C.R.L.D.H. Tunisie: Tunsie – La critique (du rĂ©gime) est, dĂ©sormais, passible de 5 Ă 12 ans dâemprisonnement CommuniquĂ© commun: TUNISIE : Adoption d’un amendement visant Ă renforcer la criminalisation de la dĂ©fense des droits de l’Homme Nouvelobs: PolĂ©mique sur une loi sur les “intĂ©rĂȘts vitaux” de la Tunisie AFP: Tunisie: un parti d’opposition dĂ©nonce une loi sur la sĂ©curitĂ© Ă©conomique AP: Tunisie: le gouvernement rĂ©fute les interprĂ©tations de la loi sur la sĂ©curitĂ© Ă©conomique Hend Harouni: Claiming The Police Siege Lift for My Brother Abdelkarim Harouni Mizaanoun: Piraterie ou crime contre lâhumanitĂ© ?
“LibertĂ© artistique et de crĂ©ation, libertĂ© d’expression et droit Ă la critique des systĂšmes religieux: Cas de la convention internationale sur l’Ă©limination de toutes les formes de discriminations raciales (CIEDR)”
 Intervenant : Monsieur KhĂ©maĂŻs CHAMARI, ancien vice-PrĂ©sident de la Ligue tunisienne de DĂ©fense des droits de lâHomme et ancien Vice-PrĂ©sident de la FIDH.   Le 24 juin 2010 Ă partir 19h00
C.R.L.D.H. Tunisie
ComitĂ© pour le Respect des LibertĂ©s et des Droits de lâHomme en Tunisie
Membre du RĂ©seau Euro-mĂ©diterranĂ©en des Droits de lâHomme
21ter rue Voltaire â FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34
crldht@gmail.com / www.crldht. org
TUNSIEÂ :
LA CRITIQUE (DU RĂGIME) EST, DĂSORMAIS, PASSIBLE DE 5 Ă 12 ANS DâEMPRISONNEMENT
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Le parlement tunisien a votĂ© (le 15/06/2010), comme prĂ©vu, lâincrimination de la libertĂ© dâexpression
Sans surprise, aucune, le Parlement tunisien sâest fait, comme Ă lâaccoutumĂ©, lâĂ©cho et la boĂźte de rĂ©sonance servile de la volontĂ© gouvernementale (Conseil des ministres du 19 mai 2010) tendant Ă incriminer les critiques qui lui sont adressĂ©es, par la sociĂ©tĂ© civile tunisienne, au sujet des libertĂ©s fondamentales, des droits de lâhomme et de sa nature fonciĂšrement anti-dĂ©mocratique.
Ceci ne nous Ă©tonne guĂšre, au sein du CRLDHT, de la part dâune assemblĂ©e parlementaire faussement plurielle (les UDU, MDS, PUP et autre PSL jouant le rĂŽle dâaccompagnateurs dociles du Parti au pouvoir), qui nâa jamais brillĂ© ni par son indĂ©pendance ni par ses dĂ©bats contradictoires !
Par deux voix CONTRE (ATTAJDID) et tout le reste POUR, lâunanimisme autoritariste « à la tunisienne » apparaĂźt dans toute sa flagrance pitoyable.
Ce dont nous nous satisfaisons, cependant, câest quâĂ lâoccasion du vote de cette loi scĂ©lĂ©rate, nous avions modestement contribuĂ© Ă rĂ©vĂ©ler au monde entier que :
1)    En Tunisie, les lois de rĂ©forme du Code pĂ©nal (qui est lâindicateur par excellence et le « thermomĂštre » du niveau des libertĂ©s dans nâimporte quelle sociĂ©tĂ©) battent les records mondiaux de la vitesse ; en moins de quatre semaines, la loi est « projetĂ©e », « dĂ©battue », soumise au « contrĂŽle de constitutionnalité », enregistrĂ©e au rĂŽle du Parlement, « votĂ©e » par celui-ci et promulguĂ©e. MĂȘme le « Patriot act » amĂ©ricain promulguĂ© au lendemain des attentats du 11 novembre 2001 nâa pas Ă©tĂ© votĂ© avec cette rapidité !
