25 août 2011

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TUNISNEWS
11 ème année, N°4074 du 25.08.2011

 


TF1: Pas de hauts responsables du régime Kadhafi en Tunisie (officiel)

Business News: Qu’apporte à la Tunisie la chute de Kadhafi ?

La Presse: Communication gouvernementale – La sécurité de la Tunisie est la responsabilité de son armée et de ses enfants

Cyberpresse: En Tunisie, le vote de tous les espoirs et de tous les écueils

Business News: Afek Tounes : les raisons d’une scission

Tunisie soir: Le syndicat des magistrats tunisiens: ‘les listes parachutées en contradiction avec le jugement équitable’

Espace Manager: Tunisie : Abdelfattah Mourou intègre « l’ Alliance centriste indépendante »

Tunisie haut debit: La branche fixe de Tunisie Telecom est au bord de la faillite

Kapitalis: Tunisie. Un chef de parti accusé de corruption

Le Temps: Sami Fehri et Abderrahman Tlili devant les juges d’instruction

Le Temps: Meeting du Pôle Démocratique Progressiste


Pas de hauts responsables du régime Kadhafi en Tunisie (officiel)


TF1 News 14h53
Les ministères de la Défense et de l’Intérieur tunisiens ont assuré mardi qu’aucun haut responsable du régime Kadhafi ne se trouvait actuellement en Tunisie. “Il n’y a actuellement pas en Tunisie de hauts responsables du régime de Kadhafi”, a déclaré le colonel Mokhtar Ben Nasser, du ministère de la Défense, interrogé lors d’un point de presse sur l’éventuelle présence de dignitaires ayant fui Tripoli.”Aucun responsable libyen n’est sur le territoire tunisien”, a ajouté de son côté à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Hichem Meddeb, faisant notamment valoir la difficulté de franchir la frontière dont les accès sont en grande partie contrôlés par la rébellion libyenne.
(Source: TF1 News le 24 aout 2011)
Lien: http://lci.tf1.fr/filnews/monde/pas-de-hauts-responsables-du-regime-kadhafi-en-tunisie-officiel-6651757.html

Qu’apporte à la Tunisie la chute de Kadhafi ?


Au-delà des sentiments en rapport avec la crise en Libye, les temps sont, aujourd’hui, aux attentes et à l’expectative, avec la réussite de l’insurrection contre le régime de Kadhafi. Les Tunisiens espèrent une bouffée d’oxygène après six mois de crise, ajoutée à la leur. Les développements de la situation libyenne ont eu, en effet, des impacts directs en Tunisie depuis le 17 février, date du lancement de la rébellion contre le régime de Kadhafi, avec les flux d’émigrés rapatriés, et jusqu’aujourd’hui, avec les manifestations de joie sur les grandes artères de Tunis, de Sousse ou de Sfax, à l’annonce de l’entrée des rebelles à Tripoli. S’il va sans dire que, tout au long de ces six mois, la Tunisie et les Tunisiens ont vu de toutes les couleurs, à commencer par le déferlement de centaines de milliers de réfugiés sur nos frontières, en passant par les ponts aériens pour les rapatrier chez eux, pour finir par une assistance quasi-totale de la population de l’ouest de la Libye. Le pays étant paralysé et coupé de l’extérieur. La Tunisie espère voir un retour d’ascenseur dans les plus brefs délais avec des Tunisiens allant travailler en Libye et des entreprises tunisiennes arracher des marchés pour donner un coup de pouce à l’emploi et à l’économie. La situation libyenne nous a certes montré un élan solidaire extraordinaire des Tunisiens avec leurs frères libyens, et avec les autres populations émigrées ayant fui la Libye. Lequel élan a mérité les considérations et le respect du monde entier. Ce respect est d’autant plus valorisé que la Tunisie était, elle aussi, instable et vivait une situation révolutionnaire. Mais ces ‘héros’ tunisiens espèrent voir aujourd’hui le bout du tunnel, avec la réussite de l’insurrection libyenne. On sait que les exportations tunisiennes vers la Libye s’élevaient à près d’un milliard de dollars annuellement et que 1.200 entreprises tunisiennes exportent sur la Libye, la plupart opérant dans le secteur de l’artisanat. Une quarantaine d’entreprises tunisiennes opérant dans l’agroalimentaire, travaux publics et de bâtiments se sont carrément implantées sur le sol libyen au vu des multiples projets lancés dans ce pays au cours de ces dernières années. Par ailleurs, la Tunisie a perdu durant la crise son principal pourvoyeur en produits pétrochimiques et autres matières premières. En 2010, le volume des importations de Libye s’est élevé à 406 MDT, constituées essentiellement des produits pétroliers. Sans oublier le fait que la Tunisie reçoit chaque année près de 1,5 million de touristes libyens qui s’y rendent soit pour des activités touristiques classiques ou dans le cadre du tourisme médical. Le volume des échanges commerciaux, entre les deux pays, s’est élevé, en 2009, à plus de deux milliards de dinars, soit presque 1% de taux de croissance. Les principaux produits échangés sont des produits agroalimentaires (lait et dérivés, concentré de tomate, bière sans alcool…), chimiques (engrais, acide phosphorique…), mécaniques et électriques, matériaux de construction (ciments et dérivés…). Pour 2010, les exportations tunisiennes vers la Libye ont atteint 930,1 millions de dinars, durant les 11 premiers mois. Les importations tunisiennes à partir de la Libye, portant particulièrement du pétrole, se sont élevées, au cours de la même période, à 401,8 millions de dinars. Par ailleurs, la Libye est le 4ème investisseur parmi les pays arabes en Tunisie, avec quelque 39 entreprises libyennes implantées en Tunisie. Sur ce total, 31 exercent dans le secteur industriel, 5 dans le tourisme et trois dans le domaine des services. L’ensemble de ces entreprises emploient 3.060 personnes. Les Tunisiens disposent aussi de 28 projets d’investissement en Libye pour une valeur globale de 176 millions de dollars, notamment dans les secteurs de l’industrie et des services. Les investissements tunisiens en Libye dépassent les 2 milliards de dinars. C’est, donc, toute cette dynamique qui a été ébranlée et que tout le monde souhaite revoir renaître de ses cendres, sur la base de cette solidarité entre les deux peuples qui s’est cristallisée pendant la crise. Aujourd’hui, il y a certes plus de 300.000 Libyens installés en Tunisie et il y a des Libyens dans les cliniques et les établissements hospitaliers. Mais, les rouages des échanges ne tournent pas avec la même dynamique. Nul ne peut ignorer le facteur sociopolitique des changements à intervenir chez notre voisin. Seule la stabilité peut garantir le retour de cette dynamique entre les deux peuples frères. La Tunisie nouvelle a besoin d’une Libye nouvelle pour édifier un modèle qui sied aux aspirations des deux peuples. Que la chute de Kadhafi soit le déclencheur pour la relance économique en Tunisie.

