9 septembre 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2665 du 09.09.2007

 archives : www.tunisnews.net

CNLT: Fin de la mascarade du procès de Omar Mestiri, mais des menaces continuent de peser sur lui Bakcich.info : Radhia Nasraoui: « Tous ceux qui sont arrêtés passent par la torture » Déclaration de la FTCR lors du Rassemblement du 7 septembre devant l’ambassade d’Italie à Paris La Presse: Entre Gammoudi et Ghoula AFP: France: le ministre de la Défense défend accès de la Libye au nucléaire civil Le Quotidien d’Oran :Pour qui roule le GSPC? Le Monde.fr :Au moins 28 morts dans une attaque kamikaze contre une caserne de la marine algérienne Le Monde:Les Marocains ont massivement boudé les urnes lors des élections législatives Le Temps Suisse  :Stockholm évite la crise avec les musulmans

 


Conseil National pour les Libertés en Tunisie Tunis le 09 septembre 2007   

Fin de la mascarade du procès de Omar Mestiri, mais des menaces continuent de peser sur lui

 

Le feuilleton du procès en diffamation de Omar Mestiri, le directeur de la rédaction de Kalima, s’est finalement achevé par l’arrêt des poursuites après le retrait de la plainte par le plaignant, prononcé le 31 août, soit trois jours après l’audience, alors qu’elle aurait dû etre prononcé séance tenante. Le juge Mehrez Hammami, avait ouvertement fait pression sur le plaignant Mohamed Baccar, durant l’audience du 28 août, en vue de l’inciter à ne pas retirer sa plainte. Il avait au départ refusé de lui donner la parole malgré l’insistance des avocats  et levé la séance durant 1 heure sans raison (sinon d’aller « consulter »). A la reprise de l’audience il lui avait adressé des questions sur un ton peu respectueux et tranché dans l’espoir de l’amener à renoncer au retrait. Comme il s’est abstenu de prononcer la décision d’arrêt des poursuites et a renvoyé le prononcé de sa décision au 30, alors que la loi ne laisse, dans le cas d’espèce, aucune marge à l’interprétation, s’agissant de diffamation de particulier, l’action publique devant cesser immédiatement.   Rappelons que ce procès qui n’aurait jamais dû avoir lieu, si la justice tunisienne était indépendante, s’était ouvert devant une cour pénale estivale (durant la période de vacance des tribunaux) qui traite des affaires ayant un caractère d’urgence. Le parquet avait décidé les poursuites en violation de toutes les règles de droit. Les fait incriminés étaient prescrits (la poursuite a été engagée 8 mois après la publication de l‘article, alors qu’il y a prescription après 3 mois), la territorialité du délit n’était pas établie (le site en question est hébergé en France), et  la diffusion qui donne corps au délit n’a pas pu avoir lieu, puisque le site est inaccessible en Tunisie (fait partie de la black list de l’ATI). En outre, le parquet n’a cherché à aucun moment à vérifier la véracité du fait difamatoire, pourtant disponible (Les condamnations pour faux et escroquerie figurent dans le dossier)   L’audience du 16 avait tourné à la mascarade; Au terme de 8 heures d’attente, l’audience s’est ouverte par un conflit de la partie civile: l’un des avocats du plaignant avait présenté un rapport où il présente