Offre de libération de prisonniers palestiniens en échange du soldat Shalit (presse)
AFP, le 29 août 2009 à 18h41 BERLIN, 29 août 2009 (AFP) – Des médiateurs allemands ont proposé au Hamas de libérer le soldat israélien Gilad Shalit, enlevé en 2006 à proximité de la bande de Gaza, en échange de 450 prisonniers palestiniens, selon l’hebdomadaire Der Spiegel à paraître lundi. Le Spiegel, qui ne cite pas de source, écrit que « depuis peu, les services secrets allemands mènent des discussions avec le gouvernement israélien et le Hamas. L’objectif est d’obtenir l’échange de Gilad Shalit contre plusieurs centaines de détenus palestiniens ». Cette offre aurait déjà été acceptée par le gouvernement israélien et aurait de bonnes chances d’obtenir également l’aval du Hamas, qui a jusqu’à début septembre pour donner sa réponse, par la voix de son responsable politique Khaled Méchaal, poursuit l’hebdomadaire, qui précise que l’échange se ferait en plusieurs étapes. L’Etat hébreux libérerait un premier groupe de prisonniers, Gilad Shalit, qui a également la nationalité française, serait alors emmené au Caire, puis un deuxième groupe de Palestiniens serait relâché, dans le cadre d’un « geste humanitaire » du Premier ministre Benjamin Netanyahu. La radio publique israélienne avait indiqué mercredi qu’un haut responsable allemand s’était rendu récemment en Israël et en Egypte pour débloquer les négociations en vue d’un échange de prisonniers avec le Hamas. L’Allemagne avait joué en 2004 le rôle d’intermédiaire dans les négociations qui avaient abouti à un échange de prisonniers spectaculaire: le mouvement chiite libanais Hezbollah avait libéré un homme d’affaires israélien et restitué les restes de trois soldats, en échange de la libération par Israël de plus de 400 prisonniers arabes. Elle avait de nouveau joué un rôle important dans les négociations qui ont permis en 2008 la restitution des corps de deux soldats israéliens en échange de prisonniers libanais. AFP
Une délégation irakienne en Serbie pour récupérer 19 MiG-21 et 23 (Défense)
AFP, le 29 août 2009 à 17h30 BAGDAD, 29 août 2009 (AFP) – Une délégation militaire se trouve en Serbie pour récupérer 19 avions de chasse de fabrication russe que l’ancien régime irakien avait envoyé dans ce pays pour maintenance, a affirmé samedi à l’AFP le porte-parole du ministère irakien de la Défense. « Le général Othman al-Fredji, conseiller au ministère de la Défense et le le chef de l’armée de l’Air Anouar Mohammad Amine, négocient actuellement en Serbie la maintenance et le retour le plus tôt possible de 19 MiG-21 et 23, dont nous avons découvert l’existence », a confié le général Mohammad al-Askari. « Ils avaient été envoyés par le régime de (l’ancien dictateur) Saddam (Hussein) en 1989 pour maintenance et tout avait été réglé avec l’argent irakien », a-t-il dit. Le porte-parole du ministère a insisté sur l’importance de ces avions car, a-t-il précisé, « nos forces aériennes forces ne possèdent que des hélicoptères ». L’ex-Fédération yougoslave était une importante exportatrice d’armements vers l’Irak de Saddam Hussein, avant sa désintégration dans les années 90. De nombreux Yougoslaves travaillaient également en Irak. Le général Askari a indiqué que son ministère « effectue des recherches aux Etats-Unis, en France, en Italie, en Russie et dans certains pays arabes pour retrouver des fonds ou des équipements militaires que l’ancien régime avait achetés pour son armée ». L’Irak a trouvé deux navires militaires qui lui appartenaient en Egypte et deux autres en Italie ainsi que « des avions et de l’équipement en Russie et en France », a souligné le porte-parole, sans pouvoir donner plus de précisions. Par ailleurs, le général Askari a précisé que l’accord militaire signé récemment d’un montant de 100 millions de dollars avec la Serbie concernait « la construction d’un hôpital et des complexes résidentiels pour l’armée de l’air et qui sont financés par les Etats-Unis ». Le ministre serbe de la Défense, Dragan Sutanovac, cité vendredi par la télévision indépendante B92, avait annoncé la conclusion d’un accord sur l’exportation d’armements. M. Sutanovac avait précisé que les six usines militaires serbes, qui emploient plus de 6.000 ouvriers, seront mobilisées par cet accord signé à Belgrade avec des représentants du ministère irakien de la Défense. L’année dernière, l’industrie militaire serbe avait exporté en Irak des équipements militaires et des armes pour une valeur de 235 millions de dollars, a précisé l’agence Beta. Selon le quotidien Blic, cet accord avec l’Irak est le plus important contrat d’exportation conclu par la Serbie en 2009. Le ministre serbe de la Défense s’était rendu en janvier en Irak. Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, avait alors indiqué que son pays souhaitait développer la coopération avec Belgrade pour « fournir à l’armée et à la police irakiennes les équipements, les armes et la formation nécessaires ». AFP
