TUNISNEWS
5 ème année, N° 1706 du 20.01.2005
القدس العربي : تهديدات غريبة لمواطنة فرنسية من أصل تونسي بسبب دفاعها عن محجبات
حزب العمال الشيوعي التونسي: مشروع وثيقة – من أجل بديل ديمقراطي وشعبي (1 من3) الهادي بريك: مائة مصباح من مشكاة النبوة – الحلقة الخمسون توفيق المديني: وجه الرأسمالية الجديد – صيرورة تطور القطاع الخاص في الصين- الصين مصنع العالم, قوة اقتصادية صاعدة
AFP: Un opposant tunisien interpellé à Paris en attente d’expulsionLuiza Toscane: A force d’obstination : Karim Harouni AP: Le président Bush souligne sa volonté de renforcer la paix et la démocratie dans le monde arabe AFP: Bush à Ben Ali: renforcer la paix et la démocratie dans le monde arabe AP: Spanish police arrest Algerian terror suspect AFP: Opération de la police italienne contre un réseau de débarquements clandestins
Le Monde: Le scepticisme domine dans les capitales arabes à l’aube du second mandat de M. Bush Le Monde: La saga Reporters sans frontiers
Pour afficher les caractères arabes suivre la démarche suivante : Affichage / Codage / Arabe ( Windows ) To read arabic text click on the View then Encoding then Arabic (Windows). |
Un opposant tunisien interpellé à Paris en attente d’expulsion
Se mobiliser pour Ahmed Ouerghemi – (2)
A force d’obstination : Karim Harouni
par Luiza Toscane
Condamné en août 1992 à l’emprisonnement à perpétuité par le tribunal militaire de Bouchoucha [1], Karim Harouni, célibataire, ex-secrétaire générale de l’Union Générale Tunisienne des Etudiants (UGTE), a vu sa peine commuée en une peine d’emprisonnement de trente ans en novembre 2002.
Karim Harouni a été ballotté de prison en prison du nord au sud du pays, exception faite de la prison civile de Tunis, pourtant la plus proche du domicile familial.
C’est donc d’acharnement ciblé et pensé qu’il faut parler, consistant notamment à le maintenir en isolement quasiment pendant la totalité de sa détention [2], isolement maintenu depuis son arrivée à la prison de Sfax en avril 2003-même ses repas sont pris en isolement-, isolement entrecoupé seulement par les visites de sa famille, au demeurant fort courtes (un quart d’heure), voire raréfiées du fait de la distance et du coût de cette dernière.
C’est grâce à son obstination et à celles des siens que Karim Harouni est parvenu dans la dernière période à arracher quelques acquis, mais à quel prix !
Il leur a fallu livrer bataille pour obtenir de lire quelques livres, droit finalement acquis pour quelques feuillets au bout de treize années de détention.
Sa grève de la faim menée en novembre 2003, menée pour obtenir la levée de l’isolement, débouchera sur l’obtention d’un poste de télévision, au bout de treize annnées.
Il obtiendra une première visite directe de ses parents le 20 décembre 2003, soit après onze ans de visite indirecte. Pour la seconde visite directe, il lui aura fallu patienter encore deux années, puisqu’il a pu voir ses parents pour une demi-heure le 25 décembre dernier [3].
En ce qui concerne son courrier, pour qu’il parvienne à ses destinataires dans un délai « normal », il lui a fallu attendre la fin de l’année 2004… Quant à la levée de son isolement, elle relèvera d’autres batailles, collectives celles-là, incluant un puissant mouvement au niveau national et international.
[1] Sur les procès de 1992, se reporter à « Elmouhakamat elmouaraj », Elmejless el ouatani lilhorriyat, 2002, www.cnlt98.org
[2] Human Rights Watch, L’isolement cellulaire prolongé de prisonniers politiques, juillet 2004.
[3] Que Human Rights Watch, qui a contribué à préciser ces informations, soit ici remercié.
(Source: “Tunisie- Réveille-toi”, le 19 janvier 2005)

(Source: photo publiée par Mme Luiza Toscane sur le site “Tunisie Réveille-toi le 19 janvier 2005)
Lien web: http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=1605
Une invitée tunisienne d’Amnesty International à Vesoul (France)
Le dimanche 9 janvier a eu lieu l’assemblée générale du secteur Franche Comté d’Amnesty International à Vesoul. Lors de cette réunion, et après diverse interventions, Raja Chameck s’est exprimée. Tunisienne arrivée récemment en France, elle était invitée à témoigner des diverses tortures physiques et morales qu’elle a subies dans son pays d’origine pour avoir osé s’opposer au pouvoir en place et exprimer ses idées. Elle représente la résistance à l’autorité et la défense des femmes particulièrement.
En effet, le gouvernement tunisien l’a harcelée, la privant de la liberté d’expression, d’opinion, commettant ainsi de nombreuses violations des Droits de l’Homme. C’est là l’enjeu d’Amnesty et par ce soutien notamment, Raja a pu quitter le pays et épargner à son fils de nouvelles souffrances.
Ce témoignage, malgré le trouble qu’il a produit parmi les membres, doit nous rappeler à quel point il est difficile, dangereux et pourtant nécessaire de se battre pour ses droits: la lutte reste donc à mener et celle d’Amnesty n’est pas vaine. Merci Raja.
(Source: Correspondance particuliére)
Le Président Ben Ali reçoit un message de voeux du Président George W. Bush à l’occasion de l’Aïd El Idha
Le Président Zine El Abidine Ben Ali a reçu du Président américain, George Walker Bush, un message dans lequel il lui exprime ainsi qu’au peuple tunisien ses meilleurs voeux à l’occasion de l’Aïd El Idha.
»Je tiens particulierement à consolider les relations d’amitiéanciennes existant entre nos deux pays et à oeuvrer de concert afin de renforcer la paix et la démocratie dans la région », affirme le Président américain dans ce message.
(Source : www.infotunisie.com, le 19 janvier 2005)
Le président Bush souligne sa volonté de renforcer la paix et la démocratie dans le monde arabe
Associated Press, le 19.01.2005 à 21h49
TUNIS (AP) — Le président américain George W. Bush a souligné sa volonté de renforcer la paix et la démocratie dans le monde arabe, dans un message de voeux adressé au président tunisien Zine El Abidine Ben Ali.
« Je tiens particulièrement à consolider les relations d’amitié anciennes existant entre nos deux pays et à oeuvrer de concert afin de renforcer la paix et la démocratie dans la région », affirme le chef de la Maison Blanche dans ce message adressé à son homologue tunisien à l’occasion de l’Aïd el-Kébir (fête musulmane du sacrifice).
Le président Ben Ali assure actuellement la présidence de la Ligue arabe qui avait adopté, lors du sommet de Tunis tenu en mai dernier, un programme visant à mettre en oeuvre des réformes politiques, économiques et sociales dans le monde arabe.
Lors de cette fête qui sera célébrée jeudi, les musulmans perpétuent la tradition d’Abraham en sacrifiant un mouton dans chaque foyer.
Selon le Coran, livre saint de l’Islam, le prophète Abraham allait égorger son fils Ismaïl pour se conformer à un ordre divin destiné à éprouver sa foi, reçu dans son rêve. Mais, le matin, Dieu lui envoya un mouton pour épargner sa progéniture.
Associated Press
Bush à Ben Ali: renforcer la paix et la démocratie dans le monde arabe
AFP, le 19 janvier 2005 Le président américain George Bush a affirmé sa volonté de renforcer la paix et la démocratie dans le monde arabe, dans un message de voeux au président tunisien Zine El Abidine Ben Ali à l’occasion de l’Aïd El-Kébir (fête musulmane du sacrifice).
« Je tiens particulièrement à consolider les relations d’amitié anciennes existant entre nos deux pays et à oeuvrer de concert afin de renforcer la paix et la démocratie dans la région », affirme le président américain dont les propos sont rapportés par l’agence tunisienne TAP (officielle).
Le chef de l’Etat tunisien assure actuellement la présidence de la Ligue arabe depuis le sommet de Tunis en mai 2004, qui avait adopté un programme de réformes politiques, économiques et sociales dans le monde arabe.
L’Aïd Al-Adha, célébrée jeudi en Tunisie, commémore le sacrifice d’Abraham, l’ancêtre commun aux trois monothéismes et doit coïncider avec le pélerinage annuel à la Mecque, un des cinq piliers de l’islam.
Selon le Coran, livre sacré des musulmans, Dieu demanda à Abraham de sacrifier son fils Ismaël pour tester son obéissance, mais remplaça l’enfant par un bélier au dernier moment.
Quelque 900.000 moutons seront égorgés cette année à l’occasion de cette fête religieuse en Tunisie pour une population de dix millions d’habitants, selon des estimations officielles.
Spanish police arrest Algerian terror suspect
Associated Press, le 19.01.2005 à 13h44
MADRID, Spain (AP) _ Spanish police have arrested an Algerian who was one of eight people indicted on terrorism charges for providing logistical help and false documents for suspects in the Sept. 11 attacks in the United States in 2001, officials said Wednesday.
Tahar Izerouel was arrested Tuesday night in Bilbao on an order from leading terror investigator Judge Baltasar Garzon, National Police spokesman Antonio Nevado said. He was the only one of the eight still at large.
In an indictment released Monday, Garzon said the eight had provided logistics and counterfeit documents for suspects including Ramzi Binalshibh, an alleged would-be Sept. 11 hijacker who has been in U.S. custody since his 2002 capture in Pakistan. He is believed to have been the main contact between a group of Sept. 11 attackers in Hamburg, Germany, and Osama bin Laden’s al-Qaida network.
The other seven indicted were identified as Algerians Reda Zerroug, Redouane Zenimi, Samir Mahdjoub, Mohamed Ayat and Khaled Madani, Tunisian Hedi Ben Youssef Boudhiba and Spaniard Francisco Garcia Gomez.
All were charged with membership of a terrorist organization except Ayat and Garcia Gomez, who were charged with collaboration.
Garzon said they developed «a network of forgery of documents to provide false identities or fake documents to other members of the network to help them move about, flee or hide or (to help) with their terrorist activities or links with organizations such as Ansar al-Islam, under the orders of Abu Musab al Zarqawi.» The latter is a Jordanian-born militant blamed for spearheading terrorist actions in Iraq.
Boudhiba was arrested in Britain in August on a warrant from Garzon as the suspect planned to travel to Barcelona, and has been fighting extradition. The judge ordered the Spaniard’s release on ¤20,000 (US$26,000) bail. The other six have been in jail in Spain since their arrests between February and June.
Initially, it was not clear if Izerouel was the suspect mentioned in the indictment as his surname had been spelled differently. Court spokeswoman Maite Cunchillos confirmed it was the same person.
Opération de la police italienne contre un réseau de débarquements clandestins
AFP, le 20.01.2005 à 08h49
ROME, 20 jan (AFP) – La police italienne a démantelé jeudi un réseau organisant des débarquements clandestins sur l’île de Lampedusa au départ de l’Egypte et de la Libye, dont certains membres sont soupçonnés de liens avec le terrorisme islamique, selon une source judiciaire.
Vingt-neuf mandats d’arrêt ont été émis dans le cadre de l’enquête coordonnée par les juges anti-mafia du parquet calabrais de Catanzaro (sud) et quatorze personnes ont été arrêtées aux premières heures de la matinée, a précisé cette source.
Tous les suspects sont d’origine étrangère (treize Egyptiens, huit Soudanais, quatre Marocains, trois Irakiens et un Syrien) et la plupart résident en Italie, à l’exception de cinq d’entre eux vivant en Egypte et en Libye.
Les noms de plusieurs autres personnes ont également été versés au dossier, dont des Italiens, qui auraient apporté leur soutien en fournissant des papiers pour régulariser le séjour des immigrants et les aider à trouver du travail, principalement dans la région de Milan (nord).
Le réseau aurait à son actif une trentaine de débarquements clandestins sur l’île de Lampedusa l’an dernier et aurait fait payer la traversée vers l’Italie au moins 1.500 euros par personne, selon les enquêteurs, cités par l’agence Ansa.
Les mandats d’arrêt ont été émis pour association de malfaiteurs à des fins d’entrée et de séjour interdits sur le territoire italien.
Un nombre non précisé de personnes est également poursuivi pour association subversive car des éléments recueillis grâce à des écoutes téléphoniques font craindre aux enquêteurs l’existence de liens avec des personnes déjà établies en Italie et liées avec le réseau Al-Qaïda.
Les départs des bateaux étaient organisés en Libye, tandis que les immigrants, rassemblés en Egypte puis transférés en Libye, devaient payer en deux fois, d’abord avant la traversée puis à leur arrivée à destination, selon les enquêteurs.
L’organisation faisait en sorte que les immigrants, après leur transit sur Lampedusa, soient aiguillés vers un centre d’hébergement proche de Crotone en Calabre (sud), d’où on les aidait à s’enfuir.
Trois Egyptiens et deux Marocains, dont l’arrestation a été ordonnée, sont aussi poursuivis pour esclavage et séquestration de personnes. Car selon les enquêteurs ils enlevaient les personnes qui ne payaient pas les sommes dues et pratiquaient « une traite systématique d’êtres humains » voire revendaient certains immigrants à d’autres réseaux.
L’Italie est confrontée à un afflux massif de clandestins, en particulier sur l’île de Lampedusa. En septembre et octobre dernier quelque 1.800 personnes avaient été interceptées et plus de 1.150 renvoyées vers la Libye.
Plusieurs débarquements de clandestins ont eu lieu depuis le début de l’année.
A Ben Ali
par Malek Limam
Encore un jeune mort innocent, personne ne peut actuellement vous punir ? mais vous avez oublié celui qui vous a créé, ALLAH le tout puissant. Pensez-y le jour ou ils vous jetteront dans votre tombeau, ce qui se passera ?
Et bien vous verrez bien, personne ne vous sauvera, ni vos avocats, ni vos milliards, ni l’oncle sam, ni vos enfants, ni votre femme… personne. Le jour où vous entendrez claquer leurs chaussures, et te diront qui est ce prophete envoyé par Dieu… ?
J’espere que vous saurez répondre en ce moment là, et vous verrez exactement votre destin ( Le feu ou le Paradis ) Dieu seul sait où vous serez. Cette vie est seulement de l’amusement, du divertissement… Mais la meilleure vie eternelle est celle d’après. Là où il n’y aura plus de morts… plusieurs êtres humains ne croient pas à la vie d’après et le jour de la ressurection, parcequ’ils préfèrent et aiment cette maudite vie du plus fort, et surtout ils adorent l’argent, les femmes, le luxe…
Alors, Monsieur Ben Ali reagissez vite et corrigez tout le mal que vous avez fait et que vous êtes entrain de faire, priez Dieu jour et nuit et demandez Pardon de la noirceur de votre coeur et du cinéma et des mensonges que vous êtes en train de réaliser devant la chaîne 7, libérez les innocents, aidez les pauvres et sans abri, libérez les musulmans et ceux qui prient chez eux par peur de votre répression, vous et vos flics vous avez fait déserter les mosquées. Laissez les musulmans construire des mosquées avec un argent propre, personne ne priera dans des mosquees construites par l’argent sale. Est-ce que vous etes sûr de vivre jusqu’à demain ? ? ? comment sont vos rêves ? certainement que des cauchemares ! ! !
Vous n’avez pas encore compris que la fin aproche, elle arrive subitement sans que quelqu’un s’en rende compte, le petit exemple est là, concret (L’ASIE) plus de 160.000 morts. La suite vous la savez.
Je vous écris au nom de Dieu le tout puissant le miséricordieux, car c’est l’unique façon de rappeler et peut-être ce rappel servira à quelque chose, car c’est mon devoir de musulman de vous faire rappeler, « Crains Dieu Monsieur Ben Ali, Crains Dieu car l’heure aura bientot sonné ». Dieu le plus grand juge nous jugera et à ce moment là, vous lui direz Oh Dieu renvoyez moi à la vie, je vous promets que je ferais du bien à mon peuple… mais hélas ce sera trop tard.
ALLAH YEHDIK YA IBN ADAM YA BEN ALI
Lien web: http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=1606
(Source: “Tunisie- Réveille-toi”, le 19 janvier 2005)
Journalisme judiciaire à l’Ipsi :
A partir du 2ème semestre universitaire
L’Institut de presse et des sciences de l’information entame, à partir du second semestre universitaire, une formation spécialisée dans le journalisme judiciaire destinée aux étudiants de 4e année.
En raison de l’importance des rubriques judiciaires dans nos journaux et des problèmes éthiques qu’elles suscitent, l’information judiciaire pourrait rechercher la sensation, porter atteinte à la vie privée et à l’impartialité de la justice.
Le nouvel atelier vise à assurer aux étudiants une meilleure connaissance du système judiciaire, de son organisation et de ses procédures, des lois pénales et du Code de la presse.
Loin du sensationnel, le journalisme judiciaire pourrait contribuer à la formation juridique du lecteur et devenir un facteur de prévention contre la délinquance et le crime.
(Source : La Presse, le 19 janvier 2005)
Manifestation à la Grande mosquée de Paris pour la libération de Florence Aubenas et son interprète
Associated Press, le 20.01.2005 à 13h57
PARIS (AP) — Une centaine de personnes se sont réunies jeudi à la Grande mosquée de Paris où le recteur Dalil Boubakeur a profité de la grande fête de l’Aïd el-Kébir pour lancer un appel « à toutes les consciences » en faveur de la libération de la journaliste de « Libération » Florence Aubenas et de son interprète Hussein Hanoun al-Saadi, disparus en Irak depuis le 5 janvier.
« Nous lançons un appel vibrant et symbolique (…) à tous les musulmans du monde pour la libération rapide, sans délai et sans condition de notre amie », a déclaré Dalil Boubakeur, devant le père de la journaliste, le maire de Paris Bertrand Delanoë ou encore le président de l’UDF François Bayrou.
« Je lance un appel à tous ceux qui ont des valeurs démocratiques et qui tiennent à ce que la liberté soit toujours plus présente dans le monde pour qu’au nom de cette valeur Florence soit rapidement prêt de nous », a appuyé son père, Benoît Aubenas.
« C’est essentiel que la communauté musulmane se mobilise », a salué le secrétaire général de Reporters sans frontières Robert Ménard. Ses propos ont été confirmés par l’ancien otage Georges Malbrunot, venu « pour remercier les musulmans de France » d’avoir contribué à sa libération, « et leur demander de nouveau de sa mobiliser pour obtenir la libération de Florence ».
Comme l’organisation l’avait fait à l’occasion de la disparition de Georges Malbrunot, Christian Chesnot et de leur interprète Reporter sans Frontières a prévu de dresser de grands portraits des deux disparus sur la place de la République de Paris.
Une société française a installé un dispositif anti-bousculade à La Mecque
AFP, le 20.01.2005 à 15h09
GRENOBLE (France), 20 jan (AFP) – Les pèlerins musulmans qui participent au rite de la lapidation des stèles symbolisant Satan à La Mecque sont désormais protégés par un dispositif anti-bousculade mis au point et vendu par une société informatique française, Blue Eye Video, située à de Grenoble, dans le sud-est de la France.
« Nous avons répondu à un appel d’offre international du ministère saoudien des Affaires rurales et nous avons emporté ce contrat d’une valeur de 100.000 euros », a indiqué jeudi le président de la firme, Pierre de la Salle.
Au cours de leur pèlerinage, les deux millions de musulmans qui se rendent à la Mecque chaque année participent à ce rite de lapidation, qui se déroule pendant 3 jours sur un site surpeuplé où on se bouscule pour jeter 7 cailloux ramassés dans le désert contre des stèles. 251 pèlerins sont morts étouffés lors de ce rite en 2004 au cours d’une bousculade.