Source : « Business News » Le 24-08-2011

Communication gouvernementale

La sécurité de la Tunisie est la responsabilité de son armée et de ses enfants


• La Tunisie n’a pas demandé a être assistée par l’Otan ou par aucune autre partie
• Quatre nouvelles affaires intentées contre Ben Ali, les membres de sa famille et ses anciens conseillers
• Balance commerciale : les exportations ont enregistré une progression de 10,2% au cours des sept premiers mois de 2011
«La sécurité de la Tunisie est la responsabilité de son armée et de ses enfants. Nous n’avons demandé d’assistance ou de soutien sécuritaire ni à l’Otan ni à aucune autre partie».
Ces réponses du colonel-major Mokhtar Ben Nasr, représentant du ministère de la Défense nationale, lors de la rencontre de presse hebdomadaire tenue, hier, à l’initiative de la cellule de communication du Premier ministère, sont claires, précises et tranchantes.
 
Ainsi, la situation sécuritaire à la frontière tuniso-libyenne est-elle sous contrôle. A la faveur des évènements qui se déroulent en Libye, les unités de l’armée nationale ont renforcé leur présence dans les postes frontaliers et ont intensifié leur action dans les points d’inspection.
 
Lundi 22 août 2011, il a été décidé d’interdire l’entrée des réfugiés sur le sol tunisien, sauf les blessés parmi les insurgés — au nombre de 22 — qui ont été accueillis par les hôpitaux de la région.
Il a été procédé également au rapatriement de 180 réfugiés égyptiens vers leur pays alors que plusieurs familles libyennes sont rentrées chez elles, à la faveur des développements de la situation en Libye.
«A l’heure actuelle, il reste quelque 5.000 réfugiés dont 89 familles libyennes bénéficiant des prestations sanitaires et alimentaires offertes par les organisations internationales humanitaires» a encore précisé le colonel-major Mokhtar Ben Nasr.
 
La frontière avec la Libye a-t-elle été fermée et la Tunisie redoute-t-elle des opérations punitives de la part des forces pro-Kadhafi?
A ces deux questions, le représentant du ministère de la Défense nationale souligne : «Les deux postes frontaliers de Dhehiba et de Ras Jedir ont été fermés à titre de prévention et nous sommes prêts à répondre, comme il se doit, à toutes les réactions de la part de quiconque en vue de préserver l’invulnérabilité et la sécurité de notre pays».
 
 
De nouvelles affaires à l’encontre de Ben Ali et de son clan
 
 
Quant à M. Kadhem Zine El Abidine, représentant du ministère de la Justice, il a souligné que les affaires portées devant la justice à l’encontre du président déchu et des membres de son clan familial ainsi que de ses anciens conseillers ont atteint 159 dont les quatre affaires suivantes :
 
– Une affaire à l’encontre du président déchu et de l’un de ses anciens conseillers concernant un marché public décerné à une entreprise étrangère pour la réalisation de la première tranche de la Cité de la culture.
Le marché a été décerné à l’entreprise en question bien qu’elle ne réponde pas aux conditions exigées. Encore plus, elle a été exonérée des pénalités de retard d’exécution du marché conclu.
 
– Une affaire à l’encontre de Ben Ali, d’un ancien ministre de l’Intérieur, de 35 ex-gouverneurs et de deux anciens secrétaires généraux du RCD relative à la falsification des élections législatives de 2004 et municipales de 2005.
 
– Une affaire de malversation à l’encontre de Ben Ali, de Sakher Materi et de l’un des anciens conseillers du président déchu.
 
Sakher Materi est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin de la part d’entreprises étrangères en vue de les aider à obtenir des marchés publics aux dépens d’autres entreprises, et ce, en usant du pouvoir de décision de son beau-père, le président déchu.
 
Les pots-de-vin reçus par Sakher El Materi varient entre 5 et 10% de la valeur des marchés conclus. Les sommes d’argent perçues étaient détournées vers l’étranger pour y être blanchies.
– Une affaire concernant la réalisation de routes régionales, marché qui a été accordé à une entreprise étrangère bien qu’elle n’ait pas proposé la meilleure offre et qu’elle n’ait pas respecté les conditions légales.
M. Kadhem Zine El Abidine est revenu, par ailleurs, aux mesures annoncées, samedi dernier, concernant l’accélération de l’examen des affaires de malversation du président déchu et de son clan. Il a rappelé la création de bureaux d’instruction et de chambres de justice qui seront affectés à plein temps pour suivre, exclusivement, les affaires en question.
 
Il a précisé que le tribunal de Tunis verra l’affectation de 11 bureaux d’instruction, de deux chambres criminelles et d’une chambre correctionnelle.
 