ses demandes et le deuxième avocat du plaignant enchaîne en demandant le report pour présenter ses demandes en tant que partie civile, entrant en conflit avec son confrère. Contre toute attente, le juge Hammami a pris une décision antijudiciaire  en décidant le report de l’audience au 28 août pour la présentation des demandes de la partie civile, alors que le plaignant avait déjà soumis ses demandes dans la même audience, violant le principe de l’unicité de la défense, comme s’il s’agissait de deux affaires différentes, découvrant ainsi son absence de neutralité. La défense de Omar Mestiri avait protesté contre ce dysfonctionnement et démontré que l’affaire devait être plaidée, puisqu’elle a déjà été reportée le 2 août à la demande de la même partie pour le même objet et qu’elle avait préparé ses moyens et disposait des preuves établissant la véracité de ce que le plaignant prétendait être un fait diffamatoire.   Conscient de la faiblesse de sa position, le 2e avocat de la partie civile, s’était livré à une lamentable provocation. A la sortie de la salle d’audience, il s’était mis à insulter et frapper les représentants de la société civile ainsi que les avocats de la défense (Raouf Ayadi, Khelil Ezzaouia, Abderrazak Kilani, Om Zied, Omar Mestiri…) devant une quarante de policiers en civil et en uniforme qui ont refusé de dresser un PV et formé une ceinture autour de « l’avocat barbouze » en vue de le protéger. Le lendemain, l’agresseur s’est plâtré une jambe et un bras et déposé une plainte contre ceux là même qu’il avait agressés la veille! Il est à craindre que le 2e feuilleton de cette affaire ne porte plus sur un délit de presse, mais sur un délit de droit commun (coups et blessures)   Les harcèlements contre Omar Mestiri ne se sont pas arrêtés pour autant; L’administration des impôts vient de le gratifier d’un « redressement fiscal » de 34 milles dinars (27.000 USD), couvrant une période où il réside à l’étranger et où il n’avait pas de revenus en Tunisie! Par ailleurs, alors qu’il prenait un vol pour l’Allemagne le 4 septembre, il a été soumis à une fouille minutieuse et ses documents personnels ont été confisqués.   Le CNLT   ·        S’inquiète de ces dysfonctionnements de la justice qui révèlent encore une fois la soumission de l’institution judiciaire à l’exécutif. Et rappelle qu’il ne peut y avoir d’Etat de droit sans une justice indépendante. ·        Exige l’arrêt des harcèlements contre Omar Mestiri ainsi que tous les défenseurs ·        Salue l’élan de solidarité manifesté par l’ensemble de la  société civile tunisienne avec son ancien secrétaire général ; ainsi que les ONG internationales qui se sont mobilisées à ses côtés pour défendre la liberté d‘expression en Tunisie (IFEX, FIJ, RSF, Frontlinedefenders, FIDH, OMCT, WPFC, CPJ, Hrinfo, WGFENA) ainsi que les observateurs qui se sont déplacés en plein mois d’août à Tunis et notamment, Me Houcine Zahouane, président de la LADDH, Aziz Atiki de l’OMDH, Hajer Smouni de RSF, Ulrich Remmel de la FIJ et Houcine Bardi du REMDH ainsi que les avocats égyptiens à qui les autorités tunisiennes ont refusé le visa.     Pour le Conseil La porte parole Sihem Bensedrine

