24 janvier 2009

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TUNISNEWS

8 Úme année, N° 3168 du 24.01.2009

 archives : www.tunisnews.net  


Reuters: Un millier de rĂ©fugiĂ©s s’Ă©vadent d’un camp italien de Lampedusa AFP: Île de Lampedusa – Porte de l’Europe pour les clandestins Le Matin: Des centaines de clandestins s’Ă©chappent d’un centre de rĂ©tention Le Temps: Faute de rĂ©glementation du flux migratoire, on opte pour les solutions extrĂȘmes AFP: La guerre de Gaza a “portĂ© un coup” Ă  l’Union pour la MĂ©diterranĂ©e Derbali: l’exorcisme liberal Le grand soir: La gauche et l’appui Ă  la rĂ©sistance.


Liste actualisĂ©e des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invitĂ©s Ă  envoyer leur: Nom, Pays de rĂ©sidence et AnnĂ©e de sortie de la Tunisie sur le mĂ©l de l’initiative : manfiyoun@gmail.com
 

Contre la censure

Voici la nouvelle page et adresse d’ELKHADRA sur FACE BOOK, pour contourner la censure. devenez fan , vous recevez les articles en temps rĂ©els, et nos lecteurs en TUNISIE ne seront pas censurĂ©s. Vous pouvez participer Ă  la rĂ©daction des articles en les faisant parvenir Ă  cette adresse :elkhadra@hotmail.com MERCI. http://fr-fr.facebook.com/pages

 

PETITION AL JAZEERA EN FRANCAIS

NOMBREUX SONT CEUX EN FRANCE ET DANS DES PAYS FRANCOPHONES QUI S’INTERESSENT A LA CAUSE ARABE ET MUSULMANE ET OĂč LA PAROLE EST MONOPOLISEE PAR UN MEDIA QUI NE MONTRE PAS LA VERITE ET QUI EST LOIN D’ETRE OBJECTIF. LES POINTS DE VUE QUE L’ON ENTEND DANS LES MEDIAS FRANCAIS SONT UNANIMES SUR L’OFFENSIVE MILITAIRE ISRAELIENNE. NOUS ADRESSONS DONC A LA DIRECTION DE LA CHAINE AL-JAZEERA UNE PETITION, POUR LUI DEMANDER UN JOURNAL D’INFORMATION FRANCAIS, LIBRE QUI S’ADRESSE A CEUX QUI NE COMPRENNENT PAS L’ARABE ET QUI SONT ASSOIFFES DE VERITE. Nous vous invitons Ă  signer notre pĂ©tition : http://3694.lapetition.be/


 

Un millier de rĂ©fugiĂ©s s’Ă©vadent d’un camp italien de Lampedusa

 
Reuters Samedi 24 janvier, 13h52 La veille, l’Onu avait critiquĂ© les conditions de vie dans le camp de cette Ăźle situĂ©e en la Sicile et le littoral tunisien. Selon la police, les rĂ©fugiĂ©s ont forcĂ© les portes du camp et se sont rendus paisiblement Ă  pied au centre-ville pour protester contre leurs conditions de dĂ©tention. Plusieurs centaines d’habitants les ont rejoints pour demander leur transfert dans des camps plus vastes ailleurs en Italie. PrĂšs de 2.000 personnes s’entassent dans le camp de Lampedusa, oĂč les autoritĂ©s italiennes regroupent les clandestins interceptĂ©s ou secourus Ă  bord de petites embarcations en provenance d’Afrique du Nord. Vendredi, le Haut Commissariat de l’Onu pour les rĂ©fugiĂ©s (HCR) a exprimĂ© sa prĂ©occupation au sujet du camp, faisant valoir qu’il n’Ă©tait censĂ© accueillir que 850 personnes. Le rĂŽle du centre de rĂ©tention, qui Ă©tait d’abord un lieu de transit temporaire pour des personnes appelĂ©es Ă  gagner d’autres centres italiens, a changĂ© cette annĂ©e aux termes de nouvelles rĂšgles en matiĂšre d’immigration. DĂ©sormais, tous ceux qui sont secourus restent Ă  Lampedusa jusqu’Ă  ce qu’ils obtiennent l’asile ou soient expulsĂ©s. Des centaines d’entre eux dorment Ă  prĂ©sent dehors sous des toiles de plastique et leur surnombre entraĂźne ce que le HCR qualifie de situation humanitaire problĂ©matique. Beaucoup d’habitants de l’Ăźle s’opposent au projet du gouvernement de construire un nouveau camp pour identifier et expulser les immigrĂ©s en situation irrĂ©guliĂšres, estimant que cela transformerait Lampedusa en prison et non plus en centre humanitaire pour les rĂ©fugiĂ©s secourus en mer. Le maire Bernardino De Rubeis, qui a pris la tĂȘte de cette opposition au nouveau camp, a exhortĂ© les manifestants Ă  regagner le centre de rĂ©tention en annonçant qu’il allait demander l’intervention personnelle du prĂ©sident du Conseil, Silvio Berlusconi, afin de trouver une solution mieux adaptĂ©e Ă  l’extĂ©rieur de l’Ăźle. Selon le HCR, les trois quarts des clandestins arrivĂ©s l’an dernier en Italie ont demandĂ© l’asile politique et la moitiĂ© d’entre eux environ ont obtenu le statut de rĂ©fugiĂ© ou une protection octroyĂ©e en vertu d’autres motifs humanitaires.

Île de Lampedusa

Porte de l’Europe pour les clandestins

AFP: 24.01.2009 | 14h25 La petite Ăźle de Lampedusa, oĂč des centaines de clandestins ont manifestĂ© samedi aprĂšs s’ĂȘtre enfuis de leur centre de rĂ©tention surpeuplĂ©, est la premiĂšre terre italienne sur la route des immigrants partant des cĂŽtes africaines, notamment de la Libye. Sur ce confetti de 20 km2 perdu au sud de la Sicile, prĂšs de 31.700 candidats Ă  l’immigration ont dĂ©barquĂ© en 2008, un chiffre en hausse de 75% par rapport Ă  2007 selon le ministĂšre de l’IntĂ©rieur. Au point de traversĂ©e le plus court, Lampedusa est Ă  138 km de la Tunisie, alors que la Sicile est Ă  215 km. Pour ces migrants, dont l’afflux Ă  Lampedusa a commencĂ© Ă  partir de 1996, l’Ăźle n’offre aucune perspective si ce n’est de poser le pied sur le sol italien. L’espoir est de pouvoir dĂ©poser une demande d’asile et d’essayer pour certains de passer Ă  travers les mailles du filet pour trouver un travail au noir, ou alors reprendre la route vers un autre pays europĂ©en. Alors que les dĂ©barquements se faisaient habituellement Ă  la belle saison, des plus en plus d’embarcations prennent Ă  prĂ©sent le risque de traverser la MĂ©diterranĂ©e en hiver, par des mers agitĂ©es. Et s’ils ne restaient auparavant que quelques jours Ă  Lampedusa avant d’ĂȘtre transfĂ©rĂ©s vers d’autres centres en Italie pour que soit statuĂ© sur leur sort, les nouvelles rĂšgles dĂ©cidĂ©es par le gouvernement de Silvio Berlusconi imposent Ă  la majoritĂ© de rester dans le centre fermĂ© de l’Ăźle. Le Centre d’identification et d’expulsion (Cie), opĂ©rationnel depuis vendredi et installĂ© tout prĂšs du centre de rĂ©tention, permet d’examiner directement Ă  Lampedusa les demandes des clandestins et de renvoyer au plus vite, depuis l’Ăźle mĂȘme, ceux qui ne rĂ©pondent pas aux critĂšres d’asile. Cent-cinquante personnes ont ainsi Ă©tĂ© renvoyĂ©es dans leur pays d’origine depuis le 1er janvier, selon le ministĂšre de l’IntĂ©rieur. Samedi dans un centre fermĂ© prĂ©vu pour 850 personnes s’entassaient encore quelque 1.300 clandestins, aprĂšs un “pic” de 1.677 immigrĂ©s atteint vendredi et qui avait nĂ©cessitĂ© le transfert urgent de quelque 300 d’entre eux vers d’autres rĂ©gions d’Italie. Pour enrayer l’afflux de clandestins, Rome a relancĂ© en aoĂ»t un accord avec Tripoli datant de 2006, qui prĂ©voit des patrouilles communes de bateaux le long des cĂŽtes libyennes pour empĂȘcher le dĂ©part d’immigrĂ©s. Cet accord devrait ĂȘtre effectif sous peu, a promis le gouvernement Berlusconi. MĂȘme s’il n’existe pas de chiffres officiels de victimes lors des traversĂ©es depuis l’Afrique, l’association caritative italienne Fortress estime qu’au moins 1.502 personnes sont mortes en 2008 en tentant de rejoindre les cĂŽtes europĂ©ennes, dans le dĂ©troit de Gibraltar, au large des Ăźles Canaries, en mer EgĂ©e mais aussi dans les dĂ©serts d’Afrique.

 Des centaines de clandestins s’Ă©chappent d’un centre de rĂ©tention

By Rouyer Environ 700 immigrĂ©s sur les 1300 prĂ©sents dans le centre de rĂ©tention se sont enfuis dans la matinĂ©e, a indiquĂ© Ă  lÂŽAFP le maire de Lampedusa Bernardino De Rubeis. Les clandestins, plus nombreux que les policiers dĂ©ployĂ©s dans lÂŽĂźle, ont formĂ© un cortĂšge de protestation aprĂšs avoir forcĂ© les grilles du centre. Ils se sont rassemblĂ©s devant la mairie aux cris de “libertĂ©, aidez-nous!”. Rapatriements plus rapides Les immigrĂ©s protestent contre la mise en place sur lÂŽĂźle dÂŽun nouveau Centre dÂŽidentification et dÂŽexpulsion (CEI), opĂ©rationnel depuis vendredi. Ce centre permet des rapatriements plus rapides, selon la volontĂ© du gouvernement Berlusconi dÂŽaccĂ©lĂ©rer les procĂ©dures dÂŽexpulsion. Les clandestins, majoritairement des Africains partis des cĂŽtes libyennes, dĂ©noncent Ă©galement leurs conditions de dĂ©tention, dans un centre prĂ©vu pour 850. Vendredi, ils sÂŽy entassaient encore Ă  plus de 1600, avant le transfert de prĂšs de 300 dÂŽentre eux. Le maire Bernardino De Rubeis, qui a pris la tĂȘte de cette opposition au nouveau camp, a exhortĂ© les manifestants Ă  regagner le centre de rĂ©tention. Il a annoncĂ© quÂŽil allait demander lÂŽintervention personnelle du prĂ©sident du Conseil Silvio Berlusconi afin de trouver une solution mieux adaptĂ©e Ă  lÂŽextĂ©rieur de lÂŽĂźle. Soutenus par les habitants Plusieurs centaines dÂŽhabitants de lÂŽĂźle situĂ©e entre la Sicile et le littoral tunisien ont participĂ© au cortĂšge ou lÂŽont applaudi Ă  son passage. Ils ont demandĂ© le transfert des clandestins dans des camps plus vastes ailleurs en Italie. En milieu de journĂ©e, le ministĂšre de lÂŽIntĂ©rieur a affirmĂ© quÂŽune centaine de clandestins avait regagnĂ© le centre de rĂ©tention. “Tout est sous contrĂŽle, notamment parce que je ne vois pas oĂč ces immigrĂ©s pourraient aller. En plus la mer est mauvaise et ils ne peuvent donc rien faire dÂŽautre que rester lĂ ”, a commentĂ© Silvio Berlusconi, citĂ© par lÂŽagence Ansa. Plus de trois mille habitants de lÂŽĂźle – sur une population de 6000 – avaient manifestĂ© vendredi contre lÂŽouverture du CEI. Ils estiment que ce centre augmenterait le nombre de clandestins prĂ©sents sur lÂŽĂźle et craignent quÂŽil ne se transforme en vĂ©ritable prison. En hausse de 75% Pour la seule annĂ©e 2008, prĂšs de 31 700 immigrants ont dĂ©barquĂ© Ă  Lampedusa, une augmentation de 75% par rapport Ă  lÂŽannĂ©e prĂ©cĂ©dente, selon des chiffres du ministĂšre de lÂŽIntĂ©rieur. JusquÂŽĂ  prĂ©sent, ils nÂŽy restaient que quelques jours avant dÂŽĂȘtre dirigĂ©s vers dÂŽautres centres en Italie pour quÂŽil soit statuĂ© sur leur sort. Devant lÂŽarrivĂ©e massive dÂŽimmigrĂ©s ces derniĂšres semaines, le gouvernement a dĂ©cidĂ© dÂŽexpulser au plus vite les candidats Ă  lÂŽimmigration ne rĂ©pondant pas aux critĂšres pour obtenir lÂŽasile. Ainsi, depuis le 1er janvier, 150 clandestins – principalement des Egyptiens et des NigĂ©rians – ont Ă©tĂ© renvoyĂ©s dans leur pays dÂŽorigine, en vertu dÂŽaccords de coopĂ©ration entre lÂŽItalie et ces pays, a indiquĂ© vendredi le ministre de lÂŽIntĂ©rieur, Roberto Maroni. LÂŽONU prĂ©occupĂ©e Vendredi Ă  GenĂšve, le Haut Commissariat des Nations unies pour les rĂ©fugiĂ©s (HCR) a fait part de sa “prĂ©occupation croissante pour la situation humanitaire” des clandestins du centre dÂŽaccueil, qui se trouvent “dans des conditions de surpopulation extrĂȘme”. “Des centaines de personnes sont contraintes de dormir avec des bĂąches de plastique pour seul abri”, a dĂ©noncĂ© le HCR. LÂŽagence onusienne a appelĂ© les autoritĂ©s italiennes Ă  faire le nĂ©cessaire pour rĂ©soudre cette “situation humanitaire difficile”.
(Source: le site du journal  “Le Matin” (Quotidien – Suisse) le 24 janvier 2009) Source URL: http://www.lematin.ch/actu/monde/italie-centaines-clandestins-sechappent-dun-centre-retention-74357