Pour la Cour d’appel de Tunis, une chambre d’accusation, deux chambres criminelles et une chambre correctionnelle s’occuperont exclusivement des affaires de malversation et de corruption intentées contre Ben Ali et les membres de son clan familial.
 
 
Exportations : une hausse de 10,2%
 
 
M. Lotfi Khédir, directeur de l’Observatoire du commerce extérieur au ministère du Commerce extérieur, a fourni des indications relatives aux échanges commerciaux de la Tunisie.
Il a notamment précisé que les exportations ont atteint, fin juillet dernier, 15.022,1 MD, enregistrant une hausse de 10,2% en comparaison de la même période de 2010.
 
Les importations ont atteint la somme de 19.148,1 MD, soit une augmentation de 3,2%. Le taux de couverture des importations par les exportations s’est amélioré de 5,1% pour atteindre 78,5% contre 74,3% fin juillet de l’année écoulée.
 
Quant au déficit commercial, il a régressé de 16,3% (soit 830,6 MD) pour atteindre 4.621 MD. Pour ce qui est des échanges commerciaux avec l’étranger, il a notamment relevé qu’en analysant les importations jusqu’à fin juillet, on observe l’augmentation des importations des produits alimentaires de l’ordre de 33,9%, des produits énergétiques de l’ordre de 16,9%.
 
D’autre part, l’importation des biens d’équipement a régressé de 10,8%, alors que le volume d’importation des matières premières a régressé aussi de 23,2%.
M. Khédir a précisé que seul le secteur agricole a vu ses exportations connaître une évolution aux plans de la valeur et du volume.
 
Au plan de la valeur, les exportations ont évolué de 10,3% au cours du premier trimestre de 2011 à 39,1% fin juillet dernier. Pour ce qui est du volume, les exportations agricoles sont passées de 10,4% à 34,5%.
Il est à préciser que les réalisations des sept premiers mois de 2011 sont équivalentes à celles des dix premiers mois de 63%.
 
 
Auteur : A.DERMECH
 
(Source: “La Presse” (Quotidien – Tunisie) le 24 aout 2011)
 


En Tunisie, le vote de tous les espoirs et de tous les écueils


Après avoir fait la révolution, les Tunisiens se préparent maintenant pour les premières élections démocratiques. Un pas historique à franchir, mais qui ne manque pas d’inquiéter même les franges les plus progressistes de la société, dont la militante féministe Faïza Skandrani, que notre journaliste a rencontrée lors de son passage à Montréal.

Alors que des milliers de jeunes Tunisiens menaient un dur combat de rue pour faire tomber le régime de Zine al-Abidine Ben Ali l’hiver dernier, Faïza Skandrani, habituée des luttes de la société civile, menait sa propre guerre à elle: venir à bout d’un cancer.

De nouveau en santé, l’éditrice, enseignante et militante féministe est vite retournée dans l’arène publique. Le combat pour une démocratie moderne, note-t-elle, dans la Tunisie post-révolution, est loin d’être terminé.

En fait, à deux mois des premières élections libres, qui permettront à la Tunisie de se doter d’une assemblée constituante, les enjeux sont immenses. Les 218 personnes élues auront la responsabilité d’écrire la constitution du pays. Une tâche déterminante pour l’avenir du pays du Maghreb.

Le premier combat de Mme Skandrani et de nombre d’organisations féministes avec qui elle a fait front commun a été de s’assurer que les femmes auraient voix au chapitre lors des élections. «En ce moment, dans les hautes instances qui déterminent les règles des élections, il n’y a que 33 femmes sur un groupe de 171 personnes», note Mme Skandrani, qui était de passage à Montréal cette semaine à l’invitation de l’organisation Alternatives.

Fortes de ce constat, les féministes se sont battues pour obtenir la parité homme-femme. Le lobbying et les manifestations du groupe mis sur pied par Mme Skandrani, Égalité et parité, ont porté leurs fruits. Aux élections du 23 octobre, les 100 partis qui brigueront les suffrages devront présenter des listes de candidats sur lesquelles apparaîtront, en alternance, autant de femmes que d’hommes. «C’est une loi révolutionnaire», s’enthousiasme Mme Skandrani, en rappelant que la Tunisie, qui a accordé le droit de vote aux femmes en 1957, a toujours été avant- gardiste en matière de droits des femmes dans le grand monde musulman.

Manque d’ardeur

La féministe tunisienne remarque cependant que la loi ne sera pas un coup de baguette magique. Pour qu’elles prennent leur place en politique, les femmes doivent se porter candidates. «On est à 15 jours du dépôt des candidatures et j’ignore toujours qui a accepté d’être candidate pour quel parti, se désole-t-elle. Je ne pensais pas que les femmes seraient aussi timides. Si nous perdons, ce sera la faute des femmes.»

Ce manque d’ardeur politique féminin a d’ailleurs été détecté dans toute la Tunisie. Seulement 55% des électeurs éligibles, soit 3,8 millions de Tunisiens, se sont inscrits sur les listes électorales au cours des derniers mois.

Cette situation avantagera-t-elle les partis islamistes, qui, après avoir été bannis du jeu politique tunisien, font un retour remarqué? Faïza Skandrani craint que ce soit le cas. Les partis islamistes, qui ont soutenu la loi sur la parité, ont vite fait de recruter des femmes dans leurs rangs et sont fin prêts pour les élections. Les féministes espèrent maintenant que les femmes progressistes se manifesteront en aussi grand nombre. «J’ai décidé de me battre contre les islamistes, comme je me suis battu contre mon cancer. S’ils remportent la majorité aux élections, on refera une autre révolution», promet Faïza Skandrani.

