25 juillet 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2619 du 25.07.2007

 archives : www.tunisnews.net


AISPP: Libération de Me Mohamed Abbou et des dizaines de prisonniers politiques Comité des familles de prisonniers politiques en Tunisie: Communiqué Vérité-Action: Tunisie : Une vingtaine de prisonniers d’opinion dont Me Abbou libérés

Voix Libre : Communiqué The Committee to Protect Journalists: In Tunisia, an Internet writer is freed after 28 months Kalima: Mohamed Abbou enfin libre Kalima: 21 prisonniers islamistes libérés Abdel Wahab Hani:Le philosophe Ajmi Lourmi rentre à la maison après 16 années de prison Abdel Wahab Hani:L’économiste Abdelhalim Kacem serait libéré AP: Tunisie – Libération de plus de 20 islamistes Associated Press:Tunisie: libération de plus de 20 islamistes du mouvement Ennahdha AFP: Grâce présidentielle en Tunisie: libération d’opposants islamistes Reuters: Une figure de l’opposition tunisienne graciée par le président Associated Press:Tunisie: libération de l’avocat dissident Mohamed Abbou Reuters:Tunisian president pardons opposition activist Térésa Chopin:DECES D’OMAR CHLENDI (l’un des internautes de Zarzis) Soufiéne Chourabi:La liste non exhaustive des sites web et blogs censurés en Tunisie AFP:Tunisie: 38 migrants en route pour l’Italie interceptés en mer (presse) Reuters: Deux bateaux d’immigrants recherchés au large de la Sicile AFP:La Libye, gisement de contrats potentiels pour la France Associated Press:La Libye veut se défaire de son rôle de paria AFP:Le colonel Kadhafi, partenaire incommode des Occidentaux REUTERS:Libye/Infirmières-Les retombées économiques de l’accord REUTERS:Turkey’s Gul will not rule out new presidency bid Associated Press:Global poll finds Muslims increasingly reject suicide bombings


 

AISPP
 
Tunis, le 25 juillet 2007
 

Libération de Me Mohamed Abbou et des dizaines de prisonniers politiques*

 
 
L’AISSP tient à informer l’opinion publique nationale et internationale de la libération de Maître Mohamed Mehrezi Abbou, membre fondateur de l’Assocition internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP) et défenseur des droits de l’homme, et ce après une incarcération de près de deux années et cinq mois, à la suite de la publication d’un article dévoilant la situation dans les prisons tunisiennes. Des dizaines de prisonniers politiques ont aussi bénéficié d’une libération conditionnelle:
 
Prison de Mornaguiya: (10)
Fraj Jami, Ali Zouaghi, Sahbi Atig, Daniel Zarrouk, Ridha Saïdi, Halim Kacem, Samir Ben Tili, Mohamed Gueloui, Fathi Issaoui, Dr Ahmed Labiedh
 
Prison de Borj El Amri: (2)
Maher Khalsi, Taoufik Zaydi
 
Prison de Sfax: (1)
Ajmi Lourimi
 
Prison de Kasserine: (1)
Mnaouar Nasri
 
Prison du Kéf: (1)**
Issa Amri
 
Prison de Nadhor: (3)
Noureddine Amdouni, Noureddine Guendouz, Mongi Khalsi
 
Prison de Borj Erroumi: (3)
Jalel Kalboussi, Kamel Besbes, Mohamed Bouazza
 
L’AISSP tient à féliciter Me Mohamed Abbou et l’ensemble des prisonniers grâciés, ainsi que leurs familles. Elle rappelle que des centaines de prisonniers politiques croupissent encore en prison dans des conditions inhuamaines, depuis plus de 17 années pour certains. Nombre parmi eux souffrent de nombreuses maladies des suites de les mauvaises conditions carcérales et l’absence du suivi et d el’encadrement sanitaires adéquats. L’AISPP appelle à la libération immédiate des prisonniers politiques restants. ((AW Hani))
 
Pour l’association,
Le Coordinateur
Mokhtar Yahyaoui
 
(traduction simultanée, non officielle, AW Hani)
 
 
*Le doute subsiste encore quant au cas du prisonnier politique Bouraoui Makhlouf, annoncé par nos soins suite suite à la confirmation faite par Me Mohamed Nouri, Président et fondateur de l’AISPP à l’Associated Press, ainsi que par un communiqué émanant du Comité des familles des prisonniers politiques, mais non confirmé par l’actuel communiqué de l’AISPP, ni par le journaliste dissident Abdallah Zouari, ni par le dirigeant politique Hammadi Jebali, ami de longue date de Bouraoui Makhlouf, originaire de la même ville.
 
** en ajoutant Me Abbou
 
Rappel des coordonnées mis-à-jour des prisonniers grâciés: (AW Hani)
 
 
1-Mohamed ABBOU: +216 20 984 225 2-Noureddine AMDOUNI: +216 71 630 037
3-Issa AMRI, 4-Sahbi ATIG: +216 71 549 943 5-Mohamed Kamel BESBES,
6-Samir BEN TILI,
7-Mohamed Bouazza: +216 97 772 740 8-Mohamed GUELOUI: +216 71 756 963 9-Noureddine GUENDOUZ: +216 96 811 908 10-Farid ISSAOUI, 11-Fraj JAMI: +216 71 628 952
12-Abdelhalim KACEM: +216 79 417 241 13-Jalel KALBOUSSI, 14-Maher KHALSI,
15-Mongi Khalsi,
16-Ahmed LABIEDH: +216 72 677 296 17-Ajmi LOURIMI: +216 98 297 999
(18-Bouraoui MAKHLOUF*) 19-Nasri MNAOUER, 20-Ridha SAIDI,
21-Daniel ZARROUQ: +216 22 534 929 22-Taoufik ZAYER: +216 96 242 019
23-Ali ZOUAGHI,


Comité des familles de prisonniers politiques en Tunisie Tunis, le 25 juillet 2007 Communiqué
Le comité des familles de prisonniers politiques informe que plus de vingt prisonniers politiques appartenant au mouvement En Nahdha ont bénéficié d’une libération conditionnelle, notamment : Noureddine Amdouni, Samir Ben Tili Taoufik Zaïri Le Docteur Ahmed Labiadh Mohammed Gueloui Jalel Kalboussi Aïssa Amri Fethi Issaoui Lajmi Lourimi Frej Jami Halim Kacem Daniel Zarrouk Ali Zouaghi Maher Khalsi Ridha Saïdi Noureddine Gandouz Bouraoui Makhlouf Sahbi Atig Le prisonnier d’opinion, Maître Mohammed Abbou, a lui aussi été libéré. Le comité (…) Le comité des familles de prisonniers politiques (traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  

 

Vérité-Action

Tunisie : Une vingtaine de prisonniers d’opinion dont Me Abbou

 libérés

 

 

Vérité-Action a appris avec beaucoup de satisfaction la libération de Maître Mohamed Abbou ainsi qu’une vingtaine de prisonniers politiques dont nous citons : Sahbi Atig, Ahmed Labaidh, Ajmi Ouirimi, Noureddine Amdouni, Halim Kacem, Maher Khalsi, Ridha Saïdi et bien d’autres. La liste n’étant pas encore complète pour le moment.

 

Rappelons que Maître Mohamed Abbou a été arrêté le 1 er mars 2005 pour avoir publié un article comparant les prisons tunisiennes à la prison d’Abou Ghrib. Il a été condamné à 3 ans de prison et a dû subir, ainsi que sa famille, différentes formes de pressions et de persécutions.

 

Les prisonniers libérés ont été pour la plupart jugés pour leur appartenance au mouvement Ennahdha. Ils ont été condamnés à de lourdes peines dans les années 90 et ont dû subir la torture, la privation de tous leurs droits, l’isolement, les mauvais traitements, l’atteinte de maladies graves ainsi que le harcèlement continue de leurs familles et proches. 

 

Vérité-Action ne peut que se réjouir de ces bonnes nouvelles et féliciter les prisonniers libérés, leurs familles et proches et salue leur combat et leur persévérance.

 

Vérité-Action rappelle, à cette occasion, que d’autres prisonniers politiques croupissent encore dans les prisons tunisiennes dans des conditions inhumaines et dégradantes dont nous citons le récent cas de MM. Abdelkarim Harouni, en grève de la faim, Lotfi Snoussi, Ridha Boukadi, Dr Sadok Chourou. Nous appelons ainsi à leur libération ainsi que tous les prisonniers politiques et à la promulgation d’une loi d’amnistie générale en Tunisie.

