1 février 2006

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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2081 du 01.02.2006

 archives : www.tunisnews.net


AISPP: Bulletin d’informations sur les prisonniers politiques N°14 ACAT: Arrestation l’ex prisonnier Kabil Naceri – Lettre au ministre de l’Intérieur Publico: Preso na Tunísia um lusodescendente suspeito de integrar grupo terrorista Le Quotidien: Nouvelle radio culturelle : Remue-méninges sur ondes courtes Khaled Iben  ElWalid  Bennani: A quand le réveil? Larbi Guesmi: Le Danemark et Hamas – En réponse à Balha Boujadi Mourad Dridi: J’ai peur pour la liberté Omar Mestiri: Avez-vous entendu parler de la STASI ?

 

Collectif 18 octobre à Paris
 

Assemblée Générale

 
L’assemblée générale constitutive du collectif 18 octobre à Paris aura lieu le :
 
Jeudi 2 Février 200 2006 à 19h00
au 21 ter rue Voltaire  
75011 Paris
pour débattre des textes proposés par la commission de rédaction.
 


 
Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques
33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis
Président d’honneur : le doyen défunt Mohammed Chakroune
Téléphone : 71 340 860 fax : 71 351 831
 
Tunis, le 30 janvier 2006
 

Bulletin d’informations sur les prisonniers politiques

 
N°14
 
1) L’AISPP a appris que le prisonnier d’opinion Abdelghaffar Ben Guiza, détenu à la prison de Borj El Amri, a commencé une grève de la faim le 4 janvier 2006, pour protester contre le refus de l’administration pénitentiaire de l’hospitaliser à l’Ariana des maladies pulmonaires, se référant à la décision du médecin qui l’avait examiné à l’hôpital Charles Nicolle. Le prisonnier Abdelghaffar Ben Guiza est atteint de tuberculose contractée pendant sa détention.
Le prisonnier Abdelghaffar Ben Guiza effectue une peine de treize années d’emprisonnement à la suite d’un procès inéquitable dans l’affaire n°4994 connue comme l’affaire des jeunes de Zarzis par la Cour d’Appel de Tunis le 6 juillet 2004.
 
2) L’AISPP a appris que le prisonnier politique Habib Abdeljalil, détenu à la prison de Messaadine où il effectue une lourde peine (21 ans) à la suite d’un procès inéquitable, que l’administration de la prison lui avait fait subir une fouille de ses affaires, de son lit, et l’avait obligé à rester nu pendant un long moment. Ses livres et ses affaires ont été confisquées sans motif.
 
3) Le 4 janvier 2006, le tribunal cantonal de Menzel Bourguiba a rendu un jugement condamnant l’ex-prisonnier d’opinion Kabil Naceri (étudiant né en 1981) à trois mois d’emprisonnement pour infraction aux modalités du contrôle administratif. Il a été libéré par le Tribunal de Première Instance de Bizerte.
Monsieur Naceri a effectué une peine de trois ans d’emprisonnement à la suite de son procès dans l’affaire 5567 l’ayant condamné à quatre ans d’emprisonnement et cinq ans de contrôle administratif, pour constitution d’une bande de malfaiteurs en vue de commettre une agression sur les personnes et les biens, mise à disposition d’un local pour ses membres et tenue de réunions sans autorisation en vertu des dispositions des articles 131, 132, 133, et 52 bis du code pénal et 2, 5, et 23 de la loi n°4 du 24 janvier 1969.
 
4) Le 18 janvier 2006, lors de son examen de l’affaire 6034, la cour de cassation a refusé le pourvoi présenté par Hatem Zarrouk contre le jugement pénal prononcé par le Tribunal Militaire de Tunis le 20 avril 2005 (affaire n°26571), le condamnant à une peine de six ans d’emprisonnement et cinq ans de contrôle administratif.
 
5) Le tribunal cantonal d’Aïn Draham a rendu le 23 janvier 2006 un jugement condamnant l’ex-prisonnier politique Driss Nouioui à payer une amende de 800 dinars pour non respect du contrôle administratif.
L’ex prisonnier politique Driss Nouioui a été libéré en novembre 2005 au terme d’une peine de longue durée pour appartenance à une organisation non reconnue.
 
6) Le 24 janvier 2006, un groupe de jeunes détenus à la prison civile de Tunis, Oussama Souid, Omar Marzouki et Saber Aloui, ont été déférés devant la onzième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Tahar Sliti, qui devait examiner le recours formé contre le jugement en première instance prononcé à leur encontre le 4 janvier 2006 * et les condamnant à une peine d’emprisonnement de dix ans. La Cour a décidé de reporter l’affaire au 17/2/2006 à la demande de la défense.
Ces jeunes gens sont arrêtés depuis l’année 2004 en vertu de la loi anti-terroriste.
 
7) Le 25 janvier 2006, le prisonnier politique Mohammed Aouadi a été déféré devant la chambre criminelle du tribunal militaire permanent de Tunis pour s’être mis à la disposition d’une organisation terroriste opérant à l’étranger en temps de paix.
Le prisonnier politique Mohammed Aouadi est détenu à la prison du 9 avril depuis le mois de novembre 2004 à la suite de sa livraision par les autorités italiennes, après qu’il eût effectué une peine de prison de quatre ans pour les mêmes faits.
 
8) La chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis présidée par le juge Tahar Sliti, lors de sa séance d’examen des affaires n° 5397 et 5398, a confirmé les jugements prononcés par la tribunal de première instance de Tunis condamnant Sayfallah Ben Hassine à une peine de douze années d’emprisonnement.
Le prisonnier Sayfallah Ben Hassine est détenu à la prison du 9 avril à Tunis ; il a été condamné le 10 juillet 2005 par le Tribunal militaire permanent de Tunis pour les mêmes faits.
 