Les télévisions arabes comptent sur le ramadan pour compenser leurs pertes
AFP, le 29 août 2009 à 06h17 Par Riad ABOU AWAD LE CAIRE, 29 août 2009 (AFP) – es télévisions arabes comptent sur l’explosion du nombre de feuilletons du ramadan pour compenser les pertes dues à la crise financière, mais la débauche de moyens déployés fait grincer des dents ceux qui veulent voir les fidèles se concentrer sur la prière. Pas moins de 60 feuilletons sont actuellement diffusés par 400 chaînes pendant ce mois certes sacré, mais synonyme de rude concurrence entre des chaînes qui se battent à coups de grosses productions et de grands noms pour attirer les annonceurs. Le ramadan, qui a commencé le 21 ou le 22 août selon les pays, « est le mois le plus attractif pour les publicitaires », affirme à l’AFP au Caire le critique de télévision Adel Abbas, selon lequel le budget alloué aux publicités en Egypte est d’environ 500 millions de livres (100 millions de dollars) pour la seule période du jeûne, soit 40% du budget annuel. Selon des experts cités par le quotidien d’Abou Dhabi The National, 30 secondes de publicité coûtent en moyenne 3.362 dollars pendant le ramadan cette année. Mais avec la crise, disent-ils, le marché de la publicité a baissé de 26% aux Emirats pendant le premier semestre 2009 et de 5% en Arabie saoudite. « Etant donné que l’audimat pendant le ramadan est le plus élevé (…), les télévisions s’efforcent de générer le plus de revenus publicitaires possibles afin de renflouer leurs budgets, entamés par la crise financière mondiale », affirme le quotidien Egyptian Mail. Les grandes télévisions, comme la chaîne à capitaux saoudiens MBC 1, comptent donc sur cette période pour redresser leurs recettes publicitaires alors qu’une heure de production, tous programmes confondus, coûte 70.000 dollars. Le magnat égyptien de la publicité Tareq Nour a même créé une chaîne qui n’existera que le temps du ramadan. Mais cette profusion de moyens provoque la colère de certains dans la région. Ils jugent que le petit écran fait une concurrence déloyale aux aspects spirituels du mois de jeûne musulman. « C’est un mois consacré à l’introspection, un mois de compassion, de patience et de discipline », écrit le journaliste Tareq al-Mainahe dans Arab News, convaincu que les feuilletons, médiatisés jusque sur d’énormes pancartes dans les rues, « vont éloigner les téléspectateurs de leur foi ». « Ce marathon frénétique et cette overdose de programmes télévisés transforme ce mois et toute sa spiritualité en un moment de distraction quelconque », renchérit un prédicateur égyptien cité par l’Egyptian Mail. « Les auteurs de ces programmes encourent la colère de Dieu parce qu’ils distraient les musulmans de la valeur sublime du ramadan, afin de faire des gains matériels ». « Les familles doivent passer au moins 60 heures par jour à regarder la télé si elles ne veulent pas rater les feuilletons, dont la durée est allongée par le nombre de spots publicitaires », indique à l’AFP le critique Achraf Bayyoumi. Pour la seizième année consécutive, MBC 1 diffuse le feuilleton saoudien à succès Tach ma Tach, qui met en scène les tribulations de deux compères s’attaquant au conservatisme de la société saoudienne. En Egypte, deux feuilletons semblent remporter la préférence du public: « Ana qalbi dalili » (Mon coeur est mon guide), un portrait de la défunte chanteuse juive égyptienne Layla Mourad, et « Matkhafouche » (N’ayez pas peur), qui aborde le conflit israélo-arabe. Le célèbre feuilleton Bab al-Hara (La porte du quartier), qui met en scène le quotidien d’une famille damascène dans une Syrie sous mandat français, se taille aussi un franc succès, surtout chez les Palestiniens qui disent s’identifier à la lutte des héros contre l’occupation. AFP
Un Français sur deux pense que la gauche peut battre Sarkozy en 2012 (sondage)
AFP, le 29 août 2009 à 12h05 PARIS, 29 août 2009 (AFP) – Un Français sur deux juge « possible » qu’un candidat de gauche batte Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2012, 36% étant d’un avis contraire, selon un sondage CSA publié samedi par le quotidien Le Parisien. 50% des personnes interrogées jugent cette victoire possible, face à 36% qui répondent que ce n’est « pas possible », selon ce sondage. L’enquête a été réalisée auprès de 1.006 personnes les 26 et 27 août, à la veille de l’ouverture de l’université d’été du parti socialiste, qui se tient depuis vendredi jusqu’à dimanche à La Rochelle (ouest). A l’ouverture de ce traditionnel rendez-vous des militants, la dirigeante du PS Martine Aubry a annoncé vendredi une rénovation « de A à Z » de sa formation, engluée dans une crise interne, évoquant la tenue en 2011 de larges primaires pour choisir son candidat à la présidentielle de 2012. Le PS, gangrené par les luttes de pouvoir et qui peine à définir une ligne politique claire, accumule les échecs à l’élection présidentielle depuis 1995. AFP