AFP, jeudi 12 octobre 2006     TUNIS – Six associations tunisiennes généralement proches du gouvernement     ont exprimé jeudi leur « indignation » au sujet d’une campagne contre la     pauvreté annoncée la veille par d’autres organisations dont l’Union générale     tunisienne du travail (UGTT, centrale syndicale).          « Nous tenons à marquer notre indignation face à ces manoeuvres démagogiques.     Prétendre que 30% de la population tunisienne serait au seuil de la pauvreté     relève de l’affabulation », écrivent les six associations dans une     déclaration transmise à l’AFP.          Annonçant mercredi à la presse le programme de leur campagne, sept autres     organisations avaient affirmé que la pauvreté « regagne du terrain et de plus     en plus de gens sont touchés en raison du coût de la vie et du chômage »,     selon une représentante de l’UGTT Wassila Ayachi.          Ce collectif qui compte aussi l’Association des femmes démocrates, Amnesty     International et la Ligue des droits de l’Homme, avait invité le     gouvernement à « consentir à une liberté d’action des ONG » et dénoncé une     ségrégation dans la pauvreté sur des bases politiques et idéologiques.          Les six associations dénoncent une « manipulation » et affirment leur « satisfaction     devant les résultats remarquables atteints en matière de lutte contre la     pauvreté » en Tunisie, lit-on dans leur déclaration signée notamment par     l’Association tunisienne des mères.          Se référant à « tous les rapports des instances spécialisées de l’Onu », elles     notent que la Tunisie est parvenue à réduire de moitié le taux de pauvreté     en dix ans pour le ramener à 4,2% en 2001. Selon les prévisions, ce taux     devrait se situer à 2,1% d’ici 2015, assurent-elles.          Elles se félicitent d’une telle « réduction rapide » du taux de pauvreté et     affirment que la classe moyenne représente « plus des trois quarts de la     population », alors que « tous les enfants de six ans sont scolarisés » et « près     de 90% de la population bénéficient d’une couverture sociale ».          Des organisations de défense de l’enfance et l’Alliance des femmes de     carrière juridique sont également signataires de la déclaration.          AFP  
 
Les Etats-Unis offensifs au Maghreb
  
             Les USA préparent une initiative, qualifiée de «stratégique» par le       département d’Etat, en direction des trois pays du Maghreb, l’Algérie, le       Maroc et la Tunisie.               Le projet qui englobe les aspects militaire, économique et politique       serait, croit-on savoir de bonnes sources, l’une des initiatives les plus       importantes dans l’histoire de la région.               La secrétaire d’Etat américaine aux Affaires étrangères, Condoleezza Rice,       se rendra dans les mois qui viennent dans la région.               Cette visite qui intervient après celle de Rumsfeld, il y a quelques mois,       sera suivie par celle de Dick Cheney.               Les Etats-Unis, premier client de l’Algérie en matière d’hydrocarbures,       avec 10 milliards de dollars par an, inscrit notre pays dans ses priorités       régionales en matière de coopération.              (Source : « L’Expression » (Algérie), le 12       octobre 2006)       Lien: http://www.lexpressiondz.com/T20061012/ZCQ.htm  
 