9) Le 6 février 2006, l’ex prisonnier politique Badreddine Chelbia sera déféré devant la Cour d’Appel de Tunis dans l’affaire 6796 pour y répondre de l’accusation d’appartenance à une organisation non reconnue. Cette affaire revient de la Cassation après que le Parquet eût cassé un jugement énonçant un non lieu concernant une jonction des affaires.
 
10) Messieurs Taoufik Selmi et Ali Slimane seront déférés le 8 février devant la chambre criminelle du Tribunal Militaire permanent de Tunis pour s’être mis à la disposition d’une organisation terroriste opérant à l’étranger en temps de paix.
Le prisonnier d’opinion Taoufik Selmi est détenu à la prison du 9 avril de Tunis depuis le mois d’avril 2004 suite à sa livraison par le Luxembourg. Quant au prisonnier d’opinion Ali Slimane, il a été livré par les autorités italiennes. 11) L’association a appris que nombre d’arrestations avaient visé des jeunes, notamment des étudiants, dans le cadre de l’application de la loi anti terroriste. Ils ont été déférés devant le juge d’instruction.
 
12) L’association a appris que l’ex prisonnier politique Adel Thabti avait pu s’inscrire à la faculté des sciences humaines du 9 avril à Tunis et donc retournait à l’université pour obtenir le diplôme de professeur d’histoire. Adel Thabti avait fait une grève de la faim de plus d’un mois pour protester contre la privation de son droit aux études, droit garanti par les conventions et les pactes internationaux.
 
Pour l’association
La secrétaire générale
Maître Saïda Akrami
 
*sic, LT
 
(traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)

 

Décès
 
La semaine passée, Noureddine Dada’i, ex prisonnier politique, est mort à la suite d’une maladie pulmonaire dont il a beaucoup souffert. Le prisonnier Dada’i était originaire de Bizerte. Il avait 44 ans. Il avait passé six années en prison et il avait été incarcéré dans de nombreuses prisons dans des conditions inhumaines ayant contribué à la contraction d’une maladie chronique aux poumons : surpeuplement et enfumement de cellules exigues bondées.
 
(source : El Maoukef n° 344 du 27 janvier 2006)
 
(Traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)


 
L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT)  

A Monsieur Rafik Belhaj-Kacem Ministère de l’Intérieur

Avenue Habib Bourguiba 1001 Tunis Tunisie Fax : 00216 71 354 331  

Monsieur le Ministre,   L’ACAT vient d’apprendre que l’ex prisonnier Kabil Naceri a de nouveau été arrêté le 29 décembre 2005 par des agents de la brigade spéciale de Menzel Bourguiba.   Kabil Naceri avait été condamné à trois ans d’emprisonnement par la chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis et à cinq ans de contrôle administratif dans le cadre de l’affaire connue sous le nom d’ « Ariana ». Il avait été libéré sous condition en même temps qu’une série de prisonniers le 2 novembre 2005 au terme de deux ans et huit mois d’emprisonnement. Au cours de son procès il avait déclaré avoir été soumis à la torture par les agents qui avaient mené l’enquête.
Depuis sa sortie de prison, il faisait l’objet de traque et d’agressions diverses de la part des agents de la brigade spéciale et était soumis à l’obligation de se présenter régulièrement au poste de la sûreté sous prétexte de contrôle administratif. Désireux de protéger sa nouvelle liberté et ses droits fondamentaux, il avait cependant refusé de se rendre à ces contrôles qui le contraignaient à résider dans un lieu connu de la Sûreté et à ne pas changer ou quitter de circonscription sans l’autorisation délivrée par la Sûreté. L’ACAT demande la libération immédiate de Kabil Naceri et la fin du harcèlement dont il a été victime depuis novembre 2005. L’ACAT demande que le contrôle administratif soit appliqué dans le respect de la loi et qu’une enquête soit ouverte afin de poursuivre tous ceux qui se sont rendus coupables de tortures ou de menaces à l’encontre de Kabil Naceri.   Nous vous remercions de nous lire et nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’__expression de notre plus haute considération.   Nicole Pignon Péguy Pôle Actions   CC : Copie à l’ambassade de Tunisie, 25 rue Barbet de Jouy, 75 007 Paris, Fax : 01 45 56 02 64
L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) France est affiliée à la Fédération Internationale de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, ayant statut consultatif auprès des Nations unies et du Conseil de l’Europe

 
 

