21 janvier 2005

البداية

 

TUNISNEWS

  5 ème année, N° 1707 du 21.01.2005

 archives : www.tunisnews.net


آمال الرباعي: هل من مغيث للهفان يستغيث؟ حزب العمال الشيوعي التونسي: مشروع وثيقة – من أجل بديل ديمقراطي وشعبي (2 من3) أنور القوصري: كيف تقوم السيادة الشعبية وحرية تأسيس الأحزاب مفقودة ؟ ماهر حنين: التغاضي عن الحيف الاجتماعي لا يولد سوى الهزات القدس العربي: رسالة بوش للطغاة العرب د. أحمد بوعزّي: لماذا جعل منا فقهاء بلداننا مسخرة ؟ توفيق المديني: وجه الرأسمالية الجديد – صيرورة تطور القطاع الخاص في الصين-هل تنجح الشركات الصينية في فرض نفسها عالميا؟


L’interview d’El Asr : Le dirigeant islamiste Zyad Daoulatli « Le pays a un réel besoin de réconciliation entre ses enfants» Houcine Ghali: Les damnés de Jebeniana Le Temps: Enseignement supérieur – La fin de l’hibernation des conseils d’université Tahar Ben Jelloun: L’Europe d’Ankara à Rabat Tariq Ramadan: A mes détracteurs


Pour afficher les caractères arabes  suivre la démarche suivante : Affichage / Codage / Arabe ( Windows )

To read arabic text click on the View then Encoding then Arabic (Windows).

 

L’interview d’El Asr :

Le dirigeant islamiste Zyad Daoulatli

« Le pays a un réel besoin de réconciliation entre ses enfants, et de dépasser les aspects négatifs du passé, pour le futur de la Tunisie »

Interview conduite par Tahar Labidi

(taharlabidi@free.fr )

17 décembre 2004

« Je lance un appel à tous pour œuvrer à une réconciliation pour le pays et l’ouverture d’un dialogue entre toutes les composantes de la société civile, afin de cerner la nature des défis et les dénominateurs communs à tous, mener à bien le dialogue entre toutes les composantes de la société dans le respect des opinions et des spécificités de chacun »

1981. Il est arrêté pour appartenance à la Tendance Islamique.

1987. Il est condamné à vingt ans d’emprisonnement. Il purge onze mois et est libéré dans la foulée du coup d’Etat.

1991. Il est condamné à quinze années d’emprisonnement. Il en effectue quatorze et vient d’être libéré.

Membre fondateur de l’ex Tendance Islamique, actuel mouvement de la Nahdha. Rédacteur en chef de l’ex journal El Fajr, proche des islamistes, et dont l’équipe de rédaction a été emprisonnée : Son directeur, Hamadi Jebali est encore détenu, Abdallah Zouari est sorti récemment de prison, le brillant journaliste Sohnoun Jouhri, de la rubrique Esswek El Har, qui est décédé en prison, le professeur Abdelkarim Harouni, toujours derrière les barreaux, l’avocat Mohammed Nouri, qui y a passé trois années, suite à la parution d’un article juridique dans ce même journal, etc…

A dirigé la commission chargée du dialogue entre la Nahdha et le pouvoir en 1987 et a participé à toutes les séances entre les deux parties. Membre de la haute commission électorale en 1989

Membre du bureau politique du mouvement de la Nahdha, responsable de la politique internationale. Voici tracé à grands traits le portrait du docteur Daouletli, pharmacien, qui a milité à l’étranger et au pays, et a fait l’expérience de la prison.

El Asr l’a contacté lors de sa libération pour mener à bien cette conversation libre sur les étapes du passé, du présent et de l’avenir.

Q/En préambule, nous voudrions savoir si l’annonce des libérations vous est parvenue en prison, ou bien si cela a constitué une surprise ? Aviez-vous été prévenu ? Y a-t-il eu des des négociations ou des signes précurseurs ? Ou alors, jusqu’au dernier moment vous avez été maintenu dans l’ignorance des libérations ?

R/A dire vrai, en mars 2003, j’ai reçu la visite de Mustapha Ben Zakaria, le président du comité supérieur pour les droits de l’homme, accompagné d’Abdelwahab El Béhi. Je me suis longuement entretenu avec eux de la situation des prisonniers, de la détérioration de leurs conditions carcérales et de leur souffrance, de façon exhaustive. A la suite de quoi, je leur ai remis une missive destinée au chef de l’Etat, axée essentiellement sur la situation et les souffrances des prisonniers, et de leur libération pour raisons humanitaires. J’ai appris par la suite que ce courrier avait rencontré un écho favorable du chef de l’Etat et qu’il y avait eu un semblant de promesse de se pencher prochainement sur ce dossier. La lettre concernait tous les prisonniers politiques. Pour ces raisons, les libérations n’ont pas constitué une surprise, en ce qui me concerne.

Q/ Les libérations ont-elles été précédées de signes au niveau du traitement, de l’amélioration des conditions ou bien n’avez-vous rien ressenti jusqu’à la libération effective ?

R/ Il y a eu en fait une amélioration à compter de 1996, avec des exceptions qui tiennent à la politique de certaines administrations.

Q/ Quel effet a eu cette initiative sur vous ?Comment l’avez-vous accueillie ? Quelles en sont les répercussions psychologiques et politiques ?

R/En termes politiques, c’est une initiative positive prise par le pouvoir et nous sommes prêts à la soutenir. Nous souhaitons qu’elle soit suivie d’autres pas vers la libération de tous les prisonniers politiques sans exception. La Tunisie a besoin de tous ses enfants, de toutes les énergies, d’une réconciliation nationale, basée sur la démocratie, le respect de l’identité arabo-musulmane et du pluralisme politique. La Oumma a besoin d’une réconciliation entre les gouvernements et les peuples, toute tension ne servant que ses ennemis.

Q/Revenons à la prison : comment passiez-vous les journées ? Comment avez-vous fait pour supporter tout ce temps, et plus précisément, qu’aviez-vous inventé pour surmonter la réalité de la détention ?

R/Quand un être humain est incarcéré à cause de sa religion et de principes nobles, envers lesquels il est fidèle, quand il croit à la pureté de ces principes, il peut alors minimiser l’emprisonnement ; les souffrances lui sont plus douces et il est capable de défier toutes les difficultés, il est capable d’endurer. La force de la foi et la relation sincère avec Allah lui permettent de faire abstraction des difficultés. L’intensité de sa foi fortifie le prisonnier, amoindrit son affliction. Nous avions pour exemples les prophètes et les justes qui ont été emprisonnés, torturés, et n’ont pas changé. Nous nous recommandions la droiture et la patience.

Q/Quelle est l’influence de l’emprisonnement et de ces épreuves sur les autres prisonniers et sur l’esprit national, en d’autres termes, y a-t-il désir de vengeance sur ceux qui symbolisent ce pays, terre et pouvoir, les agents, la justice, et la presse ?

R/L’être humain qui fait de la prison à cause de sa religion et de ses principes, Dieu lui commande de ravaler son courroux et de pardonner aux humains. Le jour de ma sortie de prison, nous étions environ dix-huit prisonniers islamistes, le directeur de la prison civile de Tunis m’a convoqué et m’a posé la même question que vous. Je lui ai répondu : La prison est une épreuve voulue par Allah, à l’issue de laquelle on se trouve en face de trois catégories de prisonniers : la première catégorie, sans principes ni valeurs, pense à vivre pour elle-même et ne songe qu’à ses intérêts propres. La seconde catégorie sort avec un désir de vengeance contre la société, l’administration et le pouvoir. Lorsqu’ils sont confrontés à l’injustice, ils veulent se venger des tortionnaires et de tous ceux qui les ont maltraités. La troisième catégorie considère que c’est une mise à l’épreuve voulue par Allah et pardonne aux êtres humains en vue d’une réconciliation dans le pays, de l’islam et des musulmans, et ceux-là sortent vainqueurs.

Q/ Quelles sont les situations, les pratiques, les scènes ou les événements vécus en prison qui sont restés gravés dans votre esprit, qui vous ont marqué de façon quasi indélébile ?

R/Personnellement, je ne ressens aucune tension vis à vis de l’administration ou de ceux qui m’ont malmené, et ce en dépit de la dureté des épreuves.

Q/ Etes-vous optimiste face à ces libérations ? Comment les caractérisez-vous ?

R/Je suis optimiste et j’attends d’autres pas conduisant à la libération de tous les prisonniers politiques. Je suis optimiste car elles auront un impact positif sur la situation économique, sociale et politique du pays.

Q/ Quelle lecture faites-vous de l’initiative prise dernièrement par le pouvoir, consistant à autoriser le dirigeant Habib Ellouze, emprisonné, à assister aux obsèques de son père ? La considérez-vous comme un signe discret, une sorte de main tendue ?

R/ La libération des frères Ali Laaridh et Mabrouk Ben Halima, ainsi que la mienne, sont en elles-mêmes à mon sens une main tendue du pouvoir pour tourner une page du passé et clore le dossier définitivement, c’est dans ce contexte qu’a été accordée l’autorisation à Habib Ellouze d’assister aux funérailles de son père.

Q/L’élargissement de certains cadres éminents constitue-t-il un autre tournant mettant l’ « intérieur » en position de participer au changement de la donne et permet-il de procéder à un rééquilibrage ?

R/La réponse à cette question est encore prématurée, car il faut du temps pour se réapproprier la réalité et comprendre les changements et les évolutions.

Q/ Comment vous figurez-vous la sortie du tunnel ? Comment allez-vous traiter avec le pouvoir ? Allez-vous ouvrir une nouvelle page, aller vers une réconciliation, désigner des médiateurs pour dénouer cette crise ? Ou bien …

R/ Nous croyons fermement que la réconciliation passera par celle de tous. Pour notre part nous allons œuvrer à l’unité nationale, à dépasser les points négatifs du passé, pour l’avenir de la Tunisie.

Q/Escomptez-vous un changement d’attitude du pouvoir envers vous ? Quels sont les scénarii possibles pour dépasser et clore ce dossier ?

R/ cette question est tributaire de l’interaction mouvement-pouvoir et de toutes les composantes de la société civile. Il faut qu’il y ait réciprocité. Nous visons à ce que le mouvement de la Nahdha, en tant que mouvement populaire ait pour objectif l’entente. Pour notre part, il oeuvrera en direction du pouvoir, de l’opposition et des composantes de la société et du peuple pour trouver une plate-forme et un dénominateur commun permettant de coexister et d’affronter les défis, dans le respect de la diversité et du pluralisme : la Oumma a besoin de la diversité qui est un don, et non une punition. Nous travaillerons en direction de tous pour l’intérêt suprême de notre pays et de notre peuple.

Q/ Durant la dernière période, des voix se sont élevées, appelant à une alliance entre le pouvoir et les islamistes au détriment des autres parties. Que pensez-vous de ces déclarations ?

R/ Ces appels ne sont guère en phase avec la réalité, car le pouvoir a besoin de toutes les forces populaires et de la société civile pour affronter les défis futurs, qui s’avèrent majeurs et nullement conjoncturels. Le pouvoir n’a pas besoin des islamistes particulièrement, ou de tel ou tel, le pays a besoin de l’alliance de tous ses enfants.

Q/ Le mouvement de la Nahdha est écartelé entre exil forcé, repli sur soi à l’intérieur, et l’emprisonnement. Quel secteur selon vous s’en est sorti ?

R/ Aucun de ces secteurs n’avait de libre arbitre. Toutes ces postures étaient contraintes. Personne n’a choisi la prison. Qui a voulu s’exiler ? Qui a choisi l’exil interne ?L’isolement, le repli ou l’errance ? Tous ont été forcés, tous ont joué leur rôle et accompli leur devoir. Cette épreuve à plusieurs facettes, l’a été dans l’intérêt de la Nahdha, en termes d’enrichissement, de diversification, d’acquis et d’expériences utiles, quelque fût-ce leur dureté par ailleurs.

Q/ Vous êtes l’une des figures politiques éminentes et l’un de ceux qui avez milité à l’étranger puis au pays, vous avez été emprisonné à plusieurs reprises. Au terme de cette expérience riche et multidimensionnelle, quel bilan tirez-vous de ce long périple, auriez-vous des autocritiques à formuler ?

R/Toute œuvre humaine est sujette à l’erreur. En conséquence, la Nahdha a un besoin évident de relecture, d’autocritique et de redressement. De même l’évolution de la situation exige une évolution constante de la ligne. La dernière épreuve a été lourde et longue et le mouvement a besoin de se redresser pour faire un bilan et déterminer l’avenir et les moyens.

Q/ Qu’avez-vous à dire à l’opposition, au pouvoir et aux exilés ?

R/ Je lance un appel à œuvrer dans l’intérêt supérieur du pays, à ouvrir le dialogue entre toutes les composantes de la société civile pour cerner la nature des défis et les dénominateurs communs à tous, mener à bien le dialogue entre toutes les composantes de la société dans le respect des opinions et la spécificité de chacun.

Source: Site d’El Asr (www.alasr.ws, le 17/12/04)

Traduction : Luiza Toscane

(Source: le site “Tunisie, Réveille-toi, le 19 janvier 2005)

Lien web : http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=1604

 


 

Neige, à Siliana de plus d’un mètre d’épaisseur

 

* Réouverture à la circulation de la route régionale n° 4, entre Makthar et Rouhia

• 420 personnes débloquées

 

Siliana (TAP) – A la suite de la tombée de la neige en grandes quantités sur le gouvernorat de Siliana, et particulièrement dans la zone de  »Seddine » entre les villes de Makthar et Rouhia, la circulation au niveau de la route régionale n° 4, en direction de Kasserine, a été coupée mercredi soir, à l’heure où cette voie connaissait un trafic très dense.

 

Malgre le communiqué publié par les services de la Protection civile et de la Garde nationale informant les citoyens de l’interruption de la circulation sur cette voie, plusieurs automobilistes ont tenté de traverser le tronçon de la route couvert par une couche de neige de plus d’un mètre d’épaisseur, ce qui a entraîne le blocage de plusieurs véhicules. 

 

Sur instructions du Président Ben Ali la commission régionale de lutte contre les catastrophes s’est réunie sous la présidence du gouverneur de Siliana, en vue de faire face à cette situation imprévue et de concrétiser les recommandations du chef de l’etat visant à assurer la protection et l’assistance nécessaires aux automobilistes et à rouvrir, au plus vite, cette voie à la circulation. Les membres de cette commission se sont rendus sur place où une série de mesures ont été prises pour remédier à cette situation.   

 

Des unités de l’Armée nationale, de la Protection civile, de la Garde nationale et de la sûreté nationale, ainsi que des représentants du ministère de l’Equipement ont réussi, grâce à la coordination de leurs efforts, à rouvrir cette route à la circulation et à débloquer les véhicules pris dans la neige.   

 

Parallelement, et avec l’aide des agents des centres de solidarité sociale, les personnes bloquées sur cette route, dont le nombre s’élève à 420, ont été évacuées vers un centre d’accueil aménagé spécialement au lycée secondaire de Makthar où elles ont reçu toute l’assistance nécessaire.   

 

Ces interventions ont été menées selon un plan bien précis. Aucun dégât ni accident n’a été enregistré. Les services régionaux ont mis à la disposition des citoyens des moyens de transport afin de leur permettre de rejoindre leurs familles et de partager avec elles la joie de l’Aïd.  

 

(Source: “Le Temps” du 21 janvier 2005)

 


Enseignement supérieur

La fin de l’hibernation des conseils d’université

Néjib SASSI

Gelés depuis juillet 2002, les conseil des universités vont être réactivés . Mais tout en saluant cette initiative du ministre de l’Enseignement supérieur, les enseignants appellent à ce que tous les membres – et pas seulement la moité – de ces structures soient élus.

Tout en saluant la décision prise, il y a quelques jours, par le ministre de l’Enseignement supérieur , M. Lazhar Bououni, de renouveller les conseils des universités en mars et avril prochains, les universitaires appellent à en réformer la composition et le fonctionnement .

 

Ces conseils gelés depuis juillet 2002, ont été crées, suite à la promulgation de la loi n°89-70 du 28 juillet 1989 qui a regroupé les institutions de l’enseignement supérieur sous la forme d’université . Chacune est dotée d’un  conseil  dont la moitié des membres est élue et l’autre est nommée.

 

Les universitaires s’accordent sur le fait que le fonctionnement de ces conseil des universités s’est caractérisé de 1989 à 2000 par la lourdeur et l’inefficacité. « Les rares fois où les 100 à 150 membres de ces conseils se réunissaient c’était pour entériner où s’informer, souvent faute de temps, des décisions et initiatives de l’autorité de tutelle », souligne  M. Moncef Ben Slimane, professeur d’urbanisme qui ajoute: « Sur les questions délicates concernant l’avenir des institutions et des enseignants chercheurs, en particulier les dotations budgétaires, la création des postes, la délimitation des effectifs des nouevaux étudiants etc. Les présidents d’universités ont agi contre la lettre  et l’esprit du texte, avec « un conseil restreint » où ne sont convoqués que les Doyens et directeurs.

 

L’argument avancée à l’époque reposait sur le fait que c’était plus prat!ique. La période qui a suivi a montré que cette façon d’opérer, était annonciatrice d’une volonté claire de contournement des élus et d’asphyxie du léger souffle de contestation démocratique qui risquait d’émaner du conseil de l’université.

 

Gestion

 

D’après une enquête réalisée par le syndicat général de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SGESRS), en décembre 2004, une majorité écrasante des universitaires soit 95% sont pour l’élection des candidats aux différentes responsabilités.

 

Ainsi, ils réclament l’élection  de tous les membres du conseil de l’université et non seulement la moitié. De même les deux tiers des univesitaires jugent que les prérogatives des conseils d’université sont insignifiantes et limitées.

 

« Insignifiantes et limitées surtout après le vote par la Chambre des députés en juillet 2000 d’une loi créant une nouvelle instance dans les universités: le comité scientifique et  pédagogique qui se compose des seuls membres nommés du conseil de l’université. Les élus en sont exclus. Ansi depuis  2001, les comités scientifiques et pédagogiques des univesités se réunissent régulièrement et les élus du conseil de l’université  sont jettés aux oubliettes », explique un maître de conférence de l’université de Tunis El Manar.

 

Pour M. Ben Slimane le conseil de l’université est comme un parlement. Depuis 2001, l’université est pareil à un pays qui fonctionne sans parlement. La décision prise par le ministre de l’Enseignement supérieur de renouveler  les conseils des universités permettera de réactiver cette importante institution qui doit participer à la gestion effective de l’université.

 

(Source: “Le Temps” du 21 janvier 2005)


 

Les damnés de Jebeniana

 

Houcine Ghali  

Situé à 30 Kms de Sfax, sur la route du Sahel, le bourg de Jebeniana constitue l’exemple type du développement anarchique, de la mainmise de quelques notables sur l’ensemble des activités politiques et économiques, de la pratique des combines, du règne de la corruption et de la violence, de l’absentéisme des habitants, du vide culturel, de l’absence d’infrastructures indispensables et de l’indifférence des responsables locaux à l’égard des conditions de vie de la population.

Contrairement aux autres villages environnants, les routes reliant Jebeniana demeurent désuètes, étroites, cabossées et impropres à une circulation de plus en plus intense et dangereuse. La portion de cette route qui commence près du marabout Sidi Bishèg jusqu’à l’épicerie Ghlem Bahri est digne du siècle passé, avec ses bosses, ses trous et son étroitesse.

Lorsqu’il pleut à Jebeniana, c’est la panique générale car, manque de canalisations et d’égouts, l’eau stagne à plusieurs endroits en charriant de la boue et la circulation devient encore plus chaotique. Pour parer au plus pressé, la municipalité pompe cette eau dans une citerne tirée par un tracteur, comme dans les années 60 !

Car, les fonctionnaires et élus nommés par le pouvoir destourien pour veiller au bien-être des habitants de ce bled, n’ont pas pensé à installer des canalisations pour l’évacuation de l’eau lors des pluies, mais en ont posé d’autres pour les eaux usées depuis des années sans jamais les raccorder aux foyers ni construit le terminal final pour leur traitement.

Conséquences : certaines familles ont installé les raccordements eux-mêmes, d’autres versent carrément leurs eaux usées et le contenu de leurs poubelles directement dans les canalisations et tous ces détritus se déversent dans un champ privé, et stagnent là en dégageant des odeurs nauséabondes dont les néfastes conséquences se manifesteront bientôt.

La saleté qui caractérise Jebeniana n’existe nulle part ailleurs. Se trouvant à la porte du village, la décharge municipale, à ciel ouvert, s’est transformée en un immense tas où se mêlent déchets, ordures, carcasses d’animaux, plastic, verre, pneus… d’où se dégage une fumée âcre, étouffante et chargée de gaz intoxicants et asphyxiants.

Utilisée depuis 1960, cette décharge s’étale jusqu’aux bords de la route, déborde les champs d’oliviers voisins appartenant à des privés et constitue un lieu privilégié pour des chiens sauvages qui y trouvent pitance et sèment la peur auprès des passants.

Face à l’étroitesse de la décharge, les employés de la municipalité chargés de la voirie déversent les ordures n’importe où, dans les oliveraies des habitants, au coin d’une rue, au fond d’un quartier en ruine, au bord de la route… Jebeniana est en train de se transformer ainsi en une gigantesque poubelle avec une campagne transgressée par les buveurs de Celtia et de Château Mornag qui, faute de bars dans le village, se saoulent sous les oliviers en laissant sur place leurs sachets en plastic, leurs bouteilles vides et leurs canettes d’aluminium. Car par une aberration invraisemblable, le vin se vend partout à travers le pays, à Sfax, à la Chebba, à El Jem, trois villes se situant chacune à 30 Kms de Jebeniana où il est interdit. Voulant être plus croyant que le prophète, les élus municipaux refusent d’accorder une autorisation de vente de vin et de bière, mais laissent quatre vendeurs clandestins ruiner de nombreuses familles puisque la bouteille de vin Château Mornag et celle de bière Celtia sont vendus pratiquement le double de leur prix officiel !

