22 novembre 2006

Home– Accueil الرئيسية

 

 

 

 

TUNISNEWS
7 ème année, N° 2375 du 22.11.2006

 archives : www.tunisnews.net

 

AISPP: Pourquoi ces entraves au droit des avocats à rendre visite à leurs clients ? Noureddine Khemiri: Le prisonnier politique Aïssa Amri dans un état critique AP: Les patrons tunisiens exhortent Ben Ali à briguer un cinquième mandat AFP: L’émir du Qatar s’entretient avec le président Ben Ali  Marmar: Discussion sans valeurs ajoutée et atteinte à l’intégrité morale d’autrui.. Le Temps: Un ouvrage de Khemais Khayati – « L’infiltration du sable – Le discours salafiste dans les chaînes satellitaires arabes » Ynet : Paris mayor offers Jerusalem an Eiffel Tower miniature to erect in Israeli capital NOUVELOBS: Trois responsables des services secrets mis en cause dans le rapt d’un imam par la CIA ont été remplacés

 
Liberté pour Mohammed Abbou
Liberté pour tous les prisonniers politiques
Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques
33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis
Tel : 71 340 860, Fax : 71 354 984
 
Le 22.11.2006
Communiqué

Pourquoi ces entraves au droit des avocats à rendre visite à leurs clients ?

 
De nombreux avocats de prisonniers politiques se plaignent d’entraves consistant à les priver de la visite à leurs clients tous les vendredis et samedis, d’autant qu’ils réservent les après-midis de ces deux journées aux visites.
Par ailleurs, le greffe de la chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, en charge des affaires des accusés déférés en vertu de la loi du 10 décembre 2003 relative au soutien à l’effort international contre le terrorisme, mentionne sur les cartes de visite que les prisonniers sont incarcérés à Mornaguia alors que ces derniers sont dans d’autres prisons. Pourtant, les avocats ont fait remarquer qu’ils avaient été informés par les familles que leur client était ailleurs. Ainsi, les avocats doivent se rendre à la prison de Mornaguia sur l’insistance du greffe et du Procureur de la République pour faire viser sur la carte de visite que le prisonnier est bien dans une autre prison, quelque part sur le territoire de la République : comme la carte de visite n’est valable qu’un jour, cela rend impossible pour la majorité des avocats la visite aux clients.
L’AISPP exige la levée de ces entraves injustifiées afin que les justiciables puissent rencontrer les avocats chargés de leur défense. Il incombe à l’administration des prisons d’avertir le tribunal en charge de l’examen des affaires de tout transfert de prisonnier déféré devant sa juridiction.
Le président de l’Association
Maître Mohammed Nouri
(traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Liberté pour Mohammed Abbou
Liberté pour tous les prisonniers politiques
Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques
33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis
Tel : 71 340 860, Fax : 71 354 984

Le 22.11.2006
 
Communiqué
 
L’AISPP a appris la levée des tracasseries sécuritaires imposées à l’ex prisonnier politique Zyed Douletli. L’AISPP se réjouit de cette mesure et exige sa généralisation à l’ensemble des détenus libérés
Le président de l’Association Maître Mohammed Nouri
(traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)


INFO, URGENT

Le prisonnier politique Aïssa Amri dans un état critique

 
Nous avons appris aujourd’hui 22 novembre 2006 vers 23 H 30, de source digne de foi et proche de la famille du prisonnier politique Aïssa Amri que ce dernier avait été hospitalisé d’urgence à l’hôpital du Kef dans un état critique. Nous avions publié dès le 15 novembre une information sur son état de santé très dégradé ces derniers temps. Cet état est dû à ses mauvaises conditions d’incarcération, au refus de l’administration pénitentiaire de lui accorder des soins ou de le transférer à l’hôpital. Nous suivons avec beaucoup d’inquiétude la détérioration de son état, faisons endosser au régime tunisien les conséquences de cette situation sur monsieur Aïssa Amri et nous dénonçons ces traitements inhumains dont font l’objet les prisonniers d’opinion en Tunisie. Noureddine Khemiri Allemagne 22.11.2006 source : forum Nawaat (traduction ni revue ni corrigée par l’auteur de la version en arabe, LT