Source : « Cyberpresse.ca » Le 24-08-2011

Afek Tounes : les raisons d’une scission


Prévisible pour certains, totalement inattendue pour d’autres. La série de démissions annoncées, dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 août 2011, au sein du parti Afek Tounes n’a pas manqué de soulever plusieurs interrogations quant aux raisons. Et la polémique n’a fait qu’amplifier devant le silence des principaux antagonistes. Aucun communiqué du parti, aucune déclaration officielle des démissionnaires. Tout est dans le off, comme pour laisser la porte entrouverte à un retour et on attend encore l’issue du conseil national réuni cet après-midi. Que s’est-il réellement passé pour aller jusqu’à ce clash ? Les médias ont toujours le dos rond. Chaque fois qu’une information ne plait pas à une entité, le média est accusé d’un parti-pris ou sa crédibilité est remise en doute. Cette fois, et cela devient une coutume chez plusieurs partis, c’est Business News qui s’en est pris plein la gueule. L’information de la démission en cascade publiée en exclusivité un peu après minuit a déclenché un grand flux de visites, mais aussi de commentaires de militants de partis. Business News n’a aucun crédit, selon un militant d’Afek qui souligne que l’information est fausse et qu’il faut arrêter de croire aux ragots de couloir. Un autre renchérit en déclarant que notre journal soutient le Pôle démocratique moderniste. Interrogé par nos confrères de Mosaïque, sur les ondes et en direct, Mustapha Mezghenni a confirmé sa démission. Faouzi Abderrahmane a nié être informé d’une quelconque démission. Pourtant, il est présenté comme étant le porte-parole alors que ce poste appartient à Emna Mnif. Il y a donc eu un changement officiel puisque M. Abderrahmane parle désormais au nom du parti sur les ondes de la première radio de Tunisie ! Quant au soutien au PDM qu’on nous impute, il est bon de rappeler (et nous le répéterons autant de fois qu’il le faut) que nous ne soutenons et ne soutiendrons aucun parti de quelque tendance que ce soit. Nous avons cependant nos idées et nous les défendrons. En attendant un éclairage officiel et l’issue de la réunion du conseil national qui s’est tenue mardi en milieu d’après-midi, nous maintenons bien sûr nos informations. Mieux encore, nous les confirmons et apportons les raisons. La crise d’Afek a commencé à naître avec l’arrivée de Yassine Ibrahim. L’arrivée de l’ancien ministre du Transport semble avoir dérangé quelques égos au sein du parti où il y a un peu trop de « vedettes ». Le « défaut » de Yassine Ibrahim, au regard de certains, est dans sa qualité : il n’arrête pas de bouger. Il n’a cessé, depuis le début du mois saint, de multiplier les dîners de rupture de jeûne dans les régions. Chaque soir, il est quelque part. Et cet « activisme » dérange ceux qui ne sont pas habitués au militantisme politique. Il y a quelques semaines, est née l’idée d’une coalition avec le Pôle Démocratique Progressiste. Certains ont défendu l’idée, d’autres ne l’ont pas rejetée. Des calculs sont à faire. Des réunions ont eu lieu et il y aurait même eu un accord de principe. Emna Mnif a même donné sa parole, nous assure un proche du parti. L’idée a cependant été rejetée par quelques autres membres, dont le président du parti, Mohamed Louzir et Neïla Charchour Hachicha. Pour expliquer ce rejet, c’est sans aucun doute que des calculs politiques aient été pris en considération. Une coalition avec le PDM signifie que les principales « vedettes » du parti risquent de ne plus figurer dans les têtes de listes aux prochaines élections. Le bureau politique s’est alors réuni pour prendre sa décision, mais aucun consensus n’a pu être trouvé. Yassine Ibrahim a joué aux arbitres entre les deux parties (pour ne pas dire « camps ») et a tranché en faveur de Louzir et Hachicha. La parole donnée ? « On n’a jamais formellement annoncé qu’on allait appartenir au PDM », s’est défendu M. Ibrahim. Face au blocage, et vu la parole donnée, on a réuni le week-end dernier un conseil national pour passer au vote. Résultat : il n’y aura pas d’adhésion au PDM ! Emna Mnif, très vite rejointe par une bonne quinzaine de militants et responsables d’Afek, a préféré claquer la porte. Elle a ses convictions, elle a ses principes, elle a sa vision. Elle a bien porté et défendu le parti dans les quatre coins du pays. Elle a supporté les « dégage » et les agressions. Elle annonce sa démission par mail au conseil. Un responsable du parti, et en attendant le communiqué officiel, parlera diplomatiquement d’incompatibilité d’humeur. 24 heures plus tard, le communiqué n’est toujours pas envoyé aux médias et les portables des principaux acteurs sont éteints. Ils sont, en effet, réunis pour le conseil national dont on attend encore l’issue. Imbroglio ? Ça y ressemble. Mais vu que le conseil national est réuni, il y a toujours espoir pour que les démissionnaires reviennent sur leur décision et rejoignent de nouveau le parti. Une chose est sûre, c’est que le parti ne pouvait pas continuer trop longtemps avec cette accumulation de petites susceptibilités individuelles et qu’il fallait un clash pour mettre les choses au point. Quid de l’avenir ? Emna Mnif est quasiment partante pour le PDM, sauf coup de théâtre de dernière minute avec un changement d’avis au cours du conseil national. Elle n’a rien dit d’officiel, mais c’est ce qui se répète avec insistance (voire certitude) au sein du Pôle. Quant à Afek Tounes, ils doivent faire face à une image (pas nécessairement juste) assez négative. Beaucoup les « accusent » d’être des anciens RCD. Ce que Mme Mnif a toujours démenti avec toute énergie. Mais le vrai problème d’image ne réside pas en cela. Pour beaucoup, Afek Tounes est considéré comme étant un parti de cols blancs, d’une élite bourgeoise et francophone. Sur Facebook, beaucoup de blagues circulent à ce propos. Il faudrait avoir un costume et une montre de grand luxe pour appartenir au parti, par exemple. Suite à la démission massive d’hier, le célèbre blogueur satirique Extravaganza a trouvé, à sa façon, les raisons de cette démission. Si certains ne voulaient pas aller vers le PDM, c’est parce que les cadres du PDM possèdent des Clio et ont du polyester dans leur costume. Chocking pour un Afek ! Comment, dès lors, gérer cette image et convaincre que ce parti est comme tous les autres ? Mohamed Louzir est quasiment totalement absent du paysage médiatique. Commissaire aux comptes de son état, il n’est pas habitué à occuper les devants de la scène et a toujours laissé Emna Mnif et, à un degré moindre, Neïla Charchour, gérer l’image du parti. Position disputée âprement par Yassine Ibrahim depuis son arrivée. Et cela pose problème, car M. Ibrahim traine à lui seul une mauvaise image, si l’on exclut ses (nombreux) fans. Les gens n’oublient pas et se remémorent encore les promesses fermes des membres du gouvernement de Béji Caïd Essebsi de ne pas avoir d’activités politiques. Promesse non tenue par Yassine Ibrahim qui a milité (discrètement) au sein d’Afek tout en étant ministre. Au ministère du Transport, il n’a pas laissé que de bons souvenirs et beaucoup d’observateurs lui reprochent sa gestion calamiteuse du dossier Tunisair et même de la CTN. Avec ces départs en cascade et à moins que les démissionnaires ne reviennent sur leurs décisions (ce qui n’est pas improbable à la suite du conseil national), c’est une véritable crise qui s’annonce chez Afek. Il ne sera pas le seul parti à subir une crise dans les prochains jours. Celui de Mohamed Jegham ou celui de Béchir Essid sont déjà passés par là et d’autres les suivront. La composition des listes électorales exige, en effet, beaucoup de doigté et de calculs et tout le monde cherche à être catapulté dans une liste. Plusieurs partis sont en train de subir des crises identiques à celle d’Afek. Et c’est là le véritable enjeu et, probablement, la source originelle, et non dite, des problèmes d’Afek. Les grandes crises arriveront cependant au lendemain des élections où l’on verra exploser les alliances contre-nature qui se composent actuellement au sein des partis. En bref, la crise que subit Afek n’est que logique dans la vie d’un parti fraîchement né. Il faudra des années pour que les choses se stabilisent et pour qu’un leader trouve toute sa légitimité dans sa famille. Les jeux ne font que commencer.