Lorsqu’on entre au marché de poissons de Jebeniana, une odeur désagréable vous assaillit les narines, de l’eau usée stagne sur le sol et les étalages dégagent un air misérable. Aucun prix n’est indiqué et les vendeurs marchandent selon la tête du client. Lorsque plusieurs sortes de poissons sont mélangées, le prix proposé tient compte des poissons les plus chers ! Comparaison faite, les poissons coûtent à Jebeniana toujours plus cher qu’à Sfax, deuxième ville du pays où le pouvoir d’achat se trouve plus élevé qu dans les villages environnants.

Le bureau de l’association des consommateurs se situe à dix mètres du marché de poissons, mais aucun agent ne se soucie de ce qui s’y passe.

Les fonctionnaires de la municipalité se désintéressent totalement des problèmes du village. Ils passent leur temps à discuter des faits divers, enfermés dans leurs bureaux, s’adonnant de temps à autre à quelques tâches bureaucratiques et ignorant superbement ce qui se passe à l’extérieur.

Le délégué en fait de même, ne se réunit jamais avec les habitants et se suffit de la rencontre de quelques notables et responsables d’organismes voués corps et âme au pouvoir central.

 

Depuis sa nomination jusqu’à son départ, trois ou quatre années après, le délégué à Jebeniana ne met jamais les pieds dans les quartiers du village, ne voit rien des innombrables calamités de ce lieu et ne se soucie guère des problèmes qui s’y accumulent. La saleté, les passants qui pissent sans gêne contre les murs en plein centre du village, les déchets qui jonchent le sol un peu partout, l’eau qui stagne et gêne la circulation, tout cela ne suscite guère son intérêt, lui qui vit la journée dans son vaste et agréable bureau et le reste du temps dans ses appartements bien agencés aux étages de la délégation !

Le tribunal a été construit juste une année après l’indépendance du pays, c’est à dire en 1957, au moment ou Jebeniana ne comptait qu’à peine cinq milles habitants et où les plaintes étaient moins nombreuses vu le règne de la tolérance, de l’amabilité et de la sérénité.

 

Aujourd’hui, la population a fortement augmenté, les procès sont légion, mais le tribunal est demeuré le même, avec un seul juge, la même salle d’audience et simplement un peu plus de fonctionnaires subalternes. Il fallait voir l’audience qui a lieu tous les jeudi, avec une salle archaïque, archi-comble, un président du tribunal qui traite, l’espace de trois heures, près de 200 dossiers, dans une ambiance indescriptible d’incompréhension, de non connaissance des faits, d’expédition des plaintes, du non-respect du droit à la parole et à la défense, de l’agressivité manifesté à l’égard des plaignants, de l’absence de temps permettant au juge d’étudier les dossiers.

Bondés à longueur d’année, les cafés de Jebeniana expriment un fantastique baromètre pour le chômage qui touche la région. Beaucoup de jeunes y passent toute leur journée tandis que de nombreuses filles travaillent dans le secteur de la confection de vêtements pour nourrir plusieurs familles. Ouvriers, inactifs et intellectuels, tous consacrent des heures entières à taper le carton, refaire le monde, donner les solutions pour la guerre en Irak et la résistance en Palestine, raconter les dernières blagues concernant les clans au pouvoir et commenter les faits divers du village ainsi que les matchs de football.

Jebeniana manque totalement d’infrastructures et de lieux de distraction. La culture est totalement absente et la libre _expression bannie. C’est pourquoi un grand nombre de ses habitants se tournent vers l’alcool pour oublier un temps soit peu la médiocrité de leur vie, tandis que d’autres prennent le chemin de la mosquée pour faire semblant de donner un sens à leur existence.

Règne de la corruption, de la gabegie et du clientélisme, de l’inefficacité et de l’iniquité, dégradation morale de la population et du personnel administratif, Jebeniana est l’_expression même de la négation de se qui fonde l’État : le bien public.

 

Les gens n’accordent plus d’importance ni aux lois, ni aux normes, ni aux valeurs, ni aux règles que le pouvoir politique ne cesse de mettre en avant pour consolider la cohésion sociale et l’adhésion idéologique.

Il faut bien dire ici que le syndrome Bourguiba longtemps fait, et pour bien longtemps, son effet sur un peuple tunisien qui s’est habitué à un paternalisme schizophrénique qui consiste à ce que « le père de la nation » résolve à lui tout seul tous les problèmes de ses protégés.

 

C’est pourquoi les habitants de Jebeniana ne manifestent, par eux-mêmes, aucune volonté de changement face aux multiples problèmes qui les assaillent. Ils attendent, comme de coutume, un sauveur, fût-il le plus médiocre des gouvernants. Ils sont ainsi à l’image de l’ensemble des Tunisiens.

 

(Source : www.tunezine.com, le 21 janvier 2005)

 


A mes détracteurs

 

On lui reproche de vouloir « islamiser la France », ou encore d’être antisémite. Partisan d’un islam communautaire, Tariq Ramadan, 42 ans, répond ici à ses détracteurs, Caroline Fourest, auteur de « Frère Tariq » (Grasset), ou Bernard-Henri Lévy (Le Point, 28 octobre 2004). Nous poursuivrons naturellement, dans les semaines à venir, ce débat avec un porte-parole de l’islam laïque.

 

Tariq Ramadan

 

Quel acharnement ! De livres en débats télévisés, une impression s’installe : la France a enfin dévoilé l’ennemi définitif, le vrai, le plus dangereux. Un hebdomadaire titre en couverture : « L’homme qui veut instaurer l’islamisme en France » et l’on attend bientôt la parution d’un livre au titre choc : « L’homme qui veut islamiser l’Occident ». Eh bien ! Quel homme, quel pouvoir ! Depuis mon bureau de Genève, j’observe cette inflation hystérique du vocabulaire avec la dose d’humour requise : je serais donc la cause première de l’islamisation des banlieues et de l’Occident, de l’augmentation des foulards, des tentations terroristes, de l’oppression des femmes. Un simple « prédicateur », de surcroît, n’ayant aucune des qualités de l’intellectuel ou du savant musulman. Il n’empêche, je serais un idéologue pervers, un diabolique rhétoricien et, somme toute, l’éminence grise de l’internationale islamiste. Je pourrais, emporté par l’ivresse de ce délire médiatique, jouer le jeu et finir par me prendre pour cet homme aux pouvoirs immenses : quelle belle extase, bien grisante, pour celui qui ne connaît que la privation de l’alcool imposée par son austère religion.

Mes « frustrations de musulman » n’ont pourtant pas encore eu raison, on m’en excusera, de mes aspirations à la sagesse et aux débats rationnels et raisonnables. Ces derniers exigent de la mémoire autant que certaines règles de déontologie. L’histoire se répète et les racismes s’entretiennent : en Europe, on a pendant des décennies reproché aux juifs de vivre une double loyauté très suspecte, de présenter un « double discours » manipulateur et enfin d’être des agents dissimulés du « complot juif international ». Remplacez « juif » par « musulman » et vous aurez le portrait du discours dominant actuel : comme si l’on n’avait rien appris. Je suis transformé en symbole de tous les fantasmes et tous les moyens sont bons pour dessiner le diabolique portrait de cet autre dont on rejette avec la plus vive des répulsions l’idée qu’il puisse être des nôtres.

On calomnie, on ment. Trois ouvrages sont publiés, et je reste sidéré de constater le peu d’empressement que les journalistes ont manifesté à vérifier des informations élémentaires : qui écrit sur qui ? Les faits et les citations sont-ils exacts ? On a fait beaucoup de bruit médiatique autour du livre de Caroline Fourest « Frère Tariq » : une analyse critique de trente pages aurait pourtant suffi à prouver sa malhonnêteté et son imposture. Prenons quelques exemples : Fourest affirme que j’invite les musulmans à ne respecter la Constitution que si celle-ci respecte les principes fondamentaux de l’islam. Mes propos sont déformés et mon raisonnement est amputé : j’affirme, certes, que, si le principe de la liberté de conscience n’était pas appliqué, les musulmans devraient lutter pour leurs droits, mais j’ajoute (ce qu’elle omet de dire) que toutes les Constitutions européennes les respectent et que les musulmans sont liés par les lois de leur pays comme tous les citoyens. C’est au nom de ce principe que je me suis exprimé contre toute tentation communautariste : la loi de 1905 doit être appliquée à tous les citoyens de façon égalitaire et stricte, et il n’est pas question de demander des aménagements légaux particuliers. Peut-on être plus clair ?

Mes détracteurs n’hésitent pas à mentir : non, je n’ai jamais promu l’excision (cela fait vingt ans que je suis engagé dans des projets s’y opposant en Afrique) ; oui, je me suis exprimé contre les justifications islamiques de la violence conjugale, que je condamne ; non, je n’ai jamais soutenu les GIA algériens que j’ai également condamnés (on m’« aurait » vu le 11 mars 1995 dans une manifestation de soutien à Genève alors que je donnais une conférence publique au même moment à Paris) ; oui, j’ai condamné la lapidation au Nigeria, en Arabie saoudite et en Iran (mon appel à un moratoire sur les châtiments corporels, la lapidation et la peine de mort permet de cesser immédiatement ces pratiques et doit nous mener, par le débat interne et la pédagogie, à leur abolition : Amnesty International et Jacques Chirac utilisent les mêmes méthodes vis-à-vis de la peine de mort) ; non, je n’ai jamais fait interdire une pièce de Voltaire et le maire de Genève l’a publiquement confirmé. La liste est longue, je m’arrête là.

Depuis que j’ai écrit mon texte sur « Les intellectuels communautaires », les attaques s’intensifient comme s’il fallait me faire payer mon audace et mon refus de confondre l’antisémitisme (que je condamne) et la critique de l’Etat d’Israël (que je revendique). Il faudrait faire taire cet Arabe, ce musulman, ce semi-intellectuel, cet arrogant ! La campagne médiatique dont je ne suis que l’objet symbolique est révélatrice du climat malsain qui s’installe en France. Les salles publiques et les amphis universitaires sont systématiquement refusés aux organisations qui m’invitent, dans un déni caractérisé de la liberté d’_expression : cela se passe en France ! On parle de mon « double discours », mais force est de constater qu’entre ces émissions télévisées où on me place en face d’une meute de contradicteurs et les articles qui entretiennent la rumeur sans vérifier leur source je fais face à une « double audition » très sélective. Je ne cesserai pourtant pas de m’exprimer en espérant trouver toujours plus d’esprits prêts à aller au-delà des écrans de fumée et de la diabolisation : des esprits acceptant d’être bousculés dans leurs vieilles certitudes sur « les musulmans » et désirant s’engager, avec eux, dans un dialogue et un vivre ensemble intellectuellement exigeants et humainement enrichissants

 

A paraître fin janvier : « Faut-il faire taire Tariq Ramadan ? », entretiens avec Aziz Zemouri (Editions de l’Archipel).

 

(Source : Le Point  N°1688  du 20/01/05 – Page 73 )


 

Méditerranéens authentiques, les Marocains, qui entretiennent des liens privilégiés avec l’Espagne et la France, seraient le peuple du Maghreb le plus à même de se joindre à l’UE.

 

L’Europe d’Ankara à Rabat

Par Tahar BEN JELLOUN (*)

Les Maghrébins suivent avec un intérêt particulier les débats qui ont lieu en ce moment sur l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. L’Empire ottoman n’a pas laissé que de bons souvenirs dans le monde arabe. Seul le Maroc avait résisté à la domination turque et il en tire une certaine fierté. Cela est oublié aujourd’hui et les relations entre le Maghreb et la Turquie sont discrètes. Pas beaucoup d’échanges. On s’ignore mutuellement avec courtoisie, ce qui est regrettable. Les Maghrébins considèrent que la Turquie est loin, pas seulement par la distance. Elle leur est étrangère par son appartenance à la rive asiatique, par l’évolution de son histoire récente et aussi par la différence des mentalités.

La révolution de Mustafa Kemal Atatürk qui, en 1923, a instauré dans ce pays musulman la laïcité et qui a opté, cinq ans plus tard, pour l’écriture en caractères latins à la place des caractères arabes, a dérangé et déplu à certains nationalistes qui considéraient l’islam comme une part inaliénable de l’identité maghrébine. Elle a été vécue comme une rupture, un schisme dans «Dar al islam», la Maison de l’islam. La Turquie quittait cette grande maison et se tournait vers l’Occident. Elle compte aujourd’hui une population juive estimée à environ 25 000 personnes et entretient des relations plutôt cordiales avec Israël.

La société turque n’a pas renoncé à l’islam en tant que culture et civilisation, elle a simplement tenu la religion en dehors du politique. La pratique religieuse est devenue de l’ordre du privé, ce qui n’a pas empêché l’édification de mosquées et même le développement de mouvements islamistes, lesquels agissent dans le cadre de la laïcité et n’encouragent pas le terrorisme. D’ailleurs, Al-Qaeda n’a pas réussi à s’implanter dans ce pays.

En ce sens, la Turquie est en train d’entrer dans la modernité, étape visée par les trois pays du Maghreb, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, mais qui sont loin d’accepter ne serait-ce que le débat sur le principe de laïcité. Nous assistons au contraire à un regain de religiosité chez la jeunesse déçue par les idéologies dites progressistes. Par modernité, il faut entendre la reconnaissance de l’individu, l’Etat de droit et la culture de la démocratie qui garantit l’égalité de droit entre l’homme et la femme. La Tunisie a le code de la famille le plus équitable du monde arabe, l’Algérie et le Maroc ont révisé le leur en accordant à la femme un peu plus de droit qu’avant.

La perspective de voir la Turquie faire tôt ou tard partie de l’Europe fait réfléchir une partie de l’élite maghrébine qui voudrait bien profiter de cet élargissement particulier et exceptionnel pour poser le «cas» de cette partie sud de la Méditerranée.

Lorsqu’au milieu des années quatre-vingt le roi Hassan II déposa la candidature du Maroc à entrer un jour dans l’Union européenne, la presse non marocaine s’est moquée de cette initiative et n’a même pas examiné l’éventualité d’une telle appartenance. Mais Hassan II n’était pas le genre de dirigeant à plaisanter, encore moins à faire de la provocation gratuite. Il voyait loin, savait que l’avenir de son pays ferait partie un jour ou l’autre du destin européen. Pour les Marocains, ce geste avait une portée symbolique. Cela ne voulait pas dire que le Maroc remplissait toutes les conditions et obéissait aux nombreux critères pour devenir européen, cela signifiait que sa situation géopolitique le désignait pour un partenariat particulier, c’est-à-dire privilégié, en espérant davantage si affinités… C’était l’époque où le Maroc avait du mal à trouver un terrain d’entente avec l’Espagne à propos du problème de la pêche, où les agrumes et autres produits marocains avaient des difficultés à arriver sur les marchés des villes européennes, où son image était ternie par la répression des opposants et par une politique sécuritaire basée sur l’arbitraire et la peur. Les prisons étaient pleines de détenus d’opinion et des villas étaient réservées à la torture. Ces années de plomb sont révolues. Le Maroc nouveau est en train d’émerger en misant sur la démocratisation de la vie politique ; mais les changements tardent à venir ou se font à dose homéopathique.

La Tunisie, grâce à Bourguiba, a toujours eu un penchant vers l’Europe. L’actuel président a utilisé la répression pour mettre fin à l’aventure islamiste ainsi qu’à toute tentative d’opposition. Parce qu’il a de bons résultats économiques, certains pays européens, comme la France et l’Italie, ferment les yeux sur la violation des droits de l’homme. Quant à l’Algérie, minée par une guerre civile terrible, il n’est pas dans ses projets connus de faire une démarche comme le Maroc ou la Turquie. Mais si les trois pays parvenaient à vraiment s’unir, en tant qu’entité géographique et économique, il serait difficile à l’Europe de ne pas examiner une telle demande d’intégration.

Au XIXe siècle, un grand penseur musulman à l’origine de la pensée moderne arabe, Jamal Eddine Afghani (1838-1898), disait en pensant au monde arabo- musulman : «L’Orient ne trouvera son salut qu’en se réconciliant avec la Raison et la science.» Cette réconciliation n’a pas eu lieu ; elle a été empêchée par la débâcle du socialisme arabe et par l’entrée sur la scène politique de l’islam en tant qu’idéologie de combat. Le Maghreb n’y échappe pas. La Turquie semble sur le chemin de cette révolution culturelle.

Demain, quand les portes de l’Europe s’ouvriront à elle, la réconciliation avec la Raison et la science sera un fait, car devenir européen, c’est accepter de participer à la culture de la modernité sans pour autant renoncer aux valeurs qui fondent sa civilisation et son identité, c’est souscrire à des valeurs fondamentales comme le respect des droits de la personne sans pour autant abandonner ce qui constitue ses traditions et son authenticité. C’est pour cela que la Turquie ne pourra pas faire l’économie d’une petite révolution dans sa manière de lire l’histoire, elle ne pourra plus s’offusquer chaque fois qu’on lui parle du génocide arménien. Dans l’Etat criminel (1), Yves Ternon apporte la preuve de l’existence, dès 1914, d’un plan de suppression de la population arménienne de l’Empire ottoman par l’Etat dirigé par les jeunes turcs. Le génocide des Arméniens est un fait de l’histoire. Le reconnaître permettra à la Turquie d’aujourd’hui de tourner définitivement cette page tragique, vieille de plus de quatre-vingt-dix ans.

L’Europe ne perdra pas son âme comme le disent les adversaires de cette candidature, au contraire, elle pourra s’enrichir et se renforcer au contact d’une culture où Occident et Orient se marient sans heurts notables. Ce ne sera pas «le choc des civilisations» mais le métissage des cultures, des couleurs et des épices. Même la Grèce, qui n’entretenait pas des relations idylliques avec son voisin turc, milite aujourd’hui pour son entrée dans la communauté européenne.

Après la Turquie, le Maghreb, parce que cette entité a une mémoire commune, une mémoire parfois douloureuse, avec au moins trois pays européens qui sont la France, l’Espagne et l’Italie. Ce lien se poursuit aujourd’hui par une politique de coopération culturelle et économique. Au Maroc, on parle français et espagnol, on lit la presse européenne, on suit les émissions des télés européennes, on rêve d’Europe, on se bat pour des visas d’entrée dans l’espace Schengen, on cultive l’appartenance à l’aire méditerranéenne et surtout on compte sur la consolidation de la modernité pour échapper à la vague islamiste. En Algérie comme en Tunisie, le bilinguisme est une réalité.

Alors que les pays arabes ont échoué à s’unir et à se constituer en tant qu’entité forte, l’Europe va pouvoir utiliser cet échec pour intégrer en son sein ceux de ces pays avec lesquels elle a eu des liens par le passé. Un Maghrébin se trouve plus d’affinité avec un Français ou un Italien qu’avec un habitant des pays du Golfe. La différence de comportement et de mentalité est souvent masquée par le fait du partage de la langue arabe (classique, parlée par l’élite) et par l’islam sunnite.

S’il n’y avait qu’un seul pays du Maghreb à faire partie de l’Europe selon des modalités à voir et à négocier plus tard, ce serait le Maroc. Les raisons sont nombreuses :

– 14 km seulement séparent les côtes espagnoles de Tanger ; d’ailleurs, par temps clair, on voit ces côtes et leurs lumières assez distinctement. D’où le rêve de traverser le détroit de Gibraltar au péril de sa vie ;

– deux villes marocaines, Ceuta et Melilla, occupées depuis cinq siècles par l’Espagne, font de ce fait partie intégrante et étrange de l’Europe. Quand on est à Ceuta, on passe de l’Afrique à l’Europe en traversant une dizaine de mètres ! Si cette amorce européenne se maintient, alors il n’y a pas de raison pour exclure de l’espace européen M’Diq, le village qui jouxte la ville de Ceuta, à moins que l’Espagne rétrocède ces deux présides au Maroc, leur propriétaire naturel ;

– les Marocains sont d’authentiques Méditerranéens, dans le sens où la Méditerranée est une culture, un état d’esprit, une conception du temps et de la durée, et puis une relation affective et solidaire entre les gens. Pour eux, la Méditerranée est une vision du monde basée sur l’échange et la solidarité.

En intégrant ce pays, l’Europe corrige l’erreur coloniale et l’invite à accélérer le rythme et l’audace des réformes qui lui ouvriront les portes de la modernité. En même temps, elle règle sa dette avec la rive sud de la Méditerranée qu’elle a négligée et qui souffre aujourd’hui de pauvreté. Ce sera l’occasion pour créer une harmonie entre le nord et le sud de la Méditerranée, le Nord étant sous-peuplé et développé, le Sud surpeuplé et pas assez développé, faire enfin de cette région où les conflits abondent un vrai lac de paix, d’entente et de coopération. De là à tourner le regard vers une autre région qui souffre depuis un demi-siècle, il n’y a qu’un pas qu’il faudra bien franchir : en forçant à peine l’histoire et la géographie, l’Europe pourra, en intégrant Israël et la Palestine, régler un des conflits des plus sanglants et des plus longs de ces dernières décennies et damer ainsi le pion à la puissance américaine, qui décide du destin de ces populations.

Si l’Europe a assez d’audace de suivre certains de ses visionnaires et intègre ces fameux «barbares», elle gagnera en puissance et en humanité, renforcera ses valeurs humanistes et coupera l’herbe sous les pieds de tous les extrémistes de toutes tendances.

 

(1) Le Seuil, 1995.

(*) écrivain.

