elections chez les jeunes avocats :
Deux candidatures en attendant les alliances de dernière minute…
Tunis – Le Quotidien
Deux avocats seulement ont jusqu’ici déposé leurs candidatures aux sièges du Comité directeur de l’Association tunisienne des jeunes avocats (ATJA) dont l’Assemblée générale élective se déroulera les 3 et 4 mars à Tunis.
En dépit d’un marathon de réunions consacrées aux tractations sur la constitution d’une liste commune qui entrera en lice contre la liste des avocats proches du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), de nombreuses sensibilités du barreau n’arrivent pas toujours à raccorder leurs violons.
Résultat: deux candidatures «individuelles» seulement ont été déposées depuis le 14 février aux neuf sièges du Comité directeur de l’ATJA. Il s’agit des candidatures de Me Sami Chtourou (Sfax) et de Me Haïthem Khédir (Sousse).
Les courants censés constituer une liste rivale à celle des avocats constitutionnels demeurent profondément divisés. La pomme de discorde se rapporte à l’alliance avec le courant religieux. La situation constitue «en miniature», le prolongement du débat qui marque depuis quelques mois la scène politique nationale et divise l’opposition. Ainsi, les sensibilités de gauche et d’obédience nationaliste arabe ne feront pas front commun.
Quelques formations de gauche et des sensibilités d’obédience nationaliste arabe constitueront une liste qui regroupera également des candidats appartenant au courant religieux. Les sensibilités de gauche opposées à une «alliance contre-nature» avec le courant religieux constitueront une liste à part.
La division profite directement aux avocats constitutionnels. Leur liste qui regroupera la majorité des membres du Comité directeur sortant pourrait décrocher la timbale.
Les «RCDistes» pourraient aussi tirer profit du «bilan positif» du Comité directeur sortant formé en grande partie par des avocats proches du parti au pouvoir. Le mandat du Comité directeur sortant a été marqué notamment par l’octroi de 200 crédits-voitures et 100 crédits BTS consacrés à l’ouverture des bureaux d’avocat ainsi que par la signature d’une convention permettant aux adhérents de l’association de bénéficier d’une réduction de 10% sur tous les vols de Tunisair.
W.K.
(Source: “Le Quotidien” (Tunisie) du 21 février 2006)
Monnaie – Le rapport convertibilité du dinar/commerce extérieur
Besoin d’autonomie de la BCT par rapport à la politique économique globale
Salah Ben HAMADI.
Le modèle de croissance basé sur les exportations et la polarisation des investissements directs étrangers auquel a opté la Tunisie, dans le cadre d’une économie ouverte et d’un marché libre, réclame la convertibilité totale du dinar tunisien, avec l’aménagement des conditions propices à sa réussite, estiment des spécialistes en matière de questions monétaires et commerciales, contactés à l’occasion de la consultation nationale sur l’exportation devant démarrer incessamment.
A cet égard, les professeurs Marouan El Abassi, enseignant de commerce international à l’Institut des hautes études commerciales (IHEC) à Carthage, coordinateur du 2ème projet de développement des exportations et Skander Oueneis, enseignant d’économie au même établissement, nous ont déclaré que pour réussir la convertibilité totale du dinar prévue pour 2008, il faut essentiellement penser à assurer une certaine autonomie de la Banque centrale de Tunisie, par rapport à la politique économique globale
Il faut que la BCT se charge seulement de la politique monétaire, indépendamment de la politique économique globale. Il s’agit de séparer la conduite de la politique monétaire, de celle de la politique économique.
En effet, la convertibilité totale du dinar signifie que le compte capital de la balance des paiements ( mouvement des capitaux) soit ouvert, c’est à dire que les agents économiques peuvent envoyer et recevoir des flux de financement vers l’étranger.
Mais, une telle conduite nécessite d’avoir présent à l’esprit le danger des flux des capitaux à court terme qui sont à caractère spéculatif et fortement déstabilisateurs pour les économies émergentes comme celle de la Tunisie. Ainsi, les pays asiatiques en 1997-1998 et l’Argentine en 2000 en ont énormément souffert.
Indicateur de confiance :
Or, le taux de change pratiqué en Tunisie, au cours des dernières années, a favorisé les exportations de sorte que sur ce plan, la Tunisie a parfaitement réussi la gestion de son taux de change.
Dans la perspective d’une convertibilité globale du dinar à court terme, rien ne permet de prévoir que cet avantage va durer ni qu’il va disparaître dans la mesure où d’autres éléments d’appréciation vont intervenir, comme l’état de la concurrence au niveau du commerce extérieur.
Tout dépendra, alors, de la vigueur de l’économie tunisienne et de sa capacité à susciter la confiance des investisseurs et par conséquent à mobiliser les IDE.
Ainsi, la convertibilité du dinar représente, en définitive, un indicateur de confiance dans l’économie tunisienne.