« Nous avons mis au point un densimètre de pèlerins, consistant en un ensemble de 24 caméras posées sur le trajet, un logiciel et 8 unités informatiques qui déclenchent une alerte quand la densité de 3 personnes par m2 est dépassée », explique Pierre de la Salle.
« Comme on ne peut pas arrêter une telle foule avec une barrière, car on repousserait la bousculade en amont, des écrans géants installés sur le parcours envoient des consignes de sécurité en 7 langues à la foule. Les images de la foule et les consignes sont envoyées dans 700 postes de télévision dans la ville de La Mecque pour que les gens puissent choisir le moment de leur venue », ajoute M. de la Salle.
Blue Eye Vidéo est une jeune société composée de 6 ingénieurs qui ont mis au point des logiciels spécialisés dans le repérage de comportements suspects, le comptage de manifestants ou la détection du non respect des feux rouges.
AFP
Site de la société: http://www.blueeyevideo.com/main.php
Un monde d’illettrés
Le scepticisme domine dans les capitales arabes à l’aube du second mandat de M. Bush
Mouna Naïm
L’Irak et le conflit israélo-palestinien restent des plaies ouvertes dans les relations avec Washington.
A tort ou à raison, les dirigeants arabes ont été longtemps convaincus – ou ont voulu se convaincre – qu’un président américain réélu leur prêterait une oreille plus attentive que lors de son premier mandat. Dans la mesure où, pensaient-ils, il ne peut briguer un troisième mandat, il n’aurait plus à tenir fondamentalement compte d’une partie de l’électorat, singulièrement les groupes de pression juifs aux Etats-Unis.
En 1992, plus que jamais auparavant, ils avaient souhaité – en vain – la réélection de George Bush père, auquel ils savaient gré d’avoir conduit la guerre de libération du Koweït et, surtout, d’avoir mis sur les rails le premier processus de paix israélo-arabe digne de ce nom. Car, jusqu’alors, leur premier souci était l’interminable conflit avec Israël, source de déstabilisation régionale et nationale. Bien qu’ils soient, si l’on peut dire, davantage prorépublicains que favorables aux démocrates américains, ces mêmes dirigeants avaient été agréablement surpris par l’engagement personnel de Bill Clinton dans la recherche d’un règlement définitif au conflit israélo-palestinien.
La réélection, en novembre 2004, de George Bush les laisse sceptiques. A cause à la fois de la situation en Irak, de la trop grande proximité, à leurs yeux, du président américain avec le premier ministre israélien, Ariel Sharon, et du projet américain de démocratisation de la région prévu par l’initiative de « Grand Moyen-Orient ». Ce projet est perçu comme une ingérence porteuse de risques de déstabilisation de régimes dont une bonne partie étaient, jusqu’à tout récemment encore, considérés comme amis de l’Occident.
Cette initiative semble, il est vrai, avoir été mise en sommeil par Washington, mais les plaies irakienne et israélo-palestinienne restent vives. Certes, écrivait récemment Abdel Wahab Badrakhane, éditorialiste du quotidien saoudien Al-Hayat, Colin Powell, secrétaire d’Etat sortant américain, avoue son « inquiétude » pour l’après-échéance électorale du 30 janvier en Irak, mais le même Colin Powell aura quitté ses fonctions à cette date. Bien sûr, ajoute l’éditorialiste, l’administration américaine veut voir dans l’accession de Mahmoud Abbas à la présidence de l’Autorité palestinienne une « chance » pour la reprise du processus de paix israélo-palestinien. Comme si, ironise-t-il, Israël et les Etats-Unis ne portaient pas une grande part de responsabilité dans la dégradation de la situation en Palestine.
Si, au niveau populaire, la politique régionale de l’administration Bush a dressé contre les Etats-Unis une écrasante majorité d’Arabes sans distinction de nationalité, les positions varient, au niveau officiel, selon les pays.
Quelques exemples : le Koweït, le Qatar et le royaume de Bahreïn filent une idylle avec M. Bush et accueillent sur leur territoire l’essentiel des forces militaires américaines dans la région, hors Irak. La Syrie et son pupille, le gouvernement libanais, sont à couteau tiré avec Washington. L’Egypte, pour l’instant, se contente de faire profil bas. L’Arabie saoudite semble avoir réussi à mettre un peu d’huile dans les rouages de ses relations, très endommagées, avec Washington depuis les attentats antiaméricains du 11 septembre 2001, dont quinze des dix-neuf auteurs étaient saoudiens. Les Palestiniens attendent, sceptiques, que soit traduite en actes la promesse américaine de contribuer activement à la recherche d’une paix avec Israël.
(Source: “Le Monde” du 21.01.05)
ENQUÊTE du journal “Le Monde”
La saga Reporters sans frontiers
Laurent Mauduit
L’association se mobilise actuellement pour Florence Aubenas, journaliste à « Libération », disparue en Irak. Enquête sur RSF et son homme-orchestre, Robert Ménard.
A l’approcher pour la première fois, on se prend à penser que Robert Ménard, 52 ans, a forcément beaucoup d’amis. En ces temps d’épreuves pour la presse française, comment pourrait-il en être autrement ? Car s’il y a bien une personne qui ne ménage jamais sa peine quand un journaliste est en difficulté ou en danger, c’est bien le secrétaire général et fondateur de Reporters sans frontières (RSF). Infatigable, pugnace, il est de tous les combats.
Quelles que soient leurs sensibilités, ceux qui le connaissent disent tous à peu près la même chose de lui : « C’est un activiste, peut-être même un peu trop », résume l’écrivain et journaliste Jean-Claude Guillebaud ; « J’aime beaucoup ce type qui sait sonner le tocsin quand il le faut, même s’il use parfois de la manière forte », enchérit le présentateur vedette de TF1, Patrick Poivre d’Arvor ; « J’admire sa ténacité dans l’indignation », dit de son côté Bernard Kouchner. Même Rony Brauman, l’ancien président de Médecins sans frontières (MSF), qui pourtant ne l’apprécie guère, en convient : « Il a une incroyable énergie. »
Multipliant les initiatives – affichage géant sur la façade de l’Hôtel de Ville de Paris, pétitions, rassemblements, appels à la presse -, il a été de ceux qui ont lutté pour obtenir la libération des deux premiers journalistes français pris en otage en Irak, Christian Chesnot et Georges Malbrunot. « C’est quelqu’un qui se démène. Il a beaucoup compté dans la mobilisation en notre faveur », souligne ce dernier. Robert Ménard est de nouveau en première ligne, en faveur, cette fois, de l’envoyée spéciale de Libération en Irak, Florence Aubenas, dont on est sans nouvelles depuis le 5 janvier.
Bref, voilà bientôt vingt ans que RSF a été créée et cet anniversaire coïncide avec une sorte d’aboutissement ou de consécration. Prenant un jour la défense du journaliste tunisien Taoufik Ben Brik, menacé par le régime du président Ben Ali ; mobilisant l’opinion le lendemain pour faire sortir de prison le journaliste et poète cubain Raul Rivero ; participant le surlendemain à une commission d’enquête indépendante destinée à élucider les conditions de l’assassinat du journaliste burkinabé Norbert Zongo, Robert Ménard est parvenu à faire de son association un acteur irremplaçable du combat pour la liberté de la presse. Et pas seulement en France.
Mais la bataille qu’il a dû mener pour y parvenir a été plus rude qu’il n’y paraît. Pour qui s’y plonge, c’est même la principale surprise que réserve l’histoire de RSF : on pourrait l’imaginer lisse et consensuelle – une autre histoire de « potes », comme celle de SOS-Racisme ; en fait, elle a souvent été jalonnée de remous et de controverses.
Rien de tel, certes, au tout début. Les premiers pas de RSF sont tâtonnants mais chaleureux. Un soir de juin 1985, Robert Ménard, qui a longtemps été militant de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) avant d’effectuer un bref passage au Parti socialiste, écoute avec plusieurs de ses confrères de Radio France Hérault, où il travaille, une émission de France-Inter dont l’invité est Rony Brauman, à l’époque le président en titre de Médecins sans frontières. Et si on créait une association du même type, suggère l’un des journalistes ? Aussitôt dit, aussitôt fait : Robert Ménard reprend l’idée à son compte, entre en contact avec Rony Brauman et Jean-Claude Guillebaud afin d’obtenir leur soutien. Et, le 25 juin 1985, l’association est officiellement créée à Montpellier.
Mais une association pour faire quoi ? Pour mener quels combats ? Les buts que RSF s’assigne sont passablement flous. L’association entend avant tout promouvoir des formes de journalisme alternatif. Comme les grands médias se désintéressent souvent des zones les plus déshéritées de la planète, estiment-ils, RSF va s’inscrire dans une logique tiers-mondiste et chercher à rassembler des fonds afin de financer des reportages dans ces pays oubliés. Très vite, c’est l’échec : les reportages en question, réalisés par des journalistes dont ce n’est pas la spécialité, ne trouvent guère de publications prêtes à les accueillir. « Le projet initial était sympathique, mais irréaliste », se souvient Rony Brauman.
Et même quand RSF, rectifiant le tir, fait appel à des plumes connues, le résultat n’est guère plus probant. Dans un livre consacré à l’histoire de l’association (Ces journalistes que l’on veut faire taire, Albin Michel, 2001), Robert Ménard raconte quelques-unes de ses déconvenues. Ainsi RSF propose-t-il en 1987 à Régis Debray d’aller pour son compte en Birmanie, pays où les journalistes sont interdits. Le philosophe accepte la mission, qui a lieu quelques mois à peine avant un soulèvement populaire, en mars 1988, sévèrement réprimé. Problème : du reportage ramené par Régis Debray, il ne ressort rien des turbulences que va affronter la Birmanie. « Lors de son voyage, Régis Debray n’avait rien vu, rien pressenti », écrit Robert Ménard – ce dont l’essayiste conviendra.
Chemin faisant, tirant les leçons de ses premiers échecs, RSF change donc encore de cap. Adieu le tiers-mondisme ! Vive les droits de l’homme : l’association, qui a déménagé à Paris, réoriente progressivement ses activités vers de nouveaux combats. A deux registres de combats, en fait : sorte d’Amnesty International spécialisée dans la défense des journalistes, elle défend partout où elle le peut la liberté de la presse ; dans le même temps, elle se veut aussi un lieu de débat et de réflexion critique sur la presse et organise des colloques : sur les manipulations de l’information lors de la première guerre du Golfe, sur les dérives constatées dans l’affaire de la découverte du charnier de Timisoara en Roumanie, et sur bien d’autres sujets encore.
« Je pensais que ce type d’association ne pourrait conquérir sa légitimité que si elle consacrait autant d’énergie aux dévoiements de la presse dans les pays riches – à l’information-spectacle, à la concentration… – qu’aux entraves à la liberté de la presse dans les autres pays », raconte Jean-Claude Guillebaud, premier président de RSF. Rony Brauman, qui est membre du conseil d’administration de l’association, partage le même point de vue. Mais pas Robert Ménard. Dans une formule qui lui sera beaucoup reprochée, il le dira sans détour, plus tard, dans le même livre, résumant son opinion de l’époque : « Je découvre, en somme, qu’il est difficile de mener de front nos deux activités : pour défendre les journalistes dans le monde, nous avons besoin du soutien consensuel de la profession, tandis que la réflexion critique sur le métier de journaliste prête par définition à polémique. Comment, par exemple, organiser un débat sur la concentration de la presse et demander ensuite à Havas ou à Hachette de sponsoriser un événement ? »
Dans un souci d’efficacité autant que par tempérament, le principal animateur de RSF donne donc la priorité à la première activité et met en sourdine la seconde. Et de la parole aux actes : en plein conflit en Bosnie, il s’affiche même un jour, à Sarajevo, avec Patrick Poivre d’Arvor et lui exprime sa gratitude pour avoir convoyé discrètement du matériel que, sans cela, RSF n’aurait pas pu acheminer.
Or, le présentateur de TF1 a peu auparavant été au centre d’une vive controverse au sujet de sa vraie-fausse interview de Fidel Castro à Cuba. Pour plusieurs animateurs de RSF, c’est l’incident de trop : non seulement l’association renonce à être un pôle de débat critique autour de la presse, mais en plus, elle succombe aux vertiges du « vedettariat ». Après quelques incidents du même type, RSF est donc confrontée à une grande crise de croissance : Jean-Claude Guillebaud démissionne en février 1993 ; Rony Brauman fait de même en janvier 1995.
Dix ans plus tard, Robert Ménard semble n’en éprouver aucun regret. Et fait face, sans la moindre gêne, à toutes les critiques qu’il a essuyées – ou à celles qu’il essuie encore. Ses liens avec PPDA ? « C’est la personne qui m’a le plus aidé depuis la fondation de RSF ; et il l’a toujours fait sans s’en vanter », rétorque-t-il. Son activisme et ses amitiés dans le show-biz ? « Je suis profondément réaliste, et j’en suis venu à la conclusion que si je ne suis pas efficace, c’est que je n’ai pas su m’y prendre », dit-il encore. Ses contacts avec certains sponsors ou hommes d’affaires ? « Un jour, nous avons eu un problème d’argent. J’ai alors appelé l’industriel François Pinault pour qu’il nous apporte son aide. Cela allait totalement à l’encontre de ses intérêts, mais il a répondu aussitôt à ma demande. Et c’est cela, seul, qui compte », ajoute-t-il. Son admiration pour Bernard Kouchner, qu’il présente souvent comme son modèle ? Cette fois, c’est le maître qui prend la défense de l’élève : « La France n’aime pas le succès des francs-tireurs », dit l’ancien ministre socialiste.
Dans ce tournant que prend l’association, au milieu des années 1990, peut-être y a-t-il même, pour Robert Ménard, une forme de libération. Lui qui se défend d’être un « intello », il peut donner libre cours à son activisme. En tout cas, le succès est au rendez-vous. Forte de 1 800 adhérents (journalistes ou non), disposant d’un budget de 3 millions d’euros et de 15 permanents à Paris, RSF a fortement grandi en France et essaimé à l’étranger, avec des permanents dans quelques grands pays, et un réseau de correspondants. C’est aussi, d’ailleurs, la raison pour laquelle Robert Ménard se défend d’avoir transformé RSF en une ONG privilégiant les activités médiatisées. Car s’il y a de grands combats – par exemple celui mené en faveur des journalistes français enlevés en Irak – dont on parle forcément aux « 20 heures », il y a aussi la multitude des batailles anonymes. « Ce travail de fourmi, ce travail de l’ombre, dont l’opinion n’entend pas parler, c’est notre quotidien. Nous sommes intervenus au total dans 700 affaires de presse en 2004 », souligne Robert Ménard.
L’homme-orchestre de RSF tient donc tête à ses détracteurs. Plus que cela ! Se disant indigné par « la jalousie ou le ressentiment » qui existent parfois dans la presse ou dans les milieux intellectuels parisiens, il se fait un malin plaisir à rendre coup pour coup. Est-il ainsi pris à partie par la revue PLPL (animée par Pierre Rimbert et par le journaliste du Monde diplomatique Serge Halimi) qui, en août 2001, voit en RSF l’un des outils servant à « camoufler la peste médiatique en bienfait universel », et en son animateur un symbole du « trotsko-reniement mondain » ? L’intéressé attend son heure, mais la réplique finira par venir, et elle sera violente. Dans Médias (n° 1, été 2004), une revue lancée dans l’orbite de RSF, Robert Ménard cosigne avec Pierre Veilletet un article vengeur, intitulé « La guérilla des altermondialistes contre l’info », dans lequel il pointe par le menu les outrances auxquelles se livrent selon lui certaines figures de proue de la gauche radicale dans leur critique des médias. Sans parler, pour quelques-uns d’entre eux, de leur complaisance avec le régime de Fidel Castro à Cuba.
Somme toute, le petit groupe qui a fondé RSF ne s’est pas réconcilié. Vingt ans après, Rony Brauman continue de déplorer l’autoritarisme de Robert Ménard et la « dictature domestique », qu’il fait, selon lui, régner sur RSF. Quant à Jean-Claude Guillebaud, il persiste à penser que l’organisation a fait partiellement fausse route en abandonnant l’un des deux piliers de son activité, la critique des médias. « Si RSF avait engagé ce travail dignement, l’espace n’aurait pas été occupé par d’autres, avec tous les excès que l’on a connus. C’est ce que je dirais à Ménard si je le rencontrais : « Tu vois… le boulot auquel nous avons renoncé, il a été fait par d’autres, mais beaucoup moins bien » », dit-il.
Pour Robert Ménard, cette controverse est en réalité terminée depuis longtemps. Et s’il aime encore à parler de Cuba, ce n’est pas seulement pour moucher ceux qui lui font la leçon : c’est surtout parce que, de toutes les causes qu’il a défendues, c’est l’une de celles qu’il juge parmi les plus emblématiques. Co-organisateur d’un meeting qui a eu un grand retentissement à Paris, au Théâtre du Rond-Point, le 29 septembre 2003, RSF a joué un rôle moteur, en France, dans la défense des journalistes et intellectuels emprisonnés à l’époque par le régime castriste. Et c’est « un combat dont je ne suis pas peu fier », conclut le patron de l’association.
(Source: “Le Monde” du 21.01.05)
Le ministère de la défense prépare l’armée à se doter d’une aumônerie musulmane
Xavier Ternisien et Laurent Zecchini
Cette innovation s’inscrit dans une réforme de l’ensemble des instances religieuses militaires.
Le ministère de la défense a nommé, lundi 17 janvier, le lieutenant-colonel Haït Al Hocine au poste de chargé de mission auprès du chef d’état-major des armées, le général Henri Bentégeat, pour les questions liées au culte musulman. Son rôle est notamment de réfléchir aux conditions d’organisation d’une aumônerie musulmane dans les armées. C’est ainsi qu’il devrait prendre contact, au cours des prochaines semaines, avec le Conseil français du culte musulman (CFCM). Le lieutenant-colonel Al Hocine doit rendre son rapport au plus tard le 30 juin.
Cette nomination est un premier pas vers la création d’une aumônerie musulmane. Pour l’instant, l’armée française compte des aumôniers pour les seuls cultes catholique, protestant et israélite.
Par ailleurs, le ministère de la défense devrait publier, à la fin du mois, deux décrets relatifs au statut des aumôneries militaires. Ces textes ont été présentés en décembre devant le Conseil d’Etat. Ils réforment le statut des aumôniers pour le mettre en conformité avec la professionnalisation des armées et alignent leur situation sur celle des officiers.
CIVILS « DESSERVANTS »
Jusqu’ici, en effet, les aumôniers placés auprès des armées pouvaient relever de cinq statuts différents : aumôniers militaires ; aumôniers civils à plein temps ; aumôniers civils « desservants », c’est-à-dire à temps partiel ; aumôniers bénévoles ; et enfin « aumôniers concordataires » pour les ministres du culte exerçant en Alsace et en Moselle. Seule la première catégorie pouvait être « projetée » avec les troupes sur les théâtres d’opération.
Le décret à paraître prévoit la disparition progressive des aumôniers civils, qui ne seront pas remplacés. Quant aux aumôniers à temps partiel ou bénévoles, ils devraient se voir proposer des contrats de réserviste. La réforme doit déboucher sur un statut unique, une sorte de « militarisation des aumôneries« , qui transformera les aumôniers civils ou réservistes, à quelque religion qu’ils appartiennent, en militaires à temps plein, avec notamment l’introduction de limites d’âge.
Au ministère de la défense, on insiste sur l’objectif d’une réforme qui a consisté avant tout à remettre à plat le statut de toutes les confessions au sein des armées, sans viser spécifiquement la seule religion musulmane. Il s’agissait d’insérer cette réforme dans celle du statut général des militaires (modifiant le statut de 1972), que le Sénat, après l’Assemblée nationale, doit adopter début février.
