Home – Accueil – الرئيسية
|   
    
  
   TUNISNEWS   
             6 ème année, N° 2081 du 01.02.2006 
   
   
  
  
  
  
                     AISPP: Bulletin d’informations sur les prisonniers                     politiques N°14                     ACAT: Arrestation l’ex prisonnier                     Kabil Naceri – Lettre au ministre de l’Intérieur                     Publico: Preso na Tunísia um lusodescendente suspeito de                     integrar grupo terrorista                     Le Quotidien: Nouvelle radio                     culturelle : Remue-méninges sur ondes courtes                     Khaled Iben  ElWalid  Bennani: A quand le réveil?                     Larbi Guesmi: Le Danemark et Hamas –                     En réponse à Balha Boujadi                     Mourad Dridi: J’ai peur pour la liberté                      Omar Mestiri: Avez-vous entendu parler                     de la STASI ? 
 
    
   
 
   
   
   | 
 
   
  
 Collectif     18 octobre à Paris
     
  
 Assemblée Générale
 
 
     
 L’assemblée     générale constitutive du collectif 18 octobre à Paris aura lieu le :  
     
  Jeudi 2 Février 200 2006 à 19h00  
 au 21 ter     rue Voltaire  
 75011 Paris
 pour     débattre des textes proposés par la commission de rédaction.
     
 
 
   
 Association Internationale de Soutien aux   Prisonniers Politiques
  33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis
  Président d’honneur : le doyen défunt Mohammed Chakroune
  Téléphone : 71 340 860 fax : 71 351 831
   
  Tunis, le 30 janvier 2006
   
 
Bulletin d’informations sur les   prisonniers politiques
 
   
 N°14
   
  1) L’AISPP a appris que le prisonnier d’opinion   Abdelghaffar Ben Guiza, détenu à la prison de Borj El Amri, a   commencé une grève de la faim le 4 janvier 2006, pour protester contre le   refus de l’administration pénitentiaire de l’hospitaliser à l’Ariana des   maladies pulmonaires, se référant à la décision du médecin qui l’avait examiné   à l’hôpital Charles Nicolle. Le prisonnier Abdelghaffar Ben Guiza est atteint   de tuberculose contractée pendant sa détention.
  Le prisonnier Abdelghaffar Ben Guiza effectue une peine de treize années   d’emprisonnement à la suite d’un procès inéquitable dans l’affaire n°4994   connue comme l’affaire des jeunes de Zarzis par la Cour d’Appel de Tunis le 6   juillet 2004.
   
  2) L’AISPP a appris que le prisonnier politique   Habib Abdeljalil, détenu à la prison de Messaadine où il   effectue une lourde peine (21 ans) à la suite d’un procès inéquitable, que   l’administration de la prison lui avait fait subir une fouille de ses affaires,   de son lit, et l’avait obligé à rester nu pendant un long moment. Ses livres   et ses affaires ont été confisquées sans motif.
   
  3) Le 4 janvier 2006, le tribunal cantonal de Menzel Bourguiba a rendu un   jugement condamnant l’ex-prisonnier d’opinion   Kabil Naceri (étudiant né en 1981) à trois mois   d’emprisonnement pour infraction aux modalités du contrôle administratif. Il a   été libéré par le Tribunal de Première Instance de Bizerte.
  Monsieur Naceri a effectué une peine de trois ans d’emprisonnement à la suite   de son procès dans l’affaire 5567 l’ayant condamné à quatre ans   d’emprisonnement et cinq ans de contrôle administratif, pour constitution   d’une bande de malfaiteurs en vue de commettre une agression sur les personnes   et les biens, mise à disposition d’un local pour ses membres et tenue de   réunions sans autorisation en vertu des dispositions des articles 131, 132,   133, et 52 bis du code pénal et 2, 5, et 23 de la loi n°4 du 24 janvier 1969.
   
  4) Le 18 janvier 2006, lors de son examen de l’affaire 6034, la cour de   cassation a refusé le pourvoi présenté par Hatem   Zarrouk contre le jugement pénal prononcé par le Tribunal   Militaire de Tunis le 20 avril 2005 (affaire n°26571), le condamnant à une   peine de six ans d’emprisonnement et cinq ans de contrôle administratif.
   
  5) Le tribunal cantonal d’Aïn Draham a rendu le 23 janvier 2006 un jugement   condamnant l’ex-prisonnier politique Driss   Nouioui à payer une amende de 800 dinars pour non respect du   contrôle administratif.
  L’ex prisonnier politique Driss Nouioui a été libéré en novembre 2005 au terme   d’une peine de longue durée pour appartenance à une organisation non reconnue.
   
  6) Le 24 janvier 2006, un groupe de jeunes détenus à la prison civile de   Tunis, Oussama Souid, Omar Marzouki et Saber   Aloui, ont été déférés devant la onzième chambre criminelle de   la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Tahar Sliti, qui devait   examiner le recours formé contre le jugement en première instance prononcé à   leur encontre le 4 janvier 2006 * et les condamnant à une peine   d’emprisonnement de dix ans. La Cour a décidé de reporter l’affaire au   17/2/2006 à la demande de la défense.
  Ces jeunes gens sont arrêtés depuis l’année 2004 en vertu de la loi   anti-terroriste.
   
  7) Le 25 janvier 2006, le prisonnier politique   Mohammed Aouadi a été déféré devant la chambre criminelle du   tribunal militaire permanent de Tunis pour s’être mis à la disposition d’une   organisation terroriste opérant à l’étranger en temps de paix.
  Le prisonnier politique Mohammed Aouadi est détenu à la prison du 9 avril   depuis le mois de novembre 2004 à la suite de sa livraision par les autorités   italiennes, après qu’il eût effectué une peine de prison de quatre ans pour   les mêmes faits.
      
  8) La chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis présidée par le juge   Tahar Sliti, lors de sa séance d’examen des affaires n° 5397 et 5398, a   confirmé les jugements prononcés par la tribunal de première instance de Tunis   condamnant Sayfallah Ben Hassine   à une peine de douze années d’emprisonnement.
  Le prisonnier Sayfallah Ben Hassine est détenu à la prison du 9 avril à Tunis   ; il a été condamné le 10 juillet 2005 par le Tribunal militaire permanent de   Tunis pour les mêmes faits.
   