PO – Les USA financent une       alternative au gouvernement du Hamas
 
             par Adam Entous       REUTERS, le 13 octobre 2006 à 14h34
             JERUSALEM, 13 octobre (Reuters) – Les Etats-Unis ont entrepris d’investir       dans une « alternative crédible » au Hamas, en prévision de possibles       législatives anticipées dans les territoires palestiniens, apprend-on       vendredi de source proche de ce programme discret, d’un coût global de 42       millions de dollars.              Ce projet comprend notamment une aide au Fatah de Mahmoud Abbas, engagé       dans un bras de fer avec le mouvement islamiste palestinien qui a accédé       au gouvernement après avoir fait mordre la poussière à la formation       nationaliste du président aux législatives de janvier.              Désespérant de lui faire accepter la voie des négociations avec Israël,       comme la communauté internationale le souhaite, le président Abbas       envisage de dissoudre le gouvernement du Hamas, dirigé par Ismaïl Haniyeh,       et d’organiser de nouvelles élections au Conseil législatif palestinien.              Dans cette optique, les Etats-Unis accordent une aide au Fatah, pour       l’aider à se restructurer, ainsi qu’une formation et des conseils       stratégiques aux dirigeants politiques palestiniens laïques qui ne se       résignent pas à laisse la bride sur le cou aux intégristes du Hamas.              Selon un document officiel américain que Reuters a pu consulter et qui       fait référence à des initiatives très récentes, ce projet se fixe pour       objectif de « susciter des alternatives démocratiques aux options       politiques islamistes autoritaires ou radicales ».              Les responsables du département d’Etat américain et les « sous-traitants »       impliqués dans ce programme soulignent leur impératif de discrétion afin       de ne pas mettre en péril leurs interlocuteurs palestiniens, d’ores et       déjà présentés par le Hamas comme des collaborateurs de l’Amérique et       d’Israël.              « RIEN DE NOUVEAU SOUS LE SOLEIL? »              Interrogé par Reuters à ce sujet, le consul général américain à Jérusalem,       Jacob Walles, assure qu’il n’y a « rien de nouveau sous le soleil » et que       Washington ne soutient aucun parti en particulier: « Nous travaillerons       avec quiconque n’est pas affilié à une organisation terroriste. »              Walles affirme que les Etats-Unis ne financent directement aucun parti       palestinien en particulier. L’argent américain serait utilisé entre autres       pour encourager des ONG et des médias palestiniens à contrer les       agissements du Hamas.              Cinq millions de dollars d’origine américaine seraient en outre consacrés       au financement d’écoles privées palestiniennes offrant une alternative aux       établissements publics contrôlés par le Hamas.              Washington aide par ailleurs le président Abbas à étoffer sa garde       présidentielle, dont les effectifs sont en voie de doubler de 3.000 à       6.000 hommes pour faire pièce à une « force exécutive » du gouvernement du       Hamas composée en grande partie d’activistes armés.              En termes budgétaires américains, 42 millions de dollars est une somme       modique, mais, vu de Gaza, ce montant – trois fois celui dépensé par les       partis et les candidats aux élections de janvier – est susceptible de       changer la donne.              L’Institut démocrate national (NDI), un des sous-traitants du département       d’Etat, a entamé récemment des contacts avec des dirigeants du Fatah et       d’autres partis palestiniens afin de les préparer à de possibles élections.              Michael Murphy, qui dirige le progamme du NDI en Cisjordanie et à Gaza,       confie mettre d’abord l’accent sur les réformes internes auxquels ces       mouvements doivent procéder, mais précise qu’ultérieurement il s’agira de       les aider à faire passer leurs messages auprès des électeurs.              L’Institut international républicain (IRI) a, lui aussi, reçu des fonds du       gouvernement américain pour aider plusieurs partis indépendants       palestiniens. « Nous leur martelons qu’ils doivent commencer à s’organiser       dès maintenant », indique Scott Mastic, directeur adjoint du département       Moyen-Orient de l’IRI.              Un groupe de réflexion local, l’Arab Thought Forum, a également été       approché il y a deux mois par le gouvernement américain dans la même       perspective, dirigée contre la prédominance du Hamas, mais il dit avoir       décliné l’offre.              « Nous ne pouvions pas nous retrouver en position de ne pas reconnaître un       gouvernement élu par le peuple », assure son directeur général Abdel       Rahmane Abou Arafeh. « Donc, nous ne recevons pas d’argent américain. »               REUTERS  
 
Le chef d’état-major de l’armée       britannique demande le retrait de ses troupes d’Irak
 