 

  Emigration

Faute de rĂ©glementation du flux migratoire, on opte pour les solutions extrĂȘmes

La migration Ă  destination de l’Europe ou des autres pays arabes joue un rĂŽle important dans l’absorption d’une partie de la main-d’Ɠuvre additionnelle. Cette Ă©migration trouve son explication dans un certain nombre de facteurs dĂ©mographiques et socio-Ă©conomiques.  On estime Ă  950 mille tunisiens Ă©migrĂ©s Ă  l’Ă©tranger dont 85% en Europe et dans le cadre du projet Mesure « Migration en sĂ»retĂ© », l’Association  maghrĂ©bine de dĂ©veloppement des ressources humaines et l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indĂ©pendant ont organisĂ© Ă  Hammamet une journĂ©e d’information sur l’Ă©migration organisĂ©e et concertĂ©e. Cette journĂ©e a Ă©tĂ© l’occasion de donner de plus amples informations sur le projet Mesure qui selon M. Abdessalem Nagazi PrĂ©sident de l’Association MaghrĂ©bine de dĂ©veloppement des ressources humaines « est financĂ© par la commission europĂ©enne dans le cadre du programme communautaire. Il est mis en Ɠuvre par un comitĂ© de pilotage mixte tuniso-italien de la sociĂ©tĂ© civile et  vise notamment Ă  soutenir les efforts dĂ©ployĂ©s par les autoritĂ©s tunisiennes pour amĂ©liorer la gestion des flux migratoires Ă  travers l’identification et la mise en Ɠuvre de stratĂ©gies qui favorisent l’insertion des candidats migrants dans des parcours de migration lĂ©gale, organisĂ©e et concertĂ©e. Mesure prĂ©voit un Ă©change d’informations et d’expĂ©riences entre les acteurs socio-Ă©conomiques de la sociĂ©tĂ©. Cette journĂ©e vise  Ă  sensibiliser les acteurs locaux et les mĂ©dias concernĂ©s par la problĂ©matique de l’Ă©migration qui a Ă©tĂ© toujours un facteur de dĂ©veloppement et de croissance Ă©conomique du pays d’origine et du pays d’accueil »   L’Ă©migration : un contexte socio-Ă©conomique particulier L’Ă©migration est un phĂ©nomĂšne socio-Ă©conomique liĂ© Ă  plusieurs facteurs. Ces facteurs comme le prĂ©cisent les Professeurs Hassen Boubakri et Souad Turki sont d’ordre dĂ©mographique, Ă©conomique, socio-culturel et politique. Ils touchent tous les pays maghrĂ©bins. « Tout d’abord, la croissance dĂ©mographique Ă©levĂ©e agit directement sur le marchĂ© du travail oĂč la demande additionnelle d’emploi devient de plus en plus difficile Ă  satisfaire. La population active est de plus en plus instruite et le chĂŽmage se rĂ©pand parmi les diplĂŽmĂ©s. L’afflux croissant des femmes sur le marchĂ© du travail, s’accompagne d’une augmentation des demandes fĂ©minines d’emploi non satisfaites. Les secteurs porteurs et Ă  haute valeur ajoutĂ©e demeurent peu crĂ©ateurs d’emplois. La rĂ©glementation du travail n’arrive pas Ă  concilier les entrepreneurs et les travailleurs. Les politiques actives de l’emploi, qui malgrĂ© de nombreux programmes, restent peu efficaces et mal Ă©valuĂ©s. Ceci sans oublier les disparitĂ©s Ă©conomiques entre les deux rives de la MĂ©diterranĂ©e qui  constituent l’un des principaux facteurs gĂ©nĂ©rateurs d’Ă©migration et le revenu national par habitant, dans les pays maghrĂ©bins qui est beaucoup plus faible que celui des pays de destination des flux migratoires. »   Les motivations de la migration La migration touche dĂ©sormais toutes les rĂ©gions de la Tunisie, toutes les catĂ©gories sociales et une bonne partie de la sphĂšre Ă©conomique.. Mme Semia Ghazouani chercheur universitaire et expert en communication estime que les motivations de la migration sont nombreuses. « Tout d’abord dit-elle les salaires Ă©levĂ©s sans tenir compte de la diffĂ©rence de niveau de vie, l’Ă©chappement Ă  l’emprise de la famille et les pressions sociales, le travail au noir peu qualifiĂ© et peu rĂ©munĂ©rĂ© par rapport aux salaires locaux du pays d’accueil. L’analyse du contexte migratoire tunisien permet de dĂ©montrer que l’Ă©migration tunisienne a atteint une certaine maturitĂ©. Certains indicateurs montrent que la tendance est en train de se stabiliser, voire de s’inverser vers un essoufflement du mouvement des dĂ©parts Ă  l’Ă©tranger. La dĂ©croissance dĂ©mographique et le dĂ©veloppement Ă©conomique ont gĂ©nĂ©rĂ© moins de candidats au dĂ©part. Dans le mĂȘme temps, l’Europe privilĂ©gie le traitement sĂ©curitaire de la question migratoire. MalgrĂ© ses besoins prĂ©sents et futurs en main-d’Ɠuvre qualifiĂ©e et hautement qualifiĂ©e, l’Europe hĂ©site Ă  reconnaĂźtre ces besoins et en consĂ©quence, Ă  concevoir une politique migratoire volontariste d’ouverture sur les marchĂ©s d’emploi de ses voisins du Sud »   Non Ă  l’Ă©migration clandestine L’initiative Mesure (Migrations en sĂ»retĂ©) entend contribuer Ă  lutter contre l’Ă©migration clandestine et Ă  faire de l’Ă©migration lĂ©gale un facteur de co-dĂ©veloppement et de rapprochement des peuples des deux rives de la MĂ©diterranĂ©e. Ce projet Mesure adopte une approche fondĂ©e sur la coopĂ©ration et le partenariat Ă©quitable ainsi que sur le respect des droits sociaux et humains des migrants « Non Ă  l’Ă©migration clandestine souligne le chercheur Abdessalem Nagazi.  Nous devrons faire face Ă  l’immigration clandestine, identifier et mettre en place des stratĂ©gies permettant de rĂ©glementer les flux migratoires lĂ©gaux et de dissuader d’entreprendre un parcours d’immigration clandestine en faisant,d’une part,connaĂźtre aux migrants potentiels les opportunitĂ©s rĂ©elles d’insertion durable dans le tissu socio-Ă©conomique europĂ©en et ,d’autre part, en attirant l’attention sur les dangers qui caractĂ©risent le choix d’entreprendre un parcours migratoire illĂ©gal. Nous devons informer   nos jeunes en leur montrant que l’Europe n’est pas l’Eldorado ni le paradis. Etant donnĂ© le caractĂšre souvent mystificateur de cette information, il est crucial de dĂ©velopper des actions de contre-information permettant aux migrants de prendre conscience de ce qui les attend rĂ©ellement en entreprenant un parcours migratoire. » M.Hamadi BoularĂšs directeur gĂ©nĂ©ral de l’agence nationale pour l’emploi et le travail indĂ©pendant a ajoutĂ© : «  Il faudrait aussi gĂ©rer de maniĂšre coordonnĂ©e et efficace le phĂ©nomĂšne de l’immigration liĂ© Ă  des exigences professionnelles car il est inadmissible d’envoyer des migrants sans qualification professionnelle. Nous devrons orienter les sujets qui souhaitent Ă©migrer lĂ©galement et surtout dĂ©finir une stratĂ©gie pour amĂ©liorer les opportunitĂ©s d’insertion socio-professionnelle des migrants Ă  travers l’analyse des contextes socio-professionnels du pays de provenance et des territoires de destination » Kamel Bouaouina (Source: “Le Temps” (Quotidien – Tunisie) le 24 janvier 2009)  

La guerre de Gaza a “portĂ© un coup” Ă  l’Union pour la MĂ©diterranĂ©e

 
AFP 24.01.09 | 12h25
Le numĂ©ro un libyen Mouammar Kadhafi a estimĂ© que l’offensive israĂ©lienne dans la bande Ă  Gaza avait “portĂ© un coup Ă  l’Union pour la MĂ©diterranĂ©e” (UPM), dans un discours publiĂ© samedi par l’agence libyenne Jana. “Nous regrettons ce coup portĂ© Ă  l’UPM alors qu’il Ă©tait Ă  ses dĂ©buts”, a assurĂ© le colonel Kadhafi, pourtant un fervent opposant au projet, lors d’un dĂźner vendredi soir Ă  Tripoli en l’honneur du roi d’Espagne Juan Carlos. Le numĂ©ro un libyen n’a toutefois pas tardĂ© Ă  reprendre un ton plus coutumier sur la question. “Est-ce que la destruction de Gaza et le meurtre d’enfants sont parmi les projets concrets promis par l’UPM?”, s’est-t-il interrogĂ©. “Je pense que les partenaires du sud (de la MĂ©diterranĂ©e) vont rĂ©viser leur adhĂ©sion Ă  l’UPM”, dont fait partie IsraĂ«l, a-t-il ajoutĂ©. OpposĂ© Ă  l’UPM, Kadhafi a proposĂ© que cette Union se limite aux pays nord-africains et du sud de l’Europe occidentale. “La partie asiatique doit ĂȘtre exclue de la coopĂ©ration euro-africaine”, a-t-il dĂ©clarĂ©, affirmant qu’il tenait au dialogue “5+5”, qui regroupe cinq pays du sud de l’Europe (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal) et les cinq Etats de l’Union du Maghreb arabe (UMA). Se fĂ©licitant des liens “d’amitiĂ©s et de partenariat” entre la Libye et l’Espagne, le roi Juan Carlos a affirmĂ© que son pays souhaitait “continuer Ă  participer aux cĂŽtĂ©s de la Libye Ă  d’autres cadres de dialogue et de partenariat, comme celui de la MĂ©diterranĂ©e occidentale” (5+5). Un porte-parole de la prĂ©sidence libyenne de l’UMA (AlgĂ©rie, Libye, Mauritanie, Maroc et Tunisie) avait affirmĂ© mercredi que les pays du Maghreb avaient “commencĂ© Ă  revoir” leur participation Ă  l’UPM. Depuis le 27 dĂ©cembre, date du lancement de l’offensive israĂ©lienne meurtriĂšre dans la bande de Gaza, les mĂ©dias officiels libyens mĂšnent une campagne virulente quasi-quotidienne contre l’UPM, estimant que la guerre de Gaza Ă©tait le “rĂ©sultat” de cette union. Ils ont dĂ©noncĂ© notamment la position des pays europĂ©ens membres de l’UPM, qui soutiennent selon eux l’Etat hĂ©breu.

