Radhia Nasraoui et Hamma Hammami convoqués cet après-midi par la brigade de lutte anti- criminelle
Le jugement en appel du Dr Ahmed ELEUCH ajourné pour le 15 octobre 2009 !
6 octobre 2008-6 octobre 2009 : un an de rétention, mais pourquoi ? Les six de Lukavica sont en grève de la faim
Le 6 octobre 2008, Imad El Houssine, un Bosniaque d’origine syrienne, était placé au centre de rétention pour étrangers de Lukavica, dans l’attente de son renvoi en Syrie. Le 6 octobre 2009, il est toujours au centre, déchu officiellement de sa nationalité bosniaque, confirmé dans le rejet de sa demande d’asile et de titre de séjour. A la suite de sa plainte au niveau de la CEDH, différentes juridictions bosniaques se sont renvoyées la balle, dans une interminable partie de ping-pong dont on imagine mal le dénouement. Au cours de l’année 2009, il a été rejoint par cinq compagnons d’infortune : le 10 février : Omar Frendi, un ex Bosniaque d’origine algérienne, le 24 avril : Amar Al Hanchi, un ex Bosniaque d’origine tunisienne, le 4 mai : Zeyad Algertani, un ex Bosniaque d’origine irakienne, le 5 mai : Aïssa Benkhira, un ex-Bosniaque d’origine algérienne et le 23 juin : Fadhil Saaied Awad Al-Hamdani, un ex-Bosniaque d‘origine irakienne.
Deux d’entre eux sont venus en Yougoslavie, -c’est le cas de Fadhil el Hamdani et Imad El Houssine-, pour y suivre leurs études. Les autres sont arrivés plus tard en Bosnie, pour des prêter main forte aux musulmans bosniaques.
Tous sont mariés à des ressortissantes bosniaques et ont des enfants bosniaques. En application de la nouvelle loi sur la nationalité, cette dernière leur a été retirée et ils n’ont pas eu droit au séjour au Bosnie, l’argumentaire des autorités de ce pays reposant en dernière analyse sur l’invocation d’une menace pour la sécurité du pays. Bien évidemment, la raison en question repose sur des éléments ou des preuves que ni les intéressés ni leurs avocats n’ont été autorisés à connaître. C’est en vertu d’un décret régalien, qui les prive de toute défense, qu’ils sont aujourd’hui retenus, retenus et non incarcérés, car l’incarcération suppose passage devant la justice, accès au dossier, droit de se défendre et prononcé d’une peine limitée dans le temps ainsi que et des droits pour le prisonnier. La rétention au centre pour étrangers de Lukavica est une peine non prononcée par une juridiction, indéfinie, donc illimitée ? Guantanamo en Bosnie ? Les retenus n’ont pas accès aux droits réservés à des prisonniers et vivent de plus dans l’angoisse d’un renvoi vers leurs pays d’origine, pays où ils seraient torturés et emprisonnés, dans la crainte d’une séparation définitive d’avec leurs épouses et enfants.
Les centaines d’ex Bosniaques d’origine arabe ou musulmane n’ont pas tous été arrêtés et placés au centre de rétention. Les autorités bosniaques ont fait du zèle en mettant à profit le contexte la visite en Bosnie de Jo Biden, le vice-Président des Etats-Unis pour déployer des forces de police devant les domiciles de ces ex Bosniaques et en arrêter certains, ce qui accrédite la thèse d’arrestation pour des raisons uniquement politiques. Le ministre de la Sûreté, Tarik Sadovic, aurait été démis de ses fonctions en juillet 2009 pour avoir fait de l‘obstruction à l‘expulsion à des arabo musulmans, et les Américains auraient exercé des pressions sur son parti . Mais les Américains et les Européens qui ont mis le pays sous leur tutelle ont peut-être obtenu gain de cause puisque nombre de ces ex-Bosniaques se sont enfuis de Bosnie dans la crainte d’être arrêtés et renvoyés vers leurs pays d’origine.
Faute de preuves, et pour tenter de monter l’opinion publique contre eux ?, cet été, une partie de la presse a utilisé largement l’évasion d’un criminel de droit commun, Kamel Karray, un ex Bosniaque d’origine tunisienne, pour créer l’amalgame. Le Balkan Investigative Reporting Network est allé jusqu’à le présenter comme « le chef des islamistes de Bosnie » ou « une figure centrale des réseaux islamistes » et sa photo a été remplacée par celle d’Imed El Hussine dans la présentation qui en a été faite par « Le Courrier des Balkans » qui a traduit et publié l‘article en français .
