Declaration commune des verts francais et tunisiens International Women’s Day: ARTICLE 19 Affirms the Rights of Women with the Right to Free Expression Assabilonline: La mère d’Héni Mechichi, arrêté, fait part de sa douleur
Afrik.com:Tunisie : des femmes émancipées et démocrates – Interview de Bouchra Bel Haj Hamida
Reuters: Sarkozy pour le retour en France d’une jeune Marocaine expulsée
AFP: Sommet UE/Maroc: Van Rompuy appelle à des progrès sur les droits de l’homme
AFP: Le Maroc presse l’UE de conclure l’accord de libéralisation agricole
DECLARATION COMMUNE DES VERTS FRANCAIS ET TUNISIENS
Paris, le 5 Mars 2010 Les Verts français, représentés par Brigitte Brozio, déléguée à l’International et à l’Europe, et le parti “Tunisie Verte”, représenté par Abdelkader Zitouni, coordinateur national, se sont réunis à Paris au siège des Verts. Ils se félicitent des résultats positifs de la visite de Abdelkader Zitouni en Europe, qui a rencontré à Bruxelles, au Parlement européen, Hélène Flautre, députée européenne d’Europe-Ecologie, ainsi que Jacqueline Cremers, secrétaire nationale du Parti Vert européen. Il a aussi pu rencontrer des représentants des partis d’opposition et de la société civile tunisienne à Paris. Ils condamnent la désignation par le ministère de l’Intérieur tunisien de faux députés “Verts” aux élections de 2009, considérant le parti “Tunisie Verte” comme le seul représentant des Verts en Tunisie. Ils continuent d’exiger sa légalisation six ans près qu’il en ait rempli toutes les conditions. Ils condamnent le renforcement de répression de la dictature tunisienne à l’égard de la société civile après les élections de 2009. Ils exigent la libération du journaliste Taoufik Ben Brik et l’arrêt des poursuites judiciaires contre le journaliste Fahem Boukeddous au procès de Redeyef-bis. Ils demandent la libération de tous les détenus politiques. Ils demandent au gouvernement français l’arrêt de tout appui économique ou politique à la dictature tunisienne jusqu’à l’avènement d’une démocratie réelle en Tunisie. Pour les Verts Brigitte Brozio Pour Tunisie Verte Abelkader Zitouni
International Women’s Day: ARTICLE 19 Affirms the Rights of Women with the Right to Free Expression
8 March 2010 ARTICLE 19 joins the global community on International Women’s Day to celebrate the leadership and contribution of thousands of women around the world who strive for women’s equality and empowerment through their daily work. ARTICLE 19 reaffirms the importance of gender equality as a key component of the right to freedom of expression. As ARTICLE 19 Executive Director, Dr Agnes Callamard, states: “Women’s voices are all too often silent in the media and other public spaces. Women must be heard and must be able to receive information on issues that affect them. Women journalists, activists, community leaders and others must be allowed and encouraged to articulate their views and tell their stores. They must be able to engage freely in their work, without fear of censorship, harassment or violence.” ARTICLE 19 here reflects the experiences of just a few women who have stood up for freedom of expression in some of the countries in which we work. Tunisia While Tunisia has made remarkable strides in its economic development in recent years, this has not been matched by a similar commitment to democracy and the promotion of human rights. The country has been considered a pioneer for having ratified international conventions protecting women’s rights and these were enshrined in the 1959 Constitution. However, these have not been adequately upheld during the government of President Zine El Abidine Ben Ali, who has been in power since 1987. Sihem Bensadrine is a journalist and human rights activist who has been subjected to regular physical abuse, including beatings and torture, as well as slander by pro-government newspapers and websites which have called her a “prostitute” and “sexual pervert”. Together with Naziha Réjiba, she runs an independent online journal Kalima, which is censored in Tunisia, along with a radio station, Radio Kalima. Both women are under constant surveillance by