2)    La preuve est dĂ©sormais juridiquement faite, quâen Tunisie, la critique du gouvernement, de ses choix autoritaires et de sa politique liberticide et anti-dĂ©mocratique, est un dĂ©lit, voire-mĂȘme un crime sanctionnĂ© « en temps de paix de 5 ans dâemprisonnement ».
Les critiques faites par les organisations nationales et internationales de défense des droits humains, quant au piétinement systématique des libertés fondamentales, par les autorités tunisiennes, gagnent en légitimité, et leur bien-fondé apparaßt, avec cette loi liberticide, plus que jamais au grand jour !
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Selon le compte rendu, fait par la Presse gouvernementale, de la « sĂ©ance parlementaire plĂ©niĂšre » au cours de laquelle cette loi a Ă©tĂ© votĂ©e, le ministre de la justice et des droits de lâhomme (sic !) sâest employĂ© Ă souligner lâabsence dâinterfĂ©rence entre lâincrimination nouvelle et le droit Ă la libertĂ© dâexpression garanti par la Constitution. Monsieur le ministre fait, cependant, semblant dâignorer, que la Tunisie a Ă©tĂ© systĂ©matiquement Ă©pinglĂ©e par les instances onusiennes, quant Ă lâĂ©cart non moins systĂ©matique quâaccuse la pratique Ă©tatique (non-respectueuse des droits, notamment constitutionnels) par rapport aux textes. De quelle « jurisprudence » et de « quels garde-fous » nous parle-t-il ? quand, par ailleurs, il indique lui-mĂȘme que la loi dont il sâagit « stipule notamment que toute personne ayant Ă©tabli intentionnellement des contacts explicites ou implicites avec des agents d’un Etat Ă©tranger, une institution ou une organisation étrangĂšre, dans l’objectif de les inciter Ă porter atteinte aux intĂ©rĂȘts vitaux de la Tunisie, est passible d’une sanction pĂ©nale. »
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Les termes « implicites » et « (directement ou) indirectement », tout autant que « institution » et « organisation » visent Ă introduire dans lâarticle 61 bis du Code pĂ©nal tunisien, des notions totalement Ă©trangĂšres Ă lâesprit et Ă la lettre dudit texte. Elles contreviennent en outre au principe universel de « la personnalitĂ© de la responsabilitĂ© pĂ©nale », et visent, nâen dĂ©plaise Ă ceux qui sâen dĂ©fendent avec une fausse pudeur, Ă criminaliser la libertĂ© dâexpression telle que reconnue par lâarticle 8 de la Constitution tunisienne et lâarticle 19 du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques !
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Le CRLDH, tout en dénonçant vigoureusement cette loi liberticide :
1)    Sâengage, plus que jamais, Ă poursuivre, et sans la moindre relĂąche, sa dĂ©nonciation de la politique rĂ©pressive mĂ©thodique de lâEtat tunisien ;
2)    Prend acte de ce que les autoritĂ©s tunisiennes, en faisant voter cette loi liberticide, lui fournissent un argument supplĂ©mentaire renforçant la lĂ©gitimitĂ© et le bien-fondĂ© de son combat pour la dĂ©fense des libertĂ©s fondamentales, des droits de lâhomme et de la dĂ©mocratie ;
3)    Invite toutes les organisations nationales et internationales de dĂ©fense des droits de lâhomme Ă constituer, sans plus tarder, un front civil international se fixant pour objectif lâabrogation de cette loi scĂ©lĂ©rate (et de toutes celles inconstitutionnelles dont regorge la TunisieâŠ) ;
4)    RĂ©itĂšre les termes de son communiquĂ© du 21 mai 2010, entre autres concernant le refus de donner un « blanc-seing » au rĂ©gime autoritariste tunisien, ou de lui octroyer une « prime Ă lâoppression » (pas de « statut avancé », sans dĂ©mocratisation du systĂšme politique, et sans avancĂ©es notables dans le respect concret des droits humain !) ;
5)    Rappelle que le seul et unique responsable dans lâatteinte aux intĂ©rĂȘts vitaux de la Tunisie est le pouvoir despotique en place qui refuse dâengager les rĂ©formes (politiques, judiciaires, sociales et administratives) indispensables Ă la modernisation vĂ©ritable de la Tunisie.