 

Fribourg, le 25 juillet 2007

 

Pour le comité de Vérité-Action

 

Safwa Aïssa, présidente

 

tél. +41 79 703 26 11

 

 


VOIX LIBRE Communiqué
Nous avons appris avec satisfaction la libération de plusieurs prisonniers politiques tunisiens après une longue détention et un calvaire que nous n’avons cessé de dénoncer depuis plusieurs années. A cette occasion nous présentons nos félicitations aux prisonniers libérés ainsi qu’à leurs familles et à tous les défenseurs des droits de l’Homme. Voix Libre appelle à la libération de tous les prisonniers politiques en Tunisie et que tous les anciens détenus libérés puissent bénéficier de leurs droits civiques.                                                          Paris, le 25 juillet 2007-07-25 Le président Dr Ahmed AMRI Voix Libre ONG oeuvrant pour les droits de l’Homme contact@voixlibre.org Tel : 01 46 58 55 44 – Fax : 01 46 58 55 45 Port : 06 26 37 49 29 – www.voixlibre.org  


The Committee to Protect Journalists    

In Tunisia, an Internet writer is freed after 28 months

New York, July 25, 2007—The Committee to Protect Journalists welcomes the release from prison on Tuesday of a Tunisian human rights lawyer who had been jailed nearly 28 months because of online articles he wrote criticizing the Tunisian government.

Mohammed Abbou and more than 20 other political prisoners were freed by order of President Zine El Abidine Ben Ali. The order, which grants a form of parole, was issued on the eve of today’s 50th anniversary of the establishment of the Republic of Tunisia.

“We are relieved that the unjust imprisonment of Mohammed Abbou and the cruel harassment of his wife and children are over,” said CPJ Executive Director Joel Simon. “But his only crime was to inform the Tunisian public of the human rights violations of their government.”

Abbou was arrested in March 2005 and later sentenced to three and a half years in prison for “defaming the judicial process” and “assaulting a colleague.” Local and international rights groups said Abbou’s trial fell short of international standards of fairness. The assault accusation, for example, was directly contradicted by witnesses.

Abbou’s main crime, according to CPJ research, was the submission of two opinion pieces to the Web site Tunisnews, which is blocked domestically, that criticized Ben Ali’s autocratic rule and compared torture in Tunisia’s prisons to conditions in Iraq’s infamous Abu Ghraib under U.S. command.

CPJ, which closely monitored Abbou’s case, repeatedly called on Tunisian authorities to end his politically motivated imprisonment, to halt his harassment by prison guards, and to end the harassment of his wife, children and lawyers by plainclothes police. On June 2006, CPJ wrote to Ben Ali to express its deep concern about the unacceptable punishment inflicted on Abbou and to urge the president to release the journalist and end attacks on independent journalism.

http://www.cpj.org/news/2007/mideast/tunisia25july07na.html


Mohamed Abbou enfin libre

 
Sihem Bensedrine 24 juillet 2007 L’avocat Mohamed Abbou, le prisonnier politique tunisien le plus célèbre au monde, vient d’être libéré cet après midi en vertu d’une libération conditionnelle. C’est une grande surprise pour tout le monde. Il a été relâché aux environs de 16.30 devant la prison du Kef où il était détenu. Il a appelé sa femme d’une cabine téléphonique pour l’informer qu’il est en route vers Tunis où de nombreux amis l’attendent déjà à son domicile. Défenseur de droits humains réputé, Mohamed Abbou est en prison depuis le 1er mars 2005 pour avoir critiqué le pouvoir sur une tribune. Plusieurs ONG tunisiennes (CNLT) et internationales (IFEX, Humanrightsfirst, l’Observatoire…etc) se sont déjà félicités de cette grande victoire. L’équipe de Kalima présente ses félicitations à la famille de Abbou ainsi qu’à la grande famille des défenseurs et des avocats.
 
(Source: Le site de Kalima mis en ligne le 25 juillet 2007)

 21 prisonniers islamistes libérés

 
Sihem Bensedrine
25 juillet 2007 A l’occasion du cinquantième anniversaire de la République tunisienne, 22 prisonniers politiques ont bénéficié d’une mesure de liberté conditionnelle. Le plus célèbre d’entre eux est l’avocat et défenseur de droits humains, Mohamed Abbou qui a passé plus de deux ans en détention. Les 21 autres appartiennent au mouvement islamiste Ennahdha ; huit d’entre eux étaient condamnés à perpétuité. Il s’agit de Ali Zouagui, Taoufiq Ezzayer, Halim Qacem, Ridha Saidi, Sahbi Atig, Ajmi Lourimi, Mohamed Galoui, Noureddine Amdouni. Figurent également parmi eux deux autres prisonniers qui ont mobilisé l’opinion, Daniel Zarrouk, qui a purgé une peine de 16 ans et qui a été condamné 5 fois pour les mêmes faits. Et Maher Khalsi, le jumeau de Ramsi, libéré en février 2006 tous deux âgés de 18 ans à la date de leur détention et qui sont sortis à l’age de 34 ans. Les dix autres sont, Béchir Khalfi, Jalel Kalbousi, Ahmed Labyadh, Samir Ben Tili, Aisa El Amri, Fathi Issaoui, Fraj El Jami, Mohamed Bouazza, Mnaouar El mansouri, Noureddine Gendouz et Kamel Besbes. (Source: Le site de Kalima mis en ligne le 25 juillet 2007)

L’économiste Abdelhalim Kacem serait libéré ainsi que le Dr Ahmed Labiedh, le théologien Daniel Zarrouq, le syndicaliste Mohamed Galoui et une dizaine d’autres prisonniers politiques

 
L’économiste Abdelhalim Kacem, incarcéré depuis 1991 et condamné à perpétuité, serait libéré. Après des études brillantes, ce Hammam-Lifois intègre le prestigieux Institut national d’Economie quantitative où il fait une carrière célèbre, avant son incarcération. Il a été victime d’un excès de gentillesse et de serviabilité. Il avait rendu service à des individus indélicats qui ont trahi sa confiance en hébergeant des fugitifs et en stockant des explosifs, à son insu, dans la villa qu’il construisait à l’époque à la Cité El Mourouj dans la banlieue sud de Tunis. Le Docteur Ahmed Labiedh serait libéré. Originaire de Zériba à Zaghouan, ce médecin de santé publique, qui a longtemps travaillé dans les quartiers déshérités de la périphérie de la capitale, est aussi conférencier et écrivain. Il s’est illustré par ses prises de position avant gardistes et courageuses sur la sexualité en Islam. Il est l’auteur d’un ouvrage  osé sur le sujet (paru en arabe et traduit en français pendant sa captivité). Il avait été autorisé, il y quelques années, à recevoir les condoléances, chez lui, après le décès de sa femme, ce qui fût une première, sous Ben Ali. Nous apprenons également que le théologien Daniel Zarrouq serait libéré. Ce dernier a mobilisé l’opinion suite à la publication d’un rapport critique de l’organisation Human Rights Watch, popularisé par la chaîne d’information en continue Al-Jazeera, ainsi qu’aux témoignages accablants de son épouse, la militante Samira Ben Youssef épouse Zarrouq. Le syndicaliste Mohamed Gueloui serait aussi libéré. Ainsi que les prisonniers politiques: Sahbi Atig, Ridha Saidi, Farid Issaoui, Fraj Jami, Taoufik Zayer, Noureddine Guendouz, Jalel Kalboussi et Mohamed Kamel Besbes. Des rumeurs courent encore au sujet d’autres libérations, mais aucune confirmation auprès des familles, pour cette grâce présidentielle du cinquantenaire de la République. Paris, le 25 juillet 2007, 02h00 heure de Tunis Abdel Wahab Hani awhani@yahoo.fr

 