 

Radhia Nasraoui: « Tous ceux qui sont arrêtés passent par la torture »

 
par Anthony Lesme   Rhadia Nasraoui, avocate depuis 32 ans à Tunis, milite activement depuis 2003 contre la généralisation de la torture en Tunisie. De passage à Paris, Bakchich est allé à sa rencontre. Compte-rendu.   « La situation n’arrête pas d’empirer depuis que Ben Ali est au pouvoir ». En 2003, le sentiment d’impunité est tel que Rhadia Nasraoui fonde, avec une poignée d’amis, l’Association de Lutte contre la Torture (ALT). Leur but : dénoncer, encourager les plaintes, apporter de l’aide médicale et judiciaire. « Depuis quatre ans, des centaines de victimes ont été répertoriées ». La torture est devenue « systématique », rapporte Mme Nasraoui. « Tous ceux qui sont arrêtés, pour des procédures de droit commun ou pour des raisons politiques, passent par la torture. »   Plus grave encore, elle dénonce la mort de nombreuses personnes suite à l’acharnement des forces de l’ordre ou des gardes de prison. La justice accompagne les violences, muettes ou presque… Dernièrement, un prisonnier surpris en état d’ébriété a été tabassé à mort. Mme Nasraoui précise « les gardes disaient vouloir jouer au foot avec sa tête ». La justice les a toutefois condamnés à cinq mois de prison… avec sursis.   Justice incompétente, partis politiques muselés, syndicats étouffés, la grève de la faim s’impose alors comme « ultime solution ». Rhadia Nasraoui l’a pratiqué elle-même par deux fois. « Mais aujourd’hui, dit-elle, les injustices sont telles que tout le monde en use. » Étudiants, syndicalistes, chefs de partis, avocats, prisonniers, tous protestent par la grève de la faim. De temps à autre, ces grèves ont un écho international. L’affaire Mohammed Abbou l’a illustré.   La condamnation à trois ans et demi de prison de cet avocat et militant des droits de l’Homme a mobilisé les avocats de Tunis. Ils ont occupé le barreau de la ville pendant plus de 52 jours, pratiquant le « sitting » et l’inévitable grève de la faim. Est-ce notre Sarkozy national qui a sauvé Maître Abbou des geôles tunisiennes ? « C’est vrai qu’il a demandé sa libération, affirme Khadia nasraoui, mais de là à dire que c’est grâce à lui… Ce serait plutôt toutes les associations internationales et tunisiennes des droits de l’Homme qui ont eu gain de cause ». Elle ajoute : « Mohammed Abbou, en se cousant lui-même la bouche (au sens propre du terme), a aussi provoqué et sensibilisé l’opinion. »   En ardente démocrate, elle se bat avec rage pour la liberté d’expression, de réunion et pour le respect des valeurs des droits de l’Homme ; elle n’oublie pas non plus que la menace islamiste plane au dessus de la Tunisie. Le 18 octobre dernier, de nombreux partis d’opposition s’étaient réunis dont ceux de la mouvance islamiste. Il est hors de question pour Mme Nasraoui de revenir sur certains acquis. L’égalité des femmes et la liberté de culte sont non négociables.   Elle constate la multiplication des voiles et la perméabilité des discours religieux dans la société. À qui la faute ? En premier lieu, à la politique sécuritaire de Ben Ali. « En enfermant tous les contestataires en prison, il a permis l’éclosion de mouvements plus radicaux dont certains jeunes, gagnés par la fièvre islamiste, et qui rejoignent les montagnes dans la région de Slimène ». À un degré moindre, elle critique les médias français et surtout les journaux télévisés. « Trop occupés par des faits divers qu’ils développent avec abondance, ils ne parlent plus de nous et de ce qu’ils nous arrivent. Avant, tout le monde regardait France 2, France 3, désormais les Tunisiens regardent surtout les chaînes officielles ou religieuses comme l’Ikra ». Conséquence, les gens s’abrutissent devant des « prêcheurs qui menacent d’enfer celles qui ne mettent pas le voile. »   (Source : « Bakcich.info », le 4 septembre 2007) Lien : http://www.bakchich.info/article1538.html  


Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)

3, rue de Nantes 75019 – Paris

tél : 01 46 07 54 04 – fax : 01 40 34 18 15  e-mail : ftcr2@wanadoo.fr

 

Déclaration de la FTCR lors du Rassemblement du 7 septembre devant l’ambassade d’Italie à Paris

 

Solidarité avec les sept d’Agrigente

 

Nous sommes rassemblés pour soutenir les 7 pêcheurs tunisiens incarcérés à Agrigente en Sicile pour avoir secourus 44 sans-papiers en mer.

Rappelons d’abord les faits :

Le mercredi 8 août 2007 une petite flotte de pêche tunisienne (les bateaux Fakhreddine, Mortadha et Mohammed el-Hedi), appareillant à prés de douze milles marins de l’île italienne de Lampedusa aperçoit une embarcation gonflable (un zodiac) en difficulté. Au bord de celle-ci se trouvent quarante-quatre personnes dont onze femmes (deux enceintes) ainsi que deux enfants. Parmi les naufragés à la dérive, plusieurs sont dans un état de santé grave. Un véritable radeau de la Méduse. Les pécheurs s’empressent alors d’aviser les autorités tunisiennes et italiennes et portent heurs secours aux naufragés, les embarquent et se dirigent vers le port sûr le plus proche, comme le prévoient la législation et les usages maritimes.

Une fois au port de Lampedusa, des hélicoptères-ambulances prennent en charge certains naufragés dont l’état est particulièrement sérieux et les transfèrent à l’hôpital de Palerme. Les sept pécheurs tunisiens qui les ont secourus et accompagnés sont, eux, arrêtés et mis en détention et deux des bateaux à bords desquels ils travaillent (Mortadha et Mohammed el-Hedi) sont séquestrés par les autorités italiennes.