L’EXORCISME LIBERAL 
Par : DERBALI     Les nĂ©o ou ultra libĂ©raux qui font dans la seule idĂ©ologie capitalistique et la thĂ©saurisation pour exploiter les marchĂ©s , une arme de destruction massive au sens propre et figurĂ© du terme, ils le font radicalement par une stratĂ©gie dĂ©finie , agressive , souvent dramatique et meurtriĂšre , mais tout Ă  fait logique et rationnelle dans l’esprit et la lettre de leur conception du monde , un monde composĂ© d’une minoritĂ© de gens puissants , un club prĂ©torien anachronique Ă  la science Ă©conomique nĂ©olibĂ©rale et antisociale, fondateurs de la libertĂ© et de la justice nous dit –on  , sans laquelle aucune libĂ©ration ni paix n’est possible , un monde , qui dans sa profondeur , dans sa nature est absolument antidĂ©mocratique et suicidaire , une dĂ©mesure matĂ©rialiste oĂč seuls le bellicisme , l’affairisme , la spoliation , l’exploitation et les dĂ©tournements font force de loi , ils sont mĂȘme, la loi suprĂȘme ;cette minoritĂ© de gens puissants forment un club de dĂ©cideurs disposant de pouvoirs financiers et militaires Ă©normes , ce sont eux , et trĂšs souvent avec l’aide et la complicitĂ© mercenaire des dictateurs locaux , comme les tenants de la dictature tunisienne et tous les pouvoirs des Ă©tats arabes et musulmans rĂ©unis , qui exploitent Ă  l’usure et Ă  leur seul profit 80 % des ressources de la planĂšte ; et en face l’indigence d’une trĂšs grande masse de gens faibles , exploitĂ©s, et au service de ces puissants qui survivent avec les 20 % restant ,ces masses dĂ©munies, devant,  souvent la puissance des armes et la rĂ©pression de leurs exploiteurs et leurs hommes de paille , ces puissances malfaisantes additionnĂ©es qui les spolient de leurs biens et de leurs ressources , leurs richesses et mĂȘme leur vie , peuvent dans la solidaritĂ© , la tolĂ©rance et le vouloir se libĂ©rer de leurs chaĂźnes , un des projets libĂ©rateurs , le plus important dans un schĂ©ma dĂ©mocratique et civilisĂ© , est sans conteste les Ă©changes et la libertĂ© du marchĂ©, et ce,  sur tous les plans, entre ces peuples , c’est ce qu’on appelle le libĂ©ralisme social et Ă  visage humain .Ainsi les individus , les peuples et les nations qui sont le marchĂ© subissent cet ordre et gare Ă  celui qui dĂ©roge Ă  la rĂšgle. De nos jours,  les mises Ă  sac et les destructions de n’importe quel pays ne posent aucun problĂšme, qu’ils soient techniques ou bien moraux, et le pire est certainement pour demain.  Bizarrement, Ces nĂ©olibĂ©raux expliquent la profondeur de la crise que subissent les pays pauvres , ou les pays Ă©mergeants et en voie de dĂ©veloppement, ce qui est le cas de la Tunisie et de pratiquement tous les pays arabo-musulmans , par les mesures d’interventions gouvernementales prises en vue de relancer l’activitĂ© Ă©conomique, ou de porter secours aux plus dĂ©munis et aux sans emplois , ce qui est totalement faux , il y’a bien interventions mais pour des intĂ©rĂȘts privĂ©s et spĂ©culatifs , qui au contraire , arbitrairement , crĂ©ent la pauvretĂ© et la misĂšre dans une dĂ©marche politique et idĂ©ologique coordonnĂ©e et prĂ©mĂ©ditĂ©e .Ces stratĂ©gies locales , en Tunisie comme dans Ă©normĂ©ment de pays , sont appliquĂ©es par des oligarchies de tendance maffieuse et hors la loi , soutenues , financĂ©es et armĂ©es pour maintenir sous contrĂŽle des nations entiĂšres , favoriser l’affairisme et le monopole dans une dĂ©marche colonialiste , nĂ©ocolonialiste qui ne dit pas son nom , mais qu’importe,   elle applique et rĂ©ussit ses forfaitures avec une efficacitĂ© extrĂȘme. Le capitalisme politique de nos jours fonctionne trĂšs mal, car il n’obĂ©it Ă  aucune rĂšgle politique ou sociale , ses propres rĂšgles le limitent aux simples rĂ©sultats de ses investigations , c’est pour cela qu’entre autres , au niveau de la planĂšte , il crĂ©e plus de problĂšmes qu’il ne donne de solutions ,la globalisation par la logique des multinationales Ă  l’échelle du monde, par exemple , ne peut se maintenir qu’au prix de la nĂ©gation des peuples , des cultures et des nations , elle ne peut-ĂȘtre , sur le moyen terme , qu’ une source de conflits , et certainement dans sa lancĂ©e , elle finira aussi par ĂȘtre la cause d’une dĂ©flagration gĂ©nĂ©rale du monde , tellement les rĂ©sistances Ă  cet asservissement deviennent vives et accentuĂ©es et , la prolifĂ©ration des Ă©normes moyens de destructions accessibles, et disponibles pour ceux qui n’ont plus rien Ă  perdre, dans cette vision des choses, les bases d’interventions, comme l’entitĂ© sioniste, sont elles aussi appelĂ©es Ă  disparaĂźtre, tout est dans le jeu des intĂ©rĂȘts, les plus grandes victimes seront sans aucun doute, ces foules idiotes et complĂštement hystĂ©riques et conditionnĂ©es d’israĂ©liens qui applaudissent les crimes  contre l’humanitĂ© accomplis par leur progĂ©niture Ă  GAZA et ailleurs .  En Tunisie par exemple , oĂč le systĂšme libĂ©ral politique et Ă©conomique, dans son sens philosophique , humaniste et civilisateur est totalement bafouĂ© , rĂ©duit Ă  un effet dialectique pour intellos en mal d’inspiration ; les spĂ©culateurs disposent de tout l’appareil Ă©tatique , des administrations et leurs personnels , pour dans une dĂ©marche propagandiste de politique extĂ©rieure qui ne trompe que ceux qui veulent bien la croire , une dĂ©marche nihiliste et destructrice qui travaille absolument et totalement pour la pĂ©rennitĂ© du pouvoir politique de ben Ali , du parti unique et des familles possĂ©dantes , enfin pour tout le dĂ©corum fallacieux d’une dictature barbare , donner l’impression de vouloir mettre fin Ă  la dĂ©pression en tuant dans l’Ɠuf toute initiative, et de n’importe quel ordre qui sort du cadre restreint du cercle du pouvoir dictatorial , est un de ces aspects le plus hideux de ce nĂ©olibĂ©ralisme maffieux , or dans la rĂ©alitĂ© des tunisiens il l’a prolonge indĂ©finiment , car il introduit des rigiditĂ©s dans les mĂ©canismes du marchĂ© , placĂ© sous haute surveillance et partagĂ© en coupes rĂ©glĂ©es, par toujours les mĂȘmes spĂ©culateurs qui usent l’argent public aux seuls bĂ©nĂ©fices de leurs intĂ©rĂȘts privĂ©s. Les interventions automatiques , spontanĂ©s et homogĂšnes , les initiatives individuelles , personnelles , crĂ©atives et dynamiques pour le bien de la collectivitĂ© nationale , qui ne peuvent exister que dans la transparence , l’intĂ©gritĂ© et la solidaritĂ© , ne peuvent pas se faire, Ă  cause des interventions des tenants et du personnel de la dictature, et du risque politique , social , humain et Ă©conomique qu’ils font courir Ă  toutes les  initiatives qui se veulent libres et innovatrices , n’obĂ©issant qu’aux seuls codes dĂ©finis par les vĂ©ritables rĂšgles du marchĂ© et de la concurrence saine.  Pour la dictature tunisienne et sa folie ultralibĂ©rale et criminelle, l’Ɠuvre de KEYNES par exemple, qui fut et demeure la meilleure ordonnance contre le chĂŽmage, est une hĂ©rĂ©sie, au mĂȘme titre que le marxisme. En fait dans une optique exclusivement libĂ©rale,  oĂč on peut, par le travail et la production , la transparence et le droit se dĂ©barrasser et faire l’économie de l’analyse causale des fluctuations, la raison d’ĂȘtre mĂȘme d’un pouvoir despotique et nĂ©potique telle que celui de la dictature tunisienne, n’a plus aucune raison d’ĂȘtre , c’est seulement en cela , que l’idĂ©ologie libĂ©rale avec toutes ses composantes analytiques et empiriques , peut et doit jouer un rĂŽle dynamique Ă  l’intĂ©rieur des familles, et des appareils des partis politiques tunisiens quelques soit l’idĂ©ologie dont ils se rĂ©clament, en bref c’est ce qui peut dans le subconscient collectif des tunisiens les diffĂ©rencier et les distinguer radicalement de ben Ali et sa clique.     Montesquieu disait et c’est ĂŽ combien c’est valable pour nous autres tunisiens, arabes et musulmans « on n’offense jamais plus les hommes que lorsqu’on change leurs usages. Choquer leurs coutumes, c’est toujours une marque de mĂ©pris. ».plutĂŽt que d’analyser le systĂšme dictatorial en profondeur et surtout ses bastions Ă©conomiques , car il n’a aucune autre politique que celle qui consiste Ă  amasser coĂ»te que coĂ»te des richesses par la spoliation et la fuite des capitaux , plutĂŽt que de rĂ©duire les assises de cette dictature moyenĂągeuse Ă  sa seule visibilitĂ© traditionnelle , c’est-Ă -dire les dĂ©tournements et la fuite des capitaux , les pillages et l’incompĂ©tences dans les domaines strictement Ă©conomiques , ce qui revient Ă  dire dans tous les domaines dans le cas d’un petit pays sans grandes ressources comme la Tunisie  , la solution de facilitĂ©, pour ceux qui contestent ce rĂ©gime dĂ©testable et voyou, consiste Ă  faire une politique « littĂ©raire » qui tient des bonnes attentions , et de la langue de bois des discours idĂ©ologiques aux lexiques plus que dĂ©passĂ©s .Le tunisien rĂ©agit Ă  la qualitĂ© de la vie en gĂ©nĂ©ral,  et au prix du pain en particulier , pas encore Ă  l’épanchement de l’intellect et Ă  la grandeur de sa destinĂ©e historique , cet Ă©tat d’esprit est un privilĂšge pour le citoyen libre , lui, il est dans une situation angoissante de survie ; oui certains , la plus part des opposants dĂ©mocrates   enracinĂ©es dans une culture sectaire de la politique, faute de pensĂ©e scientifique ou de pensĂ©e tout court , dĂ©calĂ© des gens et de leurs visions terre Ă  terre des choses qui creusent encore plus leur attentisme et leur soumission, se rĂ©fugient derriĂšre des positions dogmatiques passĂ©istes, et sans aucune projection dans l’avenir. Les structures mentales de cette opposition pĂ©dante refusent , et refuseront toujours, de reconnaĂźtre le changement qui naturellement s’est opĂ©rĂ© au sein de la population tunisienne , celle-ci a ses propres prioritĂ©s nationales et internationales qui sont en contradiction totales avec les intĂ©rĂȘts de la dictature , et aussi avec les prĂ©tentions ou la plus part des prĂ©tentions du bloc dĂ©mocratique tunisien, car ils ne se limitent pas seulement au changement du pouvoir politique , mais aussi et surtout, ils exigent un changement radical et total de tous les liens sociaux , culturels et Ă©conomiques de la nation tunisienne , ces liens qui sont Ă©rodĂ©s depuis plus de  cinquante ans par tout un Ă©tat d’irresponsabilitĂ©s et d’arbitraires, ces dĂ©sastres qui ont laminĂ©s le pays portent des visages et des noms et sont bien identifiĂ©s , ils doivent ĂȘtre , non pas occultĂ©s par une libĂ©ration prudhommesque et politicienne, mais Ă©radiquĂ© par le droit et la justice sans aucune compromission ou opacitĂ©, le droit et la justice, socles de la rĂ©publique et seuls garants du vĂ©ritable renouveau qui redonnera justement Ă  la politique ses lettres de noblesse .  