Preso na Tunísia um lusodescendente suspeito de integrar grupo terrorista

Ana Cristina Pereira  
 
A mãe, originária do distrito de Braga, faz campanha em França para « o mundo perceber que o país não cumpre as leis internacionais ». O crime do filho, diz, foi ter surfado na Internet
Teresa Quintas Chopin, natural do Prado, Vila Verde, lançou um apelo aos artistas portugueses. Omar Chlendi, o filho de 23 anos, é um dos seis « internautas de Zarzis », presos por alegado uso da Internet para fins terroristas. A mãe está a organizar um concerto de solidariedade em Bourse du Travail, Saint Denis, França, com « músicos de várias partes do mundo ». Precisa de vozes. Teresa emigrou para França há 35 anos. Casou jovem, teve seis filhos, separou-se. « As crianças deviam ter três nacionalidades, porque nasceram em França e são filhos de uma portuguesa », que também é francesa. Mas o pai « não deixou ». Quis que fossem só tunisinos, como ele. A mãe ainda tentou registá-los no Consulado de Portugal em França, só que então já era tarde. Os filhos já estavam longe. O ex-marido « fugira » com eles para a Tunísia. O mais velho contava nove anos, o mais novo ia nos três. Cresciam em Zarzis, Sul de Túnez. Teresa passou 18 anos, de alma suspensa, no muro do seu desgosto, a tentar recuperá-los. Um a um, conforme terminavam o ensino superior, os filhos enfrentavam o pai e tornavam a França. Queriam « sair do país e não tornar a meter lá os pés, porque aquilo é um regime totalitário ». Em 2003, um acidente matou-lhe uma filha. A rapariga que restava não aguentou mais. « Roubou o passaporte ao pai ». « Não trouxe mala, roupa, nada – foi directa da faculdade para o aeroporto ». Para trás ficou só o mais novo, Omar Chlendi. Despenhara-se. Presos em Fevereiro de 2003, os « internautas de Zarzis » foram sentenciados em Abril de 2004 por formarem « um bando de malfeitores », com o propósito de « preparar atentados », e por « roubo e posse de produtos explosivos ». O recurso deu origem a uma redução de pena, que o tribunal supremo confirmou. Omar, condenado ao abrigo da lei anti-terrorista, expia 13 anos. Usou um Publinet Teresa concentra a vida que a percorre no filho encarcerado. Envolveu representantes da Amnistia Internacional, dos Advogados Sem Fronteiras, da Federação Internacional de Defesa dos Direitos Humanos. O grupo sobre detenção arbitrária das Nações Unidas está a analisar o caso. « Na Tunísia há o problema da Internet, eles serviram de exemplo », acredita. Os jovens ousaram utilizar os serviços de um Publinet (um cybercafé tunisino) e proferir críticas políticas. Omar estava no primeiro ano da faculdade. « Quando os jovens chegam aos 20 anos, dizem mal do Governo ». A polícia levou-os. Durante 18 dias « ninguém soube deles ». Afiançam que « foram pendurados, batidos, torturados, tudo ». Um deles diz mesmo que foi objecto de abuso sexual e de ameaça de violação da mãe e a irmã à sua frente. Outro faz questão de explicar que nem é muçulmano. Durante o julgamento, os réus negaram todas as acusações que lhe eram imputadas. Todos (menos o professor que foi implicado por dois estudantes durante o interrogatório) alegaram uso de tortura para arrancar confissões falsas. O juiz apelidou as torturas de « imaginárias ». Que provas foram apresentadas em tribunal? « Folhas tiradas da Internet, que ninguém sabe de onde vieram, nem quem as copiou, porque não têm referências, datas, nomes; um cartão de telemóvel e um tubo de cola escolar », atesta a mãe. « Não há mais nada, nada ». E, « entre Fevereiro e Junho de 2003, nem os advogados de defesa estavam ao corrente do que eles iam apresentar ». Reunir alguns fundos Esgotadas as várias instâncias judiciais tunisinas, Teresa ainda concentra todas as esperanças num só dia, o da libertação do filho – « O meu trabalho agora é fazer com que mundo perceba que aquele país não aplica as leis internacionais, não respeita os direitos humanos ». Acha que « se os europeus soubessem o que se passa, não havia tanto turismo na Tunísia – Eles tapam tudo, só deixam ver aquilo que querem que se veja e isto da Internet pode acontecer a qualquer um ». O concerto de 17 de Fevereiro deverá publicitar o processo. Teresa espera que « algum cantor português se abra » à iniciativa. Está « a organizar tudo – há música de várias partes do mundo ». « Também tenho de reunir alguns fundos, porque preciso de me deslocar muitas vezes e não tenho outra ajuda além do meu trabalho », refere. Tem 46 anos, trabalha « numa casa de pessoas idosas ». Para a mãe ver o filho na prisão de Bordj El Amri é preciso envolver a diplomacia francesa – « Não tenho direito, porque sou estrangeira, o Consulado de França na Tunísia tem de pedir autorização à direcção dos Serviços Prisionais ». E o tempo, esse escultor impiedoso, não pára de correr contra o filho que para ela parou na infância. Os joelhos do jovem Omar « estão muito infectados ». « Para ele se ter de pé, é preciso um guarda pegar nele ». Chegará um dia em que não haverá mais pranto, sequer memória. Para já, o silêncio do seu grito é excessivo. Teresa tornou a casar, mas teve de se « separar, porque esta história tomou conta » da sua vida. O marido « não podia suportar mais » a sua materna obsessão. Tem outro filho do segundo marido, que é francês. « A primeira coisa » que fez, desta vez, foi dar-lhe nacionalidade portuguesa. « Não quero passar pelo mesmo problema », diz. Não quer ver desaparecer este filho, como viu os outros. O erro continua a moer-lhe a existência e a dos seus. O rapaz mais novo está « naquele inferno ». E a rapariga fugitiva já foi ao consulado de Portugal, mas, para lhe darem nacionalidade, os serviços « exigem um documento que o pai nega: a certidão de nascimento do pai ».
O processo
 
As anomalias apontadas pelos advogados e pelos observadores internacionais estão enumeradas na página de comité de apoio, gerido por Teresa Quintas Chopin (http://www.zarzis.org). Não houve perícias médicas nem inquérito sobre a tortura, apesar das queixas. Diz-se que os jovens tiraram os documentos da internet para aprender a usar armas, onde estão as armas?, questionam. E « onde estão os elementos que constituem o roubo? » No que concerne aos explosivos, « a fórmula citada não serve para os fazer ». Mesmo que tenha havido um roubo, não há mais do que dois jovens supostamente implicados, por que é que os outros foram condenados por esse crime?, perguntam ainda. A acusação de reunião interdita « não tem justificação, não houve violação da lei, eles estavam num lugar público ». Conclusão? « Não foram reunidas condições para haver um julgamento justo, é um processo onde a defesa não foi escutada, os direitos dos acusados foram ignorados ». O processo é « uma disfunção da Justiça e que foi fabricado por razões políticas ». A.C.P.
 