 

(Source: Libération du 21 janvier 2005)


 

 

 

هل من مغيث للهفان يستغيث؟

 

 
بقلم : آمال الرباعي إن الإنسان ليعيش في نعيم لا يدركه ولايستشعر فضل الله عليه فيه إلا إذا فقد بعضه أو كله. فالإنسان ينعم بالحياة والصحة وعلاقات اجتماعية ودفء عائلي ويألف كل ما هو فيه فلا يشعر بقيمة هذه النعم إلا إذا أصيب في بعضها كأن صارت حياته مهددة بفقدان أمن أوإصابة بمرض أو توتر في علاقاته مع الناس أو فقد شريك حياته أو بعض أهله… فمن فضل الله على الإنسان أن يذكر أن الأمور يمكن أن تنقلب بين عشية وضحاها من ضيق إلى فرج كما يؤمن أنه يجب أن لا يركن للدنيا فالدنيا ليست ملكا إلا لصاحب الملك. فكم من إنسان كان ينعم بجاه وسلطان فأصبح لا يجد سوى جحرا كجحر الفئران… وكم من إنسان كان ينعم بالصحة وقوة الجسد فأصبح لا يقدر الوقوف بلا سند… وكم من إنسان كان في أهله وعشيرته يملأ مكانه وزمانه أينما حلّ وهلّ  فإذا به بحق أو بباطل يفقد الصّاحب والخلّ… وكم من إنسان كان بيته عامرا بأهله وولده يركن إليه في كل حين فإذا هو يفقد الصّاحبـ(ة) والبنين… أو كان بيته له ساترا فغدا مكانه أطلالا وما حوله قافرا… مصائرنا بيد الله وما علينا إلا التأمل والتذكر والاعتبار والنّظر من و في نهايات الأمم والأخبار. مقدمتي هذه توطئة لقصة شغلتني طيلة هذه الأيام وجعلتني محتارة بأي سبيل يمكن أن أقدم يد المساعدة لمسكين مستغيث ليس له بعد الله من مغيث. المأساة عظيمة وكلما تعلق صاحبها بأمل إلا وتبدد و ها هو يعلق علينا الأمل عسى أن نكون له سندا ونقدم له مددا. مأساة تسونامي شغلت الجميع عنه فمآسي المسلمين ينسي بعضها بعض. ومن هنا تبدأ الحكاية : لي صديقة من بلد شقيق تعمل طبيبة بإحدى المستشفيات هنا في أوروبا أخبرتني أن أحد أبناء بلدنا  جاء للعلاج وحالته معقدة فالقصة تبدأ من أنه تعرض قبل خمس سنوات أو يزيد إلى حادث مرور عومل بعده بإهمال شديد تسبب في تطور وضعه الصحي ويحتاج إلى عملية جراحية فالآلام تمنعه النوم والحركة الضرورية. رجتني أن أذهب معها لزيارته عسى أن يخفف ذلك من مصابه وأن أتمكن من مساعدته حتى لا يعود كما جاء، بعد أن قدم له بعض أقربائه المساعدة التي قدروا عليها فقد وفروا له بعض الأجهزة التي يحتاجها المقعد الذي فقد القدرة على القيام بأبسط وأخص شؤونه. رغم أنه مقيم في بلد غير التي أقطن بها إلا أنني شعرت بواجب مساعدته فأخذتني الحمية والرأفة وذهبت إليه فالحالة كانت جد مؤثرة كما وصفتها لي صديقتي الدكتورة. عندما دخلت عليه أصابتني حالة هلع شديدة : « أنور » لا يجاوز الأربعين نتيجة حادث مرور بسيط أصبح لا يستطيع إيصال اللقمة إلى فيه ولا يستطيع القيام بقضاء حاجته زادته سوء المعاملة من قبل القطاع الصحي في البلاد حزنا على حزن وتخلي زوجته عنه ضاعف هذه الأحزان إذ أن الوفاء صار في أيامنا عملة صعبة لا تثبت إلا إذا أربيت. بدأ « أنور » يروي لنا القصة من أوَّلها. وتبدأ بتعرضه على السابعة صباحا لحادث مرور وهو يقود دراجة نارية أخذوه على إثرها إلى المستشفى وضعوه في غرفة الاستعجالي ولم يأت الطبيب إلا على الساعة الواحدة !!! بعد خمس ساعات في الاستعجالي دون استعجال أصبح رأسه منتفخا وهو في حالة غيبوبة تامة جاء الطبيب وأجرى له عملية جراحية بقي على إثرها أربعين يوما فاقدا لوعيه ولما أفاق لم يكن يذكر شيئا. نقل إلى  مستشفى ثاني بعدها نتيجة تحلل في قدميه. لما رآه الطبيب فكر هل يبقي له رجليه أم يقطعهما. فقرر إبقاءهما ومداواتهما بال »دّواء الأحمر » . أخرجوه من المستشفى ووصفوا له التمسيد مع التخدير لشدة الألم. نتج عن تعطل المخ طول المدة التي قضاها في غيبوبة وجود « الجير Calcaire » في ركبتيه والحوض. نصحوه بالعلاج الطبيعي في جبل الوسط فبقي هناك عشرين يوما عومل فيها كما لا يعامل ما دون البشر.. كان الممرض يأكل طعامه قبل أن يقدمه له ويبقى هو للشر… كان يعامل بسخرية واستخفاف فمن ممرضة تأخذ له ملابسه الجديدة وتقول له هذه أتتك من الخارج مثلك لا يحتاجها. وتتركه بملابس وسخة بقيء وغيره. وكان يقومون بالعلاج دون مراعاة لشدة الألم الذي بلغ كل حد وفي القصة مواقف تحتاج أسرة برنامج « قبل أن تحاسبوا ». فلشدة العناية التي لقيها نقص وزنه في 20 يوما 22 كيلغ. لما رأت العائلة أن حاله يزداد سوءا أخرجوه من المستشفى. نصحه بعض الأصدقاء بالذهاب إلى مستشفى آخر لمداواة الجير فبقي بين موعد وآخر حتى يتوفر له الطبيب فالأطباء مشغولون بالعمليات الخاصة وبعضهم سافر لقضاء العطلة في الخارج. ويوم العملية كان يشعر بالمطرقة تضرب عظمه وأخذوا له الغذروف من تحت الأذن وخرج من المستشفى بالتهابات شديدة من يرى رجله يتصوره تعرض لحروق بالغة الخطورة وهاهي الرجل يسوء حالها من يوم إلى يوم. فقد تركوا له فتحتين في رجله وقالوا له « ذلك حتى تستطيع رجلك أن تتنفس والآن بإمكانك أن تمشي » وهو لا يستطيع الجلوس إلا بمساعدة. « أنور » لا يستطيع أن يوصل يده إلى فمه ولا أن يجلس بنفسه ولا أن يذهب لقضاء حاجته. ينظر إلى القطة فيغبطها ويقول « حتى القطة أفضل مني نصيبا ». أخذت له قصة سيدنا أيوب في شريط سمعي عله يكون له عزاء ومعينا على الصبر. حاول أقرباؤه الاتصال بالمسؤولين من بلاده لمساعدته فما من مجيب وقدم له بعض معارفه ملفه إلى بعض القنصليات عساهم يقدمون له بعض المساعدات… فما تلقى إلى الآن شيئا يستحق الذكر. إقامته أشرفت على الانتهاء والمستشفى لم تقبل إجراء العملية قبل أن يقدم ثامنين بالمائة من مبلغ 25 ألف أورو والمسكين لا يجد من سلاح سوى البكاء والدعاء فهل من مجيب؟ دعوتي إلى أصحاب الإيمان بأن من فرج على مؤمن كربة من كرب الدنيا فرج الله عليه كربة من كرب يوم القيامة. فإن تخلى عنه أصحاب السلطان فلا أخال أن يتخلى عن مساعدته عبّاد الرحمان وعشاق الجنان …فهل من مسرع لإغاثة هذا اللهفان.! ـــــــــ يمكنكم تقديم المساعدة عن طريق Marhama Hilfsverein, Stadtsparkasse Koeln kt. Nr. :250 20  37,  Email : info@marhama.com     http://www.marhama.com/  ,    Betreff \Objet : Behandlung,  BLZ : 37050198    ولكم خير الجزاء  

 


12 تنظيما سوريا غير مرخص تؤسس لجنة للدفاع عن الحريات

 

دمشق : رزوق الغاوي  

أعلن 12 حزباً سياسياً ومنظمة إنسانية ومدنية غير مرخصة في دمشق أمس تأسيس لجنة التنسيق الوطني للدفاع عن الحريات الأساسية وحقوق الإنسان، مشيرة إلى أن سورية تعيش منذ نحو أربعين عاما في ظل حالة الطوارئ والمحاكم الاستثنائية وإلغاء القيود والضوابط الدستورية والقانونية وتغييب المجتمع المدني بكافة مؤسساته الاجتماعية والسياسية.  

وأكدت الأحزاب والمنظمات في بيان بهذا الصدد أن سيادة القانون لا تتحقق بمجرد فرض النظام واستتباب الأمن ما لم تضمن هذه السيادة تقييد الحكام وإلزامهم باحترام القانون، وإخضاع لسلطة رقابة قضائية، وتحقيق استقلالية القضاء عن السلطتين التشريعية والتنفيذية ونزاهته. وطالب البيان بإطلاق سراح المعتقلين السياسيين ومعتقلي الرأي بمن فيهم المعتقلون على خلفية أحداث القامشلي لأسباب سياسية، وطي ملف الاعتقال السياسي، وعودة المنفيين إلى الوطن، وإعادة الحقوق المدنية للمجردين منها بموجب أحكام المحاكم الاستثنائية والعسكرية، وتسوية مشكلات المفقودين وتعويض المتضررين، وإلغاء كافة أشكال التعذيب الجسدي والنفسي.  

وقد وقع على البيان التجمع الوطني الديمقراطي في سورية، ولجان إحياء المجتمع المدني، ومنتدى الأتاسي للحوار الديمقراطي، وجمعية حقوق الإنسان في سورية، ولجان الدفاع عن الحريات وحقوق الإنسان، والمنظمة العربية لحقوق الإنسان ـ فرع سورية، وحزب العمل الشيوعي، والتحالف الديمقراطي الكردي، والجبهة الديمقراطية الكردية، وحزب يكيتي الكردي، وحزب الاتحاد الشعبي الكردي، ولجنة الدفاع عن حقوق المجردين من الجنسية في سورية.  

كما طالب البيان بتفعيل المعاهدات الدولية المتعلقة بحقوق الإنسان وإعادة الجنسية للمواطنين السوريين الأكراد الذين جردوا منها في إحصاء عام 1962 أو المكتومين منهم وجميع المحرومين الآخرين، والعمل على إيجاد حل ديمقراطي للمسألة الكردية ومسائل الأقليات القومية الأخرى في سورية، وإصدار قانون عصري جديد للأحزاب والجمعيات، وإصدار قانون جديد يضمن حق الاتصال وحرية الصحافة والإعلام والمطبوع.

 

(المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 21 جانفي 2005)

 


ائتلاف مغربي يستنكر إقرار اتفاقية التجارة الحرة مع أميركا

 

الرباط ـ رويترز: استنكر ائتلاف مغربي مناهض لاتفاقية التجارة الحرة مع الولايات المتحدة امس موافقة البرلمان المغربي بمجلسيه على الاتفاقية.

وقال الائتلاف المغربي لمناهضة اتفاقية التبادل الحر بين المغرب والولايات المتحدة في بيان تلقت رويترز نسخة منه «ان الائتلاف يستنكر المصادقة الرسمية على هذه الاتفاقية التي ترهن مستقبل البلاد ومستقبل شبابه».

وكان الائتلاف، المكون من 32 هيئة سياسية وحقوقية ونقابية ومهنية ونسائية وثقافية، والذي تأسس العام الماضي، قد نظم عدة احتجاجات امام البرلمان المغربي لرفض المصادقة على الاتفاقية في صيغتها الحالية، كان آخرها في التاسع والعشرين من ديسمبر (كانون الاول) الماضي.

وصادق البرلمان المغربي يوم الثلاثاء على اتفاقية التجارة الحرة مع الولايات المتحدة من دون تعديل. ويقول مسؤولون مغاربة ان الدستور يقضي بالموافقة على الاتفاقات الدولية من دون تعديلها أو رفضها.

 

(المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 21 جانفي 2005)

 

حزب العمال الشيوعي التونسي

بمناسبة المهزلة الانتخابية

أكتوبر ‏‏2004‏

مشروع وثيقة

من أجل بديل ديمقراطي وشعبي (2من3)

III. مهزلة 24 أكتوبر تعمق أزمة شرعية النظام

لقد اندرجت انتخابات 24 أكتوبر 2004 في إطار هذا السعي المحموم إلى الحفاظ على نظام بن علي الدكتاتوري البوليسي ضمانا لمصالح الأقلية النهابة والفاسدة المنتفعة من وجوده ومن بقائه. وكما كنا نبهنا إلى ذلك عديد المرات فقد كانت هذه الانتخابات مجرد مهزلة تهدف إلى إضفاء شرعية زائفة على نظام الحكم. فقد افتقدت لأدنى الشروط التي تجعل منها انتخابات حرة تعكس إرادة الشعب وتكرّس سيادته. لقد جرت في إطار المصادرة التامة للحريات والحقوق ومنها بالخصوص حرية التعبير والإعلام وحرية التنظّم فضلا على حرية الترشّح والحق في الاقتراع وهي الحريات والحقوق التي تفقد من دونها العملية الانتخابية كل معنى. كما أنها جرت في نطاق الغياب التام لحياد الإدارة الذي يمثل ضمانة أساسية لنزاهتها ولاستقلالية القضاء التي تضفي عليها المصداقية المطلوبة. فالإدارة خاضعة تماما للحزب الحاكم الذي يسيطر على كافة المسؤوليات فيها مما جعل منه حزبا/دولة. والقضاء تابع تماما للسلطة التنفيذية ليس له من دور سوى إضفاء صبغة قضائية على قراراتها الجائرة. وحتى المجلس الدستوري الذي عهدت إليه مراقبة العملية الانتخابية فجميع أعضائه عيّنهم بن علي سواء بصورة مباشرة أو غير مباشرة ناهيك أن رئيس هذا المجلس، فتحي عبد الناظر، ليس هو إلا مستشار بن علي القانوني طيلة سنوات عُيّن بعدها مباشرة على رأس المجلس المذكور. أما « المرصد الوطني للانتخابات » فكافة أعضائه  عينهم بن علي أيضا من بين العناصر الأكثر ولاء له. كما أن بن علي هو الذي اختار بنفسه المراقبين الأجانب الذين لا يوجد من بينهم شخص واحد معروف باستقلاليته ونزاهته ويحظى بحد أدنى من المصداقية. فهم إما من المرتزقة الذين يوزعون شهادات الزور مقابل « العطايا والهدايا » أو من العناصر الرجعية المعروفة بمساندتها للدكتاتوريات ومعاداتها السافرة للحرية والديمقراطية. وإنه لمن المهازل أن تكون الجامعة العربية التي لا يوجد من بين أعضائها دولة ديمقراطية واحدة، « مراقبا لانتخابات بن علي وشاهدا على نزاهتها ».

« الانتخابات الرئاسية »: ترشحات لـ »معاضدة » بن علي وحملة على القياس

وفي غياب هذه الشروط الدنيا لانتخابات حرة، جاءت العملية الانتخابية ونتائجها لتؤكد طابعها المهزلي الذي تحدثنا عنه. فـ »الانتخابات الرئاسية » التي جرت في إطار التعديل الدستوري الذي سمح لبن علي بالترشّح، بصورة غير شرعية وغير مشروعة، لولاية رابعة تفتح له باب الرئاسة مدى الحياة على مصراعيه، كما سمح له بتعيين « منافسيه » الذين أوكل لهم القيام بدور « التياس »، انحصر الترشّح لها في بن علي وفي محمد بوشيحة الأمين العام لحزب الوحدة الشعبية ومنير الباجي الأمين العام للحزب التحرري الاجتماعي وكان كلاهما قد زكّى التعديل الدستوري المذكور ومحمد علي الحلواني رئيس المجلس الوطني لـ »حركة التجديد » الذي تقدم باسم « المبادرة الديمقراطية » التي ضمت الحركة المذكورة ومجموعة من العناصر المستقلة إضافة إلى جماعة « الشيوعيين الديمقراطيين ». وقد خيرت حركة الديمقراطيين الاشتراكيين بزعامة إسماعيل بولحية « ترشيح الرئيس بن علي ». كما قرر « الاتحاد الديمقراطي الوحدوي » من جهته « مساندة ترشح الرئيس بن علي ». وفي ما عدا ذلك أغلق باب الترشّح أمام الشخصيات المستقلة حقا عن السلطة والمعارضة لها. فالقانون الانتخابي يشترط الحصول على توقيع 30 نائبا في البرلمان أو 30 رئيس بلدية للترشح للرئاسة. وبما أن كافة رؤساء البلديات من الحزب الحاكم وأعضاء مجلس النواب إما أنهم من الحزب الحاكم (80%) أو من أحزاب الديكور (20%) فإن أيا منهم لا يجرؤ على إعطاء توقيعه لمرشح لا ترضى عليه السلطة، وهو ما حصل للأمين العام للحزب الديمقراطي التقدمي مثلا الذي حاول الترشّح ولكنه لم يحصل على أي توقيع. فحتى النواب الخمسة لـ »حركة التجديد » المنخرطة في « المبادرة الديمقراطية » والتي نادت مبدئيا بحق الأحزاب الأخرى في تقديم مرشحين للرئاسة، رفضوا منحه توقيعاتهم. أما الفصل 40 من الدستور المعدّل في سنة 2003 فإن الفقرة التي أضيفت إليه بصورة استثنائية في علاقة بـ »انتخابات » 2004 لا تجيز الترشّح إلا لأحزاب المعارضة المتواجدة في البرلمان على أن يكون مرشحها إما الأمين العام أو أحد أعضاء المكتب السياسي شريطة أن تكون له أقدمية بخمس سنوات. وبما أن الأحزاب التي لها تمثيل في البرلمان مَدينة بذلك لبن علي وليس لصندوق الاقتراع فإن الترشّح للرئاسة انحصر في هذه الحالة أيضا في أحزاب الديكور وفي « حركة التجديد » التي كانت قبل أن تغير نسبيا سياستها في مؤتمر 2001 من بين تلك الأحزاب المؤيدة لبن علي والتي دخلت البرلمان في مهزلتي 1994 و 1999 مكافأة لها على ذلك التأييد وهو أمر يدركه جلّ مناضلي هذه الحركة إدراكا جيدا. وبعبارة أخرى فإن بن علي هو الذي ظل في كل الحالات يتحكم في الترشّح للرئاسة حتى يتلاعب به وفقا لما يخدم مصلحته.

إن حملة « الانتخابات » الرئاسية لم تخرج هي أيضا عن الإطار الذي حددته لها الدكتاتورية. إن الخيط الأساسي الذي قاد مخططي هذه الحملة في القصر وفي وزارة الداخلية هو الحفاظ على الصورة الزائفة لبن علي التي تقدمه عليها الدعاية الرسمية وهي أنه « المرشح الوحيد » الذي يحظى بـ »تأييد كافة فئات الشعب ». وهذه الصورة ترمي إلى تحقيق هدفين، الأول تبرير انقلاب بن علي على الدستور وبقائه في الحكم مدى الحياة والثاني تبرير النتائج المزورة التي ستسفر عنها المهزلة الانتخابية. وهو ما يقتضي تجنيبه أي نقد وخاصة النقد الذي يشكك في شرعية ترشحه وفي مصداقية إنجازاته المزعومة كما يقتضي تقزيم منافسيه وإظهارهم إما في مظهر مهزلي أو في مظهر المؤيدين له أو العاجزين عن منافسته. ومن هذا المنطلق عملت السلطة على « تأطير » الحملة « الانتخابية » للرئاسية حتى لا تخرج عن الإطار الذي حدد لها. فخلافا لمقتضيات المجلة الانتخابية التي تنص على مبدأ « المساواة » بين المرشحين، سُخّرت كافة وسائل الإعلام المكتوبة والمسموعة والمرئية لتمجيد بن علي والثناء عليه والتأكيد على مبايعة الشعب له مسبقا وتقزيم منافسيه. وتكفي هنا الإشارة إلى نتائج الدراسة التي قام بها فريق مختص محايد في إطار مرصد صحفي أشرفت عليه كفاءات دولية تستند إلى معايير علمية دقيقة للوقوف على مدى استهتار السلطات بنص القانون الانتخابي. فقد بينت هذه الدراسة أن بن علي استأثر بـ74% من تغطية شريط الأنباء للحملة الرئاسية. كما أن المرشحين الداعمين له أي محمد بوشيحة ومنير الباجي تمتعا على التوالي بـ12% و13% من تلك التغطية. أما محمد الحلواني الذي أعلن نفسه « المرشح المعارض الوحيد لبن علي » فلم يحظ إلا بـ1% من تلك التغطية (انظر تقرير الفريق)، مع العلم أن الإذاعة والتلفزة لا يتحدثان على مدار السنة في نشراتهما الإخبارية إلا عن بن علي.