  9) Le 6 février 2006, l’ex prisonnier politique   Badreddine Chelbia sera déféré devant la Cour d’Appel de Tunis   dans l’affaire 6796 pour y répondre de l’accusation d’appartenance à une   organisation non reconnue. Cette affaire revient de la Cassation après que le   Parquet eût cassé un jugement énonçant un non lieu concernant une jonction des   affaires.
   
  10) Messieurs Taoufik Selmi et Ali Slimane   seront déférés le 8 février devant la chambre criminelle du Tribunal Militaire   permanent de Tunis pour s’être mis à la disposition d’une organisation   terroriste opérant à l’étranger en temps de paix.
  Le prisonnier d’opinion Taoufik Selmi est détenu à la prison du 9 avril de   Tunis depuis le mois d’avril 2004 suite à sa livraison par le Luxembourg.   Quant au prisonnier d’opinion Ali Slimane, il a été livré par les autorités   italiennes.      11) L’association a appris que nombre d’arrestations avaient visé des jeunes,   notamment des étudiants, dans le cadre de l’application de la loi anti   terroriste. Ils ont été déférés devant le juge d’instruction.
   
  12) L’association a appris que l’ex prisonnier politique  Adel Thabti avait pu s’inscrire à la   faculté des sciences humaines du 9 avril à Tunis et donc retournait à   l’université pour obtenir le diplôme de professeur d’histoire. Adel Thabti   avait fait une grève de la faim de plus d’un mois pour protester contre la   privation de son droit aux études, droit garanti par les conventions et les   pactes internationaux.
   
  Pour l’association
  La secrétaire générale
 Maître Saïda Akrami
   
  *sic, LT
   
 (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la   version originale, LT)
   
 Décès
   
 La semaine passée,   Noureddine Dada’i, ex prisonnier politique, est mort à la   suite d’une maladie pulmonaire dont il a beaucoup souffert. Le prisonnier   Dada’i était originaire de Bizerte. Il avait 44 ans. Il avait passé six années   en prison et il avait été incarcéré dans de nombreuses prisons dans des   conditions inhumaines ayant contribué à la contraction d’une maladie chronique   aux poumons : surpeuplement et enfumement de cellules exigues bondées.
   
 (source : El Maoukef n° 344 du 27 janvier 2006)
   
 (Traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la   version originale, LT)
   
 L’Action des chrétiens pour l’abolition de la   torture (ACAT)  
 
A Monsieur Rafik Belhaj-Kacem   Ministère de l’Intérieur
Avenue Habib Bourguiba   1001 Tunis Tunisie   Fax : 00216 71 354 331     
     Monsieur le Ministre,       L’ACAT vient d’apprendre que l’ex prisonnier   Kabil Naceri a de nouveau été arrêté le 29 décembre 2005 par   des agents de la brigade spéciale de Menzel Bourguiba.       Kabil Naceri avait été condamné à trois ans d’emprisonnement par la chambre   criminelle de la Cour d’Appel de Tunis et à cinq ans de contrôle administratif   dans le cadre de l’affaire connue sous le nom d’ « Ariana ». Il avait été   libéré sous condition en même temps qu’une série de prisonniers le 2 novembre   2005 au terme de deux ans et huit mois d’emprisonnement. Au cours de son   procès il avait déclaré avoir été soumis à la torture par les agents qui   avaient mené l’enquête.
     Depuis sa sortie de prison, il faisait l’objet de traque et d’agressions   diverses de la part des agents de la brigade spéciale et était soumis à   l’obligation de se présenter régulièrement au poste de la sûreté sous prétexte   de contrôle administratif. Désireux de protéger sa nouvelle liberté et ses   droits fondamentaux, il avait cependant refusé de se rendre à ces contrôles   qui le contraignaient à résider dans un lieu connu de la Sûreté et à ne pas   changer ou quitter de circonscription sans l’autorisation délivrée par la   Sûreté.    L’ACAT demande la libération immédiate de Kabil   Naceri et la fin du harcèlement dont il a été victime depuis   novembre 2005. L’ACAT demande que le contrôle administratif soit appliqué dans   le respect de la loi et qu’une enquête soit ouverte afin de poursuivre tous   ceux qui se sont rendus coupables de tortures ou de menaces à l’encontre de   Kabil Naceri.       Nous vous remercions de nous lire et nous vous prions d’agréer, Monsieur le   Ministre, l’__expression de notre plus haute considération.       Nicole Pignon Péguy   Pôle Actions       CC : Copie à l’ambassade de Tunisie, 25 rue Barbet de Jouy, 75 007 Paris, Fax   : 01 45 56 02 64
 L’Action des chrétiens pour l’abolition de la   torture (ACAT) France est affiliée à la Fédération Internationale de l’Action   des chrétiens pour l’abolition de la torture, ayant statut consultatif auprès   des Nations unies et du Conseil de l’Europe
   
   
 