Le philosophe Ajmi Lourmi rentre à la maison après 16 années de prison

 
Le jeune philosophe Ajmi Lourimi est enfin libre, après plus de seize années passées dans les geôles tunisiennes dans des conditions indignes de la République qui fête son cinquantenaire, dont 13 ans en quasi-isolement et interdiction totale des livres et écrits. Il bénéficie ainsi d’une mesure de grâce présidentielle qui a commué sa peine à perpétuité, prononcé lors des procès iniques devant les tribunaux militaires incompétents et non constitutionnelles, l’été 1992. Peu après sa libération, intervenue ce matin, Ajmi a été entouré par les siens et ses nombreux proches et voisins, dans sa ville natale de Chatt Myriem, dans l’arrière pays soussois. La joie débordait de cette petite maison modeste des Lourimi où le philosophe peut enfin caresser les livres dont il à tant admiré après en avoir été injustement et cruellement privé si longtemps. Ses geôliers avait inventé plus d’un moyen ciblé pour le détruire et surtout détruire ses capacités intellectuelles. Outre l’isolement cellulaire intégral et les affres de la torture et des traitements dégradants et inhumains, Ajmi a été totalement privé de livres, pendant la quasi durée de son incarcération, à l’exception de quelques écrits au compte goutte et sous contrôle qui ont commencé à être autorisés depuis la petite ouverture il y a 3 ans, après la compagne internationale contre l’isolement cellulaire dans les prisons tunisiennes. Et lorsque les experts en psychologie carcérale ont découvert une légère amélioration de l’état du philosophe en isolement, les plus zélés d’entre eux eurent l’idée de le contraindre à vivre au milieu d’individus violents et indélicats, pour ‘mieux’ le torturer psychologiquement. Dans le registre de la privation, le philosophe Ajmi Lourimi a vécu d’autres injustices. La plus célèbre fut la décision criminelle de Hammadi Jaballah, personnage odieux qui décidait de détruire le parcours de ses étudiants qui ne partageaient pas ses idées ultra laïcardes. Ajmi et nombre de ses compatriotes s’exilèrent alors à Rabat au royaume du Maroc frère pour continuer leurs études et contourner l’obstacle Jaballah, qui détenait les deux certificats obligatoires de 2e cycle en Philosophie et en Épistémologie, aujourd’hui convertit dans l’intellectualisme élitiste à deux sous. Dans cette vie marocaine, le philosophe Lourimi a laissé une impression qui honore la Tunisie entière, il a imprimé ses traces avec des écrits de valeur dans Anoual, une revue dirigée par des intellectuels de la gauche démocratique locale. Mais son oeuvre fut un mémoire remarquable sur le philosophe allemand contemporain Jorgen Habermas, dont il devient le premier traducteur en langue arabe et le spécialiste, malgré cette longue incarcération. Le philosophe marocain Mohamed Sabila , son maître à la Faculté des Sciences Humanies de Rabat aime à se rappeler son brillant étudiant de tous les temps et ne cesse de demander de ses nouvelles et quelle chair de philosophie il dirigeait. A la Faculté des sciences humaines du 9 avril de Tunis, où il a repris ses études de doctorat, le jeune philosophe joue les passeurs entre les différentes familles politiques et spirituelles que compte la richesse du campus de Tunis d’alors. Marxistes de toutes tendances et obédiences, nationalistes arabes de toute les lectures et islamistes de tous les courants, ainsi que destouriens étaient ses amis et devenaient ses interlocuteurs en cas de crise. Professeurs, étudiants et employés avaient de lui une haute image. Il aimait à marcher dans ce campus tout en partageant réflexions, impressions et lectures avec ses amis l’espace d’une marche dans la cour arborée de sa faculté avec ses amis. Beaucoup de crises et de tensions ont trouvé leur dénouement heureux dans ses marches philosophiques. Passionné de journalisme, le philos ope collabore là où des portes s’étaient ouvertes devant son parcours. Le Maghreb, mais surtout Al-Fajr de l’honorable Hammadi Jebali lui offre une tribune où il fut remarqué comme un éditorialiste redoutable et un brillant analyste politique. Des interviews encore mémorables du vieux “leader Ahmed Ben Saleh”. Une analyse critique, profonde et encore d’actualité sur “la crise de l’intellectuel arabe face à la guerre du golfe”, la première. Une couverture de l’actualité universitaire et du conflit entre un “syndicat étudiant porté sur l’avenir et un ministre qui a le coeur sur l’histoire, celle de la gauche”, la chomage et “une jeunesse sans perspectives”, une analyse des “jeux iraniens et syriens dans le golfe”, les “enjeux redessinés par l’Intifadha”, la première s’entend, une analyse détaillé du “discours de la haine portée par la montée de la xénophobie en France” en marge des municipales de 1990″… Et des chroniques, d’une incroyable lucidité et d’une étonnante simplicité la rendant accessible aux érudits comme au grand public, et qui de plus sont toujours et encore d’actualité, tel cet éloge à la liberté: “Le printemps de Pékin”, où on pouvait lire, si la mémoire ne trahit pas l’auteur de ses lignes: “Les prophéties se sont révélées fausse et la révolution est venue d’Orient, ce qui a porté des générations d’intellectuels à fermer les yeux sur les exactions et les dérapages des régimes post-révolutionnaires du tiers-monde, qui étaient une sorte de révolution par procuration, où l’occident se voyait réaliser ses propres prophéties mais sur une autre terre que la sienne. La  printemps de Pékin est venu bouleverser  cette vie par procuration. Par leur mouvement, les étudiants de la place Tien-An-Mien ont placé la liberté au coeur de leur revendication. Comment ce mouvement peut-il durer face aux tanks de l’armée, combattus par des fleurs portées par les bras nus des étudiants..” Entre le Philosophe et la Liberté, une longue histoire. C’est à lui et une poignée de ses camarades que revient l’imposition du slogan, non sans grande difficultés d’ailleurs: “Nous voulons la Liberté à l’intérieur de l’Université comme dans le pays”. Le philosophe paya très cher son attachement à sa Liberté d’un homme libre et digne. L’exil académique, le prison dans les années 80 et surtout 16 longues années de privation de liberté dans des conditions qu’il qualifia, philosophe, ce matin de “très difficile, mais Al Hamdou Lillah, louanges à Allah” Avant de nous quitter au téléphone, celui qui fut un compagnon de route, mais aussi un des amis les plus valeureux de la glorieuse UGTE (Union générale tunisienne des étudiants) dont je fut le vice Secrétaire général, insista sur son rêve de pouvoir poursuivre son doctorat de Philosophie et de reprendre son activité intellectuelle et sa participation active dans la vie des idées. Son maître Jorgen Habermas avait tenu, il y a quelques années, à lui dédicacer un de ses livres en adressant des souhaits de Liberté et le plein épanouissement dans son aventure philosophique. Avec son incarcération, la Tunisie a perdu 16 précieuses années de production philosophique. Les Jaballah et eutres officiers du Saint office ont sclérosé la Philosophie et l’ont emprisonné dans une démarche de serviteurs zélés de la dérive liberticide du régime. Aucun de ses “éminents” professeurs ne s’est mobilisé publiquement pour le sauver du trou du ras, si ce n’est un signe d’approbation par le philosophe Fathi Triki, lorsque son nom et son calvaire furent évoqués lors des premières rencontres  internationales de philosophie, tenues au siège de l’UNESCO à Paris. Où encore récemment, par le réformateur musulman H’mida Ennaifer lors d’un colloque international organisé, toujours à Paris. Si ce n’était le rôle assumé par le jeune philosophe Néjib Baccouchi, ancien co-détenu de Ajmi et son condisciple, tout deux sont spécialistes de Habermas, ou encore l’acharnement du journaliste exilé Tahar Labidi qui eut toujours la présence d’esprit de rappeler le calvaire de son confrère, ainsi qu’une remarquable tribune publié par Omar S’Habou, fondateur et directeur du glorieux Le Maghreb. Ces actes de dévouement et d’Humanisme sont à mettre en valeur face à la stratégie de récupération politicienne et idéologique qui anime une partie, certes margianle dans le cours de l’histoire, de notre élite. Un numéro 2 du mouvement Ennahdha m’avait, récemment, crié à la figure, l’air moqueur: “Nous voulons qu’il reste en prison” !!! Mais la solidarité et l’Humanisme ne connaissent pas de frontières. C’est ainsi certains philosophes qui ne le connaissent mais pas ont multiplié les contacts pour attirer l’attention sur son calvaire. Au premier rang desquels le philosophe et germaniste Jean-François Poirier. Ainsi que la philosophe Claudine Roméo, qui brava l’interdit, à l’instar d’un Jacques Derrida qui se rendit à Prague et en Palestine en pleine répression, pour apporter soutien et réconfort à ses pairs contre la répression et la barbarie. . Claudine Roméo s’est rendu en Tunisie où elle a pu se rendre clandestinement ches les Lourimi à Chatt Myriem, en compagnie de la valeureuse avocate du philosophe, l’honorable Saïda Akrémi, aujourd’hui trésorier du Barreau. En ce jour de fête de la République, le militant ne peut que se réjouir de la libération du philosophe, mais cette joie ne peut s’accomplir que si les autres prisonniers politiques rentrent enfin à la maison. En premier rang desquels Karim Harouni, ancien SG de l’UGTE et Sadok Chourou, universitaire et président légitime du parti d’opposition Ennahdha, ainsi que tous ceux qui se sont privés, injustement, de leur liberté. Mais, en ce jour de fête de la République, le militant exige que soit ouverte les portes de l’enseignement et de la réintégration socio-professionnelle des anciens prisonniers politiques. Le régime de l’actuel chef de l’Etat prend aujourd’hui une bonne décision, mais ne doit pas s’arrêter à une logique de goutte-à-goutte. Le prix humain de cette souffrance est trop élevée et il faut qu’elle s’arrête sans délai. Quant à nous autres opposants, nous nous devons de soutenir activement les enfants de la République qui ont pays un lourd tribu de la Liberté. Nous devons les aider dans leur parcours de réinsertion sociale, professionnelle et politique et leur inéluctable réhabilitation dans la société. Dans ce sens, nous pouvons aider notre cher philosophe, les nations n’en produisent pas un tous les jours. Qu’on l’appelle au téléphone, qu’on lui rende visite avec des fleurs et surtout des livres, des livres et des livres. Il aime à lire Jorgen Habermas et ses écrits sur la “Justice politique”, Paul Riqueur et ses travaux sur la mémoire, Jacques Derrida et sa “notion du pardon”, il se passionne pour les classiques de la philosophie musulmane et occidentale, Ibn Rochd et Platon, il admire le réformateur communiste italien Antonio Gramci et ses “Lettres de prison”.. Dans l’espoir de lire le philosophe des années carcérales et le prophète de la Liberté.. Vive la République, vive la Tunisie Libre et Souveraine avec des citoyens Libres et Egaux Paris, le 25 juillet 2007 Abdel Wahab Hani awhani@yahoo.fr +33 6 17 96 00 37