وبما أن ما حصل لمحمد بوشيحة ومنير الباجي لا يعنينا كثيرا باعتبارهما قَبِلاَ من المنطلق القيام بدور « التياس » وهو ما جعلهما يشيدان بالظروف التي تمت فيها الحملة الرئاسية، فإننا سنكتفي بالتعرض لما حصل لمرشح « المبادرة الديمقراطية » باعتباره الأكثر دلالة على حقيقة سلوك السلطة. فقد منع محمد الحلواني من توزيع بيانه الانتخابي لأن محتواه لم يُرْضِ القصر. كما عُطِّل صدور المعلقات الحاملة لصورته لمدة ثلاثة أيام بدعوى أنها بالطول بينما المطلوب أن تكون بالعرض. ولم تبث كلمته في التلفزة والتي لم تدم سوى 20 دقيقة بينما دامت كلمة بن علي 75 دقيقة وأعيد بثها عدة مرات، إلا في اليوم الأخير للحملة (الجمعة 22 أكتوبر) وفي الساعة الثانية بعد الزوال أي في وقت لا يتواجد فيه الناس عادة أمام التلفزة. بينما بثت كلمة بقية المترشحين في نشرة الثامنة ليلا الإخبارية، مع العلم أن كلمة الحلواني لم تَحْوِ بحكم الرقابة أي نقد لترشح بن علي وللاستفتاء المزور الذي استند إليه. ولم يعقد الحلواني سوى أربعة اجتماعات بأربع دوائر من بين 26 دائرة وهي دوائر قفصة وصفاقس والمنستير وتونس. ولم تجلب هذه الاجتماعات المواطنين العاديين بل اقتصر فيها الحضور على الوجوه المعروفة بما فيها وجوه كثيرة، خاصة في اجتماع تونس، من أحزاب وتيارات نادت بمقاطعة الانتخابات. وقد حاول أنصار الحلواني الاحتجاج على التضييقات التي تعرض لها فخرج العشرات منهم يوم الخميس 20 أكتوبر إلى شارع بورقيبة وحاولوا التوجه إلى وزارة الداخلية ولكن البوليس الذي كان عدده يفوق عدد المتظاهرين منعهم من ذلك وأرغمهم على الاتجاه نحو مقر « حركة التجديد » بنهج لندرة مرورا بشارع باريس. ومن الملاحظ أنه لا البيان الانتخابي لمرشحي المبادرة في التشريعية ولا كلمات هؤلاء المرشحين في الإذاعة والتلفزة تمكنت من إثارة موضوع الانتخابات الرئاسية ونقد بن علي والطعن في ترشحه. ومن البديهي أن حملة رئاسية في مثل هذه الظروف وبمثل هذا الحجم المحدود جدا غير قادرة على التأثير في مجريات الأمور.

الانتخابات التشريعية: التجمع « يفصّل ويخيط » على مقاسه

أما « الانتخابات التشريعية » فقد أقصيت منها مسبقا الأحزاب غير المعترف بها وآلاف المواطنات والمواطنين المحرومين من حقوقهم المدنية والسياسية بسبب محاكمات الرأي التي تعرضوا لها خلال الخمس عشرة سنة الأخيرة. كما أن القائمات المستقلة أقصيت مسبقا من قسمة الـ37 مقعدا المخصصة سلفا لـ »المعارضة ». لأن هذه المقاعد مخصصة للأحزاب وليس لمثل هذه القائمات. وإلى ذلك فقد أسقطت السلطات خمسا من قائمات الحزب الديمقراطي التقدمي الذي أدرج مشاركته في إطار « احتجاجي ». وتهم هذه القائمات دوائر أساسية (تونس 1 و 2 وبن عروس وصفاقس2 وباجة.). وقد استعملت الإدارة طرقا غاية في الخساسة لإسقاط هذه القائمات مما يؤكد أنها لا تتورع عن استعمال التحيل وسيلة للتعامل مع المواطنين دون أن تجد من يحاسبها. فالمجلس الدستوري الذي التجأ إليه الحزب المذكور أعطى الحق للإدارة‍‍‍!! كما أسقطت عددا من قائمات « المبادرة الديمقراطية » بالضغط على بعض المرشحين وعلى عائلاتهم وترهيب البعض الآخر وترغيبه (تونس2، نابل، منوبة) أو بتعلات واهية كعدم التنصيص في مطلب الترشّح على مهنة رئيس القائمة والحال أنه قدّم نسخة من بطاقة تعريفه القومية (توزر) حسب ما جاء في تصريحات مرشحي « المبادرة ». وبالمقابل قدمت السلطات كامل العون لأحزاب الديكور الخاضعة لها بالتمام (حركة الديمقراطيين الإشتراكيين، حزب الوحدة الشعبية، الاتحاد الديمقراطي الوحدوي، الحزب الاجتماعي التحرري) حتى تظهر بمظهر الأحزاب الحاضرة في الساحة السياسية والجديرة بما سيمنح لها من مقاعد في البرلمان ناهيك أن حركة الديمقراطيين الاشتراكيين التي أصبحت ظلا لتلك الحركة التي يعرفها التونسيون والتونسيات في الثمانينات وحزب الوحدة الشعبية الذي يعرف القاصي والداني حقيقة حجمه تقدّما في كافة الدوائر (26 قائمة). كما تقدم الاتحاد الديمقراطي الوحدوي والحزب الاجتماعي التحرري في 23 دائرة!!! وقد استعملت هذه الأحزاب أساليب خسيسة لجمع أعضاء قائماتها الانتخابية وصلت حدّ شراء خدمات بعض المرشحين!

ولم تختلف الحملة الانتخابية للتشريعية عن الحملة الرئاسية فقد استأثر الحزب الحاكم بكافة الفضاءات الإعلامية وقاعات الاجتماعات والأماكن العمومية لترويج « بضاعته » دون أدنى احترام لما جاء في القانون الانتخابي، بينما حُشر « منافسوه » في زاوية ضيقة للقيام بدور الديكور عن وعي أو غير وعي. لقد بينت الدراسة التي أشرنا إليها سابقا أن الجهات الرسمية حزبا وحكومة حُظيت بـ80,45% من التغطية التي قامت بها الإذاعة والتلفزة للحملة الانتخابية وبـ84,62% من التغطية التي قامت بها « الصحافة الوطنية » بينما لم تحظ « المبادرة الديمقراطية » إلا بـ0,74% من التغطية الإذاعية والتلفزية و2,84% من التغطية الصحفية والحزب الديمقراطي التقدمي على التوالي بـ0,07% و1%. وهو ما يبين حقيقة « المعاملة المتساوية » التي ينص عليها القانون. وإلى ذلك فقد حرم الحزب الديمقراطي التقدمي من توزيع بيانه الانتخابي وسُلّطت عليه ضغوط لـ »تعديله » ورغم قبوله في مرة أولى هذا التعديل فقد رفضته وزارة الداخلية قبل الموافقة عليه لكن الحزب كان قرر وقتها العودة إلى الصيغة الأولى لبيانه والتمسك بها. وحرم بعض رؤساء قائماته من الدقائق الإذاعية والتلفزية الخمس التي يكفلها لهم القانون. ولم يكن بوسع مناضلي هذا الحزب عقد اجتماعاتهم الانتخابية بحرية. إن الاجتماعات القليلة التي عقدوها في بعض الجهات تمت تحت المراقبة البوليسية ولم يحضرها سوى عدد قليل من المناضلين المعروفين. وهو ما دفع الحزب إلى الانسحاب من الحملة حتى لا يكون « شاهد زور » على مهزلة معلومة النتائج مسبقا.

أما « المبادرة »/حركة التجديد فلئن سمح لها بتوزيع البيان الانتخابي للتشريعية، وهو بيان مختلف في لهجته ومضمونه عن بيان الرئاسية الذي حجز، فقد حرم أربعة من رؤساء قائماتها من بث كلمتهم في التلفزة (باجة، المنستير، سوسة، سليانة، ) كما أن العديد من هذه القائمات لم يتمكن أصحابها من عقد ولو اجتماع واحد بالمواطنين نتيجة للضغط البوليسي من جهة ولامبالاة المواطنين من جهة ثانية (بنزرت، قفصة، ). وما عقد من اجتماعات لم يضم في أفضل الحالات سوى بضع عشرات من الأنصار لا غير مع العلم أن بعض هذه الاجتماعات أفسده أعوان النظام (أريانة، سليانة، ).

وتجدر الإشارة إلى أنه طوال الحملة الانتخابية لم ينتظم لا بالإذاعة ولا بالتلفزة أي نقاش سياسي حول الانتخابات الرئاسية والتشريعية يواجه بين مختلف المواقف والأطراف. لقد كانت كل الحصص والملفات المقدمة تمجد بشكل وقح بن علي وحزبه « المؤمّن على التغيير ». وقد كانت فرصة لبعض الوجوه المأجورة كي تتسابق في التملق و »التلحيس » ضمانا لبعض الامتيازات التي تتلقاها في شكل رشوة سياسية أو مادية. ولقد كان واضحا أيضا تواطؤ الأحزاب الإدارية مع القصر إذ أنها كانت راضية على « سير الحملة » و »حياد الإدارة »، قانعة بما توفر لها. وبطبيعة الحال فإن سلوكها هذا نابع من دور الديكور الموكول لها مقابل ما ستحصل عليه من مقاعد في البرلمان.

الاقتراع: « حاميها حراميها »

أما عملية الاقتراع التي تمت يوم 24 أكتوبر فحدّث ولا حرج. فقد أقصي منها مسبقا ما يزيد عن المليوني ناخبا لعدم تسجيل أسمائهم باعتبار أن الترسيم في القائمات الانتخابية في تونس ليس آليا. وكانت المكاتب التي يقارب عددها الـ13 ألف مكتبا تحت مراقبة أعوان الإدارة الموالين كما هو معلوم لبن علي وحزبه. وعلى ما يبدو فقد تكون بعض الأحزاب الإدارية تواطأت مع القصر حتى لا يحضر عنها أي مراقب. لقد أكد مَصْدر من أحد الأحزاب الإدارية أن المسؤول الأول عن الحزب أعطى تعليماته حتى لا تقدم قائمات المراقبين في الوقت القانوني لترفضها الإدارة فلا يحضر عن الحزب أي مراقب. كما أن المبادرة/التجديد أكدت أن السلطات رفضت قائمة الملاحظين التي قدمتها في « الآجال القانونية بدعوى أنها وصلت بعد إغلاق الإدارة في الساعة الثانية ظهرا. والحال أن نفس المصالح أعلمت عددا من رؤساء القائمات أن آخر أجل هو منتصف الليل تطبيقا للمجلة الانتخابية ». وبطبيعة الحال فحتى لو قبلت قائمة الملاحظين هذه فإنها لن تكون قادرة إلا على تغطية النزر القليل من المكاتب لكثرتها. وبعبارة أخرى فقد كان الحزب الحاكم « اللاعب الوحيد » تقريبا في جل مكاتب الاقتراع. فقد كان الاقتراع يتم تحت عيون أعوان الإدارة من عمد وبوليس ومخبرين وأعضاء شعب. وفي حالة كهذه لم يكن من الضروري أخذ كافة الأوراق ودخول الخلوة. فقد كان الناخب العادي يأخذ الورقة الحمراء ويضعها في الصندوق خوفا من « العاقبة ». كما تفاقمت هذه المرة ظاهرة التصويت بـ »النيابة ». فقد كان البعض يصوّت نيابة عن أفراد عائلته وأقاربه وحتى جيرانه. ولكن أهم ما حصل هو بالطبع حشو صناديق الاقتراع في آخر وقت بالورقة الحمراء والتصويت نيابة عن ملايين المتغيبين. وقد تمت هذه العملية في بعض المكاتب بوقاحة لا توصف إذ لم يتورع المشرفون على هذه المكاتب عن حشو الصناديق بالورقة الحمراء أمام بعض مرشحي المعارضة (أريانة بحضور مرشح المبادرة). وفي حالات أخرى أخرج بعض الناخبين بالقوة لتتم العملية « في السر ». وأخيرا وليس آخرا لم تتم عملية الفرز بصورة علنية وبحضور الملاحظين والمرشحين ومن يرغب من الناخبين كما ينص على ذلك القانون الانتخابي، بل تمت في السر لتتلاعب الإدارة بالأصوات وبالنسب كما يحلو لها. وقد كان التنافس على أشده بين أعوان السلطة لإظهار الولاء وفق لمبدأ « من يزور أكثر يحب بن علي وحزبه أكثر ».

نتائج الانتخابات: إن لم تستح فافعل ما شئت!!

هذه فكرة عن الظروف التي تم فيها الفصل الأخير من المهزلة الانتخابية. وقد جاءت النتائج في حجم التزوير الذي رافق العملية الانتخابية من بدايتها إلى نهايتها. فقد زعمت السلطة أن نسبة المشاركة في الرئاسية والتشريعية قاربت الـ92%. وهي نسبة مثيرة للسخرية بل للقرف ودليل قاطع على أن الوقاحة في زمن بن علي لا حدود لها. وكم من ملاحظ وكم من إعلامي تساءل: لماذا التزوير بهذا الشكل المفضوح والوقح؟ ألم يكن أجدر ببن علي أن يزوّر في حدود معقولة و »ذكية »؟ ولكن هؤلاء نسوا أن الطغاة المتغطرسين يتصرفون دائما بغباء دون أن يقيموا وزنا للرأي العام في مجتمعاتهم وفي العالم فما يهمهم في المقام الأول هو الظهور بمظهر « المُجمَعِ عليهم » لأنهم يعتبرون الخروج عليهم « كفرا » أو « جريمة ». إن نسبة المشاركة بشهادة الملاحظين المستقلين من إعلاميين تونسيين وأجانب ومن نشطاء حقوقيين، وكذلك بشهادة أطراف شاركت في المهزلة لا يمكن أن تتعدى في أفضل الحالات الـ25% أو 30%. وفي بعض المناطق سجل تدني نسبة المشاركة أرقاما قياسية (من 5 إلى 10% كما هو الحال في بعض المناطق بقفصة). وهذا الأمر يجد تفسيره في اللامبالاة التامة التي واجه بها الشعب التونسي مهزلة 24 أكتوبر لما ترسّخ لديه من قناعة، عبر تجاربه السابقة في ظل حكم حزب الدستور، بصورية الانتخابات. لذلك يمكن القول إن الشعب التونسي قاطع المهزلة. وهذه المقاطعة إن كانت عفوية، ولم ترفق بأعمال احتجاجية فإنها تعكس نوعا من القطيعة مع نظام بن علي. ولا يمكن مقارنة تدني نسبة المشاركة في بلادنا بمثيلتها في الديمقراطيات البرجوازية الغربية حيث تنزل نسبة المشاركة أحيانا إلى ما دون الـ50%. ففي هذه الحالة يعبر تدني نسبة المشاركة عن قرف الناخب أو الناخبة من السياسيين البورجوازيين الذين يغدقون عليهما الوعود خلال الحملات الانتخابية ولا ينجزون منها شيئا عند مسكهم بزمام السلطة. أما في تونس فإن تدني النسبة يعكس موقفا من نظام بن علي الدكتاتوري البوليسي الذي يحرمه حتى من تلك الحرية الشكلية التي يتمتع بها الناخب في البلدان الديمقراطية البورجوازية وتسمح له بأن يختار مرشحه كما تسمح لمرشحه بتبليغ صوته وتجرم التزوير وتعاقب مرتكبيه. ومما يؤكد كلامنا أن ما من مرة شعر فيها الشعب التونسي بوجود فجوة، قد تمكنه من التعبير عن إرادته، إلا وهب إلى المشاركة بأعداد كبيرة كما حصل في انتخابات 1981 و1989 التشريعية التي اضطرت السلطة إلى تزوير نتائجها للحفاظ على هيمنة الحزب الحاكم. وبعبارة أخرى فإن عدم اكتراث جماهير الشعب التونسي، عدا القلة القليلة ممن يسمون بـ »الناخبين المجبورين أو الناخبين التابعين »، بحثا عن مصلحة أو امتياز أو خوفا من بطش السلطات، يمثل عقابا لنظام بن علي ومؤشرا مهما لتغير الحالة الذهنية لعامة الشعب يمكن أن يستثمر مستقبلا في المعارك من أجل الديمقراطية. وما من شك في أن ما وصل المواطن (ة) خلال السنوات الأخيرة من مواد إعلامية ودعائية سواء عبر الفضائيات أو الإذاعات أو الصحف والبيانات والمناشير حول الاستفتاء والرئاسة مدى الحياة وكل مخططات الدكتاتورية قد لعب دورا حتى ولو كان غير مباشر في إثناء عامة الناس عن المشاركة في المهزلة.

كما أعلنت السلطات « فوز بن علي الساحق » على « منافسيه » في الرئاسية بنسبة تقارب الـ95% (94,48%) وهي نسبة دون الـ99% المعهودة ولكنها تبقى فوق الـ90%. ولا أحد يتصور أن ذلك نابع عن صندوق الاقتراع. فالعدول عن تكرار نسبة الـ99% طبخ بلا شك في قصر قرطاج بعد أن أصبحت هذه النسبة مسْخَرَةً في العالم أجمع بل يضرب بها المثل حين يراد الإشارة إلى التزوير. ثم إن النسبة المتبقية التي تفصل بن علي عن الـ99% « ما مشاتش في كرش عدو » كما يقول المثل. فقد منحت لمحمد بوشيحة (3,78%) صديق القصر وقريب ليلى بن علي (الطرابلسي) التي ما انفك تدخّلها في الحياة العامة يبرز رغم فقدانها لأي صفة رسمية، ناهيك أنها ختمت الحملة الرئاسية أمام « الألوف » من النساء المجتمعات بقصر المؤتمرات بالكرم. كما منحت لمنير الباجي (0,79%) الذي أثار ترشّحه وخصوصا ظهوره على شاشة التلفزة في وضع لا يحسد عليه عديد الانتقادات بل كان شاهدا إضافيا على الطابع المهزلي للانتخابات الرئاسية. وبهذه الصورة يكون بن علي وتيّاساه الرسميان حصلوا على 99,05%. أما النسبة الباقية أي 0,95% فقد عادت لمحمد الحلواني الذي رفض الانضباط لقواعد « التّيَاسَة ».

وقد أثارت النسبة المتدنية التي حصل عليها هذا الأخير تساؤلات خصوصا لدى بعض أنصاره، الذين يعتقدون أنه حصل على نسبة أكبر لكن السلطات قزّمته لتظهره في مظهر هامشي مع العلم أن الحلواني قدم طعنا في نتائج الرئاسية لدى المجلس الدستوري المنصب كما هو معلوم فرفض هذا الطعن وأعلن أن « الانتخابات كانت شفافة والنتائج سليمة ». وفي اعتقادنا فإن أصحاب المبادرة يريدون من وراء طرحهم لمسألة « التزوير » و »التقزيم » بهذا الشكل المتسم بالتضخيم، تبرير المشاركة وإظهار جدواها والإيهام بأنها لفّت قطاعات واسعة من الشعب حول مرشحهم ولكن السلطة حرمتهم جني ثمار ذلك الالتفاف. وهذا الطرح غير سليم لا فقط لكون نسبة المشاركة ضعيفة للغاية بل أيضا لكون معظم المشاركين من الناخبين « التابعين » أي الذين يذهبون إلى صناديق الاقتراع للتصويت لبن علي خوفا من السلطات (عمدة، بوليس، رئيس شعبة، معتمد، إلخ) أو طمعا في بعض المكافآت (شغل، رخصة، قرض، إلخ). لقد كانت اللعبة مغشوشة في كامل مراحلها وليس في نتائجها فحسب، بل إن حجم الغش الذي اتسمت به ما كان ليعطي غير تلك النتائج. وإذا كان لـ »المبادرة » من لوم توجهه فإلى نفسها أولا لقبولها الدخول في تلك اللعبة المغشوشة التي لا قدرة لها على التأثير في مجرياتها. وهو أمر نبّهنا إليه أكثر من مرة خلال نقاش موضوع الانتخابات مع مناضلين من المبادرة.

أما نتائج الانتخابات التشريعية فإنها لم تحمل من حيث ملامحها العامة أية مفاجأة. فنسبة المشاركة المعلنة تجاوزت الـ90% (91,45%) وهي نسبة كما سبق أن قلنا مزوّرة مثلها مثل نسبة المشاركة في الرئاسية وليس لهذا التزوير من هدف سوى إضفاء مصداقية زائفة على نتائج المهزلة. وكالمعتاد استحوذ الحزب الحاكم، التجمع الدستوري، على كافة المقاعد المطروحة للمنافسة، حسب المنظومة الانتخابية الساري بها العمل والتي لا يوجد لها مثيل في العالم. وتمثل تلك المقاعد 80% من مجموع مقاعد مجلس النواب وهو ما يمكن بن علي من مواصلة ممارسة هيمنته المطلقة على السلطة التشريعية، باعتبار أنه هو الذي اختار مرشحي حزبه « للانتخابات ». وقد زعمت وزارة الداخلية أن التجمع حصل على 87,59% من الأصوات في حين حصلت الأحزاب الأخرى الستة المشاركة والقائمات السبع « المستقلة » التي تقدمت في 7 دوائر على 12,40% من الأصوات. وهي نسبة تظهرها في حالة عجز تام عن منافسة الحزب الحاكم، وعن الحصول على أي مقعد عن طريق صندوق الاقتراع أي بفضل الناخبين، وهو ما يؤهلها لشيء واحد فقط وهو الطمع في نصيب من المقاعد الـ37 المخصصة سلفا لأحزاب الديكور والتي يوزعها عليها بن علي وفق معيار الولاء والخدمات المقدمة وهو ما يجعل نواب تلك الأحزاب الـ37 معينين لا غير وبالتالي مدينين بوجودهم في مجلس النواب لبن علي. وإن أول ما يلاحظ في توزيع تلك المقاعد هذه المرة أنّ نصيب بعض الأحزاب قد ارتفع بينما تراجع نصيب البعض الآخر أو استقر على ما كان عليه. فحركة الديمقراطيين الاشتراكيين كسبت ثلاثة مقاعد جديدة مقارنة بعام 1999 فأصبح لها 14 نائبا. كما كسب حزب بوشيحة أربعة مقاعد جديدة فأصبح له 11 نائبا. وحافظ الاتحاد الديمقراطي الوحدوي والحزب الاجتماعي التحرري على نفس عدد المقاعد (7 للأول و2 للثاني). أما « حركة التجديد » فقد خسرت مقعدين فأصبح لها ثلاثة نواب عوضا عن 5 في الفترة النيابية السابقة. وليس خافيا على أحد أن بن علي أراد معاقبة محمد حرمل وجماعته على احتضانهم « المبادرة الديمقراطية » وبلورتهم خطابا نقديا نسبيا خلال حملتهم الانتخابية. وقد أقصي من القسمة الجديدة العناصر الثلاثة التي أظهرت حماسا للمبادرة وهم محمد حرمل ونجيب الحلواني شقيق محمد علي الحلواني ونورالدين المطوي، وحافظ عادل الشاوش وثامر إدريس النائبان السابقان على مقعديهما وأضيف إليهما نورالدين الطرهوني عن دائرة بنزرت الذي لم يقم حتى بحملة انتخابية شكلية في جهته بشهادة كل الملاحظين. وإن ما يستغرب في هذا الشأن ما صدر عن الهيئة السياسية لـ »حركة التجديد » في بلاغها الصادر بتاريخ 1 نوفمبر من احتجاج على « إقصاء مرشحيها في التشريعية وخاصة منهم الأمين العام لحركة التجديد ». فكيف تعلن هذه الحركة التحاقها بالمعارضة الديمقراطية من جهة وتطالب بالانتفاع بما هو مخصص لأحزاب الديكور كرشوة سياسية من جهة أخرى؟

أما الملاحظة الثانية بخصوص هذه النتائج فهي أن بن علي حرص هذه المرة بشكل خاص على أن يكون نواب « المعارضة » الذين يرجع إليه وإلى مصالحه الأمنية الفضل في تعيينهم، من أكثر العناصر ولاء له من بين المرشحين للفوز برضاه. فالمطلع على قائمة « الفائزين » أو بالأحرى المعينين يلاحظ أنه لا يوجد بينهم عنصر واحد يتمتع بحد أدنى من الاستقلالية أو الإشعاع أو المصداقية. ولا نعتقد أن هدف بن علي من ذلك ينحصر فقط في رغبته في تحقيق « إجماع تام » حوله في مجلس النواب يجنبه انفلات بعض الأصوات كما حصل في الفترتين النيابيتين السابقتين وإقدامها، نتيجة ظروف معينة (إيقاف محمد مواعدة عام 1995، …) على نقد بعض سياساته خاصة في مجال الحريات، ولكنه يتجاوز ذلك إلى رغبته في ضمان أن أيًّا من النواب المختارين لن يقدم في عام 2009 على تزكية أي مرشح مستقل للرئاسة بما أن القانون الانتخابي الحالي يشترط الحصول على تزكية 30 نائبا في البرلمان وبالتالي فإن الـ37 « نائبا معارضا » في الفترة النيابية الحالية قادرون نظريا على مثل تلك التزكية وهو ما يريد بن علي ضمان عدم حصوله من الآن بتعيين عناصر يقدر على التحكم فيها بسلاحيه المعهودين: الإرشاء والتخويف أو الترغيب والترهيب.