Preso na Tunísia um lusodescendente     suspeito de integrar grupo terrorista
 
 Ana Cristina     Pereira  
 
      A mãe, originária do distrito de Braga, faz campanha em França para « o       mundo perceber que o país não cumpre as leis internacionais ». O crime do       filho, diz, foi ter surfado na Internet    
      Teresa Quintas Chopin, natural do Prado, Vila Verde, lançou um apelo aos       artistas portugueses. Omar Chlendi,       o filho de 23 anos, é um dos seis « internautas de Zarzis », presos por       alegado uso da Internet para fins terroristas. A mãe está a organizar um       concerto de solidariedade em Bourse du Travail, Saint Denis, França, com « músicos       de várias partes do mundo ». Precisa de vozes.        Teresa emigrou para França há 35 anos. Casou jovem, teve seis filhos,       separou-se. « As crianças deviam ter três nacionalidades, porque nasceram       em França e são filhos de uma portuguesa », que também é francesa. Mas o       pai « não deixou ». Quis que fossem só tunisinos, como ele.        A mãe ainda tentou registá-los no Consulado de Portugal em França, só que       então já era tarde. Os filhos já estavam longe. O ex-marido « fugira » com       eles para a Tunísia. O mais velho contava nove anos, o mais novo ia nos       três. Cresciam em Zarzis, Sul de Túnez. Teresa passou 18 anos, de alma       suspensa, no muro do seu desgosto, a tentar recuperá-los.        Um a um, conforme terminavam o ensino superior, os filhos enfrentavam o       pai e tornavam a França. Queriam « sair do país e não tornar a meter lá os       pés, porque aquilo é um regime totalitário ». Em 2003, um acidente       matou-lhe uma filha. A rapariga que restava não aguentou mais. « Roubou o       passaporte ao pai ». « Não trouxe mala, roupa, nada – foi directa da       faculdade para o aeroporto ». Para trás ficou só o mais novo, Omar Chlendi.       Despenhara-se.        Presos em Fevereiro de 2003, os « internautas de Zarzis » foram sentenciados       em Abril de 2004 por formarem « um bando de malfeitores », com o propósito       de « preparar atentados », e por « roubo e posse de produtos explosivos ». O       recurso deu origem a uma redução de pena, que o tribunal supremo confirmou.       Omar, condenado ao abrigo da lei anti-terrorista, expia 13 anos.               Usou um Publinet       Teresa concentra a vida que a percorre no filho encarcerado. Envolveu       representantes da Amnistia Internacional, dos Advogados Sem Fronteiras, da       Federação Internacional de Defesa dos Direitos Humanos. O grupo sobre       detenção arbitrária das Nações Unidas está a analisar o caso.       « Na Tunísia há o problema da Internet, eles serviram de exemplo », acredita.       Os jovens ousaram utilizar os serviços de um Publinet (um cybercafé       tunisino) e proferir críticas políticas. Omar estava no primeiro ano da       faculdade. « Quando os jovens chegam aos 20 anos, dizem mal do Governo ».       A polícia levou-os. Durante 18 dias « ninguém soube deles ». Afiançam que « foram       pendurados, batidos, torturados, tudo ». Um deles diz mesmo que foi objecto       de abuso sexual e de ameaça de violação da mãe e a irmã à sua frente.       Outro faz questão de explicar que nem é muçulmano.        Durante o julgamento, os réus negaram todas as acusações que lhe eram       imputadas. Todos (menos o professor que foi implicado por dois estudantes       durante o interrogatório) alegaram uso de tortura para arrancar confissões       falsas. O juiz apelidou as torturas de « imaginárias ».        Que provas foram apresentadas em tribunal? « Folhas tiradas da Internet,       que ninguém sabe de onde vieram, nem quem as copiou, porque não têm       referências, datas, nomes; um cartão de telemóvel e um tubo de cola       escolar », atesta a mãe. « Não há mais nada, nada ». E, « entre Fevereiro e       Junho de 2003, nem os advogados de defesa estavam ao corrente do que eles       iam apresentar ».               Reunir alguns fundos        Esgotadas as várias instâncias judiciais tunisinas, Teresa ainda concentra       todas as esperanças num só dia, o da libertação do filho – « O meu trabalho       agora é fazer com que mundo perceba que aquele país não aplica as leis       internacionais, não respeita os direitos humanos ». Acha que « se os       europeus soubessem o que se passa, não havia tanto turismo na Tunísia –       Eles tapam tudo, só deixam ver aquilo que querem que se veja e isto da       Internet pode acontecer a qualquer um ».        O concerto de 17 de Fevereiro deverá publicitar o processo. Teresa espera       que « algum cantor português se abra » à iniciativa. Está « a organizar tudo       – há música de várias partes do mundo ». « Também tenho de reunir alguns       fundos, porque preciso de me deslocar muitas vezes e não tenho outra ajuda       além do meu trabalho », refere. Tem 46 anos, trabalha « numa casa de pessoas       idosas ».        Para a mãe ver o filho na prisão de Bordj El Amri é preciso envolver a       diplomacia francesa – « Não tenho direito, porque sou estrangeira, o       Consulado de França na Tunísia tem de pedir autorização à direcção dos       Serviços Prisionais ». E o tempo, esse escultor impiedoso, não pára de       correr contra o filho que para ela parou na infância. Os joelhos do jovem       Omar « estão muito infectados ». « Para ele se ter de pé, é preciso um guarda       pegar nele ».       Chegará um dia em que não haverá mais pranto, sequer memória. Para já, o       silêncio do seu grito é excessivo. Teresa tornou a casar, mas teve de se « separar,       porque esta história tomou conta » da sua vida. O marido « não podia       suportar mais » a sua materna obsessão. Tem outro filho do segundo marido,       que é francês. « A primeira coisa » que fez, desta vez, foi dar-lhe       nacionalidade portuguesa.        « Não quero passar pelo mesmo problema », diz. Não quer ver desaparecer este       filho, como viu os outros. O erro continua a moer-lhe a existência e a dos       seus. O rapaz mais novo está « naquele inferno ». E a rapariga fugitiva já       foi ao consulado de Portugal, mas, para lhe darem nacionalidade, os       serviços « exigem um documento que o pai nega: a certidão de nascimento do       pai ».    
 O processo
 
      As anomalias apontadas pelos advogados e pelos observadores internacionais       estão enumeradas na página de comité de apoio, gerido por Teresa Quintas       Chopin (http://www.zarzis.org). Não houve perícias médicas nem inquérito       sobre a tortura, apesar das queixas. Diz-se que os jovens tiraram os       documentos da internet para aprender a usar armas, onde estão as armas?,       questionam. E « onde estão os elementos que constituem o roubo? » No que       concerne aos explosivos, « a fórmula citada não serve para os fazer ». Mesmo       que tenha havido um roubo, não há mais do que dois jovens supostamente       implicados, por que é que os outros foram condenados por esse crime?,       perguntam ainda. A acusação de reunião interdita « não tem justificação,       não houve violação da lei, eles estavam num lugar público ». Conclusão? « Não       foram reunidas condições para haver um julgamento justo, é um processo       onde a defesa não foi escutada, os direitos dos acusados foram ignorados ».       O processo é « uma disfunção da Justiça e que foi fabricado por razões       políticas ». A.C.P.    
       