Paris le 16 juin 2010
TUNISIE : Adoption d’un amendement visant Ă renforcer la criminalisation de la dĂ©fense des droits de l’Homme dans le contexte de la nĂ©gociation d’un statut avancĂ© avec l’Union europĂ©enne
PolĂ©mique sur une loi sur les “intĂ©rĂȘts vitaux” de la Tunisie
Tunisie: un parti d’opposition dĂ©nonce une loi sur la sĂ©curitĂ© Ă©conomique
Tunisie: le gouvernement réfute les interprétations de la loi sur la sécurité économique
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                                 Claiming The Police Siege Lift for My Brother Abdelkarim Harouni
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Hend Harouni – Tunisia
Tel. : 216-71.971.180
In the Name of Allah The Merciful, The Beneficent and Prayer and Peace be upon our Loyal and Sincere Muhammad Prophet
Tunis on 14 Juin 2010-3 Rajab 1431
Despite our repeated calls regarding the request for lifting the siege imposed by the civil police on my brother Abdelkarim Harouni, the ex- political prisoner, the former Secretary General of the Tunisian General Union of Students (U.G.T.E.) and the present Secretary General of the NGO, â LibertĂ© & EquitĂ© “, this siege is still continuing, even intensifying day by day until the close surveillance became day and night and 24/24 and in front of the citizens wherever he can be: at home, at work, in our house, in the mosque, in the cemetery and in all his movements, including movement within his work schedule or with the family members. Indeed, such too tensesurveillance is made by replacements of civilian police agents using the same white car- brand : Partner – registered under No. 15-341969 of the Ministry of Transport.
The  police siege in question is considered as a flagrant violation of freedom of movement and personal freedom in close relation with freedom of opinion and expression guaranteed to all without any distinction by the Constitution of the country and the international conventions.
Accordingly and to sum up, this siege is an infringement of citizenship.
The demand for lifting the siege practiced on my brother Abdelkarim is in itself the defense of freedom and equality.
Therefore, I appeal to all the free consciences in Tunisia and in the world to act to lift the illegal and inhuman siege imposed on my brother Abdelkarim.
Mizaanoun
Lâarraisonnement et la prise dâassaut, par plus de quatorze navires de guerres et plusieurs hĂ©licoptĂšres, de « la flottille de la liberté » dans les eaux internationales et en pleine nuit le 31 mai dernier, suivie du massacre Ă bord du bateau turc, « Mavi Marmara », avec un bilan de 9 morts et plus de 40 blessĂ©s. Les six bateaux transportant plusieurs milliers de tonnes dâaide, de toute sorte, dont des aliments, des mĂ©dicaments et du ciment pour Gaza, ont Ă©tĂ© sĂ©questrĂ©s ainsi que tous les biens des plus de 600 solidaires internationaux qui Ă©taient de la tragique traversĂ©e mĂ©diterranĂ©enne dont des camĂ©ras et de moyens de transmission appartenant aux journalistes et aux passagers ainsi quâune trĂšs grande quantitĂ© dâargent en espĂšce. Bref ce nâest pas la premiĂšre fois que les dirigeants de cet Ă©tat colonial, se comportent de la maniĂšre la plus criminelle et faisant fi de toutes les rĂšgles et droits internationaux. « Contrairement Ă ce qui a Ă©tĂ© largement divulguĂ©, Ă©crivent L. Brayer et A. Wimmer[1],il ne sâagit point de piraterie. Car lâarticle 101 de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (CONUDM) qui dĂ©finie la piraterie comme « nâimporte quel acte illĂ©gal de violence, de dĂ©tention ou de nâimporte quel acte de dĂ©prĂ©dation, commis par lâĂ©quipage ou les passagers dâun navire privĂ© en pleine mer contre un autre bateau ou contre les personnes Ă son bord. Selon le dictionnaire anglais dâOxford, le terme « pirate » vient du verbe grec peiran qui signifie « attenter, attaquer ou assaillir », en tant que pirate, pour voler ou piller en mer. Autrement dit quelquâun qui sâadonne Ă la piraterie signifie tout simplement un cambrioleur en pleine mer. Hors dans lâaffaire qui nous concerne, il sâagit bien de commandos et non dâindividus particuliers qui font partie dâune organisation de malfaiteurs. Au contraire il sâagit de membres des forces armĂ©es dâun Ă©tat et identifiĂ©s comme tels, de par leurs uniformes, insignes ainsi que par les emblĂšmes de leurs hĂ©licoptĂšres, leurs navires de guerre et leurs planeurs. Ils nâont pas attaquĂ© pour leur propre compte, mais pour le compte de ceux qui les ont envoyĂ©s, les dirigeants politiques et militaires de lâĂtat dâIsraĂ«l, dans une mission officiellement et publiquement dĂ©clarĂ©e. Il nây a aucun doute sur les raisons de lâattaque et la capture des bateaux suivie de la dĂ©tention et interrogatoires des passagers. Ăa nâa rien Ă voir avec les intentions et les activitĂ©s associĂ©es Ă la piraterieâŠ
Lâarticle 88 du TraitĂ© de la Loi de la Mer affirme que les eaux internationales constituent un espace pour des activitĂ©s pacifiques et Ă©tablit, Ă travers lâarticle 89, « quâaucun Ătat ne peut prĂ©tendre lĂ©galement la soumission de nâimporte quelle zone maritime en haute mer comme faisant partie de sa souverainetĂ©.