police and their phones are monitored. This pattern of harassment has become significantly worse since the 2009 election of President Ben Ali for another term. The pro-government media has begun calling opposition journalists “agents of Israel” and calling for them to be lynched. ARTICLE 19 is a member of the Tunisia Monitoring Group, which monitors human rights abuses and supports independent journalists, writers and activists in their fight against censorship and violations of freedom of expression. FURTHER INFORMATION: • For more information please contact: Nicola Spurr, Senior Communications and Media Officer, nicola@article19.org, +44 20 7324 2500
La mère d’Héni Mechichi, arrêté, fait part de sa douleur
Assabilonline, Tunisie Suite à l’arrestation le 3 mars dernier du jeune Héni Mechichi originaire de la cité des Salines à l’Ariana, sa famille a contacté toutes les instances sécuritaires officielles et leur a posé des questions sur son lieu de détention. Ces dernières ont nié le détenir. Après que l’information eût circulé sur Internet, l’administration du centre de détention de Gorjani à Tunis a contacté par téléphone samedi 6 mars sa famille pour l’informer que leur fils serait déféré devant le tribunal de Tunis le 8 mars 2010. Sa famille affirme que leur fils est atteint de diverses pathologies et elle craint que son exposition à la détention et la torture n’aggravent son état de santé. Elle affirme qu’il est innocent et exige sa libération […] De notre correspondant en Tunisie, Zouhaïer Makhlouf, en collaboration avec maître Imène Triki et Saïed Mabrouk, militant des droits humains 07-03-2010 (Traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Lettre à TBB, l’otage de Ben Ali
Tunisie : des femmes émancipées et démocrates
Interview de Bouchra Bel Haj Hamida, avocate et ancienne présidente de l’ATFDL’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) est une institution unique. Soutien des femmes et du féminisme sont les grandes lignes de son action. Cependant, l’ATFD met son nez partout et étend ses prérogatives pour se classer parmi les organes les plus actifs dans la défense des droits de l’homme. Cette particularité a souvent semé la confusion sur le rôle de cette organisation à qui ont été prêtées toutes sortes d’intentions. Fondée et dirigée par des femmes, cette association légale et tolérée, façonne aujourd’hui le paysage social et accroit ses marges de manœuvre. A l’occasion du 8 Mars, Journée mondiale de la femme, Afrik.com publie l’interview [1] de Bouchra Bel Haj Hamida, avocate, défenseure des droits de l’homme et ancienne présidente et membre de l’Association des femmes démocrates (ATFD). Elle y explqie l’action menée par l’ATFD et la situation des femmes en Tunisie. Un pays dont le président Habib Bourguiba promulguait, le 13 août 1956, le Code du statut personnel, un texte de loi pionnier en faveur des droits des femmes. Un texte de loi pionnier en faveur des droits des femmes et qui reste encore, sur bien des plans, inédit dans le monde arabe. Afrik.com : Dans la Tunisie d’aujourd’hui, le combat que vous menez au nom des femmes ne devient-il pas un peu désuet par rapport à tous les acquis dont elles bénéficient actuellement ? Est-ce pour cette raison que, finalement, vous vous étendez sur d’autres sujets comme les droits de l’homme ? Bouchra Bel Haj Hamida : A la base, quand on a créé l’association en 1989, c’était parce que nous avions pris conscience que les droits des femmes et l’égalité entre les sexes ne pouvaient être possibles en dehors d’une démocratie. C’est pour ça que nous avons pris l’appellation de « femmes démocrates ». D’un autre coté, et ce malgré les acquis substantiels et réels dont vous parlez, nos revendications ne sont pas dépassées, ni désuètes. Il reste encore à faire. La question de l’égalité en matière d’héritage n’est pas dépassée, la question des violences n’est pas dépassée. Mais encore une fois, rien ne se fait si on n’a pas la liberté d’agir, la liberté de se réunir et la liberté de s’exprimer pour diffuser le message égalitaire. Afrik.com : A quoi vos actions ont-elles abouti principalement ? Bouchra Bel