Cette réorganisation apparaît comme le cadre légal dans lequel pourrait se créer la future aumônerie musulmane. Certains représentants religieux font remarquer que l’alignement du statut des aumôniers sur celui des officiers devrait avoir pour conséquence de durcir les conditions d’accès à cette fonction. Pour être officier, un militaire doit être de nationalité française, titulaire de diplômes français. Il fait également l’objet d’une enquête approfondie. Ces dispositions devraient rassurer ceux qui craignent une infiltration des aumôneries musulmanes par des éléments fondamentalistes ou en liens avec une puissance étrangère.
SOUTIEN SPIRITUEL
L’armée française compte actuellement 218 aumôniers catholiques, dont 87 militaires, 55 aumôniers protestants, dont 26 militaires, et 30 aumôniers israélites, dont 7 militaires. Michèle Alliot-Marie, ministre de la défense, a rencontré, mercredi 19 janvier, Dalil Boubakeur, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui insiste pour que les aumôniers musulmans ne soient pas singularisés. Ce vœu a rencontré celui de la hiérarchie militaire, selon laquelle il n’existe pas de demande avérée pour une pratique de la religion musulmane.
Après les recrutements de la décennie 1980-1990, au cours de laquelle beaucoup de jeunes des départements et territoires d’outre-mer ont rejoint les forces armées, la « génération Beur » des banlieues a, à son tour, constitué une part significative des nouveaux engagés, laquelle n’est pas quantifiée, puisque l’état-major n’effectue aucune enquête sociologique sur la pratique religieuse au sein des armées.
Cette évolution ne s’est cependant pas traduite par une demande de lieux de culte musulman. « Aujourd’hui, note-t-on au ministère, rien ne nous montre qu’il y a un besoin évident, mais nous ne voulons pas être obligés d’improviser si ce besoin s’exprimait. Nous allons donc créer un cadre qui rend possible la pratique de la religion musulmane, sans savoir d’ailleurs si nous trouverons des candidats pour ce rôle d’aumônier musulman. »
Le ministère de la défense relève à ce sujet que le besoin d’une instance religieuse ou d’un soutien spirituel s’exprime surtout « lorsqu’il y a des coups durs, en opérations extérieures, mais beaucoup plus rarement en France, dans la vie quotidienne des casernes ». Les chefs de corps font respecter les dates des fêtes religieuses des principaux cultes, et prennent des dispositions s’agissant des prescriptions alimentaires. C’est ainsi que des repas casher sont disponibles pour les juifs comme pour les musulmans. La réforme ne devrait rien changer en ce qui concerne les lieux de culte. Il n’est pas question, par exemple, de créer des mosquées dans les casernes.
(Source: “Le Monde” du 21.01.05)
الرئيس زين العابدين بن علي يتلقى برقية تهنئة بعيد الأضحى من الرئيس جورج وولكر بوش
تلقى الرئيس زين العابدين بن علي برقية تهنئة بعيد الأضحى من الرئيس الأمريكي جورج وولكر بوش ضمنها أطيب التمنيات لسيادة الرئيس وللشعب التونسي بهذه المناسبة قائلا « إني أتطلع إلى تعزيز علاقات الصداقة العريقة القائمة بين بلدينا والعمل معكم لدعم السلم والديمقراطية في المنطقة ».
(المصدر: موقع « أخبار تونس » بتاريخ 19 جانفي 2005)
الرئيس الأمريكي جورج ب يهنىء جلالة الملك بمناسبة عيد الأضحى المبارك
الرباط 20 – 1 – 2005 – توصل صاحب الجلالة الملك محمد السادس نصره الله ببرقية تهنئة من رئيس الولايات المتحدة الامريكية السيد جورج والكر بوش بمناسبة عيد الأضحى المبارك. وفي هذه البرقية, عبر الرئيس بوش باسم الشعب الأمريكي عن أحر تهانئه بهذه المناسبة لصاحب الجلالة ولكافة المغاربة. وأشاد الرئيس بوش ب »روح الإصلاح » التي يتحلى بها صاحب الجلالة وبالحنكة التي برهنت عنها الحكومة المغربية بمناسبة انعقاد « منتدى المستقبل » في دجنبر الماضي. وأكد من جهة اخرى ان اتفاقية التبادل الحر « ستعزز الشراكة بين الولايات المتحدة والمغرب وستشكل نموذجا إيجابيا بالنسبة للبلدان الأخرى بالمنطقة ». كما نوه الرئيس الامريكي بالجهود الشخصية لصاحب الجلالة من أجل تشجيع التسامح والحوار بين الديانات مؤكدا أن هذه الجهود تشكل دليلا جديدا على التزام جلالته الثابت من أجل السلام و الاستقرار الإقليميين. وأعرب الرئيس بوش عن ارتياحه للعمل مع صاحب الجلالة بنفس الروح.
(المصدر: وكالة أنباء المغرب العربي للأنباء (الرسمية) بتاريخ 20 جانفي 2005)
موقع الوكالة: http://www.map.co.ma/mapara/ara.htm
لانها كانت شاهدة علي انتهاكات قانونية تلقت رسائل وصفتها بـ اليوسفية تهديدات غريبة لمواطنة فرنسية من أصل تونسي بسبب دفاعها عن محجبات
باريس ـ القدس العربي ـ من شوقي أمين:
تلقت الباحثة في العلوم السياسية والصحافية تونسية الاصل ألفة لملوم رسالة غريبة تهددها بالموت والانتقام وتطالبها بمغادرة التراب الفرنسي هي وبني جنسها من اصل عربي. وذنب الاستاذة الجامعية أنها كانت شاهدة علي حادثة تعرضت فيها خمس نساء محجبات الي الطرد من قبل مسؤولي محافظة سان دوني بضواحي باريس يوم استلامهم شهادة الجنسية الفرنسية في شهر كانون الثاني/ديسمبر الماضي. وبسبب رفض النساء الخمس الاستجابة لطلب مسؤولي المحافظة بخلع خماراتهن لم يسمح لهن بالدخول الي القاعة الشرفية لاستلام قرار التجنيس.
السيدة لملوم التي كانت في ذات اليوم تنتظر دورها أيضا لاستلام قرار تجنيسها، لم تعجبها الطريقة التي تعامل بها مسؤولو المحافظة فقررت اخطار الرأي العام عن طريق بيان وزع بشكل واسع عن طريق الانترنت وتناقلته مختلف وسائل الإعلام الفرنسية والدولية. استهجن البيان سلوك الإدارة الفرنسية مع مواطنات جئن للدخول الفعلي في لباس المواطَنة الحقيقية عن طريق التجنيس. قالت لملوم في رسالتها لقد كنت شاهدة علي طرد أربع نساء محجبات وخامسة كانت تحمل بندانا (شارة تغطي نصف الرأس)، ثلاث منهن جئن لسحب قرار التجنيس واثنتين كانتا ترافقانهن فقط .
واضافت عكس ما كان متوقعا، طُلب من تلك النساء في المدخل الشرفي لقاعة المحافظة خلع غطاء الرأس وإلا لن يسمح لهن بالدخول . وعلل موظفو المحافظة طلبهم بأنهم تلقوا أوامر من مسؤوليهم. وتتابع الرسالة: لما طلبن من المحافظ بالنيابة شرح موقف السلطات الفرنسية هذا، وفيما اذا كان يستند إلي قانون معين، قال ان الأوامر صدرت عن محافظ الإقليم شخصيا بمنع أي امرأة محجبة داخل القاعة الشرفية لتسليم قرارات التجنيس، معترفا بغياب أي قانون تشريعي يمنع محجبات من دخول الإدارات الفرنسية، ولكنه أكد أن هذا الإجراء ينبع من قيم ومبادئ الجمهورية الفرنسية .
وتؤكد ألفة لملوم في رسالتها إن النساء اللائي تعرضن للمهانة والاحتقار علي استعداد للإدلاء بشهاداتهن. ومنذ الحادثة بدأت الأستاذة الجامعية تتلقي رسائل تهديد من مجهولين تتراوح بين الشتم القذر والاحتقار لكل ماهو عربي واسلامي.
وكانت أول رسالة وصلتها في الحادي عشر كانون الثاني/يناير تضمنت جملة واحدة مكتوبة بخط عريض: إن الكورسيكيين (نسبة لجزيرة كورسيكا) والألزاسيين (نسبة لمنطقة الانراس قرب الحدود الالمانية) فتحوا لنا الطريق لاستئصال سرطان المسلمين. وبالنسبة لألفة فإني أنصحها بمغادرة التراب الفرنسي . وتسلمت الفة رسالة مطولة ثانية استهلها صاحبها بهذه الجملة باسم الملك المسيح سنجعلهم يحتضرون في إشارة واضحة تستهدف المسلمين. وتواصل الرسالة إن الكوخ الذي تسكنينه هو تحت الرقابة من اليوم فصاعدا .
يذكر أن ألفة لملوم من الباحثات المعترف لهن بالجدية والاحترام، وكان أخر كتاب لها عن قناة الجزيرة القطرية بعنوان الجزيرة.. المرآة الثائرة والغامضة للعالم العربي . وما يدهشها في كل هذا أن احدي الرسائل وصفتها بـ اليوسفية ، وهي تسمية تحيل إلي أنصار صالح بن يوسف، أحد قياديي النضال التونسي من أجل الاستقلال وتحول معارضا لسياسة الرئيس التونسي الراحل الحبيب بورقيبة بعد الاستقلال حتي مقتله في ظروف غامضة بالمنفي.
ويعلق فانسان جيسييه، باحث في المركز الوطني للبحوث العلمية، أن استعمال كلمة يوسفية تدعو الي الدهشة والتساؤل. فالـ يوسفيون ، في نظره، ثائرون ومناضلون أو ما كانوا يسمون وقتئذ الفلاقة المسلمون الذين عارضوا بشدة فكرة الاستقلال الداخلي لتونس التي اقترحتها السلطات الاستعمارية الفرنسية عام 1954. وكان بورقيبة أول من تشجع لها في اطار ما كان يسميه آنذاك سياسة خذ وطالب ، أي القبول بنصف سيادة والمطالبة بالنصف الاخر وتبني المرحلية في التعامل مع الاستعمار حتي نيل الاستقلال التام.
وفي رأي جيسييه، هذه التسمية قد تكون استعملت من تونسيين، علما أن ألفة لملوم نشرت كتابات عدة تنتقد فيها النظام التونسي، أو بعض الفرنسيين المولودين في تونس ولم يكتب لهم البقاء فيها بعد الاستقلال. ويعتقد الباحث انه لا يعقل في نظره أن تستعمل هذه الكلمة من شباب طائشين أو متهورين حتي ولو كانت تغذيهم أحقاد عنصرية، معتبرا ان من يقف وراء هذه الرسائل أناس علي معرفة دقيقة بالتاريخ التونسي ربما من جيل قديم علي علاقة بتونس القديمة .
من جهتها مصالح الشرطة الفرنسية مهتمة بالموضوع كونه يصب في خانة الإرهاب النفسي وربما أكثر بذلك بكثير.
(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 20 جانفي 2005)
بمناسبة المهزلة الانتخابية
أكتوبر 2004
مشروع وثيقة
من أجل بديل ديمقراطي وشعبي (1 من3)
انتهت المهزلة الانتخابية ليوم 24 أكتوبر 2004 على النحو الذي كان متوقعا. فالتزوير الشامل والمنهجي قاد إلى بقاء بن علي في الحكم لولاية رابعة تفتح له باب الرئاسة مدى الحياة على مصراعيه. كما أنه أمّن للتجمع الدستوري الديمقراطي مواصلة الهيمنة على المؤسسة التشريعية وعلى الحياة العامة. وبهذه الصورة يجد الشعب التونسي نفسه بعد نصف قرن حوالي نصف قرن من حكم الحزب الدستوري محروما من ممارسة سيادته واختيار من يحكمه.
ومن المعلوم أن ترشح بن علي للرئاسة لم يكن ممكنا دون الانقلاب على الدستور الذي كُرس بواسطة استفتاء صوري في ماي 2002. كما أن استمرار هيمنة « التجمع » على الحياة العامة ما كان ليتحقق لولا توظيفه للدولة بكامل أجهزتها لذلك الغرض.
إن نتائج المهزلة الأخيرة جاءت لتؤكد مرة أخرى أن المسألة الديمقراطية لم تزل مطروحة برمتها وأنه من الوهم الاعتقاد بإمكانية حلها عن طريق الدكتاتورية النوفمبرية أو بالتعاون معها.
إن الهدف من هذا العمل الذي نقدمه إلى القراء هو إبراز الطابع غير الشرعي وغير المشروع لبقاء بن علي في السلطة وإظهار النتائج الحقيقية لـ17 سنة من حكمه وتوضيح السبيل، من وجهة نظرنا، لتغيير الوضع في مجتمعنا وبلادنا لما فيه مصلحة الطبقة العاملة والشعب التونسي عامة.
لا شرعية لسلطة مؤسسة على التزوير
لقد مثّل الجانب الرئاسي من المهزلة الانتخابية الأخيرة الرهان الأساسي الذي سعت الطغمة النوفمبرية إلى كسبه بكل الوسائل لا فقط لكون الرئاسة هي المؤسسة التي تسيطر صلب النظام القائم على كافة المؤسسات الأخرى مما يجعل المسك بها مسكا بالسلطة ككل كما هو الحال في سائر أنظمة الحكم الفردي المطلق، بل كذلك لإضفاء الشرعية على بقاء بن علي في الحكم والحال أنه مدعو إلى الرحيل لانتهاء الولايات الثلاث المسموح له بها حسب الدستور الذي كان نقحه بنفسه إثر انقلابه على بورقيبة في نوفمبر 1987.
وقد حاولت هذه الطغمة تمرير هذا الموقف اعتمادا على مبررين اثنين: أولهما « قانوني » وهو أن ترشح بن علي لولاية رابعة « شرعي » باعتباره تم على أساس تحوير للدستور « اِستُفتِيَ » فيه الشعب في ماي 2002 وزكّاه بأغلبية تقارب الـ100%. وثانيهما « سياسي » وهو يتمثّل في ما حققه بن علي من إنجازات مزعومة في كافة الميادين تجعله « خيار المستقبل » و »الضامن للنجاح »، وبالتالي فلا يجوز تخليه عن الحكم أو حسب عبارة بعض المرتزقة التي يستعيرونها من ميدان الرياضة: »الفريق الذي يربح لا يقع تغييره ». وقد اعتبرت السلطة حصول بن علي في مهزلة 24 أكتوبر الماضي على نسبة الـ95% من الأصوات المزعومة نتيجة منطقية لـ »التفاف الشعب حوله ».
I. التلاعب بالدستور لا يكسب ترشّح بن علي وبقاءه في الحكم أية مشروعية المشروعية:
إن ترشح بن علي لولاية رابعة غير شرعي لأن الاستفتاء الذي بُني عليه هذا الترشح غير شرعي وذلك لسببين اثنين: أولهما يهم الظروف السياسية التي جرى فيها استفتاء 26 ماي 2002 وهي ظروف تتسم بغياب كلي للحريات السياسية وبقمع منهجي وشامل لكافة أشكال النقد والمعارضة وبتبعية الإدارة التامة للحزب الحاكم وبخضوع الجهاز القضائي للسلطة التنفيذية خضوعا مطلقا. ومن البديهي أنّ استفتاء يُنظّم في ظروف كهذه لا يمكن أن يعبّر بأي شكل من الأشكال أو بأي درجة من الدرجات عن الإرادة الشعبية إذ أن الشعب لا يمكن أن يمارس سيادته إلا إذا توفرت له الشروط الضرورية وفي مقدمتها الحرية السياسية وبالخصوص حرية التعبير والتنظّم. إن الدكتاتورية النوفمبرية لم تسمح لأي طرف معارض لهذا الاستفتاء أو حتى متحفّظ عليه من التعبير عن رأيه حتى لو كان معترفا به قانونا (الحزب الديمقراطي، حركة التجديد، …) رغم أن نسبة المشاركة في الاستفتاء كانت ضعيفة للغاية بشهادة عديد الملاحظين (17%). فقد زوّرتها ورفعتها إلى أكثر من 90% لإضفاء الشرعية على قرار سياسي طُبخ في مكاتب قرطاج. ومما يؤكد الطابع الصوري لهذا الاستفتاء أن بن علي وفريقه لم يحترما فيه حتى أبسط الشكليات القانونية. فالدّعوة إلى تنظيمه تمت بأمر رئاسي بينما كان من المفروض أن تتم بمقتضى قانون أي عن طريق السلطة التشريعية. وهو ما يجعله باطلا حتى من الناحية الشكلية.
أما السبب الثاني فيهمّ مضمون الاستفتاء. إن الجميع يتذكّر أن بن علي عندما أزاح بورقيبة وأخذ مكانه في نوفمبر 1987 صرّح بأن « لا رئاسة مدى الحياة مستقبلا » ونقّح الفصل 39 من الدستور لِئلاّ يتجاوز عدد ولايات رئيس الدولة الثلاث والفصل 40 لئلا تتعدى السن القصوى للمرشح للرئاسة الـ70 سنة. واعتبر هذا التنقيح « عودة بالجمهورية إلى أصولها » وحاول أن يجعل منه مبررا لانقلابه على بورقيبة ويصنع منه شرعيّة لنفسه. ولكنه ما أن شارفت ولايته الثالثة والأخيرة على النهاية حتى سعى إلى إلغاء ما كان أقرّه بالأمس فحوّر من جديد الفصل 39 لإلغاء مبدأ تحديد عدد الولايات والفصل 40 لرفع سن الترشّح إلى 75 سنة وهو ما يمكّنه من الترشّح لا لانتخابات 2004 فحسب بل كذلك لانتخابات 2009. وبما أن الانتخابات في بلادنا صورية فمعنى ذلك أن بن علي ينوي البقاء في الحكم إلى سنة 2014 على الأقل. ولا شيء ينفي إمكانية تلاعبه بالدستور مجددا لإلغاء السقف العمري المحدد حتى يبقى في الحكم بعد ذلك التاريخ. وما هذا في الواقع إلا رئاسة مدى الحياة.
ولم يكتف بن علي بتنقيح الفصلين المذكورين لضمان بقائه في السلطة بل إنه أضاف فقرة جديدة إلى الفصل 41 تمتعه بالحصانة القضائية أثناء ممارسة مهامه وبعد انتهاء مباشرته لها حتى لا يحاسب على كل ما ارتكبه هو وحاشيته وأعوان نظامه من جرائم على حساب الشعب. كما حوّر بعض الفصول الأخرى (الفصل 48 مثلا) لتعزيز صلاحياته على حساب السلطة التشريعية التي هي من الأصل مقزّمة بل مجرّد صدى لما يقرّره. وهكذا يمكن القول إن مضمون الاستفتاء يتلخص في ما يلي: رئاسة مدى الحياة مقرونة بحصانة قضائية مدى الحياة. مما يعني تكريسا واضحا للحكم الفردي المطلق. وأخيرا وليس آخرا وتحسبا لكل طارئ ترك بن علي باب الترشح للرئاسة مغلقا حتى لا ينافسه أحد بل إنه خوّل لنفسه بواسطة تنقيح جديد أدخله سنة 2003 على الفصل 40 من الدستور، اختيار من « ينافسه » أو بالأحرى من يقوم له بدور التيّاس لإضفاء تعددية زائفة على انتخابات رئاسية مزوّرة من الأساس.