Les patrons tunisiens exhortent Ben Ali à briguer un cinquième mandat

 
Associated Press, le 21 novembre 2006 à 19h12    TUNIS (AP)– Après les parlementaires, la puissante organisation patronale tunisienne a exhorté mardi le président Zine El Abidine Ben Ali à se représenter aux élections de 2009 pour un cinquièm mandat de cinq ans.  “Nous vous sommes gré d’avoir réhabilité l’entreprise et l’économie tunisienne, à notre tour nous formulons une requête: vous demander de vous représenter aux élections de 2009”, a lancé le président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Hédi Djilani, lors du congrès de cette organisation.  Récemment, la chambre des députés et celle des conseillers (sénat) dominées par le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir), avaient formulé des requêtes similaires.  “Etonnés” par ce qu’ils considèrent comme “une campagne électorale prématurée”, trois ans avant l’échéance du mandat présidentiel actuel, plusieurs dirigeants de l’opposition ont déploré cette initiative qui, selon eux, “bloque toute perspective d’alternance du pouvoir”.  A son arrivée au pouvoir en 1987, M. Ben Ali, 70 ans, avait abrogé la présidence à vie instituée par son prédécesseur, feu Habib Bourguiba, limitant à trois le nombre de mandats présidentiels.  Cependant, en 2002 il faisait amender la Constitution par voie référendaire pour supprimer cette disposition et repousser l’âge limite du candidat à la présidentielle à 75 ans.  Lors du congrès de l’organisation patronale, le chef de l’Etat a par ailleurs annoncé des mesures destinées à “améliorer le climat des affaires et renforcer l’économie tunisienne”.  Son objectif est de favoriser la création de 70.000 entreprises d’ici 2009, en vue de répondre aux flux croissant des demandeurs d’emploi. Selon les prévisions, 80.000 demandeurs d’emploi seront injectés sur le marché durant les cinq prochaines années.   Associated Press


L’émir du Qatar s’entretient avec le président Ben Ali

 
AFP, mercredi 22 novembre 2006 TUNIS – L’émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, s’est entretenu mercredi à Tunis avec le président Zine El Abidine Ben Ali dans le cadre d’une visite “d’amitié et de fraternité”, a indiqué l’agence officielle Tap. La visite, qui n’avait été annoncée ni à Tunis ni à Doha, intervient un mois après la fermeture par la Tunisie de son ambassade à Doha en guise de représailles contre Al-Jazira. Selon la Tap, cheikh Hamad et M. Ben Ali se sont entretenus des relations bilatérales et de l’évolution de la coopération dans divers domaines. L’entretien a également porté sur la situation au Proche-Orient, ainsi que sur “des questions d’intérêt commun”, a ajouté la Tap sans préciser la durée de la visite de l’émir. La Tunisie a rappelé fin octobre son ambassadeur au Qatar pour protester “contre une campagne hostile” de la chaîne Al-Jazira, qui a diffusé un entretien avec l’opposant tunisien Moncef Marzouki. Le chef du Congrès pour la République (interdit) y appelait la population à “une résistance civile en utilisant tous les moyens pacifiques”. Le ministère des Affaires étrangères avait accusé Al-Jazira de tourner “le dos à la vérité et à l’objectivité, chaque fois qu’elle aborde l’actualité en Tunisie”. La Tunisie, qui avait déjà rappelé son ambassadeur en 2001 pour contester la couverture d’Al-Jazira, n’a pas autorisé l’ouverture d’un bureau de la chaîne à Tunis dont le correspondant sur place n’est pas accrédité. Créée en 1996 et financée par l’Etat du Qatar, Al-Jazira a commencé la semaine dernière à émettre en anglais sous le nom d’Al-Jazeera International. Depuis une semaine, la chaîne arabe diffuse un bulletin d’information spécial Maghreb depuis Rabat.