نتائج « الانتخابات » تعمّق أزمة شرعية النظام

تلك هي نتائج « انتخابات » 24 أكتوبر التي أجمعت وسائل الإعلام المستقلة في العالم أجمع على طابعها المهزلي. فسواء في تونس أو في الخارج كان التعليق واحد وهو أن ما حصل لا هو انتخابات ولا هو حتى ما يشبه الانتخابات بل تزوير في تزوير. وإذا كان بن علي وحزبه قد خرجا فائزين على الورق من هذه المهزلة وبنسب شبه خيالية تعكس ضخامة التزوير فإنهما خرجا منها خاسرين على طول الخط من الناحية السياسية إذ أنها عمقت أزمة الشرعية التي يعاني منها حكمهما. فمن يجرؤ اليوم على القول بأن حكم بن علي وحزبه يستمد شرعيته من صندوق الاقتراع أي من الشعب دون أن يثير السخرية؟ لقد ازدادت الدكتاتورية النوفمبرية افتضاحا والهوة القائمة بينها وبين الشعب اتساعا. وسقطت كل الأوهام عن إمكانية « إصلاح » هذه الدكتاتورية و »مقرطتها ». وإذا كان ثمة من منتفع مما وقع فليس الشعب بدون أدنى شك وإنما الأقلية الفاسدة والنهابة التي تسند بن علي وتطالبه بالبقاء في الحكم لأنها تدرك أن تغيير الحكم في تونس وإقرار مناخ من الحريات وخاصة منها حرية التعبير والصحافة وضمان استقلالية القضاء سيؤدي حتما إلى مساءلة أفرادها عن مصادر الثروة غير المشروعة التي جمعوها وعن الجرائم التي ارتكبوها على حساب تونس وشعبها. وهو ما يخشاه بن علي ذاته شأنه شأن كل الطغاة. فبقاؤه في الحكم عن طريق التزوير هو الضمان الوحيد لإفلاته من المحاسبة رغم أنه حوّر الدستور وأدخل فيه فصلا يمنحه الحصانة القضائية مدى الحياة ولكنه يعلم أن هذا الفصل لن يجديه نفعا إذا نهض الشعب وهبّ للتعبير عن إرادته. وتمثل الدول والشركات والمؤسسات المالية الامبريالية المنتفع الآخر من المهزلة الحاصلة لما تجده في نظام بن علي من ضمان لمصالحها الاقتصادية (نهب البلاد واستغلال شعبها) والسياسية والاستراتيجية (دعم المشاريع الامبريالية في المنطقة). وهو ما يفسر صمت واشنطن وباريس وغيرهما من العواصم الغربية على تغيير بن علي الدستور في عام 2002 لتأمين بقائه في الحكم مدى الحياة في حين أنهما أقامتا الدنيا على تعديل البرلمان اللبناني الدستور لتمكين أمين لحود من نيابة جديدة بثلاث سنوات لأنهما لا يجدان فيه الأداة الطيعة المناسبة لخدمة مصالحهما ومصالح الكيان الصهيوني. كما أنه يفسر ابتهاج شيراك وحكومته والاتحاد الأوروبي عامة بنتائج « الانتخابات » وتوجيههم التهاني لبن علي في حين أن هذه الأطراف تحتج علنا على التزوير في أوكرانيا وترفض النتائج المعلنة مما يؤكد أن المصالح عندها هي المعيار للحكم على نزاهة الانتخابات في هذا البلد أو ذاك. أما النقود التي عبرت عنها الخارجية الأمريكية لسير الحملة ولنتائج المهزلة، فهي مجرد ذر للرماد في العيون. فإدارة بوش تسعى بتلك النقود المحتشمة إلى التغطية على المجازر التي ترتكبها في العراق للإيهام بأنها جادة في تكريس مشروع « إقامة الديمقراطية في الشرق الأوسط الكبير ».

المقاطعة أمِ المشاركة: أيهما كان أقرب من الذهنية العامة للشعب؟

ولكن السؤال التقليدي الذي يطرح نفسه بعد المهزلة التي عشناها بعد 24 أكتوبر هو « ما العمل؟ » لتجاوز التحليل والتوصيف إلى الفعل للتأثير في مجرى الأحداث وخلق موازين قوى جديدة تمكّن من وضع حد للدكتاتورية ومهازلها ومن فرض إرادة الشعب وتكريس سيادته؟

قبل الرد على هذا السؤال لا بد من الإشارة إلى أن القوى الديمقراطية واجهت مهزلة 24 أكتوبر 2004 بصفوف مشتتة. فقد انقسمت في مستوى أول بين مقاطعة ومشاركة. وقد شملت المقاطعة معظمم الأحزاب السياسية (حزب العمال والتكتل الديمقراطي وحزب المؤتمر من أجل الجمهورية والتحق بها الحزب الديمقراطي التقدمي قبل انتهاء الحملة الانتخابية بيومين) ومختلف التيارات اليسارية من وطنيين ديمقراطيين ووطنيين ديمقراطيين بالجامعة وشيوعيين ثوريين وقوميين وبعثيين وقسما واسعا من المستقلين، مع العلم أن حركة النهضة الإسلامية كانت دعت بدورها إلى المقاطعة. وهذه أول مرة تقاطع فيها قوى وتيارات سياسية بمثل هذا العدد وبمثل هذا التنوع انتخابات رئاسية وتشريعية وهو ما يعكس نوعا من التجذر السياسي في الساحة هو نتيجة لما راكمته الحركة الديمقراطية من تجربة في النضال ضد الدكتاتورية خلال الخمس عشرة سنة الأخيرة. ولم تشمل المشاركة في آخر المطاف سوى حركة التجديد ومجموعة « الشيوعيين الديمقراطيين » وقسما من العناصر المستقلة « اليسارية » و »الليبيرالية ». ولكن لا المقاطعون ولا المشاركون (المبادرة والحزب الديمقراطي قبل انسحابه) تمكنوا من تكريس موقفهم في إطار جبهة موحدة. فالخلافات شقت كلا الفريقين لأسباب سياسية وفئوية. وقد أدى كل ذلك إلى عجز الحركة الديمقراطية بمختلف مكوناتها عن التأثير في مجرى الأحداث والبروز كقطب يعمل على أن يكون بديلا للنظام الدكتاتوري.

إن ما يمكن تأكيده بعد انتهاء المهزلة هو أن الحركة الديمقراطية كان بإمكانها أن تحتل موقعا أفضل في مجرى الأحداث لو أنها قاطعت هذه المهزلة بصفوف موحّدة. فقد بينت التجربة أن المقاطعة لم تمثل موقفا سياسيا سليما يبرره غياب أدنى شروط الانتخابات الحرّة فحسب ولكنها تمثل أيضا موقفا مناسبا للحالة الذهنية لعامة الشعب. فهذا الأخير قاطع المهزلة كما سبق أن بيّنا ذلك لأنه كان يدرك مسبقا أن نتائجها معلومة وأن صوته لا قيمة له وأن إرادته مداسة. وقد كان من شأن مقاطعة موحدة نشيطة أن تقرب القوى الديمقراطية من الشعب وتزيد في عزلة الدكتاتورية وتتركها تتحرك مع ديكورها الذي لا يتمتع بأية مصداقية. ولقد كنا نحن في حزب العمال بدأنا الدعوة إلى المقاطعة منذ أكثر من عام ونصف وسعينا بكل الوسائل (جريدة، بيانات، مناشير، تدخلات مباشرة، ) إلى إبلاغ موقفنا هذا إلى جماهير الشعب حتى نكون قريبين من اهتماماتها ومشاغلها. كما أننا عملنا كل ما في وسعنا لإقناع مختلف فصائل الحركة الديمقراطية بضبط خطة مشتركة للقيام بمقاطعة نشيطة واستغلال كل الفضاءات العلنية والقانونية لذلك الغرض لكن موقفنا هذا لم يجد الصدى الكافي لدى الأطراف المعنية.

كما بينت التجربة أن المشاركة في المهزلة لم تكن موقفا سليما بل موقفا غذته أوهام سياسية مؤسسة على تقديرات خاطئة للأوضاع وليس أدل على ذلك من أن الحزب الديمقراطي التقدمي الذي كان أول من دافع عن المشاركة من « موقع احتجاجي » وحدد لمشاركته هذه هدفا متواضعا يتمثل في محاولة تعبئة النخبة و »جرّها » إلى الاهتمام بالشأن العام، دون وهم عن نتائج المهزلة، قد اضطر إلى الانسحاب خلال « الحملة الانتخابية « حتى لا يكون « شاهد زور » كما جاء على لسان أمينه العام، بعد أن تيقن أن تحقيق ذلك الهدف على تواضعه غير ممكن نتيجة القيود التي فرضتها السلطة على حزبه. وما من شك في أن هذا الانسحاب أسهم في مزيد فضح اللعبة.

ولا نعتقد أن « المبادرة الديمقراطية » التي فضّلت المشاركة حتى النهاية قد قدرت على تعبئة الجماهير وإقناعها بـ »المشاركة » وبجدواها. صحيح أن أنصار « المبادرة » سعوا في بعض الدوائر إلى تخطي بعض القيود التي فرضتها عليهم السلطة: توزيع كمية من بيان محمد علي الحلواني الممنوع، تنظيم مسيرة بالعاصمة ضمت العشرات للاحتجاج على حجز البيان الخ ولكن هذه التحركات بقيت جزئية للغاية ولم تغير شيئا من واقع الأمور بل إن مقابلها كان باهظا. فقد وظفت السلطة تلك المشاركة لإضفاء طابع تعددي زائف على مهزلة معلومة النتائج مسبقا. لقد ارتكب أنصار « المبادرة » خطأين. الأول يتمثل في دعوتهم إلى المشاركة في انتخابات رئاسية يعرفون مسبقا أنها مزورة. فقد قامت على تعديل دستوري غير شرعي وغير مشروع يسمح لبن علي بالترشّح لولاية رابعة تفتح له باب الرئاسة مدى الحياة. كما يسمح له بتعيين منافسيه في المهزلة. وهذا ما يجعل انتخابات أكتوبر 2004 مختلفة عن سابقاتها. فقد كانت المشكلة في 1994 و1999 تتمثل في غياب تعدد الترشّحات للرئاسة وكان المطلب: حرية الترشّح. أما هذه المرة فقد انضاف عنصر جديد خطير وهو انقلاب بن علي على الدستور من أجل الرئاسة مدى الحياة إضافة إلى مواصلة سدّه الباب أمام حرية الترشّح عدا لمن اختارهم لـ »منافسته »، وبهذه الصورة أصبح شرط الانتخابات الرئاسية الحرة مزدوجا: عدم ترشح بن علي وحرية الترشح للآخرين وهو الشرط الذي لم يتوفر  مما يجعل من المقاطعة موقفا ضروريا لأن المشاركة في إطار الانقلاب المذكور ووفقا لمقتضياته تعني، أحب أصحابها أم كرهوا، تشريعه.  وهذا ما لا يريد أن يفهمه دعاة المشاركة الذين لم يدركوا أن مشاركتهم إلى جانب بن علي وهم يعلمون مسبقا أنهم غير قادرين على سد الطريق أمام بقائه في الحكم أو على الأقل إحداث أزمة هي موضوعيا تشريع للتزوير مهما كان الخطاب المرافق لتلك المشاركة. وإذا كان موقف البعض منهم ليس مفاجئا بما أنه اعتاد على المشاركة في كل المهازل في نطاق « الوفاق » مع الدكتاتورية فإن مشاركة بعض الأطراف الأخرى التي كانت نددت علنا بالاستفتاء هو الباعث على الاستغراب.

وما قلناه عن الرئاسية يمكن أن ينسحب في وجه منه على التشريعية إذ أن الظروف التي جرت فيها هي نفس الظروف ولم تخرج نتائجها على ما كان متوقعا. لقد بررت « المبادرة » مشاركتها في هذه المهزلة بكونها اختارت نهج « العمل الميداني » و »الاتصال المباشر بالشعب » على « البقاء فوق الربوة ». وعلاوة على كون هذا الخطاب سمعناه في كل المهازل الانتخابية السابقة حتى على لسان من كانوا يتواطأون مع الدكتاتورية ويدعمون سياساتها ويتلقون مكافآتها، فإن « العمل الميداني » و »الاتصال المباشر بالجماهير » لا يمكن أن يكون بالنسبة إلى أي حزب جدي، يدافع بحق عن مطالب الجماهير وطموحاتها نشاطا مناسباتيا، مرة كل خمس سنوات وفي إطار القيود التي تفرضها الدكتاتورية، بل هو نشاط يومي ودائم حتى وإن تكثف في بعض المناسبات. كما أنه نشاط لا يخضع لقيود الدكتاتورية بل يتجاوزها وفقا لمبدأ « حقوقنا نمارسها ولا ننتظر ترخيصا من وزارة الداخلية ». ثم إنه لا يمكن للمرء أن يضحي بالهدف من أجل مكاسب جزئية ومحدودة ذات طابع دعائي، فالعمل الميداني والاتصال المباشر بالجماهير ينبغي أن يرتبط بهدف أو أهداف تخدم حقا مصلحة هذه الجماهير في نطاق موازين القوى الموجودة. إن مبدأ « الهدف لا شيء والحركة كل شيء » هو مبدأ انتهازي معروف، يضخم الحركة ليطمس طبيعة الإطار الذي تندرج فيه والأهداف التي تخدمها. فهل يعقل أن يشارك المرء في انتخابات يقول إنها مزورة ومعلومة النتائج مسبقا بدعوى استغلالها للقيام بشيء من الدعاية المقيّدة بحدود صارمة من الدكتاتورية وهو لا يملك القدرة، بسبب الظروف الموضوعية والذاتية لتكسير هذه القيود؟ لقد كان بالإمكان لو توحدت الحركة الديمقراطية حول موقف المقاطعة وجندت نفسها لتكريسه مستغلة كافة الإمكانات القانونية وغير القانونية أن تقوم بأضعاف أضعاف ما قام به هذا الطرف أو ذاك من الأطراف المشاركة وأن تكون النتائج أفضل في علاقة بالشعب.

أما الخطأ الثاني الذي ارتكبه أنصار موقف المشاركة فيتمثل في عدم تقدير موقف عامة الشعب من المهزلة التقدير الصحيح. لقد بينا أن الشعب لم يكترث بهذه المهزلة وقاطعها عمليا. وهذه المقاطعة حتى وإن كانت سلبية فهي تمثل عنصرا إيجابيا من زاوية كونها تعكس عدم ثقة بنظام بن علي ومهازله الانتخابية. وفي حالة كهذه فإن مهمة القوى الديمقراطية الحقيقية لا تتمثل في حث جماهير الشعب على المشاركة في مهزلة لا تثق بها وفي زرع الأوهام في صفوفها بل في تعميق عدم الثقة تلك لدى الجماهير ودعوتها إلى تجاوز سلبيتها بتحويل عدم رضاها والنقمة التي تستبطنها إلى فعل سياسي بهدف المطالبة بالحقوق المسلوبة.

إن جماهير الشعب لم تكن في حاجة خلال الانتخابات الأخيرة إلى من يقنعها بالتجاوزات التي ارتكبتها السلطة في كامل مراحل العملية الانتخابية أو بعدم جديتها في تنظيم انتخابات حرة ونزيهة لأنها كانت تدرك سلفا أن تلك الانتخابات مهزلة معلومة النتائج مسبقا وأن بن علي ليس له من هدف سوى البقاء في الحكم مدى الحياة، ولكنها كانت ولا تزال في حاجة إلى من ينظم صفوفها ويسلحها ببرنامج وتكتيك سليم ويقنعها بجدوى النضال ويعطيها المثال في التضحية من أجل مطالبها وطموحاتها. وهذا العمل لا يمكن أن يكون مناسباتيا ولا مقيدا بالحدود التي ترسمها الدكتاتورية. ولا نعتقد أن أنصار المبادرة ليسوا على بينة من أن دعواتهم إلى المشاركة لم يكن لها صدى في صفوف المواطنين. فهم أنفسهم يؤكدون تدني نسبة المشاركة.

النضال من أجل سلطة تستمد شرعيتها من الشعب

ومهما يكن من أمر فإننا ندرك تمام الإدراك أن الجدال حول المقاطعة والمشاركة لن ينتهي. لذلك علينا أن نركز الآن على ما بعد المهزلة الانتخابية للبحث في آفاق العمل المشترك خصوصا أن الاقتناع بالحاجة إليه أصبح أكثر حدة اليوم في صفوف المناضلين الديمقراطيين المنظمين والمستقلين على حد السواء. والتعامل مع هذه المسألة هو الذي سيبين اليوم إن كان الاختلاف حول المقاطعة أو المشاركة نابع من مجرد تقديرات مختلفة للظرف التكتيكي وللأشكال النضالية التي يقتضيها أم أنه أعمق من ذلك وله صلة بمفهوم النضال الديمقراطي وآفاقه. كما أنه سيبين من هي الأطراف الأشد حرصا على وحدة الحركة الديمقراطية وتقدمها.

ومن النافل أن الوحدة لا يمكن أن تكون هدفا في حد ذاتها بل هي وسيلة لتحقيق مهمة أو مهمات مشتركة تستجيب لمقتضيات المرحلة التي يمر بها الصراع بين قوى الحرية والتقدم من جهة والقوى الرجعية والفاشستية من جهة ثانية. فما هي المهمات التي تمليها إذن مرحلة ما بعد المهزلة الانتخابية التي عرفتها بلادنا في 24 أكتوبر الماضي؟

إن من يطلع على البيانات والتصريحات التي عقبت هذه المهزلة يلاحظ إجماع مختلف الأحزاب والتيارات الديمقراطية والمعارضة بشكل عام على إدانة ما حصل.فالأحزاب الأربعة التي قاطعت الانتخابات وهي حزب العمال والتكتل الديمقراطي وحزب المؤتمر من أجل الجمهورية والحزب الديمقراطي التقدمي أصدرت بيانا بتاريخ 26 أكتوبر تطعن فيه « في نتائج هذه الانتخابات المزورة في كل مراحلها » وتدعو « كافة القوى الديمقراطية إلى رفضها » مذكرة بأن هذه النتائج « نتاج طبيعي » للتلاعب بالدستور وإرساء الرئاسة مدى الحياة وإقصاء القوى السياسية المعارضة من المنافسة وغياب مناخ من الحرية والاطمئنان » وهو ما يعني « فقدان الشروط الدنيا لانتخابات حرة ». أما « المبادرة الديمقراطية » فإنها وإن لم تصدر بعد تقييما رسميا للانتخابات فقد تحدثت في تغطية الانتخابات في صحيفة « الطريق الجديد » عن « عملية تزوير واسعة النطاق نفذت على مراحل وأدت في النهاية إلى تزييف الانتخابات وإلى التصريح بنتائج ونسب تصويت خيالية لا تمت إلى الحقيقة بصلة » (الطريق الجديد، 1 نوفمبر 2004، ص6). واكتفت « حركة التجديد » في البلاغ الصادر عن الهيئة السياسية بتاريخ 31 أكتوبر بالإشارة إلى « الخطورة البالغة » التي اكتساها ما جرى في انتخابات 24 أكتوبر لما اتسم به « من خرق واضح للقوانين والشفافية واستخفاف صارخ بصندوق الاقتراع وأصوات الناخبين والناخبات ».  وسواء تعلق الأمر بالمبادرة بشكل عام أو بـ »حركة التجديد » بشكل خاص فإنه لم يصدر إلى حد الآن الموقف السيّاسي المناسب الذي يترتب عن توصيف الانتخابات بالتزوير والنتائج بالتزييف: فهل هما يقبلان بنتائج الرئاسية والتشريعية المزورة؟ وهل هما يطعنان في شرعية المنتفع بهذا التزوير؟ وهل أن رئاسة بن علي شرعية أم غير شرعية؟ وهل أن مجلس النواب الحالي شرعي أو غير شرعي؟ وما هو الموقف من تواجد ثلاثة ممثلين للمبادرة بهذا المجلس والحال أن الجميع يدرك أن تواجدهم هذا لم ينبع من صندوق الاقتراع بل من عملية التزوير الشاملة والمنهجية وعن تعيين القصر ووزارة الداخلية؟

وفي حقيقة الأمر فإن الإجابة عن هذه الأسئلة إما أنها ستقرّب طرفي المقاطعة والمشاركة في الحركة الديمقراطية وتُظهر أن الخلاف بينهما جزئي وظرفي نابع عن تقديرات مختلفة أو أنها ستبعدهما عن بعضهما وتظهر أن الخلاف بينهما هو فعلا خلاف عميق، يعكس نهجين مختلفين في النضال من أجل الديمقراطية في بلادنا، لأن المهمة المركزية للحركة الديمقراطية في المرحلة القادمة مرتبطة شديد الارتباط بالموقف من النتائج المترتبة عن التزوير المنهجي والشامل للعملية الانتخابية منذ استفتاء 2002 إلى اقتراع يوم 24 أكتوبر الماضي. فالمنطق السياسي السليم يقتضي بأن لا يتوقف المرء عند وصف ما حصل بالتزوير والتزييف بل من الضروري أن يخرج من ذلك بالاستنتاج الضروري وهو أن « ما بني على الباطل فهو باطل ». وبعبارة أخرى فإن السلطة الناتجة عن التزوير والتزييف هي سلطة غير شرعية. فلا رئاسة بن علي المؤسسة على استفتاء صوري وانتخابات مزورة شرعية. ولا المؤسسات التي سيعينها شرعية. ولا مجلس النواب المؤسس على انتخابات مزورة شرعي. معنى ذلك أن هذه المؤسسات لا تعكس إرادة الشعب عبر انتخابات حرة ونزيهة. وعلى هذا الأساس فإن المهمة المركزية للحركة الديمقراطية في المرحلة القادمة تصبح واضحة وهي النضال من أجل إقامة سلطة تتمتع بالشرعية. وهذه الشرعية لن تتأتى إلا عن طريق صندوق الاقتراع أي عن طريق انتخابات حرة ونزيهة. وهذه الانتخابات لها شروطها الدنيا وهي حرية التنظم أي التعددية السياسية وحرية الدعاية أي التعددية الإعلامية وحرية الترشّح والانتخاب والإشراف المستقل على العملية الانتخابية فضلا على حياد الإدارة واستقلالية القضاء.