إن تحديد عدد الولايات في الأنظمة الرئاسية في الديمقراطيات البورجوازية مثلا يهدف إلى الحيلولة دون تحوّل الرئاسة إلى حكم ملكي مُقَنّع. كما أن تحديد آليات لمراقبة أداء الرئيس لمهامه ومحاسبته ومقاضاته أو عزله عند اللزوم هو
ركن آخر من أركان الجمهورية التي يعلو فيها القانون على الجميع وهو ما يميّزها عن الحكم الفردي المطلق الذي لا رقيب عليه ولا حسيب. وفي نفس الوقت فإن ضمان حرية الترشح لمنصب الرئاسة لكافة المواطنات والمواطنين لا يمثّل احتراما لحق أساسي من حقوق المواطنة فحسب وهو الحق في الترشح للمناصب العامة ولكنه أيضا مقومة أساسية من مقومات ممارسة الشعب لسيادته مما يجعله قادرا على الاختيار الحر لمن يمثله أو يحكمه. ولا بد من التذكير بأن النظام الرئاسي لا يمثل رغم هذه التقييدات أكثر النظم ديمقراطية في الجمهورية البورجوازية لما يمنحه من سلطات للرئيس الفرد.
إن انتهاك بن علي للمبادئ التي ذكرناها وتقنين هذا الانتهاك عبر استفتاء مزور من الأساس لينزع عن هذا الاستفتاء كل مشروعية لا من زاوية المبادئ الديمقراطية العامة فحسب بل حتى من زاوية الدستور التونسي على نواقصه ورغم افتقاده لأية قيمة بسبب التلاعب المستمر به. فالفصل 76 من هذا الدستور لئن أعطى رئيس الدولة وثلث أعضاء مجلس النواب على الأقل الحق في تقديم مشاريع لتنقيح الدستور فإنه اشترط صراحة أن لا تمس هذه المشاريع بـ »النظام الجمهوري للدولة » ولا نخال الرئاسة مدى الحياة وتمتيع الرئيس بحصانة قضائية أثناء مباشرته لمهامه وبعدها ومنع حرية الترشح للرئاسة من أسس النظام الجمهوري بل إنها تعزيز سافر لحكم فردي مطلق قائم في تونس منذ عهد بورقيبة.
وفي الواقع فإن بن علي كرر ما كان قام به بورقيبة سنة 1974 حين أوشكت ولايته الثالثة والأخيرة على النهاية مع فارق في الشكل. فإذا كان بورقيبة أعلن نفسه صراحة رئيسا مدى الحياة فإن بن علي ومراعاة لاختلاف الظروف، أعلنها رئاسة مدى الحياة مقنـّـعة. وإذا كان الأول اكتفى بتمرير القرار عبر مجلس النواب فإن الثاني مرره عبر استفتاء صوري على أمل أن يكسبه في الظاهر قوة قانونية أكبر.
إن الشعب التونسي، لو كان يتمتع بالحرية السياسية ما كان ليسمح بإجراء مهزلة كهذه بل إن بن علي ذاته ما كان ليجرأ على استفتائه حول مسائل كهذه تضرب حقوقه في الصميم. إن الغياب التام للحرية السياسية وانعدام ممارسة الشعب لسيادته هما اللذان جعلا بن علي يقدم على تنظيم استفتاء 26 ماي 2002 المهزلة لأنه يعلم أن بوليسه وإدارته، لا الإرادة الشعبية، هما اللذان يحددان مسبقا نتيجته عبر التزوير المنهجي والشامل ومن البديهي أن مثل هذا التلاعب بالسيادة الشعبية لا يكسب ترشح بن علي لولاية رابعة وبقاءه في الحكم أية مشروعية.
II. 17 سنة من حكم بن علي: دكتاتورية، استغلال، فساد وعمالة
إن المبرر الثاني لتمكين بن علي من ولاية رابعة، وهو مبرر سياسي، مثله مثل المبرر الأول مردود. فحتى على فرض أن نتائج 17 سنة من حكم بن علي إيجابية فإن ذلك لا يمثل بأي حال من الأحوال سببا مشروعا للبقاء في الحكم مدى الحياة أو حتى للترشح لولاية رابعة أو لعدم الاحتكام للشعب عبر انتخابات حرة حقا لأنه لا يمكن ربط مصير شعب بأكمله بفرد لما في ذلك من احتقار لذكاء هذا الشعب وامتهان لقدرته على إنتاج قادة أكفاء يختارهم لتسيير شؤونه. هذا كما قلنا إذا كانت النتائج حقا إيجابية فما بالك إذا كانت سلبية في كافة المجالات!! إن بن علي هو الذي زعم أن الـ 17 سنة من حكمه « إيجابية »، وليس الشعب التونسي الذي لم يكن له فوق ذلك أي دور بحكم حرمانه من حقوقه الأساسية، لا في صياغة الاختيارات التي سار عليها بن علي ولا في الإشراف على تنفيذها ولا في تقييمها. إن ما يقوله بن علي على نفسه أو ما يقوله عنه المحيطون به والمصفقون له يناقض الواقع الذي يشهد على ضرورة رحيله لا بقائه.
أ –في المجال السياسي: تدعيم الحكم الفردي، تفاقم القمع، دوس السيادة الشعبية
ففي المجال السياسي لم يحقق بن علي لا الحرية ولا الديمقراطية للشعب التونسي بل إن الشيء الوحيد الذي نجح فيه بحكم تكوينه المخابراتي وتجربته الطويلة على رأس جهاز الأمن في نظام بورقيبة هو تحويل تونس إلى سجن كبير، إلى بلد يشار إليه بالإصبع في كافة أنحاء العالم باعتباره موطنا لإحدى الدكتاتوريات البوليسية الرهيبة التي لا تزال قائمة إلى اليوم. فقد عزّز بن علي الحكم الفردي المطلق. فجمّع بين يديه على غرار سلفه بل أكثر منه كافة السلطات مما جعله يتصرّف في تونس بجهاز بوليسي ضخم (136 ألف عون) لمراقبة المواطنين والاستبداد بهم وقمع كل خروج على الصف. ودعّم هيمنة الحزب الحاكم على الدولة وجعل من الانتماء إليه شرطا أساسيا للتمتع بأبسط الحقوق المدنية كالشغل والسكن والمنحة الدراسية والرّخص. وسخّر القضاء بشكل لا سابق له لحماية مصالحه ومصالح عائلته والأقلية الفاسدة التي يستند إليها في حكمه. وعزّز ترسانة القوانين الفاشستية لتكميم أفواه التونسيات والتونسيين في الداخل والخارج. وقد استغل الحملة الدولية التي تشنها الإدارة الأمريكية بعنوان « مكافحة الإرهاب » للغلوّ في تجريم كل معارضة لنظامه واعتبارها « عملا إرهابيا ». كما أنه لم يتورع أخيرا عن إصدار قانون باسم « حماية المعطيات الشخصية » يسمح للإدارة بانتهاك ما يتعلق منها بالمواطن ولكنه يجرّم كل من يفضح أعمال الفساد والنهب والإثراء غير المشروع لـ »العائلة الحاكمة » والمقربين منها. واستمر في انتهاك مبدأ السيادة الشعبية جاعلا من الانتخابات مجرد عملية صورية معروفة النتائج مسبقا ومن المؤسسات الناجمة عنها أدوات طيعة بيده تنفّذ أوامره، وحوّل المعارضة الرسمية إلى مجرّد ديكور يضفي به على نظامه طابعا تعدّديا زائفا. وقمع الأحزاب والمنظمات والجمعيات التي حاولت بهذه الدرجة أو تلك الحفاظ على استقلاليتها، ودجّن الحركة النقابية وحوّل الاتحاد العام التونسي للشغل ومعظم المنظمات المهنية إلى هياكل فارغة تأتمر قياداتها بأوامره وتنفّذ سياسات نظامه لأنها مدينة بوجودها وبقائها له ولبوليسه وإدارته لا إلى قواعد التنظيمات التي تزعم تمثيلها. واحتكر وسائل الإعلام ووصل قمعه لحرية التعبير والصحافة إلى درجة أنه ما انفك منذ عام 1998 يُرَتـَّب ضمن العشرة رؤساء دول وحكومات الأوائل في العالم في مجال معاداة حرية الصحافة وتونس ضمن المجموعة الأخيرة من دول العالم التي تمثل المنطقة السوداء في خارطة أوضاع حرية الصحافة. ولم يتوقف الأمر عند هذا الحدّ. فقد أُطردت جمعية مديري الصحف التونسية من « الجمعية العالمية لمديري الصحف » (جوان 1997) وجُمّدت عضوية الجمعية التونسية للصحفيين في الفدرالية الدولية للصحفيين (مارس 2004) لنفس السبب وهو الإخلال بواجب الدفاع عن حرية الصحافة وكرامة الصحفيين في تونس والتواطؤ مع الدكتاتورية في انتهاكهما. وملأ السجون بالمعارضين ناهيك أن ما بين 35 ألف و40 ألف مواطن اعتقلوا خلال الخمس عشرة سنة الأخيرة لأسباب سياسية. وسبّب هجرة الآلاف من المعارضين للعيش في المنفى. وجعل من ممارسة التعذيب أسلوب حكم أودى بحياة العشرات من المعارضين وخلّف عاهات جسدية ومعنوية للآلاف منهم مما جعل الحديث عن تونس في تقارير المنظمات والهيئات الإنسانية مقرونا بشكل دائم بالحديث عن التعذيب فيها الذي كان سببا في حصول بن علي على إدانة في مناسبتين (1998-1999) من لجنة الأمم المتحدة لمناهضة التعذيب. وإلى ذلك أصبح الاعتداء على النشطاء من النساء والرجال في كافة المجالات السياسية والحقوقية والنقابية والثقافية وتشويههم عبر حملات صحفية ممولة من وزارة الداخلية ظاهرة بارزة في عهد بن علي. وأخيرا وليس آخرا أخضع هذا الأخير كافة المواطنين للمراقبة البوليسية في مختلف مجالات حياتهم الخاصة والعامة. فالتنصّت على المكالمات الهاتفية ومراقبة المراسلات وشبكة الأنترنيت وجهاز الفاكس أصبحت أمرا يندرج ضمن الحياة العادية للتونسي.
وباختصار شديد فإن الشعب التونسي يجد نفسه بعد 17 سنة من حكم بن علي محروما من أبسط حقوقه الأساسية، مستثنى من المشاركة في الحياة السياسية، يعيش أفراده في وضع الرعية لا في وضع المواطنة يلازمهم الخوف على حريتهم وعلى حرمة أجسادهم وموارد رزقهم وخفايا حياتهم الخاصة فضلا على حرمة عائلاتهم ومصير بناتهم وأبنائهم. إن الحرية والديمقراطية ودولة القانون والمؤسسات التي وعد بها بن علي لم تكن سوى وهم إذ الواقع عسف وتسلط وغطرسة.
ب – في المجال الاقتصادي: تبديد الممتلكات العمومية، تعميق الهشاشة والتبعية، سوء الإدارة والتصرّف
إن النتائج الاقتصادية لـ17 سنة من حكم بن علي لا تقل سوء عن النتائج السياسية رغم الدعاية المضلّلة التي يقوم بها النظام وبعض الأوساط السياسية والمالية الأجنبية المنتفعة من وجوده. فالتونسي يسمع باستمرار حديثا عن « المعجزة الاقتصادية التونسية » وعن نعت تونس بـ »القوة الاقتصادية الصاعدة » وبـ »نمر شمال إفريقيا ». ومن بين الآراء الشائعة أيضا لدى تلك الأوساط ولدى صنف من الصحفيين والإعلاميين والمراقبين الأجانب أن بن علي إذا كانت « حصيلة حكمه في المجال السياسي قابلة للنقد لاتسامها بـ »إفراط غير مبرر في التشدد » فإن الحصيلة الاقتصادية إيجابية ونموذجية » ويخلصون إلى أن تونس لا تحتاج إلا إلى بعض الإصلاحات السياسية لتحقق التقدم المناسب لتقدمها الاقتصادي. ومثل هذا الكلام كان قيل عن بينوشي دكتاتور الشيلي الدموي (1973-1991) وكأنه توجد قطيعة بين الاقتصاد والسياسة، بل إن هذا الموقف الذي لا يخدم إلا مصالح الدول والشركات الاحتكارية الامبريالية وعملائهم في تونس يهدف إلى طمس حقيقة أن الدكتاتورية بما تعنيه من قمع للحريات وإلغاء لمبدأ السيادة الشعبية وانتهاك لحقوق الإنسان ما هي إلا إطار سياسي لتكثيف استغلال الشعب ونهب خيراته لفائدة أقلية من مصاصي الدماء دون أن تكون له إمكانية الدفاع عن حقوقه بأي وسيلة من الوسائل. فالنتائج الاقتصادية الإيجابية، إن وُجدت حقا، هي لفائدة من؟ وعلى حساب من تحققت؟ هذا هو السؤال الذي يقع يتجاهله. إن الحكم على أي سياسة اقتصادية لا يتم إلا من زاوية قدرتها على الاستجابة الفعلية لمقتضيات النهوض بالبلاد في مختلف المجالات وإخراجها من دائرة التبعية للدول والاحتكارات الامبريالية أوّلا وعلى تلبية حاجات الشعب الأساسية المادية والمعنوية ثانيا وليس من زاوية ما توفره من منافع لأصحاب رأس المال المحليين والأجانب.
لقد واصل بن علي منذ إزاحته لبورقيبة في نوفمبر 1987 تطبيق « برنامج الإصلاح الهيكلي » الذي تم الشروع في تنفيذه قبل عام بتوصية من البنك العالمي وصندوق النقد الدولي. كما أردف هذا البرنامج بآخر مملى من الاتحاد الأوروبي وهو « برنامج التأهيل الشامل » (1995) في إطار « اتفاقية الشراكة الأورومتوسطية » التي تهدف إلى خلق منطقة تبادل حر مع تونس، أي تحويلها إلى مجرد سوق للرساميل والبضائع الأوروبية وبالانخراط في منظمة التجارة العالمية التي تحددت توجهاتها وأهدافها حسب مصالح الدول والشركات الاحتكارية الامبريالية الكبرى وعلى رأسها الولايات المتحدة الأمريكية. وقد كان لهذه الاختيارات الاقتصادية التي تندرج ضمن النهج الرأسمالي المتوحّش الذي يسود عالمنا نتائج وخيمة على الاقتصاد التونسي يمكن حوصلة الأساسي منها في النقاط التالية:
1) لقد تم تبديد الممتلكات العمومية بعنوان « الخوصصة » التي شملت كافة القطاعات بما فيها الاستراتيجية كالإسمنت والكهرباء والغاز والاتصال والنقل. ومن المنتظر أن تشمل قريبا الماء. وقد استأثر الرأسمال الأجنبي إلى حد الآن بـ75% من عائدات هذه الخوصصة وهي حصة قابلة للارتفاع مع خوصصة عدد جديد من المؤسسات وهو ما سيمكّن أصحاب الرأسمال الأجانب دولا وشركات وبنوكا من مزيد السيطرة على مصائر البلاد وتجريد الشعب التونسي من كل إمكانية للتحكم في خيرات بلاده وثرواتها للنهوض بأوضاعه وضمان مستقبل أبنائه وبناته وهو الهدف الحقيقي من سياسة الخوصصة التي أملتها مؤسسات النهب الدولي ويطبّقها صاغرا ذليلا نظام بن علي الذي خصته تلك المؤسسات بصفة « أنجب تلاميذها » في المنطقة.
2) وإلى ذلك فقد تفاقمت هشاشة الاقتصاد التونسي في عهد بن علي بسبب توجه النشاط الاقتصادي عامة إلى القطاعات غير المنتجة (الخدمات) على حساب القطاعات المنتجة بحثا عن الربح السهل والسريع. ناهيك أن مساهمة القطاع الفلاحي في الناتج الداخلي الخام تراجعت سنة 2002 إلى حدود 10,4 % ولم تتجاوز مساهمة قطاع الصناعة والمناجم 29,1 % بينما بلغت مساهمة قطاع الخدمات 60,5%. ومن النتائج الخطيرة لهذا التوجه هو أن الاقتصاد التونسي أصبح أكثر من أي وقت مضى اقتصاد خدمات والبلاد تعيش أكثر فأكثر من الاستيراد وهو ما يعمق تبعيتها ويرهن مستقبلها ومستقبل أبنائها وبناتها بمراكز القرار الأجنبية، دولا ومؤسسات وشركات استعمارية.
3) وخلافا لما زعمت السلطة فإن اعتماد « برنامج الإصلاح الهيكلي » لم يؤد إلى التخفيف من عبء المديونية الخارجية لتوفير ظروف أنسب لتطور الاقتصاد التونسي وحتى لا تبقى ثمرة مجهود البلاد مخصصة لتسديد الديون بل إن النتائج أكدت تفاقمها إذ أنها زادت في ما بين 1987 سنة وصول بن إلى الحكم، و2002 أي بعد 12 سنة من حكمه بنسبة 3,6 مرات. ومن الملاحظ أن نسق تطور خدمة المديونية الخارجية كان خلال العشر سنوات الأخيرة أهم من نسق تطور الناتج الداخلي الخام (62,2% مقابل 43,4%) وأن ما تقترضه بلادنا حاليا لا يغطي حتى فاتورة خدمة الدين المسددة سنويا فما بالك بتحقيق مشاريع تنموية. وهو ما يؤكد أن بلادنا تغرق في التداين وبالتالي في التبعية وهو ما يسمح بتكثيف نهبها واستغلال أبنائها وبناتها.
4) وفي نفس السّياق لم يسجل الميزان التجاري تحسنا ذا مغزى من شأنه أن يبرر اختيارات السلطة. فعجز الميزان التجاري متواصل. كما أن انخراط تونس في المنظمة العالمية للتجارة وإبرامها لاتفاقية شراكة مع الاتحاد الأوروبي من أجل خلق منطقة للتبادل الحر وما نتج عن ذلك من تحرير للمبادلات وإلغاء تدريجي للمعاليم الجمركية أدى إلى تدمير تدريجي للنسيج الصناعي المحلي لعدم قدرة المؤسسات التونسية التي تغلب عليها المؤسسات الصغرى والمتوسطة على المنافسة. وإلى ذلك فإن إنشاء الفضاءات التجارية الكبرى التي تمثل فروعا لاحتكارات تجارية عالمية أضر كثيرا بصغار التجار. وبشكل عام تتجه الحالة إلى التعكر مع اقتراب دخول تفكيك الاتفاقية المتعددة الألياف الخاصة بالنسيج حيز التطبيق في شهر جانفي القادم ودخول الصين إلى المنظمة العالمية للتجارة في مطلع السنة المقبلة والتحرير التام للمبادلات مع الاتحاد الأوروبي في سنة 2008.
5) ومما زاد الطين بلة غياب التسيير الرشيد للنشاط الاقتصادي. ويتجلى هذا الغياب في:
أولا: التسيير البيروقراطي للحياة الاقتصادية وما يعنيه من تغييب للشغالين وللشعب عامة في تقرير الاختيارات الاقتصادية ومراقبة تنفيذها وتقييم نتائجها وفي كيفية صرف الأموال العمومية حيث تنعدم الشفافية.
وثانيا: تفاقم ظاهرة الفساد التي أصبحت في عهد بن علي ركيزة من ركائز النظام يمثّل أفراد « العائلة المالكة » والمقربون منها الطرف الضالع فيها رئيسيا. وهي تتمثـّل في استغلال هؤلاء نفوذ بن علي للحصول على عمولات هامة من التوسّط في الصفقات العمومية واستغلال عملية الخوصصة للاستحواذ على مؤسسات وأراض عمومية بأثمان بخسة واحتكار بعض الأنشطة بتواطؤ من الإدارة والبوليس والقضاء ومشاركة قسرية في المشاريع الرابحة واستئثار بالتجارة الموازية وافتكاك الممتلكات الخاصة، والأهم من ذلك تخريب النظام البنكي التونسي بما يحصلون عليه من قروض دون ضمانات وبالتالي مشكوك في تسديدها. وتمثّل البنوك العمومية التي يمولها الشعب أكثر متضرر من ذلك. وبما أن « البلاد على قيادها » فقد تفشت ظاهرة الرشوة في كافة المستويات من إدارة وبوليس وقضاء إلى حد أنها أصبحت وسيلة أساسية لقضاء أبسط الأمور. وثالثا: فساد النظام الجبائي: فرغم أن هذا النظام صيغ لفائدة أصحاب رأس المال فإنهم لا يتوانون عن استنباط ألف طريقة وطريقة للتهرب من دفع الضرائب، إضافة إلى أن السلطة تستعملها وسيلة للضغط السياسي. فالذين يؤيدون الدكتاتورية النوفمبرية ويقدمون الرشاوي لرموزها يُغَضّ الطرف عنهم أما الذين ليس لهم « سند » أو يرفضون الخضوع للابتزاز فيتعرضون للعسف الجبائي بغية إرضاخهم أو تفليسهم. وما من شك في أن غياب الشفافية وسيادة منطق الجور والتعسف لا يساعد على تطوير النشاط الاقتصادي حتى في نطاق النظام الرأسمالي نفسه لانعدام الضمانات كما كان الحال زمن البايات.
