8 septembre 2011

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TUNISNEWS
11 ème année, N°4088 du 08.09.2011

 


An-Nahdha warns against Chaos andAuthoritarianism

Investir en Tunisie: Pour une Tunisie crédible

RFI: Tunisie: le Premier ministre durcit le ton à l’approche des élections

L’Humanité: Tunisie. Yadh ben Achour « Une révolution de type moderne »

Tunisia IT: Microsoft Tunisie soupçonné de corruption avec la famille Trabelsi

Jeune Afrique: Tunisie : gardiennes du temple

Tribune de Geneve: En Tunisie, l’appel des femmes à oser la politique

Tunisie Soir: Rapport Davos: La Tunisie perd 8 places à l’échelle mondiale

Tekiano: Tunisie : 5 nouvelles chaînes télé soutenues par l’INRIC

Investir en Tunisie: Tunisie : 100 parlementaires européens favorables à l’annulation de la dette

La Vie éco: Tunisie : entre pessimisme et mécontentement


 
 
Statement

An-Nahdha warns against Chaos andAuthoritarianism


In the Name of God, Most Beneficent, MostMerciful
 
Our revolution is passing through one ofits most critical phases, as our people prepare to hold the elections for anational constituent assembly, while dangers multiply threatening this nationalgain, through widening security failures and the rise of calls with ambiguousmotives and aims for holding a referendum in parallel with the constituentassembly elections.
 
We, in an-Nahdha Movement, out of ourresponsibility towards our people and our revolution, announce:
 
Our condemnation of the acts of killing, vandalism, looting, violence and attacks on public and private properties, regardless of the perpetrators. We call on all to exercise self-control, desist from being incited to violence, and to place the country’s interest above all else. We also call on the Movement’s supporters and the people in general to protect citizens and public and private properties and facilities, and to coordinate with the army and the security forces to that end.
 
Our conviction that the election of a national constituent assembly with full prerogatives, which would complete its tasks in a period of up to one year, constitutes the most faithful expression of the popular will, the best protection for the revolution and its gains, a real confirmation of its success, and the embodiment of the people’s sovereignty and free will.
 
That the call for an ambiguous referendum in parallel with the elections is a distortion of the people’s demands, replacing them by narrow demands likely to de-stabilise the country, restrict the people’s will and its elected institutions, impose the guardianship of a minority on it, distort its revolution, threaten the democratic transition process and open the door for the unknown and the return of remnants of the old regime.
 
Our rejection of anything that undermines the country’s security and stability and any violation of the state’s institutions, and our fear that the activation of the state of emergency could be exploited to undermine public and personal freedoms and human rights.
 
That the speech of the interim Prime Minister Mr Beji Caid-Essebsi sent an unsettling and confusing message to the people, despite the positive insistence on the 23rd of October as the date for the elections of the national constituent assembly.
 
Our belief in the right of security services to choose representative committees that defend their members and protect their interests, providing that does not undermine their commitment to neutrality. Security services must distance themselves from conflicts, allowing them complete fulfillment of their task of protecting the state and society, and people’s lives, properties and honour, under the control of the political leadership in accordance with the country’s laws and higher interests.
 
An-Nahdha Movement
 
Chairman, Rached Ghannouchi


Pour une Tunisie crédible


 

Par M. Bedda

Doute, suspicion, manque de confiance, flou total et absence de visibilité ! Tous ces éléments caractérisent la situation actuelle en Tunisie. L’instabilité et l’insécurité règnent en maîtresse. Elles sont alimentées par des personnes qui n’aiment pas la transition démocratique qui dessert visiblement leurs intérêts.

Le discours du Premier ministre du gouvernement transitoire constitue à la fois un avertissement et un tournant. Mettre fin à ce climat de laisser aller, de débordement et de dérapage est une priorité absolue. La mise en garde de Beji Caïd Essebsi a valeur de garde-fou et de ligne rouge à ne pas franchir. La dignité de l’Etat et sa respectabilité doivent être sauvegardées. La primauté de la loi est à placer au dessus de toutes les autres considérations. Il est nécessaire de prendre en considération ces valeurs. Sinon, ce qui attend le peuple tunisien sera lourd de conséquences. Le langage de fermeté utilisé par le Premier ministre remettra-t-il les pendules à l’heure ? L’espoir est permis. Il aura au moins le mérite de réveiller les Tunisiennes et les Tunisiens de leur torpeur. Le moment est grave et les menaces sont très présentes. Comme l’a dit le Premier ministre, citant le Président Bourguiba, le péril vient de l’intérieur. Les Tunisiennes et les Tunisiens ne sont-t-ils pas à la hauteur de la tâche qui leur incombe ? Les relents de tribalisme et de régionalisme qu’on a cru révolus sont-ils de retour ? Les troubles qui sévissent dans plusieurs gouvernorats pour des raisons futiles ne servent qu’à alimenter davantage la tension, ce que souhaitent les ennemis de la Révolution. La Tunisie mérite beaucoup mieux que ces écarts. Son rayonnement hors des frontières nationales est salué par la plupart des Nations. Il est de nature à inciter les Tunisiennes et les Tunisiens à serrer davantage les rangs et à unir leurs efforts en vue d’autres succès et d’autres challenges. Celui du 23 octobre est en mesure de mobiliser tous les citoyens. L’Instance supérieure indépendante pour les élections abat un travail excellent. Comme l’a souligné M. Béji Caïd Essebsi, c’est la première fois dans les annales de l’histoire qu’une telle instance œuvre en vue de la réalisation d’élections démocratique, transparentes, honnêtes et pluralistes.