 (Source: Le Quotidien portugais Publico       du 30 janvier 2006)
 
    
 
    
 
Quand le Maghreb vieillira
 
         – 29 janvier 2006 – par SAMIR GHARBI
         L’évolution de la pyramide des âges dans les pays maghrébins est rarement     analysée. Pourtant, elle est révélatrice de l’évolution globale des sociétés     et de ses contraintes économiques, sociales et financières, avec ses     incidences sur la population active (en âge de travailler), la productivité     économique, la sécurité sociale (santé, retraite…), l’éducation, les loisirs,     les transports, la sécurité…  
         Ces statistiques ne sont malheureusement pas faciles d’accès. Nous avons eu     recours aux prévisions du Bureau démographique américain qui scrute la     population de tous les pays de la planète…  
         Pour les trois pays du Maghreb central – Algérie, Maroc et Tunisie -, la     population totale devrait évoluer de 75 millions d’habitants en 2005 à 95     millions en 2025. Le nombre des personnes âgées de 60 ans et plus devrait     passer de 5,4 à 11,8 millions. En pourcentage, le poids de cette catégorie     augmentera de cinq points, de 7,2 % à 12,5 %. La progression la plus     importante sera enregistrée en Tunisie : + 7 points ?(de 9 % à 16 %).  
         Les moins de 20 ans constituent aujourd’hui 40 % de la population tunisienne     et 46 % de celles du Maroc et de l’Algérie. Ils seront moins nombreux demain,     mais il faut s’en préoccuper dès aujourd’hui pour préparer leur insertion     professionnelle, sociale et familiale… et éviter les conflits de générations     sinon les conflits politiques.  
 
Incidents lors de Tunisie-Guinée
 
         Des incidents ont eu lieu lundi entre supporteurs égyptiens de la Guinée et     supporteurs de la Tunisie lors des premières minutes du match entre les deux     équipes comptant pour la 3e journée du groupe C de la Coupe d’Afrique des     nations de football.  
         Il n’y a pas eu de blessés, de source policière. Après le premier but du     match marqué par la Guinée (15e), les Egyptiens se sont mis à fortement     encourager les Guinéens, déclenchant l’ire des supporteurs tunisiens placés     dans une tribune spéciale du stade Border Guard (Al-Max) d’Alexandrie. Les     deux clans se sont alors lancés des projectiles divers avant que la police     n’intervienne en créant un périmètre de sécurité entre les deux groupes.          01-02-2006     http://www.lanouvellerepublique.com/actualite/lire.php?ida=34918&idc=12
 
Nouvelle radio culturelle :     Remue-méninges sur ondes courtes
 
         Samedi dernier, le tout Tunis (ou presque) culturel et artistique était     présent au Centre de la Promotion des Exportations (CEPEX). Pour esquisser     le projet présidentiel de l’année: la création d’une Radio culturelle.          En présence de Rafaâ Dekhil, ministre chargé de la Communication et des     Relations avec la Chambre des Conseillers et Mohamed El Aziz Ben Achour,     ministre de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine, hommes de lettres,     de cinéma, de théâtre, de musique et autres de la communication et des arts     plastiques ont, lors de cette conférence nationale, plaidé pour la liberté     de cette station qui, à leurs yeux, va changer le paysage culturel du pays.
         Outre les nombreuses interventions, les participants aux ateliers relatifs     aux divers volets du domaine de la culture ont mis en relief quelques     propositions. Pour l’atelier du théâtre, il a été question de l’animation et     du recours à une langue appropriée. Quant aux participants à l’atelier du     cinéma (composé seulement de Nejib Ayed, Naceur Guetari et leur rapporteur)     ont appelé à l’intensifier la couverture des manifestations     cinématographiques, tunisiennes et étrangères, tout en privilégiant les     productions nationales.  
         Pour l’atelier du livre, il a été soulevé le problème de la durée, de     l’intensité des émissions, de la promotion de la littérature à l’échelle     nationale et mondiale, des manuscrits et autres espaces pour la littérature     pour enfants et adolescents.
         Les musiciens, comme les artistes plasticiens, ont surtout soulevé, chacun     de son côté, la question de l’impulsion de l’esprit critique, dans des     manifestations.
         L’atelier de la relation de la radio culturelle avec les radios régionales a     suggéré entre autres l’implication de nos universitaires et créateurs dans     les régions et une couverture plus décentralisée. Comme tous les autres     ateliers, celui de la société civile a appelé à l’enracinement de l’esprit     civique auprès du public en protégeant l’identité et garantissant la     diversité culturelle dans le respect le plus total de nos valeurs     démocratiques.
         Au final, nos hommes de culture ont affiché leur enthousiasme en se voyant     participer pour la première fois de l’histoire à un sujet qui les concerne,     et de près, et ils ont tous exprimé leur gratitude mais aussi leur volonté     de mettre sur pied comme il se doit, cette radio qui s’adressera à l’élite     et au peuple à la fois et ils y croient et profondément. Cette radio doit     réussir.
         Pour la chanteuse Sonia M’barek, il y a beaucoup à faire. «C’est le rôle des     gens de la culture qui doivent assurer la qualité et relever le niveau par     la création et l’originalité afin de créer une harmonie avec le public».
         L’écrivain Abdelwahed Brahem voit en cette radio «un vecteur d’éducation et     de rayonnement à condition, bien sûr qu’on respecte tous les jalons qu’on     vient de mettre dans notre atelier».
         Faouzia Hicheri (artiste-peintre et universitaire) suggère autre chose: «A     l’aube de ce 21ème siècle, nous devons concevoir et à l’image de notre pays,     une radio bien étoffée et la baptiser à l’instar de France Culture, Ici     Tunisie Culture». Quant à son collègue, Sami Ben Ameur, il voit que les     médias ont un rôle majeur. «C’est important, dit-il, de savoir faire et     l’artiste doit savoir faire ce qu’il réalise, un travail profond,     professionnel et efficace et avec des intervenants dans cette radio     culturelle, on peut informer, former et atteindre notre objectif».
         De RTCI, Habib Belaïd souhaite voir dans cette radio (son vieux rêve qui     enfin se concrétise) une matière sans censure, profonde, réfléchie et variée     et surtout loin de la légèreté. Tout comme lui, le poète Souf Abid qui a     salué cette décision et a tenu à préciser que pour sauver notre culture,     aujourd’hui «menacée de tout bord, il faut changer de discours et éviter la     langue de bois».          Z.A.           http://www.lequotidien-tn.com/detailarticle.asp?idsousrubrique=9&idarticle=26353
 