 

Tunisie Libération de plus de 20 islamistes

Associated Press (AP)  25/07/2007  
Plus de vingt détenus, dirigeants et membres du mouvement islamiste tunisien Ennahdha (interdit), ont été graciés par le président Zine El Abidine Ben Ali à l’occasion de la célébration aujourd’hui du 50e anniversaire de la proclamation de la République, a-t-on appris de source associative. Selon le président de l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP/non reconnue), l’avocat Mohamed Nouri, la liste provisoire des détenus libérés compte jusqu’à présent 22 personnes et pourrait atteindre une trentaine de graciés. Parmi eux, figurent plusieurs dirigeants condamnés en 1991 à la prison à perpétuité. Il a cité notamment Noureddine Amdouni, Lourimi Ajmi, Bouraoui Makhlouf, Halim Kacem, Samir Ben Tlili, Sahbi Atig et Mohamed El Gueloui. D’après lui, leurs peines avaient été cependant réduites lors de procès en appel. Accusés d’avoir tenté de «changer le régime par la force», un grand nombre de dirigeants et membres d’Ennahdha avaient été condamnés en 1991 à de lourdes peines de prison. D’après Me Nouri, 57 membres du mouvement étaient encore détenus avant cette mesure de grâce, qu’il a qualifiée de «pas positif qui va dans le sens de l’assainissement du climat dans le pays». «Nous aurions souhaité que tous soient libérés et qu’on ferme ce dossier une fois pour toutes», a déclaré le président de l’AISPP à l’Associated Press, en espérant que les détenus toujours emprisonnés seront libérés d’ici le 7 novembre, qui marquera le 20e anniversaire de l’accession de l’actuel président au pouvoir. Hier, une autre figure de l’opposition, l’avocat dissident Mohamed Abbou, a bénéficié d’une «libération conditionnelle». Il avait été condamné en 2005 à trois et demi de prison pour «agression« d’une consoeur et «diffamation de l’institution judiciaire», après la publication sur Internet d’articles dans lesquels il comparait la situation dans les prisons tunisiennes à celle qui prévalait à Abou Ghraïb en Irak, où les détenus subissaient des sévices de la part de membres de l’encadrement américain. Son cas avait été évoqué par Nicolas Sarkozy dans ses entretiens avec le président Ben Ali, lors d’une visite du chef d’État français en juillet en Tunisie. Le département d’État américain avait demandé sa libération. Outre les membres d’Ennahdha, plus de 300 islamistes appartenant à d’autres courants restent incarcérés la plupart en vertu de la loi antiterroriste votée en décembre 2003 et décriée par l’opposition, selon des organisations non gouvernementales.  

Grâce présidentielle en Tunisie: libération d’opposants islamistes

 
AFP, mercredi 25 juillet 2007    TUNIS – Une vingtaine d’opposants islamistes tunisiens, dont des dirigeants condamnés pour appartenance au parti Ennahda (interdit) ont été graciés par le président Zine El Abidine Ben Ali, à l’occasion du 50e anniversaire de République, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.   En vertu de cette grâce, 21 détenus islamistes ont été élargis, selon un décompte provisoire établi mercredi par l’Association internationale de défense des prisonniers politiques (Aispp – interdite).   Ce groupe compte au moins six dirigeants condamnés à perpétuité en 1991, parmi lesquels Mohamed Kaloui, coordinateur d’Ennahda, et Daniel Zarouk. Ennahda a fait état mercredi sur des sites internet de l’élargissement d’un groupe parmi ses partisans, condamnés en 1991 à de lourdes peines de prison.   Ils étaient principalement accusés d’appartenance à un mouvement illégal (Ennahda, Renaissance) et de tentative de prise de pouvoir par la violence, alors que le mouvement était décapité et son chef, Rached Ghannouchi, réfugié en Grande-Bretagne.   Des centaines d’entre eux ont été graciés depuis 2004, et à ce jour une trentaine sont encore détenus dans différentes prisons du pays, selon le décompte de l’Aispp, interrogée mercredi par l’AFP.   Les grâces présidentielles accordées lors de fêtes religieuses ou nationale bénéficient officiellement aux prisonniers de droit commun, les opposants islamistes et dissidents n’étant pas considérés comme des “détenus politiques”.   Les autorités tunisiennes avaient annoncé mardi des mesures de grâce présidentielle au profit de “plusieurs détenus”, sans précision de chiffres, d’identités, ni de motifs de condamnation des personnes élargies.   Au premier rang de ces libérations, celle “conditionnelle” de l’avocat dissident Mohamed Abbou, libéré mardi de la prison du Kef (170 km au Nord de Tunis) et dont le sort avait été évoqué par le président français Nicolas Sarkozy lors de sa visite les 10 et 11 juillet à Tunis.   Réclamée par des barreaux étrangers et ONG internationales, la libération de cet avocat, 41 ans, condamné en 2005 à un total de 3 ans et demi de prison, a suscité la satisfaction des associations de défense des droits de l’Homme en Tunisie. Ces mesures “exceptionnelles” ont marqué la célébration du 50e anniversaire de la République proclamée le 17 juillet 1957.

REUTERS, le 25 juillet 2007 à 00h26

Une figure de l’opposition tunisienne graciée par le président

 
TUNIS, (Reuters) – Une figure de l’opposition tunisienne emprisonnée il y a plus de deux ans après avoir critiqué le gouvernement sur internet a été gracié par le président et libéré mardi. Mohamed Abbou, un avocat, avait été condamné à trois ans et demi de prison en mars 2005 pour violences contre un collègue et publication de fausses informations susceptibles de “perturber l’atmosphère générale du pays”. Des détracteurs du gouvernement affirment qu’Abbou, militant bien connu de l’opposition, a été emprisonné pour des textes publiés sur internet quelques jours avant l’ouverture à Tunis d’un sommet sur la société de l’information. De nombreux gouvernements étrangers, dont ceux des Etats-Unis et de la France, avaient demandé la libération d’Abbou. Une source judiciaire a indiqué que l’avocat et plusieurs autres prisonniers avaient été amnistiés par le président Zine al Abidine Ben Ali à l’occasion du cinquantenaire de la république tunisienne. “Mohamed est libre (…). Il a quitté Kef pour Tunis”, a déclaré à Reuters son épouse Samia, contactée par téléphone. Des ONG accusent les services de sécurité tunisiens de harceler et d’emprisonner les opposants pour étouffer toute critique du gouvernement tout en arborant une façade démocratique. Tunis rejette ces allégations. REUTERS

Tunisie: libération de l’avocat dissident Mohamed Abbou

 
Associated Press, le 24 juillet 2007 à 19h27 TUNIS (AP) — L’avocat dissident tunisien Mohamed Abbou, qui purgeait une peine de trois ans et demi de prison, a été libéré mardi à l’occasion du 50e anniversaire de la proclamation de la République en Tunisie, a-t-on appris dans les milieux de l’opposition à Tunis. La nouvelle a été confirmée par l’épouse de l’avocat Samia Abbou et par une source officielle qui a requis l’anonymat. Le cas de Me Abbou a été évoqué par le président français Nicolas Sarkozy lors de ses entretiens avec son homologue Zine El Abidine Ben Ali à l’occasion de la visite qu’il avait effectuée en Tunisie les 10 et 11 juillet. Cet opposant dont l’affaire a défrayé la chronique a été condamné en 2005 à deux ans de prison pour “agression” d’une consœur et à un an et demi d’emprisonnement pour “diffamation des autorités judiciaires”, à la suite de la publication sur Internet de deux articles dans lesquels il comparait la situation dans les prisons tunisiennes à celles qui prévalaient dans la prison irakienne d’Abou Ghraïb, où les détenus subissaient des sévices de la part de l’encadrement américain. “J’ai peine à croire que mon mari a été libéré. Je n’ai jamais vécu une pareille joie”, s’est exclamée Mme Abbou, qui attendait le retour de son mari en début de soirée. Me Abbou était incarcéré à la prison du Kef, à plus de 100km au nord-ouest de Tunis. Sa “libération conditionnelle” a suscité la satisfaction dans les rangs de l’opposition et du corps des avocats qui se sont solidarisés par maintes manifestations avec leur confrère. Le président tunisien a accordé la grâce à “plusieurs (autres) détenus”, selon l’agence de presse officielle tunisienne TAP qui n’en précise ni le nombre ni les identités. Lors de précédentes fêtes nationales, le chef de l’Etat tunisien avait gracié plusieurs centaines de détenus islamistes du mouvement interdit Ennahdha; ils ne sont plus qu’environ 400 au lieu d’un millier auparavant. Associated Press

