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   TUNISNEWS                7 ème année, N° 2329 du 07.10.2006     
    
  
    
 Faouzi Sadkaoui: La grande                       question… Dans quel monde fonctionne la justice ?                       Chokri Yacoub: La  revolution  c’                       est  notre  seul  salut                       Info Tunisie:Dr Zouheir Kallel n’est plus            | 
 
     
 
Le prisonnier politique Tarek     Hajjam     La grande question… Dans quel monde fonctionne la justice ?       
 
 
 
     
    Les autorités tunisiennes ont réceptionné monsieur Tarek Hajjam, livré par     les autorités italiennes dans le cadre de la coordination internationale     autour de la dite lutte antiterroriste et l’ont écroué depuis le 24. 03.2006     à la prison civile de Tunis en vertu d’une affaire dans laquelle il avait     été jugé par contumace en 1999 et condamné à dix ans d’emprisonnement pour     appartenance à une organisation terroriste hors du pays. Maîtres Samir Ben     Amor et Abderraouf Ayadi ont fait opposition devant le tribunal militaire     permanent de Tunis. Et dernièrement le tribunal a fixé au 27 septembre 2006     la séance pour prendre connaissance du rapport rédigé après que le     prisonnier aît été soumis à un examen par un médecin légiste à la demande de     ses avocats.     Le prisonnier politique Tarek Hajjam est né le 29 février 1968. Il est     originaire d’Aousja dans le gouvernorat de Bizerte. Il s’est rendu en Italie     en 1994, puis de là a rejoint la Bosnie où il a participé à la défense du     peuple bosniaque qui a été victime de nombreux massacres sauvages et des     plus odieux crimes contre l’humanité. Tarek Hajjam s’est fait le défenseur     de ces êtres qui allaient périr par les armes. Lors de ces combats, il a été     blessé par un éclat au niveau de la tête qui lui a causé des lésions     cérébrales graves. C’était en 1995. La commission de Bologne lui a reconnu     un handicap de 100% le 20/11/96.     En mars 2002, il a été atteint d’une affection nerveuse pour la première     fois, caractérisée par des actes insensés et pathologiques commis pendant de     courts moments, et à répétition. A la suite de quoi, il a été admis pour     soins dans une clinique de santé mentale de dépistage et de soins attenante     à l’hôpital Malbini du 8 au 20 mars 2002. Ensuite il a été transféré à un     second centre de santé mentale, car les actes insensés ainsi que les     caractérise le certificat médical émis par cette institution traduisaient la     perte d’équilibre et des états délirants et paranoïaques ainsi que des     crises d’épilepsie avec perte de conscience. Au niveau organique, il est     atteint d’hémiplégie gauche, de lésions à la corde vocale gauche,     d’incontinence urinaire et de troubles du mouvement. Tarek Hajjam est soumis     à un traitement antiépileptique et depuis le 13/02/2003, il est soumis à un     traitement psychologique une fois par semaine.     Des examens ont avéré une perte partielle de mémoire et une inaptitude     fonctionnelle mentale, qui s’expliquent par ses lésions organiques.     Monsieur Tarek Hajjam est marié à Mounira Hammami qui est restée à ses côtés     et à veillé sur lui lors de son séjour en Italie. Mais un mois après la     livraison de son mari aux autorités tunisiennes, elle a quitté l’Italie pour     rejoindre la famille de son mari à Aousja (Bizerte). Elle suit son affaire     et appelle les organisations humanitaires et de droits de l’homme à le     défendre afin que justice lui soit rendue.     Tarek Hajjam n’a pas déclenché la guerre en Bosnie, pas plus qu’il n’a joué     les pompiers. Ma                 is il n’est pas resté les bras croisés     lorsque l’hypocrisie du « monde libre » appelait à mettre fin à     l’extermination. Tarek Hajjam n’a fait que se tenir aux côtés des opprimés     et des victimes pendant l’extermination. Il n’a pas pointé ses armes contre     des civils, il n’a pas été un kamikaze, il ne s’est pas enrôlé dans une     armée terroriste. Ses armes étaient dirigées contre une armée raciste. Il     défendait un peuple qu’on exterminait sous les yeux du « monde libre », ce     monde qui tardait à envoyer des secours et qui a attendu de loin que la     guerre d’extermination change les réalités de cette planète, au cœur de     l’Europe, et les termes de l’équation raciale, politique et culturelle (…)     Pourtant Tarek Hajjam est depuis mars 2006 à la prison civile de Tunis et     une moitié de son corps portera l’autre le 27 septembre prochain devant le     tribunal. Et à son encontre sera prononcé un jugement (…).     Comment cette justice va-t-elle considérer Tarek Hajjam ? Comme une des     victimes des massacres ou comme l’un des criminels de la cour de La Haye ?     (…) Que répondra la justice après que le monde aît reformulé les relations     internationales en vertu de l’hégémonie américaine selon le prisme de la     droite chrétienne-sioniste et ait mené des guerres totales en vertu de la     règle qui veut que « qui n’est pas avec nous est contre nous » ? Que     répondrait-elle à la question : « Dans quelle monde s’érige-t-elle ?» contre     eux ou avec eux ? Que répondra-t-elle quand la référence de cette justice en     Tunisie sont des lois fabriquées à la mesure du contexte international ? (…)     C’est pourquoi nous formulons à nouveau la question de la nature de la     justice chez nous : dans quel monde fonctionne-t-elle : avec nous ou contre     nous ?     (…)          Au lieu de rendre hommage à Tarek Hajjam et à ses actes héroïques, à     l’instar de ce que font les peuples pour leurs héros, et des nations qui     s’enorgueillissent de leurs fils volontaires qui se sont sacrifiés pour     sauver des âmes innocentes et mettre fin à des injustices (…) ou faire     cesser une extermination, ce dernier est enfermé à la prison civile de Tunis     et la mort a anéanti son côté gauche (…). Et la famille de Tarek Hajjam     dépense chaque semaine entre 30 à 40 dinars pour les hôtes de la prison qui     sont « volontaires » pour le servir et l’aider dans ses moindres gestes.          Faouzi Sadkaoui (Source : El Maoukef n°372 du 8 septembre     2006) (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par     l’auteur de la version en arabe, LT)
     