Tunisie/Tourisme: La mise à niveau     hôtelière relancée
 
         De notre correspondante permanente à Tunis, Yousra MAHFOUD           · L’accord avec l’AFD pour l’octroi d’un prêt     concessionnel important pour la stratégie           · La diversification touristique, un avantage distinctif de taille          · En thalasso, la Tunisie est classée 2e destination mondiale          S’il y a un secteur qui a vraiment fait le plein en 2005, c’est bien celui     touristique. Encore un record de battu en terme de visiteurs et de nuitées.     Et les officiels ne ratent pas une occasion pour se targuer des performances.     Plus de 6,5 millions de visiteurs et 37 millions de nuitées (amélioration du     taux d’occupation de 3,6 points de pourcentage) générant des recettes de     l’ordre de 2.500 millions de dinars (1 dinar tunisien équivaut à 6,76     dirhams). Ce sont là les réalisations-phares de l’année. Aujourd’hui, nul     n’en disconviendra. Le tourisme occupe une place de choix. Sa part dans le     total des exportations se situe à un peu plus du 1/6. Et ce n’est pas tout.     Il assure 10% de l’emploi et draine 20% des recettes en devises.  
         Derrière ces réalisations, se trace tout un travail de fond reposant sur une     stratégie touristique ambitieuse. La Tunisie est plus que consciente des     enjeux du secteur à l’avenir. Face à une concurrence qui ne cesse de se     corser, le pays veut se distinguer par rapport aux destinations concurrentes.     Pour cela, le pays n’hésite pas à faire appel à la coopération. A l’image de     celle avec la France qui apporte tout son soutien au niveau des ports de     plaisance (qui n’ont rien à envier à ceux de la rive nord), de la     thalassothérapie et de la formation professionnelle, mais également et     surtout dans la mise à niveau hôtelière. Un point remis sur le tapis avec
         la signature de l’accord du Conseil de surveillance de l’Agence française de     développement (AFD) pour l’octroi à l’Etat tunisien d’un prêt concessionnel     d’un montant de 50 millions d’euros, pour le financement du programme-pilote     de mise à niveau hôtelière (un peu plus de 10 sont concernés).  
         La qualité du service touristique figure en tête des priorités. Le programme     de mise à niveau des établissements hôteliers (PMNH) ainsi que l’application     des nouvelles normes de classement et de gestion des établissements     hôteliers, s’inscrivent dans cette logique même. Il s’agit là d’un des     principaux axes de la nouvelle stratégie touristique du pays.  
         De l’approche destination, le tourisme tend progressivement vers une     stratégie produits. Parfaire son hôtellerie, diversifier ses formules et     développer ses créneaux du tourisme d’affaires et celui de luxe, à travers     l’organisation de séminaires pour grands groupes internationaux, accueil de     manifestations privées ou officielles… Tous les moyens sont déployés pour     atteindre les objectifs fixés pour ce secteur. Ce n’est pas un hasard si le     pays est devenu la deuxième destination thalasso du monde, selon la     Fédération internationale mer & santé et le référentiel Qualicer, une     information relayée par la presse.           Niches          La thalasso ou le spa sont devenus des produits incontournables au même     titre que la piscine ou le restaurant. Les touristes exigent ce service lors     de leurs déplacements: soins relaxants, massages… le pays a vite compris     l’enjeu de cette niche et en fait la carte marketing par excellence pour     distinguer par rapport à d’autres destinations concurrentes.           http://www.leconomiste.com/article.html?a=68361
 
 
   
   
     Que dire d’autre après tous ce qui a été dit, ces dernières années ont été une   démonstration de haine et de guerres envers les musulmans à travers le monde   ,de l’Afghanistan en passant par l’Irak sans oublié la Palestine , les médias   nous salissent de manière stratégique et tragique les musulmans n’ont plus   aucun droit , aucune dignité. Rien ? Comparée  aux autres religions. L’exemple   de l’humoriste Dieudonné en est la preuve ainsi que le grand écrivain Roger   Garaudy. Certaines personnes comprendront de quelle communauté je veux parler.   Alors une question se pose: « jusqu’à quand allons- nous dormir, jusqu’à quand   allons- nous se laisser marcher dessus, jusqu’à quand la jeunesse se baignera    dans son ivresse? » Et maintenant le bouquet finale on s’attaque à notre chère   prophète (PSSL), aucun d’entre nous n’aura  d’excuses. Il s’agit pas d’un   autre pays colonisé ou d’un endroit lointain pour que l’on dise « je ne saurai   donner mon aide » la haine est venus jusque chez nous, chacun est concerné, à    la limite on peut « tout accepter »  mais notre   prophète jamais.
     J’appelle tous les musulmans à faire part de leur amour à notre prophète (PSSL)   de  le défendre comme il le faut, nos cœurs sont- ils aussi malades pour que   l’on croise les bras vis-à-vis de cet acte aussi indigne et lâche. Le prophète   (PSSL) nous a quitté en étant fière de ses compagnons qui eux l’ont défendue   et ont accomplis son message à l’humanité et maintenant arrivé à nous sans   avoir fait d’effort ni subi  de souffrances. Allons-nous trahir l’être humain   parfait par excellence. 14 siécles que le prophète (PSSL) a quitté ce monde   n’a-t-il  pas laissé des hommes derrières lui?  Nous a-t-il pas appris de   défendre son frère musulman qu’il soit vivant ou mort? Le Prophète n’est il   pas notre frère, notre père, notre sauveur. En conclusion, je demande à tous   les musulmans,  je vous en supplie ne laisser  pas l’honneur de Mohammed (PSSL)   bafoué, sinon l’islam n’est pas notre religion. Nous méritons pas d’avoir   l’honneur d’ en faire parti si nous sommes pas capable de défendre l’homme qui   nous a guidé des ténèbres à la lumière, que la paix et le salue  soit sur lui   ainsi que sa famille.
     En tout cas je suis sûr que dans notre communauté se trouve encore des hommes   ainsi que des femmes, des jeunes ainsi que des personne âgées dont l’amour de   prophète comble leurs cœurs.       Liège le 31/01/2006   Khaled Iben  ElWalid  Bennani   Belgique
 Le   Danemark et Hamas
   