وبطبيعة الحال فإن تحقيق هذا الهدف المرحلي -لأن لا أحد يزعم اليوم أنه مطروح للإنجاز « الآن وهنا » يمر عبر نضال يومي، مباشر، من أجل مطالب واضحة تتم حولها تعبئة أوسع جماهير الشعب وتكتيل واسع للقوى الديمقراطية، يسمح تدريجيا بخلق موازين القوى الضرورية لبلوغ ذلك الهدف. وهذه المطالب المباشرة تشمل العفو التشريعي العام وإلغاء كل ما يبيح الرئاسة مدى الحياة ويحصن رئيس الدولة من المحاسبة القضائية ويمنع حرية الترشّح للرئاسة. كما تشمل إلغاء ترسانة القوانين الفاشية وتحرير وسائل الإعلام من هيمنة الحزب الحاكم وإخضاع الإذاعة والتلفزة لإشراف مستقل والاعتراف بكافة الأحزاب والجمعيات الراغبة في ذلك وإلغاء المجلة الانتخابية الحالية ووضع أخرى جديدة تضمن حرية الترشّح والانتخاب، وتنص على نظام انتخابي جديد كفيل بإفراز مؤسسات ممثلة لإرادة الشعب (التمثيل النسبي، القائمات الإسمية) وتعهد بمراقبة الانتخابات لهيئة مستقلة، وتجرّم التزوير واستقلالية القضاء وفصل الإدارة عن الحزب الحاكم إلخ.

إن هذا التمشي مهم للغاية لأنه مدخل أساسي للنضال ضد الدكتاتورية لزعزعة أسسها وتقويضها من أجل إقامة نظام ديمقراطي. وهو تمشٍّ يرتقي بالحركة الديمقراطية إلى مستوى طرح مسألة السلطة محورا لنضالها كما يسلح جماهير الشعب بهدف واضح وشعار مركزي تتعبأ حوله. ومن شأن ذلك أن يقود في صورة النجاح إلى حركة جماهيرية قوية قادرة على الانتصار سواء اتخذت هذه الحركة شكل انتفاضة أو عصيان مدني كما نرى ذلك في العديد من البلدان التي تمكنت شعوبها من إسقاط الدكتاتوريات التي تسلبها حريتها. أما أن يسجل المرء احتجاجه على التزوير والتزييف ثم ينصاع من جديد إلى الأمر الواقع ويقصر تحركاته على مطالب جزئية دون أفق واضح في انتظار المشاركة في مهزلة جديدة (بلديات 2005 أو رئاسية وتشريعية 2009) بدعوى أن موازين القوى لا تسمح بغير ذلك فهو سقوط في نهج إصلاحي انتهازي خبرته الحركة الديمقراطية في تونس وهو نهج لا يخدم سوى مصالح الدكتاتورية. إن اختلال موازين القوى في الظرف الراهن لا يمنع حركة ديمقراطية جديرة بهذا الاسم من رسم أهدافها المرحلية التي تسعى إلى تحقيقها وفق خطة تأخذ بعين الاعتبار حالة تلك الموازين وتعمل على تغييرها تدريجيا. وهنا تكمن في الحقيقة إحدى نقاط التباين الجوهرية بين ما يمكن أن يشكل خطين أساسيين في الحركة الديمقراطية: الخط الديمقراطي المتماسك والخط الانتهازي المهادن للدكتاتورية.

هذا رأينا في مرحلة ما بعد المهزلة الانتخابية وهو رأي تناولنا فيه الجانب السياسي بشكل خاص لمحوريته أولا ولأنه يجمع قوى عديدة ثانيا. ومن البديهي أن النضال على هذه الواجهة المحورية لن يؤتي أكله إلا إذا ارتبط ارتباطا وثيقا بالنضال على الواجهات الأخرى الاقتصادية والاجتماعية والثقافية وأخذ فيه بعين الاعتبار البعدين الوطني والاجتماعي مع الدكتاتورية. فهذه المعركة ليست فقط من أجل الحرية والديمقراطية بل هي أيضا معركة ضد الفساد والاستغلال والتبعية وهي محاور تشغل بال الشعب التونسي وقادرة على تعبئته أيما تعبئة.  ونحن نعتقد أن عقد ندوة وطنية للقوى الديمقراطية في أقرب الآجال لمناقشة آفاق النضال الديمقراطي في بلادنا بعد المهزلة أمر على غاية من الأهمية حتى لا تترك القوى الديمقراطية الحقيقية الفرصة للدكتاتورية لتلتف على ما خسرته سياسيا في مهزلة 24 أكتوبر الماضي. ومساهمة منا في دفع النقاش حول مضمون البديل الديمقراطي المنشود نقدم في ما يلي مقترحات حزب العمال بخصوص البرنامج المرحلي الأدنى الذي من شأن تحقيقه أن يعبد الطريق أمام مجتمعنا وبلادنا لكي يتخلصا من الدكتاتورية والاستغلال والنهب والتبعية.


كيف تقوم السيادة الشعبية وحرية تأسيس الأحزاب مفقودة ؟

أنور القوصري

مقدمة :

إن حق التنظم الحزبي هو حق طبيعي لا يمكن لأي مجتمع أن يكون تعدديا بدونه. وهو حق مضمون بالتشريع الدولي وخاصة الإعلان العالمي لحقوق الإنسان والعهد الدولي الخاص بالحقوق المدنية والسياسية. وهو مكرس في المجتمعات التعددية والديموقراطية بدون قيود سوى تلك التي توضع في مجتمع ديموقراطي من أجل الدفاع على الديموقراطية وحقوق الإنسان.

ولكن في تونس تتحمل السلطة والحزب الحاكم مسؤولية سياسية جسيمة في تواصل انتهاك هذا الحق بتواصل السلوك المنهجي الذي تتوخاه في التعامل مع الأحزاب السياسية الديموقراطية القانونية والغير مرخص لها.

ذلك أن هذا الحق، بعد أن كان غير مضمون بمقتضى قانون الجمعيات لسنة 1959 ثم قانون الأحزاب لسنة 1988 أصبح غير مضمون أيضا بمقتضى التنقيح الدستوري لسنة 1997.

مع العلم أن كل هذه العراقيل لم توضع للحزب الحاكم الذي لا يخضع لها ويمكن القول أنه فوق القانون الذي لا يعنيه وهو خارج عن نطاق مساءلته.

1 ـ عدم ضمان حق التنظم الحزبي في الدستور :

لقد نص الدستور التونسي في فصله الأول أن تونس دولة ذات سيادة والجمهورية نظامها، ونص في فصله الثالث أن الشعب التونسي هو صاحب السيادة يباشرها على الوجه الذي يضبطه هذا الدستور. كما ورد به أن أولى شعارات الجمهورية الثلاثة هي الحرية. وورد به كذلك أن كل المواطنين متساوون في الحقوق والواجبات وهم سواء أمام القانون.

وورد بالفصل الثامن من الدستور أن حرية الفكر والتعبير والصحافة والنشر والاجتماع وتأسيس الجمعيات مضمونة وتمارس حسبما يضبطها القانون. والحق النقابي مضمون.

وقد أدخل تنقيح دستوري في 27 أكتوبر 1997 على هذا الفصل تعرض للأحزاب السياسية وجاء به ما يلي : « تساهم الأحزاب السياسية في تأطير المواطنين لتنظيم مشاركتهم في الحياة السياسية. وتنظم على أسس ديموقراطية وعليها أن تحترم سيادة الشعب وقيم الجمهورية وحقوق الإنسان والمبادئ المتعلقة بالأحوال الشخصية.

وتلتزم الأحزاب بنبذ كل أشكال العنف والتطرف والعنصرية وكل أوجه التمييز. ولا يجوز لأي حزب أن يستند أساسا في مستوى مبادئه أو أهدافه أو نشاطه أو برامجه على دين أو لغة أو عنصر أو جنس أو جهة. تحجر تبعية أي حزب إلى أطراف أو مصالح أجنبية. يضبط القانون تكوين الأحزاب وتنظيمها. »

ويلاحظ من جهة أولى أن هذا التنقيح الدستوري غير عبارة حرية التنظم بعبارة حرية تأسيس الجمعيات وهو أمر مقصود. فمعلوم أن حرية التنظم يقصد منها حرية تأسيس الجمعيات والأحزاب. ويعني ذلك أن التنقيح المدخل على الدستور  سنة 1997 أبقى على ضمان حرية تأسيس الجمعيات من حيث المبدأ. وألغى مبدأ حرية تأسيس الأحزاب لأنه فرق بين حرية التنظم الجمعياتي وحرية التنظم الحزبي ولم يرد به أن حرية تأسيس الأحزاب مضمونة على غرار التنصيص المتعلق بضمان حرية تأسيس الجمعيات.

وهذا التنقيح الدستوري يتناقض مع ما ورد بالإعلان العالمي لحقوق الإنسان بمادته 20 التي ورد بها أن لكل شخص الحق في حرية الاشتراك في الجمعيات والجماعات السلمية. وهو متناقض أيضا مع ما ورد بالمادة 22 للعهد الدولي  الخاص بالحقوق المدنية والسياسية التي تضمن الحق في حرية تكوين الجمعيات مع آخرين وهو حق له نطاق واسع يشمل بوضوح الحق في تكوين المنظمات السياسية أو المشاركة فيها، وتضمن المادة 22 أن أية قيود على ممارسة هذا الحق يجب أن يكون منصوصا عليها بالقانون وأن تكون لازمة لمجتمع ديموقراطي لحماية المصالح العامة، وذلك لأن القدرة على تشكيل الأحزاب السياسية والانضمام إليها من طرف المواطنين هي وسيلة من أهم الوسائل التي يمكن بها للشعب أن يشارك في العملية الديموقراطية وممارسة سيادته.

فمن الواضح إذا أن هاذين النصين المؤسسين للشرع الدولي في موضوع حرية التنظم لم يفرقا بين حرية التنظم الجمعياتي والحزبي في ما يتعلق بضمانها وشروط ممارستها.

وفي البلدان التي تعرف تعددية سياسية فعلية فإن حق التنظم الحزبي شرط أساسي لقيام المجتمع الديموقراطي مضمن بالدستور وهو ركيزة أساسية من ركائز النظام الجمهوري. وحتى الأنظمة الملكية التي شهدت تطورا ديموقراطيا وأصبحت فيها مملكات دستورية، فإن ذلك التطور حصل أساسا بدفع من أحزاب سياسية حرة تتنافس على السلطة في انتخابات دورية ويختار الشعب من بينها من يتولى شؤون الحكم.

وفي حقيقة الأمر فإن أحد أغراض هذا التنقيح الدستوري الذي أوكل للقانون ضبط كيفية تكوين الأحزاب وتنظيمها هو إضفاء نوعا من « الدستورية » بمفعول رجعي على قانون الأحزاب الذي سن بتاريخ 03 ماي 1988 والذي كان متناقضا مع الفصل 8 من الدستور في صيغته القديمة، وطالب العديد بإلغائه لعدم دستوريته.

2 ـ قانون 1988 يكرس جملة من الموانع القانونية والأمنية تعرقل حق التنظم الحزبي :

قبل صدور قانون 1988 المتعلق بالأحزاب كان التنظم الحزبي يخضع لقانون الجمعيات الصادر في7 نوفمبر 1957 الذي يمنع كل من يشارك بصفة مباشرة أو غير مباشرة على الاحتفاظ بالجمعيات التي لم يعترف بوجودها من طرف وزير الداخلية ويعاقب مرتكب ذلك بالسجن من عام إلى خمسة أعوام وبالخطية بين المائة والألف دينار وحوكم بمقتضاه آلاف المناضلين السياسيين المعارضين للحزب الحاكم بعقوبات قاسية.

وقد طالبت الحركة الديموقراطية خلال العقود التي تلت صدور قانون الجمعيات باحترام الفصل الثامن من الدستور في صيغته القديمة والمواثيق الدولية واحترام حرية تكوين الأحزاب وحرية أنشطتها وضمانها في القانون.

ولكن أتى قانون 1988 ليضرب عرض الحائط بهذا الحق وهذه المطالب وليضع عراقيل قانونية جديدة (عما كان موجود بقانون الجمعيات) متعددة ومتنوعة لمنع حرية التنظم الحزبي على معارضي الحزب الحاكم ولعرقلة أنشطة الأحزاب الموجودة أو التي تضطر السلطة للاعتراف القانوني بها. وهي عراقيل غير موجودة في البلدان الديموقراطية وتتنافى مع متطلبات المادة 22 للعهد الدولي الخاص بالحقوق المدنية والسياسية.

ونذكر من بين هذه العراقيل الموضوعة أمام بقية الأحزاب ما يلي :

ـ فرض شرط الترخيص من طرف وزير الداخلية أي من طرف الحزب الحاكم لممارسة حق التنظم الحزبي، ذلك أنه ورد بالفصل الثامن من القانون أنه لا يمكن للحزب السياسي أن يتكون ويمارس نشاطه إلا بعد الحصول على ترخيص صادر بقرار من وزير الداخلية ينشر بالرائد الرسمي للجمهورية التونسية. ويعاقب هذا القانون (الفصل 26 فقرة أخيرة) بالسجن من عام إلى 5 أعوام والخطية بين عشرة آلاف دينار وثلاثين آلف دينار كل من شارك بصفة مباشرة أو غير مباشرة (؟) في الاحتفاظ بحزب سياسي لم يرخص فيه.

والمعلوم أن فرض شرط الترخيص لا يوجد عادة إلا في البلدان التي تمارس فيها السلطة بشكل استبدادي بصفة أو بأخرى، إذ في البلدان الديموقراطية تكون الأحزاب والمنظمات والمجموعات السياسية من طرف المعنيين بها وعندما يرومون التحصل على الشخصية القانونية يقومون بمجرد تصريح طبق إجراءات قانونية تنطبق على الجميع. ويمكن حتى للأجانب تشكيل مثل هذه الكيانات. فعلى سبيل المثال، يلاحظ أن الأحزاب والمجموعات السياسية التونسية المعارضة وحتى الحزب الحاكم منتظمة منذ عقود في البلدان الأوروبية أين توجد جالية تونسية وتنشط بحرية ولا تساءل.

ـ ولنيل هذا الترخيص وضع القانون شروط تعجيزية متعددة سياسية أو إجرائية أو أمنية أمام طالبي الترخيص نذكر منها :

* شروط سياسية تتمثل في ضرورة الدفاع في برنامج الحزب وقانونه الأساسي عن « الهوية العربية الإسلامية » و »حقوق الإنسان » و »مكاسب الأمة وخاصة منها النظام الجمهوري وأسسه ومبدأ سيادة الشعب كما نظمها الدستور (أي الدفاع عن نمط الحكم الفردي لأن الدستور لا ينظم ممارسة الشعب لسيادته بل كيفية ممارسة الحكم الفردي) والمبادئ المتعلقة بالأحوال الشخصية » و »نبذ العنف بمختلف أشكاله » و »اجتناب تعاطي أي نشاط من شأنه أن يمس بالأمن القومي والنظام العام » وعدم الاستناد « أساسا في مستوى مبادئه أو أهدافه أو نشاطه أو برامجه على دين أو لغة أو عنصر أو جنس أو جهة ».

وهذه الشروط السياسية تذكرنا بالبرنامج السياسي الدعائي للحزب الحاكم ومواقفه المعلنة مما يستنتج منه أن هذا القانون يريد من بقية الأحزاب أن تكون صورة ولو جزئية لذلك الحزب.

* شروط إجرائية وأمنية مثل ضرورة إيداع تصريح بالحزب ويسلم للقائم بالتصريح وصل. وفي صورة رفض تسليم الوصل، وهذه ممارسة معهودة من طرف وزارة الداخلية، فإن القانون لم يضبط كيفية إجبارها على تسليمه.

فأصبح هذا الوصل في التراث السياسي التونسي مل تندر لأنه عبارة عن شبه ترخيص بدونه لا يمكن مواصلة القيام بالإجراءات المفروضة ليتحصل الحزب على قانونيته، إذ تتعامل السلط بطريقة أمنية مع مسيري الأحزاب لمنعهم حتى من القيام بالتصريح، ثم تسائلهم بعد ذلك عن فقدانهم للوصل !

ـ وبعد الحصول على الترخيص يعمل القانون على تقزيم الأحزاب المرخص لها والتضييق عليها :

* فنظرة القانون للحزب السياسي (أي الحزب المعارض للحزب الحاكم) تتجلى بداية من فصله الأول الذي عرف الحزب السياسي على أنه « تنظيم سياسي بين مواطنين تونسيين تربطهم بصفة مستمرة ولغير هدف الكسب مبادئ وآراء وأهداف سياسية يجتمعون حولها وينشطون في نطاقها وذلك قصد المساهمة في تأطير المواطنين وتنظيم مساهمتهم في الحياة السياسية للبلاد في إطار برنامج سياسي والمشاركة في الانتخابات المنصوص عليها بالدستور والقانون وبتقديم أو بتزكية الترشحات إليها ».

فالقانون إذا يحصر ضمنيا دور الحزب المعارض الذي سيرخص له من طرف وزير الداخلية في مهمتين فقط وهي المساهمة في تأطير المواطنين (إلى جانب الحزب الحاكم والأحزاب المرخص لها الأخرى) والمشاركة في الانتخابات التي تنظمها السلطة.

أما الأهم بالنسبة لحزب سياسي أي المشاركة في الحكم والتداول السلمي على السلطة وتقديم بديل يعارض برنامج الحزب الحاكم من أجل التداول على الحكم فهذا غير مذكور.

* ويخضع الحزب كذلك لإجراء التراخيص عند تغيير النظام الأساسي إذ نص الفصل 14 أن كل تغيير يدخل على النظام الأساسي أثناء مباشرة الحزب السياسي لنشاطه يجب الترخيص فيه من طرف وزير الداخلية حسب نفس الشروط والصيغ المطلوبة عند تأسيس الحزب.

* ويتعرض الحزب لتضييقات إجرائية عديدة أخرى نذكر منها ضرورة التصريح خلال سبعة أيام ببعث الفروع أو التجمعات الفرعية التابعة للحزب أو التغييرات التي تحدث في مستوى قيادة الحزب وقيادة فروعه أو تجمعاته الفرعية أو في ما يتعلق بتغيير عناوين مقراته. وفي صورة الإخلال بهذه الشروط فإن مرتكبها يعاقب بالسجن من شهر إلى ثلاثة أعوام وبخطية من خمسة آلاف إلى خمسة وعشرين ألف دينار.

* كما يخضع الحزب التضييقات مالية مختلفة ومتنوعة نذكر منها :

ضرورة التصريح في ظرف ثلاثة أشهر إلى وزارة الداخلية بكل هبة أو تبرع وينص التصريح خاصة على موضوع الهبة أو التبرع وقيمته وأسماء الأشخاص القائمين بهما.

حجر تلقي إعانات مادية بصفة مباشرة أو غير مباشرة مهما كان عنوانها أو شكلها من جهة أجنبية (مهما كانت هذه الجهة) أو من أجانب موجودين بتونس.

مسك حسابيته دخلا وخرجا ومسك جرد للمكاسب المنقولة والعقارية، وتقديم حساباته السنوية لدائرة المحاسبات، وإلزام الحزب أن يكون في كل وقت قادرا على إثبات مصدر موارده المالية.

وفي صورة الإخلال بإحدى تلك الشروط، فإن العقاب يكون أيضا بالسجن من شهر إلى ثلاثة أعوام وبخطية من خمسة آلاف إلى خمسة وعشرين ألف دينار.