Ils comparaissent le mercredi 22 août au tribunal d’Agrigente pour des chefs d’inculpation passibles de peines allant jusqu’à quinze ans de prison, dont le délit de « favorisation de l’immigration clandestine ».

Samedi 1er septembre, le Tribunal d’Agrigente (Sicile, Italie) rejette la demande de libération provisoire ou d’assignation à résidence des pêcheurs introduite par leurs défenseurs (Me Leonardo Marino et Me Giacomo La Russa) qualifiés de « héros » par le député européen Giusto Catania qui leur a rendu visite en prison.

Depuis, un très grand nombre de témoignages ainsi que maints éléments de reconstitution des faits ont confirmé qu’ils n’ont fait que porter secours à des femmes et des hommes en danger de mort, et qu’ils les ont débarqué en liaison avec les autorités maritimes italiennes

Malgré cela, et malgré les garanties de représentation fournies, y compris à travers un engagement officiel de l’ambassade de Tunisie, le collège présidé par le juge Mme Antonia Sabbatino a estimé nécessaire de maintenir les « sept d’Agrigente » en détention.

Par ailleurs, le tribunal en congé jusqu’à la mi-septembre, a reporté la poursuite des audiences au 20 septembre prochain et n’a pas cru bon d’examiner avant ce congé la demande de requalification des délits

Nous considérons que cet épisode est une illustration d’une politique systématique de l’Union Européenne consistant à rendre plus difficile et plus dangereuse la mobilité aux abords de son territoire par la mise en place de dispositifs sécuritaires policiers et militaires extrêmement coûteux, par une entreprise méthodique de contournement des législations garantissant les droits des personnes et par la multiplication des infractions de fait à ces lois et conventions.

l’UE tente ainsi de dissuader l’arrivée de migrants et de réfugiés sur son territoire. Cette politique de dissuasion de l’immigration par la restriction de l’accès aux droits fondamentaux se révèle  tous les jours inefficace et contre-productive au regard même de ses objectifs déclarés.

Les drames répétitifs que nous avons tous en mémoire sont le résultat de la mise en danger délibérée de populations particulièrement vulnérables qui a causé la mort de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants.

L’arrestation et les poursuites infligées à des pêcheurs dont le seul tort a été de secourir des personnes en danger de mort sont un nouvel épisode, un pas de plus dans les graves  dérives des politiques des Etats de l’Union Européenne, mais aussi de celles des Etats de provenance des migrants et réfugiés concernés, notamment les Etats du Maghreb.

Les sept pêcheurs sont les boucs émissaires de cet aveuglement.

Manifestement, l’UE et l’Italie veulent faire un exemple au mépris du droit et de la morale la plus élémentaire.

Alors que l’Etat tunisien s’illustre encore une fois par la timidité de sa réaction pour défendre ses citoyens ;.elle reste par là, comme l’ensemble des gouvernement des états du maghreb, en cohérence avec sa politique de collaboration active avec les politiques de contrôle des frontières extérieures de l’Europe. Cette collaboration consiste en ce qui est assimilable à de la sous-traitance des tâches de répression de l’immigration hors des cadres législatifs de protection des droits des personnes.

Alors que le Parlement européens regarde malgré la réaction courageuse de quelques dizaines de députés ;

Par ce rassemblement, nous entendons, nous aussi faire un exemple : l’exemple de la solidarité, d’une solidarité qui va au delà des cadres nationaux et se veut consciente des drames qui déroulent ici, en mer, en Europe ou dans l’Afrique de toutes les misères.

Dans l’immédiat, NOUS DEMANDONS :

• LA LIBÉRATION IMMÉDIATE DES 7 PÊCHEURS TUNISIENS détenus depuis le 8 août.