Source : « Investir en Tunisie » Le 07-09-2011

Lien : http://www.investir-en-tunisie.net/index.php?option=com_content&view=article&id=11282


Tunisie: le Premier ministre durcit le ton à l’approche des élections


Le Premier ministre tunisien a annoncé un tour de vis sécuritaire à six semaines des premières élections de l’après-Ben Ali. Au cours d’une allocution radiotélévisée diffusée hier mardi 6 septembre, Béji Caïd Essebsi a promis une stricte application de l’état d’urgence en vigueur dans le pays depuis la chute du régime de Zine el-Abidine Ben Ali, le 14 janvier dernier, et décrété l’interdiction de toute activité syndicale au sein des forces de l’ordre.

Avec notre correspondante à Tunis

Beji Caïd Essebsi met le cap sur la sécurité : interdiction des manifestations, des grèves et des réunions pouvant menacer la sécurité du pays, assignation à résidence des fauteurs de troubles.

Les mesures prévues par l’état d’urgence en vigueur jusqu’au 30 novembre prochain devraient désormais être appliquées à la lettre. Un virage nécessaire, a semblé dire le Premier ministre, pour réussir la transition démocratique et garantir la tenue des élections de l’assemblée constituante, le 23 octobre prochain.

La mise au point intervient dans un climat de troubles. Ces derniers jours, des affrontements entre clans rivaux ont fait au moins deux morts et des dizaines de blessés dans plusieurs régions du centre et du sud-ouest de la Tunisie. Dans trois villes, un couvre-feu a même été décrété.

Beji Caïd Essebsi voit derrière ces violences la main d’individus cherchant à déstabiliser le pays. Dans sa ligne de mire, figurent aussi les forces de l’ordre. Il a annoncé l’interdiction de toute activité syndicale dans leurs rangs, alors même que des centaines de policiers manifestaient devant le palais du gouvernement pendant son discours, lui reprochant de ne pas entendre leurs revendications.

Ce n’est pas la première fois que Beji Caïd Essebsi tente « de mettre les points sur les i », le 18 août dernier il avait déjà pris la parole pour défendre l’action de son gouvernement en proie aux critiques.

Source : « RFI » Le 07-09-2011

Lien : http://www.rfi.fr/afrique/20110907-tunisie-le-premier-ministre-durcit-le-ton-approche-elections


Tunisie. Yadh ben Achour « Une révolution de type moderne »


 

Professeur de droit public et de philosophie du droit, Yadh Ben Achour est spécialiste des idées politiques de l’islam. Après la révolution tunisienne, il a été nommé président de la haute instance de réalisationdes objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique. Rencontre.

Tunis, envoyé spécial.

Quelle est cette instance pour la réalisation des objectifs de la révolution que vous présidez ? Quelle est sa genèse ?

Yadh Ben Achour. Tout a commencé au lendemain du départ de l’ancien président Ben Ali. J’ai été appelé par le premier ministre d’alors, Mohamed Ghannouchi, pour présider une commission de réformes politiques. À l’époque, trois commissions avaient été créées : l’une pour l’enquête sur les événements de janvier 2011, une deuxième pour les affaires de corruption et une troisième pour la réforme politique, que j’ai acceptée de présider. Au début c’était une commission de juristes. Entre-temps, s’est créé le Conseil national de protection de la révolution qui regroupait vingt-huit partis politiques, ONG, syndicats. Les éléments les plus importants de ce Conseil national étant l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), la Ligue tunisienne des droits de l’homme, le parti Ennahda, le Forum démocratique pour le travail et les libertés, le Front du 14 janvier… Ce conseil demandait à mettre en application les principes de la révolution et donc à exercer une sorte de contrôle sur le gouvernement, en matière législative et de nomination des ministres, des ambassadeurs… Bien entendu cette création du Conseil national de protection de la révolution ne pouvait pas convenir au gouvernement parce que cela aurait créé à la tête de l’État deux institutions parallèles. Du coup, des négociations ont eu lieu entre le gouvernement et les composantes essentielles du conseil national. Ces négociations ont duré des semaines, elles ont été très difficiles. Elles ont abouti à la création de cette « haute instance de réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique ». C’était une synthèse de la commission de réforme politique et du Conseil national de protection de la révolution.

La haute instance a toujours travaillé à la fois dans l’urgence et avec des crises successives. Il y a d’abord eu la crise concernant la loi électorale elle-même qui exclut les dirigeants de l’ancien parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), de l’Assemblée constituante. Il y a eu une crise entre le gouvernement et l’instance, ce qui a retardé l’adoption de la loi électorale par le pouvoir exécutif. Et puis il y a eu la crise concernant le statut de l’instance électorale indépendante, celle du report des élections, et enfin la crise à propos de la loi sur les partis politiques et leur financement.

« On craint que l’inspiration religieuse ne vide de son sens tous les grands acquis de la Tunisie, et notamment l’égalité entre l’homme et la femme »

Quels sont les enjeux des élections du mois d’octobre, les idées qui s’affrontent ?