وخلاصة القول إن السياسة الاقتصادية التي اتبعها بن علي، والتي هي كما ذكرنا مملاة عليه من الدوائر الامبريالية، لم تخرج البلاد من التخلف الهيكلي الذي يعاني منه اقتصادها بما يعنيه من تبعية وهشاشة وتفكك بل على العكس من ذلك فقد تعمقت هذه المظاهر مما سد الباب أمام إمكانية تحقيق تونس لنهوض شامل مستقل ومتماسك. ولا يوجد في الأفق ما يؤشر لإمكانية الخروج من هذا النفق بل إن كل الدلائل تشير إلى أن الاقتصاد التونسي تنتظره رجّات عنيفة رغم أن السلطات تحاول بكل الوسائل طمس هذه الحقيقة لتزوير الأرقام أو تجميلها كما هو الحال بالنسبة إلى معدلات النمو والعجز المسجل في ميزانية الدولة والتضخم إلخ.
ت – في المجال الاجتماعي: الأغنياء يزدادون غنى والفقراء يزدادون فقرا
أما في المجال الاجتماعي فقد أدى النهج الاقتصادي الذي اختاره بن علي إلى نتائج خطيرة، ذلك أنه إن كان هذا النهج قد عاد بالنفع على أثرياء تونس وخاصة المقربين منهم من القصر وعلى أصحاب رؤوس الأموال الأجانب فإنه ألحق أضرارا فادحة بالشعب التونسي بكامل طبقاته وفئاته الكادحة.
فبعد 17 سنة من حكم بن علي أصبح أصحاب الملكية على قلتهم يستأثرون بـ56% من الناتج الداخلي الخام مقابل 40% في السبعينات. كما تعود إليهم نسبة 60% من مصاريف الاستهلاك الوطني وبالمقابل فإن مساهمتهم في الجباية لا تتعدى 11 أو 12%. أما الأجراء فإن نصيبهم من الناتج الداخلي الخام نزل من 54,9% عام 1970 إلى 29% في التسعينات رغم أن عددهم ازداد كثيرا. كما أن نصيب 80% من السكان من مصاريف الاستهلاك الوطني لا يتجاوز 20% ومع ذلك فهم يدفعون ما لا يقل عن 85% من معاليم الجباية. إذن فالأغنياء يزدادون غنى والفقراء يزدادون فقرا. هذه هي الحقيقة التي تتردد اليوم على أفواه كافة أبناء الشعب وبناته الذين دمر حياتهم:
أولا: الغلاء الجنوني للأسعار مقابل النسق الضعيف لتطور أجورهم ومداخيلهم ناهيك أن أصحاب الأجر الأدنى في القطاعين الصناعي والفلاحي مثلا خسروا ما بين 1983 و2003 على التوالي 23,04% و13,80% من مقدرتهم الشرائية وبالتالي فإنهم لم يحرموا فقط من تحسين معيشتهم بل حرموا حتى من الحفاظ على مستوى عيشهم السّابق وقد أصبح الأجر الأدنى على محدوديته حلم عشرات الآلاف من الشغالين الذين مكنت المراجعة المتتالية لقوانين الشغل أصحاب رأس المال من تكثيف استغلالهم مقابل أجور بؤس لا تتجاوز في الغالب حتى 80 أو 100 دينار. وقد دفع غلاء تكلفة العيش بأعداد كبيرة من الأجراء إلى العيش بالديون لدى البنوك والمؤسسات التي يعملون بها ومراكز البيع بالتقسيط بل إن الواحد منهم أصبح مضطرا إلى البحث عن شغل ثان وثالث على حساب راحته وصحته لتأمين عيش العائلة ومصاريف تعليم « الأولاد » وتسديد الديون المتراكمة. ومن البديهي أن المستفيد من هذا الوضع هم مصاصو دماء الشعب لأن الدينار الذي يخرج من جيب المواطن يذهب مباشرة إلى جيوبهم.
ثانيا: تفاقم البطالة والتهميش ومظاهر البؤس
إن 17 سنة من حكم بن علي لم تزد ظاهرة البطالة والتهميش إلا حدة واتساعا. فالشغل ليس حقا أساسيا من حقوق المواطنة يضمنه المجتمع وبالتالي الدولة لمواطنيها ومواطناتها لسد حاجاتهم وضمان كرامتهم بل هو « امتياز » كما جاء على لسان بن علي في مطلع التسعينات الذي يوافق انطلاق الهجمة الشرسة التي شنتها الدكتاتورية النوفمبرية على حقوق الشعب السياسية والاجتماعية « . ومن هذا المنطلق أصبحت مسؤولية البحث عن الشغل ملقاة على كاهل الفرد كما أصبح العاطل عن العمل مسؤولا على عطالته وهي طريقة لتبرير تخلي الدولة عن واجباتها خصوصا أنها قلصت الاستثمارات والنفقات العمومية وإطلاق يد أصحاب رأس المال المحليين والأجانب لتكثيف استغلالهم لليد العاملة والتصرف فيها كما يشاؤون بعنوان « مرونة التشغيل ». وفي هذا السياق يسرت مراجعة قانون الشغل الطرد الجماعي للأجراء. كما ترك العمل القار تدريجيا مكانه لأنماط من العمل الهش كالعمل الوقتي والعمل الجزئي إضافة إلى العمل بالمناولة وما يعنيه من سمسرة فظيعة باليد العاملة. وإذا كانت الحكومة تقر بنسبة بطالة تتراوح بين 15 و16% (مقابل 13% سنة 1987) فإن أهل الاختصاص يقدرونها بحوالي 20 أو 25% تضاف إليها نسبة هامة من الذين يقومون بأنشطة هامشية وغير قارة. ولقد طالت البطالة لأول مرة في عهد بن علي حاملي الشهادات العليا الذين أصبحوا يمثلون حسب الأرقام الرسمية 6,3% من جملة العاطلين عن العمل بينما ترتفع نسبة ذوي مستوى التعليم العالي بشكل عام إلى 12,1% (2002). ولم يعد الذين يعملون في مأمن من البطالة إذ أصبح الطرد الجماعي ظاهرة مفزعة ناهيك أن عدد المطرودين سنويا منذ عام 1986/1987 لا يقل عن 10 آلاف حسب الحكومة و13 ألف حسب المصادر النقابية وتحديدا خلال السنوات الأخيرة. ولا يمكن الاعتقاد أن ظاهرة الطرد وبالتالي البطالة ستخف في القادم من الأيام لا لكون الظروف العالمية ستزيد سوءا (تفكيك الاتفاقية المتعددة الألياف في مطلع العام القادم وانعكاساته السلبية على قطاع النسيج، دخول الصين المنظمة العالمية للتجارة، إعادة توجيه الاستثمار الأوروبي نحو بلدان أوروبا الشرقية الملتحقة أخيرا بالاتحاد…) فحسب بل لإمعان بن علي في تطبيق نفس الاختيارات الرجعية المولدة للبطالة، ولعدم جدية الحلول التي يطرحها لمعالجة هذه الآفة الاجتماعية مثل صندوق 21/21 أو بنك التضامن التي لا تعدو أن تكون مسكنات ظرفية ناهيك أن بن علي عوض أن يوجه المساعدات والتشجيعات إلى العاطلين عن العمل فهو ممعن في توجيهها إلى أصحاب رأس المال بدعوى حثهم على خلق مواطن الشغل بينما هم يستخدمونها لمزيد الإثراء دون أن يغيروا شيئا من واقع البطالة.
وإلى جانب تكاثر عدد العاطلين عن العمل تجدر الإشارة إلى أن حوالي 1.048.000 نسمة، حسب إحصائيات للبنك الدولي لسنة 2000، في الفقر أو الخصاصة. وقد تفاقمت نتيجة ذلك مظاهر البؤس في المدن والأرياف حيث تكاثر عدد المتسولين والمشردين في الشوارع والأسواق وأمام المساجد والمستشفيات ومحطات النقل من بينهم أطفال ونساء وشيوخ وحتى شبان وكهول.
ثالثا: تدهور الخدمات الاجتماعية
إن تدمير الخدمات الاجتماعية هو إحدى النتائج الأساسية لسياسة بن علي الاقتصادية. فهو ما انفك، تطبيقا لتوصيات البنك العالمي وصندوق النقد الدولي يقلص من حجم التمويل العمومي لقطاعات الصحة والتعليم والنقل والسكن. إن المنطق الرأسمالي الوحشي يعتبر النفقات المخصصة لهذه الخدمات أموالا « ضائعة » لأنها لا تذهب إلى جيوب أصحاب رأس المال. وبعبارة أخرى فهذه الخدمات لا ينظر إليها كحق أساسي من واجب المجتمع وبالتالي الدولة السهر على توفيرها لكل فرد تكريسا للمساواة وضمانا للمقومات الدنيا للعيش الكريم بل ينظر إليها كـ »عبء » على الدولة أن تتخلص منه لتلقي به على كاهل الفرد ولتوفر الفرصة لأصحاب رأس المال المحليين والأجانب كي يحوّلوا تلك الخدمات إلى مجال للاستثمار يعود عليهم بالربح الوفير. وهو ما أدى إلى تفاقم شتى أشكال الحيف والتمييز علاوة على ما في الأمر من مخاطر على مستقبل المجتمع بأسره.
ففي مجال الصحة خوصص بن علي القطاع وفتحه للاستثمار الرأسمالي فتكاثرت المصحات الخاصة ذات الطابع التجاري التي تتحكم فيها مافيا طبية لا يهمها إلا ما تجنيه من أرباح على حساب المرضى. كما أنه قلص مساهمة الدولة في ميزانية الصحة العمومية ناهيك أنها نزلت من 43% سنة 1987 إلى 32% سنة 1999 بينما ارتفعت مصاريف الأسر في نفس الفترة من 42% إلى 48% وهو ما كان له أسوأ الأثر على الخدمات التي تقدمها المستشفيات العمومية بسبب فقدانها للإطارات والتجهيزات والأدوية الضرورية مما أصبح يشكل ضغطا غير مباشر على المواطن كي يتوجه إلى القطاع الخاص مع العلم أن السلطات سعرت تلك الخدمات وحدت من عدد المنتفعين بها مجانا وأثقلت كاهل المؤمنين بالزيادة في مساهمتهم في التأمين على المرض. وإلى ذلك فقد ارتفعت أسعار عيادات الأطباء ناهيك أن أجرة الطبيب العام ارتفعت من 5 دنانير سنة 87 إلى 15 دينار سنة 2004. وخلال نفس الفترة ارتفعت أجرة الطبيب الاختصاصي من 15 دينار إلى ما بين 30 دينار و40 دينار حسب الاختصاص. كما ارتفعت تسعيرة الولادة من 150 دينار إلى 500 دينار والعمليات القيصرية من 500 دينار إلى 1000 دينار وشهدت الأدوية بدورها ارتفاعا مشطا. وليس أدل على ذلك من أن بعض الأدوية (غونادتروفين كوريونيك 5000) ارتفع سعره خلال 2004 فقط من 2650 مليم إلى 11644 مليم! كما ارتفع سعر التيتاغام من 7464 مليم إلى 11878مليم وسعر المونوتاست من 2500 مليم إلى 6232 مليم. وبطبيعة الحال فإن المتضرر من هذا الوضع هم الطبقات والفئات الكادحة والفقيرة مما خلق وضعا يتميز بوجود نوعين من العلاج: واحد للفقراء وآخر للأغنياء وهو ما عمّق عدم المساواة أمام المرض وبالتالي عدم المساواة في الحياة الذي أصبح مرهونا أكثر من أي وقت مضى بالثروة.
وفي مجال التعليم صفّى بن علي ما تبقـّـى من مكتسبات الشعب التونسي في هذا المجال على محدوديتها بدعوى « الإصلاح » الذي هو في الأساس مشروع رأسمالي ليبيرالي فرضته مؤسسات النهب الدولي ويتخذ اليوم من الأسماء اسم « مدرسة الغد ». وليس لهذا المشروع من هدف غير إخضاع المؤسسة التربوية لمقتضيات المؤسسة الاقتصادية الرأسمالية، حتى توفر لها ما تتطلبه من إطارات وتهيّء كوادرها للحياة المهنية إن حصلوا على شغل بالطبع. وهو ما يعني ضرب مفهوم التربية باعتبارها مؤسسة اجتماعية محورها المعرفة والعلم وتطويرهما ضمن استراتيجية تهدف إلى توفير شروط النهوض بالبلاد وجعلها قادرة على التحكم في مصيرها والإسهام في إثراء الإرث الإنساني انطلاقا من خصوصياتها التاريخية والقومية وتعويضه بمفهوم المؤسسة الاقتصادية التي تنتج بضاعة حسب الطلب مما يؤدي إلى خضوعها هي ذاتها لمنطق الربح الرأسمالي فتتحول العلاقة بينها وبين التلميذ/الطالب إلى علاقة بين مؤسسة وحريف، وهو ما ينجر عنه، كما في الصحة بروز نمطين من التعليم: واحد للفقراء رديء وبدون آفاق وآخر للأغنياء راق وذو آفاق مما يعمّق التمييز أمام المعرفة ويجعل كسبها رهين الثروة. في هذا السياق خضع التعليم في تونس تدريجيا للخوصصة وهي خوصصة من المنتظر أن تتفاقم مستقبلا مع فتح سوق التعليم للمؤسسات الأجنبية. كما أن السلطة ما انفكت تسعى إلى القضاء على المجانية النسبية للتعليم العمومي بتحميل العائلات نفقات إضافية لتعليم أبنائهم وبناتهم، في شكل معاليم ترسيم وأسعار لوازم مدرسية تنزع إلى الغلاء باستمرار أو في شكل « إعانات » لبناء أقسام جديدة أو ترميم الموجود منها أو تأثيث المكتبات أو نفقات كراء وأكل بالنسبة إلى الطلبة الذين تضاءل عدد المنتفعين منهم بمنحة (35%) أو سكن (24,07%) مما جعل أغلبهم عرضة لاستغلال فاحش من قبل أصحاب المبيتات الخاصة حيث تكلفة السرير تتراوح بين 35 دينار و90 دينار أي ما بين 3 و9 مرات تكلفة الإقامة بالمبيت العمومي. أما المنحة فهي تراوح مكانها (50 دينار) منذ سنوات علما أنها لا تكفي أحيانا لتسديد نفقات السكن بالنسبة لغير المقيمين بالمبيتات العمومية.
ومن منطلق إخضاع التعليم لحاجات السوق وهي سوق تسيطر عليها المؤسسات المالية والشركات الامبريالية انتشرت بشكل عشوائي الشّعب القصيرة ( شُعب تكوين مهني ) التي تحتاجها هذه المؤسسات والشركات والتي يبقى معظم خرّيجيها عاطلين عن العمل لعجز السوق عن استيعابهم. كما تتجه السلطة إلى تهميش العلوم الإنسانية بدعوى أن العصر « عصر علم » وتتخلى عن مفهوم التكوين الشامل للتلميذ أو الطالب لتعويضه بمفهوم يرتكز على تلقينهما بعض المعلومات لـ »تدبير الراس » بعنوان « المقاربة بالكفايات ». وفي هذا السياق ما انفكت الجامعة تفقد وظيفتها الأساسية كمركز للبحث وإنتاج المعرفة ليصبح الجامعي مجرد « مكوّن » أو « صنايعي » يعد الإطارات التي تتطلبها المؤسسة مستمدا قيمته من مدى حاجة هذه المؤسسة إلى البضاعة التي ينتجها. ومما زاد أزمة التعليم عمقا أن الدكتاتورية النوفمبرية تفرض هذه المشاريع فرضا على المعنيين ولا تسمح لهم بإبداء الرأي فيها. كما أنها استغلت الوضع لإفراغ برامج التعليم من كل ما يمكّن التلميذ/الطالب من تلقي تكوين فكري يربي عنده ملكة النقد ويهيئه للبحث وإنتاج المعرفة. وهي تخضع المدرسة وخاصة الجامعة للمراقبة البوليسية المباشرة لمنع أي نشاط فكري أو سياسي أو نقابي مما حوّل الكليات والمدارس العليا إلى ثكنات. وتمثل الجامعة التونسية من هذه الناحية حالة شاذة في العالم ناهيك أنه حتى في إيران الملالي سن البرلمان قانونا يحمي حرمة الجامعة ويمنع البوليس من دخولها. ولم تشهد الحريات الأكاديمية ما شهدته في عهد بن علي من دوس. ففي منشور بتاريخ 25 فيفري 1997 صادِرٍ عن وزير التعليم العالي « طُولب » العمداء ومديرو المعاهد العليا ومراكز البحث بإعلام وزارة الداخلية مسبقا بكل تظاهرة علمية ينظمونها مع مدها بقائمة المشاركين ونص مداخلاتهم. ومع ذلك لا يتورع بن علي عن الحديث عن « مجتمع المعرفة » وكأنه ممكن دون حرية ودون تكفل الدولة بالإنفاق عن التعليم والبحث. وأخيرا وليس آخرا لم ينفك بن علي يتلاعب بنتائج الامتحانات والمناظرات لأغراض سياسوية. فنسب النجاح تضخمت ليس ترجمة لتطور نوعي للتعليم وإنما لكسب التأييد السياسي. ورغم تضخم « النجاح » في كافة المستويات فإن ذلك لم يمكّن السلطة من طمس هشاشة النظام التعليمي، إذ يكفي ذكر تزايد المنقطعين عن الدراسة في كافة المستويات من سنة إلى أخرى. ففي سنة 2002 مثلا « لفظت » المدارس 116454 تلميذا وتلميذة، وفي العام الموالي ارتفع هذا الرقم إلى 126266. وفي الجامعة يذهب حسب البنك العالمي في تقرير نشر منذ سنوات، 43% من طلبة المرحلة الأولى ضحية نظام الخراطيش. وما من شك في أن الخيارات التربوية هذه التي اتبعها بن علي خطيرة على مستقبل بلادنا وشعبنا الذي لا يزال رغم كل الدعاية المضللة يعاني من نسبة أمية مرتفعة تبلغ 27% (منها 36,3% في صفوف الإناث و 17,7% للذكور) مع العلم أن بلدا مثل كوبا، استقل عام 1959 وكانت الأمية منتشرة فيه بنسبة مرتفعة جدا تمكّن منذ مدة من القضاء عليها حسب المصادر الدولية. وختاما ليس أدل على تدهور حالة التعليم من عدم ثقة مسؤولي النظام بمن فيهم بن علي وأفراد حاشيته بالمدرسة/الجامعة التي يروجونها وإلا ما الذي يجعلهم يبعثون أبناءهم وبناتهم إلى المدارس الفرنسية بتونس. ألم يكن الأجدر بهم إعطاء المثال في تكوين أبنائهم وبناتهم في المدارس العمومية التي تمثل وجه التعليم في البلاد.