• LE RESPECT DES CONVENTIONS INTERNATIONALES MARITIMES DE RECHERCHE ET DE SAUVETAGE

• LE RENFORCEMENT DES INTERVENTIONS DE SECOURS DES MIGRANTS EN FUITE VERS L’EUROPE ET LA PLEINE RECONNAISSANCE DU DROIT D’ASILE

• L’ABOLITION DE LA LOI ITALIENNE SUR L’IMMIGRATION BOSSI-FINI, basée sur la violation des droits humains et civils, qui cause la clandestinité et l’illégalité des migrants, notamment avec le décret interministériel n° 14, juillet 2003.

• L’ARRÊT IMMÉDIAT DES MISSIONS DE FRONTEX, instruments des politiques européennes de répression et mort contre les migrants.


 

 Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)

3, rue de Nantes 75019 – Paris

Tél. : 01 46 07 54 04 – fax : 01 40 34 18 15  e-mail : ftcr2@wanadoo.fr

 

 

Paris le 7 septembre 2007

 

 

Communiqué de la FTCR suite au rassemblement de solidarité avec les pêcheurs tunisiens devant l’ambassade d’Italie à Paris

 

A l’appel de la FTCR et de nombreuses organisations de défense des immigrés et des droits humains, un rassemblement a eu lieu le vendredi 07/09/07 devant l’ambassade d’Italie à Paris. Une délégation, composée de plusieurs responsables associatifs, a été reçue par le premier conseiller social et le premier conseiller de la presse de l’ambassade italienne.

La délégation a exposé les faits du drame de sept pêcheurs tunisiens arrêtés et jugés actuellement par le tribunal d’Agrigente en Sicile. Les sept pêcheurs tunisiens soupçonnés d’être des passeurs, n’ont fait que secourir en mer des hommes, femmes et enfants en danger de mort.

La délégation, après avoir exposé les faits, a demandé aux autorités italiennes la libération immédiate des pêcheurs tunisiens et a remis également une pétition émanant de l’organisation Migreurop. La pétition est signée par plusieurs associations européennes et maghrébines.

Le rassemblement devant l’ambassade d’Italie a regroupé un nombre important de responsables et de militants d’associations de défense des immigrés, des syndicats et des organisations des droits de l’homme (voir appel).

Monsieur Mokhtar TRIFI, président de la LTDH (ligue tunisienne des droits de l’homme), de passage à Paris, a marqué par sa présence sa solidarité avec les pêcheurs tunisiens.

Une déclaration de la FTCR a été lue à cette occasion et plusieurs organisations participantes ont pris la parole pour exprimer leur solidarité avec les pêcheurs tunisiens.

D’autre part, plusieurs manifestations de solidarité ont eu lieu le même moment en Europe et en l’occurrence à Bruxelles, Hambourg et à Agrigente (Sicile) en Italie.

 

La FTCR et les organisations participantes demandent :

–          la libération immédiate de 7 pêcheurs tunisiens,

–          le respect des conventions internationales maritimes de recherche et de sauvetage,

–          le renforcement des interventions de secours des migrants en fuite vers l’Europe et la pleine reconnaissance du droit d’asile,

 

Signataires : ACORT, AMF, ATF, ALIF sans papiers, ATMF, ATTAC, CEDETIM, CRLDHT, DCI, GISTI, IPAM, LDH, FIDH, MRAP, Mouvement pour la paix, RESF, SUD, Solidarité laïque, Les alternatifs, Union juive Française pour la Paix, CNT région parisienne, ANAFE, POCT, CRID.


POURQUOI ? Un lecteur Après avoir lu cet article « odieux et ingrat » sur « La Presse », un lecteur de TUNISNEWS se demande : « Pourquoi veut-on minimiser l’exploit de Hatem Ghoula » ??

 