Tunisian president pardons opposition activist

Reuters, le 24 juillet 2007 à 19h47
TUNIS, July 24 (Reuters) – A prominent Tunisian opposition figure jailed more than two years ago after he criticised the government on the Internet was pardoned by the country’s president and set free on Tuesday. Lawyer Mohamed Abbou was sentenced to three and a half years in prison in March 2005 for violence against a colleague and publishing false information that could “disturb the general atmosphere of the country”. Critics of the government said Abbou, a prominent opposition activist, was jailed for his Internet comments, published a few days before a summit in Tunis to discuss the global information society. Many foreign governments including the United States and France have called for Abbou to be freed. A judicial source said Abbou and several other prisoners had been granted an amnesty by President Zine al-Abidine Ben Ali to mark the Tunisian republic’s 50th anniversary. “Mohamed is free… He is on his way from the town of Kef to Tunis,” Abbou’s wife Samia told Reuters by telephone. Human rights groups accuse the Tunisian security services of harassing and imprisoning political opponents to stifle criticism of the government while purveying an image of a democracy. The government denies any human rights violations and says it is committed to gradually establishing a genuine democracy in the increasingly prosperous country of 10 million. REUTERS
 

In Tunisia, an Internet writer is freed after 28 months

http://www.cpj.org/news/2007/mideast/tunisia25july07na.html  

The Committee to Protect Journalists    

In Tunisia, an Internet writer is freed after 28 months

New York, July 25, 2007—The Committee to Protect Journalists welcomes the release from prison on Tuesday of a Tunisian human rights lawyer who had been jailed nearly 28 months because of online articles he wrote criticizing the Tunisian government.

Mohammed Abbou and more than 20 other political prisoners were freed by order of President Zine El Abidine Ben Ali. The order, which grants a form of parole, was issued on the eve of today’s 50th anniversary of the establishment of the Republic of Tunisia.

“We are relieved that the unjust imprisonment of Mohammed Abbou and the cruel harassment of his wife and children are over,” said CPJ Executive Director Joel Simon. “But his only crime was to inform the Tunisian public of the human rights violations of their government.”

Abbou was arrested in March 2005 and later sentenced to three and a half years in prison for “defaming the judicial process” and “assaulting a colleague.” Local and international rights groups said Abbou’s trial fell short of international standards of fairness. The assault accusation, for example, was directly contradicted by witnesses.

Abbou’s main crime, according to CPJ research, was the submission of two opinion pieces to the Web site Tunisnews, which is blocked domestically, that criticized Ben Ali’s autocratic rule and compared torture in Tunisia’s prisons to conditions in Iraq’s infamous Abu Ghraib under U.S. command.

CPJ, which closely monitored Abbou’s case, repeatedly called on Tunisian authorities to end his politically motivated imprisonment, to halt his harassment by prison guards, and to end the harassment of his wife, children and lawyers by plainclothes police. On June 2006, CPJ wrote to Ben Ali to express its deep concern about the unacceptable punishment inflicted on Abbou and to urge the president to release the journalist and end attacks on independent journalism.

http://www.cpj.org/news/2007/mideast/tunisia25july07na.html


 

DECES D’OMAR CHLENDI (l’un des internautes de Zarzis) Omar a été détruit par le système carcéral Tunisien ! Après sa libération, il n’a pas pu s’intégrer dans une vie « dite normale » !

 
Il a voulu se retrouver et donner un sens à son existence en ayant le courage de s’engager bénévolement auprès d’une Association Humanitaire pour aider et soigner les blessés et les personnes dans la misère dans un Pays de pauvreté et en guerre, la Somalie, où meurent chaque jour des centaines d’innocents ! Omar me disait : « …nous autres Européens avons beaucoup de chance de vivre dans un Pays tel que le nôtre car en Somalie, les gens meurent d’une misère épouvantable ou sous les balles de la guerre… ! “… je suis heureux de pouvoir aider les gens… » En voulant donner un sens à sa vie et aider plus malheureux que lui, en voulant sauver des tas de personnes, il a payé un lourd tribut en y laissant sa vie. Il est tombé sous les balles des Armées occupant le Pays.. La personne ayant vécu auprès d’Omar les derniers instants de sa vie, m’a rapporté le témoignage suivant : « Cela a été un honneur pour moi d’avoir connu ce grand homme plein de courage et d’humanité. Il était très instruit et d’un grand respect envers les autres. Je me souviendrai toute ma vie de cet homme, « il restera gravé dans ma mémoire à jamais ». Ainsi s’achève le destin de mon fils De là haut, Omar prie pour que la paix revienne dans tous ces pays en guerre et que tous les gens mangent à leur faim, c’était certainement son plus grand souhait. Térésa Chopin 24 juillet 2007 Toute l’équipe de TUNISNEWS, très affectée par cette terrible disparition, présente ses sincéres condoléances à Mme Chopin, cette mère courage qui a pu libérer son fils des griffes d’une dictature ignoble. Que Dieu le Tout-Puissant lui accorde Son infinie Miséricorde et l’accueille dans Son éternel Paradis. Rahimahoullah

La liste non exhaustive des sites web et blogs censurés en Tunisie

 
Forum d’étudiants tunisiens URL : http://talaba.forumactif.fr/ Forum El Khadra URL : http://elkhadra.aceboard….71939-7119-0-ELKHADRA.htm Alkarama URL : http://www.alkarama.net/ Al Hiwar URL : http://www.alhiwar.net Réveil Tunisien URL : http://www.reveiltunisien.org/ Perspectives Tunisiennes URL : http://www.perspectivestunisiennes.net/ Nawaat : URL : http://www.nawaat.org/ Tunisonline.net URL : http://www.tunis-online.net/arabic/index.php Le Libre Tunisien URL : http://libre-tunisien.org Bakchich.info URL : http://www.bakchich.info Alwasat Attounousia URL : http://www.tunisalwasat.com ETUNISIE URL : http://www.etunisie.net Kalima URL : http://www.kalimatunisie.com/ Aqlamonline URL : http://www.aqlamonline.com/ Observatoire Tunisien de la Démocratie & DDH URL : http://www.tunis-online.net/ FTCR : la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des Deux Rives. URL : http://www.ftcr.fr/ Union des tunisiens en Suisse URL : http://www.tunisieinfo.net/index.htm Tunisia Monitoring Group (IFEX) URL : http://www.ifex.org/fr/content/view/full/659/ Maghreb des droits de l’homme URL : http://www.maghreb-ddh.org Vérité-Action URL : http://www.verite-action.org/ CRLDHT URL : http://www.maghreb-ddh.sgdg.org/crldht/index.html L’Autre Tunisie URL : http://lautretunisie.lautre.net Dr. Moncef Marzouki URL : http://www.moncefmarzouki.net Parti du Travail Patriotique et Démocratique URL : http://www.hezbelamal.org OLPEC : L’Observatoire pour la Liberté de Presse, d’Edition et de Création en Tunisie URL : http://www.observatoire-olpec.org Rencontre Réformatrice Démocratique LIQAA URL : http://liqaa.net Congrès pour la République URL : http://www.cprtunisie.com AISPP : Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques URL : http://www.aispp.net Raid-Attac Tunisie URL : http://www.raid-attac.ht.st Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie URL : http://www.albadil.org Nahdha: Mouvement islamiste URL : http://www.nahdha.net/ CNLT : Conseil National pour les Libertés en Tunisie URL : http://www.cnlt98.org PDP: Parti Démocratique Progressiste URL : http://www.pdpinfo.org FDTL : Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés URL : http://www.fdtl.org TUNISNEWS URL : https://www.tunisnews.net TUNeZINE URL : http://www.tunezine.com Radio non grata URL : http://www.radionongrata.org RSF : Reporters Sans Frontières URL : http://www.rsf.org Pensées de Sami Ben Gharbia URL : http://fikrat.blogspot.com Miroir de tunisnews URL : http://tunisnewsar.blogspot.com TunisiaWatch URL : http://tunisiawatch.rsfblog.org La Tunisie Blessée URL : http://tnblessee.spaces.live.com Feslsafa URL : http://felsfa.hautetfort.com/about.html Sami III, Espace Dictateur URL : http://sami-iii.blogspot.com/index.html Bouge la tunisie URL : http://bougelatunisie.blogspot.com Abderrahmane TLILI URL : http://blogabderahmane.over-blog.com / Supplice tunisien URL : http://lejardinsecretdugeneralbenali.blogspot.com Maghreblog URL : http://maghreblog.net Omar Khayyâm URL : http://omarkhayyam.blogsome.com Politun – La politique en Tunisie URL : http://www.u-blog.net/politun (Source : le blog de Soufiéne Chourabi, le 29 mai 2007) Lien : http://sofinos.maktoobblog.com/?post=345277

Tunisie: 38 migrants en route pour l’Italie interceptés en mer (presse)