  Aujourd’hui, premier jour de Dhou Elkaada Le Mufti de la République annonce, dans un communiqué, qu’hier, mardi 21 novembre 2006 était le dernier jour du mois de Chaoual, 1427 de l’hégire, et que le mercredi 22 novembre 2006 coïncide avec le premier du mois de Dhou Elkaada de l’année 1427 de l’hégire.   Tunisie , destination phare Dans le baromètre de la Bourse des Vols, la Tunisie constitue la destination phare de l’automne, devant le Maroc et la République Dominicaine. Le pays affiche une hausse de 32,4% au chapitre des départs effectués cet automne, en glissement annuel. En terme de progression, c’est le Kenya qui détient la palme (+398,5% !). La Bourse des Vols note par ailleurs un fort engouement des séjours et des clubs, alors que les week-ends et les circuits sont en retrait de plus de 20%.    Budget économique 2007 Les Commissions permanentes du Conseil économique et social ont poursuivi, à partir du début de cette semaine, l’examen du projet de Budget économique pour l’année 2007, transmis au Conseil par le gouvernement pour avis.   Compteurs économes en eau  La SONEDE organise jeudi prochain, une journée nationale sur les compteurs économes en eau La manifestation sera marquée par la présentation de 9 équipements et leurs caractéristiques techniques et les avantages qu’ils présentent en termes d’économie d’eau, ainsi que leur mode d’utilisation par les usagers.   Logements 26/26 Le siège du ministère des Affaires Sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l’Etranger a abrité, lundi, la cinquième réunion de la Commission Nationale, dont la création a été ordonnée par le Président de la République en vue d’établir et actualiser les registres des bénéficiaires des logements réalisés par le Fonds de Solidarité Nationale 26/26. La réunion a été consacrée au suivi de l’avancement des travaux des commissions régionales constituées à cette fin.   Recherches scientifiques La part de la recherche scientifique dans le PIB de la Tunisie a atteint 1,05%, un taux appelé à se développer pour se situer  aux environs de 1,25 en 2009, il existe actuellement en Tunisie 27 centres publics de recherche, 130 laboratoires et 56 unités de recherche.   (Source : « Le Temps » (Tunisie), le 22 novembre 2006)


 

Discussion sans valeurs ajoutée et atteinte à l’intégrité morale d’autrui..

 
on sait tous “le poids lourd” qu’a l’accusation d’être au service du pouvoir, d’une servilité vis à vis du parti au pouvoir.. en Tunisie en particulier..
ce genre d’accusation prête à avancer, face à un interlocuteur,  est une sorte de chemin court à un K.O. quand on se plait à transformer la scène de discussion politique à un match de boxe..  même pas, de “catch”..

 tant que le discours de quelqu’un me dit quelque chose d’intéressant et de juste, je m’en fous, s’il adhère à un parti reconnu ou pas… et le contraire est vrai aussi.. si quelqu’un n’avance que des thèses pleines de contre sens et d’absurdités, je n’ai pas à le saluer juste parce qu’il adhère à un parti qui se rachète une vertu avec la bricolage de liens avec des “victimes”. dans la même perspective, j’appelle ceux qui écrivent dans la politique de ne pas jouer de leur position d'”adhérant” à un parti dont la seule vertu arrachée aux cours des événements, est de parler aux noms de tous ceux qui suscitent la compassion citoyenne.. ce n’est point une vertu en soi.. c’est une vertu politique de second ordre, un opportunisme non déclaré..

….

je suis contre l’impunité avec laquelle des personnes peuvent se permettre d’accuser les autres de tant de choses qui touchent à leur personne, sans même les connaitre..  l’aveuglement « partiote » avec lequel ils écrivent, l’irresponsabilité avec laquelle ils énoncent leur jugements envers des personnes qu’ils ne connaissent même pas..des pseudo réponses auto enchantées.. un besoin maladif de salir l’image de ceux qui énonce une critique envers eux pour que les lecteurs communs sortent avec une non valeur ajoutée.. j’ ai expérimenté cela une fois sur un forum où on se permettait de me juger, sans me connaitre, juste parce que j’ai argumenté en faveur d’un point de vue différent de ceux de la majorité, dans un sujet loin de la politique, plus typique aux préoccupations des jeunes, mais non moins polémique .. bref, on m’a collée toute une série d’accusations alors que je n’usais pas du tout de cette manière agressive dans mon discours.. et je ne pouvais pas de toute façon, par choix et parce que, pour moi, cela fait baisser la qualité du dialogue et le détourne..  depuis cette non regrettable expérience, je me suis promise de ne plus discuter sur Internet parce qu’il y a un jeu d’affirmation de soi où on tend à dévaloriser à tout prix l’autre..