(Source: Le Quotidien portugais Publico du 30 janvier 2006)


 

Quand le Maghreb vieillira

– 29 janvier 2006 – par SAMIR GHARBI
L’évolution de la pyramide des âges dans les pays maghrébins est rarement analysée. Pourtant, elle est révélatrice de l’évolution globale des sociétés et de ses contraintes économiques, sociales et financières, avec ses incidences sur la population active (en âge de travailler), la productivité économique, la sécurité sociale (santé, retraite…), l’éducation, les loisirs, les transports, la sécurité…
Ces statistiques ne sont malheureusement pas faciles d’accès. Nous avons eu recours aux prévisions du Bureau démographique américain qui scrute la population de tous les pays de la planète…
Pour les trois pays du Maghreb central – Algérie, Maroc et Tunisie -, la population totale devrait évoluer de 75 millions d’habitants en 2005 à 95 millions en 2025. Le nombre des personnes âgées de 60 ans et plus devrait passer de 5,4 à 11,8 millions. En pourcentage, le poids de cette catégorie augmentera de cinq points, de 7,2 % à 12,5 %. La progression la plus importante sera enregistrée en Tunisie : + 7 points ?(de 9 % à 16 %).
Les moins de 20 ans constituent aujourd’hui 40 % de la population tunisienne et 46 % de celles du Maroc et de l’Algérie. Ils seront moins nombreux demain, mais il faut s’en préoccuper dès aujourd’hui pour préparer leur insertion professionnelle, sociale et familiale… et éviter les conflits de générations sinon les conflits politiques.

Incidents lors de Tunisie-Guinée

Des incidents ont eu lieu lundi entre supporteurs égyptiens de la Guinée et supporteurs de la Tunisie lors des premières minutes du match entre les deux équipes comptant pour la 3e journée du groupe C de la Coupe d’Afrique des nations de football.
Il n’y a pas eu de blessés, de source policière. Après le premier but du match marqué par la Guinée (15e), les Egyptiens se sont mis à fortement encourager les Guinéens, déclenchant l’ire des supporteurs tunisiens placés dans une tribune spéciale du stade Border Guard (Al-Max) d’Alexandrie. Les deux clans se sont alors lancés des projectiles divers avant que la police n’intervienne en créant un périmètre de sécurité entre les deux groupes. 01-02-2006 http://www.lanouvellerepublique.com/actualite/lire.php?ida=34918&idc=12

Nouvelle radio culturelle : Remue-méninges sur ondes courtes

Samedi dernier, le tout Tunis (ou presque) culturel et artistique était présent au Centre de la Promotion des Exportations (CEPEX). Pour esquisser le projet présidentiel de l’année: la création d’une Radio culturelle. En présence de Rafaâ Dekhil, ministre chargé de la Communication et des Relations avec la Chambre des Conseillers et Mohamed El Aziz Ben Achour, ministre de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine, hommes de lettres, de cinéma, de théâtre, de musique et autres de la communication et des arts plastiques ont, lors de cette conférence nationale, plaidé pour la liberté de cette station qui, à leurs yeux, va changer le paysage culturel du pays.
Outre les nombreuses interventions, les participants aux ateliers relatifs aux divers volets du domaine de la culture ont mis en relief quelques propositions. Pour l’atelier du théâtre, il a été question de l’animation et du recours à une langue appropriée. Quant aux participants à l’atelier du cinéma (composé seulement de Nejib Ayed, Naceur Guetari et leur rapporteur) ont appelé à l’intensifier la couverture des manifestations cinématographiques, tunisiennes et étrangères, tout en privilégiant les productions nationales.
Pour l’atelier du livre, il a été soulevé le problème de la durée, de l’intensité des émissions, de la promotion de la littérature à l’échelle nationale et mondiale, des manuscrits et autres espaces pour la littérature pour enfants et adolescents.
Les musiciens, comme les artistes plasticiens, ont surtout soulevé, chacun de son côté, la question de l’impulsion de l’esprit critique, dans des manifestations.
L’atelier de la relation de la radio culturelle avec les radios régionales a suggéré entre autres l’implication de nos universitaires et créateurs dans les régions et une couverture plus décentralisée. Comme tous les autres ateliers, celui de la société civile a appelé à l’enracinement de l’esprit civique auprès du public en protégeant l’identité et garantissant la diversité culturelle dans le respect le plus total de nos valeurs démocratiques.
Au final, nos hommes de culture ont affiché leur enthousiasme en se voyant participer pour la première fois de l’histoire à un sujet qui les concerne, et de près, et ils ont tous exprimé leur gratitude mais aussi leur volonté de mettre sur pied comme il se doit, cette radio qui s’adressera à l’élite et au peuple à la fois et ils y croient et profondément. Cette radio doit réussir.
Pour la chanteuse Sonia M’barek, il y a beaucoup à faire. «C’est le rôle des gens de la culture qui doivent assurer la qualité et relever le niveau par la création et l’originalité afin de créer une harmonie avec le public».
L’écrivain Abdelwahed Brahem voit en cette radio «un vecteur d’éducation et de rayonnement à condition, bien sûr qu’on respecte tous les jalons qu’on vient de mettre dans notre atelier».
Faouzia Hicheri (artiste-peintre et universitaire) suggère autre chose: «A l’aube de ce 21ème siècle, nous devons concevoir et à l’image de notre pays, une radio bien étoffée et la baptiser à l’instar de France Culture, Ici Tunisie Culture». Quant à son collègue, Sami Ben Ameur, il voit que les médias ont un rôle majeur. «C’est important, dit-il, de savoir faire et l’artiste doit savoir faire ce qu’il réalise, un travail profond, professionnel et efficace et avec des intervenants dans cette radio culturelle, on peut informer, former et atteindre notre objectif».
De RTCI, Habib Belaïd souhaite voir dans cette radio (son vieux rêve qui enfin se concrétise) une matière sans censure, profonde, réfléchie et variée et surtout loin de la légèreté. Tout comme lui, le poète Souf Abid qui a salué cette décision et a tenu à préciser que pour sauver notre culture, aujourd’hui «menacée de tout bord, il faut changer de discours et éviter la langue de bois». Z.A. http://www.lequotidien-tn.com/detailarticle.asp?idsousrubrique=9&idarticle=26353