             LEMONDE.FR avec Reuters | 13.10.06 | 08h40                Le vent de lassitude qui s’est emparé de la Grande-Bretagne à propos de       l’intervention en Irak gagne désormais le sommet de sa hiérarchie       militaire. Dans un entretien paru dans l’édition du vendredi 13 octobre du       Daily Mail, le chef d’état-major de l’armée britannique, le général       Dannatt, estime que la présence des forces britanniques en Irak n’est pas       seulement inutile, mais pire encore, qu’elle aggrave les problèmes de       sécurité dans ce pays. Il préconise en conséquence leur retrait rapide.                    Cette présence militaire est de plus en plus remise en question       outre-Manche par une opinion publique gagnée par l’incompréhension, au vu       d’un bilan humain toujours plus lourd, et en l’absence flagrante de       progrès sur le terrain.               La Grande-Bretagne a perdu en Irak 119 de ses soldats. La baisse de       popularité de Tony Blair, allié indéfectible de George Bush, condamné à se       retirer d’ici à un an de son poste de premier ministre, a préparé le       terrain pour une réelle remise en cause de l’intervention en Irak. « L’intention       initiale était de mettre en place une démocratie libérale qui serve       d’exemple pour la région, qui soit pro-occidentale et qui puisse avoir un       effet bénéfique sur l’équilibre au Proche-Orient. C’était notre espoir, et       quant à savoir si c’était un espoir raisonnable ou naïf, l’histoire en       jugera. Je ne crois pas que nous soyons en train de réaliser ça. Je crains       que nous ne devions réviser à la baisse notre ambition », déclare dans       l’interview le général Dannatt, qui porte là un coup dur aux ambitions       affichées par Tony Blair.               Sortant de la réserve généralement attendue de militaires en exercice, le       général Dannatt, qui a pris ses fonctions à la tête de l’état-major en       août, a laissé entendre que les 7 000 soldats britanniques déployés en       Irak n’étaient plus les bienvenus. « La campagne militaire que nous avons       menée en 2003 consistait de fait à enfoncer la porte. Si nous bénéficiions       d’un certain consensus au début, il s’est transformé en simple tolérance       et, ensuite, en grande partie, en intolérance. C’est un fait »,       souligne-t-il. Le général estime, en outre, que la présence militaire       britannique en Irak aggrave également l’insécurité ailleurs dans le monde.       « Je ne dis pas que les difficultés que nous connaissons dans le monde       entier découlent de notre présence en Irak mais il ne fait aucun doute que       notre présence en Irak les exacerbe », a-t-il déclaré au Daily Mail.               LA DÉMOCRATIE EN IRAK, UNE « NAÏVETÉ »              Le général Dannatt critique aussi le manque de préparation de       l’après-guerre par la coalition sous commandement américain. « Je pense que       l’histoire montrera que les préparatifs pour la période succédant à la       première phase de combats, réussie, étaient insuffisants, et davantage       fondés sur de l’optimisme que sur une planification raisonnée », dit-il.              Alors que le général se demande si le rêve du premier ministre d’instaurer       une démocratie libérale en Irak n’est pas pure « naïveté », Downing Street       ne démord pas de sa position officielle et estime toujours rendre un       service au peuple irakien. Une porte-parole du cabinet Blair a publié, en       réponse à l’interview du général Dannatt, un communiqué auquel le       ministère de la défense a fait écho. « Il est important que les gens se       souviennent que nous sommes en Irak à la demande expresse du gouvernement       irakien démocratiquement élu, afin de le soutenir dans le cadre du mandat       défini par une résolution de l’ONU », souligne le 10, Downing Street. Tony       Blair avait déclaré par le passé que les forces britanniques devraient       rester en Irak jusqu’à ce que le gouvernement irakien soit en mesure de se       charger de la sécurité.              Une inflexibilité qui dépasserait presque celle de George W. Bush.       Mercredi 11 octobre, à un mois des élections de mi-mandat, le président       américain s’est dit prêt à réajuster la stratégie de Washington en Irak.              (Source : Le Monde.fr, le 13 octobre 2006)  
 
Selon une étude américaine, le       conflit en Irak aurait fait plus de 655 000 morts
  