    En réponse à M. 
  BALHA BOUJADI : Le Danemark et   Hamas      
  A la lecture de   ce que vous avez écrit 3 hypothèses me semblent évidentes :
  
 1 –
   Soit vous n’êtes pas musulman ! Non seulement vous détestez l’Islam et les   musulmans mais aussi vous manquez d’objectivité et donc il n’y a rien   d’étrange à ce que vous avez écrit et ça ne nécessite ni réponse ni   commentaire. Je pense que ce n’est pas le cas et j’espère que vous soyez un   musulman. 
 
  
 2 –  Soit vous êtes un   musulman mais vous ne connaissez pas convenablement l’importance du prophète   Mohamed (sbdsl) et vous ne valorisez pas à leurs justes valeurs les sacrifices   qu’il a faits pour sauver l’humanité de  l’ignorance et   la sortir des ténèbres et de l’obscurité vers la lumière et la droiture. En   conséquence vous n’allez pas être assez choqué par les publications du journal   danois et donc moins motivé et mobilisé pour faire une réaction convenable.   
 Imaginez que   ces agressions au nom de la liberté d’_expression, ont été faites envers votre   femme, votre sœur, votre mère ou n’importe quel autre personne très chère pour   vous quelle serait donc votre réaction ? 
 Imaginez qu’on   s’attaque à quelque chose de sacré pour vous et qu’on tente de la ridiculiser   et de s’en moquer est-ce que vous allez continuer à croire au prétexte de la   liberté d’_expression ? Ça m’étonnerait !!!
 Le prophète   Mohamed, Salut et Bénédiction de Dieu sur Lui, est et devait être, ce qu’il y   a de plus cher pour un musulman pour plus qu’une raison dont la plus évidente   est celle qu’il est, non seulement le Messager de Dieu, mais en plus le   DERNIER Messager de Dieu à toute l’humanité. C’est-à-dire le Messager qui a   apporté le dernier message de Dieu à l’humanité. Un message récapitulatif de   tous les messages qui l’ont précédé.
 Chaque nation a   ses valeurs qui font son identité et qui ne sont pas sujets à des   marchandages. Ses valeurs qui sont des références et des critères qui   permettent à tout instant de savoir si cette nation existe ou peu ou pas ! La   réaction du monde musulman à l’atteinte de son prophète a prouvé à tout le   monde, les ennemis comme les amis, que cette nation est vivante et réactive.   Ce qui est plus beau encore et plus rassurant c’est l’initiative populaire   dans cette réaction.
 
  
 3 –
 Soit vous   êtes un musulman mais vous avez des intérêts à défendre au Danemark et pour la   sauvegarde de ces intérêts vous vous êtes retournés contre vos principes et   vos valeurs et vous n’avez pas manqué de trouver des excuses et des arguments.   Vous vous êtes mis dans la peau d’un intellectuel sage qui sait bien se   maîtriser et vous vous êtes déchaînés contre vos frères en ne cessant de faire   l’éloge des agresseurs de votre nation et de leur soit disant   liberté d’_expression! Dans ce cas même les danois que vous avez défendus avec   acharnement ne vous respecteront pas. 
 
 Revenons   maintenant à quelques passages précis dans votre article :
  Le Danemark…    
 Vous avez écrit :  
 
 1 –   Le Danemark et les pays scandinaves, en général, sont des pays qui ont fait de   la liberté une forme de religion.  
 ET VOUS VOULEZ   RESPECTER LEUR RELIGION ET PAS LA NOTRE !! J’espère au moins que vous êtes   naturalisé danois.   Un prix très modeste mais mieux que rien.       2 – Ce pays libre qui a des citoyens libres et une presse libre et   des caricaturistes libres, vient d’être secoué par une vague de protestation   orchestrée par des fanatiques fascistes qui veulent imposer à ces gens libres   une dose de leur médiocrité intellectuelle et de leur intolérance.  
 Si le fait de se   révolter contre l’indignation et le manque de respect et l’atteinte aux   symboles religieux du poids du prophète Mohamed (SBDSL) est du « fanatisme et   fascisme » j’aimerai de tout cœur être le premier fanatique et le premier   fasciste et je pense que tous les musulmans (les vrais) veulent bien l’être et   sans la moindre tolérance
  3 – Ces gens là qui passent leur temps à brûler des drapeaux….
 (Vous désignez les   palestiniens !) Ils ont consacré leurs vies et tous leurs biens à résister à   l’occupant et à défendre l’honneur de notre nation et aujourd’hui ils font   parler d’eux partout dans le monde et font trembler les prétendues grandes   puissances. Ils méritent tout le respect et le futur proche vous prouvera   ceci.
  
  و إذا أتتك مذمّتي من !!!!!….    
 