Donc le dĂ©lit commis par IsraĂ«l durant lâarraisonnement des bateaux et des passagers civils de la Flottille de la LibertĂ© de Gaza tombe en plein dans la catĂ©gorie des « dĂ©lits graves ».En fonction de ce qui a prĂ©cĂ©dĂ©, lâassaut doit ĂȘtre dĂ©fini comme un « crime contre la paix » et un « crime contre lâhumanitĂ©. » Et ce Ă partir du moment oĂč cet Ă©tat soumet une partie des eaux internationales ou une partie de la mer Ă sa souveraineté » en attaquant et en assassinant des civils dĂ©sarmĂ©s. La gravitĂ© de ces crimes prend encore plus dâampleur criminelle, quand on sait que lâauteur nâest pas un particulier, sinon un Ă©tat hautement militarisĂ© et dont la puissance exponentielle, dĂ©passe en des annĂ©es lumiĂšres, celle dâune personne ou dâun groupe dâindividusâŠÂ »
Et pour terminer  les auteurs Ă©crivent encore : « Il nous faut faire bien attention au langage et aux expressions que nous utilisons afin de comprendre la rĂ©alitĂ© dans laquelle nous vivons ».   Â
Dâailleurs en 2006, au vu et au su du monde entier les mĂȘmes dirigeants ont donnĂ© lâordre de bombarder et dâenvahir le Liban durant 33 jours par air, mer et terre. Une destruction presque totale du pays avec un millier de morts et de dizaines de milliers de blessĂ©s. Et deux annĂ©es plus tard, ils ont donnĂ© les mĂȘmes ordres et leurs forces armĂ©es, tous azimuts, se sont prises, prĂ©cisĂ©ment, au million et demi dâhabitants de Gaza assiĂ©gĂ©s, durant 22 jours et 22 nuits dĂ©versant sur eux des milliers de tonnes de bombes et surtout celles interdites par toutes les conventions internationales dont les bombes au phosphore. Le bilan : plus de 1400 morts, dont plus du tiers sont des enfants, plus de cinq mille blessĂ©s, beaucoup dâentre eux gravement,  plus de soixante mille maisons totalement dĂ©truites et de centaines de milliers dâautres partiellement endommagĂ©es. Et lĂ aussi le terme « guerre » Ă©tait largement utilisĂ© par les mĂ©dias nationaux et internationaux. Ce qui convenait parfaitement aux « israĂ©liens ». Hors il ne peut sâagir de guerre ni dans le premier cas ni dans le deuxiĂšme. Car une guerre exige la prĂ©sence de deux armĂ©es qui sâaffrontent. Ni au Liban le Hizbollah ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme des forces armĂ©es au vrai sens du terme, ni encore beaucoup moins Ă Gaza. Dans les deux cas il sâest agi dâagression de forces armĂ©es dâun Ă©tat contre des populations civiles. Dans les deux cas il y a eu rĂ©sistance que lâarticle 51 des Nations Unies confĂšre Ă tout peuple pour faire face aux agresseurs.  Le rapport Goldstone est arrivĂ©e Ă la conclusion, au moins dans le cas de Gaza, quâil sâest agi dĂ©libĂ©rĂ©ment de crime de guerre ou de crime contre lâhumanitĂ©. Il nây a pas eu dâenquĂȘte dans le cas du Liban, mais la nature du crime est la mĂȘme. Le fameux rapport Vinograd relĂšve plutĂŽt dâune enquĂȘte interne pour signifier que malgrĂ© toutes les destructions et les morts, les dirigeants politiques et militaires israĂ©liens nâavaient pas atteint leur objectif et que les 33 jours de bombardements se sont terminĂ© par une dĂ©faite. Ce qui signifie que pour atteindre cet objectif, la prochaine fois, ils doivent recourir aux moyens militaires encore plus sophistiquĂ©s et les plus meurtriers, comme par exemple, lâusage de leur arsenal nuclĂ©aire et probablement raser tout le Liban. Dâailleurs câest ce quâon peut comprendre Ă travers les propos venus de la bouche de personnages proches des dirigeants de cet Ă©tat, diffusĂ©s largement sur des innombrables sites dâinternet ainsi que dâautres mĂ©dias les plus divers. Dans le chapitre qui suit on peut lire un rĂ©sumĂ© assez succinct de cette dĂ©mence.