et c’est ce qui m’exaspère sur internet en général.. cette irrationalité déterminante du discours.. rien n’encadre les dits à part la bonne volonté ou l’auto contrôle.. c’est très facile de dire tout et n’importe quoi sur quelqu’un.. user de la crudité triomphante parce que “reconnue” vulgairement comme “franchise”..

pourquoi je dis tout ça ici?

je consacre effectivement de temps en temps, du temps pour lire quelques écrits, par ci, par là.. sur la politique, ou ces choses diverses qu’on peut trouver groupées, à juste titre ou pas, dans cette rubrique..

je suis déçue de plein de discussions de sourds qui sont répandues sur plein d’espaces réels ou virtuels de discussion.. en occurence Tunisnews..    ……. l’exemple qui a suscité cette réponse en particulier, est l’acharnement contre la personne de M. Adel el Kadri..qui a critiqué auparavant le discours porté par le porte parole, enfin le secrétaire général, d’un parti que je croyais moi même de la gauche et dont l’article de M. El kadri m’a permis d’y voir un peu plus clair.. je dis à Rami EL Salhi, que ces réponses à “al mad3ouw » Adel el Kadri“, ne m’ont rien apporté en tant que lectrice apartide.. je me désole de le voir s’obstiner à accuser la personne et de ne pas faire l’effort d’accepter la critique de sa manière d’ “accuser les personnes” au lieu de réfuter leurs opinions.. s’ils ne voient pas l’importance et la profondeur de cette manière de discuter, c’est son problème..

au moins l’écrit de “Addoula” m’ a appris des choses..
le PDPiste dit qu’il n’a pas rejeté globalement la critique adressée au discours porté par le secrétaire du parti auquel il adhère; mais au même temps il ne peut s’empêcher de l’éliminer, de la ridiculiser par la solution la plus mesquine, en occurrence accuser celui qui a critiqué d’être arriviste… et on sait que cela revient au même.. surtout sur Internet.. 

je n’ai pas besoin de nommer les qualités de cet homme dont la moralité est irréprochable.. et son agir bien au delà des simples attentes mesquines de gratifications de tout type.. mais je le fais quand même..

quand on s’acharne à nier l’honnêteté de quelqu’un, en l’accusant d’arrivisme et d’être en attente de gratifications, avec  seul outil d’accusation, de répéter mille fois qu’il appartient à un parti donné, sans autres éléments objectif, j’appelle ça de la mal honnêteté intellectuelle.. et encore une fois, je m’excuse au prés du concerné de l’avoir défendu tout en se doutant qu’il ne va pas apprécier mon intervention..
…… donc s’il vous plait soyez plus novateurs en la matière de critique.. laissez de coté les étiquettes catégoriques, qui,  fortes de présupposés bas et faciles font gagner d’office.. et osez une discussion seine basés sur des arguments réels, tangibles et concrets…

 
 
Marmar


Un ouvrage de Khemais Khayati – « L’infiltration du sable : Le discours salafiste dans les chaînes satellitaires arabes »

 