وفي مجال السكن تحولت رغبة المواطن في كسب شقة أو منزل إلى فرصة للبنوك والشركات العقارية كي تنهبه وترهنه وهو ما يترجم عنه الارتفاع الجنوني لأسعار العقارات ومواد البناء وفائدة القروض الممنوحة للراغبين في بناء مسكن أو شرائه علاوة على ارتفاع الأكرية. ناهيك أن الكراء أصبح يمثّل أحيانا ثلث الراتب إن لم يكن نصفه أو أكثر. وكما في جميع المجالات فإن حفنة من المضاربين تحتكر الشركات العقارية، وكما في جميع المجالات فإن حفنة من الأثرياء، والمضاربين تحتكر أفخر القصور والمنازل والعمارات والشقق بينما يعيش قسم هام من العائلات التونسية بالمدينة والريف في ظروف سكنية قاسية بل مزرية مع ما ينجم عن ذلك من مشاكل صحية وأخلاقية وخلافات عائلية وإخفاق في الدراسة إلخ.. وليس أدل على هذا الواقع المتميز بالحيف من أن عدد المساكن في تونس قد بلغ 2.204.300 مسكنا في سنة 1999 لا يوجد من بينها سوى 1.835.700 مسكنا آهلا بالسكان بينما بقية المساكن ومجموعها 362 ألف مسكن غير آهلة بالسكان منها 128 ألف مسكن ثانوي و26 ألف مسكن شاغر معد للكراء و78 ألف مسكن شاغر لكنه غير معد للكراء والبقية بصدد البناء. وفي نفس الوقت توجد 264 ألف مسكن مكون من الأكواخ والخيم والبراكات وغرف « الوكايل » كما توجد 284.085 أسرة تسكن غرفة واحدة! وتفيد هذه الإحصائيات أيضا أن 104768 مسكنا تسكنه أسرتان أو ثلاث فما فوق ومعظم هذه المساكن توجد بالمناطق الحضرية. فلو لم يكن بن علي حاميا لمصالح الأثرياء والمضاربين العقاريين ما الذي يمنعه من توزيع المساكن الشاغرة على مستحقيها والتخفيض في أسعار الكراء ومنع المضاربات العقارية بشكل عام؟
وفي مجال النقل تمت خوصصة القطاع وهو ما أدى إلى بروز نوعين من النقل: الأول عمومي لا طاقة للمواطن على رداءته والثاني خاص لا طاقة للمواطن على ارتفاع أسعاره. مع العلم أن السلطات ما انفكت تستغل هذا الوضع للزيادة في معاليم النقل العمومي دون أن يطرأ عليه تحسن جوهري. فالغلاء وطول الانتظار والاكتظاظ هي العلامات الثلاث المميزة للنقل العمومي في بلادنا.
وفي مجال الكهرباء والغاز والماء والاتصال تمت خوصصة جملة من الخدمات. والحكومة ماضية في تدعيم هذه الخوصصة بما في ذلك خوصصة الماء الذي قد تفوز بخدماته إحدى الشركات الفرنسية التي تستغل إنتاج الماء في المغرب. وبطبيعة الحال فإن التفويت في هذه الخدمات الأساسية للخواص وتحويلها إلى مجال للاستثمار والربح قد أدى إلى ارتفاع أسعارها. كما أن دخول الرأسمال الأجنبي فيها مكنه من السيطرة تدريجيا على قطاعات حيوية واستراتيجية. وللتذكير فإنه في بلادنا وبعد حوالي النصف قرن من حكم الحزب الدستوري لا يزال حسب الأرقام الرسمية (إحصاء 1999 حول السكان والتشغيل) 238.643 مسكنا غير مرتبط بشبكة النور الكهربائي و659623 مسكنا غير مرتبط بشبكة توزيع المياه. وفي نفس الفترة لا يرتبط سوى 47,2% من المساكن بشبكة صرف المياه.
رابعا: تفاقم الاختلال بين الجهات وبين المدينة والريف وبين الأحياء الغنية والفقيرة
إن تفاقم الاختلال بين الجهات هو نتيجة أخرى من نتائج الـ17 سنة من حكم بن علي. إن التمييز بين الجهات وتحديدا بين المناطق الساحلية والمناطق الداخلية هو من ثوابت النظام الدستوري منذ حكم بورقيبة ويعود ذلك إلى أولا: عامل سياسي يتمثل في أن معطم قادة النظام من المناطق الأولى وهو ما يجعلهم يركزون اهتمامهم عليها لكسب دعمها السياسي فيعطونها الأولوية في الاستثمار وبعث المشاريع ومنح القروض وإيجاد مواطن الشغل ويعينون أبناءها في أهم المراكز والمسؤوليات السياسية والاقتصادية والثقافية ويمارسون عبرهم الهيمنة على الجهات والمناطق غير المحظوظة. وثانيا: عامل اقتصادي إذ أن أصحاب رأس المال المحليين والأجانب يوجهون استثماراتهم إلى المناطق الساحلية لأنها الأكثر تجهيزا والأيسر لتصدير منتوجهم والأضمن ربحا إضافة إلى ما يلقونه من تشجيع من السلطات للاستثمار فيها. وهو ما عمق الفوارق بين المناطق الساحلية والمناطق الداخلية في بلادنا خصوصا في ظل حكم بن علي. فقد ظلت المناطق الساحلية تستقطب معظم الاستثمارات العمومية والخاصة (أكثر من ¾ الاستثمارات) وتستأثر باهتمام السلطة في كافة المجالات. أما الجهات المتروكة والتي أصبحت تسمى في عهد بن علي « مناطق الظل » فهي تمركز أعلى نسب البطالة والتهميش والأمية والنزوح. إن مناطق الشمال الغربي والوسط الغربي والجنوب الغربي التي لا يتجاوز عدد سكانها في عام 1999 تاريخ آخر مسح حول السكان والتشغيل ثلث مجموع السكان بالبلاد تجمّع حوالي 60,1% من العاطلين عن العمل و 45% من الأميين (أعلى نسبة بالوسط الغربي 42,5% مقابل نسبة وطنية بـ27%). كما أنها تمثل أهم مصدر للنزوح في اتجاه العاصمة (40 ألف خلال الفترة بين 94 و1999) والوسط الشرقي (32 ألف). وقد بلغ صافي الهجرة في الوسط الغربي وحده خلال نفس الفترة 41,1 ألف نسمة مقابل 23,9 ألف نسمة خلال الفترة 89-94 وهو ما يؤكد ازدياد الفقر والتهميش بهذه المنطقة. وإلى ذلك فإنه لا يوجد سوى طبيب واحد لكل 2478 ساكنا بالشمال الغربي، و2848 ساكنا بالوسط الغربي و2027 ساكنا بالجنوب الغربي، مقابل طبيب واحد لكل 1248 ساكنا على المستوى الوطني، وطبيب واحد لكل 676 ساكنا بإقليم تونس. وإلى حدود عام 2001 تاريخ الخارطة الطبية التي اعتمدناها توجد مناطق غير مجهزة بآلة « سكانار » مثل سليانة وتوزر وقبلي وسيدي بوزيد. كما أنه لا توجد ببعض هذه المناطق (سليانة، سيدي بوزيد، القيروان، قبلي، …) قاعة سينما واحدة. وإلى ذلك تشكو هذه المناطق من رداءة الطرقات ووسائل النقل.
وعوض أن يعتني نظام بن علي بهذه الجهات خصوصا أنها لا تنقصها لا الثروات الطبيعية ولا البشرية ويخصص لها المشاريع فإنه لم يجد لها من حل سوى « تنظيم الصدقة » لها عن طريق صندوق 26/26 المستعمل للنهب من جهة وللإشهار السياسي من جهة ثانية. فالأموال التي تجمع له في شكل أداءات غير معلنة لا أحد يراقبها. كما أنها تقدم إلى بعض الفئات من المواطنين في شكل « هبات رئاسية ». ولم تؤد هذه « الصدقات » إلى تغيير جوهري في واقع الجهات المحظوظة.
ولم تشهد العلاقة بين المدن والأرياف أي تحسن جوهري في عهد بن علي. فالمدينة لا تزال « تنهب » الريف. فهو يعطيها الحبوب والغلال والخضر والمياه وهي لا تعطيه أي شيء تقريبا. فمعظم المصانع الغذائية تقام في المدن وأبناء الريف وبناته محكوم على معظمهم بالبطالة. والقروض موجهة أساسا إلى دعم الفلاحين الكبار بينما الفقراء والصغار من الفلاحين يحصلون على قروض بؤس تستغلها البنوك لنهبهم. كما أن الاعتمادات المخصصة للأرياف سواء في مجال التعليم أو الصحة هي دون حاجاتهم بكثير. فأعلى نسب الأمية بالأرياف (40,6% مقابل 18,8% بالوسط الحضري) وأدنى نسب تواجد الأطباء والمصحات والمستشفيات بالأرياف ولا وجود لدور ثقافة أو قاعات سينما أو فضاءات مسرحية في أرياف تونس. وكذلك خدمات النقل والاتصال فهي شحيحة. ومن بين 238643 مسكنا غير مرتبط بالشبكة الكهربائية يوجد 158.553 بالريف. وعلى 659.623 مسكنا غير مرتبط بشبكة توزيع المياه يوجد 511.002 مسكنا بالريف ولا يوجد سوى 3109 من المساكن بالريف مرتبطة بشبكة التطهير. فأين ذهبت أموال الشعب خلال الخمسين سنة تقريبا من حكم حزب الدستور؟ ولا يجد أبناء الريف من مخرج سوى النزوح إلى المدن أو الهجرة إلى الخارج بحثا عن لقمة العيش. وقد تفاقمت هذه الظاهرة في عهد بن علي مما أصبح يهدد الأرياف التونسية بالانهيار.
ويمثل تعمق الاختلال بين الأحياء الغنية والأحياء الفقيرة في المدن إحدى نتائج اختيارات بن علي الاقتصادية والاجتماعية والثقافية. ومن لا يمكنه أن يلاحظ الاختلال المتفاقم بين هذين النوعين من الأحياء سواء كان ذلك في العاصمة أو في مدن تونس الأخرى؟ ويشمل هذا الاختلال كافة المجالات. فالعناية بالنظافة والتطهير والإنارة والمرافق الخاصة بالصحة والتعليم والرياضة والثقافة والأطفال لا تقارن. فأهم الاعتمادات على مستوى الحكومة والولايات والبلديات توجه إلى الأحياء الغنية على حساب الأحياء الفقيرة وهو ما زاد في تدهور ظروف سكانها الذين يعرفون أعلى نسب الأمية في المدن وكذلك الانقطاع عن الدراسة والبطالة والفقر والجريمة والمرض والهجرة إلى الخارج. ويكفي المرء أن يقارن الوضع بحي التضامن أو الملاسين أو الزهروني بالوضع بميتيال فيل أو قرطاج أو قمرت.
خامسا: تفاقم الجريمة والأمراض النفسية والعقلية وتأزم القيم
تفاقمت الجريمة في عهد بن علي بشكل مفزع. فالسرقة والنشل والاعتداء بالعنف والاغتصاب والاتجار بالمخدرات والتمعش من البغاء والقتل أصبحت ظواهر منتشرة في كافة أنحاء البلاد وخاصة في العاصمة وفي غيرها من المدن الكبرى. وهو ما جعل المواطن يفقد الأمن والأمان رغم العدد المهول من أعوان البوليس (واحد لكل 70 أو 80 مواطنا) المشغول بحماية حكم بن علي وحاشيته أكثر من حماية المواطن العادي. ولا تزال الحكومة تخفي الحقائق حول هذا الموضوع بعدم نشر الأرقام والإحصائيات للعموم. وتكفي الإشارة في هذا المجال إلى التطور المهول في عدد القضايا الواردة على المحاكم في السنوات الأخيرة. ففي السنة القضائية 1998-1999 مثلا بلغ عدد تلك القضايا 1.756.482 وقد ارتفع في السنة القضائية الأخيرة 2003-2004 إلى 2.158.492 قضية أي بزيادة 402.010 قضية. كما أنها ترفض الخوض في أسباب تفاقم الجريمة لإخفاء مسؤوليتها في ذلك وخاصة مسؤوليتها في انتشار البطالة والفقر والتهميش في نفس الوقت الذي تنتشر فيه قيم الربح السهل والسريع وتتفاقم العقلية الاستهلاكية وتختزل قيمة الفرد فيما يملك. وعوض البحث عن الحلول الجدية لمواجهة هذه الظاهرة المفزعة بمعالجة الأسباب الاقتصادية والاجتماعية والنفسية اختارت السلطة حلا واحدا وهو الحل الأمني الذي فشل فشلا ذريعا في الحد من الجريمة فما بالك بالقضاء عليها. والأخطر من ذلك أن العديد من أعوان الأمن وجدوا في الجريمة مجالا للاستثراء سواء بالمشاركة المباشرة في العصابات أو في توفير الحماية لها مقابل أتاوات أو بالحصول على رشاو مقابل طمس آثار الجريمة.
ومن جهة أخرى تفاقمت الأمراض النفسية والعقلية في المجتمع التونسي خلال 17 سنة هذه من حكم بن علي. فقد تكاثر رواد المستشفيات والمصحات النفسية والعصبية. وفي هذا الشأن نشرت إحدى الجرائد (الصباح 26 جوان 1998) إحصاء يشير إلى أن مستشفى الرازي سجل خلال العشرية 88/98 توافد 7 آلاف حالة جديدة كل سنة. ولا نخال هذه النسبة إلا في ازدياد منذ ذلك الوقت. وقد كان من نتائج هذا الوضع تطور ظاهرة الانتحار في بلادنا. فلا يكاد يمر يوم دون أن تنشر إحدى الصحف خبر انتحار في هذه الجهة أو تلك لهذا السبب أو ذاك. وليس خافيا أن تفاقم الأمراض النفسية والعقلية يعود بالأساس إلى تفاقم المشاكل الاجتماعية التي يواجهها التونسيون والتي تحرمهم من تحقيق التوازن في حياتهم ومن تحقيق طموحاتهم وهو ما يوقعهم في اليأس والإحباط.
ويواجه المجتمع التونسي أزمة قيمية لا سابق لها. إذ ما انفكت تتطور فيه قيم الفردانية و »تدبير الراس » على حساب قيم التضامن والتآزر التي دمرها المناخ الاقتصادي والاجتماعي من جهة والقمع السياسي من جهة أخرى. كما تطورت قيم العبودية بما تعنيه من خنوع وذل أمام الحاكم واستسلام لـ »الأقدار » وهي نتاج طبيعي لـ »ثقافة الرعية » التي تروجها الآلة الدعائية للدكتاتورية. كما تنتشر في المجتمع قيم الكذب والغش والوشاية والانتهازية في العلاقات بين الناس بما فيه في صلب العائلة وخارجها، وهذا أمر طبيعي في مجتمع تعد فيه الصراحة والجرأة والإصداع بالحق والحقيقة جريمة يعاقب عليها صاحبها وينكل به باعتباره « ناكرا للجميل » وهو أمر طبيعي أيضا في مجتمع أصبحت فيه مواصفات الشخص الناجح تكمن في مدى قدرته على التحيّل والنهب. ولا يختلف اثنان في ما أصاب السلوك العام من بذاءة لا نجد لها مثيلا في كافة الأقطار العربية إن لم نقل العالم. فلغة الشبان والكهول على حد السواء بل الأطفال أيضا تلوثت بشكل خطير حتى كاد يتعذر على أفراد العائلة الواحدة السير مع بعضهم في الشارع حيث تروج أوسخ لغة. إن هذا الواقع القيمي الأخلاقي المتدهور هو الابن الشرعي للمناخ الاقتصادي والاجتماعي الذي عمقه بن علي وهو مناخ الرأسمالية الليبيرالية المتوحشة المؤسسة على النهب وعلى مبدأ « حوت ياكل حوت وقليل الجهد يموت »، ولنمط الحكم الدكتاتوري البوليسي الذي أرساه إذ لا جدال في أن الحرية من جهة والعدالة الاجتماعية من جهة ثانية هما العاملان اللذان يغذيان لدى المجتمعات المتقدمة حقا القيم النبيلة التي تشجع أعضاء هذه المجتمعات ليس على الخلق والإبداع فحسب بل كذلك على الصدق والجرأة والنزاهة وروح المسؤولية واحترام الآخرين.
ومن الملاحظ أن نظام بن علي الذي لم يعد بإمكانه التغطية على ما بلغته العلاقات الاجتماعية من تعفن على المستوى القيمي والأخلاقي لم يجد من مخرج مرة أخرى سوى القمع إذ شن البوليس هذه السنة، بمناسبة صدور قانون بعنوان « حماية الأخلاق، حملة شرسة على الشبان خاصة وقع استغلالها لانتهاك الحرية الشخصية للعديد من الناس إذ أصبح تواجد رجل وامرأة في الشارع أو بالمقهى أو بالمطعم محل شبهة، بل الأنكى من ذلك أن هذه الحملة استغلت من قبل أعوان الأمن لابتزاز المواطنين.
سادسا: الشباب والنساء ضحايا نظام بن علي
– الشباب يكتوي بنار جحيم السابع من نوفمبر
يمثل الشباب ضحية أساسية من ضحايا نظام بن علي رغم كثرة الخطب حول « العناية الموصولة به » بل إن المرء ما أن يطلع على واقع الشباب التونسي حتى يدرك أن هذه الخطب ما هي إلا وسيلة ديماغوجية للتغطية على ذلك الواقع المأساوي. إن البطالة والجريمة والهجرة السرية (الحرقان) والتسكع هي الآفات الأساسية التي جناها الشباب التونسي من حكم بن علي. إن 70% من العاطلين عن العمل تتراوح أعمارهم بين 18 و29 سنة. ويمثل ذوو مستوى التعليم العالي 12,1% من مجموع أولئك العاطلين بينما يمثّل حاملو الشهادات العليا 6,3%. ولا يملك هؤلاء الشباب أية فرصة أخرى لتحقيق استقلاليتهم في أي مستوى من المستويات. وتعج السجون التونسية بالشباب (من الجنسين) الذي انخرط في الجريمة بمختلف أنواعها: السرقة والاتجار بالمخدرات واستهلاكها والاعتداء بالعنف والاغتصاب والقتل والبغاء. ولا يكاد يمر يوم في تونس دون أن تنشر وسائل الإعلام خبرا عن إيقاف أو غرق مجموعة من الشبان الفارين من جحيم « جنة بن علي » معرضين أنفسهم لشتى المخاطر بما فيها الموت عساهم يصلون إلى إحدى البلدان الأوروبية بحثا عن مورد رزق أضاعوا سنين في البحث عنه في بلدهم دون جدوى. ولا يجد الشباب أية إمكانية للتعبير عن آرائه بل إنه مرغم على الصمت وعلى استهلاك أنماط من الثقافة الهابطة. كما أنه محروم من تأسيس الجمعيات والمنظمات للدفاع عن حقوقه الأساسية وطموحاته المشروعة. وهو معرض باستمرار لعسف البوليس الذي يرى في الشاب خطرا دائما على النظام العام ينبغي تدجينه وإذلاله. وقد تعرّض الآلاف من الشبان من مختلف النزعات الفكرية والسياسية في عهد بن علي للاعتقال والتعذيب الوحشي والمحاكمات الجائرة بسبب انتمائهم إلى تنظيم سياسي أو بسبب قيامهم بأنشطة فكرية ونقابية أو سياسية. ولا يسهم الشباب التونسي بأي شكل من الأشكال في إدارة الشؤون العامة. وما دام الأمر يتعلق هذه المرة بالانتخابات فإن الغالبية العظمى ليست مسجلة بالقائمات الانتخابية ولا تحصل على « بطاقة ناخب ».