Nous sommes en mesure de détruire le monde entier
En effet lors dâune interview sur la chaĂźne de radio israĂ©lienne 7, au mois de mars dernier[2] le professeur et historien militaire Ă lâuniversitĂ© hĂ©braĂŻque de JĂ©rusalem, Martin Van Creveld, a dĂ©claré : «Les palestiniens doivent ĂȘtre tous expulsĂ©s. Ceux qui luttent pour atteindre ce but attendent simplement la venue de « la bonne personne au bon moment. »(Il veut dire la venue de dirigeants compĂ©tents. Certainement des dirigeants de la nature sanguinaire de Liebermann et de Netanyahu)
Par ailleurs durant les diffĂ©rents sondages dâopinion, il sâest rĂ©vĂ©lĂ© que deux ans auparavant 7 Ă 8% « dâisraĂ©liens » Ă©taient favorables Ă cette expulsion massive comme solution dĂ©finitive. Le pourcentage a grimpĂ© dâune maniĂšre vertigineuse, Ă 33 puis Ă 44 et finalement, selon Gallup, Ă 55% ou plus Ă prĂ©sent. Revenons aux propos du professeur et historien : Ă la question de savoir sâil sâinquiĂ©tait du fait quâIsraĂ«l deviendrait un Ă©tat voyou sâil mettait en Ćuvre une dĂ©portation gĂ©nocidaire Ă lâencontre des palestiniens, Creveld a citĂ© les propos de lâancien ministre israĂ©lien de la guerre, Moshe Dayan qui avait dĂ©claré : « IsraĂ«l doit ĂȘtre comme un chien enragĂ©, trĂšs dangereux pour ĂȘtre contrĂŽlé » et par consĂ©quent, soutient-il, IsraĂ«l ne se fait aucun souci quant au fait dâĂȘtre considĂ©rĂ© un Ă©tat voyou.» Et si on pense que ce sont les propos les plus graves venus de la part du professeur, eh bien on se trompe lourdement. Sinon lisons bien ce qui suit : «. Nos armĂ©es ne sont pas au trentiĂšme rang, mais au deuxiĂšme ou troisiĂšme rang mondial. IsraĂ«l possĂšde des centaines de tĂȘtes et fusĂ©es nuclĂ©aires. Toutes les capitales europĂ©ennes sont Ă la portĂ©e de lâaviation militaire israĂ©lienne. Si jamais il arrive que le gouvernement pressente un effondrement dĂ©cisif ou proche des frontiĂšres dâIsraĂ«l, nous serons en mesure dâutiliser nos capacitĂ©s pour dĂ©truire le monde entier. Et je puis vous assurer que cela arrivera avant quâIsraĂ«l ne disparaisse. »
Quand on analyse ce qui se passe quotidiennement, les agissements criminels, les assassinats quotidiens et la dĂ©sinvolture totale avec laquelle ils font face au monde entier, en toute impunitĂ©, on est bien obligĂ© de croire les propos du professeur et historien et les siens dirigeants et colons. Dâailleurs câest de la mĂȘme alarmante apprĂ©hension quâa dĂ©veloppĂ©e, dans le  quotidien de la capitale du Mexique, « La Jornada », du 09 juin2010, le  journaliste et chroniqueur JosĂ© Steinsleger dans son analyse sous le titre : « IsraĂ«l, le danger qui menace lâhumanitĂ© entiĂšre » :
 « Seuls les juifs humanitaires, progressistes et rĂ©volutionnaires pourraient freiner la dĂ©mence homicide de lâĂ©tat dâIsraĂ«l. Dâautres forces pourraient y aider comme  Hamas Ă Gaza, Hizbollah au Liban ou des pays comme lâIran, la Syrie ou mĂȘme la corrompue ANP en Cisjordanie. Ensemble tous peuvent encore rĂ©sister Ă lâassaut du peuple Ă©lu.