Tunisie/Tourisme: La mise à niveau hôtelière relancée

De notre correspondante permanente à Tunis, Yousra MAHFOUD   · L’accord avec l’AFD pour l’octroi d’un prêt concessionnel important pour la stratégie · La diversification touristique, un avantage distinctif de taille · En thalasso, la Tunisie est classée 2e destination mondiale S’il y a un secteur qui a vraiment fait le plein en 2005, c’est bien celui touristique. Encore un record de battu en terme de visiteurs et de nuitées. Et les officiels ne ratent pas une occasion pour se targuer des performances. Plus de 6,5 millions de visiteurs et 37 millions de nuitées (amélioration du taux d’occupation de 3,6 points de pourcentage) générant des recettes de l’ordre de 2.500 millions de dinars (1 dinar tunisien équivaut à 6,76 dirhams). Ce sont là les réalisations-phares de l’année. Aujourd’hui, nul n’en disconviendra. Le tourisme occupe une place de choix. Sa part dans le total des exportations se situe à un peu plus du 1/6. Et ce n’est pas tout. Il assure 10% de l’emploi et draine 20% des recettes en devises.
Derrière ces réalisations, se trace tout un travail de fond reposant sur une stratégie touristique ambitieuse. La Tunisie est plus que consciente des enjeux du secteur à l’avenir. Face à une concurrence qui ne cesse de se corser, le pays veut se distinguer par rapport aux destinations concurrentes. Pour cela, le pays n’hésite pas à faire appel à la coopération. A l’image de celle avec la France qui apporte tout son soutien au niveau des ports de plaisance (qui n’ont rien à envier à ceux de la rive nord), de la thalassothérapie et de la formation professionnelle, mais également et surtout dans la mise à niveau hôtelière. Un point remis sur le tapis avec
la signature de l’accord du Conseil de surveillance de l’Agence française de développement (AFD) pour l’octroi à l’Etat tunisien d’un prêt concessionnel d’un montant de 50 millions d’euros, pour le financement du programme-pilote de mise à niveau hôtelière (un peu plus de 10 sont concernés).
La qualité du service touristique figure en tête des priorités. Le programme de mise à niveau des établissements hôteliers (PMNH) ainsi que l’application des nouvelles normes de classement et de gestion des établissements hôteliers, s’inscrivent dans cette logique même. Il s’agit là d’un des principaux axes de la nouvelle stratégie touristique du pays.
De l’approche destination, le tourisme tend progressivement vers une stratégie produits. Parfaire son hôtellerie, diversifier ses formules et développer ses créneaux du tourisme d’affaires et celui de luxe, à travers l’organisation de séminaires pour grands groupes internationaux, accueil de manifestations privées ou officielles… Tous les moyens sont déployés pour atteindre les objectifs fixés pour ce secteur. Ce n’est pas un hasard si le pays est devenu la deuxième destination thalasso du monde, selon la Fédération internationale mer & santé et le référentiel Qualicer, une information relayée par la presse. Niches La thalasso ou le spa sont devenus des produits incontournables au même titre que la piscine ou le restaurant. Les touristes exigent ce service lors de leurs déplacements: soins relaxants, massages… le pays a vite compris l’enjeu de cette niche et en fait la carte marketing par excellence pour distinguer par rapport à d’autres destinations concurrentes. http://www.leconomiste.com/article.html?a=68361

 


 

A quand le réveil?  

Que dire d’autre après tous ce qui a été dit, ces dernières années ont été une démonstration de haine et de guerres envers les musulmans à travers le monde ,de l’Afghanistan en passant par l’Irak sans oublié la Palestine , les médias nous salissent de manière stratégique et tragique les musulmans n’ont plus aucun droit , aucune dignité. Rien ? Comparée  aux autres religions. L’exemple de l’humoriste Dieudonné en est la preuve ainsi que le grand écrivain Roger Garaudy. Certaines personnes comprendront de quelle communauté je veux parler. Alors une question se pose: « jusqu’à quand allons- nous dormir, jusqu’à quand allons- nous se laisser marcher dessus, jusqu’à quand la jeunesse se baignera  dans son ivresse? » Et maintenant le bouquet finale on s’attaque à notre chère prophète (PSSL), aucun d’entre nous n’aura  d’excuses. Il s’agit pas d’un autre pays colonisé ou d’un endroit lointain pour que l’on dise « je ne saurai donner mon aide » la haine est venus jusque chez nous, chacun est concerné, à  la limite on peut « tout accepter »  mais notre prophète jamais.
J’appelle tous les musulmans à faire part de leur amour à notre prophète (PSSL) de  le défendre comme il le faut, nos cœurs sont- ils aussi malades pour que l’on croise les bras vis-à-vis de cet acte aussi indigne et lâche. Le prophète (PSSL) nous a quitté en étant fière de ses compagnons qui eux l’ont défendue et ont accomplis son message à l’humanité et maintenant arrivé à nous sans avoir fait d’effort ni subi  de souffrances. Allons-nous trahir l’être humain parfait par excellence. 14 siécles que le prophète (PSSL) a quitté ce monde n’a-t-il  pas laissé des hommes derrières lui?  Nous a-t-il pas appris de défendre son frère musulman qu’il soit vivant ou mort? Le Prophète n’est il pas notre frère, notre père, notre sauveur. En conclusion, je demande à tous les musulmans,  je vous en supplie ne laisser  pas l’honneur de Mohammed (PSSL) bafoué, sinon l’islam n’est pas notre religion. Nous méritons pas d’avoir l’honneur d’ en faire parti si nous sommes pas capable de défendre l’homme qui nous a guidé des ténèbres à la lumière, que la paix et le salue  soit sur lui ainsi que sa famille.
En tout cas je suis sûr que dans notre communauté se trouve encore des hommes ainsi que des femmes, des jeunes ainsi que des personne âgées dont l’amour de prophète comble leurs cœurs.   Liège le 31/01/2006 Khaled Iben  ElWalid  Bennani Belgique

Le Danemark et Hamas

En réponse à M.