Entre temps, pour se préparer convenablement à cette échéance, nos interlocuteurs insistent sur la nécessité d’achever la restructuration du secteur bancaire, à travers le nettoyage et la solution du problème des créances douteuses, l’augmentation de la productivité du secteur grâce à l’introduction des nouvelles technologies de gestion, et le développement de tout ce qui est banque en ligne. Il faudra aussi impulser la concurrence au niveau du secteur bancaire pour le préparer à une plus grande ouverture.
Déjà, les taux de change sont librement fixés par les banques tandis que la convertibilité courante du dinar tunisien est effective depuis 1992.
(Source: “Le Temps” (Tunisie) du 21 février 2006)
ANALYSIS
Tunisian PC Makers to Face Foreign Competition
Five year ago
The emergence of the so-called family PC, driven by government policy, enabled the emergence of these small PC assemblers and brands that have been thriving amid a growing lucrative market. Aware of a version 2, these companies have engaged resources to further leverage their position in the market. With their committed investments over the past years, these companies managed to assemble 48% of all of the PCs used in
Four years after the implementation of version 1,
In the outset, this policy looks promising but there is a problem that worries the Tunisian computer makers. This is because version 2 of this program opens the door wider to multinational corporations, whose arrival into this market is seen as likely to hurt the smaller Tunisian assemblers. In version 1, Tunisian PC vendors were protected by trade barriers that enabled them to price their products at 10% to 15% less than their foreign competitors. Not anymore, in version 2 the law mandates equal pricing for all vendors.
The Tunisian PC vendors had hoped to obtain further protective measures and concessions from their government. But new measures are unlikely and competition will certainly intensify to the benefit of consumers and foreign PC vendors who are better prepared than their smaller Tunisian competitors. The proliferation of form factors, the emergence of new PC models like the
Their concerns may be right and are indicative of their acknowledgement that they may not be able to survive the strength of the soon arriving foreign companies. Whether they will survive or not, the issue is irrelevant as
(Source : « The North africa Journal », le 21 février 2006)
URL: http://www.north-africa.com/one.htm
A Lesson from Denmark
Arezki Daoud
A lot has already been said about the caricatures of Prophet Mohamed published by a Danish newspaper. While it is not my purpose to contribute to what is apparently a dead-end situation, there has to be a lesson to learn from this mess created in the name of “free speech.” When a publisher allows such provocative move to happen, the end goals are essentially limited to only a couple of objectives. It is either to attract attention to sell more advertisement, or to really demean people for their believes. It is very likely that both objectives collided this time around. By creating such controversy, readership would increase and ad money should pour in.
This time, however, the reaction may not have been predicted given its scope and a dozen cartoons will likely lead
Although I doubt Muslim governments will reduce their trade with
On the other hand, a dozen insulting drawings have resulted in a major erosion of
Finally, the good people of
Let us know what you think?
(Source : «North Africa journal Weblog”, le 20 février 2006)
URL: http://www.north-africa.com/blog/?page_id=12
USA – Suppression de l’accès libre à certains documents /Presse
Reuters, le 21.02.2006 à 05h48
WASHINGTON, 21 février (Reuters) – Les agences américaines de renseignement sont secrètement en train de supprimer aux Archives nationales la consultation en accès libre de plusieurs milliers de documents historiques qui étaient disponibles depuis des années, révèle le New York Times lundi.
La restauration du statut de documents classés concerne plus de 55.000 pages qui avaient été précédemment déclassées.
L’opération de suppression de l’accès public a commencé en 1999 quand la CIA et cinq autres agences se sont opposées à la publication – qu’elles estimaient hâtive – d’informations sensibles, signale le quotidien américain. Le président Bill Clinton a signé en 1995 une ordre de déclassification.
Ce programme secret de reprise en main s’est accéléré après l’arrivée au pouvoir de George Bush, affirme le quotidien.
L’affaire s’est ébruitée après la découverte par un historien travaillant sur les services de renseignement, Matthew Aid, de la disparition des étagères de dizaines de documents qu’il avait recopiés plusieurs années auparavant, écrit le New York Times.
Selon la réglementation actuelle, les documents du gouvernement sont censés être déclassés au bout de 25 ans sauf raison particulière de les garder au secret.
REUTERS
Le négationniste David Irving condamné à trois ans de prison à Vienne
Par Michael ADLER
AFP, le 20.02.2006 à 18h52
VIENNE, 20 fév 2006 (AFP) – L’historien britannique David Irving a été condamné à trois ans de prison pour avoir nié la réalité de l’Holocauste, et ce bien qu’il ait affirmé avoir changé d’avis, lundi soir par un tribunal de Vienne.
David Irving, 67 ans, avait plaidé coupable, au début de son procès lundi matin, d’avoir nié l’Holocauste en 1989, assurant qu’il avait changé d’avis et qu’il reconnaissait désormais l’existence des chambres à gaz à Auschwitz.
Il s’est déclaré « très choqué » et a indiqué qu’il ferait appel du verdict, rendu par un jury unanime après sept heures d’audience par le tribunal correctionnel.