Yadh Ben Achour. La constitution en elle-même n’est pas l’enjeu. Mais les gens ne savent pas ce qui sortira vraiment de l’Assemblée constituante. Quel temps prendra-t-elle à élaborer la constitution ? Exercera-t-elle le pouvoir législatif ? Quel type de constitution va-t-elle nous donner ? En fin de compte, la véritable question est : est-ce que l’Assemblée constituante ne risque pas de vider de son sens la révolution elle-même ? Il y a un risque. Tout cela va dépendre des partis politiques qui seront représentés au sein de la Constituante.

N’y a-t-il pas des craintes de voirles partis islamiques arriver au pouvoir et instaurer la charia ?

Yadh Ben Achour. Il y a une incertitude qui touche en particulier les partis d’inspiration religieuse. On craint – j’espère à tort – que leur inspiration justement ne vide de son sens tous les grands acquis de la Tunisie, et notamment l’égalité entre l’homme et la femme. Ennahda dit clairement qu’il ne sera pas question d’appliquer la charia en matière de droit pénal ou de la famille, par exemple, et encore moins en matière de droit civil ou de droit fiscal. En revanche, il y a la périphérie d’Ennahda, sa base, qui pose des problèmes. Et surtout, il y a le parti salafiste Tahrir qui se réfère au califat traditionnel islamique et revendique la mise en application de la charia. Ce parti est interdit. On craint qu’à défaut de participer au pouvoir ou d’être reconnu, il utilise la violence.

Les deux peurs sont d’un côté les extrémistes religieux et de l’autre les anciens membres du RCD qui reviennent par d’autres canaux. Ces derniers sont là. Ils s’agitent beaucoup, essaient d’occuper des places stratégiques dans l’arène politique, tentent de présenter des candidatures masquées. Les dangers sont donc l’extrême droite et la contre-révolution.

Peut-on parler de révolution si le système économique reste le même ?

Yadh Ben Achour. Vous avez raison de poser cette question. Actuellement, le politique a la primauté sur tout. On ne parle que d’élections, d’Assemblée constituante, de haute instance, de réformes politiques. Mais il faut vraiment être naïf pour croire que, parce que nous aurons une nouvelle constitution, un nouveau gouvernement, une constitutionnalité rétablie, les problèmes économiques et sociaux seront résolus par un coup de baguette magique. Or, il n’y a pas de signes manifestes d’amélioration de la situation.

« Il faut, à côté de la question politique qui a son importance, s’atteler de manière très forte à la question sociale »

Il commence à y avoir des réactions dans l’ensemble du pays contre justement cette frustration, cette attente qui dure maintenant depuis plus de six mois et qui ne voit rien arriver. Il faut donc, à côté de la question politique qui a son importance, s’atteler de manière très forte à la question sociale. Il y a des régions qui se sentent abandonnées. Il faut remédier à ça de manière urgente.

Un mot sur votre dernier ouvragesur l’Islam et la pensée des droitsde l’homme (1). En quoi cette question est-elle prégnante au lendemain de la révolution ?

Yadh Ben Achour. Ce livre est d’une grande actualité parce qu’il fait suite à deux autres livres. C’est un raisonnement qui se développe, qui progresse. L’ouvrage que j’ai écrit dans les années 1990, en arabe, s’appelle l’Esprit civique et les droits modernes, le deuxième, en 2008, est Aux fondements de l’orthodoxie sunnite. Dans celui-ci, j’ai développé l’idée que sans croire qu’il existe une essence de l’islam qui irait à l’encontre des droits de l’homme, il existe quand même une construction historique immense qui fait que l’alliance entre le pouvoir politique, le savoir religieux et l’intervention de la masse dans la défense de sa religion font qu’on est pratiquement condamné à ne pas progresser ou très difficilement. J’en ai la preuve historique. Chaque fois qu’il y a eu de grands mouvements de révolution de la pensée dans l’histoire du monde arabe – par exemple avec les mutazilites, avec l’averroïsme, avec le réformisme moderne –, cela s’est soldé par un échec. Il y a une orthodoxie du pouvoir, une orthodoxie du savoir et une orthodoxie de la masse. Ces trois ensembles terrassent l’innovation. C’est une thèse pessimiste. Une manière de dire qu’il sera très difficile pour le monde musulman de sortir de l’ornière et de s’attaquer vraiment à la modernité ou d’adapter franchement une politique moderne, démocratique, favorable aux droits de l’homme, à l’égalité entre l’homme et la femme, à la liberté d’expression, de penser, de croire…

Mon dernier livre est la possibilité d’un espoir qui pourrait provenir d’une lecture moderne des textes religieux. Cette Deuxième Fâtiha a consisté à prendre quelques versets du Coran de la sourate du Voyage nocturne, des versets sublimes sur le plan oratoire mais sur le fond également. Il y en a d’autres comme cela dans le Coran. La thèse consiste à dire qu’en partant de ces versets nous pouvons donner une lecture moderne du Coran qui puisse concilier la modernité politique, la démocratie, l’État de droit, le constitutionnalisme avec l’esprit de l’islam. À condition que ce soit avec l’esprit et non pas avec la lettre. Parce que la lettre tue, l’esprit vivifie. Le système de pensée islamique n’est pas définitivement fermé à la modernité mais tout dépend de quelle manière on lira ces textes. C’est une espérance. Pourra-t-elle triompher ? Je ne peux pas vous le dire.