A l’heure où les secrets d’Etat se doublent d’une campagne médiatique, les six de Lukavica et les familles qu’ils ont fondées en Bosnie devraient pouvoir compter sur le soutien des défenseurs des droits de l’Homme. Le 4 octobre dernier, ils ont annoncé qu’ils commençaient une grève de la faim et ils se sont adressés aux institutions européennes, aux autorités bosniaques et aux ONG internationales de droits de l’homme pour les presser d’intervenir .
Luiza Toscane
Les mirages de Carthage
Tunis – (TNA) – L’état de santé du général Zine El-Abidine Ben Ali est le sujet de conversation numéro un en Tunisie. Que se passera-t-il en si sa maladie prolongée l’empêche d’exercer ses fonctions présidentielles? L’article 57 de la Constitution est clair à ce sujet (1). En cas de “décès, de démission ou d’empêchement absolu”, le président de la Chambre des députés est immédiatement investi des fonctions de la Présidence de l’État par intérim”. Le problème qui se pose aujourd’hui: comment constater l’empêchement absolu ? Le Conseil constitutionnel osera-t-il, le jour J, réquisitionner un groupe des médecins dont la mission serait d’ausculter Ben Ali et de constater son incapacité à exercer le pouvoir ? Si ce scénario de la destitution médicale se réalise, la tâche de l’actuel président du parlement, Foued M’bazzaa, ne sera pas facile. Puisque la Constitution lui interdit de se porter candidat à la présidence, il jouera le rôle ingrat d’arbitre dans la guerre des clans qui se déclenchera dès le départ de Ben Ali de Carthage. Si Leïla et son clan sortent perdants de la “guerre civile” autour du trône de Carthage, ils n’auront d’autre choix que de quitter la Tunisie à la sauvette. La Tunisie paiera une forte rançon pour leur départ définitif. Des milliards de dinars tunisiens convertis en dollars prendront l’avion pour aller passer des vacances dorées en Egypte, à Abu Dhabi, au Canada etc. À Redeyef, il y aura une autre explosion populaire. Mais cette fois-ci ce sera une explosion de joie. Les “chiens de Leïla”, c.-à-d. les flics anti-émeute, ne tabasseront plus la population et ne pilleront plus les commerces. Mais cette joie sera de courte durée. Passer d’un Omar Bongo à un Ali Bongo est-ce vraiment un changement ? That’s the question ! — (1)- Article 57 (Modifié par la loi constitutionnelle n° 88-88 du 25 juillet 1988 et par la loi constitutionnelle n° 2002-51 du 1er juin 2002). ” En cas de vacance de la Présidence de la République pour cause de décès, de démission ou d’empêchement absolu, le Conseil constitutionnel se réunit immédiatement et constate la vacance définitive à la majorité absolue de ses membres. Il adresse une déclaration à ce sujet au président de la Chambre des conseillers et au président de la Chambre des députés qui est immédiatement investi des fonctions de la Présidence de l’Etat par intérim, pour une période variant entre quarante cinq jours au moins et soixante jours au plus. Si la vacance définitive coïncide avec la dissolution de la Chambre des députés, le président de la Chambre des conseillers est investi des fonctions de la Présidence de l’Etat par intérim et pour la même période. Le Président de la République par intérim prête le serment constitutionnel devant la Chambre des députés et la Chambre des conseillers réunies en séance commune et, le cas échéant, devant les deux bureaux des deux Chambres. Si la vacance définitive coïncide avec la dissolution de la Chambre des députés, le Président de la République par intérim prête le serment constitutionnel devant la Chambre des conseillers et, le cas échéant, devant son bureau “. Le Président de la République par intérim ne peut présenter sa candidature à la Présidence de la République même en cas de démission. Le Président de la République par intérim exerce les attributions dévolues au Président de la République sans, toutefois, pouvoir recourir au référendum, démettre le gouvernement, dissoudre la Chambre des députés ou prendre les mesures exceptionnelles prévues par l’article 46. ” Il ne peut être procédé, au cours de la période de la présidence par intérim, ni à la modification de la Constitution ni à la présentation d’une motion de censure contre le Gouvernement. ” Durant cette même période des élections présidentielles sont organisées pour élire un nouveau Président de la République pour un mandat de cinq ans. Le nouveau Président de la République peut dissoudre la Chambre des députés et organiser des élections législatives anticipées conformément aux dispositions du deuxième alinéa de l’article 63. (Source : blog de Omar Khayyam (censuré en Tunisie), le 7 octobre 2009) Lien : http://omarkhayyam.blogsome.com/