Source : « Business News » Le 24-08-2011

Le syndicat des magistrats tunisiens: ‘les listes parachutées en contradiction avec le jugement équitable’


 

Le Syndicat des magistrats tunisiens a exprimé son engagement en faveur des principes de la neutralité de la magistrature, sa crédibilité et son indépendance.

Il a insisté sur sa position de principe de “demander des comptes à toute personne dont l’implication est prouvée dans n’importe quel dépassement, dans un cadre juridique garantissant les droits de toutes les parties”. Ile a mis en garde contre les “listes parachutées qui sont en contradiction avec les garanties d’un jugement équitable”.

Au cours d’une conférence de presse, mercredi, les membres du bureau du syndicat ont fait part de leur refus de toutes formes de procès collectifs basés sur des listes quelle que soit la partie qui les a préparées”.

Ils ont, en outre, appelé à traiter les affaires de corruption au cas par cas, conformément à des procédures légales, tout en garantissant le droit à la défense et le secret de l’instruction.

A ce propos, la présidente du Syndicat, Me Raoudha Laabidi, a expliqué que la préparation d’une liste est un précédent dangereux qui ouvre la voie aux surenchères.

Elle a, en outre, relevé le traitement négatif par le ministère de la Justice du dossier de la justice et des préoccupations de magistrats, ainsi que son manquement à la prise de mesures permettant de protéger, matériellement et moralement, les magistrats et le prestige du pouvoir judiciaire.

Concernant la corruption administrative, communément appelé système des “recommandations”, les représentants du syndicat ont expliqué que le ministère de la Justice a affirmé qu’il n’a trouvé aucun dossier ou document, à ce propos. Ils ont appelé le ministère à faire une déclaration officielle sur cette affaire.

Les membres du bureau du syndicat ont, d’autre part, fait part de leur mécontentement face aux dépassements survenus contre des magistrats et des lieux de leur travail. Ils ont appelé les autorités de tutelle à garantir suffisamment la sécurité des tribunaux et le contrôle de leurs entrées.

Ils ont affirmé, par ailleurs, qu’ils sont disposés à participer à la promotion du système judiciaire, dans le cadre d’une conception globale intéressant toutes les parties concernées et garantissant les droits de tous.

Pour sa part, l’Association des magistrats tunisiens a rendu public, mercredi, un communiqué dans lequel elle affirme n’avoir aucune relation ou responsabilité dans la diffusion sur les réseaux sociaux sur le net, de listes noires de magistrats.

Elle souligne, à ce sujet, que la commission qu’elle a créée a pour mission de déterminer les aspects de corruption individuels de magistrats et oeuvre sous la supervision du bureau exécutif de l’association.