             LEMONDE.FR avec AFP et AP | 11.10.06 | 18h27              Plus de 655 000 civils irakiens sont morts entre mars 2003, début de       l’intervention de l’armée américaine en Irak, et juillet dernier, estiment       des spécialistes de santé publique américains et de l’université de       Bagdad, dans un article mis en ligne mercredi 11 octobre par la revue       médicale britannique The Lancet.              Ces chiffres témoignent de l’alarmante augmentation de la mortalité en       Irak depuis le début du conflit. Ainsi, en octobre 2004, la même revue       avait publié une étude qui recensait environ 100 000 morts civils liés à       l’intervention américaine entre mars 2003 et septembre 2004. En l’espace       de trois ans et demi, 2,5 % de la population irakienne aurait donc       succombé pour des faits directement liés à la guerre.               La méthodologie employée par ces chercheurs de l’Ecole de santé publique       américaine Johns-Hopkins-Bloomberg ne repose pas sur un décompte des corps       enregistrés dans les morgues ou signalés dans les bilans officiels, mais       sur des entretiens avec des ménages irakiens.              L’enquête se base sur des relevés établis en mai et juin par des       chercheurs de Johns-Hopkins et de l’université Al-Moustansiriya de Bagdad       auprès de 1 849 foyers, soit près de 13 000 Irakiens, dans 47 localités à       travers l’Irak. Les personnes de cet échantillon ont été questionnées sur       les naissances, les décès et les déplacements – selon une méthode déjà       utilisée au Congo, au Kosovo et au Soudan, soulignent les auteurs de       l’étude. Dans 92 % des cas, les décès signalés ont été confirmés par un       certificat.              M. BUSH JUGE QUE L’ÉTUDE N’EST PAS « CRÉDIBLE »              Le document rapporte par ailleurs que sur ces 655 000 morts (15 000 en       moyenne par mois), environ 601 000 sont dus à des causes violentes,       essentiellement des tirs (56 %) et des explosions de voitures piégées ;       les autres décès sont liés à l’augmentation de certaines maladies (maladies       cardiaques, cancers, maladies chroniques). Un tiers des morts seraient       directement attribuables aux forces de la coalition dirigée par les       Etats-Unis.               Depuis que la guerre a commencé, le taux de mortalité brut serait donc       passé de 5,5 pour mille habitants, à 13,3 pour mille par an. Une       progression que les auteurs de l’article qualifient d' »urgence humanitaire »       et fait du « conflit irakien l’un des plus meurtriers du XXIe siècle ».                      Le président George W. Bush a néanmoins déclaré mercredi que l’hypothèse       de 655 000 morts, victimes de la guerre, n’était pas « crédible ». Le       gouvernement irakien a lui aussi démenti de tels chiffres, les qualifiant       « d’exagérés ». Cette estimation, qui est quatre fois supérieure à celle       publiée dans un rapport des Nations unies en septembre dernier, est donc       loin de faire l’unanimité.              L’Iraq Body Count, un site Internet alimenté par des universitaires et des       militants de la paix, avance un bilan de 43 850 à 48 700 civils tués       depuis mars 2003. Pour expliquer cet écart, les coordinateurs de l’étude       expliquent que celle-ci repose sur une enquête « active » auprès de la       population, et non sur des « méthodes passives qui dépendent du recensement       des corps ou mettent en colonnes des informations de presse sur des morts       violentes ».              Les auteurs de l’étude sont aussi critiqués pour avoir décidé de publier       l’article à quelques semaines des élections américaines de mi-mandat, qui       auront lieu en novembre 2006. En 2004 déjà, le premier article sur le       sujet était paru dans The Lancet quelques jours avant l’élection       présidentielle ; une décision que les auteurs – les mêmes – avaient alors       qualifiée de délibérée.              (Source : Le Monde.fr, le 11 octobre 2006)
 
La France a entaché son image de       pays des libertés, estime la presse turque
  
                 AFP, le 13 octobre 2006 à 11h55       ANKARA, 13 oct 2006 (AFP) – La France a entaché son image de pays des       libertés avec le vote jeudi par son Assemblée nationale d’une proposition       de loi réprimant la négation du caractère génocidaire des massacres       d’Arméniens commis sous l’empire ottoman, estimaient vendredi les journaux       turcs.  
      « Génocide de la pensée », a titré en « Une » le quotidien à grand tirage       Hürriyet, au lendemain du vote par 106 députés -sur une Assemblée comptant       577 sièges, 19 élus ayant voté contre- d’un texte prévoyant jusqu’à un an       de prison et 45.000 euros d’amende contre les négateurs du « génocide       arménien de 1915 ». « 106 idiots », a asséné le journal populaire Vatan,       décrivant les élus français qui ont soutenu la proposition de loi comme       « Les Misérables » – une référence au célèbre roman de l’écrivain français       Victor Hugo.
             Le journal Sabah a convoqué un autre classique de la littérature française,       Emile Zola, en barrant sa « Une » d’un retentissant « J’accuse » en français,       tandis que le quotidien Aksam titrait, « La France a guillotiné la       démocratie ».  
      De nombreux éditorialistes ont analysé l’attitude française comme une       volonté de créer de nouveaux obstacles au processus d’adhésion de la       Turquie à l’Union européenne, débuté en octobre 2005 et critiqué par de       nombreux politiciens hexagonaux. « La proposition de loi vise à semer de       pièges sur le chemin de la Turquie vers l’adhésion à l’UE plutôt qu’à       toucher notre point sensible concernant les allégations de génocide       arménien », a estimé un commentateur de Sabah.  
      « Les opposants à la Turquie (…) vont maintenant observer si nous tombons       dans le piège. Et si c’est le cas, ils vont créer tout un brouhaha en       affirmant que la Turquie n’est pas parvenue à s’adapter à la culture       européenne », a-t-il poursuivi. « L’arrogante France ne veut pas être placée       à égalité dans l’UE avec les Turcs qu’elle méprise (…) Elle essaye avec       cet acte injuste de mettre en colère la Turquie et de la faire se sentir       mal à l’aise pour saper sa volonté et sa détermination » à rejoindre l’UE,       analyse sans ambages le journal Vatan.  
      Même le quotidien libéral Radikal, qui s’est illustré par son soutien à un       débat critique en Turquie sur la question arménienne, décrit la       proposition de loi comme « un coup sous la ceinture » visant à dissuader la       Turquie de poursuivre son projet d’adhésion au bloc européen.  
      Face aux menaces de représailles envisagées par le gouvernement et aux       appels au boycott des produits français lancés par plusieurs associations,       de nombreux commentateurs appellent à la prudence.  « Nous devons prendre       des mesures qui portent un coup optimal à la France sans enflammer le       public », estime un éditorialiste de Sabah.  
      « J’espère que nous allons bien gérer cela car une xénophobie irrationnelle       est la dernière chose dont à besoin un pays finançant un déficit des       comptes courants de 30 milliards de dollars avec les investissements       étrangers ».  
      Pour entrer en vigueur, le texte français doit encore être adopté par le       Sénat avant une deuxième lecture.              AFP  
 