Le dĂ©ficit dĂ©mocratique en Tunisie, et ce depuis l’indĂ©pendance et le conservatisme inhĂ©rent Ă  certaines donnĂ©es historiques et culturelles, prenant appui sur la tentation de l’hĂ©gĂ©monie capitaliste et aussi l’hydre marxiste ont pu, dans une permanente dĂ©pression, interdire Ă  la Tunisie la mise en place de la politique libĂ©rale qui eĂ»t Ă©tĂ© souhaitable, et qui rĂ©pond largement au ferment naturel de sa culture et de sa civilisation.  Plus que tout , nos dictatures supportent mal une dĂ©mocratie authentique sur le modĂšle libĂ©rale de l’occident , elles sont incapables de promouvoir le progrĂšs Ă©conomique et social qui est la sĂšve du libĂ©ralisme authentique  et qui fatalement mĂšne Ă  la libĂ©ration des peuples et Ă  la dĂ©mocratisation de la vie publique , au dĂ©pend de l’opacitĂ© nĂ©potique des systĂšmes policiers et prĂ©dateurs. Les pays dĂ©mocratiques et donateurs qui croient aider les pays dĂ©munies ,en vĂ©ritĂ©, aident objectivement les usurpateurs qui les pillent, ils doivent , pour prouver la supĂ©rioritĂ©, la sagesse  et la tolĂ©rance de leur systĂšme , ĂȘtre rĂ©alistes , pragmatiques et transparents , exporter leur systĂšme en s’adressant aux peuples, pas Ă  ceux qui les oppriment , ou au pire , les dĂ©fendre en boycottant ces tyrannies , mĂȘme s’il y’a le risque que pendant les premiers temps les populations innocentes et opprimĂ©es auront Ă  subir des souffrances et des sacrifices , mais laisser pourrir la situation comme dans le cas irakien  et pour finir essayer d’arrondir les angles avec une guerre coloniale, ne rĂ©sout rien , bien au contraire , cette façon de faire et de procĂ©der , met Ă  jour d’autres problĂšmes encore plus cruciaux, et plus Ă©vidents. RĂ©agir par les idĂ©aux et l’éthique qui sont les dynamiques de leurs systĂšme ,pour les dĂ©mocraties , c’est refuser la politique du pire , celle du renoncement et du suicide , il en va mĂȘme de leur prospĂ©ritĂ© morale et matĂ©rielle.  Les pays dĂ©mocratiques sont dans un systĂšme libĂ©ral adaptĂ© Ă  leurs spĂ©cificitĂ©s , et la tentation nĂ©olibĂ©rale, ils peuvent sauver le monde et se sauver par la mĂȘme occasion, car il ne faut pas se faire d’illusion leur survie face au rouleau compresseur nĂ©olibĂ©ral et les coalitions maffieuses , dĂ©pend autant de nous , que notre salut, d’eux ,ils peuvent stopper ces dĂ©rives en organisant au niveau de la vieille Europe par exemple, un espace d’échanges solidaires, oĂč les affaires se feront dans un climat sain et juste , le commerce Ă©quitable , par exemple , permettra aux pays pauvres de vivre et de progresser normalement de leurs productions , et aux pays riches et dĂ©mocratiques , par une conduite morale et humaniste , d’apaiser les tensions dans un espace sĂ©curisĂ© par des valeurs dĂ©mocratiques et des principes civilisĂ©s , un espace rĂ©gulĂ© qui de lui-mĂȘme sera interdit Ă  touts les extrĂ©mismes ,(l’union pour la mĂ©diterranĂ©e de SARKOSY/MOUBAREK, est Ă©videmment  en dĂ©calage total avec ces rĂ©alitĂ©s, elle est condamnĂ©e, de rester au niveau des vƓux pieux, et de l’agitation politicienne) ils peuvent le faire, et il est plus qu’urgent aujourd’hui de rĂ©flĂ©chir et de s’activer sur la question , en proposant aux pays Ă  faible ressources , la technique du marchĂ© comme instrument des progrĂšs qu’il soit Ă©conomiques , sociaux ou politique , d’ailleurs le libĂ©ralisme Ă  visage humain sans l’une de ces composantes est vouĂ© Ă  l’échec , ce marchĂ© libre doit ĂȘtre adaptĂ© Ă  chaque rĂ©alitĂ© nationale ,car les industries naissantes des pays pauvres ont besoin d’ĂȘtre protĂ©gĂ© contre la concurrence extĂ©rieure , pour pouvoir avoir la moindre vertu aux yeux de populations dĂ©munies et dominĂ©es depuis toujours . Il est Ă©vident qu’aujourd’hui dans le cas prĂ©cis de notre pays, la Tunisie , pays non industrialisĂ© Ă  forte potentialitĂ©s humaines, que la planification, est l’unique moyen, irremplaçable, pour sortir du sous dĂ©veloppement et de la lĂ©thargie inhumaine oĂč la plongĂ© la dictature sauvage et destructrice de ben Ali. Planifier et bien Ă©quiper notre pays par les mĂ©canismes du marchĂ© libre pour concentrer ses ressources en hommes et en capitaux , sans nous vider de notre substance dans la sous- traitance, qui est souvent l’arme de pointe de certains capitaux spĂ©culateurs , la crise du textile et la dĂ©localisation des usines vers d’autres cieux de l’exploitation sauvage en est la preuve Ă©vidente , dĂ©velopper un plan, un systĂšme de planification souple afin d’orienter , dans le cadre de l’économie de marchĂ© , l’utilisation des ressources de la nation selon des rĂšgles dĂ©finies ou l’équitĂ© , la justice , la droiture et la solidaritĂ© seront les maĂźtres mots .     La perversion des ego et des luttes partisanes des partis de l’opposition tunisienne qui possĂšdent sans aucun doute d’éminents militants , s’encastre imperturbablement dans le marĂ©cage politicien sans aucune portĂ©e,  ni efficacitĂ© active et pratique , pourtant , des tunisiens libres , des tunisiens attentifs et confiants dans les discours d’une opposition dĂ©complexĂ©e , logique avec ses prĂ©tentions et vĂ©ritablement pragmatique et rĂ©aliste , des tunisiens convaincus de la justesse du combat dĂ©mocratique, sont capables de changer en profondeur la donne en Tunisie , oĂč tout bute sur les problĂšmes du dĂ©veloppement, le sous-dĂ©veloppement emblĂ©matique du pays , soyons en sĂ»r , fait le jeu de la dictature , c’est le terreau fertile oĂč elle plante ses dĂ©rogations et ses dĂ©prĂ©dations, et oĂč elle puise sa lĂ©gitimitĂ© sur le plan international , ce dĂ©veloppement au niveau des idĂ©es et des choix sociaux et Ă©conomiques , choix qui doivent ĂȘtre par tous les moyens proposĂ©s au peuple tunisien , est nĂ©cessaire Ă  l’ensemble cohĂ©rant d’une opposition responsable dont , jusqu’à prĂ©sent , elle ne parvient pas Ă  saisir la complexitĂ© et l’enjeu. AprĂšs l’Ă©chec des politiques d’ajustement structurel imposĂ©es par la Banque mondiale, qui ont dĂ©connectĂ© l’Ă©conomie du politique, pour rĂ©pondre Ă  la rigueur imposante d’une stratĂ©gie mondialiste qui ne fonctionne qu’à la rentabilitĂ© Ă  outrance, et non pas aux sentiments humanistes , une nouvelle stratĂ©gie doit ĂȘtre adoptĂ©e et vulgarisĂ©e par ceux qui s’opposent aux dĂ©fraiements de la dictature et ses commanditaires: celle de la cohĂ©rence politique dans l’action et le discours , dans l’analyse et les propositions , et celle du dĂ©veloppement solidaire sur tous les plans , pour marginaliser autant soi peu la politique suicidaire du rĂ©gime, et faire la dĂ©monstration aux tunisiens qu’une autre vie est possible.     La question du dĂ©veloppement dans notre pays prend aujourd’hui une dimension plus large et certainement plus dramatique, mais Ă  son niveau et par rapport Ă  ses potentialitĂ©s ce n’est pas dĂ©sespĂ©rĂ©, des pays moins nantis en tout que le nĂŽtre, suite Ă  leur dĂ©mocratisation, ont fait des sauts en avant prodigieux dans tous les domaines.  À l’horizon se profile une crise du paradigme nĂ©olibĂ©ral suscitant de nombreux dĂ©bats. De nombreux germes d’espoir permettent nĂ©anmoins d’ĂȘtre optimiste , sur le plan international la dĂ©faite du nĂ©o-libĂ©ralisme sonnera le glas de beaucoup de dictatures qui sĂ©vissent dans son orbite ,la nĂŽtre de dictature, encore plus que la plus part des autres, est la chose de ce nĂ©olibĂ©ralisme , elle est confortĂ©e totalement , chaque jour , Ă  son indigence comme Ă  sa perte, cette dĂ©faite de la mondialisation et de l’ultra libĂ©ralisme se fera certainement dans la violence des faillites, et des occupations militaires , mais tout peut s’accĂ©lĂ©rer , quand une alliance de fait entre un libĂ©ralisme Ă  visage humain , un libĂ©ralisme social et solidariste verra le jour, sans aucune spĂ©culation ni arriĂšre pensĂ©e chez les alliĂ©s naturels des pays arabes , et Ă  qui, ils sont rattachĂ©s par l’histoire , l’immigration et la proximitĂ© des Ă©changes sur tous les plans ,et cela ne pourra ĂȘtre possible aujourd’hui que grĂące Ă  une politique culturelle , Ă©conomique et sociale libĂ©rale, une politique libĂ©rale adaptĂ©e aux besoins spĂ©cifiques des populations , ce libĂ©ralisme diffĂ©rent , selon les hĂ©misphĂšres et les perceptions , et fĂ©dĂ©rateur dans sa substance humaniste et universaliste, doit Ă©quilibrer , et les donnĂ©es sociales , Ă©conomiques et culturelles dans leurs singularitĂ©s pour mieux les intĂ©grer dans l’universalitĂ© vitale des Ă©changes, dans tous les secteurs ,cette coalition des libĂ©ralismes « nationaux » et lĂ©gitimĂ©e ,elle ne pourra l’ĂȘtre que par ses versions politiques et dans le cadre rigoureux de la pensĂ©e dĂ©mocratique , c’est la condition naturelle sine qua non de la dĂ©marche philosophale de la pensĂ©e libĂ©rale, aussi , en cela , ce libĂ©ralisme est un redoutable adversaire des thĂšses de l’exclusion , de la gestion spĂ©culative de la pauvretĂ© et de la misĂšre , en cela, il est une dynamique de paix et de progrĂšs , l’exemple le plus frappant de ce qui peut se faire est donnĂ© par les pays scandinaves par exemple , qui gouvernĂ©s par une idĂ©ologie de droite , du centre ou de la gauche, restent inscrits dans une dĂ©marche libĂ©rale qui ne s’est jamais dĂ©mentie , oĂč les populations locales n’ont jamais dĂ©rogĂ©s Ă  ses rĂšgles en sacrifiant leur systĂšme social ou culturel , pour un tout Ă©conomique porteur de tensions et de rĂ©gression naturelles.  