En Tunisie, il y a une révolution de type moderne parce que ces revendications n’ont rien à voir avec la religion. Nous n’avons pas entendu un seul slogan religieux au cours de la révolution. Mais nous voyons quand même, quelques mois après, des groupes s’agiter dans un sens totalement contraire à celui de la révolution. C’est-à-dire qu’encore une fois l’esprit civique ancien, historique, qui a caractérisé l’islam, est toujours là, résiste et prétend même pouvoir représenter la majorité de l’opinion. C’est dire que l’Assemblée constituante sera l’occasion de clarifier les débats et de voir vraiment si l’islam est condamné à ne jamais évoluer, à rester prisonnier de ses dogmes et de cette interprétation archaïque de la religion, ou bien si, enfin, on peut espérer que l’islam se rénovera de l’intérieur et adoptera la démocratie et les droits de l’homme tels qu’ils sont consacrés par les conventions et les textes internationaux qui représentent un peu la conscience de l’humanité aujourd’hui, comme les pactes de 1966 sur les droits civils et politiques, la Déclaration universelle des droits de l’homme, les grands textes sur la prohibition et la discrimination à l’égard des femmes ou ceux sur la prohibition de la torture et des traitements cruels et inhumains. On verra ! Pour l’instant, nous attendons l’Assemblée constituante, et les mois qui suivront nous donneront la réponse à ce grand débat : est-ce que l’islam est adaptable à la modernité ou est-ce qu’il est, par sa structure de pensée et par son histoire, définitivement fermé à toute idée de modernité. Il faudra encore attendre, en Tunisie et dans le monde arabe, pour avoir une réponse.

Est-ce un débat qui agite le monde intellectuel musulman, y comprisau Moyen-Orient ?

Yadh Ben Achour. Le débat est là au niveau de l’action politique. Nous avons des forces contradictoires qui se battent. J’espère que cette confrontation sera pacifique. Mais il y a également, au niveau de la pensée, en tout cas c’est très clair en Tunisie, une opposition radicale, franche et très visible sur les écrans de télévision et à travers la presse, entre une tendance libérale, démocratique et laïque, et une tendance d’inspiration religieuse. C’est pour cela que l’élection de l’Assemblée constituante est si importante en Tunisie.

« Nous avons des forces contradictoires qui se battent. J’espère que cette confrontation sera pacifique »

On ne sait pas trop ce qui va se passer mais quand ça aura lieu, ça mettra fin à beaucoup d’incertitudes. On saura si on revient à nos réflexes archaïques historiques ou si on va respecter ces principes de la révolution qui nous ont fait croire que la démocratie n’appartient à personne, qu’elle n’appartient ni à l’Occident ni à l’Orient mais que c’est un bien de l’humanité tout entière.

Source : « L’humanite » Le 07-09-2011

Lien : http://www.humanite.fr/monde/tunisie-yadh-ben-achour-%C2%AB-une-revolution-de-type-moderne-%C2%BB-478906


Microsoft Tunisie soupçonné de corruption avec la famille Trabelsi


 