– النساء: توظيف رخيص لطمس واقع مهين
منذ وصوله إلى السلطة في مطلع التسعينات، استخدم بن علي قضية المرأة وسيلة لتلميع صورة نظامه الدكتاتوري بالخارج وإظهاره بمظهر النظام « العصري » و »التقدمي ». ولم تتورع الدعاية الرسمية عن الادعاء بأن « مكاسب المرأة التونسية تحسدها عليها حتى نساء الدول المتقدمة ». وكما هو الحال في المجالات الأخرى فإن هذه الدعاية لا تعكس حقيقة واقع النساء في تونس اللواتي يمثلن أحد أهم ضحايا الدكتاتورية النوفمبرية في كافة الميادين. وليس أدل على ذلك من الأرقام والمعطيات. فوضع المرأة في الشغل لم يتغير جوهريا عما كان عليه في عهد بورقيبة. إن من بين كل 4 نساء في سن الشغل لا نجد سوى واحدة تعمل. وإن نسبة النشيطات إلى النشطاء من الرجال هي 1 مقابل 3 (24,6% للنساء مقابل 75,4% للرجال) أي أن الفجوة بين النساء والرجال في مجال الشغل تبلغ 50,8%. كما أن النساء العاملات لا يزلن يشتغلن في القطاعات التقليدية كالنسيج والفلاحة والتمريض وهن لا يشغلن سوى 19% من الخطط الوظيفية في الوظيفة العمومية. بل إن 3,8% منهن فقط لهن خطة مديرة عامة و8,91% خطة مديرة و 17,8% خطة رئيسة مصلحة. أي أن تونس لا تزال بعيدة كل البعد عن تحقيق المساواة في ميدان الشغل. ولم يتحذ نظام بن علي أي إجراءات لتحسين مكوقع النساء في مجال التسيير كما هو الحال في العديد من بلدان العالم التي أصبحت تتبع مبدأ التمييز الإيجابي. وتمثل المرأة العاملة في ظروف اليوم ضحية أساسية للطرد التعسفي بما في ذلك بسبب الحمل ولسوء المعاملة إذ أصبحت الاعتداءات الجنسية على العاملات، خاصة في قطاع النسيج أمرا معروفا لدى القاصي والداني. كما أنهنّ الأكثر عرضة للحرمان من ممارسة الحق النقابي. ولا تزال الأمية منتشرة كثيرا في صفوف النساء. فهي تشمل إلى حد عام 1999 تاريخ آخر مسح حول السكان والتشغيل 36,6% مقابل 17,7% للذكور ونسبة أمية وطنية بـ27%. وترتفع نسبة الأمية في صفوف النساء في الأرياف إلى 54,5% في الوسط الغربي و48,2% في الشمال الغربي ولا نعتقد أن في ذلك مفخرة للنظام الدستوري بعد حوالي نصف قرن من « الاستقلال ». أما في الحياة العامة فإن للمرأة مكانة دونية شكلا ومضمونا. فحضورها في المؤسسات الرسمية التي يسيطر عليها الحزب الحاكم سيطرة مطلقة لا تتجاوز 11% في مجلس النواب بعد انتخابات 1999 مما يعني فجوة بين الجنسين بـ77%، و20,6% بالمجالس البلدية مقابل 79,4% للرجال أي بفجوة تقدر بـ59,2% و8,4% بالمجلس الاقتصادي والاجتماعي أي بفجوة 83,2% و 13,3% بالمجلس الأعلى للقضاء أي بفجوة تبلغ 73,4%. أما بالنسبة إلى الحكومة فتوجد وزيرة واحدة (وزيرة المرأة). وينتمي كل الولاة إلى صنف الرجال. وفي خصوص المنظمات الوطنية لا يوجد أي عنصر نسائي بالمكاتب التنفيذية لاتحاد الصناعة والتجارة والاتحاد الوطني للفلاحين وهما المنظمتان الخاضعتان تماما للحزب الحاكم. ولا يوجد أي عنصر نسائي بالمكتب التنفيذي للاتحاد العام التونسي للشغل المتذيل للدكتاتورية النوفمبرية.
ومن المعلوم أن النساء الموجودات في المؤسسات « التمثيلية » أو الحكومة ليس لهن أي دور في صياغة السياسة العامة أو المتعلقة منها بالمرأة. فوجودهن صوري ولا يذكر أحد أن نائبة من الحزب الحاكم في البرلمان بادرت يوما ما بتقديم مشروع قانون لتحسين وضع النساء في تونس. إنهن يكرسن سياسة بن علي المعادية للشعب عامة وللنساء خصوصا. فما أبعد هذا الواقع عما يجري من إصلاحات في أكثر من بلد في العالم من أجل إقرار المساواة في التمثيلية عن طريق إقرار مبدأ التناصف. وتحرم السلطة باقي النساء من ممارسة حقوقهن وتقمع النشيطات منهن بشكل وحشي فتعرضهن للإيقاف والتعذيب والسجن كما تعرض أطفالهن للترهيب والتنكيل وممتلكاتهن أو مكاتبهن، إن كن يشغلن أعمالا حرة، للنهب والتخريب.
أما بالنسبة إلى المكاسب القانونية التي تقيم الدكتاتورية حولها الدنيا فإنها على محدوديتها بشكل عام لم تشهد تطورا ملحوظا في عهد بن علي. فإذا كانت مجلة الأحوال الشخصية الصادرة عام 1956 قد حسمت بعض المسائل لفائدة المرأة وهي أساسا منع تعدد الزوجات وإعطاء المرأة حق الطلاق وإقرار مبدأ التبني فإن بن علي عجز، بعد 38 سنة من صدور تلك المجلة من حسم ما تبقى من مسائل أساسية تكرس التمييز وهي تهم إدارة شؤون العائلة التي لا تزال في الأساس مسؤولية الرجل والإرث والولاية على الأطفال والأطفال من خارج الزواج. إن ما قام به بن علي من إصلاحات مزعومة في هذا المجال ظلت جزئية، بل شكلية وذات أغراض دعائية ليس إلا، مع العلم أن هذه الإصلاحات لم تشمل نص الدستور الذي لا يوجد فيه فصل ينص صراحة على المساواة بين الجنسين. وإلى ذلك فلا أحد يمكنه أن ينكر ما بلغته الأسرة في عهد بن علي من تفكك بسبب تفاقم المشاكل الاجتماعية والنفسية والقيمية التي زادت التوترات العائلية حدة مما فاقم ظاهرة الطلاق (10592 طلاقا في عام 2001 مقابل 9127 عام 97) والعنف العائلي وإهمال العيال. بل إننا أصبحنا نلاحظ تزايد عدد أرباب العائلات الذين يتركون منازلهم إلى وجهة غير معلومة. واحتدت ظاهرة العزوبية، ففيما بين 1984 و1994 مثلا ارتفعت العزوبية في صفوف البالغات ما بين 25 و29 سنة من 25% إلى 38%، والبالغات من 30 إلى 34 من 10% إلى 18%. أما في صفوف الرجال وخلال نفس الفترة ارتفعت العزوبية من 52% إلى 71% ومن 18% إلى 31%. كما تفاقمت ظاهرة البغاء بشكل مفزع لتشمل « حريفات » جددا من أوساط مختلفة. إن مناخ اقتصاد السوق وما نجم عنه من بطالة وفقر وتهميش من جهة ورغبة في التمتع بـ »نعيم مجتمع الاستهلاك » ومن فراغ روحي ونفسي واختلال من جهة ثانية قد أدى إلى تفاقم تبضيع جسد المرأة وخلق « سوق للذة » تستغلها وحوش آدمية للإثراء على حساب كرامة النساء. ولا تزال وسائل الإعلام المكتوبة والمرئية والمسموعة تقدم صورة مهينة للمرأة سواء في الإعلانات الإشهارية أو المسلسلات أو المقالات.
هذه أوضاع النساء في ظل حكم بن علي. وهي تؤكد حقيقة أن المرأة لا يمكنها أن تكون حرة في مجتمع ليست فيه حرية لجميع المواطنين.
ث – في المجال الثقافي: تصحر لا سابق له
أما في المجال الثقافي فإن أصحّ ما وصفت به الحالة في تونس هو التصحر. فقد قضى بن علي خلال السبع عشرة سنة من حكمه على تلك النواتات التي أفرزتها في أواخر العهد البورقيبي نضالات الستينات والسبعينات، مبشرة بنهضة فكرية وثقافية واعدة. وقد تظافر عاملان اثنان للقضاء على تلك النواتات وإحداث التصحر المذكور. فالعامل الأول اقتصادي وهو هيمنة قيم السوق على الساحة الثقافية وهو ما حول النشاط الثقافي إلى نشاط سلعي – استهلاكي مفتوح لـ »مافيا الثقافة » الباحثة عن الربح على حساب حاجات المواطن. أما العامل الثاني فهو سياسي يتمثل في استعمال السلطة سلاحي القمع والإفساد المنهجي لضرب حرية الفكر والإبداع. وقد أدى تظافر هذين العاملين إلى هيمنة نمط من الثقافة-البضاعة الهابطة التي ليس لها من هدف سوى اغتيال العقل وتجريم الفكر الحر النقدي وقتل الذوق ومخاطبة البطن والنصف الأسفل ونشر روح الخنوع والتمسح على أقدام الدكتاتور. فما هي إلا بضع سنوات حتى فقدت تونس نواة مفكريها ومثقفيها المستقلين الذين إما أنهم قبلوا خدمة الأمير وتحولوا إلى أداة بيده لقمع حرية الفكر والثقافة أو أنهم لاذوا بالصمت وكفوا عن الاهتمام بالشأن العام وانغمسوا في مجالات لا صلة لها بواقع اليوم أو بواقع البلاد. فهيمنت على الساحة الفكرية فئة من المرتزقة المحليين والأجانب الذين سخّروا قلمهم للتسبيح بحمد الأمير وإبراز « مناقبه » وتعداد أفضاله على « البلاد والعباد ». كما طغى على الساحة الأدبية، أدب بلا ألياف وبلا روح، يمتدح الأمير أو يغرق في الإسفاف والتقليد أو التصوّف السلبي. وفي هذا السياق تحول اتحاد الكتّاب التونسيين إلى أداة بيد الدكتاتورية يدعمها سياسيا ويؤيد قمعها لحرية الإبداع ويدافع عنها في الداخل والخارج ويراقب الكتّاب والمبدعين الأحرار ويشي بهم إلى السلطة. وهو ما أدّى بعدد من الكتاب والشعراء إلى تكوين رابطة الكتاب الأحرار التي ما انفكت تتعرض للحصار والقمع.
وفقدت حركة نوادي السينما والسينمائيين الهواة ذات التاريخ المجيد مكانتها بحكم القمع والضغوط المادية ناهيك أن وزير الثقافة الحالي مثلا لم يتورع عن إيقاف المنحة المخصصة لجامعة نوادي السينما لعامي 2003 و 2004 طالبا عزل رئيس الجامعة ليأذن بصرف تلك المنحة لا لشيء إلا لأنه ينتمي إلى الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان وتجرأ على توجيه بعض النقد لنشاط الوزارة بصورة غير مباشرة (عن طريق أحد النواب!!). وقد استعملت السلطة مسألة الدعم أيضا لتسليط ضغوط شتى على المبدعين في مجالي المسرح والسينما في محاولة منها لإخضاعهم لتوجهاتها الرجعية وصرفهم عن معالجة قضايا مجتمعهم وقضايا الإنسانية عامة في إنتاجهم. كما أنها دجنت هياكلهم الممثلة وحرمتهم من أدوات تعبر عن مشاغلهم وتدافع عن مطالبهم وطموحاتهم.
وإلى ذلك اندثرت أو تكاد المجموعات الفنية الباحثة عن الجديد المرتبط بهموم الشعب وهيمن على الساحة الفنية الفن الهابط وليس أدل على هذا الواقع مما وصلت إليه المهرجانات الصيفية وعلى رأسها مهرجان قرطاج من إسفاف وضحالة خاصة بعد أن امتدت يد « المافيا » إليها لتكديس الربح على حساب المواطن المغبون.
وعلى صعيد آخر اشتدت الرقابة في عهد بن علي على حركة النشر بالداخل وعلى استيراد الكتب والمنشورات من الخارج مما أدى إلى وضع شاذ في تاريخ البلاد إذ أن البوليس هو الذي أصبح يحدد للتونسي ما يقرأ وما لا يقرأ. وفي هذا السياق تجدر الإشارة إلى أن 31 كتابا تعرض للمنع في العشر سنوات الأخيرة. كما رفضت السلطات منح بعض المثقفين تأشيرة إصدار مجلات فكرية. وهي تضرب قيودا شديدة على دخول الكتب والمجلات إلى تونس. إن عون الديوانة أو عون البوليس بالموانئ البحرية والمطارات أصبح همه مراقبة ما يتسرب إلى البلاد من كتب ومنشورات قد تحمل نقدا لنظام بن علي أكثر من مراقبة ما يخرج منها من أموال مهربة أو يدخلها من مخدرات وممنوعات أخرى يحظى مهربوها بحماية ما في هذا المستوى أو ذاك من مستويات السلطة. وقد تحوّل معرض تونس الدولي للكتاب إلى مجرد تظاهرة فارغة يشرف عليها البوليس مباشرة وهو ما أفقده الإشعاع الذي كان يتمتع به في وقت من الأوقات.
وخلاصة القول أن النظام البوليسي لبن علي لم يطور في نهاية الأمر إلا الثقافة التي تناسبه، ثقافة المديح والولاء من جهة وثقافة الإسفاف التي تخاطب الغرائز من جهة ثانية. وبالطبع لا يمكن للمرء أن ينتظر من نظام كهذا أن يطور ثقافة تخاطب العقل وتنمي الملكات النقدية للناس وترتقي بأذواقهم وتحررهم من الجهل والظلام وعقلية القطيع.
ج – في المجال البيئي: تفاقم المخاطر على الإنسان والطبيعة
أما في المجال البيئي فقد تدهورت الحالة بشكل أصبح يهدد مصير التونسيين والتونسيات. إن مدنا ومناطق بأكملها مثل صفاقس وقابس وبنزرت وأحياء بأكملها مثل حي التضامن والملاسين وغيرهما بتونس أصبحت مرادفا للتلوث بما يعني ذلك من انعكاسات خطيرة على صحة البشر والحيوان والنبات لأنه يلوّث الماء والهواء والتربة. وتعود أسباب هذا التلوث إلى المصانع التي لا يراعي فيها إلا شروط الربح. وتكفي هنا الإشارة إلى بعض الأرقام المفزعة: إن الفليور الملوث التي تفرزها شركة السياب بصفاقس مثلا يتجاوز فيها تلوث الفليور النسبة المسموح بها بنحو 249 مرة والفسفور 12240 مرة، والكادينوم 620 مرة. أم عن تلوث الماء بمواد فليور الكالسيوم والبخارة والآمونياك وتحويل الفسفاط بقابس فحدّث ولا حرج. كما يعود إلى المياه المستعملة التي لا تشملها شبكة ديوان التطهير وتصب مباشرة في المائدة المائية، والفضلات الاستشفائية وفضلات عديد المصانع المتفرقة ومصبات الأوساخ البلدية، وغازات أسطول النقل المتقادم. وقد تولد عن كل هذه الأوضاع انتشار العديد من الأمراض. فحالات السرطان تتزايد في بلادنا وكذلك أمراض الجهاز التنفسي وغيرها.
ورغم خطورة هذه الأوضاع فإن السلطات لا تزال تتخفى عليها. ولا نخال سلوكها سيتغير مع الفوضى الاقتصادية السائدة حاليا وما يقدم من تسهيلات لأصحاب رأس المال وما يقدمه هؤلاء من رشاوي إلى المسؤولين للحصول على ما يريدونه من رخص.
ومن المشاكل البيئية المتزايدة التي أصبحت في السنوات الأخيرة حديث كل الناس المواد الكيمياوية التي تستخدم في إنتاج الحبوب والخضر والغلال. إن المواطن لا يعرف شيئا عن هذه المواد لأن الدولة لا تقدم له أية معلومات. ولكنه يعيش تأثيراتها في شكل أمراض مختلفة تصيب الصغار والكبار على حد السواء. وكما هو الأمر في كافة المجالات تمنع الدكتاتورية قيام جمعيات أو منظمات مستقلة تعنى بهذه الأمور وترشد المواطنين وتعبئهم ضد المخاطر التي تتهددهم وتقترح الحلول لمشاكلهم. لقد بينت الفياضانات التي حصلت في السنتين الأخيرتين وشملت مناطق من الشمال الغربي (بوسالم خاصة) وأخرى قريبة من تونس (الجديدة، طبربة…) غياب أي حماية للمواطنين بهذه المناطق من مثل تلك الكوارث رغم معرفة الدولة بإمكانية حدوثها. ولم تجرم الدولة في عدم توفير الحماية اللازمة للمواطنين فقط بل إنها أجرمت في حقهم أيضا عند حصول تلك الكوارث إذ أنها أولا: تكتمت عليها ومنعت وسائل الإعلام من نقل الحقيقة إلى المواطنين. وثانيا لم تعلن المناطق المتضررة مناطق منكوبة كما تجري به الحال في بلدان الدنيا لإخفاء الأضرار واجتناب أن يتساءل المواطن عن حقيقة الأسباب ويطالب بفتح تحقيقات وتحديد المسؤوليات. وثالثا: لم تتورع عن منع بعض هيئات المجتمع المدني المستقلة لا من الاطلاع على الأوضاع فحسب بل ومن التضامن مع المتضررين أيضا. رابعا: لم تتورع أيضا عن استخدام القمع لمواجهة احتجاج العائلات المنكوبة.
ح – في المجال الرياضي: استشراء الفساد والعنف والتوظيف السياسي الرخيص
وفي مجال الرياضة حصل ما حصل في كافة المجالات الأخرى من فساد وإفساد. فقد تحولت الرياضة أكثر من أي وقت مضى إلى امتياز لنخبة من العناصر ومصدر لكسب الربح ووسيلة للتخدير وتلهية الناس وخاصة الشبان منهم عن قضاياهم الأساسية وتغذية للنعرات الجهوية وروح « الهوليغانز » التي أدت في أكثر من مرة إلى سقوط موتى وجرحى (مثال باجة قبل 3 أو أربع سنوات) وللدعاية السياسية السخيفة. فالسلطة لا تتوانى عن صرف المليارات على بعض الرياضات النخبوية بحثا عن النتائج لتوظفها لتحسين صورة بن علي ونظامه البوليسي لدى عامة الناس. وقد تسللت المافيا إلى قيادات الجمعيات الرياضية التي أهملت الرياضة النسائية والرياضات الفردية وركزت نشاطها على كرة القدم فأصبحت تمارس النهب بعنوان « تجميع المساعدات » وتصفي الجمعيات والنوادي الصغيرة وتسد أمامها فرص النمو والتطور وتمارس التخويف والإرشاء لكسب النتائج. ونتيجة لكل ذلك ضمرت الرياضة المدرسية والجامعية والرياضة في المؤسسات وانحسرت تدريجيا الفرص المتاحة أمام عامة الناس لممارسة الرياضة إلا من كان منهم مستعدا لدفع المال لأصحاب القاعات والنوادي. وقد عمدت السلطة لتحقيق سيطرتها على الميدان الرياضي وخاصة على كرة القدم (اللعبة الأكثر شعبية) إلى استعمال المال العام لإخضاع الجمعيات والنوادي لنفوذ بن علي. كما أنها عمدت إلى القضاء على بدايات مقرطة الحياة الداخلية للجمعيات والنوادي والجامعات التي أخضعت بالكامل لسلطات الدولة والحزب الحاكم وألغي فيها مبدأ الانتخاب وأصبح التعيين هو المبدأ السائد حتى لا تفلت أي جمعية أو ناد أو جامعة رياضية من المراقبة وصار من واجبات مسؤولي النوادي التي تعلن السلطة « حرصها » على أن تبقى بعيدة عن « التوظيف السياسي » التسبيح بحمد بن علي في كل كبيرة وصغيرة وإهداء التتويجات له، وتزكية ترشحه في كل مرة. بما فيه هذه المرة التي يتهيّأ فيها لرئاسة مدى الحياة.