Les communications, le cosmopolitisme et les interdĂ©pendances planĂ©taires se renforcent et se multiplient dans tous les domaines, du crime organisĂ© Ă  l’environnement, en passant bien entendu par le commerce. Les expĂ©riences les plus positives doivent ĂȘtre mises en valeur, les plus nĂ©gatives combattues, et cela ne peut ĂȘtre possible que dans un climat oĂč l’idĂ©ologie est au service des problĂšmes qu’ils soient locaux ou mondiaux. La globalisation est l’idĂ©ologie du capitalisme prĂ©dateur et froid, menĂ©e par les firmes multinationales qui font peu de cas des moyens utilisĂ©s, et qui sont la plus part du temps dramatiques pour les plus faibles, c’est-Ă -dire, toujours, la majoritĂ© des ĂȘtres humains. La finance internationale est aux commandes, ce qui pose de graves problĂšmes et risques, comme l’illustrent les crises Ă  rĂ©pĂ©tition que nous subissons et qui ne sont malheureusement pas seulement d’ordre Ă©conomique. A partir de cet environnement dur, agressif, menaçant et crucial. Il nous faut comprendre une bonne fois pour toute la nature de la dictature de ben Ali , et la placer devant la responsabilitĂ© de ses choix inhĂ©rents Ă  ses origines liberticides, en s’attaquant Ă  toutes les sources de ses Ă©nergies, l’alter mondialisation par exemple est notre alliĂ© naturel , cette dĂ©marche , comme la nĂŽtre , n’est pas contre le marchĂ© en tant que tel , ni contre le libĂ©ralisme , compris par elle comme par nous dans sa globalitĂ© historique et culturelle , globalitĂ© qui ne se limite pas Ă  son aspect Ă©conomique , elle est contre la spĂ©culation , les dĂ©tournements , la fraude , la corruption et le nĂ©potisme , contre toutes ces dĂ©rives qui n’existent et ne peuvent exister que dans un Ă©tat oppressif et de tyrannie aveugle . L’envers de la mondialisation soi-disant unificatrice est celui des fragmentations sociales, politiques et culturelles ; dans une dĂ©mocratie libĂ©rale toutes ces donnĂ©es fragmentĂ©es et asservies se crĂ©eront dans un cadre dĂ©terminĂ© et libre, et dans une vision apaisĂ©e des rapports entre les individus et les peuples , aucune idĂ©ologie ne peut rĂ©pondre clairement et d’une façon rĂ©currente Ă  ces attentes , si elle n’est pas inscrite dans une dĂ©marche ouverte et tolĂ©rante , et si elle ne s’équilibre pas dans certaines prĂ©tentions des autres idĂ©ologies , en cela le libĂ©ralisme peut ĂȘtre l’élĂ©ment unificateur sur la plus part des donnĂ©es pragmatiques, et de base, de tous les courants d’un pays aussi jeune que la Tunisie. Il est un Ă©lĂ©ment rĂ©gulateur et d’équilibre , pas un dogme rigide , que ce soit au niveau du marchĂ© et des Ă©changes, que dans tous les domaines de la vie publique , mais il ne peut donner sa pleine mesure que dans un cadre totalement dĂ©terminĂ© , responsable, libre et forcĂ©ment dĂ©mocratique.  Ce qui rĂ©sulte de la dĂ©marche du rĂ©gime tunisien adepte d’un ultralibĂ©ralisme extrĂȘme, tribal, clanique et maffieux, c’est que la richesse d’un pays avec d’énormes potentialitĂ©s humaines,  comme la Tunisie est sous-Ă©valuĂ©e par la comptabilitĂ© spĂ©culatrice , fictive et maintenue en survie artificielle par des montages prĂ©dateurs , donc une grande partie de l’activitĂ©, comme le travail informel par exemple, s’exerce en dehors du champ de ses mesures et de son activisme ravageur , il est mĂȘme un obstacle rĂ©fractaire et radicale pour elle, d’oĂč la prise en charge « politique » , politicienne par les services de la dictature Ă  travers son parti unique le RCD , de toutes les postes de commandes Ă©conomiques , industrielles ou culturelles du pays .Les directions et les responsabilitĂ©s en Tunisie , et ce depuis l’indĂ©pendance , n’ont jamais Ă©tĂ© l’objet des compĂ©tences pourtant nombreuses au pays , mais plutĂŽt l’affaire du niveau d’engagement au parti unique des nervis d’un systĂšme , qui pour durer , est obligĂ© de tirer la nation toujours vers le bas.  Jamais la Tunisie n’a Ă©tĂ© aussi riche et pourtant, jamais la perception de la pauvretĂ© n’a Ă©tĂ© aussi vive. La dictature et son ultralibĂ©ralisme spĂ©culateur et dĂ©vastateur, en crĂ©ant Ă©normĂ©ment de richesses fictives, parce qu’elles sont le produit de dĂ©tournement et de l’exploitation Ă  fond perdu des richesses humaines et matĂ©rielles du pays, agit comme un rĂ©vĂ©lateur de ceux qui se trouvent exclus. La lutte contre la pauvretĂ© est insĂ©parable du combat contre les inĂ©galitĂ©s Ă  tous les niveaux. DĂ©mocratisation, pauvretĂ©, recomposition des liens sociaux dans une Tunisie libĂ©rĂ©e de la tutelle maffieuse de ben Ali, seront pour des gĂ©nĂ©rations, le mot d’ordre de toute remise en ordre et en marche efficace et progressiste du pays. La lutte contre la pauvretĂ© ne peut se limiter Ă  une assistance aux plus dĂ©munis, elle doit, aussi et surtout, leur permettre de subvenir Ă  leurs besoins pour eux-mĂȘmes et par eux-mĂȘmes, et cela ne peut se faire que dans un cadre sain de justice et de libertĂ©. Il est nĂ©cessaire de s’attaquer aux inĂ©galitĂ©s structurelles entre groupes sociaux, et d’inventer des politiques au profit du plus grand nombre, cela suppose effectivement la mise au pas des secteurs organisĂ©s de la spĂ©culation , secteurs totalement hors-la loi et qui dans l’application d’une politique strictement lĂ©galiste et libĂ©rale , dans le cadre d’institutions dĂ©mocratiques , seront forcĂ©ment traitĂ©s pĂ©nalement , or en Tunisie en l’état actuel des choses, l’ultra libĂ©ralisme appliquĂ© par les bandes du pouvoir dictatorial est antidĂ©mocratique parce qu’antilibĂ©ral et vice-versa ,il ne peut se permettre , sous peine de se dĂ©nigrer et de disparaĂźtre corps et biens ,aucune pose , ou mĂȘme  de temporiser et de jouer l’ouverture (ceci pour dire Ă  certains que la rĂ©conciliation selon ben Ali est un marchĂ© de dupes).  Le systĂšme libĂ©ral n’est pas dans notre culture une idĂ©ologie stricto sensu contenu dans les limites d’un dogme immuable , il est par voie de consĂ©quence contenu dans les dĂ©marches singuliĂšres de pratiquement tous les groupements idĂ©ologiques qui forment le bloc dĂ©mocratique , ainsi il est vain , comme certains,  gratuitement ou par ignorance, s’échinent Ă  le faire , de l’opposer Ă  telle ou telle courant politique Ă  l’intĂ©rieur de ce bloc ,car pour l’essentiel, le bloc dĂ©mocratique tunisien actuel se reconnaĂźt dans l’alternative , le systĂšme dĂ©mocratique , la primautĂ© des institutions et de la constitution nationale,  sur les partis et les appareils.  L’idĂ©ologie dominante qui dĂ©truit la Tunisie veut se prĂ©senter comme celle de la reproduction en accĂ©lĂ©rĂ© du modĂšle des pays industrialisĂ©s, avec comme objectif de combler le retard de notre pays sur les pays de tĂȘte qui gouvernent le monde , par le bien-ĂȘtre , la qualitĂ© et la sĂ©curitĂ© de vie , retard , il faut bien le signaler , qui est dĂ» essentiellement aux deux dictatures post indĂ©pendance que la pays subit encore ; c’est cette aberration qu’ on essaie de nous vendre et de vendre Ă  l’opinion internationale , ce n’est ni plus ni moins qu’une pratique usĂ©e jusqu’à la corde de la propagande du rĂ©gime tunisien , mais dans la rĂ©alitĂ©, nous savons trĂšs bien que sous cet habillage , la spĂ©culation , les mises en faillites frauduleuses et les dĂ©tournements battent leur plein .Il ne s’agit pas , il ne suffit pas de prĂ©tendre s’inspirer de cette reproduction technologique et de ce progrĂšs occidental , en ignorant l’idĂ©ologie , les principes civilisĂ©s et les pensĂ©es, qui justement, lui ont permis d’exister et de s’accomplir , en clair ben Ali veut donner l’impression d’appliquer Ă  la Tunisie l’industrialisation et la technologie qui ont permis Ă  l’occident de dĂ©coller, tout en lui refusant le systĂšme dĂ©mocratique qui a permis et rendu cela possible .  L’aide financiĂšre et technique du Nord dĂ©mocratique , qui jouit de la libertĂ© du marchĂ© et par voie de consĂ©quence de toutes les libertĂ©s , devrait permettre de faire dĂ©coller les pays sous-dĂ©veloppĂ©s et les ancrer pour ce faire et avant toute chose dans la dĂ©mocratie pour que ce progrĂšs soit pĂ©renne , or Ă  ce niveau lĂ  , ces aides ont surtout permis aux systĂšmes obsolĂštes du tiers monde de survivre au dĂ©pends et contre leurs peuples. La seule solution qui reste pour nous amortir , pour que l’occident nous aide Ă  nous en sortir dignement et sans aucune catastrophe , ni effusion de sang , est d’appliquer dans ses projets et rapports avec nous , les mĂȘmes principes qui lui ont /et lui permettent de vivre dignement et dans la paix ,c’est-Ă -dire, l’occident dĂ©mocratique doit s’intĂ©resser aux peuples et non Ă  ses geĂŽliers , il a les moyens de le faire , et le faire le plus vite possible sera bĂ©nĂ©fique pour nous , mais surtout pour lui dans ce monde interdĂ©pendant. Le principe gĂ©nĂ©ral est simple : dĂ©noncer le systĂšme arbitraire , l’exclure du champs de la coopĂ©ration politique et financiĂšre internationale , aider et encourager par tous les moyens les forces de progrĂšs en Tunisie et la sociĂ©tĂ© civile tunisienne , qui reste pour beaucoup Ă  inventer et Ă  la nettoyer de ses scories indignes et parasitaires ,le faire le plutĂŽt possible , pour l’émergence d’une vĂ©ritable sociĂ©tĂ© civile indĂ©pendante et reprĂ©sentative , d’une rĂ©flexion politique et sociale pragmatique , responsable et intĂšgre , Il va sans dire que cela ne peut se faire avec un rĂ©gime qui nie tous les principes humains et universels ,avec un parti unique omniprĂ©sent Ă  tous les Ă©chelons de la sociĂ©tĂ©,  Ă  la parasiter et un systĂšme qui Ă  Ă©rigĂ© le mensonge , la corruption , la violence et la tricherie en systĂšme de gouvernement , pas plus d’ailleurs avec des formations sectaires et extrĂ©mistes qui viendraient Ă  nier la dĂ©mocratie , les valeurs dĂ©mocratiques et l’alternative , des groupuscules Ă©litistes qui eux aussi rĂȘvent d’une dĂ©mocratie sans le peuple .Ensuite aider les tunisiens , ce qui sera la chose la plus simple , tant les potentialitĂ©s existent ainsi que les techniques ,les aider Ă  mettre en valeur le plus rapidement possible les ressources naturelles du pays, s’assurer de la bonne gestion du domaine public par d’institutions fortes , libres et dĂ©mocratiques, pour prĂ©lever une partie des revenus induits, pour assumer les fonctions rĂ©galiennes et d’intĂ©rĂȘts collectifs , et pour cofinancer les infrastructures Ă©conomiques et sociales. Au niveau industriel, la stratĂ©gie suivie doit ĂȘtre, celle de la remontĂ©e de filiĂšre, avec une logique de projets , cela ne pourra ĂȘtre que par l’adhĂ©sion volontariste et libre des tunisiens qui croiront Ă  un projet national et collectif , un projet valorisant, qui n’a d’autres finalitĂ© que de les sortir une bonne fois pour toutes , de la dĂ©chĂ©ance et la dĂ©cadences morale et matĂ©rielle oĂč les a plongĂ© la dictature , et du dĂ©sespoir qui fut depuis longtemps leur unique horizon.  