* كما نشير إلى حجب التمويل العمومي للأحزاب السياسية المنظم بمقتضى قانون 21 جويلية 1997 عن الأحزاب القانونية الغير البرلمانية، ومعلوم أن هذا التمويل العمومي يتمثل في منحة سنوية تسند مباشرة للحزب ومنحة سنوية لدعم الصحافة الحزبية بعنوان المساهمة في تغطية كلفة الورق وطباعة الجرائد.

* ويبقى الحزب القانوني في كل وقت تحت طائلة سيف مسلول عليه إذ يمكن لوزير الداخلية « في حالة التأكد القصوى ولتفادي الإخلال بالنظام العام أن يتخذ قرارا معللا في الغلق المؤقت لجميع المحلات (التابعة للحزب) وفي تعليق كل نشاط لهذا الحزب السياسي وكل اجتماع أو تجمع لأعضائه ». وهذا الغلق يدوم شهرا يمكن التمديد فيه بشهرين بمقتضى إذن على عريضة يقدمها وزير الداخلية لرئيس المحكمة الابتدائية بتونس.

كما يمكن لوزير الداخلية أن يتقدم بطلب للمحكمة الابتدائية بتونس قصد حل الحزب في صورة خرق فادح لأحكام قانون الأحزاب. وتعتبر خرقا فادحا الحالات التالية :

إذا نالت برامج الحزب أو نشاطه من الشروط السياسية الموضوعة للترخيص للحزب،

إذا تبين أن أهداف الحزب الحقيقية أو نشاطه أو تصرفاته مخالفا لنظامه الأساسي،

إذا ثبت أنه تلقى بصفة مباشرة أو غير مباشر إعانة مادية من أية جهة أجنبية،

إذا تبين أن نشاطه مؤسس على سبب غير مشروع،

ويبقى لوزير الداخلية وهو خصم أو منافس سياسي أن يؤوَل وحده هذه « الخروقات » ويؤيدها كما يشاء أمام المحكمة حسب وجهة نظره السياسية !! فكيف سيكون الحكم المرتقب يا ترى في ظل واقع قضائي يعرفه الجميع؟

ـ وأخيرا نذكر أن الحزب خاضع في نشاطه اليومي للقوانين الأخرى المنظمة للحياة العامة والمقيدة للحريات (مجلة الصحافة ـ قانون الاجتماع والتجمع ـ المجلة الانتخابية ـ قانون الإرهاب ـ قانون المواصلات ـ … إلخ) والتي عليه التقيد بها وإلا يجد نفسه خارج إطار القانون، ويصبح نشاطه مؤسس على سبب غير مشروع، ويكون عرضة للحل، هذا علاوة على العقوبات الأخرى المنصوص عليها بتلك القوانين والتي تسلط ضد أعضائه.

خاتمة :

لقد طالت تلك القوانين أجيالا من النشطاء السياسيين من جميع المشارب السياسية المعارضة للحزب الحاكم وسلطت عليهم أحكام بالسجن حرموا بمقتضاها من حقوقهم المدنية والسياسية، هذا علاوة على انتهاك حقوقهم الاجتماعية والاقتصادية.

وبقي المشهد السياسي إلى يومنا يتميز بتردي وضع الأحزاب المعارضة المرخص لها والغير مرخص لها وبالاعتداء على نشطائها و النيل من أعراضهم وشرفهم والتنكيل بهم في حين أن من حق الشعب التونسي العيش في ضل مشهد سياسي تعددي وديموقراطي تتنافس فيه الأفكار والأطروحات والبرامج السياسية المختلفة في الوضوح والشفافية ويختار فيه المواطن من يراه صالحا للدفاع عن أفكاره ومواقفه ومصالحه. وتساهم فيه جميع الأحزاب الديموقراطية بصفة أنجع في الدفاع عن الخيار الديموقراطي وشرحه وتوضيحه للرأي العام من أجل إرساء مجتمع تحترم فيه الحقوق المدنية والسياسية في إطارنظام جمهوري يكرس الديموقراطية وحقوق الإنسان والمساواة بين جميع المواطنات والمواطنين.

وهو ما يفرض الآن إيقاف الملاحقات ضد الأحزاب والمجموعات السياسية المتشكلة الغير مرخص لها والتي تمسكت بحقها في التشكل والوجود ورفع التضييقات المختلفة على الأحزاب المرخص لها.

ويتطلب الأمر عاجلا :

          ضمان حرية التنظم الحزبي في الدستور،

          إلغاء قانون الأحزاب برمته لأنه لا حاجة له وتنقيح قانون الجمعيات طبقا للتشريع الدولي بما يضمن حرية تكوين الأحزاب والجمعيات وحرية ممارساتها لنشاطاتها،

          تشريع كل من يرغب الآن من الأحزاب والمجموعات السياسية في النشاط العلني والقانوني.

          سن عفو تشريعي عام لمحو آثار كل محاكمة بمقتضى تلك القوانين والإطلاق الفوري لسراح كل من يقبع الآن في السجن بسببها.

فكلما تأخر المشروع الديموقراطي الذي لم يكرسه الحزب الحاكم تردى المشهد أكثر وتعمقت الأزمة السياسية وبقي الشعب التونسي بدون سيادة فعلية. وضاعت على بلادنا فرصة أخرى للنهضة والتقدم.

     أنور القوصري

(المصدر: صحيفة « الموقف » الأسبوعية، العدد 295 بتاريخ 14 جانفي 2005)

التغاضي عن الحيف الاجتماعي لا يولد سوى الهزات

ماهر حنين

كان لابدّ أن يسكت المثقّفون ليتكلّم العامّة في الخبز والسياسة، وتكلّم العامّة بلغة لا يفهمها المثقّفون.

أولاد أحمد

جريدة الرأي 10/02/1984

حلت يوم 3 جانفي 2005 الذكرى الحادية والعشرين لانتفاضة الخبر التي هزت الشارع التونسي إثر مضاعفة سعر الرغيف من 80  مليم إلى 170 مليما والتي انطلقت من أقصى الجنوب لتشمل كل مدن البلاد وقراها يوم الثلاثاء 3 جانفي 1984 والذي عرف حينها بالثلاثاء الأسود فقد سقط عشرات القتلى ( 110 حسب بيان الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان) ومئات الجرحى.

في هذا المقال محاولة لاستخلاص الدروس والعبر من تلك الاحداث الاليمة.

 كشفت أحداث 3 جانفي 1984 الهوّة الحقيقية بين المجتمع السياسي ونخبه المثقفة بمختلف عائلاتها من جهة والجماهير الشعبية من جهة أخرى بمطالبها وأولويّاتها فكلّ الحركات السياسة اليساريّة والإسلامية والقومية و الليبرالية فوجئت بالزلزال الذي هزّ الشارع ولم تكن مهيأة لمسايرته والتأثير فيه وحتى الاتحاد العام التونسي للشغل  كان بصدد التفاوض مع الحكومة بشأن تحديد قيمة التعويض للطبقة العاملة ولمجمل الأجراء والكادحين والترفيع في سلم الأجور بعد رفع الدّعم عن الحبوب ومشتقاتها .

ولم يعد أمام الحركات السياسية والمنظمات المستقلة ولفيف المثقفين إلا ملاحقة الأحداث والتعبير عن تواصلها مع صوت الشعب ، فلئن اتفقت كل ردود الفعل على استنكار أعمال العنف الغاضب والنهب والتي شهدها الشارع فإنها حملت الحكومة مسؤولية تلك الأحداث الدامية و طالبت باستخلاص العبر و الدروس ودعت إلي التغير السياسي  بعد أن بينت الأحداث وهن الدولة التي التجأت إلى أقصى أشكال العنف بإقحام الجيش في حلبة الصراع الاجتماعي بينها وبين المجتمع .

ولابدّ من التذكير بأن انتفاضة الخبز الدفاعيّة عبّرت من خلال شعاراتها عن مطالب الشعب الحقيقية ولم تكن أسيرة أي رؤية ايديولوجية لا ماركسية ولا إسلامية.  لقد دافع الشعب عن رغيف الخبز وعن قوته وقوت عياله فخرج إلى  الشوارع أعزل غاضبا لأنه وبكل بساطة شعر بأن رغيف أسرته بات مهددا.

فقبل الأحداث بأيام قليلة وحتى مع بداياتها كان الخطاب الرسمي مغرقا في الدّيماغوجيا متجاهلا حقوق الجماهير الشعبية مستهزءا بقدراتها وبحجم  ثورتها كما لم تكن الحكومة مبالية بمطالب المعارضة التي  تشكلت في حركات وتنظيمات سياسية  ونادت بضرورة  الإصلاح السياسي .

وحين ننزّل انتفاضة 3 جانفي في سياق تاريخنا المعاصر فإننا نتبيّن الحقيقة المزدوجة  التي كشفتها :

على المستوى الاجتماعي حدة الحيف الاجتماعي في تلك المرحلة  بين أقلية ثريّة ميسورة الحال مستفيدة من الوضع القائم وأغلبية  من الجماهير الشعبية المعدمة أوالفقيرة المهمّشة  في الأرياف أو في أحزمة الفقر حول المدن  الكبرى  والخاضعة لكل  أشكال الجور الاقتصادي والاجتماعي والمحرومة من أبسط الخدمات الاجتماعيّة والمرافق العامّة.

على المستوى السياسي : أثبت الغضب الاجتماعي  والشعبي أن الحركات السياسية القائمة ساعتها  لم تكن مهيكلة ومرتبطة ميدانيا وبرنامجيا بقضايا الجماهير، ولم يكن لها الانتشار الأفقي والقادة الميدانين على امتداد أرض الوطن لتأطير انتفاضة الضعفاء وقيادة هبتهم. فالشعب الذي كان في انتخابات 1981 قد أعلن رفضه عبر صناديق الاقتراع لاستمرار السلطة السياسية القائمة وحزبها الأوحد خرج بتلقائية هذه المرّة  ليسمع صوته المرتفع كما عبّر بالتلقائية ذاتها عن فرحته بتراجع الحكومة عن مضاعفة سعر الخبز .

فهذه الحكومة التي استطاعت أن تسرق النصر السياسي لحركة الديمقراطيين الاشتراكين بتزوير انتخابات  1981 لم تستطع سرقة نصر الشعب حين ثار،  وهو ما يطرح  بالفعل وبكل إلحاح مسألة قدرة المعارضة على ترجمة تمثيليتها لمطالب الشعب وإيمانها به كقوة وغاية للتغيير السياسي الذي ما انفكّت تنادي به خاصة وأن المؤسسات  الدستورية كانت أبعد ما تكون عن تمثيل الشعب التونسي والتعبير عن  واقعه الاجتماعي.

فعندما يطغى نزوع الهيمنة والتسلط وتمنع المؤسسات من الاضطلاع بدورها المجتمعي والسياسي فإنّ إرادة الشعب تعبر عن نفسها بالشكل الذي تفرزه اللّحظة التاريخية فأين نحن اليوم من دروس جانفي 1984 ؟ كيف نستطيع أن نوجّه أداءنا السياسي توجيها سليما آخذين بعين الاعتبار دروس التاريخ ومقتضيات الحاضر ؟

من البداهة القول أن التاريخ لا يعيد نفسه مرّتين إلاّ في شكل مهزلة ولكن حين يقف الواحد منا إزاء وضعنا السياسي والاجتماعي الراهن فإنه لن يجد عناء في بلورة الاستنتاجات التالية:

أولا : أن بلادنا تعيش منذ سنوات حالة من الانغلاق السياسي والإعلامي قلّ نظيرها في العالم اليوم بل هي أكثر قتامة ممّا كانت عليه بلادنا أواخر الحقبة البورقيبية.  كما أن السلطة السياسية بعد التعديل الأخير للدستور وتزييف إرادة الشعب في   26 ماي وانتخابات 24 أكتوبر عمّقت سلطة الحكم الفردي وثبتت هيمنة الأجهزة الأمنية والحزبيّة على الإدارة والمجتمع. فالمؤسسات الدستورية القائمة لا تمثل الشعب بأيّ شكل من الأشكال ونتائج انتخابات أكتوبر التي لم يبال بها الشعب ترجمت استمرار المشهد السياسي المغشوش والمزيّف.

ثانيا  : أن المعارضة الديمقراطية والمستقلة تغالب الصعاب وتواجه العقبات حتى تشد اهتمام الرأي العام لمطالب تحرير الإعلام واستقلال القضاء والعفو العام وغيرها من المطالب السياسية وغالبا ما تخوض هذه المعارضة نضالاتها في الحقل السياسي أو الحقوقي متألّمة لعزلتها خاصة عندما تقارن حالها بحال المعارضات في بلاد العالم الأخرى : كما يدرك الصّادقون من أهل  العزم على تغيير الأوضاع أن استمرار المعارضة الديمقراطية مشتتة و معزولة عن الناس تنتظر دفعا خارجيا قد يأتي وقد يتأخّر،  لن يؤدي إلا إلى استتباعها و عزلها شعبيّا .

ثالثا : يكشف الوضع الاجتماعي أن الاستقرار والهدوء الذي يبدو على السطح بسبب تكميم الأفواه  يخفي في أعماق المجتمع مظاهر امتعاض وتوتر طالت معظم القطاعات والشرائح و تزداد حدّته في الجهات الفقيرة والمنسيّة وبين صفوف الفئات الأكثر فقرا. إن غضبا كاتما للصوت يخترق صفوف الناس جميعا وهو مرشح إلى مزيد التعاظم  في الأيام القادمة ارتباطا بمؤشرات عديدة من أهمّها :

          تراجع القدرة الشرائية وارتفاع تكاليف العيش والأسعار الذي طال مختلف جوانب الحياة والخدمات الاجتماعية والعامة.

         تنامي معدلات البطالة خاصة في أوساط الشباب، واقترن ذلك بموجات هجرته السرّية يائسا من واقع البلاد مخاطرا بحياته مقدما على المجهول.

         اقتران المديونية للخارج بتنامى ظاهرة الفساد الذي صار يشكو منها القطاع المصرفي مما يؤثّر على الاستثمار والتشغيل ويشجع المضاربة و المحسوبيّة.

         تسارع نسق الخصخصة دون ضوابط وفي مناخ من العتمة وبلا اكتراث بكلفتها الاجتماعية مما يسارع نسق غلق المؤسسات خاصة في قطاعي النسيج والملابس ممّا يضاعف أعداد العمّال المسرحين والفاقدين لموارد رزقهم وأنظمة تغطيتهم الاجتماعيّة.

         تخطئ الحكومة إذن حين تعتقد أن في استمرار قبضتها الأمنية والإدارية كاف لمنع الغضب الشعبي من الانفجار و تخطئ المعارضة الديمقراطية والتقدمية حين لا تربط عضويا بين مطالبها السياسية ومطالب المجتمع، فالوظيفة الطبيعيّة لكلّ معارضة سياسة حقيقية وفعلية هي تبنّي قضايا ومطالب فئات اجتماعية و ضمان تمثيلها سياسيا والعمل على ضوء ذلك على صوغ برامجها وضبط خططها العملية.

(المصدر: صحيفة « الموقف » الأسبوعية، العدد 295 بتاريخ 14 جانفي 2005)
 

 

رسالة بوش للطغاة العرب

 

يكاد يكون خطاب الرئيس جورج بوش الذي القاه يوم امس بمناسبة تنصيبه لولاية رئاسية ثانية موجها بالدرجة الاولي الي الزعماء العرب، وحلفاء امريكا علي وجه التحديد، فلم يعد هناك طغاة في العالم الا اولئك الذين يتربعون علي قمة الحكم، ولعدة عقود، في البلدان العربية، ودون اي استثناء.  

خطاب الرئيس بوش هذا كان خطابا تبشيريا، ركز بشكل لافت للنظر علي دعم الحريات والديمقراطية وحقوق الانسان في العالم، واعترف بطريقة صريحة لا لبس فيها ولا غموض، بانه طالما ان هنالك مناطق كاملة من العالم تغرق في مشاعر الاستياء والطغيان، ومعرضة لايديولوجيات تغذي الحقد وتبرر الجريمة، فان العنف سيتجمع ويتكاثر ليصبح قوة مدمرة تعبر اكثر الحدود حماية لتصبح تهديدا قاتلا، وان هناك قوة واحدة في التاريخ تستطيع التغلب علي مشاعر الكراهية والاستياء وهي الحرية الانسانية .  

الرئيس بوش يربط هنا ربطا واضحا بين القمع ومصادرة الحريات وانتشار العنف، اي ان القمع والطغيان هما ابرز اسباب لجوء الجماعات المقهورة الي العنف كوسيلة لمقاومة الطغيان.  

ولا بد ان الانظمة العربية القمعية تشعر بقلق كبير من خطاب الرئيس بوش، لانها اعتمدت دائما علي دعم الولايات المتحدة في قمعها للقوي الشعبية المطالبة بالاصلاح الديمقراطي، خاصة اذا ما قرر فعلا جعل هذا الخطاب برنامجا سياسيا لفترة رئاسته الثانية.  

فالخطاب تضمن فقرة صريحة وواضحة في هذا الخصوص، قال فيها سنشجع الاصلاحات في الحكومات الاخري عن طريق ايضاح ان نجاح علاقاتنا سيتطلب منها (تلك الحكومات) معاملة شعوبها باحترام . خطاب الرئيس الامريكي علي درجة كبيرة من الخطورة، وربما يكون بداية عملية تغيير شاملة للانظمة الدكتاتورية في المنطقة العربية اذا صدقت النوايا، وتمت ترجمته، او الفقرات المتعلقة منه بالحريات ومقاومة الطغيان، الي خطوات عملية علي الارض.  

ولا يستطيع المراقب، خاصة اذا كان من المنطقة العربية ان يندفع كثيرا في تفاؤله بأقوال الرئيس بوش هذه، لاننا سمعنا مثلها الكثير من قبل علي لسانه، ولسان وزرائه، لان المعيار الحقيقي الذي تتبعه الادارات الامريكية، والادارة الحالية علي وجه الخصوص، هو مصلحة اسرائيل واستمرار عدوانها علي الامة العربية، واحتلالها للاراضي الفلسطينية والسورية واللبنانية.  

فالديمقراطية التي تبشر بها ادارة الرئيس بوش، ديمقراطية دموية، كلفت الشعب العراقي حتي الآن مئة الف شهيد، ومئات الآلاف من الجرحي، وحولت بلاده الي دولة فاشلة تسودها الفوضي والسيارات المفخخة وانعدام الخدمات الاساسية من ماء وكهرباء وتعليم وطبابة، وفوق كل هذا وذاك انعدام الامن.  

لعلها صحوة امريكية، تشكل اعترافا بخطأ دعم انظمة دكتاتورية فاسدة في اكثر من مكان في الوطن العربي لاكثر من خمسين عاما علي الاقل. فالمواطن العربي يكره امريكا لسببين اساسيين، الاول مساندة هذه الانظمة القمعية الهمجية المتخلفة، والثاني دعم العدوان الاسرائيلي، وطالما استمرت السياسة الامريكية في النهج نفسه فان كل الاحاديث الامريكية عن الديمقراطية والحريات ستظل حبرا علي ورق، ومجرد خطب انشائية.

 

(المصدر: افتتاحية صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 21 جانفي 2005)

 


لماذا جعل منا فقهاء بلداننا مسخرة ؟

 

د. أحمد بوعزّي – جامعة تونس المنار

 

قالوا ان عيد الأضحي يوم الخميس إلي أن يأتي ما يخالف ذلك، وأنه يمكن أن يتبدّل موعده إلي يوم الأربعاء أو حتي يوم السبت.  

لنرجع قليلا إلي الوراء، العيد هو اليوم العاشر من ذي الحجة وذو الحجة هو الشهر الأخير من السنة القمرية الهجرية التي يعتمدها المسلمون لأداء طقوسهم الدينية. وكان المسلمون يصومون ويفطرون ثم بعد ذلك بدؤوا يحجّون اعتمادا علي رؤية الهلال حيث أنهم كلما شاهدوا الهلال اعتبروا اليوم الموالي هو أول الشهر، وتجدر هنا الملاحظة أن بداية الشهر اتفاق موجود لدي العرب من قبل الإسلام، إذ أنها لا توافق أي ظاهرة فلكية فلا هي يوم الاقتران ولا هي يوم منتصف الشهر. ثم لما انتشر الإسلام اتفق علماء الفقه الإسلامي علي أن الهلال يُعتبر شوهد كلما صرّح شخص ثقة بأنه شاهده، ثم جاء العصر الأموي ثم بعد ذلك العباسي، فترجم المسلمون كتب العلوم بأصنافها وطوروا المعرفة إلي درجة كبيرة سنحت لهم فهم الظواهر الفلكية ومكّنتهم من التنبؤ بأول الشهر حتي قبل ميلاد الهلال الجديد وترجم عنهم الأوروبيون فطوّروا العلوم بدورهم، ونحن الآن نعوم في بحر من المعرفة يستطيع الغوص فيه كل من أراد ذلك.  

ولكن جاءت عصور الانحطاط في العالم الإسلامي ونسي الناس العلم وتشبثوا بالقشور والأوهام والأساطير وكلّسوا الإسلام وتراجعوا به إلي ما قبل الإسلام وخرجوا في الحقيقة عن لب الإسلام، وأولد الانحطاط استعمال السياسة في الإسلام، ويخرج ذلك عن موضوع هذه الرسالة.  