BALHA BOUJADI : Le Danemark et Hamas  

 A la lecture de ce que vous avez écrit 3 hypothèses me semblent évidentes :

1 –

Soit vous n’êtes pas musulman ! Non seulement vous détestez l’Islam et les musulmans mais aussi vous manquez d’objectivité et donc il n’y a rien d’étrange à ce que vous avez écrit et ça ne nécessite ni réponse ni commentaire. Je pense que ce n’est pas le cas et j’espère que vous soyez un musulman.

 

2 – Soit vous êtes un musulman mais vous ne connaissez pas convenablement l’importance du prophète Mohamed (sbdsl) et vous ne valorisez pas à leurs justes valeurs les sacrifices qu’il a faits pour sauver l’humanité de l’ignorance et la sortir des ténèbres et de l’obscurité vers la lumière et la droiture. En conséquence vous n’allez pas être assez choqué par les publications du journal danois et donc moins motivé et mobilisé pour faire une réaction convenable.

Imaginez que ces agressions au nom de la liberté d’_expression, ont été faites envers votre femme, votre sœur, votre mère ou n’importe quel autre personne très chère pour vous quelle serait donc votre réaction ?

Imaginez qu’on s’attaque à quelque chose de sacré pour vous et qu’on tente de la ridiculiser et de s’en moquer est-ce que vous allez continuer à croire au prétexte de la liberté d’_expression ? Ça m’étonnerait !!!

Le prophète Mohamed, Salut et Bénédiction de Dieu sur Lui, est et devait être, ce qu’il y a de plus cher pour un musulman pour plus qu’une raison dont la plus évidente est celle qu’il est, non seulement le Messager de Dieu, mais en plus le DERNIER Messager de Dieu à toute l’humanité. C’est-à-dire le Messager qui a apporté le dernier message de Dieu à l’humanité. Un message récapitulatif de tous les messages qui l’ont précédé.

Chaque nation a ses valeurs qui font son identité et qui ne sont pas sujets à des marchandages. Ses valeurs qui sont des références et des critères qui permettent à tout instant de savoir si cette nation existe ou peu ou pas ! La réaction du monde musulman à l’atteinte de son prophète a prouvé à tout le monde, les ennemis comme les amis, que cette nation est vivante et réactive. Ce qui est plus beau encore et plus rassurant c’est l’initiative populaire dans cette réaction.

 

3 –

Soit vous êtes un musulman mais vous avez des intérêts à défendre au Danemark et pour la sauvegarde de ces intérêts vous vous êtes retournés contre vos principes et vos valeurs et vous n’avez pas manqué de trouver des excuses et des arguments. Vous vous êtes mis dans la peau d’un intellectuel sage qui sait bien se maîtriser et vous vous êtes déchaînés contre vos frères en ne cessant de faire l’éloge des agresseurs de votre nation et de leur soit disant liberté d’_expression! Dans ce cas même les danois que vous avez défendus avec acharnement ne vous respecteront pas.

 

Revenons maintenant à quelques passages précis dans votre article :

Le Danemark…  

Vous avez écrit :

 

1 – Le Danemark et les pays scandinaves, en général, sont des pays qui ont fait de la liberté une forme de religion.  

ET VOUS VOULEZ RESPECTER LEUR RELIGION ET PAS LA NOTRE !! J’espère au moins que vous êtes naturalisé danois. Un prix très modeste mais mieux que rien.   2 – Ce pays libre qui a des citoyens libres et une presse libre et des caricaturistes libres, vient d’être secoué par une vague de protestation orchestrée par des fanatiques fascistes qui veulent imposer à ces gens libres une dose de leur médiocrité intellectuelle et de leur intolérance.

Si le fait de se révolter contre l’indignation et le manque de respect et l’atteinte aux symboles religieux du poids du prophète Mohamed (SBDSL) est du « fanatisme et fascisme » j’aimerai de tout cœur être le premier fanatique et le premier fasciste et je pense que tous les musulmans (les vrais) veulent bien l’être et sans la moindre tolérance

3 – Ces gens là qui passent leur temps à brûler des drapeaux….

(Vous désignez les palestiniens !) Ils ont consacré leurs vies et tous leurs biens à résister à l’occupant et à défendre l’honneur de notre nation et aujourd’hui ils font parler d’eux partout dans le monde et font trembler les prétendues grandes puissances. Ils méritent tout le respect et le futur proche vous prouvera ceci.

و إذا أتتك مذمّتي من !!!!!….

 

4 – Malheureusement pour eux, le Danemark, tel que je connais, il est capable de mourir de faim avant de demander des excuses à des analphabètes barbus et fascistes.

Les excuses ont déjà commencé et le Danemark finira par se plier ou plier bagage, économiquement au moins, de chez les musulmans.   5 – S’il vous plait, calmez vos instincts agressifs

C’est qui l’agressif ? Le journaliste danois qui a agressé toute une nation ? Vous qui le défendez ? Ou bien les musulmans qui réagissent à cette indignation ? 