ATHLETISME Entre Gammoudi et Ghoula

 
En remportant une médaille de  bronze à Osaka, Hatem Ghoula est enfin monté sur un podium mondial après 7 participations au plus haut niveau. Mais l’événement n’est pas historique  pour l’athlétisme tunisien qui a déjà réussi des coupsd’éclat avec Mohamed Ali Chouri (champion du monde junior de cross en 1981 ) et  Safa Aissaoui ( médaille d’argent  aux mondiaux juniors 2005 sur 3.000 m). Une médaille dans un championnat du monde est la bienvenue mais certains ont franchi le pas en faisant la liaison avec l’immense champion national Mohamed Gammoudi, l’homme aux 4 podiums olympiques dans 3 olympiades : une médaille d’or au 5.000 m  à Mexico, deux médailles d’argent, une sur 10.000 mètres à Tokyo, en 1964, et une sur 5.000 m à Munich, en 1972, ainsi qu’une médaille de bronze sur 10.000 mètres à Mexico.   Le podium olympique, le top du top   Plus, Gammoudi  a ouvert la voie à ses illustres successeurs comme les Marocains Saïd Aouita et Nawal El-Moutawakil  ou aux Algériens Noureddine Morceli et Hassiba Boulmerka.   Les athlètes échangeront tout l’or du monde et tous les records contre une médaille d’or olympique. Ils sont même heureux d’une participation à une finale olympique. Les JO c’est le top du top.  L’exemple frappant reste Hicham El-Guerrouj qui, au terme de  tous ses sacrifices et de son extraordinaire domination sur le demi-fond,  est enfin devenu champion olympique du 1.500 mètres en 2004.  Il a attendu douze ans après le drame d’Atlanta et  sa désillusion de Sydney pour enfin réaliser son rêve en glanant la seule couronne qui lui faisait défaut.   Il disait, au lendemain de son titre,  lui  l’athlète aux 10 couronnes mondiales que  » c’est le plus grand bonheur de sa carrière , un moment magique ».  Hicham était un roi sans couronne. Un seul titre – le plus convoité de tous -, le titre olympique, se refusait  à lui après les finales olympiques perdues en 1996 et 2000. En gagnant et le 1.500 m et le 5.000 m  à Athènes il est devenu roi et est définitivement entré dans le panthéon des super champions comme justement Mohamed Gammoudi , Nurmi et bien d’autres illustres stars.   H. Mzoughi

Pour qui roule le GSPC?

 
par Kharroubi Habib   Quarante-huit heures à peine après l’attentat suicide ayant eu pour théâtre Batna, un autre a été perpétré, samedi matin, dans la ville côtière de Dellys, en Kabylie. La revendication de ces deux nouveaux crimes ne tardera pas à tomber signée El-Qaïda Maghreb.   La question qui est posée n’est, par conséquent, pas de savoir qui sont les organisateurs et les exécutants de ces horribles carnages qui ponctuent l’actualité nationale, depuis le 11 avril dernier, effectués toujours selon le même mode opératoire. Elle est celle de s’interroger sur le but recherché à travers l’horrible moisson de vies humaines que provoquent ces attentats, de savoir pourquoi le GSPC, après avoir condamné le recours par l’ex-GIA, son rival en pratique de la terreur, aux tueries aveugles, il s’y adonne, à son tour, avec la même férocité.   L’explication à laquelle s’accrochent les autorités considérant que cela démontre «la position de faiblesse» dans laquelle se retrouve cette sinistre organisation, nous semble pêcher par simplisme et l’excès dans l’optimisme.   Il est vrai que l’attentat suicide peut être la marque du désespoir, et l’annonce du début de la fin pour une organisation qui n’a plus d’autres moyens que cette forme d’actions pour manifester son pouvoir de nuisance.   Une autre lecture des opérations kamikaze menées par le GSPC El-Qaïda Maghreb s’impose à nous, toutefois. Elle est que cette organisation aurait été convaincue que le pouvoir en place est, pour de multiples raisons, en position de faiblesse, et qu’il suffirait de quelques actions spectaculaires par leur impact médiatique pour qu’il soit totalement discrédité et donc possible à renverser.   Le noyau de terroristes irréductibles, regroupés dans le GSPC El-Qaïda Maghreb en est d’autant plus convaincu qu’il est parfaitement informé qu’il y a, à l’intérieur de ce pouvoir, actuellement, une féroce lutte pour la conservation de son exercice ou pour son contrôle. Il en est d’autant conscient que des membres ne se battent plus pour des convictions et un projet de société, mais en tant que prédateurs voulant «leur part» du butin national, ont cause commune avec cette mafia politico-financière, décidée par intérêt à s’allier avec le diable pour prendre ce pouvoir. Rien d’étonnant de ce point de vue que le GSPC soit devenu son exécuteur des basses oeuvres, qu’il entretienne l’état d’insécurité et détourne ainsi l’attention des véritables enjeux qui sont en cause dans la lutte pour le pouvoir. Comment ne pas établir de lien entre la poussée terroriste insufflée par le GSPC, la fièvre qui a agité le pays par la propagation des fausses rumeurs ayant circulé sur l’Etat de santé du Président et celle provoquée par une étrange et subite hausse des prix des produits de large consommation. Il y a eu, à l’évidence, convergence voulue des effets de ces événements. Tous ont été instrumentalisés pour imposer la conviction que le pouvoir en place est déliquescent, sans capacité de maîtriser la situation nationale.   Ce piège ne fonctionnera que si le peuple désespère effectivement des promesses qui lui ont fait adhérer au programme et à la politique qui sont mises en œuvre.   (Source : « Le Quotidien d’Oran » (Quotidien – Algérie), le 9 septembre 2007) Lien : http://www.lequotidien-oran.com/?news=505179