Le dessous des cartes…   Un titre d’apparence provocateur, mais qui dénote une série de malaises qu’il convient désormais de mettre sur la table. Il s’agit d’une compilation par l’auteur, Khemais Khayati, d’articles qu’il avait publiée dans le quotidien londonien de langue arabe « Al Qods Al Arabi », et dans lesquels il s’inquiète de cette déferlante de discours d’un autre temps dont certaines chaînes de télévision gavent leurs téléspectateurs, composés pour la plupart d’une jeunesse arabe à la culture religieuse, et parfois à la culture tout court, très approximative.  Les dégâts de cette pratique sont déjà là : recrudescence de toutes sortes de bricolage idéologique ramenant à l’islam des idées que celui-ci a combattu dès son avènement, comme l’intolérance, la négation de l’autre, l’intermédiation entre l’individu et Dieu, une forme de liberté que n’offrent pas les deux autres religions monothéistes, la propension à l’ex-communion de tout individu qui s’avise à se démarquer de ces thèses que les musulmans ont vu se greffer sur la bataille de leur destin, au lendemain des indépendances. En fait, le livre de Khemais Khayati décrit et rapporte des situations, des images, des dires et des idées qui existaient bien avant l’émergence de la télévision satellitaire. Si on limite l’analyse au seul 20ème siècle, on peut dire que l’islam politique a vu le jour au début de ce dernier avec la formation des frères musulmans de Hassan El Banna en Egypte. Une confrérie qui n’avait pas tardé à mettre au grand jour ses visées politiques (le pouvoir), allant parfois jusqu’à nouer des alliances qui étaient tout sauf sacrées. L’histoire des ententes entre les frères musulmans, la dynastie des Khédives et les Britanniques contre le mouvement de libération (libéral) en Egypte est devenue, en Egypte comme ailleurs, l’une des lapalissades de l’histoire. Les démêlées que le pouvoir de Jamel Abdennacer a eues avec ce mouvement intégriste ont atteint leur paroxysme avec l’exécution de l’un des plus grands théoriciens des frères musulmans : Sayed Kotb. Avec la mort de celui-ci, les frères musulmans égyptiens ont pris le chemin de l’exil… en terre d’islam, en terre sainte, où ils étaient accueillis à bras ouverts par la caste religieuse de la péninsule arabique. Aussitôt leur étaient offerts des postes d’enseignants dans les écoles et les universités de la région et un confort de prédication à nul autre pareil ailleurs. Pendant plus de vingt ans, ces « exilés » des frères musulmans égyptiens faisaient la pluie et le beau temps dans le monde de la théologie islamique, en ne manquant pas par moment « d’excommunier » tel ou tel chef d’Etat arabe au gré des déclarations et des publications qui leur parviennent. A partir de 1973, date à laquelle le pétrole fut décrété arme de guerre par les pays arabes, ce qui en a porté les cours à des niveaux jusqu’alors inouïs, les pays pétroliers du Golfe sont devenus « La Mecque » de tous les mouvements intégristes acceptant de ne pas froisser la caste religieuse en place. Le tout sur fond de guerre froide avec son lots d’arrangements de circonstance entre les Etats Unis et L’Union Soviétique, lesquels arrangements convergeaient toujours sur la nécessité de stabiliser, même de façade, la région pétrolifère et les routes d’acheminement de l’or noir. Ainsi, les frères musulmans d’Egypte, la caste des wahhabites furent rejoints par les frères syriens, une confrérie non moins puissante que sa voisine égyptienne. Les pays arabes du Golfe, alors en plein chantier de construction de leurs Etats modernes avaient besoin d’une main d’œuvre abondante et bon marché. C’est au Pakistan et parmi les communautés musulmanes d’Inde qu’elles recrutent, au détriment d’une main d’œuvre arabe qui a l’avantage de la langue et du voisinage, amis qui présentaient, aux yeux des stratèges de l’époque une menace sécuritaire sur les jeunes Etats pétroliers, d’autant plus que le monde arabe à l’époque était acquis aux thèses « libertaires » prônées par une gauche polarisée en grande partie par les Soviétiques.   Les Américains étaient là, témoins de la montée en puissance de courants dits salafistes, se réclamant du « salaf », c’est à dire « Les prédécesseurs », voulant rétablir « sans ambages » le premier khalifat musulman d’il y a quatorze siècles, sous prétexte que les musulmans doivent leur déclin à leur « rupture » avec l’islam de la première heure.   