  
 
LA  REVOLUTION  C’ EST  NOTRE  SEUL  SALUT
 
  
          Chaque jour qui passe avec ZABA sur le trône c’est un jour de trop pour les     millions de tunisiens,   surtout pour les familles de certains   disparus     ainsi que pour  les milliers de prisonniers d’opinions qui croupissent     injustement et sans motif dans les goulags du dictateur ZABA depuis     plusieurs années   dans des conditions  inhumaines, ces familles qui     souffrent le martyr restent très inquiètes et angoissées sur le sort atroce     réservé à leurs proches…          Avec ces méthodes inhumaines   le dictateur tunisien nous montre une     nouvelle fois son mépris au peuple tunisien et surtout sa main mise sur     l’appareil de l’Etat et son acharnement  à l’encontre des opposants     politiques et leurs familles.           Ben Ali qui se croit au dessus des lois depuis qu’il s’est attribué l’     impunité à vie lors de son dernier coup de force le ” MASCARENDUM ” du      26.05.2002,  continue de faire ce qu’il veut et renforce son abus de pouvoir     sans inquiétude et nous tunisiens on se tait, on se la boucle et on reste     spectateur devant les crimes de ce dictateur.           Le temps est venu pour sauver ce qu’il y’a à sauver et il est de notre     devoir et de notre responsabilité de stopper cette  gangrène qui ronge notre     cher pays depuis le sinistre coup d état médical du 7 novembre 1987, date à     laquelle notre chère  Tunisie a sombré d’avantage dans une   dictature plus     sanglante que la précédente.        Il faut agir vite pour désinfecter la Tunisie de ce virus qui ne cesse de     contaminer le pays sous le regard répugnant du dictateur  Ben Ali et de ses     serviteurs qui n’ont aucun respect à la dignité humaine.           C’est le moment de renverser ce pouvoir totalitaire et tortionnaire du     général Ben Ali et d’éradiquer son système corrompu et de bannir son RCD.          Il n’y a pas d’autres solutions que le soulèvement populaire et la     révolution pour anéantir à jamais la dictature et rendre à tous les     tunisiens leurs dignités et leurs honneurs. Je pèse mes mots car le     dictateur Ben Ali ne va pas    laisser  le choix au peuple tunisien et il ne     partira jamais de son propre gré, il a tellement fait du mal et impliqué       dans des magouilles financières en fermant les yeux sur les dérives et le     zèle de sa mafia de famille et surtout de belle famille les fameux «      TRIPOLITAINS »  que ce dictateur   ne va pas abandonner le pouvoir malgré qu     il  s’est  accordé l’immunité pour les crimes commis pendant l exercice de     ses fonctions et après la fin de son règne. ( d’autres dictateurs  de sa     tronche avaient aussi l’immunité )           Il faut en finir avec Ben Ali qui règne sur la Tunisie tel qu’un monarque     avec ses méthodes barbares et moyenâgeuses.          Pour abattre ce régime signifie compter sur nos propres forces aussi faibles     soient elles. Notre seule force sera notre capacité à imaginer comment y     parvenir. Mais on aura avancé si l’on se débarrasse totalement de l’esprit     de revendication.  Nous ne demandons rien à Ben Ali, même pas son départ.     Nous le faisons et nous devons savoir y parvenir sans lui demander son avis!              Arrêtons donc de quémander. Mettons nous au vrai travail d’opposition, celui     de la démolition de la dictature en ne comptant que sur nous même. Car      comme dans toute guerre il y a une stratégie, il y a un plan et sans plan il     n’ y a pas de lutte, il n’y a pas d’opposition, il n’ y a pas de victoire.              