وقد زاغ كل هذا بالرياضة عن أهدافها النبيلة. فالمجتمعات الإنسانية المتقدمة تنظر إلى ممارسة الرياضة كحق أساسي من حقوق المواطن دون تمييز بسبب المال أوالجنس وهي تشجّعها باعتبارها وسيلة للحفاظ على صحة أفرادها الجسدية والعقلية (العقل السليم في الجسم السليم) وتمكينهم من قضاء حياة متوازنة فضلا على إنماء قدراتهم على العمل والإنتاج.
خ – في مجال الدين: توظيف المؤسسة الدينية لخدمة الدكتاتورية
لقد استمر بن علي في توظيف الدين والمؤسسة الدينية لخدمة نظامه بشكل سافر رغم كثرة حديثه عن « تحييد المساجد » و »حصر وظيفتها في التعبد » وتركها في منأى عن « التوظيف السياسي ». وقد سن في أواخر الثمانينات قانونا في هذا المعنى ولكنه موجه في الأساس ضد الحركة الإسلامية وضد معارضي بن علي عامة حتى يتسنى له احتكار توظيف الدين ويقدم نفسه على أنه « حامي الحمى والدين ». فقد استمرت وزارة الشؤون الدينية في تعيين الأئمة كما أنها هي التي تحدد لهم مضمون خطب الجمعة وهي خطب تمجد النظام وتدعو لبن علي وتؤيد بقاءه في الحكم وتشهر بمعارضيه وتكفرهم. كما أصدرت وزارة التربية المنشور المعروف بالمنشور 108 حرّمت فيه ارتداء الخمار في المدارس والكليات. ووقع توسيع تطبيقه إلى كافة المؤسسات العمومية ليتحول بعد ذلك إلى منع شامل في كافة الفضاءات. وقد مثّل ذلك ولا يزال فرصة للبوليس كي يشن حملات ينتهك فيها حرمة التلميذات والطالبات والشغيلات المرتديات للخمار. وفي نفس السياق استغل بن علي الحملة على « التطرف الديني » لإدخال تعديلات في قانون الصحافة وإدماج فقرات في قانون الإرهاب الجديد تنتهك حرية المعتقد وحرية الفكر.
د – في السياسة الخارجية: تبعية للامبريالية وتطبيع مع الكيان الصهيوني
أما على صعيد السياسة الخارجية فإن بن علي ولئن واصل سياسة سلفه الموالية للدول الامبريالية الغربية فقد عمّق هذه التبعية وجعل من تونس أداة من أدوات تنفيذ سياسة تلك الدول في المنطقة. فقد وجدت تونس لأول مرة في تاريخها تكرّس رسميا سياسة التطبيع مع الكيان الصهيوني الذي سمح له بن علي في بداية التسعينات بفتح مكتب اتصال بالعاصمة. كما سمح بتبادل وفود تجارية وثقافية وغيرها. وقد فعل ذلك إذعانا لواشنطن التي جعلت من التطبيع ركيزة أساسية من ركائز سياستها الشرق أوسطية. ومن الملاحظ أن بن علي انخرط في سياسة التطبيع سرا إذ أن الاعتراف الرسمي بالكيان الصهيوني وتبادل نوع من التمثيل الديبلوماسي معه تم دون علم الرأي العام بل وحتى دون إثارة الموضوع في مجلس النواب رغم ولائه المطلق لبن علي. وقد ظلت وسائل الإعلام الرسمية وشبه الرسمية تتكتم على الموضوع لمدة طويلة. ولا يجب الاعتقاد أن العلاقة بالكيان الصهيوني انتهت بمجرد غلق مكتب الاتصال إلى سنة 2000 بسبب الضغط الداخلي والعربي جراء الجرائم التي ترتكبها حكومة هذا الكيان على حساب الشعب الفلسطيني منذ انطلاق الانتفاضة الثانية بل إنه متواصل بصورة خفية ويمكن أن يستعيد طابعه الرسمي في كل وقت. وليس أدل على ذلك مما تناقلته وسائل الإعلام أخيرا عن اللقاء « الحميمي » يوم الاثنين 20 سبتمبر وزير الخارجية التونسي بوزير الخارجية « الإسرائيلي » على هامش اجتماع الجمعية العامة للأمم المتحدة. وقد تم التطرق في ذلك اللقاء حسب نفس المصادر إلى إمكانية « إحياء العلاقات الثنائية » و »تنشيط السياحة اليهودية بتونس ».
كما ظهرت التبعية التي أغرق فيها بن علي تونس بمناسبة الحرب التي شنها التحالف الامبريالي الأمريكي على العراق في ربيع العام الماضي (2003). فقد كشف وزير الخارجية الأمريكي كولن باول بأن 15 نظاما عربيا وإسلاميا عبّروا لواشنطن عن تأييدهم لتلك الحرب مع طلب عدم ذكر أسمائهم. وقد كان من بينهم حسب الصحافة العالمية نظام بن علي الذي تصرف بوحشية تجاه تحركات التونسيين المناهضة لتلك الحرب والمساندة للشعبين العراقي والفلسطيني. ويعلم الرأي العام في تونس أن بن علي أيد ولا يزال السياسة الأمريكية المجرمة في العراق سواء بشكل مباشر أو من خلال الجامعة العربية التي أكد آخر قرار لمجلسها على ضرورة دعم حكومة العميل إياد علاوي على حساب استقلال الشعب العراقي ومقاومته الباسلة.
وقد أظهر اجتماع القمة العربية المنعقد في غضون هذه السنة في تونس مدى الدور الذي توكله واشنطن لبن علي في الدفاع عن سياساتها الشرق أوسطية ومحاولة فرضها من خلال الجامعة العربية بمعية بعض الأنظمة العميلة الأخرى (تأجيل القمة من جانب واحد، تقديم مشروع قرار يلخص مشروع واشنطن المسمى « مشروع الشرق الأوسط الكبير »…). وقد قبل بن علي أن تكون تونس مركزا إقليميا لمكتب الشراكة الأمريكية الشرق أوسطية الذي افتتح منذ مدة نشاطه. كما سمح مبدئيا لإذاعة « سوا » الأمريكية بالبثّ من تونس في محاولة للتأثير في الرأي العام التونسي والعربي وكسب تأييده للسياسات الأمريكية الاستعمارية في المنطقة. وتتحدث بعض الصحف التي لها صلة بنظام بن علي على مشروع أمريكي يهدف إلى إقامة قواعد عسكرية في الجنوب التونسي بنية استخدامها للتدخل السريع في القارة الإفريقية. وتلازم السلطات الرسمية الصمت حيال هذا الخبر الذي نشر أكثر من مرة وهو ما يؤكد أنها إما قابلة بذلك المشروع أو هي لا تزال تدرسه.
ومن الواضح أن هدف بن علي من وراء هذه السياسة الموالية للامبريالية هو الحفاظ على نظامه وكسب الدعم السياسي الاقتصادي والأمني والعسكري له وبشكل مباشر أن تغض واشنطن الطرف عن بقائه في الحكم وأن لا تشن عليه الحملة التي شنتها على بعض الدكتاتوريين الآخرين الذين سعت إلى تعويضهم.
هذه نتائج 17 سنة من حكم بن علي: حكم فردي مطلق وتكريس لهيمنة الحزب الواحد (الحزب الدولة) ومصادرة تامة للحريات وإخضاع المواطنين للمراقبة المباشرة وقمع شامل لحقوقهم الأساسية وممارسة منهجية للتعذيب واستنزاف لخيرات البلاد وثرواتها من قبل أقلية مافيوزية محلية وأجنبية وتكثيف استغلال الكادحين ونهبهم ودعم للنفوذ الامبريالي على بلادنا وتواطؤ مع الامبرياليين في عدوانهم على الشعوب العربية وتطبيع مع الكيان الصهيوني. وبمثل هذه النتائج يريد بن علي الاستمرار في الحكم لا لولاية رابعة فحسب بل مدى الحياة.
مائة مصباح من مشكاة النبوة
أخرج البخاري ومسلم أنه عليه السلام نهى عن صبر البهائم .
ــــــــــــــــــــــــــــــــــ
موضوعه : تجفيف منابع العنف والظلم والارهاب يبدأ من صغائر الحياة ويشمل سائر شعبها :
الصبر معناه الحبس فإذا ما تعلق بالانسان خلقا معناه دعوته إلى حبس شهوته وقمع غضبه لئلا ينفجر فينفلت ويؤذي نفسه وغيره لذلك قال عنه تعالى دون سواه » إنما يوفى الصابرون أجرهم بغير حساب » وعد الكاظمين الغيظ من المحسنين لانهم إرتقوا بأنفسهم فوق درجات الايمان والاسلام إلى درجة الاحسان . أما صبر البهائم فمعناه حبسها وضربها حتى الموت بالنبل والصبر وهو أشنع القتلات يتخذ له المجرمون ضد الانسان والبهائم مالايحصى من الصور .
مانهى عنه عليه السلام هو من أكثر الرياضات البدنية اليوم دوليا إقبالا وتنظيما ومالا وفرجة :
لاشك أن كل الناس اليوم أحبوا أم كرهوا يتفرجون من الشاشات المنتصبة في بيوتاتهم على هذه الرياضة البدنية المنقولة إليهم من ساحات إسبانيا ولاشك أن تلفزتاتنا الوطنية تنقل ذلك تماما كما تنقل سائر الالعاب الرياضية ككرة القدم واليد والعدو والسباحة ويحدث ذلك منذ سنوات بعيدة فهل سأل واحد منا عن ذنب ذلك الحيوان المسكين المستثار بقطعة قماش حمراء ثم يتقدم إليه فرسان تلك الرياضة البدنية ممتطين لصهوات جيادهم وستائر الحديد تحميهم من كل جانب فيعملون في الحيوان المسكين أسيافهم ونبالهم ونصالهم دون أدنى شفقة ولا رحمة حتى تسيل الدماء منه من كل جانب مهراقة كأنها شآبيب غيث من السماء هطولا وإمعانا في قسوة التعذيب ضد ذلك الحيوان المسكين يظل النبل مغروزا فيه ينزف دما وما يلبث سوى برهة حتى يعود إليه حامل القماش المستثير فيهتبل الرياضي الفارس المغوار الفرصة فيغرز فيه نصلا آخر ويتوالى المشهد المؤلم القاسي على كل نفس حية مازالت تنبض حياة رغم المادية الجارفة العاوية حتى يسقط الحيوان المسكين لفرط ما نزف جسمه الدامي من دماء غزيرة وعندها يجهز عليه البطل القوي الذي لا يقهر ويعلن إنتصاره وتصفق العجماوات المكتظة على مدارج الملعب فرحا وإبتهاجا بإنتصار الادمي المدجج بالفرسان والنبال والرماح على ثور أعزل ثم يدلف لاعب آخر وثور آخر وإنتصار آخر وتعذيب آخر وتصفيق حار آخر ولاتنس أن المصفقين المبتهجين في بيوتاتهم أكثر عددا وحماسة وطربا من أولئك الذين يحتلون المدارج ثم تهدى الميداليات والجوائز وتسجل أسماء الابطال في سجلات دولية معروفة كيف لا وهم لفرط شجاعتهم وبطولتهم هزموا الثيران العزلاء بنصالهم الحادة لا بل كيف لا وقد برهنوا لسائر المتفرجين على سطح الارض أن الرحمة أنتزعت بالكامل والكلية منهم أليست تلك مقتضيات الرياضة البدنية ؟
السؤال الكبير هو : لم نهى عليه السلام عن تعذيب الحيوان والجواب الاكبرهو: لنزع فتائل العنف والارهاب والظلم فينا :
بودي أن أسأل يوما واحدا من هؤلاء سؤالا واحدا : ماالذي يجعله يتلذذ بتعذيب الحيوان وهل يشعر حقا بالنصر والزهو والنشوة وهو يعذب الحيوان المستثار وهل يصدق نفسه ويصدق الناس أنه بالفعل بطل من أبطال الرياضات البدنية لما قتل الثور الهائج قتلا مريعا شنيعا بشعا لا يفعله به عدوه من جنسه لوإختصما ؟ لا بل بودي أن أسأل المتفرجين المتلذذين بتعذيب الحيوان المسكين : ماالذي يجعله يطرب ويصفق وينتشي والمشهد المعروض أمامه تستنكف عنه أشد السباع الضارية إفتراسا فقل لي بربك هل رأيت سبعا مفترسا يمثل بفريسته قبل أكلها وقل لي بربك هل رأيت سبعا يعدو في إثر فريسة قبل أن يعضه الجوع بنابه ؟
الجواب عن السؤال لا يتطلب في الحقيقة إستشهادا واحدا من النصوص الدينية التي لا تحصى ناهية عن مجرد إستخدام مدية غير محدودة بما فيه الكفاية لذبح الحيوان بل ناهية عن مجرد صيد حيوان لا حاجة لصائده بلحمه بل آمرة بالاحسان إلى الحيوان حتى لو كان كلبا مخبرة عن أن الاحسان إليه سبيل إلى الجنة تسلكه بغي وعن أن الاساءة إليه سبيل إلىالنار تسلكه عابدة . الجواب لا يتطلب إستشهادا واحدا لسبب واحد بسيط وهو أن الجواب كامن في فطرة كل واحد منا لاننا نشترك نحن أهل الاكباد الحرى الرطبة أناسي وعجماوات في غريزة حب البقاء والشعور بالالم فلا يسأل مثلا يوم القيامة كافر لم عذب حيوانا بإعتبار أنه لايسأل عن تفاصيل دين هو كافر بأصله وأمه ولكن يسأل عن ذلك إحتجاجا بفطرته وعجينته وخميرته والحقيقة أن القسم الاكبر من التكاليف الشرعية هي من هذا الضرب وذلك هو معنى قول المقاصديين من مثل الامام المرحوم بن عاشور أن الاسلام دين الفطرة . وكل منكر لكون فطرته لا تتحرك ألما وهو يعذب الحيوان فضلا عن الانسان هوإما كاذب وهو الاقرب فإن كان صادقا وهو نادر جدا فلا معنى لذلك سوى أن ذلك المجرم بلغ درجة من الاجرام والعنف والارهاب والظلم والكفر بنعمة ربه عليه حتى لو كان كافرا ملحدا على نحو طبع الله على قلبه فماتت الفطرة فيه وهي دركة يندر جدا أن ينحدر إليها بشر في هذه الدنيا ولو كان فرعون العصر أشقاها من أباد العراق وفلسطين .
مقصد الاسلام من النهي عن تعذيب الحيوان هو نزع فتائل العنف والارهاب والظلم من الانسان:
الانسان مزدوج التكوين وكما يقول الغزالي الاول عليه الرحمة بأن في كل واحد منا شيطان يقول أنا ربكم الاعلى لذلك تظل الحرب سجالا بين التقوى وبين الفجور فينا وليس واقعنا سوى إنعكاس لتلك المعركة السجالية الازلية ومن أبلغ الاسباب التي جعلها الله سبحانه فينا لنزع فتائل العنف والارهاب والظلم للانسان وللحيوان وكل ذات كبد حرى رطبة هي الفطرة ثم الدين وبذلك لا ينهى الاسلام ناعقا من بعيد عن الارهاب والظلم والعنف كما يفعل المهزومون اليوم من ضحايا الارهاب ومن الارهابيين سواء بسواء بل يعمل على تجفيف منابع العنف والارهاب والظلم فينا فإذا ما علمنا الاحسان إلى الحيوان فإن الاحسان إلى الانسان من باب أولى وأحرى وإذا ما علمنا أن تعذيب الحيوان حتى لحاجة ذبحه ولو تعذيبا نفسيا ينهي فيه عن قود الشاة المراد ذبحها أمام أختها والسكين في اليد … ظلم ما ينبغي التورط فيه فإن ظلم الانسان من باب أولى وأحرى .
الحضارة الغربية الحولاء العرجاء اليوم برياضة تعذيب الحيوان هي مصدر الارهاب الدولي :
مقاومة الظلم والعنف والارهاب فن يتطلب العلم والدراسة والاحاطة الثقافية الشاملة وهي فلسفة الاسلام في معالجة القضايا التي لا يعالجها بسوى تجفيف منابعها ثم بحشد المرغبات لها ثم بتربية الناس عليها ثم بإحداث المؤسسات الحامية لها ثم بحراستها بمؤسسات العقاب والردع أما الحضارة الغربية التي تعتبر تعذيب الحيوان رياضة بدنية وفن بشري راق وإنجاز ثقافي كبير ترصد له سائر ما يرصد للمشاريع الانسانية الكبيرة فلا شك أنها تزرع بذور العنف والقتل والتعذيب والارهاب والظلم في الناشئة رضاعة مع ألالبان الاصطناعية أما ألام فهي أجمل وأرشق وأغنى من إرضاع وليد وهذا معطى نفسي صحيح وبليغ فالطفل خاصة والانسان عامة وهو يتربي على أن الحيوان لا روح فيه جدير بالتعذيب ليضحك المتفرج وأن الرياضي الغارز لانصاله بكل وحشية وقسوة في جسم الحيوان الجريح المفعم أنا والمملوء ألما هو بطل وقدوة ترفع صوره وترسم فوق الثياب وفوق الصدور … الانسان المتربي على ذلك يظل عاملا لتوفير أول فرصة لمحاكاة بطله المفضل فإن لم يجد حيوانا يعذبه فالانسان ليس بعيدا عن ذلك كلما كان ذلك ينفس عن المخزون النفسي المكبوت والذي يكاد يتفجر وينفلت من جراء ما ملات أوعيته بحب الاعتداء وحب الظهور وحب البطولة ولو على حساب حيوان جريح مسكين . إن الشعوب وهو تتربى على ذلك لعقود طويلة لا يرتقب منها سوى محاكاة ذلك ثم يتساءل الناس بكل بلاهة وحماقة عن أسباب الارهاب الدولي الذي يعصف بكوننا وليس هذا السبب سوى واحدا من آلاف الاسباب الاخرى الكثيرة في سائر المستويات الحضارية للحياة ولكن ليس هنا مجال لعرضها .
بعيدا عن دور رياضة التعذيب في بعث الارهاب : أين التشدق بالرأفة بالحيوان ؟:
آذنت هذه المساحة بالانقضاء ولكن دعنا نسأل عن الكذب الصراح من لدن معذبي الحيوان جهرا في المباريات الرياضية الدولية في الرأفة بالحيوان التي أسسوا لها جميعات ورابطات وميزانيات وجيش لجب من الناس أم أن الحرية تقضي بأن يعذب من شاء ما ومن شاء ألا فليعلم الناس أن أرأف الناس بالحيوان طرا ليس هو سوى من سرح ناقة لاجل أن راكبتها لعنتها فيما روى جابر وأخرج مسلم ولايتسع المجال لعرض حقيقة الرحمة النبوية حيال الحيوان والانسان سواء بسواء.
فالخلاصة هي إذن أن الارهاب الذي يدعون حربه ليسوا سوى هم من يوقدون أخاديد ناره من خلال الرياضات البدنية النبيلة في تعذيب الحيوان الذي يؤسسون للرأفة به في المقابل جمعيات ومنظمات وتلك هي أزمة الحرية عندما تند عن فطرة الانسان وذلك هو الغرب الاحول عندما يخاصم الاسلام في نبيه حتى يجمع ضده مليون إمضاء . أليست تلك حال داعية للشفقة ؟
الهادي بريك / ألمانيا
وجه الرأسمالية الجديد
توفيق المديني
الفصل السادس
تطور الرأسمالية في الصين جارة اليابان