En Tunisie, on peut sans aucun problĂšme tabler, et cela toutes les statistiques le confirment, sur une croissance rĂ©guliĂšre supĂ©rieure Ă  la croissance dĂ©mographique. On constate aussi en Tunisie une lente mais durable dĂ©gradation de l’Ă©conomie Ă  partir des annĂ©es 1970. Celle-ci et la crise des annĂ©es 1980 sont liĂ©es en partie Ă  la dĂ©gradation des termes de l’Ă©change et Ă  l’alourdissement du service de la dette, mais aussi Ă  l’accumulation et l’aggravation de difficultĂ©s structurelles. Mais ces catastrophes n’auraient jamais pu arriver dans notre pays sans l’incompĂ©tence, ou plutĂŽt les stratĂ©gies des usurpateurs du pouvoir politique tunisien, sans l’exploitation Ă  fond perdu pour le pays, mais tout bĂ©nĂ©fice pour eux, des ressources et des productions du pays     L’inefficacitĂ© entretenue par la spĂ©culation, le pillage et l’absence d’innovation dans un systĂšme industriel protectionniste dominĂ© par les entreprises Ă©trangĂšres, est une dĂ©marche plus que voulue, elle est planifiĂ©e sur le trĂšs court terme comme une vulgaire opĂ©ration financiĂšre de courtage Ă  l’échelle des ressources gĂ©nĂ©rales d’un pays asservis, colonisĂ© dans ses propres fondements. En outre, un État dictatorial comme le nĂŽtre , par le biais de ses administrations aux ordres , qui veut donner une image indĂ©pendante et glorieuse de lui , un Ă©tat hors-la-loi qui est omnipotent et omniprĂ©sent dans toutes les sphĂšres de dĂ©cision par l’illĂ©galitĂ© et la subordination , devient inefficace, perd sa capacitĂ© Ă  arbitrer entre les intĂ©rĂȘts divergents qui le soutiennent, et Ă  garantir le peu qui reste de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral Ă  long terme , mais cela n’est pas le soucis de ben Ali , ce qui lui importe c’est son pouvoir personnel, et pour arriver Ă  ses fins , que lui importe le prix que le pays et les tunisiens ont / et auront encore pendant trĂšs longtemps Ă  payer Ă  ses mercenaires et ses commanditaires , ceux lĂ  mĂȘme qui le maintiennent en survie artificielle sur tous les plans , pour  le dictateur BEN ALI,  qu’ils fassent ce que bon leur semble , l’essentiel est qu’ils ne dĂ©branchent pas l’appareillage et ne provoquent pas son asphyxie immĂ©diate.  Enfin, le bloc dĂ©mocratique encore une fois a trop nĂ©gligĂ© le capital humain dans ses stratĂ©gies de rĂ©sistance, comme dans la communication de ses statuts et de son programme, avec une tendance Ă  considĂ©rer les populations comme un tout unifiĂ©. Finalement, tout cela se traduit par des rĂ©sultats contradictoires, et des Ă©checs multiples qui participent Ă  l’aggravation de la situation gĂ©nĂ©rale des tunisiens, et au renforcement par l’occupation du vide par le systĂšme tyrannique de ben Ali de tous les espaces de rĂ©flexion et d’action populaire. Les prĂ©occupations de court terme et les exigences de rĂ©sultats rapides de la part des dĂ©mocrates sont incompatibles avec les lenteurs et pesanteurs des sociĂ©tĂ©s si longtemps dominĂ©es et asservies , le travail doit ĂȘtre basiques , ludique et sur le terrain , replonger dans le travail ingrat du terrain , du porte Ă  porte et de l’agitation sociale que ce soit sur le plan politique , intellectuel , Ă©conomique , syndical , social ou culturel , on ne peut mobiliser un peuple dĂ©vastĂ© comme le peuple tunisien et lui redonner le goĂ»t de vivre et de la nation , si la mobilisation n’est pas bien visible au niveau des cadres actifs et de tous ceux qui remettent en cause le systĂšme.     Organiser la population en groupements d’intĂ©rĂȘts d’une grande variĂ©tĂ© d’idĂ©es et de propositions, qui tissent des rĂ©seaux entre eux au niveau national, rĂ©gional et international, avec comme toile de fond une réévaluation critique de cet ersatz nĂ©olibĂ©ral qui tient du grand banditisme, et qui dĂ©truit le pays en profondeur. Les trois grandes prioritĂ©s que sont la bonne gouvernance dĂ©mocratique, la lutte contre la pauvretĂ© et l’instauration d’institutions modernes basĂ©es sur le droits et la prĂ©servation des libertĂ©s publiques, n’auront aucun mal Ă  s’intĂ©grer Ă  une stratĂ©gie de dĂ©veloppement fondĂ©e sur le marchĂ©, bien au contraire, elles sont ses contraintes et ses objectifs. Mais malheureusement Le changement le plus visible aujourd’hui en Tunisie est celui de l’affaiblissement de tous les contrepouvoirs, qui ont perdu leur substance et leurs capacitĂ©s de conception et d’orientation , et cela n’est seulement de la faute de la dictature , qui malgrĂ© sa violence et sa barbarie , est incapable de dominer totalement toutes les forces politiques du pays qui se targuent trĂšs souvent par le verbiage et les fanfaronnades de se dĂ©marquer d’elle , mais qui Ă  la premiĂšre occasion n’hĂ©sitent pas Ă  se compromettre avec elle, et Ă  perdre toute crĂ©dibilitĂ© aux yeux des tunisiens qu’ils indiffĂ©rent de plus en plus , ces derniers qui se contentent dĂ©sormais de gĂ©rer d’une façon individualiste leur quotidien fait d’égoĂŻsme , de prostitution et de dĂ©sordre moral et mental. Toute initiative, aussi transparente et aussi innocente soit-elle, est dĂ©sormais contestĂ© ou contournĂ© par les tunisiens, d’un cĂŽtĂ©, du cĂŽtĂ© du pouvoir elle est rĂ©duite par la corruption ou la dĂ©sinformation, la violence et la torture. Face Ă  cet affaiblissement gĂ©nĂ©ral de l’ĂȘtre et de l’avoir tunisien, on assiste Ă  une montĂ©e en puissance, diffuse et fragile, d’organisations populaires(bassin minier) locales et Ă  des replis individuels, familiaux ou tribaux , cette nouvelle forme de rĂ©sistance naturelle et pratiquement ultime , posera de plus en plus des problĂšmes, et sera une trĂšs sĂ©rieuse menace, que ce soit pour la dictature ou pour l’opposition classique , il serait temps pour les caciques islamistes , par exemple, d’évoluer et de se redĂ©finir par rapport aux souhaits de leur base , de ceux nombreux qui ont quittĂ© ou qui militent et survivent aux pĂ©riphĂ©ries du parti ,et aussi aux autres partis de se bouger et de faire leur examen de conscience ;les nouvelles forces qui cogitent l’avenir de la Tunisie Ă  leur image risquent d’ĂȘtre tentĂ©s par une sorte d’épuration sanguinaire qui ne dit pas son nom. Dans cette situation particuliĂšre Ă  notre pays , notre sociĂ©tĂ© qui redĂ©couvre de plus en plus ses racines , et prĂ©tend au progrĂšs et au savoir comme le possible vital et nĂ©cessaire Ă  sa libĂ©ration, et Ă  l’émergence d’un nouveau pacte social, un pacte qui ne dĂ©valorise ni leur culture ni leur histoire et qui sera garant de toutes leurs libertĂ©s, y compris celle d’entreprendre et de bĂątir , rĂ©alitĂ© , qui a toujours Ă©tĂ© dans leur ĂȘtre et conscience , pionniĂšre, l’idĂ©ologie libĂ©rale dans sa sĂšve et en tant que telle , n’est pas contestĂ©e en interne par une critique culturelle , traditionnelle , coutumiĂšre ou scientifique, et par les idĂ©ologies protestataires de plus en plus virulentes, agitant aussi bien l’opposition du bloc dĂ©mocratique dans sa tour d’ivoire ou le tunisien moyen , l’homme de la rue.  le libĂ©ralisme adaptĂ© ou plutĂŽt rĂ©intĂ©grĂ© dans le jeu normal et dĂ©mocratique d’une sociĂ©tĂ© tunisienne dĂ©barrassĂ© de la dictature et de ses voyous , le libĂ©ralisme qui existe comme un rĂ©flexe naturel dans nos sociĂ©tĂ©s , dans notre culture , notre histoire et bien sĂ»r dans notre religion , un libĂ©ralisme moral , social , ennemi de la spĂ©culation, mais initiateur de toutes les libertĂ©s humaines , un libĂ©ralisme Ă  visage humain qui est un acte de foi en la libertĂ© , en la souverainetĂ© mĂȘme de l’individu pour le bien ĂȘtre collectif. Le reconnaĂźtre , le saisir en notre circonstance dans les mouvances et les forces politique vraiment reprĂ©sentatives et lĂ©gitimes en Tunisie, n’est pas de la naĂŻvetĂ© et de la concision ,c’est une dĂ©marche d’une simplicitĂ© coranique (biblique) , elle est plus authentique dans l’ñme tunisienne que toute autre philosophie, importĂ©e par des aventuriers en mal de reconnaissance , comme ces marxistes et autres gauchistes collaborationnistes ou pas, de la dictature, par exemple , cela pourra ĂȘtre un point de dĂ©part important et essentiel Ă  la cohĂ©sion et Ă  la mobilisation de cette opposition amorphe , c’est un point de convergence qui peut ĂȘtre largement mobilisateur pour dĂ©finir un objectif unificateur simple et sans aucune contrainte pour dĂ©faire la dictature , comprĂ©hensible , et un signal fort aux tunisiens qui attendent et n’attendent plus que du concret et un pragmatisme Ă  toute Ă©preuve pour se mobiliser vraiment .  Nous autres tunisiens nous sommes le produit d’une culture dĂ©finie et d’un apprentissage social qui datent depuis des millĂ©naires , nous sommes un construit social logique et rationnel et non un vulgaire artefact culturel aliĂ©nĂ© aux caprices et dĂ©rĂ©gulations hĂ©gĂ©monistes des cours de marchĂ© , notre comportement humain Ă©tant toujours le produit d’une « culture » qui nous a toujours Ă©tĂ© propre , d’un apprentissage socialement organisĂ© par l’histoire , la religion , la langue et la civilisation de nos ancĂȘtres, qui ne peuvent ĂȘtre dans notre intime conviction l’ objet d’aucune manipulation politique. Or aujourd’hui, l’ arbitraire culturel de ce nĂ©o libĂ©ralisme maffieux au service de la dictature tunisienne, inspire sans aucun doute son totalitarisme meurtrier et destructeur. Nous n’avons jamais acceptĂ© cela au fond , mais par manque de transparence , d’organisation et de culture politique de combat , nous nous sommes contentĂ©s du peu qui nous permet de survivre , ce peu,  qui quand mĂȘme nous distingue de la majoritĂ© des pays misĂ©reux du monde , mais qui Ă  la longue nous plongera dans leur enfer , aujourd’hui ce n’est plus qu’une question de temps , tous les voyants indicateurs de la catastrophe sont allumĂ©s.     Dans notre sociĂ©tĂ© opprimĂ©e et corrompue, les pratiques culturelles, marginalisĂ©es par la dictature pour mieux la fragmenter, correspondent Ă  un ensemble considĂ©rable de prĂ©occupations fonctionnelles ou d’aspirations « naturelles » et, de fait, ne se sont jamais remises en cause, d’oĂč l’impression de mimĂ©tisme, voire de conditionnement que donnent, de si nombreux comportements,  dĂšs lors qu’elles conviennent Ă  des projets individuels donnĂ©s.  Il n’en reste pas moins vrai, grĂące surtout Ă  l’islam et la culture arabe en gĂ©nĂ©ral, cela avait Ă©tĂ© nĂ©cessaire pour la maintenance et le fonctionnement de notre civilisation si cosmopolite, et si Ă©tendue dans le temps et l’espace et si disparates, son humanisme libĂ©ral rĂ©sulte d’un acte de foi et que celui-ci est essentiellement une morale, procĂ©dant d’une sorte de sacralisation de l’individu au service de l’ensemble de la collectivitĂ©. Rien n’est moins naturel que le « droit naturel », moins spontanĂ©,  ni moins facile Ă  dĂ©fendre. Et l’on peut mĂȘme avancer que la subjectivitĂ© de la norme libĂ©rale se fonde sur le postulat stricto sensu du caractĂšre essentiel Ă  l’homme, de la libertĂ© et de la responsabilitĂ© individuelle. Il n’y a donc, dans cette idĂ©e et pratiques libĂ©rales, nulle prĂ©tention Ă  la vaine objectivitĂ© scientiste du marxisme, ou mĂȘme des grandes idĂ©ologies de l’ùre industrielle, par exemple, mais une prĂ©occupation matricielle centrĂ©e sur les notions de Bien et de Mal, sur la recherche de l’équilibre constant de la gestion de la citĂ©, sur la base de principes dont la logique dĂ©ontique est remarquablement fertile,  comme dirait KEYNES. 
 