Centenaire Hassan al-Banna, père       fondateur des Frères musulmans
  
             Par Jean-Marc MOJON       AFP, le 13 octobre 2006 à 11h09
             LE CAIRE, 13 oct 2006 (AFP) – Hassan al-Banna, père fondateur des Frères       musulmans, a laissé un legs idéologique qui continue à modeler l’islam       politique moderne mais a été concurrencé par des doctrines plus radicales.              Les Frères musulmans, le plus important mouvement d’opposition en Egypte,       marquent samedi le centenaire de la naissance de Hassan al-Banna, né le 14       octobre 1906 à Mahmoudiya, village du Delta (nord).  
      Des livres et des brochures sur Banna, assassiné en 1949, seront       distribués lors d’un iftar, le repas de rupture du jeûne durant le mois       sacré musulman du ramadan, dans un hôtel du Caire. « Hassan al-Banna est le       père d’une philosophie islamique authentique (…) Il savait comment       propager un amour profond de l’islam parmi les Egyptiens », dit le guide       actuel de la confrérie islamiste, Mehdi Akef. Même si le mouvement créé       par Hassan al-Banna en 1928, diffère de ce qu’il est devenu.  
      Initialement, la confrérie s’apparentait à une association de bienfaisance       pratiquant une idéologie islamique à l’intention des classes pauvre et       moyenne en Egypte, à l’époque gouvernée par l’aristocratie et sous       influence britannique.  
      Banna, durant sa courte vie, a cherché à s’éloigner des interprétations       traditionalistes de l’islam, qui selon lui n’ont pas aidé les pays       musulmans à assurer la prospérité aux masses ou à se préparer à résister à       l’impérialisme. Son objectif à long terme était de rétablir le califat       mais n’étant pas un idéologue pur, il a laissé peu d’écrits, préférant       l’action.       Son frère, Gamal, décrit Banna, qui est le grand-père de Tarek Ramadan, un       intellectuel islamiste connu en Europe, comme « un organisateur merveilleux       et un être humain exceptionnel ». Gamal al-Banna a des mots très durs pour       l’actuelle direction de la confrérie, qui a adopté des idées       conservatrices, loin du soufisme, une doctrine mystique islamique dont       était partisan Hassan al-Banna.       « Ils sont prétentieux. Ils doivent reprendre (le programme de la confrérie)       là où Banna l’avait laissé », ajoute-t-il. « Ce serait une catastrophe s’ils       venaient à prendre le pouvoir aujourd’hui ».       La confrérie avait commencé à envisager l’action militaire pour lutter       contre le colonialisme dans les années 1930, conduisant aux premiers       affrontements avec la police et à un débat interne intense sur       l’utilisation de la violence.  
      Dans la période de l’après-Seconde guerre mondiale, la confrérie       ressemblait à un Etat dans l’Etat, avec ses propres hôpitaux, usines et       forces armées, ce qui lui a valu une répression majeure.       En décembre 1948, un militant des Frères musulmans a assassiné le Premier       ministre Mahmoud Fahmi al-Noqrachi. Deux mois plus tard, Hassan al-Banna       était assassiné par la police secrète. La confrérie a rejeté la plupart       des mouvements politiques islamistes de la région qui cherchaient à s’y       rallier, y compris les radicaux du Hamas qui dirigent actuellement le       gouvernement palestinien et les islamistes de Turquie.       La confrérie avait soutenu la révolution de Gamal Abdel Nasser en 1952       mais les divergences et le manque de confiance ont rapidement mené à une       cassure, et à la répression.       Le mouvement est ensuite entré dans la clandestinité. Décrété hors la loi,       il a quand même continué à renforcer sa base en multipliant les activités       sociales. La confrérie a de ce fait réussi à élargir son influence dans       les institutions de l’Etat.       Mais la véritable percée s’est produite en 2005. La campagne électorale       agressive du mouvement contre le régime du président Hosni Moubarak lui a       permis de rafler 88 sièges au Parlement, avec des candidats qui lui sont       affiliés mais qui se sont présentés comme « indépendants ».              AFP  
 