NĂ©anmoins, câest bien sur les juifs conscients et particuliĂšrement ceux des Ătats-Unis que retombe le poids le plus important pour maĂźtriser la brute gavĂ©e par Washington. Les effets grandissants du mouvement antisioniste international posent la question : Que prĂ©vaut : ĂȘtre juif ou humanitaire, progressiste et rĂ©volutionnaire ?
Ătre ou ne pas ĂȘtre. Ătre quoi ? Ne pas ĂȘtre quoi ?- Notre Ă©chelle des valeurs coĂŻncide avec celle enseignĂ©e par Arnulfo Romero[3], Samuel Ruiz ou, sans aller trop loin, avec celle du PĂšre Miguel Concha, tous ont exaltĂ© les convictions et la foi des personnes, ont surtout consacrĂ© au-dessus des crĂ©dos, les valeurs de la dignitĂ© et de la dĂ©cence.
Toute logique nous autorise de rĂ©itĂ©rer que les gouvernants dâIsraĂ«l ne sont pas des juifs, mais des assassins. Des assassins qui sont loin de veiller Ă la sĂ©curitĂ© dâun Ă©tat ou de transmettre la philosophie de tolĂ©rance du judaĂŻsme, obĂ©issent au mĂ©canisme financier de Wall Street et Ă lâagenda impĂ©rial des Ătats-Unis dans le monde.Â
Durant la dictature dâHitler, ne pas ĂȘtre nazi câĂ©tait sâexposer Ă ĂȘtre considĂ©rĂ© allemand Ă moitiĂ©. Et progressivement en IsraĂ«l sâest imposĂ©e lâidĂ©e quâun bon juif ne peut lâĂȘtre sans ĂȘtre sioniste. Il est bon temps de finir avec la doctrine qui associe le judaĂŻsme au sionisme pour justifier les atrocitĂ©s dâun Ă©tat terroriste.
Il y a 65 ans, quand lâex Union SoviĂ©tique avait pulvĂ©risĂ© les invincibles forces armĂ©es allemandes, les dĂ©mocraties du monde, dit libre, avaient consenti et accompli lâimpensable : Dissoudre et mettre sur les bancs du tribunal de la justice lâĂ©tat nazi pour gĂ©nocide et crimes de guerre.
Eh bien aujourdâhui, lâimpensable est imaginer que lâĂ©tat sioniste sera dissout et jugĂ© pour les mĂȘmes crimes. Ou est-ce quâil y a une autre solution ? â Depuis sa crĂ©ation IsraĂ«l a fait vider de leur substance toutes les initiatives de paix en les utilisant comme la carotte qui lui a servi de couverture dans lâacheminement de sa politique annexionniste.
Deux Ă©tats dit-on… Eh bien observons la carte de la Palestine et demandons-nous si une telle proposition a la moindre viabilitĂ©. Afin de gagner du temps et occuper de plus en plus des territoires, IsraĂ«l a forgĂ© une peau de guĂ©pard cartographique dans laquelle il est impossible  de prĂ©ciser Ă qui correspond quoi de chacun des minuscules morceaux de terre, Ă un Ă©tat ou Ă lâautre. Avec inquiĂ©tude certaines Ăąmes nobles appuient un tel projet de deux Ă©tats. Mais on oublie lâexigence dâIsraĂ«l : Que lâautre Ă©tat soit dĂ©sarmĂ©, sans aĂ©roports, sans contrĂŽle sur son territoire et sans partis politiques jugĂ© intĂ©gristes.