 4 –   Malheureusement pour eux, le Danemark, tel que je connais, il est capable de   mourir de faim avant de demander des excuses à des analphabètes barbus et   fascistes.  
 Les excuses ont   déjà commencé et le Danemark finira par se plier ou plier bagage,   économiquement au moins, de chez les musulmans.       5 – S’il vous plait, calmez vos instincts agressifs …
 C’est qui   l’agressif ? Le journaliste danois qui a agressé toute une nation ? Vous qui   le défendez ? Ou bien les musulmans qui réagissent à cette indignation ? 
  … Hamas       6 – Palestine est et sera pour quelques temps sous le régime des   milices de Hamas. …… les intégristes islamistes qui, …, se baladaient entre   les bureaux de vote en arborant leurs mitraillettes…
 QUEL MENSONGE !   LES OBSERVATEURS INTERNATIONAUX ONT TÉMOIGNÉ DU BON DÉROULEMENT DES ÉLECTIONS   ET N’ONT TROUVÉ AUCUN PRÉTEXTE, AUCUNE FAILLE POUR LES CONTESTER ET FAIRE   BARRAGE DEVANT LE HAMAS ET VOUS ! VOUS EN TROUVEZ !!! MIEUX VAUX SE PRÉSENTER   À L’ONU COMME UN OBSERVATEUR EXTRAORDINAIRE. 
 
 7 –   ….Votez mêmes aux kamikazes et aux poseurs des bombes et vous serez libres et   surtout démocrates. 
 CEUX QUE VOUS   APPELEZ KAMIKAZES ET POSEURS DE BOMBE ONT FAIT UN SÉISME POLITIQUE DANS LA   RÉGION ET NE CESSERONT DE FAIRE PARLER LE MONDE DE LEURS EXPLOITS ALORS QUE   VOUS ET VOS SEMBLABLES VOUS POUVEZ CONTINUER À DÉFENDRE VOS DANOIS LIBRES ET   LEURS LIBERTÉ INCONDITIONNELLE SANS MÊME QU’ON VOUS DONNE LA MOINDRE   IMPORTANCE.       8 – Hamas va gouverner, mais pas pour longtemps, 
 CE N’EST PAS VOUS   QUI DÉCIDEZ SI LE HAMAS VA GOUVERNER POUR LONGTEMPS OU PAS C’EST LE PEUPLE   PALESTINIEN, CE PEUPLE QUI A DONNÉ L’EXEMPLE ET A  MONTRÉ LE CHEMIN à TOUS LES   AMOUREUX ET FANES DE LA LIBERTÉ 
 
 M. BALHA BOUJADI !   Je préfère vous appeler NABIH M’JARRIB, ça vous aiderait peut être à mieux   voir les choses.
 
 Un dernier mot :
 إسلامنا  نور   يضيء طريقنا                                 إسلامنا  نار   على من يعتدي
 
 
 
  
 Larbi Guesmi
  
     
 
   
   
 
J’ai peur   pour la liberté
 
     Je ne remettrais pas ici en cause la publication des caricatures danoises du   Prophète Mohamed. La liberté, dont la liberté d’_expression, constitue un   droit premier incontestable et la publication de ces caricatures est un droit   indéniable. Je comprends aussi la décision de la presse européenne de publier   les caricatures incriminées en solidarité avec le journal danois et en défense   de la liberté de presse.
     Ce que je dénonce dans la publication de ces caricatures, outre le fait qu’ils   sont dans leur majorité de piètre qualité artistique, c’est leur provocation   intitule. La presse occidentale ne peut pas imaginer le mal causé par la   publications de ces caricatures ni l’offense ressentie par les musulmans du   monde entier. Je ne risque pas de me tromper en disant que la publication de   ces caricatures vient de jeter des milliers de musulmans dans les bras des   islamistes et des fondamentalistes religieux. En terme d’une analyse coût/rendement   on ne peut pas mieux faire, parce que ce genre de provocations constitue du   pain béni pour les islamistes et les fondamentalistes musulmans. Le pire est   que même les musulmans non pratiquants ou les musulmans culturels, or la   gauche pédéraste et les libertaires libertins, se sont sentis offensés par ces   caricatures pour qu’ils adoptent tous une position de repli et de rejet, «   touches pas à mon Prophète Mohamed ! ».
     Une telle attitude, de la part de la presse occidentale est entrain, avec   d’autres attitudes aux responsabilités partagées, de participer inconsciemment   à la construction dans plusieurs pays arabes de l’état islamiste de demain. Si   au moins ceci participerait d’une manière ou d’une autre à ce que l’islamisme   au pouvoir finisse par tuer l’islamisme ou l’islam politique.
     D’autre part, je me rappelle que la publication par le magazine « Le Point »,   il y à quelques mois, de la gravure du Prophète Mohamed sur une page complète   n’a pas suscité de réactions notables dans le monde musulman ni en France   d’ailleurs, alors que chaque musulman sait que pour un musulman la   représentation du prophète constitue un acte blasphématoire. Ce qui veut dire   que la désacralisation de la religion musulmane et la sécularisation des pays   musulmans sont du domaine du possible, toutefois ils ne peuvent pas se faire   du jour au lendemain mais plutôt dans le temps par des petites touches où à   chaque fois on consolide et on déplace la limite de l’interdit ou du sacré. Je   ne pense pas qu’en Europe la sécularité a pris forme du jour au lendemain !
 Pour ma part et en solidarité avec les vierges, qui se font de plus en   plus rare de nos jours sur terre, à l’instar de toute espèce en voie de   disparition, je me permets la publication de cette caricature, la seule qui à   mon avis porte en elle une vraie réflexion, un vrai message et une bonne note   humoristique.         —    Mourad Dridi 
   
 Avez-vous entendu parler     de la STASI ?
  