 

La gauche et l’appui Ă  la rĂ©sistance.

 

ROSA-ROSSO Nadine

 

Intervention au Forum international de Beyrouth pour la rĂ©sistance, l’anti-impĂ©rialisme, la solidaritĂ© des peuples et les alternatives, le 17 janvier 2009.

La question clĂ© de ce forum est celle de l’appui aux rĂ©sistances Ă  l’impĂ©rialisme, partout dans le monde. En tant que militante communiste belge indĂ©pendante, je voudrais aborder uniquement le problĂšme de la gauche europĂ©enne sur cette question.

Les manifestations massives dans les capitales et les grandes villes europĂ©ennes pour soutenir le peuple de Gaza viennent de mettre encore une fois en Ă©vidence le problĂšme central : la toute grande majoritĂ© de la gauche, y compris les communistes, accepte de soutenir le peuple de Gaza face Ă  l’agression israĂ©lienne mais refuse de soutenir ses expressions politiques, comme le Hamas en Palestine ou le Hezbollah au Liban. Non seulement la gauche ne les soutient pas, mais elle les dĂ©nonce et les combat. Son soutien au peuple de Gaza se situe sur le plan humanitaire et non sur le plan politique. En ce qui concerne le Hamas et le Hezbollah, la principale prĂ©occupation de la gauche est l’appui des masses arabes Ă  ces formations et non l’intention dĂ©libĂ©rĂ©e et hautement proclamĂ©e d’IsraĂ«l de les anĂ©antir. Sur le plan politique, on peut dire sans exagĂ©rer que le souhait (plus ou moins ouvertement avouĂ©) de la gauche se situe sur la mĂȘme ligne que celle du gouvernement israĂ©lien : liquider le soutien populaire au Hamas et au Hezbollah. Cette question se pose non seulement pour le Moyen-Orient mais aussi au sein des capitales europĂ©ennes parce que la grande masse des manifestants Ă  Bruxelles, Londres ou Paris aujourd’hui y est constituĂ©e des populations issues de l’immigration maghrĂ©bine.

Les rĂ©actions de la gauche sur ces manifestations sont tout Ă  fait symptomatiques. Je vous en cite quelques-unes, mais je pourrais en citer des dizaines. Le site de Res Publica, en France, titre aprĂšs la grande manifestation parisienne du 3 janvier : « Nous refusons d’ĂȘtre piĂ©gĂ©s par les islamistes du Hamas, du Jihad islamiste et du Hezbollah ! ». « Quelques militants de gauche et d’extrĂȘme gauche (qui ont trĂšs faiblement mobilisĂ©) se sont retrouvĂ©s littĂ©ralement noyĂ©s dans une foule dont les opinions sont aux antipodes de ce qu’incarne le mouvement rĂ©publicain français et de ce que prĂŽne la gauche du XXIĂšme siĂšcle. Plus de 90 % des manifestants ont dĂ©fendu une vision du monde intĂ©griste, communautariste, fondĂ©e sur la guerre des civilisations, anti-laĂŻque, anti-rĂ©publicaine et prĂŽnĂ© un relativisme culturel dont on connaĂźt toutes les dĂ©rives nĂ©fastes, notamment en Angleterre ».

Res Publica n’est ni marxiste ni communiste, mais on cherche en vain sur des sites marxistes le moindre mot positif sur Hamas. On trouvera des formulations telles que « Quoiqu’on puisse penser sur le Hamas, une chose est indiscutable : la population palestinienne a Ă©lu dĂ©mocratiquement le Hamas Ă  la direction de Gaza, lors d’élections qui se sont dĂ©roulĂ©es sous contrĂŽle international (1). » Et quand on cherche plus loin sur « ce qu’on peut penser du Hamas », on trouve tant sur le site du Parti Communiste Français que sur celui du Parti du Travail de Belgique un article intitulĂ© « Comment IsraĂ«l a mis en selle le Hamas ». On y apprend que le Hamas a Ă©tĂ© soutenu par IsraĂ«l, les Etats-Unis et l’Union europĂ©enne, un point c’est tout. Je souligne que cet article a Ă©tĂ© mis en ligne le 2 janvier, aprĂšs une semaine de bombardements israĂ©liens intensifs et la veille de l’offensive terrestre dont le but proclamĂ© est la destruction du Hamas.

Je reviens sur la citation de Res Publica parce qu’elle rĂ©sume assez bien l’attitude gĂ©nĂ©rale de la gauche non seulement vis-Ă -vis de la rĂ©sistance palestinienne mais aussi des masses arabes et musulmanes eu Europe.

Le plus intĂ©ressant de cette citation se trouve dans la parenthĂšse : la gauche et l’extrĂȘme gauche (qui ont trĂšs faiblement mobilisĂ©). On pourrait s’attendre, aprĂšs un tel aveu, Ă  un bilan un tant soit peu autocritique de cette absence de mobilisation, en plein carnage du peuple palestinien.

Mais non, toute la charge est dirigée contre la masse des manifestants (90%) à qui il est reproché de mener la « guerre des civilisations ».

Dans toutes les manifestations auxquelles j’ai participĂ© Ă  Bruxelles, j’ai demandĂ© Ă  des manifestants de me traduire les slogans scandĂ©s en arabe et ils l’ont chaque fois fait avec plaisir. J’ai entendu beaucoup de soutien Ă  la rĂ©sistance palestinienne et beaucoup de dĂ©nonciation des gouvernements arabes, en particulier du prĂ©sident Ă©gyptien Mubarak, des crimes d’IsraĂ«l, du silence assourdissant de la communautĂ© internationale ou de la complicitĂ© de l’Union europĂ©enne. Selon moi des mots d’ordre politiques tout Ă  fait appropriĂ©s Ă  la situation. Mais sans doute que certains n’entendent que « Allahu aqbar ! » et se font leur opinion sur cette seule base.

Le fait mĂȘme que des slogans sont criĂ©s en arabe suffit parfois Ă  irriter la gauche. Ainsi le comitĂ© organisateur de la manifestation du 11 janvier Ă©tait prĂ©occupĂ© des langues qui y seraient utilisĂ©s. Mais ne peut-on tout simplement pas diffuser les traductions de ces slogans ? Ce serait peut-ĂȘtre le premier pas dans la comprĂ©hension mutuelle. Quand nous manifestions en 1973 contre le coup d’état militaire pro-amĂ©ricain de Pinochet au Chili, personne ne se serait aviser de dire aux manifestants latino-amĂ©ricains « Scandez en français, s’il vous plait ! ». Pour mener ce combat, nous avons tous appris des slogans en espagnol et cela ne choquait personne.

Le problĂšme est bien dans la parenthĂšse : pourquoi la gauche et l’extrĂȘme gauche mobilisent si peu ? Et pour ĂȘtre plus clair, la gauche et l’extrĂȘme gauche sont-elles encore capables de mobiliser sur ces questions ?

Le problĂšme Ă©tait dĂ©jĂ  Ă©vident lors de l’invasion israĂ©lienne du Liban Ă  l’étĂ© 2006. Je voudrais citer ici un IsraĂ©lien antisioniste, qui a trouvĂ© refuge Ă  Londres, le musicien de jazz Gilad Atzmon, et qui disait dĂ©jĂ , six mois avant l’invasion : « Depuis pas mal de temps, il est trĂšs clair que l’idĂ©ologie de gauche se dĂ©bat dĂ©sespĂ©rĂ©ment pour trouver sa voie au milieu de la bataille en train d’émerger entre l’Occident et le Moyen-Orient. Les paramĂštres de ce qu’il est convenu d’appeler le “clash entre civilisations” sont si clairement en place que le militant de gauche “rationnel” et “athĂ©e” est Ă  coup sĂ»r condamnĂ© Ă  se retrouver plus prĂšs de Donald Rumsfeld que d’un religieux musulman ».

Il est difficile de poser le problĂšme plus clairement.

Parmi les paramÚtres, je voudrais en traiter briÚvement deux qui paralysent littéralement la gauche dans son soutien à la résistance palestinienne, libanaise et plus généralement arabe et/ou musulmane : la religion et le terrorisme.

La gauche et la religion

AtterrĂ©e par les sentiments religieux prĂ©sents dans les masses populaires issues de l’immigration, la gauche, marxiste ou non, brandit rĂ©guliĂšrement la cĂ©lĂšbre phrase de Marx « La religion est l’opium du peuple ». Elle pense ainsi avoir tout dit. Il faut soumettre le peuple Ă  une sĂ©rieuse cure de dĂ©sintoxication et ceci avant tout autre chose. J’aimerais vous lire la citation de Marx qui aboutit Ă  cette conclusion et si je cite Marx ce n’est pas pour me cacher derriĂšre une sommitĂ© mais c’est parce que j’espĂšre ainsi faire rĂ©flĂ©chir au moins ceux qui s’en revendiquent.

« La religion est la thĂ©orie gĂ©nĂ©rale de ce monde, (..) sa logique sous forme populaire, son point d’honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son comportement solennel, sa raison gĂ©nĂ©rale de consolation et de justification. (
) La misĂšre religieuse est Ă  la fois l’expression de la misĂšre rĂ©elle et d’autre part la protestation contre cette misĂšre. La religion est le soupir de la crĂ©ature accablĂ©e, le cƓur d’un homme sans cƓur, comme elle est l’esprit des temps privĂ©s d’esprit. Elle est l’opium du peuple  ».