L’avènement de la révolution iranienne avec ses slogans panislamiques et les déclarations belliqueuses de ses leaders promettant d’exporter la révolution au voisinage direct de l’Iran, sont venus compliquer davantage la donne. C’est là où émergerent les premiers signes d’un nouveau tournant dans la gestion du dossier de la région au lendemain du camouflet américain. C’est l’ouverture, en plus du front est-ouest, d’un nouveau front, à l’intérieur, cette fois-ci, du camp des alliés des USA : le clivage sunnite-chiite. Objectivement, les Américains se sont trouvés les protecteurs des sunnites de la ,région, toutes obédiences comprises. Aussitôt l’Irak se chargea de l’Iran (1980), tandis que s’ouvrit un nouveau front soviétique au flanc est de l’Iran, en Afghanistan. La nature du territoire afghan ne se prêtait pas à la guerre conventionnelle entre armées régulières. Un territoire tellement accidenté que seule une guérilla peut y résister. Si les Soviétiques l’avaient compris et avaient opté pour l’hélicoptère comme arme décisive pouvant réduire le temps de réaction des « Moujahidines », ces derniers, terrés dans de sinueux tunnels creusés dans les montagnes, ont trouvé leur salut dans les fameux missiles Stinger…que les Américains leur acheminaient généreusement, avec des centaines de « volontaires arabes » accourus secourir leurs coreligionnaires face à l’invasion impie des Russes.  En 1988, la guerre d’Afghanistan prend fin, l’Union soviétique en sort exsangue, et ne tarde pas à rendre l’âme quelques mois plus tard. C’est en ces termes que le président américain d’alors, Ronald Reagan fêta le moment : « Après être venu à bout du communisme, nous devons nous préparer à combattre l’islam », scellant ainsi le démarrage d’un conflit nouveau et d’une nouvelle ère de prospérité pour les grands industriels de l’armement américain. La guerre d’Afghanistan apporta beaucoup d’eau aux moulins des mouvements intégristes dont pullulait la région, ayant acquis en Afghanistan, selon leur littérature de l’époque, la légitimité qui devait faire d’eux un partenaire politique incontournable, avec qui devraient compter non seulement les gouvernements nationaux mais aussi et surtout l’administration américaine. Ainsi, plusieurs chefs de ces mouvements prirent le chemin de Londres, de New York et de plusieurs capitales européennes où ils installèrent leurs quartiers généraux. Aussitôt, la scène médiatique fut inondée de discours que les occidentaux entendaient et lisaient, mais n’en mesuraient pas la portée réelle. Plusieurs pays musulmans avaient attiré l’attention des pays d’accueil sur les menaces que ces chefs de guerre mués en théoriciens mobilisateurs de l’islam salafiste faisaient planer sur la sécurité régionale et internationale. Leurs mises en garde sont restées lettres mortes.   Le 30 juillet 1990, l’Irak envahit le Koweit. L’armée américaine débarque dans la région, munie d’un plan de guerre…et d’un plan de communication bien ficelés. Ce dernier n’a pas du tout marché. Les Américains découvrirent à leur dépens à quel point la haine et le mépris que l’opinion publique internationale vouait aux « gens du Golfe » tenait aux stéréotypes ancrés par les machines de la propagande américano- européenne largement marquée encore par les luttes et les classifications fabriquées des décennies auparavant sur fond de guerre froide et de conflit israélo-arabe. Certains pacifistes ne rebutaient pas, à cette époque, à justifier leur refus de la guerre contre l’Irak par l’assimilation de la libération du Koweit, Etat souverain et membre à part entière de l’ONU, à la défense d’une population de sous hommes, assis sur la plus grande richesse pétrolière de la planète, et donc indigne de la justice internationale. A l’issue de la guerre, les Américains conseillèrent à leurs clients du Golfe d’investir désormais dans leur image médiatique. Aussitôt, les premières chaînes satellitaires virent le jour, émettant d’un territoire allié, Londres. Des journaux d’origine libanaise changent aussitôt de main et des chaînes arabes et « moyen-orientales » fusent sur les toits du monde arabe. Des chaînes d’apparence laique qui, de par l’image nouvelle qu’elle donnent des pays du Golfe en tant que peuples en voie d’émancipation, finit par hérisser la caste des salafistes profondément « scandalisée » par la présence américaine autant que par la corruption des mœurs véhiculée depuis Londres, par des émissions et des matières journalistiques qui échappent à leur contrôle.   Sur la base d’arrangements calculés ou par la force des choses, les privés du Golfe décident d’entrer en jeu. Et à coups de millions de dollars de capitaux privés et de pactoles de la Zakat, les salafistes tissèrent en moins d’une décennie une véritable toile d’araignée autour de toute veilléité de libéralisme dans la région.   C’est dans ces conditions qu’est né le discours salafiste qui inquiète Khemais Khayati et bien d’autres. Reste à en décortiquer le contenu et les diverses déclinaisons. Le livre nous en offre un bon avant-goût.    Jameleddine EL HAJJI    