… Hamas   6 – Palestine est et sera pour quelques temps sous le régime des milices de Hamas. …… les intégristes islamistes qui, …, se baladaient entre les bureaux de vote en arborant leurs mitraillettes

QUEL MENSONGE ! LES OBSERVATEURS INTERNATIONAUX ONT TÉMOIGNÉ DU BON DÉROULEMENT DES ÉLECTIONS ET N’ONT TROUVÉ AUCUN PRÉTEXTE, AUCUNE FAILLE POUR LES CONTESTER ET FAIRE BARRAGE DEVANT LE HAMAS ET VOUS ! VOUS EN TROUVEZ !!! MIEUX VAUX SE PRÉSENTER À L’ONU COMME UN OBSERVATEUR EXTRAORDINAIRE.

 

7 – ….Votez mêmes aux kamikazes et aux poseurs des bombes et vous serez libres et surtout démocrates

CEUX QUE VOUS APPELEZ KAMIKAZES ET POSEURS DE BOMBE ONT FAIT UN SÉISME POLITIQUE DANS LA RÉGION ET NE CESSERONT DE FAIRE PARLER LE MONDE DE LEURS EXPLOITS ALORS QUE VOUS ET VOS SEMBLABLES VOUS POUVEZ CONTINUER À DÉFENDRE VOS DANOIS LIBRES ET LEURS LIBERTÉ INCONDITIONNELLE SANS MÊME QU’ON VOUS DONNE LA MOINDRE IMPORTANCE.   8 – Hamas va gouverner, mais pas pour longtemps,

CE N’EST PAS VOUS QUI DÉCIDEZ SI LE HAMAS VA GOUVERNER POUR LONGTEMPS OU PAS C’EST LE PEUPLE PALESTINIEN, CE PEUPLE QUI A DONNÉ L’EXEMPLE ET A  MONTRÉ LE CHEMIN à TOUS LES AMOUREUX ET FANES DE LA LIBERTÉ

 

M. BALHA BOUJADI ! Je préfère vous appeler NABIH M’JARRIB, ça vous aiderait peut être à mieux voir les choses.

 

Un dernier mot :

إسلامنا نور يضيء طريقنا                                 إسلامنا نار على من يعتدي

 

 

 

Larbi Guesmi

 
 

 

J’ai peur pour la liberté

Je ne remettrais pas ici en cause la publication des caricatures danoises du Prophète Mohamed. La liberté, dont la liberté d’_expression, constitue un droit premier incontestable et la publication de ces caricatures est un droit indéniable. Je comprends aussi la décision de la presse européenne de publier les caricatures incriminées en solidarité avec le journal danois et en défense de la liberté de presse.
Ce que je dénonce dans la publication de ces caricatures, outre le fait qu’ils sont dans leur majorité de piètre qualité artistique, c’est leur provocation intitule. La presse occidentale ne peut pas imaginer le mal causé par la publications de ces caricatures ni l’offense ressentie par les musulmans du monde entier. Je ne risque pas de me tromper en disant que la publication de ces caricatures vient de jeter des milliers de musulmans dans les bras des islamistes et des fondamentalistes religieux. En terme d’une analyse coût/rendement on ne peut pas mieux faire, parce que ce genre de provocations constitue du pain béni pour les islamistes et les fondamentalistes musulmans. Le pire est que même les musulmans non pratiquants ou les musulmans culturels, or la gauche pédéraste et les libertaires libertins, se sont sentis offensés par ces caricatures pour qu’ils adoptent tous une position de repli et de rejet, « touches pas à mon Prophète Mohamed ! ».
Une telle attitude, de la part de la presse occidentale est entrain, avec d’autres attitudes aux responsabilités partagées, de participer inconsciemment à la construction dans plusieurs pays arabes de l’état islamiste de demain. Si au moins ceci participerait d’une manière ou d’une autre à ce que l’islamisme au pouvoir finisse par tuer l’islamisme ou l’islam politique.
D’autre part, je me rappelle que la publication par le magazine « Le Point », il y à quelques mois, de la gravure du Prophète Mohamed sur une page complète n’a pas suscité de réactions notables dans le monde musulman ni en France d’ailleurs, alors que chaque musulman sait que pour un musulman la représentation du prophète constitue un acte blasphématoire. Ce qui veut dire que la désacralisation de la religion musulmane et la sécularisation des pays musulmans sont du domaine du possible, toutefois ils ne peuvent pas se faire du jour au lendemain mais plutôt dans le temps par des petites touches où à chaque fois on consolide et on déplace la limite de l’interdit ou du sacré. Je ne pense pas qu’en Europe la sécularité a pris forme du jour au lendemain !
Pour ma part et en solidarité avec les vierges, qui se font de plus en plus rare de nos jours sur terre, à l’instar de toute espèce en voie de disparition, je me permets la publication de cette caricature, la seule qui à mon avis porte en elle une vraie réflexion, un vrai message et une bonne note humoristique. Mourad Dridi

 

Avez-vous entendu parler de la STASI ?