J’ai toujours Ă©tĂ© athĂ©e et je le reste mais je ne suis pas du tout Ă©tonnĂ©e de la montĂ©e des sentiments religieux dans les peuples. Dans le monde d’aujourd’hui, la plupart des hommes politiques, y compris de la gauche, aiment proclamer leur impuissance : ils ne peuvent rien contre la supĂ©rioritĂ© militaire des Etats-Unis, ils ne peuvent rien, ou presque, contre les spĂ©culations financiĂšres et la logique du profit qui ruinent, affament et tuent des milliards d’ĂȘtres humains sur cette planĂšte. Tout cela, c’est « la main invisible du marché ». Mais quelle diffĂ©rence y a-t-il entre une « main invisible » et « l’intervention divine » ? La seule diffĂ©rence, c’est que la thĂ©orie de la « main invisible » dĂ©sarme totalement les masses dans leur soif de justice sociale et Ă©conomique et que « l’intervention divine » semble souvent les aider Ă  tenir bon et Ă  rĂ©sister. Que cela nous plaise ou nous dĂ©plaise, ce n’est pas en crachant sur des milliards d’ĂȘtre humains que nous allons nous rapprocher d’eux.

La gauche fait exactement la mĂȘme chose que ce qu’elle reproche aux islamistes : elle n’analyse la situation qu’en termes religieux. Elle refuse d’entendre les propos religieux comme « une protestation contre la misĂšre ». Et on pourrait ajouter aujourd’hui contre l’impĂ©rialisme, le colonialisme et le nĂ©o-colonialisme. Et par ce refus elle se coupe totalement d’une immense partie des masses populaires. Et je ne peux pas mieux dire que Gilad Atzmon « PlutĂŽt qu’imposer nos croyances Ă  d’autres, nous ferions bien mieuxd’apprendre Ă  comprendre ce en quoi les autres croient. » Parce que si nous continuons Ă  refuser d’apprendre Ă  comprendre, nous passerons le reste de notre vie Ă  nous lamenter sur les sentiments religieux des masses au lieu de les rejoindre dans leur combat pour la paix, l’indĂ©pendance et la justice sociale et Ă©conomique.

A propos de la religion, il est important d’ajouter que le sort rĂ©servĂ© Ă  la religion musulmane est fort diffĂ©rent de celui rĂ©servĂ©, mĂȘme par la gauche, Ă  la religion chrĂ©tienne. Je n’ai jamais perçu aucune rĂ©ticence de la gauche Ă  se solidariser avec les Ă©vĂȘques latino-amĂ©ricains partisans de la thĂ©ologie de la libĂ©ration en lutte contre l’impĂ©rialisme yankee dans les annĂ©e 70, ni avec le catholicisme dĂ©clarĂ© de la rĂ©sistance irlandaise contre l’impĂ©rialisme britannique. Je n’ai jamais entendu la gauche critiquer Martin Luther King pour ses rĂ©fĂ©rences Ă  l’évangile qui ont Ă©tĂ© un puissant levier de mobilisation pour la masse des travailleurs noirs amĂ©ricains, privĂ©s de tous les droits politiques, Ă©conomiques et sociaux dans les USA des annĂ©es soixante. La diffĂ©rence de traitement, la mĂ©fiance systĂ©matique Ă  l’égard des musulmans, tous soupçonnĂ©s, sans distinction, de vouloir nous imposer la Charia, ne peut s’expliquer que par l’empreinte indĂ©lĂ©bile du colonialisme sur nos consciences. N’oublions quand mĂȘme pas que les communistes, comme ceux du Parti Communiste Belge, ont rĂ©ussi Ă  vanter les mĂ©rites de la colonisation, colportĂ©e avec enthousiasme par les missionnaires chrĂ©tiens. Ainsi, en 1948, au sortir d’une rĂ©sistance hĂ©roĂŻque des partis communistes contre l’occupant nazi, on pouvait lire dans le programme du Parti Communiste de Belgique pour le Congo :

a) RĂ©alisation d’une seule entitĂ© Ă©conomique Belgique-Congo ;

b) Développement des échanges avec la colonie et valorisation de ses richesses nationales ;

c) Nationalisation des richesses et des entreprises trustées au Congo ;

d) DĂ©veloppement du colonat blanc, du paysannat et de l’artisanat noir ;

e) Extension progressive aux populations noires des droits et libertés démocratiques.

C’est ce genre d’éducation politique des travailleurs qui a abouti Ă  l’absence quasi totale de rĂ©action de ces mĂȘmes travailleurs face Ă  l’assassinat de Patrice Lumumba et de Pierre Mulele, comme des dizaines d’autres dirigeants et militants africains anti-impĂ©rialistes. Car « notre » civilisation chrĂ©tienne est quand mĂȘme quelque chose de civilisĂ©, n’est-ce pas ? Et nous ne pouvons Ă©tendre les droits et libertĂ©s dĂ©mocratiques aux masses du tiers monde que de façon « progressive », vu qu’elles sont trop barbares pour en faire un bon usage.

C’est exactement ce mĂȘme type de raisonnement politique colonial qui fait qu’aujourd’hui la gauche se mord les doigts d’avoir soutenu les Ă©lections dĂ©mocratiques en Palestine. Dommage, il aurait fallu ĂȘtre plus « progressif » puisque maintenant la majoritĂ© a votĂ© Hamas. Pire, la gauche reproche Ă  l’Occident d’avoir « forcĂ© la main Ă  l’OLP pour organiser des Ă©lections lĂ©gislatives en 2006 alors que tout indiquait que le Hamas allait les remporter ». C’est ce qu’on peut lire aujourd’hui sur le site du Parti Communiste Français et du Parti du Travail de Belgique.

Si l’on cessait de se focaliser sur les convictions religieuses, on pourrait peut-ĂȘtre « apprendre Ă  comprendre » pourquoi les masses arabes et musulmanes qui manifestent aujourd’hui pour la Palestine crient « zĂ©ro » Ă  un dirigeant arabe et musulman comme Mubarak et clament le nom de Chavez, un dirigeant latino-amĂ©ricain et chrĂ©tien. Est-ce que ces masses n’expriment pas ainsi clairement que leur grille de lecture n’est pas, en premier lieu, la religion mais bien la position Ă  l’égard de l’impĂ©rialisme amĂ©ricain et sioniste ?

Et si la gauche posait le problùme radicalement en ces termes, est-ce qu’elle ne pourrait pas retrouver un petit peu du soutien populaire qui a fait sa force ?

La gauche et le terrorisme

La seconde grande source de paralysie de la gauche dans le combat anti-impĂ©rialiste est la hantise d’ĂȘtre assimilĂ©e au terrorisme.

Le prĂ©sident de la Chambre des reprĂ©sentants allemande, Walter Momper, la chef de la fraction des Verts Franziska EichstĂ€dt-Bohlig, un chef du Linke Klaus Lederer, et d’autres encore ont manifestĂ© Ă  Berlin en soutien Ă  IsraĂ«l sous le slogan « Halte Ă  la terreur du Hamas » . Il faut savoir que la formation de gauche allemande Die Linke est considĂ©rĂ©e par beaucoup en Europe comme une alternative crĂ©dible et nouvelle pour la gauche.

Toute l’histoire de la colonisation et de la dĂ©colonisation est une histoire de terres volĂ©es par la force militaire et reconquises par la force. De l’AlgĂ©rie au Vietnam, de Cuba Ă  l’Afrique du Sud, du Congo Ă  la Palestine, aucune puissance colonisatrice n’a renoncĂ© par la nĂ©gociation et le dialogue politiques Ă  sa domination. C’est aussi le sens que Gilad Atzmon vient de donner la semaine passĂ©e aux tirs de roquette du Hamas : « Cette semaine, nous en avons appris un peu plus sur l’arsenal balistique du Hamas. Il est Ă©vident que le Hamas a fait preuve d’une certaine retenue avec IsraĂ«l depuis trop longtemps. Le Hamas s’est retenu d’étendre le conflit Ă  l’ensemble du sud d’IsraĂ«l. Il m’est venu Ă  l’esprit que les volĂ©es de roquettes qui se sont abattues sporadiquement sur Sderot et Ashkelon n’étaient en rĂ©alitĂ© rien d’autre qu’un message des Palestiniens emprisonnĂ©s. C’était d’abord un message Ă  la terre, aux champs et aux vergers volĂ©s : ’Notre terre adorĂ©e, nous ne t’avons pas oubliĂ©e, nous combattons encore pour toi, au plus vite nous reviendrons, nous reprendrons lĂ  oĂč nous avons Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s ». Ce qu’un juif nĂ© sur le sol d’IsraĂ«l peut comprendre, reste incompris et en tout cas indĂ©fendable pour la gauche europĂ©enne : la nĂ©cessitĂ© et le droit des peuples Ă  reprendre par la force ce qui leur a Ă©tĂ© volĂ© par la force.

Parce que depuis le 11 septembre 2001, tout usage de la force dans la lutte anticoloniale et anti-impĂ©rialiste est rĂ©pertoriĂ© dans la catĂ©gorie « terrorisme » ; il n’est mĂȘme plus question d’en discuter.

Il faudrait pourtant rappeler que le Hamas a Ă©tĂ© placĂ© par les Etats-Unis sur la liste des organisations terroristes bien longtemps avant le 11 septembre, en 1995. C’est en janvier 1995 que les Etats-Unis ont Ă©laborĂ© la « Specially designated terrorist List (SDT) » sur laquelle on retrouvait pratiquement tous les mouvements, partis et organisations du tiers monde qui ont recours Ă  la lutte armĂ©e contre l’impĂ©rialisme. Mais c’est surtout aprĂšs le 11 septembre, et avec le lancement de la « global war on terror (GWAT) », la guerre globale contre le terrorisme de l’administration Bush, que la capitulation d’une grande partie de la gauche a commencĂ© . La peur d’ĂȘtre classĂ©e parmi les terroristes ou parmi des partisans du terrorisme n’est plus seulement politique ou idĂ©ologique, elle est aussi pratique. La directive de l’Union europĂ©enne pour la lutte contre les organisations terroristes a Ă©tĂ© traduite dans la plupart des lĂ©gislations nationales par un « copier-coller » qui permet aux tribunaux de poursuivre nombre de militants suspectĂ©s de soutenir le terrorisme. A Londres, des militants vendant des brochures comportant une analyse marxiste du Hamas ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s et leurs brochures saisies. Autrement dit, se renseigner ou en renseigner d’autres sur le programme politique et sur les agissements du Hamas ou du Hezbollah devient une entreprise illĂ©gale.

Chacun est donc priĂ©, pour vivre en paix, d’au minimum prendre ses distances et si possible de condamner sans rĂ©serve ces formations politiques. Dans ces conditions, on voit mal comment la lutte politique entre la gauche et ces courants pourrait se mener de façon saine.

J’ai donc une proposition trĂšs concrĂšte Ă  faire : nous devons lancer un appel pour faire retirer le Hamas de la liste des organisations terroristes. Nous devons nous opposer aux tentatives europĂ©ennes actuelles d’y placer Ă©galement le Hezbollah. C’est la moindre des choses que nous puissions faire si nous prĂ©tendons soutenir la rĂ©sistance palestinienne, libanaise et arabe. C’est la condition dĂ©mocratique minimale pour qu’un soutien Ă  la rĂ©sistance soit possible et qu’une confrontation des courants politiques diffĂ©rents au sein de la rĂ©sistance Ă  l’impĂ©rialisme soit possible. C’est la condition politique indispensable pour que la gauche ait la moindre chance de se faire entendre par les masses en lutte contre l’impĂ©rialisme.

Je suis parfaitement consciente que mes convictions politiques sont minoritaires dans la gauche et en particulier parmi les communistes europĂ©ens. Cela me prĂ©occupe profondĂ©ment, non pas pour mon propre sort, je ne suis qu’une militante parmi d’autres, mais pour l’avenir de l’idĂ©al communiste qui est la suppression de l’exploitation de l’homme par l’homme et, dĂšs lors, inĂ©luctablement, l’abolition de l’oppression impĂ©rialiste, coloniale et nĂ©o-coloniale.

Nadine Rosa-Rosso

(1) DĂ©claration du bureau du PTB : arrĂȘter le massacre Ă  Gaza, 31.12.2008

(Source: “Le grand soir” le 23 janvier 2009) Lien: http://www.legrandsoir.info/spip.php?article7916

 

 

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