France: le ministre de la Défense défend accès de la Libye au nucléaire civil

 
AFP, le 9 septembre 2007 à 19h59 DOHA – Le ministre français de la Défense Hervé Morin a défendu dimanche à Doha le principe d’un accès de la Libye au nucléaire civil dès lors « que le gouvernement libyen respecte tous ses engagements internationaux liés à la question du nucléaire ».   Tripoli, selon M. Morin, « a renoncé explicitement à la prolifération, à toute politique de réalisation d’une arme de destruction massive, elle respecte les contrôles de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) et le rapport de cette agence en 2006 rappelle qu’elle se prête, sans aucun problème, à tous les contrôles ».   « On ne voit pas pourquoi un pays qui décide de normaliser ses relations internationales ne pourrait pas accéder à des sources d’énergie nouvelles », a-t-il enchaîné lors d’un point de presse, au terme d’une visite de quelques heures au Qatar.   M. Morin était interrogé sur le mémorandum signé par la France et la Libye pour la construction d’un réacteur nucléaire destiné à la désalinisation de l’eau de mer.   En juillet dernier, lors d’une visite du président français Nicolas Sarkozy à Tripoli, la France et la Libye ont conclu un accord sur le nucléaire civil, qui prévoit d’étudier la fourniture à Tripoli d’un réacteur nucléaire pour permettre à ce pays de dessaler de l’eau de mer. Cet accord mentionne aussi « d’autres projets de développement » liés à l’énergie atomique, selon le texte diffusé officiellement à Paris.   « On ne peut pas à la fois faire pression sur un pays pour l’empêcher d’accéder à l’arme nucléaire et en même temps l’empêcher d’accéder au nucléaire » civil, a encore souligné le ministre français de la Défense.   Interrogé sur l’accord de coopération militaire signé entre Paris et Tripoli après la résolution de la crise des infirmières bulgares et du médecin palestinien, il a assuré qu’il « n’avait pas l’ampleur qu’on a bien voulu lui donner », parlant d’un accord « on ne peut plus classique » portant sur des questions comme l’échange d’informations ou la formation des militaires libyens.   AFP


Les Marocains ont massivement boudé les urnes lors des élections législatives  RABAT, SALÉ, AKRACH ENVOYÉE SPÉCIALE