A Tunis, le quotidien d’un couple d’opposants
La Tunisie et ses ombres
Cyber-résistants au Maghreb
Près du quart de la planète est musulmane, soit 1,57 milliard de personnes (étude)
Diam’s : la chanteuse est désormais mariée… et voilée ! (réactualisé)
Les photos qui figurent dans Paris-Match, en kiosque aujourd’hui, confirment son engagement. Le journaliste fait état des changements de comportement de la jeune femme qui accompagnent les clichés : Diam’s porte un voile noir associé à une tenue traditionnelle noire et elle refuserait de faire la bise aux garçons. Toutefois, elle a choisi de prier en la mosquée de Gennevilliers, connue pour pratiquer un islam tolérant. Quant à son refus de faire la bise, ne coïnciderait-il pas seulement avec le Ramadan, période durant laquelle hommes et femmes se montrent distants ? Elle prie deux heures alors qu’une prière dure quarante-cing minutes, lit-on dans Paris-Match, mais la découverte d’une religion ne nécessite-t-elle pas beaucoup de temps ? Le recueillement a-t-il une durée limitée ? Voir Diam’s voilée suscite ainsi de nombreuses interrogations et fait naître des rumeurs et des craintes. L’artiste refuse quant à elle de s’expliquer sur la question, choisissant de ne pas mêler ses convictions religieuses et la musique.Lors de ses récents shows, postérieurs à sa conversion, elle s’est affichée avec son look habituel, mais la tête couverte. Pour la pochette de son album, elle est simplement habillée de blanc et les cheveux masqués par une casquette. Diam’s revient mais d’une manière différente de celle que l’on attendait. Sa musique reste tout aussi forte comme on peut l’écouter avec le singleEnfants du désert. Si elle vit toujours à Neuilly, les profits engendrés par son disque seront donnés aux associations humanitaires, telle Les Enfants du désert. Aujourd’hui, elle serait mariée avec Aziz depuis 2 mois, un homme qu’elle a rencontrée par l’intermédiaire deson amieVitaa avec qui elle a chanté le célèbre titre Confessions nocturnes. Un coup de foudre, une cérémonie intime selon Paris-Match. Néanmoins, Diam’s, qui semble avoir trouvé sa voie vers la sérénité, s’apprête pourtant à faire face à un véritable tourbillon médiatique… Retour sur son parcours :
Diam’s, alias Mélanie Georgiades, est née à Nicosie sur l’île de Chypre il y a 29 ans. Après la séparation de ses parents, elle quitte son pays pour en adopter un autre, la France, avec sa mère. Elle n’a que 4 ans mais l’absence de son père provoque une blessure en elle qui transparaît encore à travers ses textes. Adolescente, elle se forge sa personnalité dans la banlieue du 91 et découvre le rap. Son talent explose dans les médias avec le tube DJ qui figure sur l’album Brut de femmes en 2003, son deuxième album. En 2006, Dans ma bulle fait aussi un carton et asseoit sa notoriété. Diam’s est une figure réellement incontournable du rap français mais aussi des femmes. Engagée dans de nombreuses causes comme la violence conjugale ou pourAmnesty International, elle n’aime pas se taire et les paroles de ses chansons le montrent bien. Malgré le succès incontestable de ses oeuvres, Diam’s vit difficilement la surexposition médiatique et le monde impitoyable du show-business. Après son troisième album, la chanteuse se retire loin des projecteurs.Souvenez-vous, en mars 2008, elle fondait en larmes sur le plateau des Victoires de la musique et quittait la scène.Elle avait déboulé dans un magazine people, folle de rage, elle s’était faitagresser en bas de chez elle en décembre 2007 (elle retirera sa plainte). Dans ce monde nouveau pour elle, rempli de faux amis, de relations compliquées, de mauvais conseillers, de surmédiatisation et d’argent qui coule à flots, son succès lui aurait fait perdre pied…
D’après Paris-Match, elle a effectué un voyage en Afrique, pour donner des concerts mais aussi pour trouver un sens à sa vie, bousculée par des événements qui ne sont pas faciles à appréhender. Si la chanteuse n’abandonne pas la musique puisqu’elle est directrice artistique de labranche française du label Motown, elle se ressource dans la spiritualité, plus précisément celle de l’Islam. SY
(Source: “PurePeople” le 8 octobre 2009)
L’UE accepte de signer un accord d’association avec la Syrie (diplomates)
Accord UE-Syrie: “nouvelle étape dans la dynamique de rapprochement” (Paris)