Source : « Tunisie soir » Le 24-08-2011

Tunisie : Abdelfattah Mourou intègre « l’ Alliance centriste indépendante »

Abdelfattah Mourou, membre fondateur du mouvement islamiste « Ennahdha » dans les années 1980, avait annoncé à plusieurs reprises son intention de prendre ses distances avec le parti islamiste dont le président Rached Ghannouchi l’avait annoncé comme probable directeur de campagne pour les élections de la constituante. Au mois de Mai, M. Skander Rekik a confié à Espace Manager que des pourparlers avaient eu lieu avec M. Mourou pour qu’il rejoigne l’Alliance Nationale pour la Paix et la Prospérité (ANPP). C’est finalement sous la forme d’une alliance que prendra forme l’entente entre Abdelfattah Mourou, Skander Rekik et compagnie. En effet, avec la multiplication des partis politiques, dont les noms et programmes se ressemblent, une volonté commune est née chez plusieurs personnalités politiques indépendantes et des leaders de partis politiques modérés, de créer des candidatures communes et indépendantes qui réunissent des compétences capables de fonder un discours politique nouveau. Ce discours sera capable d’interagir avec les aspirations du peuple et ses préoccupations réelles et dépassera les clivages idéologiques. Selon un communiqué, dont une copie est parvenue à Espace Manager, cette alliance réunit des personnalités indépendantes connues pour leur modération ainsi que trois partis politiques à savoir : l’Alliance nationale pour la paix et la prospérité, Mouvement national pour la justice et le développement et la rencontre de la réforme démocratique. Ces partis croient à l’importance de l’apport des personnalités indépendantes dans cette phase critique. Cette alliance est ouverte sur un environnement politique en mouvement loin des calculs étroits, ajoute la communiqué. Des discussions sont en cours avec d’autres personnalités et partis politiques dont le but n’est que le travail collectif loin de toute volonté d’accaparement du pouvoir. Les membres du comité de coordination de l’Alliance sont : Me Abdelfattah Mourou – Slaheddine Jourchi – Radhouene Masmoudi – Skander Rekik – Mourad Rouissi – Khaled Traouli – Moncef Selliti – Sofiene Bsaies – Noureddine Horchani – Anas Chebbi – Fethi Mekni – Mahjoub Ben Gara – Mohamed Habib Cheikh – Rafik Nzayem.

Source : « Espace Manager » Le 24.08-2011

La branche fixe de Tunisie Telecom est au bord de la faillite


 

Avec l’entrée d’Orange, on nous a promis l’ADSL dégroupé grâce auquel le client ne paiera plus de facture de téléphone fixe pour Tunisie Telecom, et bien plus encore: Internet jusqu’à 20 méga, téléphonie illimitée via le protocole VoIP, télé sur ADSL, etc. Bref, l’entrée d’Orange en Tunisie a bien laissé rêveur les technophiles. Plus d’une année après, tous ces services se font toujours attendre.

Il faut dire que dans la cause de ce retard, une grande partie revient à la célérité de Tunisie Telecom. La mise en place de tout le processus technique s’éternise. Mais sans aller vite en besogne, ce n’est pas la mauvaise volonté de l’opérateur historique qui bloque l’évolution du dossier. Trois mois de grèves ont été en effet suffisants pour décaler de plusieurs mois le travail entamé depuis l’année dernière sur ce dossier.

Mais depuis la fin de la crise sociale, c’est une autre crise qui vient de se déclarer chez l’opérateur historique : La branche fixe de Tunisie Telecom est au bord de la faillite. De quoi provoquer quelques tensions avec l’Instance Nationale des Télécommunications (INT). TT reproche en effet au régulateur son parti pris pour Orange Tunisie sur le sujet de la VoIP.

Et pour cause : Le nouvel opérateur est obligé légalement de lancer son service de téléphonie fixe une année maximum après son lancement commercial. Mais à la vue du retard dans le dossier du dégroupage ADSL, Orange Tunisie a dû lancer ce service sur l’ADSL classique de TT (le client continue de payer TT pour la connexion haut débit). Chose qui est interdite dans les clauses de la licence accordée à Orange.

Le casse tête chinois de l’INT

En termes plus clairs : La situation dans laquelle se trouve actuellement Orange est très complexe. Le nouvel opérateur doit lancer dès aujourd’hui son téléphone fixe au risque d’être sanctionné pour non respect des clauses de la licence. Mais en même temps, ce n’est pas demain la veille qu’il aura accès à l’ADSL dégroupé. Et pour couronner le tout : Il ne pourra pas lancer, non plus, sa téléphonie fixe via VoIP sur une connexion TT.

Pis : Tunisie Telecom ne se montre pas vraiment coopérative sur le dossier de l’ADSL dégroupé. Et pour cause : Le lancement de cette technologie signera la fin du téléphone fixe. Surtout que cette branche est déficitaire chez TT. Le PDG de Tunisie Telecom, Ali Ghodhbani, l’a même récemment avoué devant la presse (lire : Faut-il augmenter le prix du fixe pour lancer l’ADSL dégroupé ?). En effet, pour maintenir une ligne fixe en service, Tunisie Telecom dépense en moyenne 9 dinars par mois. Or la redevance d’une ligne fixe est actuellement fixée à 6 dinars par mois. Soit 3 dinars de perte sur chaque ligne fixe.

Lors de la conférence de presse, M. Ghodhbani a lancé un appel indirect à l’INT l’exhortant de revoir en urgence le plan de tarification du fixe. Aux yeux de la direction de Tunisie Telecom, ce dossier devrait être au top des priorités du régulateur, avant même celui de la VoIP d’Orange. C’est d’ailleurs la santé financière de l’opérateur historique qui est en jeux.

La grogne de Tunisie Telecom

Prise entre deux feux, l’instance a choisit une solution temporaire. Celle de l’ADSL Bitstream National (lire : Fin de la redevance ADSL de Tunisie Telecom à partir du 20 septembre). Ceci permettrait alors au régulateur de faire tous les audits nécessaires sur le coût réel des communications téléphoniques mobiles et fixes, ainsi que les frais réels d’une connexion ADSL. L’INT pourra ainsi mieux coordonner avec Tunisie Telecom sur le plan de rééquilibrage des tarifs du fixe.