 
AFP, le 25 juillet 2007 à 13h35 TUNIS, 25 juil 2007 (AFP) – Trente-huit migrants clandestins, Tunisiens pour la plupart, ont été interpellés par les garde-côtes au large de Sfax (270 km au Sud de Tunis), a rapporté mercredi le quotidien Assabah (Le Matin). Ces candidats à l’immigration, parmi lesquels dix ressortissants étrangers, ont été interceptés en mer, alors qu’ils tentaient de naviguer vers l’île de Lampedusa (Sud de l’Italie) à bord d’une barque pneumatique partie des côtes sud de la Tunisie, a ajouté Assabah (privé). Placés en garde à vue, les vingt-huit Tunisiens doivent comparaître en justice, les dix autres feront l’objet de reconduite à la frontière, a indiqué le journal, sans précision de nationalité. Les tentatives d’immigration illégale et les opérations de sauvetage se sont multipliés ces dernières semaines au large des côtes tunisiennes, le beau temps facilitant la navigation des embarcations clandestines. Malgré une surveillance permanente de son littoral de 1.300 km, la Tunisie est devenu un point de départ ou de transit de migrants clandestins cherchant à rejoindre l’Europe par le sud de l’Italie. La presse privée a rapporté le sauvetage de 44 migrants clandestins au large de Mahdia (centre-est) et de Sfax entre le 16 et le 22 juillet. Vingt-quatre autres clandestins originaires d’Ethiopie, du Soudan et d’Erythrée avaient tenté le 18 juillet de forcer l’équipage d’un bateau de pêche tunisien de les emmener à Lampedusa. Les garde-côtes tunisiens avaient aussi repêché entre le 28 juin et le 2 juillet les corps de vingt migrants clandestins originaires d’Afrique au large de Ben Guerdane, près de la frontière libyenne. L’Italie a fait état de l’arrivée d’environ 22.000 mille clandestins par la mer en 2006. AFP

Deux bateaux d’immigrants recherchés au large de la Sicile

 
Reuters, le 25 juillet 2007 à 12h56 ROME, 25 juillet (Reuters) – La garde-côte italienne recherchait mercredi au large de la Sicile deux bateaux transportant environ 80 immigrants clandestins qui ont envoyé des messages de détresse. Dans un appel par téléphone satellite équipé de GPS, un passager d’un des bateaux a donné la position de son embarcation et a précisé qu’il y avait 34 survivants et cinq morts à bord. Selon un appel de l’autre bateau, 46 personnes sont en perdition au large de la Libye, et il y aurait trois morts. “Ceux-là parlaient seulement arabe et un interprète est en contact avec eux pour leur expliquer comment utiliser le système GPS du téléphone”, a dit un responsable de la garde-côte italienne. Plus de 500 immigrants illégaux venant d’Afrique ont atteint dimanche et lundi l’île italienne de Lampedusa, entre la Sicile et la Tunisie. Dimanche, deux candidats à l’émigration ont péri dans une collision entre leur bateau et un navire de pêche à 80 milles (environ 150 km) au large des côtes libyennes. L’équipage du bateau italien a recueilli les deux corps et a secouru 23 autres migrants. Le 18 juillet, quatre personnes avaient trouvé la mort dans le naufrage de deux bateaux au large de Lampedusa. REUTERS


AFP, le 24 juillet 2007 à 19h50 Ce que dit et ne dit pas le mémorandum signé entre Bruxelles et Tripoli

 
BRUXELLES, 24 juil 2007 (AFP) – Le mémorandum signé entre la Commission et Tripoli détaille certains engagements pris par Bruxelles pour obtenir la libération des praticiens bulgares, mais reste ambigu sur la contribution des 27 aux 461 millions de dollars de compensation versés aux familles des enfants inoculés par le sida. Voici les principaux points de ce mémorandum de deux pages publié mardi à Bruxelles. AIDE MEDICALE: -l’UE “maintiendra dans le long terme son engagement d’assurer un traitement médical conforme aux standards internationaux” pour les enfants infectés. Elle garantit le traitement de ceux nécessitant des soins spécialisés “dans des hôpitaux européens, sur financement de l’UE et d’Etats membres volontaires”. -la France s’engage à équiper le nouvel hôpital de Benghazi et apportera son concours technique, tandis que l’UE fera “les efforts nécessaires” pour que le centre de Benghazi pour les maladies infectieuses devienne un centre d’excellence régional et bénéficie d’aides multilatérales. -l’UE s’engage à “poursuivre son soutien” au plan libyen de lutte contre le sida et à “accorder des sommes additionnelles à cet effet”, dont le montant n’est pas précisé. RELATIONS UE-LIBYE L’UE a promis dès mardi de travailler à renforcer les relations UE-Libye, restées timides malgré la levée de toutes les sanctions européennes contre Tripoli en 2004. Ces relations devraient bientôt s’aligner sur celles existant avec les autres pays d’Afrique du Nord, organisées autour d’accords “d’association” et d’un processus dit de “Barcelone” de coopération avec les pays méditerranéens, qui permettent le versement d’aides européennes. Pratiquement, les 27 devraient examiner dès octobre plusieurs mesures en faveur de la Libye:
-accès facilité des exportations libyennes vers le marché européen, notamment les produits agricoles et de la pêche”. -aides techniques et financières dans le domaine archéologique -bourses aux étudiants libyens en Europe. -attribution de visas Schengen pour les ressortissants libyens, moyennant la suppression de visa pour les ressortissants des 27 voyageant en Libye -instauration d’un “dispositif de surveillance des frontières” maritimes et terriennes libyennes pour faire face à l’émigration clandestine – un point crucial pour l’Italie et Malte, qui font face à un afflux de clandestins africains transitant par les côtes libyennes toutes proches. FINANCEMENT Le mémorandum ne dit rien sur le coût de toutes ces mesures. Il stipule par ailleurs que la Commission “s’engage à ce que le Fonds international de Benghazi reverse au Fonds de développement économique et social” libyen “les sommes collectées dans le cadre de l’accord de financement du 15 juillet 2007, dont le montant s’élève à 598 millions de dinars libyens” – soit 461 millions de dollars. Ce qui semble indiquer que Bruxelles s’est engagé à trouver cet argent afin de rembourser les compensations versées pour dédommager les familles -un million de dollars par famille – alors même qu’elle a toujours nié toute culpabilité des praticiens bulgares dans la contamination des enfants. Mme Ferrero-Waldner n’a cependant pas confirmé ce scénario, expliquant  simplement que Bruxelles avait lancé un appel à contributions “volontaires uniquement” auprès d’Etats européens et non-européens comme d’entreprises et organisations non-gouvernementales pour lever ces fonds. AFP

AFP, le 24 juillet 2007 à 18h22 La Libye, gisement de contrats potentiels pour la France

 
Par Véronique DUPONT PARIS, 24 juil 2007 (AFP) La Libye représente un potentiel commercial important pour la France, notamment en matière énergétique alors que ce pays, gros producteur d’hydrocarbures, ouvre ses portes aux investisseurs et tente de rattraper son retard après une décennie d’embargo. Le président Nicolas Sarkozy n’a d’ailleurs pas caché ses ambitions mardi au cours d’une conférence de presse à la suite de la libération des infirmières bulgares. “Des accords de coopération avec la Libye, j’espère qu’on en signera bien évidemment. Les Etats-Unis l’ont fait (…) Je ne vois pas au nom de quoi la France serait le seul pays à ne pas signer ce type d’accord”, a-t-il commenté. La France est le 6e fournisseur de ce pays de six millions d’habitants, qui reste un partenaire modeste (0,1% des exportations et 0,45% des importations), même si les échanges bilatéraux progressent rapidement. Les importations françaises en provenance de Libye totalisaient en 2006 1,9 milliard d’euros, en hausse de 19,4% sur un an et quasi entièrement constituées d’hydrocarbures, et les exportations atteignaient 433,6 millions (+43%). Pour l’ensemble de l’Union européenne, les importations représentent 25,76 milliards d’euros et les exportations 3,66 milliards. Ces transactions bénéficient largement de la normalisation des relations entre la Libye et la communauté internationale, dans laquelle l’engagement du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi à ne pas développer la bombe atomique a marqué un tournant en 2003. Cette même année, le colonel Kadhafi avait aussi tourné la page du socialisme avec un plan de privatisation concernant 375 sociétés publiques, principalement dans le domaine stratégique de l’énergie. “Dans un contexte où la dépendance énergétique de l’Europe à la Russie est un sujet de préoccupation, des fournisseurs comme l’Algérie et la Libye deviennent importants”, remarque un banquier spécialiste de l’Afrique du Nord. La Jamahiriya (“République des masses”), troisième producteur de pétrole africain, recèle d’importantes réserves gazières et minières inexplorées. De quoi attirer la convoitise des compagnies occidentales. Certaines majors pétrolières qui avaient quitté le pays pendant la décennie d’embargo sont revenues, à l’instar de la britannique BP, qui a signé fin mai un accord gazier de 900 millions de dollars. Tripoli a également lancé début juillet un important appel d’offre d’exploration gazière auquel Total, qui n’a jamais quitté la Libye, entend participer. La France nourrit également des ambitions dans le nucléaire. Elle a signé avec Tripoli l’an dernier un protocole d’accord dans le domaine de la recherche nucléaire civile, qui ouvrait la porte à une “participation” des sociétés françaises. La société Areva, interrogée par l’AFP, indique avoir “été sollicitée pour présenter son offre” de centrales nucléaires, précisant que ces contacts “préliminaires”, dataient de 2006. “Un réchauffement des relations franco-libyennes pourrait être le signal d’un nouveau développement commercial pour Alstom”, a renchéri le groupe industriel, constructeur du train à grande vitesse et fabricant de turbines pour la production d’énergie. Dans le domaine bancaire, BNP Paribas a remporté la semaine dernière l’appel d’offres sur la privatisation de 19% du capital de la Sahara Bank, au prix fort de 145 millions d’euros. Dassault a obtenu un contrat de modernisation de 12 chasseurs-bombardiers Mirage F1 libyens. La Libye a aussi manifesté son intérêt pour le Rafale, l’avion de chasse français jamais encore vendu à l’étranger, mais aucune négociation concrète n’est engagée, indique-t-on de sources françaises. De nombreux autres secteurs sont aujourd’hui concernés par les privatisations: l’agriculture, la chimie, la métallurgie et la téléphonie. AFP