Révélé lundi 5 septembre dernier par le site Reflets.info, un câble envoyé de l’ambassade américaine en Tunisie le 22 septembre 2006 donne certains détails de l’accord passé entre Microsoft et le gouvernement du président déchu Ben Ali. Voici l’intégralité de l’article publié par Reflets.info. Près de six mois après que l’affaire ait été publiée dans Rue89 et savament étouffée par les services de Microsoft, et à peine une semaine après la promotion de la principale instigatrice, alors DG de Microsoft Tunisie, Salwa Smaoui, l’affaire de l’aide apportée par Microsoft dans l’espionnage de la population Tunisienne rebondit. C’est la publication d’un câble Wikileaks issu de l’ambassade américaine de Tunis, qui conclu un long exposé concernant le contrat que nous avions fait fuiteravec le même constat : derrière ce contrat se cache un deal entre le géant de Redmond et le gouvernement de Ben Ali, destiné, entre autres choses, à espionner la population Tunisienne (et accessoirement, à étouffer le logiciel libre). A sa décharge, il semble que malgré ses prises de positions incessantes en faveur de la révolution depuis le 15 janvier, l’ex directrice générale de Microsoft Tunisie (en photo ci dessus) ait un peu de mal à se regarder dans la glace le matin (ou le soir, visiblement). Petit résumé des faits Le 18 mars 2011, au lendemain de l’annonce – pour des raisons de moins en moins mystérieuses – de la fermeture de ReadWriteWeb France – son éditeur publiait dans Rue89 un article dénonçant la complicité de Microsoft dans l’espionnage de la population Tunisienne à travers ce que Salwa Smaoui décrit elle même comme « un marché win-win » auprès de l’ambassade américaine. Microsoft obtient l’arrêt des initiatives liées au logiciel libre au sein du gouvernement Tunisien et la mention explicite de Microsoft dans la loi de finance Tunisienne, en contrepartie le gouvernement Tunisien obtient la possibilité, via une autorité de certification qu’il contrôle, de réaliser des contrefaçon de certificats SSL lui permettant de voler les identifiants et les mots de passe des citoyens Tunisiens à travers de fausses pages Gmail, Facebook, Live.com, etc. Slim Amamou avait dès juin 2010 découvert le piège sans que nous ne soupçonnions, à l’époque, la possibilité d’avoir également à faire à des certificats SSL contrefaits. Google, mis au courant avant même la publication du billet d’Amamou sur ReadWriteWeb France, avait réagit dans la journée en passant la totalité du pays en https. Peine perdue : même en imposant le chiffrement, le gouvernement, grâce à Microsoft, pouvait dérober les logins et les passwords des citoyens Tunisiens afin de lire leur correspondance, repérer leurs amis et les réseaux d’activistes, voir même prendre la parole à leur place. Les anecdotes de comptes piratés sous Ben Ali où des personnalités prenaient du jour au lendemain le parti du président déchu, et plus grave, durant la révolution, où de nombreuses personnes ont vu leurs comptes espionnés afin de déjouer les plans en cours s’expliquent en un simple mot : Microsoft. Les plus experts d’entre vous pourrons se reporter à cette explication technique issue de HackerNews qui détaille un stratagème assez similaire à celui qui prend place en ce moment en Iran, si ce n’est que celui-ci, contrairement à ce qu’il se passe en Iran, a été rendu possible grâce à la collaboration de Microsoft. Le hasard faisant bien les choses (quand on lui force un peu la main), le contrat était publié deux jours après l’article de Rue89, montrant très clairement une surévaluation phénoménale du prix des licences vendues au gouvernement Tunisien destinée à masquer le prix d’une collaboration avec la dictature dans la répression numérique, ainsi que, explicitée de façon très détaillée, une formation intensive de la cyber armée de Ben Ali. Ce qui s’en était suivi n’en était pas moins stupéfiant : en France comme en Tunisie, aucun média n’a repris l’affaire, malgré des preuves flagrantes, de nombreux blogs Tunisiens ont immédiatement ouvert leurs colonnes à Microsoft afin de leur donner la parole pour dénoncer sans le moindre argument ce qu’ils montraient du doigt comme une diffamation (ils n’ont évidemment jamais attaqué qui que ce soit devant un tribunal). Les plus geeks se souviennent peut être de l’interminable billet du directeur technique et sécurité de Microsoft France, Bernard Ourghanlian, qui grosso modo, ne niait en rien les accusations de l’époque et se contentait de tenter de noyer le poisson dans un déluge de détails techniques. L’ambassade américaine en remet une couche Cette fois-ci, c’est le gouvernement américain que Microsoft va devoir faire taire, ou accuser de diffamation, car le long câble envoyé le 22 septembre 2006, un peu plus de deux mois après la signature du contrat entre Microsoft et le gouvernement Tunisien est sans appel. Après avoir rappelé à plusieurs reprises à Washington qu’il leur avait été impossible d’obtenir les termes de l’accord, regretté le manque de transparence de Microsoft, et avoir abondamment décrit la façon dont Microsoft avait travaillé à tuer toute velléité pour le logiciel libre en Tunisie, l’ambassadeur conclu son télégramme en faisant part d’un très fort soupçon de corruption avec la famille Trabelsi par l’intermédiaire d’une fondation caritative appartenant à Leïla Trabelsi, ainsi que par ces mots terrifiants : « il est à se demander si cela ne va pas accroître la capacité du Gouvernement tunisien en matière de surveillance de ses propres citoyens. Finalement, pour Microsoft les bénéfices l’emportent sur les coûts. » Depuis le 14 janvier, Microsoft a obtenu, quitte à l’offrir, l’informatisation de plusieurs structures nées après la révolution, et il serait d’une naïveté stupéfiante de s’imaginer que la société soit devenue, du jour au lendemain, honnête. Nokia dans le collimateur ? Les sociétés du secteur IT complices des dictatures sont cependant dans une situation bien plus délicate aujourd’hui qu’au lendemain de la révolution tunisienne : CISCO est sous le coup d’un procès aux Etats-Unis pour avoir aidé la Chine à traquer ses dissidents, Bull est en très mauvaise posture sur le dossier libyen et, grâce à une collaboration entre Reflets.info, Telecomix, Fhimt.com et l’Electronic Frontier Foundation, Bluecoat devrait subir lui aussi les foudres de la justice aux Etats-Unis pour sa participation à la répression en Syrie. Le prochain sur la liste sera-t-il Nokia pour ses agissements au Barhein ou Microsoft en Tunisie ? C’est désormais à la justice américaine d’en décider, à moins que la Commission Nationale d’établissement des faits sur les affaires de malversation et de corruption Tunisienne de Abdelfattah Amor (photo ci dessus) ne la prenne de vitesse : elle est chargée d’une enquête sur ce fameux contrat, mais – le hasard faisant bien les choses – elle a été équipée par Microsoft, ce qui laisse planer beaucoup de doutes quand à l’issue de cette enquête. Le premier ministre Tunisien, Béji Caïd Essebsi, aurait lui signé, dès son intronisation en mars dernier, un nouveau contrat entre Microsoft et l’Etat Tunisien censé régler Microsoft pour ses travaux effectués sous l’ère Ben Ali. Il est à noter que Microsoft – sans que cela n’implique de collaboration équivalente pour autant – a passé des contrats concernant des autorités de certification nationales étrangement similaires avec la Turquie, Israël et la France. Microsoft est par ailleurs également accusé de corruption en Jordanie et tout cela ne semble être que le début d’une très longue série de révélations sur les pratiques de la firme de Redmond.

Source: “Tunisia IT” le 07-09-2011

Lien: http://www.tunisiait.com/article.php?article=8236


Tunisie : gardiennes du temple


 

Les tunisiennes doivent se battre pour conserver leurs acquis.