Bien qu’elle soit temporaire, cette solution d’ADSL Bitstream National est donc, aux yeux du régulateur du moins, le juste milieu. D’autant plus que c’est le client final qui y trouvera son compte : Une seule facture, un seul vis à vis et un prix d’abonnement mensuel moins cher de 2 à 3 dinars par rapport aux prix pratiqués actuellement.

Un imbroglio hérité de l’ancien régime qui visait à casser TT

Seulement Voilà : Tunisie Telecom ne l’entend pas de cette oreille et l’a fait savoir via un droit de réponse diffusé sur THD (lire ici). L’opérateur historique y adresse un message clair à l’instance nationale : «Les tarifs du «Bitstream National» ne sont autres que ceux appliqués dans le cadre de l’offre de revente actuelle mise déjà à la disposition des FAI; avec une réduction d’environ 15% (approche Retail Minus).

De ce fait, ces nouveaux tarifs ne reflétant nullement les coûts supportés par Tunisie Telecom, ne peuvent être en aucun cas considérés comme excessivement chers par rapport aux tarifs en vigueur appliqués pour la collecte ADSL (-15%). En outre il y a lieu de préciser également que la bande passante internationale n’a pas été affectée par ce changement tarifaire», avertit Tunisie Telecom dans son droit de réponse.

Traduction : L’ADSL Bitstream ne fera que creuser davantage le déficit de sa branche fixe. D’autant plus que c’est TT qui continue à payer (très chers) la bande passante internationale.

L’une des plus grandes erreurs qui ont été commises par l’Etat tunisien en accordant une licence universelle de télécommunication à Orange, est d’avoir délibérément retardé le rééquilibrage des tarifs du fixe. Mais cette situation a été voulue par le régime de Ben Ali. Son but ? Affaiblir financièrement Tunisie Telecom pour faciliter sa revente au clan des Trabelsi.

L’INT a donc hérité de l’ancien régime un imbroglio économico-juridique qui risque, à long terme, d’avoir des répercussions néfastes sur le secteur des télécoms en Tunisie. Le régulateur doit donc agir vite pour y mettre de l’ordre. Encore faut-il que les opérateurs fassent preuve de bonne volonté pour aider l’Instance dans cette tâche…

Source : « Tunisie haut debit » Le 24-08-2011

Tunisie. Un chef de parti accusé de corruption


Il s’agit du secrétaire général du Parti de l’Avenir pour le Développement et la Démocratie, Samih S’himi. Un cadre de l’Office de l’aviation civile et des aéroports (Oaca). Dans un article paru dans un quotidien de la place, ce dernier a tiré sur ce qu’il a appelé «la bande de malfaiteurs au sein du ministère des Transports». Une «bande» qui, selon lui, sera la cible de son parti dans les prochains jours, puisque M. S’himi affirme disposer «des détails de tous les dossiers de corruption et de malversation au sein de ce ministère».

Tirs croisés contre le ministre des Transports Appelant le gouvernement provisoire à «tenir ses responsabilités», le secrétaire général du Padd exprime son désarroi «de ce que sont devenues les choses, ce qui a permis à cette bande de malfaiteurs, à leur tête Salem Miladi, ministre des Transports, de revenir par la porte pour jouer des rôles déterminants, à l’image de ce qui se passait à l’époque de Ben Ali». M. S’himi ne s’arrête pas là. Il appelle aussi à «démettre de ses fonctions le ministre des Transports provisoire, et à le poursuivre en justice, puisqu’il a été impliqué dans toutes les magouilles qui ont lieu depuis des années au sein de ce ministère». M. S’himi a intégré l’Oaca en 2002. En vertu d’un contrat d’initiation à la vie professionnelle (Civp), il se voit recruté au mois de janvier 2003. Selon des sources au sein de l’Oaca, que nous avons contactées, M. S’himi «s’est illustré par son manque de discipline et par l’absentéisme, ce qui avait poussé son chef hiérarchique à suggérer de ne plus lui renouveler son contrat». Mais étant le fils «d’un proche du système. M. S’himi, a su s’en sortir», nous a-t-on indiqué aussi. Il intègre par la suite la direction de l’environnement au sein de l’office ; il est en charge du suivi des projets d’aménagement et de l’entretien d’espaces verts. Une position qui lui aurait «servi pour nouer de nouveaux contacts avec des entrepreneurs et des fournisseurs», ce qui a poussé ses chefs hiérarchiques «ayant des soupçons» de le priver d’une promotion au poste de chef de service.

Le ministère des Transports contre-attaque Et c’est au mois d’août courant, et suite à un audit interne, que les services de l’Oaca constatent «que Samih S’himi aurait manipulé les lots du projet d’ouvrage et d’entretien des espaces verts de la station de radar dans la localité d’Akouda, gouvernorat de Sousse». Il aurait, toujours selon la même source, «approuvé les factures de la fin des travaux, alors qu’ils ne sont pas encore achevés». C’est ce qui est signé par lui-même dans le PV daté du 5 août dernier, un PV ou l’on peut aussi voir que les «paiements ont été effectués». Le même PV comprend, par ailleurs, la signature de l’entrepreneur ayant pris en charge l’exécution du projet. Sur ce, le ministère des Transports compte porter plainte contre son agent pour fraude et corruption. Le PV en question, dans certains de ses détails, donne le sentiment que cette affaire pourra connaître des rebondissements. Car selon M. S’himi, contacté, «il s’agit d’une bande de malfaiteurs. Je n’ai jamais été la personne en charge de ce dossier, mais un simple fonctionnaire parmi d’autres», nous dit-il. Expliquant cette plainte qui sera portée contre lui par «la peur des preuves tangibles dont je dispose contre eux, les incriminant de corruption et de malversation. Ces responsables à la tête du ministère des Transports, ont choisi le recours aux méthodes de l’ancien régime en essayant de m’intimider de cette façon». Il se demande cependant : «Pourquoi cet audit n’a été effectué qu’après mon initiative de les dénoncer? Ou encore pourquoi je ne suis pas passé devant le conseil de discipline de mon administration?». M. S’himi a promis de dévoiler encore plus de détails, attendons pour voir!