Associated Press, le 25 juillet 2007 à 13h52 La Libye veut se défaire de son rôle de paria

 
par Salah Nasraoui LE CAIRE (AP) — Longtemps considérée comme un Etat-voyou en raison de son soutien au terrorisme, la Libye de Moammar Kadhafi a franchi mardi une nouvelle étape vers son retour au sein de la communauté internationale avec la libération des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien détenus depuis plus de huit ans dans le pays.  “C’est une date historique dans l’histoire des relations entre la Libye et l’Occident”, estime Mohammad Ba’you, analyste politique libyen proche du régime de Tripoli. “L’Occident ne peut plus prétendre avoir des dossiers secrets.”  Même opinion pour Rachid Khshana, analyste tunisien spécialiste de Libye, pour qui l’affaire des infirmières bulgares était “le dernier argument” de Mouammar Kadhafi. “Il attend aujourd’hui que s’ouvrent les portes de son retour dans la communauté internationale, en tant que membre à part entière.”  La libération et le retour à Sofia des six soignants, deux fois condamnés à mort en Libye pour avoir inoculé le virus du Sida à quelque 400 enfants, malgré les témoignages en leur faveur de sommités médicales, a mis mardi un terme à huit ans de négociations entre l’Union européenne et Tripoli.  Selon un diplomate arabe proche du dossier et ayant requis l’anonymat, le régime libyen n’a pas obtenu la libération d’Abdel Basset Ali al-Megrahi, un agent purgeant une peine de prison à perpétuité en Ecosse pour son rôle dans l’attentat du vol 103 de la Pan Am au-dessus de Lockerbie en 1988.  Mais l’objectif de la Libye -se racheter une légitimité sur la scène internationale- semble avoir été atteint, comme en atteste la visite attendue mercredi du président Nicolas Sarkozy, à un moment où Tripoli sollicite l’aide internationale pour rénover son économie exsangue.  Sur le front intérieur, Mouammar Kadhafi peut également arguer que justice a été rendue, les soignants ayant été reconnus coupables et condamnés par deux fois dans son pays, où l’affaire avait suscité une vive émotion.  Le “déplacement politique” de Nicolas Sarkozy en Libye met fin à l’isolement du pays sur la scène internationale et parachève la stratégie de rachat adoptée par le régime Kadhafi depuis 2001. Cette année-là, Tripoli avait remis aux autorités écossaises Abdel Basset Ali al-Megrahi, recherché pour son rôle dans l’attentat de Lockerbie, qui avait fait 270 morts en 1988.  Deux ans plus tard, la Libye avait reconnu sa responsabilité dans l’attentat et accepté de payer des dédommagements aux victimes. Kadhafi avait également annoncé le démantèlement de son programme d’armement nucléaire, une avancée significative dans la réouverture de relations diplomatiques avec Washington. La mesure avait conduit les Etats-Unis et l’UE à lever leurs sanctions contre le pays.  S’ils n’ont pas été directement impliqués dans les négociations pour la libération des infirmières, les Etats-Unis avaient informé Tripoli que la résolution de la crise lèverait les derniers obstacles à l’instauration de relations diplomatiques normalisées entre les deux pays. Le 11 mai, dans un geste apparemment destiné à encourager une décision libyenne, George W. Bush avait ainsi nommé un ambassadeur en Libye, où Washington avait rouvert en mai 2006 sa mission diplomatique, fermée depuis 1980.  La Libye attend maintenant une prochaine visite de la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice pour sceller les nouvelles relations entre Washington et Tripoli, même s’il demeure un contentieux sur le paiement des indemnités de 270 millions de dollars promises par le régime Kadhafi aux familles des victimes de Lockerbie. Associated Press

AFP, le 25 juillet 2007 à 12h45 Le colonel Kadhafi, partenaire incommode des Occidentaux

 
Par Jean-Michel CADIOT PARIS, 24 juil 2007 (AFP) – Le Libyen Mouammar Kadhafi, plus ancien chef d’Etat arabe, ancienne “bête noire” des Occidentaux, est devenu au fil des ans un partenaire incontournable et incommode mais aussi un dirigeant africain respecté. Né en 1942 sous une tente bédouine dans le désert de Syrte, Mouammar Kadhafi, fils de berger de la tribu de Gaddafa, reçoit une éducation religieuse rigoriste, un sens de la piété auxquels il se voudra toujours fidèle. Il a 27 ans, quand, avec onze autres officiers, il renverse, le 1er septembre 1969, sans qu’une goutte de sang ne soit versée, le vieux roi Idriss al-Senoussi, en cure en Turquie. Kadhafi s’impose comme “le Guide de la réolution”, le seul titre qu’il s’attribuera, annonce “la victoire de la Révolution”, au nom de “la liberté, du socialisme et de l’unité”. L’Egyptien Nasser le soutient. Son ennemi: “l’impérialisme américain”, ce qui le fait se rapprocher de l’Union soviétique, au point d’essayer d’adhérer au Pacte de Varsovie. Sa principale cause: la Palestine, un sujet sur lequel il adopte des positions tranchées, sans aucun compromis possible avec Israël. Il multiplie les coups d’éclat théâtraux dans les sommets arabes, quand il daigne y participer. Très vite, il intrigue. Son style de vie, ses tenues traditionnelles, sa façon fantasque d’exercer le pouvoir sur cet immense et riche pays pétrolier, peu peuplé, aux vestiges archéologiques exceptionnels, apparaissent soit incongrus, soit imprévisibles pour les Occidentaux. Il décide tout de ses bureaux de Tripoli ou Benghazi, mais plus souvent depuis une tente, parfois déplacée dans le désert, protégé par des femmes en tenue de soldats, ses “amazones”. Il se nourrit frugalement, notamment du lait des chamelles. Il fait attendre des heures, parfois des journées dirigeants étrangers et journalistes. Mais il sait les garder très longtemps, buvant le thé et refaisant le monde. C’est un séducteur, qui apprécie la compagnie féminine, et qui veut gommer l’image détestable qu’il a en Occident. En 1977, il lance une forme de démocratie directe, “des masses”, la “Jamayiriha” (“République” en arabe), censée appliquer son “Livre vert”, ouvrage qui tente de concilier socialisme et pensée islamique, une “troisième voie”, après socialisme et capitalisme. Mais son pouvoir personnel reste intact. Il se brouille et se réconcilie spectaculairement avec la Tunisie -à qui il propose l’unité-, l’Egypte, le Soudan, ou avec le président de l’OLP Yasser Arafat. L’année terrible sera 1986. Le 4 avril, l’armée américaine, qui l’accuse d’être un “très grand terroriste”, et lui impute la responsabilité d’un attentat anti-américain à Berlin-Ouest, bombarde la Libye. Sa fille adoptive est tuée. Jacques Chirac, alors Premier ministre, avait refusé le survol de la France par les avions américains. Mais Kadhafi est de nouveau considéré comme “l’ennemi numéro un” des Occidentaux après les attentats contre un avion américain de la Panam au-dessus de Lockerbie (Ecosse), qui fit 270 morts le 21 décembre 1988, et contre un avion français UTA, dans le Ténéré au Niger, le 19 juillet 1989 (170 morts). La Libye reconnaitra quinze ans plus tard sa responsabilité, -entre-temps, elle aura été frappée par un embargo économique- et des indemnisations seront versées aux familles des victimes. La fondation Kadhafi, présidée par son fils Seif Al-Islam, facette “caritative” du régime, contribuera à régler ces conflits, comme l’affaire des infirmières bulgares. Dans la décennie 90, Kadhafi, affaibli sur le plan mondial, déçu par ses partenaires arabes, plaide l’unité africaine. Il aide des pays comme le Tchad et le Mali. Sa voix est écoutée. C’est un “sage” Il veut rehausser l’image de l’islam, dialogue avec les chrétiens. En août 2000, il œuvre à la libération de touristes otages de rebelles musulmans aux Philippines. En décembre 2003, il annonce le démantèlement de tous ses programmes secrets d’armements. “Le socialisme a échoué”, concède-t-il. Dès lors, il s’ouvre politiquement et économiquement à l’Occident. Il reçoit Jacques Chirac et Tony Blair. Il signe des contrats pétroliers avec les Américains. Et se promet d’aider à régler un conflit comme le Darfour, et de créer un “Moyen-Orient sans armes de destruction massive”. AFP