 
 Les salles de classe paraissent étrangement nues. On a retiré des murs tous les dessins qui fleurissent d’habitude dans les écoles primaires. Gazelles, chameaux, éléphants, lions, roses, épis de blé… Tout a disparu. « Cela nous a donné du boulot ! Mais on risquait de se voir accuser de faire de la publicité pour tel ou tel parti », explique le président d’un bureau de vote. La moitié de la population marocaine étant analphabète, les 33 partis en compétition pour les élections législatives du vendredi 7 septembre ont en effet orné leurs bulletins de vote de sigles – le plus souvent un animal – pour faciliter les choses. Mais rien n’y a fait : les Marocains ont massivement boudé les urnes.   Dans la médina de Rabat et dans celle de Salé, c’est la cohue, en cette fin de matinée. Les gens font leurs courses en prévision du ramadan, qui commence jeudi. Voter ? Bien peu semblent s’en soucier. A Takkadoum et El-Youssoufia, quartiers populaires situés en périphérie de la capitale, règne la même indifférence. Dans les écoles transformées en centres de vote, présidents, assesseurs et représentants des partis s’ennuient ferme. L’après-midi s’écoule, interminable. Pas d’incident. Mais partout, on attend l’électeur.   Akrach, à une dizaine de kilomètres de la capitale, est le symbole de l' »autre Maroc », celui du Moyen Age. Quelque 700 personnes vivent là, dans une décharge à ciel ouvert, tirant leurs revenus du tri des ordures. L’odeur est pestilentielle et la misère indescriptible.   Paradoxalement, on vote ici un peu plus qu’ailleurs. Les femmes, surtout. En djellaba et foulard, le front marqué au henné, elles arrivent une à une, un enfant dans les bras. « Elles veulent que leur situation change. Elles, au moins, elles ont compris », observe Saadia Belmir. Cette magistrate fait partie des quelque 3 000 observateurs marocains et internationaux chargés de surveiller le bon déroulement du scrutin à travers le royaume. Une première. Avec son collègue Abdelkader Alami, président de la Ligue marocaine pour la défense des droits de l’homme, Mme Belmir entre à l’improviste dans les centres de vote, pose des questions, observe, vérifie. Rien à signaler. Un seul problème : les électeurs ne sont pas au rendez-vous… A Souissi, le quartier chic de Rabat, c’est encore pire. Les bureaux de vote sont restés quasi déserts toute la journée.   Vendredi soir, à 20 heures, quand Chakib Benmoussa, ministre de l’intérieur, est apparu à la télévision pour annoncer un taux de participation historiquement bas – autour de 41 % -, les Marocains tentaient de se consoler : « Au moins, on nous dit la vérité. C’est déjà un succès ! » Les résultats officiels ne devaient être communiqués que dimanche.   Florence Beaugé   (Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 9 septembre 2007)

Stockholm évite la crise avec les musulmans SUEDE. Le dialogue privilégié pour réduire les tensions suite à une caricature de Mahomet.

 
Le premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, et les ambassadeurs des pays arabes et musulmans se sont félicités vendredi de leur dialogue pour réduire les tensions provoquées par la publication d’une caricature du prophète Mahomet.   «Je pense que c’était une bonne initiative prise par le premier ministre», a déclaré l’ambassadeur d’Iran, Hassan Ghashghavi, à l’issue d’une rencontre à l’initiative de Fredrik Reinfeldt avec les diplomates de vingt-deux pays arabes et musulmans. «Cette politique est bonne», a-t-il dit. L’Iran avait protesté officiellement il y a 10 jours contre la caricature et convoqué le représentant suédois à Téhéran.   La publication le 18 août dans le Nerikes Allehanda, journal local d’Örebro, à l’ouest de Stockholm, d’un dessin représentant le prophète avec un corps de chien avait déclenché une vive polémique. En Suède, deux manifestations avaient été organisées devant le siège du journal et un débat s’était engagé dans les médias suédois, qui ont appelé à la fois au dialogue et au respect de la liberté de la presse. L’Egypte, l’Iran, le Pakistan avaient protesté par la voie diplomatique. Des protestations de responsables religieux se sont élevées également en Afghanistan et en Jordanie.   Respect mutuel   Vendredi, le premier ministre a souligné que cette rencontre, qui a eu lieu au siège du gouvernement à Stockholm, «était un dialogue». «Je leur ai dit que la Suède était un pays ouvert et une société ouverte. Musulmans et chrétiens y vivent côte à côte dans une compréhension et un respect mutuels», a-t-il dit.   Fredrik Reinfeldt est toutefois resté prudent. «Il y a un risque que cela [ndlr: la crise] continue. Ce n’est pas terminé pour l’instant. Il y a toujours des réactions dans le monde musulman et je les prends très au sérieux», a-t-il souligné. Son gouvernement suit attentivement les médias arabes.   (Source : « Le Temps » (Quotidien – Suisse), le 8 septembre 2007)

 


 

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