Depuis la révolution du 14 janvier, de nouvelles figures féminines de la société civile et de la politique se sont distinguées dans le combat pour la défense des acquis de la femme, l’un des enjeux de société majeurs de l’après-Ben Ali. Portraits.

Emblème de la modernité bourguibienne, instrumentalisées par Ben Ali, lesTunisiennes ont fêté, le 13 août, le 55e anniversaire de la promulgation par Bourguiba du code du statut personnel (CSP), corpus de lois progressistes leur accordant les droits les plus étendus. Elles viennent en outre de remporter une victoire inattendue avec la levée totale des réserves de la Tunisie relatives à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW). Une victoire sur fond d’incertitudes, car elles doivent désormais se battre pour conserver leurs acquis, contestés par une frange des islamistes.

Menacé d’être mis en retraite ­anticipée à tout juste 55 ans,le CSP est devenu l’un des enjeux de société majeurs de l’après-Ben Ali. « Le conservatisme était latent, analyse le jeune sociologue Mehdi Jlassi. Il s’était effacé face au progressisme de Bourguiba et a été camouflé par le populisme de Ben Ali. Prendre en compte le traditionalisme d’un segment de la société fait partie de la nouvelle réalité tunisienne. » En apparence, les femmes n’ont pas pâti du modernisme de vitrine du régime Ben Ali, mais un glissement s’est opéré, liant la question de la femme à celle de la famille.

« Menace pour les hommes »

Face au discours ambigu de certains islamistes qui, faute d’un programme politique bien défini, se focalisent sur le rôle de leurs concitoyennes – d’aucuns prônent même un retour à la polygamie et le retrait des femmes de la sphère professionnelle –, des voix masculines se sont élevées pour réaffirmer l’aptitude de la femme à assumer les plus hautes charges au sein de l’État et de la société. « Nous sommes dans une situation absurde. Nous devons protéger nos acquis. C’est comme si le CSP n’avait pas été assimilé par la société. Le comble, c’est que certaines femmes vivent le voile comme une liberté dans un environnement de plus en plus misogyne », remarque Alya, une sexagénaire. Beaucoup reprochent aux féministes de n’avoir pas transmis le flambeau aux jeunes et de s’être enfermées dans un discours élitiste, hors de portée des femmes d’extraction modeste, qui bénéficient au quotidien des avantages du CSP sans en mesurer la portée.

La crainte de voir le CSP abrogé est telle que le pacte national, signé par plusieurs partis le 1er juillet, mais auquel n’ont pas souscrit les islamistes, inscrit les droits de la femme au cœur du projet démocratique. Balkis Mechri-Allagui, vice-présidente de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), juge nécessaire de les institutionnaliser en les inscrivant dans la Constitution. « Pacte national ou pas, la Constituante sera souveraine, souligne le psychiatre Zine Ennaifer. Toutes les libertés peuvent être menacées si une majorité extrémiste l’emporte. Le projet islamiste s’enracine déjà dans les écoles. Une guerre des sexes s’est installée en lieu et place d’un partenariat. Les femmes, avec leurs droits, sont perçues comme une menace par les hommes. » « On ne le dira jamais assez, rappelle Karim Baklouti Barketallah, patron d’Aproquem, filiale du groupe Apave, le meilleur rempart contre l’obscurantisme, c’est la femme. »

Égalité, parité

Majoritaires dans des corps comme la magistrature, la médecine et l’enseignement, elles sont à peine 10 % dans les instances politiques. Bien qu’elles représentent 51 % de l’électorat et que la parité des candidatures ait été adoptée pour l’élection de la Constituante, le 23 octobre, la classe politique semble se désintéresser du sort des Tunisiennes, qui le lui rendent bien en privilégiant l’action au sein de la société civile. « C’est du concret, alors que les partis n’avancent pas et surtout ne donnent pas la parole aux femmes », déplore Héla, de l’association Égalités pour demain. Refusant de tenir le CSP pour acquis, de nombreuses Tunisiennes poursuivent leur lutte pour l’égalité et la parité. De nouvelles figures féminines de la société civile et de la politique se sont ainsi distinguées par une approche démocratique des droits de la femme.

Frida Dahmani, à Tunis.

Source : « Jeune Afrique » Le07-09-2011

Lien : http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2642p042-045.xml0/tunisietunisie-gardiennes-du-temple.html


En Tunisie, l’appel des femmes à oser la politique


ParCathy Macherel

Les candidats à la Constituante seront connus aujourd’hui. Derrière l’obligation de la parité des listes, le difficile combat des femmes

Même en plein entretien, le portable de Faïza Skandrani n’arrête pas de sonner. Depuis quelques semaines, cette figure du féminisme en Tunisie, présidente du mouvement Parité-Egalité, donne avec d’autres camarades toute son énergie pour convaincre les partis engagés dans l’élection de l’Assemblée constituante (le 23 octobre prochain) d’inscrire des femmes en tête de liste. «Au début, c’était la catastrophe. De nombreux partis évoquaient la timidité des femmes elles-mêmes, qui refuseraient de se mettre en avant. C’est tout à fait possible dans un pays où, après Ben Ali, faire librement de la politique est déjà une révolution en soi! Mais nous avons fait un lobbying intensif pour faire comprendre aux partis que les femmes peuvent ramener des voix tant elles incarnent le débat fondamental de cette élection: nous voulons que la laïcité et l’égalité soient inscrites dans la nouvelle Constitution, d’autres s’y opposent farouchement.» Ce débat s’est transposé ces derniers mois sur la crainte, face à la montée de l’islamisme, de voir reculer les droits des femmes acquis sous Bourguiba, symboles aussi du progressisme de la société tunisienne.