 Omar Mestiri     30 janvier 2006
| 
  « Eh, les gars, avez-vous entendu parler de         la Stasi, par hasard ? » lançais-je, sur le ton de la badinerie… La         répartie fusa, plutôt crispée : «Hein, il nous compare à la STASI ! Si         t’étais passé entre leurs mains, t’aurais été réduit en charpie depuis         un bail, connard ! ». Accordons quelque indulgence à la faible         disposition de mes interlocuteurs à faire de l’esprit ; je me dois de         reconnaître que le contexte ne se prêtait guère aux galéjades. L’un des         manifestants m’avouera, par la suite, avoir craint une réaction moins «         contenue »…                   Cet échange eut lieu l’après midi du vendredi 4 mars 2005 ; avec         quelques amis, on avait tenté de répondre à l’appel à manifester contre         l’invitation lancée par le Général Ben Ali au général Sharon. Notre         groupe de huit personnes , mené par d’alertes retraités, rebroussait         chemin en remontant crânement la rue Gamal Abdennasser, cerné et         bousculé par plus d’une centaine de policiers de plusieurs services,         rivalisant de hargne. Auparavant, ayant parcouru en voiture toute         l’avenue Bourguiba pour parvenir à la rue d’Angleterre, lieu de départ,         il m’a été donné de prendre toute la mesure d’un déploiement policier de         plusieurs milliers d’agents, et de l’extraordinaire climat de terreur –         mes vis à vis parleront de « tension » – qui plombait l’ambiance…                  « Mais non les gars, vous vous méprenez ! Je voulais juste vous signaler         que c’était, maintenant, un musée… assez cocasse, par certains de ses         tableaux » répliquais-je, sans ciller, tout rassuré, au passage, par         l’aveu des adjoints de Ben Ali vouloir me garder en un seul morceau…                  Quelques mois auparavant, en octobre 2004, je profitais d’un détour par         Berlin un bref pèlerinage à la Normannenstrasse, rue qui a abrité         pendant quatre décades le siège du ministère de la sécurité de l’Etat         (Ministerium für Staatsicherheit ) de la défunte république démocratique         allemande. Je m’y rendis avec une ferveur toute particulière, les         occasions étant plutôt rares, voire exceptionnelles, d’admirer de près         les effets du démantèlement total d’un système policier, dont la simple         évocation, faisait glacer le sang de millions de personnes.          Tandis que l’ami berlinois qui m’accompagnait garait sa voiture devant         cet îlot du passé, égaré dans un recoin d’un Berlin au dynamisme         retrouvé, mes pensées se détachèrent du contexte temporel et firent         abstraction des flots de modernité qui submergeaient les lieux. Mes yeux         voyaient les postes de garde bien déserts, mais mon esprit était         ailleurs, assailli d’images de cet autrefois, si proche et si lointain.         Je fixais ces citoyens, convoqués pour «un entretien», se présenter aux         grilles, le front en sueur et l’âme transie, quelque soit la saison ;         ces autres débarqués des voitures de service par les « accompagnateurs »         baraqués à la mine sombre, en plein jour ou au milieu de la nuit, ce         potache cueilli à la gare sa mallette à la main ou ce vieillard en         pyjama arraché à son lit …          Mais soudainement, j’émergeais à la réalité pour palper, non sans         quelque volupté, l’heureuse métamorphose des lieux ! Le parc n’est plus         encombré de centaines de voitures pétaradantes ; le site de huit         hectares sur lequel travaillaient naguère vingt mille agents, était         quasi désert ; une baraque vend des saucisses à l’intérieur d’un immense         parc débarrassé des sinistres vigiles… Bref, le cadre pouvait paraître         comme celui abritant n’importe quel site historique. Dans le hall du         bâtiment principal, de charmantes hôtesses, tout sourire, accueillent le         visiteur en lui offrant des dépliants présentant les lieux.          Les armes rutilantes sont devenues d’obsolètes trophées exposés dans des         vitrines éclairées, jouxtant un phénoménal arsenal d’écoute et de         repérage : Un énorme rocher avec un minuscule micro dissimulé à         l’intérieur ; Un arrosoir pourvu d’une caméra ; Un détecteur infrarouge         planqué dans les portières de voitures banalisées… tous ces miracles de         la technologie se sont mués d’instruments d’observation et de vol de         l’intimité en objets réservés à la curiosité publique.         Les bureaux confinés, avec leurs luxueux salons de cuir et leurs         complexes réseaux de transmissions, ceux-là où se prenaient, dans le         secret le plus total, les décisions qui faisaient basculer des destinées         entières et empoisonnaient le quotidien des gens, sont désormais vides         de toute fonction.          Sur les murs, des dizaines d’affiches dénonçant les « dangereux ennemis         de la nation » montrent l’étendue de la paranoïa qui habitait ces         systèmes. Tout y passait : les pacifistes, les jeunes, les opposants à         la collectivisation forcée, les cercles de la culture « décadente », les         milieux religieux, les candidats au passage à l’ouest, les écologistes         avec une attention spéciale pour les amis du printemps de Prague ou de         Pékin… parmi les plus redoutés figurent « les témoins de Jehova » que la         Stasi s’est particulièrement acharnée à persécuter, à peine libérés des         camps nazis.          Puis, du ridicule on passe brutalement au burlesque, en découvrant         l’étendue du dispositif consacré à rehausser le moral des troupes :         affiches d’autoglorification affublant l’appareil de tous les         superlatifs imaginables, comme celle chantant l’héroïsme inégalé de ses         cadres, au milieu d’une foison de décorations et d’emblèmes, dont la         plupart ont été décernés par les services frères de l’est ; ou encore         celle proclamant « l’invincibilité du régime » !         L’émotion reprenait, cependant, vite le dessus, à la vue des cellules où         on enfermait les dissidents ou de l’équipement des vopos, gardes         frontières habilités à tirer sur tous ceux qui tentaient de fuir à         l’ouest. Il reste, aussi, 220kms d’archives, stigmates indélébiles des         ravages de la délation promue valeur de référence durant 40 ans, aux         fins de surveillance totale de la société. Mais ce fonds est aujourd’hui         géré par une institution, présidée par le pasteur Glauck, qui en         garantit l’accès aux victimes et aux chercheurs         Enfin, notre visite est bouclée par la contemplation des photos de la         prise du bâtiment principal par les comités de citoyens le 15 janvier         1990. Occasion de puiser à postériori un peu de cette allégresse         débordante et fugace des Berlinois libérés, et de doper virtuellement         nos rêves d’émancipation.          Je ressortis du bâtiment projeté par une anticipation, plus ou moins         virtuelle, vers l’avenue Bourguiba, fantasmant sur son principal édifice         – notre Stasi à nous – et imaginant ce que pourraient être les échanges         avec ses actuels occupants, dans un contexte autre : tribunal,         commission d’enquête, conférence ou diverses autres auditions publiques… 
 (Source: le numéro 40 de Kalima ) 
          
  
 | 
 
 
Home – Accueil – الرئيسية