Un partisan dans l’auditoire a alors crié dans sa direction: « reste fort, bonne chance ! »
M. Irving encourrait dix ans de prison au titre de la loi autrichienne de 1947 contre la réactivation du nazisme.
Insistant sur le « sérieux » de ses recherches historiques, il a affirmé avoir changé d’opinion après avoir découvert des documents contredisant ses thèses, dont certains de l’architecte de la « Solution finale », Adolf Eichmann.
« Je reconnais ma culpabilité concernant cette accusation », a-t-il déclaré, précisant qu’il réalisait aujourd’hui que son affirmation de 1989 selon laquelle « il n’y avait pas de chambres à gaz à Auschwitz » était « erronée ».
Son avocat Elmar Kresbach a estimé qu’une sentence de trois ans était trop forte pour « un procès lançant un message » au monde. Il a estimé que son client ne passerait pas plus de deux ans en prison, si la peine est confirmée en appel, parce qu’il est « âgé et que c’est sa première condamnation ».
Le Britannique a cependant tenté de faire valoir la « logique » de ses raisonnements, notamment de celui qui l’avait conduit à conclure à l’absence de chambres à gaz à Auschwitz dans la mesure où 100.000 personnes avaient survécu à ce camp.
M. Irving a par ailleurs refusé d’assimiler, comme l’y invitait le procureur Michael Klackl, ses propos à une négation de l’Holocauste.
« Il ne s’agissait pas d’une négation de l’Holocauste, mais seulement d'(un propos sur) une partie de l’histoire » de l’Holocauste, a-t-il déclaré à la barre.
Lors d’une interruption de séance, M. Klackl a estimé devant des journalistes que « David Irving essayait toujours de retourner les arguments en sa faveur ».
Avant le début de l’audience, M. Irving, détenu depuis son arrestation en Autriche en novembre 2005, avait considéré « ridicule de comparaître pour des propos exprimés il y a 17 ans », affirmant avoir « beaucoup appris » entre-temps.
Interrogé par des journalistes, il a préféré au terme Holocauste celui de « tragédie juive de la seconde guerre mondiale ».
David Irving avait été arrêté lors d’un contrôle de routine sur une autoroute autrichienne en vertu d’un mandat d’arrêt datant de 1989.
Le mandat avait été émis après que le Britannique eut nié l’existence des chambres à gaz dans les camps d’extermination du Troisième Reich, et en particulier à Auschwitz (Pologne), lors de réunions auxquelles il avait participé à l’époque en Autriche.
Le Britannique est également poursuivi pour avoir affirmé que les pogroms de la Nuit de cristal en 1938 contre les juifs n’avaient pas été le fait de nazis, mais d' »inconnus » déguisés, et qu’Hitler avait en réalité défendu les juifs.
David Irving avait déjà été condamné plusieurs fois par le passé, notamment en Grande-Bretagne et en Allemagne, et s’est vu interdire l’accès au territoire néo-zélandais l’an dernier. Il avait notamment prétendu que les chambres à gaz « montrées aux touristes à Auschwitz » étaient « factices » et « avaient été construites par les Polonais après la guerre ».
David Irving est l’auteur de « Hitler’s War » (« La guerre d’Hitler »), un livre paru en 1977 qui tente de minimiser les atrocités nazies et d’exonérer Adolf Hitler de sa responsabilité dans l’extermination de six millions de juifs dans les camps de la mort nazis. Il avait même affirmé qu’Hitler était un ami des juifs.
L’historien s’est présenté devant le tribunal avec ce livre à la main.
D’après son avocat, il aura le temps de finir en prison le nouvel ouvrage qu’il a commencé d’écrire.
AFP
Des opposants en Syrie contre l’aide financière US
AFP, le 21.02.2006 à 12h50
DAMAS, 21 fév 2006 (AFP) – Des groupes et personnalités laïques de l’opposition en Syrie ont rejeté la décision annoncée des Etats-Unis de dégager cinq millions de dollars au titre d’aide aux militants syriens, dans un communiqué parvenu mardi à l’AFP.
Le texte, signé du comité provisoire de la Déclaration de Damas, affirme « son rejet de toute assistance financière de quelque partie que ce soit », après l’annonce vendredi par le département d’Etat d’accorder 5 millions de dollars en dons « pour accélérer le travail des réformateurs en Syrie ».
Les fonds consacrés à l’aide à l’opposition syrienne seront ponctionnés sur les 293 millions de dollars attribués par le Congrès à l’initiative de partenariat pour le Proche-Orient (MEPI), lancée en 2002 par le président George W. Bush pour encourager des « réformes positives » dans la région, a précisé le département d’Etat américain dans un communiqué.
Condoleezza Rice entame au Caire une tournée dans le monde arabe
Lancement de la première agence panafricaine privée de presse
Arab League fails to agree on Palestinian funding under Hamas