Haj Hamida : Je pense que ça s’est fait à 2 niveaux. D’abord, on aboutit assez souvent quand on prend en charge des femmes individuellement. On accompagne les femmes victimes de violences, par exemple. De même, quand les enfants victimes de violences viennent nous voir on les prend en charge et souvent on obtient une grande satisfaction en voyant qu’on a remédié à la situation. Notre deuxième satisfaction, c’est d’avoir obtenu des lois. Même s’il reste à encore à faire et qu’on n’est pas satisfaites à100%, nous avons été très heureuses de constater que la réforme de 93 correspond a une partie de nos revendications, notamment l’obtention d’une loi contre le harcèlement sexuel. Il suffit de se rappeler que c’est quand même grâce a l’association que cette loi a vu le jour, la satisfaction est là. Afrik.com : Lorsque vous êtes face à une doléance, un cas ou il faut intervenir, comment régissez-vous ? Collaborez-vous avec l’Etat, faites-vous appel à la justice, ou réglez-vous le problème avec vos propres moyens ? Bouchra Belhaj Hamida : Ca dépend de la demande de la personne. Mais, pour nous, le principe n’est pas la confrontation, c’est la revendication. Nous ne sommes pas un parti d’opposition, nous sommes une association et nous considérons l’Etat comme un partenaire. Que l’Etat ait un problème à nous considérer comme un partenaire, ça c’est moins évident. Le fait que nous soyons autonomes pose problème. Pour revenir à votre question donc, notre réaction diffère selon les cas, nous sollicitons l’état, nous allons souvent en justice et nous nous organisons aussi pour alerter l’opinion, lorsqu’il y a harcèlement sexuel par exemple. Nous offrons aussi des solutions d’hébergement et d’accompagnement pour les femmes et enfants victimes de violences en situation d’urgence. Afrik.com : Au niveau de l’association, sur le terrain, rencontrez des difficultés de « remplissage » ? Arrivez-vous à toucher autant de personnes que vous le voulez ? Bouchra Belhaj Hamida : Ce n’est pas évident, même si nous sommes un organe légal et reconnu. Tenez, ce matin même, un client a demandé à reprendre ses dossiers parce qu’il venait d’apprendre que j’étais une « activiste ». Le problème vient de l’Etat. Il considère tout ce qui ne s’accorde pas avec lui comme étant contre lui, ou du moins comme un adversaire. Nous reconnaissons volontiers les bonnes reformes entreprises, les avancées ressenties, les lois sur le harcèlement et la défiscalisation de la succession par un arrangement du vivant de l’ascendant. Ca, on ne peut que le constater, sauf que derrière on dit « mais ». Il suffit de dire « mais »pour que ca bloque. On s’est fait traiter de putes, de lesbiennes, de voleuses, et nous n’avons pas le droit de nous réunir en dehors de nos locaux. Forcément, ça rend les choses moins évidentes dans nos relations avec l’Etat, mais aussi dans nos relations avec les citoyens qui évitent de se retrouver mêlés à notre combat même s’ils sont concernés. Afrik.com : Vous faites du harcèlement policier un cheval de bataille. C’est à cause des cas que vous traitez ou des difficultés que vous rencontrez sur le terrain ? Bouchra Belhaj Hamida : Les doléances qui nous arrivent concernent rarement des violences policières. Par contre, lorsque, nous, membres de l’association légale et reconnue pourtant, nous ne pouvons pas nous réunir en dehors des locaux et que nous nous retrouvons encerclés par la police qui nous empêche physiquement l’accès à certains endroits pour travailler, et quelquefois agressivement, forcément, là ça devient un cheval de bataille. Ca va jusqu’à la répression, c’est l’association qui subit des limitations dans ses libertés d’action. Afrik.com : Et vous, individuellement, avez-vous été victime de répressions, d’intimidations ? Bouchra Belhaj Hamida : Sincèrement, je ne peux pas me plaindre, je considère que j’ai toujours su imposer ma liberté. J’ai eu à affronter certaines intimidations et j’en suis sortie encore plus renforcée. Rien qui ne m’empêche donc de continuer avec le même entrain. Afrik.com : N’est il pas temps pour votre association si impliquée dans la vie politique de devenir