Au printemps dernier – c’était déjà une révolution dans la révolution – la Haute Instance pour la protection de la révolution imposait l’obligation aux partis politiques de présenter des listes paritaires. Reste à savoir combien d’entre eux auront véritablement poussé les candidates en avant. Hier, le Parti démocrate progressiste, l’une des principales formations, n’annonçait que 3 femmes en tête de liste sur 27 possibilités, soit le nombre de circonscriptions que compte la Tunisie. Le Parti démocrate moderniste, qui draine en son sein nombre de féministes, fait beaucoup mieux avec 14 à 17 femmes promues en tête de liste. Le parti islamiste Ennahda a quant à lui surpris son monde en plaçant une candidate en «pole position» dans l’une des circonscriptions. «Ennahda brouille les cartes depuis des mois. On ne sait pas quelles sont les intentions profondes de ce parti qui semble traversé par plusieurs courants, de progressiste à très conservateur. L’analyse prédominante est qu’il tient sciemment un double discours pour drainer des voix dans un très large spectre», avance Faïza Skandrani. En mars dernier, les islamistes déclaraient soutenir les acquis des Tunisiennes, y compris l’interdiction de la polygamie, en vigueur depuis 1956, tout comme la répudiation. En juin, un porte-parole du mouvement affirmait que «la polygamie est l’un des principes fondamentaux du programme à venir du mouvement».

Source : « Tribune de Geneve » Le07-09-2011

Lien : http://www.tdg.ch/tunisie-appel-femmes-oser-politique-2011-09-06


Rapport Davos: La Tunisie perd 8 places à l’échelle mondiale


 

La Tunisie post-révolution se classe à la 40ème place à l’échelle internationale dans le rapport sur la compétitivité mondiale 2011-2012 publié, mercredi, par le Forum Economique Mondial (WEF) de Davos.

Elle perd huit places comparativement à l’année dernière, dans ce nouveau rapport qui englobe 142 pays. L’Egypte a, également, perdu 13 places, se plaçant à la 94ème position mondiale.

Par rapport au classement de 2010-2011, la Tunisie a préservé son statut de leader en Afrique, mais elle a perdu trois places au niveau arabe, se positionnant au septième rang. Elle est dépassée par Oman, le Bahreïn et le Koweït.

Le classement de Davos reflète pour le pays « une incertitude croissante quant à la future orientation de la politique économique et une plus grande conscience des citoyens des faiblesses structurelles de l’Etat, résultant d’une évaluation plus négative des institutions publiques et privées dont le classement a chuté de la 23ème place en 2010-2011 à la 41ème position cette année ».

Le cadre institutionnel est désormais perçu comme entaché de corruption et de favoritisme. Ironie du sort, la justice est considérée comme moins indépendante qu’au cours des années précédentes.

Sans surprise, la situation sécuritaire qui constituait auparavant l’un des points forts de la Tunisie, a influé négativement sur la compétitivité des activités des affaires cette année, selon l’indice de la compétitivité globale -GCI-(sur lequel se base le rapport de Davos).

Le classement du GCI se base sur 12 piliers, pour le cas de la Tunisie, à l’exception du pilier « taille du marché » qui a enregistré une avancée de quatre positions, tous les autres piliers ont été marqués par des reculs.

L' »efficience du marché du travail » a régressé de 27 positions, à la 106ème place. En matière d’infrastructure, la Tunisie perd 6 places, occupant désormais la 52ème place mondiale.

Pour ce qui est des  » institutions », le pays a chuté de 18 places au 41ème rang. Il n’atteint que la 29ème place mondiale pour ce qui est de la « confiance publique dans les politiciens », la 35ème place pour le « favoritisme dans les prises de décision gouvernementales » et la 39ème place au niveau de « la transparence des politiques gouvernementales ».

Toutefois, le rapport fait ressortir deux points forts de la compétitivité du pays, à savoir primo de solides résultats en matière d’éducation, se plaçant au-dessus de la moyenne africaine (33ème place).

Secondo, la Tunisie a pu maintenir un environnement macroéconomique sain avec un niveau d’endettement public gérable et un déficit budgétaire bas.

Concernant les principaux changements dans ce nouveau classement de Davos, la Suisse confirme son statut d’économie la plus compétitive pour la troisième année de suite.

Alors que pour la deuxième année consécutive, les Etats-Unis enregistre un recul, occupant la cinquième place.

Quatre nouvelles économies ont été intégrées dans le rapport à savoir Suriname, Belize, Yémen et Haïti.

Toutefois, l’économie libyenne a quitté le classement, cette année.

Le rapport de Davos se base sur un sondage d’opinion effectué auprès de 14 mille décideurs économiques dans 142 pays.

Source : « Tunisie Soir » Le 07-09-2011

Lien : http://www.tunisiesoir.com/index.php?option=com_content&view=article&id=43161:&catid=49:economie


Tunisie : 5 nouvelles chaînes télé soutenues par l’INRIC


 

L’Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication (INRIC) a recommandé d’attribuer, dans une première étape, des licences pour la création de chaînes de télévision, aux candidats suivants :

• Tahar Ben Hassine (El Hiwar Ettounsi)

• Mohamed Hannachi (Golden TV)

• Mohamed Moncef Lemkachar (Khamsa TV)

• Nasr Ali Chakroun (Ulysse TV)

• Issam Kherigi (TWT)

L’INRIC a examiné, avec le concours d’un groupe d’experts tunisiens et étrangers, et de journalistes, 33 demandes de création de chaînes de télévision privées.