(Source : « Le Temps » (Tunisie), le 22 novembre 2006)

 


Paris mayor offers Jerusalem an Eiffel Tower miniature to erect in Israeli capital

Chaim Levinson   If you can’t go to the Eiffel Tower, the Eiffel Tower will come to you. To mark the 40th anniversary of Jerusalem’s unification, the Paris Municipality will grant Jerusalem a smaller version of the tower, which will be erected on Paris Square in the Israeli capital. French cities have a tradition of offering presents to sister cities across the world. In 1885, the French presented the Statue of Liberty to the United States as a gesture of friendship between the two nations.   Paris Mayor Bertrand Delanoe is on a visit in Israel, his eighth since taking office in 1995.   Delanoe met Jerusalem Mayor Uri Lupoliansky, and the two agreed to erect the tower in Paris Square near the Prime Minister’s Official Residence. The miniature tower will be 25 meters (about 82 feet) tall. “Friendly relations developed between Paris and Jerusalem. I believe that the upgraded square which is located in the central location would help maintain relations between the two cities,” Lupolianski said.   (Source : le site Ynet (du journal israélien Yedout Ahronot), le 20 novembre 2006) Lien : http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3330277,00.html  


Rapt d’un imam :

l’Italie fait le ménage     

Trois responsables des services secrets mis en cause dans le rapt d’un imam par la CIA ont été remplacés.
Trois hauts responsables des services de renseignement italiens, dont le général Nicolo Pollari, chef du service de renseignement militaire italien (SISMI), ont été limogés lundi 20 novembre après avoir été mis en cause dans l’enlèvement d’un ex-imam égyptien par des agents de la CIA en Italie.   Les faits remontent au 17 février 2003. Ce jour-là, un ex-imam égyptien, connu sous le nom d’Abou Omar et soupçonné de terrorisme, était enlevé à Milan par un commando de la CIA, aidé d’agents italiens. Transféré dans son pays, il a été immédiatement incarcéré et affirme avoir été torturé. Il est toujours emprisonné en Egypte, selon son avocat. Cette affaire est l’une de celles examinées dans le rapport du Conseil de l’Europe rédigé en 2006 par le parlementaire Dick Marty sur les vols secrets de la CIA.
 
Sur la sellette
 
Nicolo Pollari se trouvait sur la sellette depuis plusieurs mois à la suite d’une enquête du parquet de Milan (nord) sur cet enlèvement. Il est accusé, avec d’autres membres du renseignement militaire, de complicité d’enlèvement dans cette affaire.   Parmi les personnes mises en cause par le parquet de Milan figurent en outre 26 agents de la CIA dont la justice italienne a réclamé l’extradition. Le général Pollari est remplacé par l’amiral Bruno Branciforte, ancien chef du service de renseignement de la marine.   Le gouvernement italien a également remplacé le chef du service de renseignement intérieur (SISDE), le général Mario Mori, par le préfet Franco Gabrelli.   Quant au patron du Cesis, une structure coordonnant les activités du SISDE et du SISMI, Emilio del Mese, il cède la place au général Giuseppe Cucchi. Dans son programme électoral, le nouveau gouvernement de gauche de Romano Prodi, arrivé au pouvoir au printemps 2006, avait annoncé sa volonté de réformer les services de renseignement pour qu’ils soient plus efficaces et leurs activités davantage contrôlées par le Parlement.      Source : http://permanent.nouvelobs.com/europe/20061120.OBS9831.html?idfx=RSS_notr


Home– Accueil الرئيسية

Lire aussi ces articles

19 avril 2010

Home – Accueil TUNISNEWS 9 ème année,N° 3618 du 19.04.2010  archives : www.tunisnews.net  Maghreb Intelligence: Mohamed Jegham dans la tourmente

En savoir plus +

19 décembre 2003

Accueil TUNISNEWS   4 ème année, N° 1308 du 19.12.2003  archives : www.tunisnews.net قدس برس: تونس.. خلافات حزبية بسبب الإسلاميين

En savoir plus +

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.