Omar Mestiri 30 janvier 2006
« Eh, les gars, avez-vous entendu parler de la Stasi, par hasard ? » lançais-je, sur le ton de la badinerie… La répartie fusa, plutôt crispée : «Hein, il nous compare à la STASI ! Si t’étais passé entre leurs mains, t’aurais été réduit en charpie depuis un bail, connard ! ». Accordons quelque indulgence à la faible disposition de mes interlocuteurs à faire de l’esprit ; je me dois de reconnaître que le contexte ne se prêtait guère aux galéjades. L’un des manifestants m’avouera, par la suite, avoir craint une réaction moins « contenue »… Cet échange eut lieu l’après midi du vendredi 4 mars 2005 ; avec quelques amis, on avait tenté de répondre à l’appel à manifester contre l’invitation lancée par le Général Ben Ali au général Sharon. Notre groupe de huit personnes , mené par d’alertes retraités, rebroussait chemin en remontant crânement la rue Gamal Abdennasser, cerné et bousculé par plus d’une centaine de policiers de plusieurs services, rivalisant de hargne. Auparavant, ayant parcouru en voiture toute l’avenue Bourguiba pour parvenir à la rue d’Angleterre, lieu de départ, il m’a été donné de prendre toute la mesure d’un déploiement policier de plusieurs milliers d’agents, et de l’extraordinaire climat de terreur – mes vis à vis parleront de « tension » – qui plombait l’ambiance… « Mais non les gars, vous vous méprenez ! Je voulais juste vous signaler que c’était, maintenant, un musée… assez cocasse, par certains de ses tableaux » répliquais-je, sans ciller, tout rassuré, au passage, par l’aveu des adjoints de Ben Ali vouloir me garder en un seul morceau… Quelques mois auparavant, en octobre 2004, je profitais d’un détour par Berlin un bref pèlerinage à la Normannenstrasse, rue qui a abrité pendant quatre décades le siège du ministère de la sécurité de l’Etat (Ministerium für Staatsicherheit ) de la défunte république démocratique allemande. Je m’y rendis avec une ferveur toute particulière, les occasions étant plutôt rares, voire exceptionnelles, d’admirer de près les effets du démantèlement total d’un système policier, dont la simple évocation, faisait glacer le sang de millions de personnes. Tandis que l’ami berlinois qui m’accompagnait garait sa voiture devant cet îlot du passé, égaré dans un recoin d’un Berlin au dynamisme retrouvé, mes pensées se détachèrent du contexte temporel et firent abstraction des flots de modernité qui submergeaient les lieux. Mes yeux voyaient les postes de garde bien déserts, mais mon esprit était ailleurs, assailli d’images de cet autrefois, si proche et si lointain. Je fixais ces citoyens, convoqués pour «un entretien», se présenter aux grilles, le front en sueur et l’âme transie, quelque soit la saison ; ces autres débarqués des voitures de service par les « accompagnateurs » baraqués à la mine sombre, en plein jour ou au milieu de la nuit, ce potache cueilli à la gare sa mallette à la main ou ce vieillard en pyjama arraché à son lit … Mais soudainement, j’émergeais à la réalité pour palper, non sans quelque volupté, l’heureuse métamorphose des lieux ! Le parc n’est plus encombré de centaines de voitures pétaradantes ; le site de huit hectares sur lequel travaillaient naguère vingt mille agents, était quasi désert ; une baraque vend des saucisses à l’intérieur d’un immense parc débarrassé des sinistres vigiles… Bref, le cadre pouvait paraître comme celui abritant n’importe quel site historique. Dans le hall du bâtiment principal, de charmantes hôtesses, tout sourire, accueillent le visiteur en lui offrant des dépliants présentant les lieux. Les armes rutilantes sont devenues d’obsolètes trophées exposés dans des vitrines éclairées, jouxtant un phénoménal arsenal d’écoute et de repérage : Un énorme rocher avec un minuscule micro dissimulé à l’intérieur ; Un arrosoir pourvu d’une caméra ; Un détecteur infrarouge planqué dans les portières de voitures banalisées… tous ces miracles de la technologie se sont mués d’instruments d’observation et de vol de l’intimité en objets réservés à la curiosité publique. Les bureaux confinés, avec leurs luxueux salons de cuir et leurs complexes réseaux de transmissions, ceux-là où se prenaient, dans le secret le plus total, les décisions qui faisaient basculer des destinées entières et empoisonnaient le quotidien des gens, sont désormais vides de toute fonction. Sur les murs, des dizaines d’affiches dénonçant les « dangereux ennemis de la nation » montrent l’étendue de la paranoïa qui habitait ces systèmes. Tout y passait : les pacifistes, les jeunes, les opposants à la collectivisation forcée, les cercles de la culture « décadente », les milieux religieux, les candidats au passage à l’ouest, les écologistes avec une attention spéciale pour les amis du printemps de Prague ou de Pékin… parmi les plus redoutés figurent « les témoins de Jehova » que la Stasi s’est particulièrement acharnée à persécuter, à peine libérés des camps nazis. Puis, du ridicule on passe brutalement au burlesque, en découvrant l’étendue du dispositif consacré à rehausser le moral des troupes : affiches d’autoglorification affublant l’appareil de tous les superlatifs imaginables, comme celle chantant l’héroïsme inégalé de ses cadres, au milieu d’une foison de décorations et d’emblèmes, dont la plupart ont été décernés par les services frères de l’est ; ou encore celle proclamant « l’invincibilité du régime » ! L’émotion reprenait, cependant, vite le dessus, à la vue des cellules où on enfermait les dissidents ou de l’équipement des vopos, gardes frontières habilités à tirer sur tous ceux qui tentaient de fuir à l’ouest. Il reste, aussi, 220kms d’archives, stigmates indélébiles des ravages de la délation promue valeur de référence durant 40 ans, aux fins de surveillance totale de la société. Mais ce fonds est aujourd’hui géré par une institution, présidée par le pasteur Glauck, qui en garantit l’accès aux victimes et aux chercheurs Enfin, notre visite est bouclée par la contemplation des photos de la prise du bâtiment principal par les comités de citoyens le 15 janvier 1990. Occasion de puiser à postériori un peu de cette allégresse débordante et fugace des Berlinois libérés, et de doper virtuellement nos rêves d’émancipation. Je ressortis du bâtiment projeté par une anticipation, plus ou moins virtuelle, vers l’avenue Bourguiba, fantasmant sur son principal édifice – notre Stasi à nous – et imaginant ce que pourraient être les échanges avec ses actuels occupants, dans un contexte autre : tribunal, commission d’enquête, conférence ou diverses autres auditions publiques…
(Source: le numéro 40 de Kalima )
 
 


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