un parti, afin d’éviter les confusions ? Bouchra Belhaj Hamida : A chacun son rôle, les partis ont un rôle à jouer et notre association a le sien. Et je trouve que l’une des tares qui entravent notre système politique, c’est que les partis d’opposition n’ont pas su ou pu complètement jouer leur rôle, et que les associations se sont retrouvées parfois à combler les vides. C’est ce qui a jeté, peut être, la « confusion » dont vous parlez. Afrik.com : Comment évaluez vous les partis d’opposition en Tunisie ? Bouchra Belhaj Hamida : Personnellement, aucun ne me représente, et s’ils devaient me représenter ce serait par le biais d’une alliance, une grande alliance. Certains partis travaillent et essayent de jouer leur rôle, mais leur désunion les fragilise et les prive d’une collaboration qui leur serait bénéfique et enrichirait leur propositions. Afrik.com : Et le parti au pouvoir ? Bouchra Belhaj Hamida : Je le dis et je l’assume, rien ne pourra se faire sans le parti au pouvoir. L’alternance aussi devra se faire avec lui. Il suffit de voir le rapport de forces pour comprendre. Les partis d’opposition peinent à s’imposer et à mon sens aucun ne peuvent prétendre à eux seuls représenter une alternative. Afrik.com : Comment êtes-vous financés ? Bouchra Belhaj Hamida : Nous subsistons par les aides que nous recevons des fondations étrangères et de l’Union européenne. Afrik.com : Que répondez à ceux qui vous assimilent à une association élitiste ? Bouchra Belhaj Hamida : L’association est dirigée par une élite, mais elle ne s’adresse pas uniquement à l’élite. Elle défend et représente les intérêts de la femme tunisienne quelque soit sa condition.
Sarkozy pour le retour en France d’une jeune Marocaine expulsée
Sommet UE/Maroc: Van Rompuy appelle à des progrès sur les droits de l’homme
Le Maroc presse l’UE de conclure l’accord de libéralisation agricole
AFP, le 7 mars 2010 à 16h46 GRENADE (Espagne), 7 mars 2010 (AFP) — Le Maroc a pressé dimanche l’Union européenne (UE) de ratifier rapidement l’accord de libéralisation des produits agricoles négocié en décembre, qui inquiète certains agriculteurs européens, espagnols et français en particulier. “Eu égard à l’importance que revêt le nouvel accord agricole (…), le Maroc, tout en réaffirmant son attachement à sa mise en oeuvre rapide, en application de nos engagements, regrette le retard enregistré dans son entrée en vigueur”, a souligné le roi Mohamed VI dans un discours écrit adressé au sommet UE/Maroc qui s’est tenu dimanche à Grenade, dans le sud de l’Espagne. Qualifiant cet accord de “bon compromis”, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a souligné dans une conférence de presse que sa ratification ne pouvait se faire “qu’avec le vote favorable du Parlement européen” dont la Commission ne maîtrise pas le calendrier. Environ 2.000 agriculteurs andalous ont manifesté dimanche à Grenade contre cet accord, craignant que sa mise en oeuvre n’affecte profondément leur revenus, déjà largement amputés par la crise économique. Cet accord prévoit la suppression des droits de douane pour 55% des importations totales des produits agricoles en provenance du Maroc. Des calendriers d’importation ont été toutefois maintenus pour les productions directement concurrentielles des cultures méditerranéennes en Europe : tomates, fraises, courgettes, ail, clémentines. L’UE a accordé en 2008 au Maroc un “statut avancé” qui fait de ce pays du Maghreb un partenaire privilégié des 27 au niveau commercial notamment, avec la perspective future d’un Accord de libre échange approfondi (ALEA). L’UE et le Maroc ont indiqué dimanche avoir convenu d’intensifier les négociations en cours sur la libéralisation du commerce des services et du droit d’établissement “en vue d’un accord ambitieux avant la fin de 2010”. Depuis 2000, année de l’entrée en vigueur de l’accord d’association entre l’UE et le Maroc, les exportations européennes vers le Maroc ont augmenté de 84% à plus de 8 milliards d’euros et les importations de 36% à 14,5 milliards. L’UE représente 60% du commerce total du Maroc. AFP
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