Et ce plan, construisons le ensemble, sérieusement efficacement et sans     tarder.  Ne perdons plus le temps, il faut préparer un réel programme     politique afin de reconquérir la jeunesse tunisienne en perdition.  Il faut     concentrer le travail sur la lutte  contre la misère, la corruption et     l´impunité, c´est le seul sujet de conversation qui touche toutes les     classes sociales puisque la grande majorité des tunisiens ne s´intéresse     guère à la politique ni aux droits de l´Homme!!!           Certaines «  mauvaises langues » diront que c´est facile d´écrire en étant      derrière un écran, à l´abri des représailles de la redoutable PPZ ( Police     Politique de Zine ) et je les comprends parfaitement, mais c´est pour cette     raison que  depuis le début de mon engagement en faveur des libertés     d´expression et la lutte contre la dictature je n´ai jamais signé  avec des     pseudo, j´ai toujours signé mes modestes écrits en signant par mon propre     nom, c’est aussi une manière   pour montrer aux millions de tunisiens qu´on     a plus le droit d´avoir peur et je précise ce que je fait ce n’est pas du     courage ni de l’héroïsme c’est un droit.           Je rappelle que les vrais héros, ce sont  ceux qui luttent depuis     l’intérieur du pays, ainsi que les milliers de prisonniers et leurs familles     y compris femmes et enfants, et j’espère qu’un jour, ils seront tous     indemnisés et que leurs tortionnaires y compris le dictateur ZABA   seront     jugés…           
Chokri YACOUB          http://espace.tunisie.over-blog.com/
Dr Zouheir Kallel n’est plus
     L’école tunisienne des sciences de la nutrition et de la diététique     thérapeutique a perdu son père- fondateur, le Dr Zouheir Kallel, décédé     vendredi à l’âge de 76 ans des suites d’une longue maladie.      Avec sa disparition, le système national de santé perd l’un de ses     principaux pionniers.            Diplômé de la faculté de médecine de Paris en 1961, docteur es-sciences en     1964 de l’institut de biologie appliquée à la nutrition et à l’alimentation     de Dijon (France), le Dr Zouheir Kallel, s’est employé, dès son retour à     Tunis, à former des générations successives de nutritionnistes à la faculté     de médecine de Tunis où il est nommé professeur agrégé.            Parallèlement à ces activités, il a jeté les fondements de l’institut     national de nutrition et de technologie alimentaire dont il fut le direteur     pendant de longues années et où il dirigea le service des maladies de la     nutrition et de diététique thérapeutique.            Zouheir Kallel a dirigé plusieurs centres interrégionaux de nutrition de     1980 à 1990, l’Ecole supérieure des sciences de la nutrition, de 1969 à 1990     et la revue ”Cahiers Médicaux de Tunis” de 1971 à 1992.            Partisan de la médecine préventive et de l’éducation sanitaire des masses,     Dr Zouheir Kallel était le créateur et le producteur de l’émission éducative     en nutrition et en hygiène alimentaire ”Docteur Hakim” à la Radio     Télévision Tunisienne depuis 1977. Il était décoré des insignes de la     République et titulaire de la médaille d’Argent et du diplôme d’honneur de     l’organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).            (Source : www.infotunisie.com (officiel), le 7     octobre 2006