Source : « Kapitalis » Le 24-08-2011

Lien : http://www.kapitalis.com/fokus/62-national/5549-tunisie-un-chef-de-parti-accuse-de-corruption-.html


Sami Fehri et Abderrahman Tlili devant les juges d’instruction


Le juge d’instruction du 8ème bureau a interrogé hier matin, durant plus de 3 heures, le producteur Sami Fehri. L’interrogatoire a porté sur une affaire de contrats publicitaires de Tunisie Telecom. Le juge n’ayant rien à reprocher à Sami Fehri, il l’a laissé en état de liberté après lui avoir ordonné de se faire remplir une fiche anthropométrique. Dans cette affaire est également impliqué Montassar Ouaïli, ancien PDG de l’opérateur, qui n’a pas répondu aux convocations. Étant à l’étranger, il n’est pas improbable qu’un mandat d’amener international soit émis à son encontre dans les prochains jours.
Par ailleurs, et dans une autre affaire différente, le juge d’instruction du 15ème bureau a interrogé hier matin, Abderrahman Tlili en sa qualité d’ancien PDG de l’Office de l’aviation civile et des aéroports. L’interrogatoire a duré 3 heures au bout desquelles Abderrahman Tlili a pu rentrer chez lui après s’être fait remplir une fiche anthropométrique.
On rappelle que Abderrahman Tlili a déjà été condamné, sous le régime de Ben Ali, à une peine de prison suite à des malversations au sein de ce même OACA.  
(Source: “Le Temps” (Quotidien – Tunisie) le 24 aout 2011)
Lien: http://www.letemps.com.tn/article-58471.html

Meeting du Pôle Démocratique Progressiste

L’identité arabo-musulmane, l’argent des partis, la transparence judiciaire


Les Tunisiens qui raffolent des veillées ramadanesques ont facilement adhéré à un nouveau courant de soirée. Ainsi, la politique émergeant en force dans notre société, nos concitoyens ne tardent pas à rejoindre une soirée ou meeting organisé par leur parti ou alors un parti qu’ils veulent découvrir. Cela a aussi été le cas quand le Pôle démocratique moderniste a organisé son meeting samedi soir qui a varié entre discours et animation.

Le Pôle Démocratique Moderniste fondé le 31Mai 2011, est une coalition de cinq partis politiques (Mouvement Ettajdid, Parti Socialiste de Gauche (PSG), la voie du Centre, Al Wifek El Jomhouri, Mouvement pour la Citoyenneté et la démocratie) et de cinq initiatives d’Indépendants (Collectif National des Indépendant(e)s du pôle, Initiative Citoyenne, Ligue des Indépendants du Pole, Assez de Divisions, Allons de l’avant et Pour Un pole démocratique, progressiste et culturel.

Un invité a par ailleurs été sollicité pour prononcer un discours; ce fut le militant palestinien Nayef Hawatmeh, Secrétaire général du FDLP (Front Démocratique pour la Libération de la Palestine).

Identité et défis

Le porte-parole officiel du pôle; Jenidi Abdeljawad a soulevé durant le meeting la question de l’identité tunisienne. Il a souligné que la Tunisie est arabo-musulmane de par la constitution et la réalité actuelle, mais il ne faut non plus pas occulter son identité maghrébine, africaine et méditerranéenne et qui est son identité de par les différentes civilisations ayant construit et abouti à la Tunisie d’aujourd’hui.

Les animatrices du meeting ont quant à elles évoqué le rôle de la femme et ont rappelé que cette femme est aussi la mère qui a enfanté les enfants de la révolution. Ainsi, il ne faut point qu’elle se départi de ses droits pour devenir «citoyenne de deuxième ordre».

Abdeljawad a souligné le danger que représentent l’argent alimentant les partis politiques et dont on ne connaît pas les sources, l’utilisation de sentiment religieux dans la campagne électorale, le grand nombre de partis et d’associations, l’émergence de groupes constitués par des personnes ayant servi l’ancien régime et l’hésitation du gouvernement à rompre avec l’ancien régime, sur les plans national, local et régional. Il a également évoqué la nécessité de juger et de condamner les responsables de la mort de Tunisiens lors de la révolution et les corrompus et ce, dans la plus grande transparence.

Le gouvernement se montre incapable, selon M. Abdel Jawad de réaliser des réformes sur les niveaux sécuritaire et juridique, d’où l’incertitude de l’avenir de la Tunisie qui glisse vers le désordre.

Tous ces défis et dangers font de la réussite des élections du conseil institutionnel une priorité d’une grande importance. Pour terminer, il a rappelé qu’il est tout aussi important d’assurer la complète égalité entre femmes et hommes.

 

Le rôle du conseil institutionnel

M. Abdel Jawad a souligné le rôle du conseil dans l’instauration d’une nouvelle constitution et n’exerçant que durant un mandat d’un an après les élections. Il aura comme mission de prendre les décisions les plus urgentes et de couper définitivement avec l’ancien régime. La Tunisie devrait pouvoir entamer une ère de développement global et équitable et de transparence institutionnelle qui assurerait les droits des prochaines générations. Ainsi, la nouvelle constitution devrait non seulement assurer cela, mais instaurer également les fondements des droits sociaux, économiques et fondamentaux du Tunisiens, instaurer un pouvoir législatif indépendant et protéger la sécurité de l’Etat et sa stabilité. Elle devrait aussi instituer la non centralisation, le gouverneur et le délégué devraient être élus.

Source : « Le Temps » Le 24-08-2011

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