L’Instance a également, recommandé d’octroyer une licence pour la création d’une chaîne publique sportive (numérique terrestre) sous la tutelle de l’Etablissement de télévision tunisienne.

Dans son rapport adressé au Premier ministre au sein du Gouvernement de transition, Béji Caïd Essebsi, l’INRIC souligne la nécessité de réduire les coûts de diffusion au profit des nouvelles chaînes de télévision et d’adopter des taxes symboliques pour les télévisions à vocation associative et à but non lucratif.

L’INRIC recommande aussi de créer un fonds de promotion de la production télévisuelle privée et d’encourager les programmes à caractère culturel et social.

L’Instance précise que ces autorisations sont accordées exclusivement à des personnes physiques et ne peuvent être cédées en aucune manière à des tiers.

L’Instance espère que ces nouvelles chaînes de télévision contribueront à l’amélioration du paysage médiatique et à l’enracinement de l’expérience démocratique en Tunisie.

L’INRIC précise que ces recommandations ont été formulées après concertation et organisation de plusieurs ateliers de travail et qu’elle a adopté, lors de la sélection des dossiers de candidature, des critères objectifs en vigueur dans les pays démocratique, dont notamment le non-cumul de propriété de deux entreprises médiatiques ou d’une entreprise médiatique et d’une entreprise de communication, le non-cumul de fonctions de chef d’entreprise médiatique et de mandats politiques, la non participation de financements étrangers au capital de l’entreprise et la garantie de la pérennité du projet.

Source : Tekiano » Le 07-09-2011

Lien : http://www.tekiano.com/medias/11-medias-et-satellite/4233-tunisie-6-nouvelles-chaines-tele-soutenues-par-linric.html

 


Tunisie : 100 parlementaires européens favorables à l’annulation de la dette


 

Près de 100 parlementaires ont demandé la suspension immédiate de tout remboursement de dette tunisienne. C’est ce qu’a annoncé Mme. Marie-Christine Vergiat, députée européenne Front de gauche et du comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde.

Dans un communiqué rendu public mardi 06 septembre, Mme. Vergiat a précisé que le peuple tunisien a déjà suffisamment souffert. Il a droit à la vérité sur l’utilisation de cette dette illégitime qui n’a servi qu’à enrichir Ben Ali et ses partisans au détriment du pays. D’après la déléguée européenne, il est temps de réaliser un audit qui permettra d’identifier et de fonder l’annulation de la part illégitime. Les dirigeants de l’UE s’honoreraient de faciliter cet audit en mettant à disposition tous les documents utiles, compte tenu de leurs responsabilités vis à vis de l’ancien régime. A ce jour, 100 parlementaires ont déjà signé l’appel lancé par le réseau CADTM. Cette demande a été reprise également par le Sénat belge et l’Assemblée parlementaire paritaire ACP- UE. Le paiement de la 2ème tranche du service de la dette tunisienne est prévu courant septembre 2011. Notons qu’entre 1990 et 2009, la Tunisie a remboursé 3 milliards d’euros de plus que ce qu’elle a reçu en nouveaux prêts sur cette même période.

Source : « Investir en Tunisie » Le 07-09-2011

Lien : http://www.investir-en-tunisie.net/index.php?option=com_content&view=article&id=11281

 


Tunisie : entre pessimisme et mécontentement


 

Par Jamal Amiar.

Un sondage de l’agence de presse tunisienne TAP et de l’institut ISTIS réalisé durant la deuxième moitié du mois d’août 2011 auprès d’un échantillon représentatif de 2717 personnes fait apparaître un climat de pessimisme en Tunisie plus de 8 mois après le départ de l’ancien président Ben Ali du pouvoir. Les Tunisiens qui votent le 23 octobre prochain pour élire une assemblée constituante jugent, à 50,9%, la situation de leur pays « incompréhensible ». 27,2% la jugent « normale après une révolution », 13,7% ne ressentent aucun changement et 11% la qualifient de « douteuse ». Le pessimisme d’une majorité des Tunisiens transparaît à travers l’insatisfaction sur la situation sécuritaire (57% des sondés) et le mécontentement vis-à-vis de la situation économique (61% des sondés). A moins de deux mois des premières élections de l’ère post-Ben Ali, la perception générale des partis est mauvaise : seuls 7% des sondés déclarent être « satisfaits » des performances des partis et 56,9% déclarent « n’apprécier aucun parti politique ». Plus de 100 formations politiques ont été légalisées au cours des 6 derniers mois à Tunis. En termes de notoriété, ceux sont les islamistes et les communistes qui arrivent en tête. Si les 2/3 des sondés estiment que les partis ne les représentent pas, ils sont en revanche 72% à avoir l’intention d’aller voter le 23 octobre prochain. Le vote du 23 octobre doit permettre l’élection d’une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution pour le pays.

Source : «La Vie éco » le 07-909-2011

Lien : http://www.lavieeco.com/actualite/tunisie-entre-pessimisme-et-mecontentement-6051.html

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