Les nouvelles gĂ©nĂ©rations dâisraĂ©liens (palestiniens et arabes compris) exigent une cohabitation au sein dâun Ă©tat sĂ»r. Autrement dit, libĂ©rĂ© du sionisme. Parce que lâennemi principal ne se trouve pas en dehors des frontiĂšres imprĂ©cises dâIsraĂ«l, mais dans lâidĂ©ologie perverse qui a fait de Dieu, leur Dieu, le premier soldat de la sĂ©curitĂ© nationale et du peuple Ă©lu.
LâidĂ©e du peuple Ă©lu exige inĂ©vitablement la nĂ©gation de lâautre. Bien sĂ»r que tout au long de lâhistoire il y a eu des empires, qui en manipulant les crĂ©dos religieux, se sont sentis des Ă©lus. Câest Dieu qui le veut ! En effet. Seulement voilĂ quâIsraĂ«l possĂšde aujourdâhui tout un arsenal de bombes nuclĂ©aires qui leur permet de le dĂ©montrer.
En aoĂ»t 1945, les images des champignons nuclĂ©aires sur les villes dâHiroshima et Nagasaki on bouleversĂ© lâhumanitĂ© et lui ont coupĂ© le souffle. Les documents filmĂ©s sur cette question et les rapports sont lĂ et dĂ©crivent les consĂ©quences du jour dâaprĂšs. Ils sont largement divulguĂ©s. Mais en comparaison avec ce qui nous concerne aujourdâhui, ces images remontent Ă lâĂ©poque palĂ©olithique de la technologie belliqueuse moderne.
Les grandes puissances ont utilisĂ© leurs arsenaux nuclĂ©aires pour nĂ©gocier leurs positions gĂ©opolitiques. Un jeu irrationnel et dĂ©mentiel qui, malgrĂ© tout, comporte des nuances rationnelles. Mais on nâest plus en 1945 oĂč un seul pays disposait de la bombe.
Qui doute sur ce quâHitler (une autre incarnation du peuple Ă©lu) aurait fait si jamais il avait pu avoir la bombe ? Donc si les responsables qui se trouvent aux commandes du navire global continuent Ă pratiquer la politique de lâautruche, on peut ĂȘtre sĂ»r de deux choses : 1- QuâIsraĂ«l fera bien usage de ses armes nuclĂ©aires sans le moindre regret ni repentir. 2- Que Washington dĂ©clarera quâIsraĂ«l avait le droit de se dĂ©fendre.
Et on ne parle pas  dâune hypothĂšse lointaine ou de la haine entre arabes et juifs comme le soutiennent des esprits malades, dĂ©sinformĂ©s ou complices â par omission- de tous les crimes du sionisme. Non  pas du tout. IsraĂ«l est prĂȘt Ă tout moment de faire usage de ses armes nuclĂ©aires contre ses ennemis. Et Ă partir de ce moment on commencera Ă regarder avec nostalgie ce monde quâaujourdâhui nous paraĂźt irrationnel.
La dĂ©faite du sionisme sera possible quand les juifs des Ătats-Unis enjoignent aux politiciens guerriers qui les reprĂ©sentent, en mettant un point final aux impunitĂ©s du terrorisme israĂ©lien. Ce nâest pas ce qui est impossible. Par contre il est impossible dâen discuter avec Dieu. Et encore moins quand, malgrĂ© sa  puissance, il se prĂ©sente comme la victime, le dĂ©bile et lâagressĂ©.
(A suivre)
[1]http://www.counterpunch.org /brayer06092010.html
[2] La date précise de cette émission serait le 8 mars 2010
[3]Ăscar Romero (de son nom complet Ăscar Arnulfo Romero y GaldĂĄmez), nĂ© le 15 aoĂ»t 1917 à  Ciudad Barrios au Salvador et assassinĂ© le 24 mars 1980, Ă©tait l’archevĂȘque catholique de San Salvador (Salvador). DĂ©fenseur des droits de l’homme et particuliĂšrement des paysans de son diocĂšse il fut assassinĂ© en 1980.
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