أليس المسلمون مثل غيرهم يريدون أن يعملوا ويعلموا ما سيفعلونه في اليوم الموالي؟ لماذا يقول بعضهم خطأ أن الهلال شوهد بينما يكون ذلك من رابع المستحيلات؟ لماذا الكذب والنفاق؟ لماذا نعيش بدون توقع ما يحدث وبدون إمكانية ضبط مواعيدنا مثل بقية العالم؟ لأن هناك من يريد أن يثبت أنه يملك السلطة ولذلك يجبرنا أن ننتظر قراره إلي ما بعد الغروب حتي نعرف هل نذهب إلي عملنا غدا أم سنكون في عطلة؟  

أيها الساهرون علي ضبط الهلال، لقد اكتشف البابليون في بداية القرن الخامس قبل الميلاد أن 19 سنة شمسية تساوي 235 شهرا قمريا بالضبط، واعتمدت السلطة البالية هذا الاكتشاف العلمي العظيم في روزنامتها ابتداء سنة 367 قبل الميلاد فهل نحن نعيش قبل ذلك التاريخ في عالمنا الإسلامي؟ واعلموا أنه في سنة 1969 من عصرنا الحالي أرسلت الولايات المتحدة بشرا مثلنا لينزلوا فوق القمر ويمشوا عليه، هذا الجرم الذي نراه هلالا في بداية الشهر وبدرا في وسطه. استيقظوا من فضلكم!  

أن الذين يفرقون بين المسلمين (انظر كيف احتفل العراقيون بعيدي فطر في السنة الماضية) لا يفكرون في مستقبل أهلهم وأبنائهم ولو كانت نيتهم طيبة لاتفقوا علي ما يلي:  

حيث أن الهلال إذا شوهد من طرف مسلم ثقة فعلي بقية المسلمين إتباعه، وحيث أن كل اجتهاد يجب أن يتماشي مع ما ينفع الإسلام والمسلمين، وحيث أن الأرض أصبحت اليوم قرية ويمكن لساكن أستراليا أن يشاهد علي حاسوبه الخاص ما يقع آنيا بالشارع الرئيسي لمدينة تونس بفضل الإنترنات، وحيث أن العالم الإسلامي يتعرض إلي اعتداءات متعددة وإلي تفتت يؤلمنا يوميا ويزيد من مركبات النقص لدينا، وحيث أننا أصبحنا مسخرة لدي الرأي العام، فأنه إذا شوهد الهلال في أي مكان من الأرض ولو كان ذلك في جزر المحيط الهادي فإن أول الشهر هو اليوم الموالي لأن المسلمين موجودون في كل مكان في الدنيا، وينتج عن هذا ـ نظرا لاختلاف التوقيت – أنه يقع الاعتماد كليا علي الحساب.  

بقرار ذكي وصادق مثل هذا سوف يصبح ديننا مثل كل الأديان الأخري له مواقيته المضبوطة التي تجعل منا أمّة واحدة وتواريخه المسبقة التي تجعلنا نعرف متي نضبط مواعيدنا مع الذين نتعامل معهم وهم ليسوا مسلمين بالضرورة.  

(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 21 جانفي 2005)

 

وجه الرأسمالية الجديد

توفيق المديني

الفصل السادس

تطور الرأسمالية في الصين جارة اليابان

 
 
  4-هل تنجح الشركات الصينية في فرض نفسها عالميا؟ مع تبني الشركات الصينية إستراتيجية تقودها إلى التدويل, يبدو أن هناك تحولا قد حصل  لجهة توجه الصين « مصنع العالم » تدريجيا نحو غزو الكرة الأرضية. فالصين تعد اليوم من بين اللاعبين الكبار في هذا العالم. فقد  أعلنت شركة (TCL ) الرائدة في الصناعة الإلكترونية الصينية, والمنتجة الأولى في العالم للتلفزيونات الملونة – بعد أن تملكت شركة شنيدر الألمانية للإلكترونيك في عام 2002, وأدمجت أنشطتها في مجال صنع التلفزيونات مع   شركة طومسون, حيث أن شركة ألكاتيل جاءت لتسندها بتلفونها الجوال- موجة  من التدويل للشركات الصينية, الأمر الذي إعتبره الخبراء في الإقتصاد بمنزلة تحول حقيقي. خلال السنوات الأخيرة, فرضت الصين  نفسها « كمصنع للعالم »,حيث  تدفق إليها الرأسمال  المتعدد الجنسية. ويتساءل المحللون اليوم, هل سيأخذهذا التدفق من المال  إتجاها معاكسا؟ وهل إن « مصنع العالم « هو في وضع جيد لكي يتحول إلى « إصطبل » يحمي جنسا  في طور الظهور, الشركة الصينية المتعددة الجنسية, المحكوم عليها بلعب دور عالمي مع الشركات العملاقة الأخرى؟ وهل إن الصين التي كانت فاعلا يستورد العولمة –حيث أن السلعة  من إنتاج صيني  كانت مخصبة من قبل  الرأسمال المنتقلة  خطوط إنتاجه إلى الصين- هي بصدد الآن أن تصبح حاضنة للأبطال الوطنيين تفرض نفسها على الساحة الكوكبية؟ إنها  الأسئلة التي تطرحها المكتسبات المتحققة من جانب الشركات الصينية خلال المرحلة الأخيرة. بكل تأكيد, فإن ال3 مليارات من الدولارات(2,47 مليار يورو) التي إستثمرتها الصين في الخارج خلال عام 2002لا يمكن مقارنتها  بمبلغ ال50 مليار دولار من رؤوس الأموال الأجنبية التي تصل  إلى الصين في إتجاه معاكس, (حيث أن قسما من هذه الأموال هو من أصل الدياسبوراالصينية). بيد أن هذا الإرتسام نحو الخارج يعتبر جديدا. وهذا التوجه نحو العولمة الفجائي, وبلا تصنع, أصبح مطلبا  حكوميا ملحا في إطار إصلاح شركات القطاع العام:فقد تمت تنقية  196 شركة صينية رائدة على الصعيد الوطني لكي تثب لغزو العالم, حيث تعتبر نفسها شركات سامسونغ المستقبلية أو شركات سوني الصينية. خلال عام 2003, نجد 12 شركة صينية فقط مدرجة من بين 500 شركة عملاقة في العالم, وهو إنجاز دون المتوسط بالنسبة لبلد يمتدحه الجميع لكي يكون عملاقا في المستقبل.ولكن الصين تجند إمكانيات كبيرة لتجهز هذه النخبة. ومنذ فترة تمركزت 7000 شركة صينية كرأس جسر في الخارج. ومن بينها,  أقلية –TCL, هواي, هايير,ننغبوبيرد,دلونغ الخ-  تشكل إختراقا للسوق العالمية. وقد كتب كل من مينغ زنغ وبيتر وليامسون مقالامميزا وموجها إلى الشركات المتعددة الجنسية الغربية,  نشرته مجلة » هارفارد بزنس ريفيو في أكتوبر 2003, ما يلي: »إنه حان الوقت للنهوض لأن بعض « النمور المخفية » في الصين سوف تصبح منافسا قويالكم  في بحر خمس سنوات ».  إذا نجحت شركة TCL, فإن الصين سوف تثبت للعالم  أنها شيء آخر غير مجرد « مصنع  العالم ». أما إذا أخفقت شركة TCL, فإن الضربة الموجهة إلى العملاق الصيني يمكن أن تكون قاسية. وهنا يكمن خطر هذا الطام-الطام من الضجة الإعلامية حول الصعود القوي لهذه الشركة الإلكترونيةالممتدحة بوصفها الصورة الرمزية للجيل  الناشئ من الشركات المتعددة الجنسية الصينية.إن الأمر يتعلق بما إذا كانت أكاليل الإنتصار  الموضوعة على رأس مدير هذه الشركة « ليدونغسهانغ « البالغ من العمر 46 سنة, المكافأ بالأوسمة- جائزة التفوق »لرب عمل وطني », و »للعامل النموذجي », و »للشخصية الإقتصادية لهذه السنة », والمندوب في المؤتمر السادس عشر للحزب الشيوعي الصيني-هي  الخدمة الأفضل التي يمكن أن تقدم إليه. في الوقت الحاضر  حقق السيد لي مسيرة ناجحة  من دون أخطاء. فبعد النفي  في تعاونية زراعية إبان الثورة الثقافية وحصوله على ديبلوم من الجامعة التكنولوجية بكانتون, أسس في عام 1982 مع شلة من أصدقائه شركة لصنع الكاسيت أوديو بفضل قرض بقيمة 600 دولار حصل عليه من بلدية المدينة الصغيرة « هويزهو » الواقعة في مقاطعة غواندونغ. ثم انطلق في إنتاج آلات التلفون المجهزة بمجهار وسماعة مجموعين معا- وبشكل خاص  التلفزيونات التي سوف تكون في أصل نجاحه. بيدأن نجاحه الباهر تمثل في عرضه على الصينيين  تلفزيونات ذات  شاشات  عريضة, وبأسعار أ قل من نصف  أسعار التلفزيونات المعروضة من قبل الشركات المتعددة الجنسية العالمية  التي كانت تهيمن على السوق الصينية.أما المرحلة الثالثة من صعوده المطرد في عالم النجاح فقد تمثلت في إنطلاقة شركته في إنتاج الهاتف الجوال  في نهاية عقد التسعينات من القرن الماضي. وبسبب هذا النجاح أوكلت  شركة ألكاتيل إلى شركة TCL 55% من فرعها للهواتف الجوالة. و تسيطر اليوم شركة TCL على 20% من السوق  الصينيةللإلكترونيك, وتوظف 40000شخص في مصانعها في الصين, وفيتنام, والفيليبين, وألمانيا. ومنذ أن عقدت شراكة مع شركة طومسون, أصبحت المنتج الأول للتلفزيونات في العالم.يقول السيد لي في معرض إفتخاره بشركته : »أريد تعز يز أمتنا والشعب الصيني  بفضل الصناعات القوية ». وكانت حصة بلدية  « هويزهو »التي تمتلكها من رأسمال الشركة هي 80% في أواسط التسعينات, غير أن هذه الحصة انخفضت إلى 25% عقب الدخول إلى بورصة شنزهان في يناير 2004. ومن هذا المنطلق, فإن شركة TCL تمثل إستثناء, لأنها الشركة المتعددة الجنسية القوية  الوحيدة التي تمتلك فيها الدولة الصينية  حصة الأقلية. هناك ثلاثة عوامل ترافقت معا في الفترة الأخيرة  لحث الدولة الصينية على تشجيع هذا الإغتراب للرأسمال  المحلي. الأول: إن التضخم  الكبير في حجم  إحتياطات العملة القابلة للصرف- أكثر من 400 مليار دولار-  هو الذي يدفع إلى إعادة تقدير الين. ومن أجل تخفيف هذا الضغط, تلجأ بكين إلى إرخاء بعض الحزقات الملجمة حتى تخرج رؤوس الأموال .الثاني:و تمليه ضرورات تأمين  إحتياجات الإقتصاد الصيني الذي أصبح مستهلكا بقوة  للطاقة  والمواد الأولية.فالشركات البترولية الصينية الثلاث, سينوبيك, وبتروشينا, وكنوك, حصلت على تراخيص تنقيب في 14 بلدا من آسيا, والشرق الأوسط, وإفريقيا, أو أمريكا اللاتينية. وبعد أن اشترت ربسول أندونسيافي عام 2002, أصبحت شركة الكنوك أول منتج للنفط أوفشور في أندونسيا.  ويمثل الفولاذ مسرحا آخر تطمع فيه الصين.فالمجمع باوستيل ضخ 1,4 مليار دولار للبرازيل في  إطار الشراكة مع كومباني فال دو ريو دوس. وأخيرا: إن العامل الأخير المحرض لتدويل الشركات الصينية, هو الطابع التنافسي جدا للسوق الصينية, التي أصبحت مسرحا لحرب أسعار ضارية أسهمت في إسقاط الهوامش. وتشهد الشركات الصينية نموا هائلا في ثرواتها. وإذا استطاعت هذه الشركات أن تكسر  هيمنة الشركات المتعددة الجنسية في مجال الهاتف الجوال, إلا أنها تنازلت لها في مجال الأدوات المنزليةالكهربائية. وفي هذا القطاع الأخير, تسببت المشادة في خسائر كبيرة مع معدلات تفوق الطاقة  بلغت 30% للغسالات الأوتوماتيكية, و40% للبرادات أو 45% للأفران الكهربائية. لكي تصبح الشركات الصينية  شركات ذات طابع عالمي, عليها أن تغامر بإقتحام الأسواق الخارجية, في بلدان العالم الثالث وفي البلدان الصناعية الغربية. بيد أن فرض نفسها في أسواق هذه الأخيرة يعتبر أمرا في غاية التعقيد, لأن العقبة الكبيرة التي تواجهها  الشركات الصينية تتمثل في عدم إمتلاكها الكفاءات اللازمة في مجال دراسة الأسواق.فالصينيون يصطدمون  بغياب إشتهار ماركاتهم على الصعيد الدولي. وهي تحاول سد هذا النقص من خلال تغيير أسماء الشركات. وقدتغير   إسم المنتج الأول في الصين للحواسيب الشخصية إلى « لينيفو »-مفتقر للأصالة. وتلجأ الشركات الصينية في الوقت الحاضر إلى إنتهاج إستراتيجيتين مختلفتين على الصعيد الدولي.المقاربة « خطوة خطوة » وهذا مثال منتج التلفزيوناتSAV الذي دخل إلى السوق الأمريكية بفضل عمل صبورلدى موزعين محليين.أما الإستراتيجية الثانية فهي التي تنتهجها شركةTCL التي تعتمد على الإنصهارات وشراء حصص من الشركات العالمية.  في الحالة الحاضرة, وعلى أية حال, طبع تهييج محرك النمو الاقتصادي الصين في عام 2003 بسمتين  جديدتين. الأولى نابعة من بداية وجود التضخم في الاقتصاد, إذ ارتفع مؤشر الأسعار بنحو 1,2% خلال عام 2003. وشهد شهر ديسمبر من العام الماضي وتيرة متسارعة بنحو 3,2%. بكل تأكيد, الصين  لا تزال بعيدة عن حالة الإفراط في التضخم الذي شهدته في  سنوات 1985و1986 أو في أواسط عقد التسعينات من القرن الماضي.   الأمر الإيجابي هو أن هذا التضخم  ناجم  جزئيا عن زيادة الأسعار  الزراعية المحلية-الأمر الذي  يقود إلى تخفيف معاناة  الر يف الصيني  المأزوم. وهناك نتيجة أخر ى هي أن المدخرين الصينيين, الذين وضعوا ودائعهم في البنوك ويتقاضون فوائد ضعيفة, سوف يحاولون إعادة تحويل أموالهم   نحو البورصة, وبالتالي  إعادة تنشيط  بورصتي شنغهاي وشنزهان اللتين تعيشان  حتى الوقت  الحاضر في سبات.  كما أنهم يمكن أن يزيدوا من استهلاكهم أيضا – الأمر الذي يعزز التوجه الإستراتيجي للحكومة الصينية  الذي يقوم على تشجيع  الطلب الداخلي  لتخفيف تبعية النمو الاقتصادي  للمحركات الخارجية.ومع ذلك تكشف لنا عودة التضخم أخطارا حقيقية .فهو يمكن أن يقود السلطات النقدية إلى زيادة  معدلات الفائدة مجازفة بتكثيف  الضغوط لإعادة تقدير الين من جديد  وبالتالي تسريع  تدفق « الأموال الساخنة »  من الخارج  لأهداف تضاربية.   وبشكل مواز مع هذا التضخم, فقد كان للاضطراب الذي شهدته الصين في عام 2003, تأثير  مقلق أيضا على ديمومة  النموالإقتصادي ,بسبب  شح  المواد الأولية  أو موارد الطاقة  الضرورية لتغذية الآلة الصناعية الصينية. والحادث الاستثنائي خلال العام الماضي هو أن عدة مقاطعات صينية –شيجيانغ, دو جيانغسو, أو غوندونغ, حيث يتمركز « مصنع العالم »,  شهدت عدة إنقطاعات للتيار الكهربائي.  وبصورة إجمالية, اتحد تجفيف بعض  الأحواض المائية التي تغذي  السدود المتعلقة بتوليد الكهرباء من القوة المائية مع عرض ضعيف من الفحم الحجري (الذي يضمن  ما يقارب 70%  من إنتاج الكهرباء).  وسوف يصل العجز في تأمين الفحم الحجري إلى 140 مليون طن خلال عام 2004. ولمواجهة هذه الحالة, قررت الحكومة الصينية فرض  حصص على صادراتها من الفحم الحجري- حيث أن  80%  من  تلك الصادرات متجهة لليابان وكوريا الجنوبية .   وكقوة صناعية صاعدة, تجد  الصين  نفسها مجبرة على استيراد  الطاقة بشراهة, وهذا له تأثير على تخفيض فائضها التجاري. فخلال التسعة أشهر الأولى من العام 2003, استوردت الصين  النفط ومواد أولية أخرى  بقيمة 50 مليار دولار, أي بزيادة سنوية بنحو 49%. ومن الناحية الإستراتيجية, ما يقلق الصين هو تنامي تبعيتها  تجاه  التموين الخارجي بالنفط.لقد أصبحت الصين تحتل المرتبة الثانية بعد الولايات المتحدة الأمريكية لجهة استهلاكها  العالمي من النفط, فقد ازدادت وارداتها من النفط الخام بنحو 31% خلال العام 2003, وسوف تصل الكمية من الاستيراد إلى 80%  في عام 2030, حسب بعض التقديرات. وسوف تكون لنمو هذه الظاهرة انعكاسات جيوبوليتيكية  كبيرة  ليس فقط  على الأسعار العالمية للمواد الأولية- النفط, الحديد  والصلب, أو النيكل – وإنما أيضا  على السيادة الصينية عينها, التي سوف  تجد نفسها منقوصة.   وهكذا يضع تهييج محرك النمو الاقتصادي لعام 2003 الحكومة الصينية أمام تحديات  جديدة. ففي رأس هرم الدولة الصينية  تبلورت القناعة لدى القيادة السياسية أن سياسة الهروب إلى الأمام  في مجال النمو الاقتصادي  الكمي قد وصلت إلى حدودها. وباتت القيادة الصينية تتحدث الآن عن « النمو المتوازن », أو « النمو الكيفي ».   وبدأت الصين تعاني من أزمة النمو, فهي البلد المستقبل الأول   في العالم لرؤوس الأموال الأجنبية الباحثة عن الاستثمار فيه بنحو 53 مليار دولار,  متخطية بذلك الولايات المتحدة الأمريكية. وهذا الوضع  يدمر الصين بسبب استيرادها للطاقة والمواد الأولية الضرورية  للتزود بالطاقات المضاعفة ولتغذية آلتها الصناعيةفي المحصلة النهائية. ويترجم الصعود القوي للاقتصاد الصيني بتأثير سلبي على البيئة العالمية.    ومن جهة أخرى, تشهد العلاقات الصينية -اليابانية صراعا  وتنافسا حقيقيا   على نحو خاص  في سياسات الطاقة. فالطلب على النفط في آسيا يتصاعد بسرعة, ومع زيادة  اعتماد الصين  واليابان على الواردات, سعى كل منهما بطبيعة الحال إلى تحسين أمن طاقته بتنويع مصادر التزود. ويتمنى  كلا البلدين الوصول إلى الإحتياطات الروسية, خاصة تلك الموجودة  في حقول آنجارسك في سيبيريا.  ويبدو أن الصين  قد أمنت في الربيع الماضي تعهدا روسيا ببناء خط أنابيب يخدم السوق الصيني في داكينج. ولكن اليابان, رفعت قيمة الرهان بتقديم عروض جديدة من الحوافز المالية. وتظل محاولتها لإيجاد خط أنابيب بديل إلى تاكودكا ليخدم الأسواق اليابانية والكورية,  وغيرها حية, مما يخلق نقطة أخرى للاحتكاك التنافسي, في خضم تنافسهما على الزعامة في آسيا.    وأسهم النمو الاقتصادي  الصيني الذي ألقى بتداعياته  الإيجابية على الاقتصاد العالمي في زيادة حجم التدفقات الاستثمارية الأجنبية التي  تدفقت على البورصة اليابانية العام 2003 التي بلغت 77 مليار دولار وهو أكبر معدل منذ العام 1981. وقال المحلل  الاقتصادي دكسترروبرت إن الصين  تلعب دور « المنقذ » للاقتصاد الياباني لإخراجه من الركود الذي ضرب اليابان منذ أكثر من 10 سنوات, وأضاف أن الاقتصاد الياباني حقق نموا ملحوظا بلغ 7% في الفترة  من تشرين أول/أكتوبر إلى كانون أول/ديسمبر2003- وهو الأكبر منذ عام 1990- نتيجة زيادة الطلب على  الصادرات اليابانية في الصين .     وقد زادت الصادرات اليابانية  للصين  العام الماضي بنحو 44% لتصل إلى 60 مليار دولار في الوقت الذي تراجعت فيه الصادرات اليابانية للولايات المتحدة بنحو10%. وتسعى اليابان إلى إيجاد بدائل لتعويض خسائرها من التراجع المستمر للدولار عن طريق تدعيم علاقتها التجارية مع القوى الاقتصادية الأخرى في العالم كالصين. وشهدت  العلاقات التجارية الصينية اليابانية نموا متزايدا خلال الأعوام الماضية, حيث اتجه عدد كبير من الشركات اليابانية للاستثمار في الصين للإفادة من السوق الكبيرة والأيدي العاملة الرخيصة, وأثبتت استراتيجية الشركات اليابانية الكبرى نجاحا كبيرا في مواجهة ارتفاع الين أمام الدولار, عن طريق نقل خطوط إنتاج كاملة إلى الخارج. وتشير الإحصائيات إلى أن شركة يا بانية كبرى مثل كانون حققت أرباحا صافية بلغت 2,62 مليار دولار عام 2003 رغم تراجع الدولار.    وفي السياق نفسه  ارتفعت الصادرات الصينية لليابان نتيجة تفضيل عدد كبير من المستهلكين اليابانيين للمنتجات الصينية الرخيصة الثمن. وتوقع  المحلل الاقتصادي مارفيلز بول أن يصبح الاقتصاد الصيني أحد المحركات الرئيسة للنمو الاقتصادي في اليابان خلال السنين القليلة المقبلة, لا سيما في ظل سعي طوكيو لتلافي التداعيات السلبية لتراجع الدولار على اقتصادها.  

 

أعداد أخرى مُتاحة

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.