EXCLUSIVE- U.S. starts plan to help       Hamas opponents
 
             By Adam Entous       REUTERS, le 13 octobre 2006 à 13h14       JERUSALEM, Oct 13 (Reuters) – The United States has quietly started a       campaign projected to cost up to $42 million to bolster Hamas’s political       opponents ahead of possible early Palestinian elections, say officials       linked to the programme.              The plan to promote alternatives to Hamas includes funding to help       restructure President Mahmoud Abbas’s Fatah group and provide training and       strategic advice to politicians and secular parties opposed to Hamas       Islamists.              « This project supports (the) objective to create democratic alternatives       to authoritarian or radical Islamist political options, » said one official       U.S. document obtained by Reuters.              The U.S. campaign coincides with signs that Abbas is considering sacking       the government led by Hamas, which defeated Fatah in January elections, in       a process that could lead to a new parliamentary vote.              U.S. officials and consultants say the effort is being conducted without       fanfare in order to protect the Palestinians who are receiving U.S. help       — some already branded by Hamas leaders as collaborators with Washington       and Israel.              « We don’t operate with firecrackers and neon signs to attract attention to       ourselves, » said one of the contractors working with Fatah on behalf of       the U.S. State Department.              U.S. money would also be used to encourage « watchdog » groups and local       journalists to monitor Hamas activities, while up to $5 million would       support private Palestinian schools offering an alternative to the       Hamas-controlled public education system.              Most of the programmes are described in the documents as new.              In a response to Reuters U.S. Consul General Jacob Walles said « There is       nothing new here. » The documents seen by Reuters refer repeatedly to new       programmes that began in recent weeks.              « We are not promoting any particular party. In fact, we will work with any       party as long as it is not affiliated with a terrorist organisation. »              There would be no direct funding of parties, he stressed.              HAMAS ACCUSATIONS              Some Hamas leaders have accused Abbas and Fatah of serving the interests       of Israel’s ally, the United States, which has led a Western aid embargo       to force Hamas to recognise Israel, renounce violence and accept past       accords with the Jewish state. Washington is also helping Abbas expand his       presidential guard as a possible counterweight to Hamas.              There was no immediate reaction from Hamas to the U.S. plan. In U.S.       budget terms, $42 million is a small amount.              But in the cash-strapped Gaza Strip and occupied West Bank, it could go a       long way — over three times the total spent by the main parties and       candidates in the January election.              Ahead of that election, the United States tried to help the then Fatah-led       Palestinian Authority, but critics said the push came too late to assist       the long-dominant movement, which was handicapped by infighting and       accusations of corruption.              The U.S.-based National Democratic Institute (NDI) said it recently began       talks with the leaders of Fatah and other parties about how they could       improve their performance in any election.              Michael Murphy, who runs NDI operations in the West Bank and Gaza, said       the focus for now was on internal party reform, but that the programme, in       close coordination with the State Department, would also look for ways to       help Fatah and others get their message across to voters.              The International Republican Institute also recently received funds for a       new programme to give training andm strategic advice to several       Palestinian independent parties,       though it said politicians would not get direct financial help.              « We’re hammering into them they need to start organising now, » said Scott       Mastic, deputy director of the Institute’s Middle East and North Africa       division.              « There could be another election. It should be an incentive to them to get       moving and get their act together. »              U.S. contractors and Palestinian political analysts say Fatah can learn       from Hamas’s electoral strategy by running fewer  candidates per district       and also by fielding women to campaign door-to-door, since they can enter       more conservative households.              One group, the Arab Thought Forum, said it had been approached by       Washington to help two months ago, but that it turned down funding for a       programme that would have meant excluding Hamas politicians.              « We couldn’t be in a position not to recognise a government elected by the       people, » said director general Abdel Rahman Abu Arafeh. « So we are not       receiving any U.S. money. »              REUTERS