REUTERS, le 25 juillet 2007 à 12h34 Libye/Infirmières-Les retombées économiques de l’accord

 
PARIS, 24 juillet (Reuters) – Tripoli a autorisé mardi les cinq infirmières bulgares et le médecin d’origine palestinienne à rentrer en Bulgarie en vertu d’un accord avec l’Union européenne qui devrait permettre à la Libye de poursuivre la normalisation de ses relations avec les pays occidentaux. Voici les principaux domaines qui profiteront de ce dénouement positif. — PETROLE/GAZ: Ce secteur, qui est le pilier de l’économie libyenne, est d’ores et déjà ouvert aux sociétés étrangères. Le rôle des investisseurs étrangers devrait profiter d’une amélioration globale des relations extérieures de la Libye, notamment dans le domaine de la délivrance de visas, souligne-t-on de source diplomatique. L’Europe achète la majeure partie du pétrole produit en Libye et compte de nombreuses sociétés parmi la trentaine qui opère dans ce secteur sur le territoire libyen. L’objectif de Tripoli est de produire trois millions de bpj en 2012, contre 1,6 actuellement. Des projets sont actuellement à l’étude dans le secteur gazier, dans les domaines des produits raffinés et des infrastructures nécessaires à l’exportation dans l’industrie pétrochimique. — BANQUE: La Libye recherche une aide internationale pour moderniser un secteur bancaire toujours étatique. La Banque centrale de Libye a notamment annoncé la semaine dernière qu’elle avait retenu BNP Paribas  comme partenaire stratégique de la Sahara Bank dans le cadre de la première privatisation d’une banque du pays. — COMMERCE: L’amélioration des relations extérieures de la Libye devrait permettre aux pays européens de renforcer leur position de premier fournisseur de biens et de services à la Libye, notent les diplomates. L’Italie est le premier fournisseur de la Libye, devant l’Allemagne, la Tunisie, la Grande-Bretagne, la Turquie et la France, selon les chiffres de 2005. L’UE a cherché à forger avec la Libye un accord de partenariat similaire aux accords d’association qu’elle a avec d’autres Etats d’Afrique du Nord. Ce sont des accords qui garantissent une amélioration des relations économiques, commerciales et politiques en fonction de la mise en œuvre de réformes par le pays partenaire. Ces accords régissent des domaines aussi variés que le dialogue politique, le respect des droits de l’homme et de la démocratie, le libre échange, la propriété intellectuelle, la concurrence, les aides publiques, les affaires économiques et sociales et la culture. — TOURISME: Seuls 300.000 touristes visitent chaque année la Libye, alors qu’ils sont six millions à se rendre au Maroc ou en Tunisie. La Libye propose pourtant la visite de ruines romaines, de plages immaculées et un désert très sauvage. Le renforcement des relations avec l’UE par un accord de partenariat doit favoriser une plus importante fréquentation touristique. — ADMINISTRATION: La Libye souhaite une expertise étrangère pour moderniser ses services publics et son administration, et réduire la paperasserie. — ARCHEOLOGIE: L’archéologie et la restauration des monuments anciens devraient également profiter de l’amélioration des relations avec l’UE, ce qui servirait également les intérêts du secteur touristique. REUTERS

REUTERS, le 25 juillet 2007 à 12h06 Turkey’s Gul will not rule out new presidency bid

 
By Zerin Elci and Hidir Goktas ANKARA, July 25 (Reuters) – Foreign Minister Abdullah Gul signalled on Wednesday he might make a fresh bid for Turkey’s presidency, in comments sure to stir unease in the country’s powerful secular establishment. The secularists, including army generals, blocked Gul’s first attempt to be elected head of state in May, forcing Prime Minister Tayyip Erdogan to call an early parliamentary election. His Islamist-rooted AK Party decisively won that poll on Sunday. “Nobody can place a political ban on others. It is out of the question that I should rule myself out as a candidate (for the presidency),” Gul told a news conference. “I cannot ignore the signal from the streets,” Gul said, referring to expressions of support he received from voters for his presidential bid during the parliamentary election campaign. But he said the party would not rush into a decision and would hold consultations with other parties in parliament. One of the first tasks of the new assembly is to elect a successor to President Ahmet Necdet Sezer, a staunch secularist opponent of the AK Party whose term expired in May but who has been forced to remain in office because of the row over Gul. The secularists objected to Gul because of his Islamist past and the fact his wife wears the Muslim headscarf, which they regard as a threat to Turkey’s separation of state and religion. Some analysts say the AK Party, bolstered by its big election win, may now defy the military and propose Gul again. Foreign diplomats say Gul, an architect of Turkey’s European Union membership bid, would make a good head of state. REUTERS

Associated Press, le 25 juillet 2007 à 02h10

Global poll finds Muslims increasingly reject suicide bombings

 
By HARRY DUNPHY, Associated Press Writer WASHINGTON (AP) _ Muslims around the world increasingly reject suicide bombings and other violence against civilians in defense of Islam, according to a new international poll dealing with how the world’s population judges their lives, countries and national institutions. A wide ranging survey of international attitudes in 47 countries by the Pew Research Center also reported that in many of the countries where support for suicide attacks has declined, there has also been decreasing support for al-Qaida leader Osama bin Laden. The 95-page survey released Tuesday found that surging economic growth in many developing countries has encouraged people in these countries to express satisfaction with their personal lives, family income and national conditions, said Andrew Kohut, the center’s director. “It’s a pro-globalization set of findings,” Kohut said. Most notably, the survey found a large and growing number of Muslims in the Middle East and elsewhere rejecting Islamic extremism. Ten mainly Muslim countries were surveyed along with the Palestinian territories, as well as five African nations with large Muslim populations. For example, the percentage of Jordanian Muslims who have confidence in bin Laden as a world leader fell 36 percentage points to 20 percent since 2003, while the proportion who say suicide bombing is sometimes or always justified dropped 20 percentage points to 23 percent. Other countries where support for bin Laden has declined include Lebanon, Indonesia, Turkey, Pakistan and Kuwait. The report said support for such bombings and terror tactics has dropped since 2002 in seven of the eight countries where data were available. In Lebanon, the proportion of Muslims who say suicide attacks are often or sometimes justified fell to 34 percent from 79 percent while just 9 percent of Pakistanis believe suicide bombings can be justified often or sometimes, down from 33 percent in 2002 and a high of 41 percent in 2004. But support for suicide bombings is widespread among Palestinians, the report said, with 41 percent saying such attacks are often justified while another 29 percent say they can sometimes be justified. It found that only six percent of Palestinians _ the smallest in any Muslim public surveyed _ say such attacks are never justified. Amid continuing sectarian violence in Iraq, the survey found there is broad concern among Muslims that tensions between Sunni and Shiite Muslims are not limited to that country and represent a growing problem for the Muslim world more generally. Eighty-eight percent of Lebanese and 73 percent of Kuwaitis _ along with smaller majorities or pluralities of Muslims elsewhere in the Middle East _ said Sunni-Shiite tensions represent a growing problem for the Muslim world, the report said. Globally, Pew’s survey showed a clear linkage between economic conditions and views of national conditions. “A rising tide really does lift all boats,” Kohut said. This trend is particularly evident in Latin America and Eastern Europe, but China and India also stand out, the report said. While Africans now express a greater sense of personal progress than in 2002, personal contentment remains low in all African countries relative to other parts of the world. In Western Europe, Swedes and Spaniards expressed broad satisfaction with national conditions as well as with their governments and leaders. “In contrast,” the report said, “people in France and Italy, which have experienced little economic growth since 2002, are critical of their nation’s course and their governments.” The French were polled before Nicolas Sarkozy replaced Jacques Chirac as president in May and gave jobs to several opposition Socialists in his Cabinet. In China, where per capita gross domestic product, has increased 58 percent since 2002, its people expressed much more satisfaction than in 2002_ 83 percent now compared to 48 percent. The Chinese also gave near universal support for the national government, 89 percent, and said the government has a very good or somewhat good influence on the way things are going. But the pollsters in China were not able to ask respondents to express opinions about President Hu Jintao. The polls _ with a sampling error of 2 to 4 percentage points, depending on the sampling size _ were taken in various countries from mid-April to the end of May, and involved about 1,000 samples in most countries. More interviews were conducted in India and China while fewer than 1,000 were carried out in European countries. On the Net Pew Global Attitudes Study: http://www.pewglobal.org    Associated Press

 


 

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