9 novembre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3457 du 09.11.2009

 archives : www.tunisnews.net  


ACAT: Mohammed Soudani porté disparu – Appel urgent

CIDT-TUNISIE: UNE CARTE POSTALE POUR TAOUFIK BEN BRIK
Reporters sans frontières: Le journaliste Taoufik Ben Brik fête ses 49 ans aujourd’hui en prison
Reporters sans frontières: La blogueuse Fatma Arabicca libérée mais l’enquête continue

AP: Tunisie: grève de journaux de l’opposition pour protester contre « des restrictions sans précédent »

AFP: Tunisie: trois journaux d’opposition décident une grève de parution

AP: Tunisie: lourdes peines de prison contre des jeunes accusés de terrorisme

AP: Lawyer: Tunisian court convicts 8 men of terrorism

AFP: Tunisie: l’attitude du PS français « totalement irresponsable » (communiqué)

AFP:Tunisie: Delanoë se « réjouit » de la libération des syndicalistes

AFP: La Tunisie condamne des « agressions criminelles » en territoire saoudien

Les mots ont un sens: L’UMP au PMU des dictateurs…

AFP: Verdict attendu mercredi pour le tueur de la « martyre au voile »

Anouar Gharbi: Equiper des hôpitaux à Gaza n’équivaut pas à soutenir le Hamas


 APPEL URGENT EM@IL Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture Semaine 46 (9 au 13 novembre 2009) intervenir avant le 25 novembre TUNISIE   Situation

Mohammed Soudani, étudiant militant de l’Union générale des étudiants tunisiens (UGET) est porté disparu depuis le 22 octobre dernier.

Le soir du 22 octobre, Mohammed Soudani avait téléphoné à ses avocats et amis en leur disant que de nombreux agents des forces de sécurité se trouvaient devant l’Hôtel Africa, où il venait de rencontrer des journalistes, et leur avait déclaré que s’il n’y avait pas de nouvelles de lui après 22 heures, cela signifierait probablement qu’il avait été arrêté. Depuis lors, il est injoignable et son avocat et sa famille n’ont pu obtenir aucune information à son sujet auprès des autorités tunisiennes. Dès le lendemain, une plainte a été déposée auprès du procureur de Tunis concernant sa disparition. Selon Amnsety International, il pourrait être détenu dans les locaux de la Direction de la sûreté de l’État du ministère de l’Intérieur, dans la capitale, Tunis, où les actes de torture sont monnaie courante. Pour plus d’informations, lire l’article de Luiza Toscane : http://www.nawaat.org/portail/2009/11/08/disparition-dun-militant-en-tunisie-rendez-nous-mohammed-soudani/ INFORMATIONS GÉNÉRALES Les arrestations arbitraires, harcèlements judiciaires et mauvais traitements à l’encontre des journalistes, défenseurs des droits de l’Homme et opposants politiques se sont multipliés en Tunisie ces dernières semaines, alors que le président Ben Ali vient d’être réélu avec 89,62% des voix. Les journalistes Zouhaïer Makhlouf et Taoufik Ben Brik ont été arrêtés et écroués respectivement les 20 et 29 octobre dernier. Outre Mohammed Soudani, une dizaine d’étudiants de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET) ont été arrêtés la semaine dernière. Par ailleurs, les autorités tunisiennes continuent de détenir des centaines de prisonniers aux termes des textes de loi de 2003 sur le contre-terrorisme. Beaucoup de ces personnes ont été condamnées à de lourdes peines à l’issue de procès inéquitables et sont souvent victimes de tortures et de mauvais traitements. Les actes de torture et autres formes de mauvais traitements imputables aux forces de sécurité sont fréquents en Tunisie. Dans la quasi-totalité des cas, aucune enquête n’est ouverte et les auteurs présumés de ces actes ne sont pas traduits en justice. C’est lorsque les personnes sont détenues au secret qu’elles risquent le plus d’être torturées. Les méthodes de torture le plus souvent décrites sont les coups – en particulier sur la plante des pieds -, la suspension par les chevilles ou dans des postures contorsionnées, les décharges électriques et les brûlures de cigarette. Il est également fait mention de simulacres d’exécution, de sévices sexuels, notamment de viols à l’aide de bouteilles ou de bâtons, et de menaces de violences sexuelles à l’encontre de proches du sexe féminin. En tant qu’État partie à la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, la Tunisie est tenue d’empêcher la torture et de  » veiller à ce que les autorités compétentes procèdent immédiatement à une enquête impartiale chaque fois qu’il y a des motifs raisonnables de croire qu’un acte de torture a été commis sur tout territoire sous sa juridiction « . Lettre à envoyer au ministre de l’Intérieur de Tunisie, et copie à l’ambassade en France : Rafik Haj Kacem Ministre de l’Intérieur Avenue Habib Bourguiba 1000 Tunis Tunisie Fax : + 216 71 340 888 Ambassade de Tunisie 25 rue Barbet de Jouy 75007 Paris Fax : 01 45 56 02 64 e-mail : atn.paris@wanadoo.fr Rafik Haj Kacem Ministre de l’Intérieur Avenue Habib Bourguiba 1000 Tunis Tunisie Monsieur le Ministre, Membre de l’ACAT-France, je souhaiterais vous faire part de ma plus vive préoccupation quant à la situation de M. Mohammed Soudani, jeune étudiant et militant de l’UGET, disparu depuis le 22 octobre 2009. Selon mes informations, il pourrait être détenu dans les locaux de la Direction de la sûreté de l’État du de votre ministère, à Tunis. Pourtant, son avocat et sa famille n’ont pu obtenir aucune information à son sujet. Je vous demande instamment de : – révéler sans délai le lieu de détention de Mohammed Soudani et de lui permettre de consulter l’avocat de son choix, de recevoir la visite de ses proches et de bénéficier de tous les soins médicaux dont il pourrait avoir besoin ; – veiller à ce qu’il ne soit ni torturé, ni victime d’autres formes de mauvais traitements ; – le libérer immédiatement et sans condition, à moins qu’il ne soit inculpé sans délai d’une infraction dûment reconnue par la loi et jugé dans le cadre d’une procédure conforme aux normes internationales d’équité des procès. Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Monsieur le ministre, l’expression de ma haute considération, Nom : Adresse :

CENTRE  D’INFORMATION  ET  DE  DOCUMENTATION  SUR  LA  TORTURE

CIDT-TUNISIE

Association de citoyens du monde pour le droit des Tunisiens à ne pas être torturés

Membre du Réseau SOS-Torture de l’OMCT-Genève

 

   Comité d’honneur :

   M. Jacques  FRANÇOIS

   Mgr Jacques  GAILLOT

   Dr. Hélène  JAFFÉ                                                                                                       Besançon, le 8 novembre 2009

   M. Gilles PERRAULT

   M. François DE  VARGAS

                                                                                                                                      POUR  LA PLUS LARGE DIFFUSION                                       Président :

   Jean-Marc MÉTIN

 

Pour ses quarante-neuf ans  (9 novembre 1960 / 9novembre 2009) et son 1er séjour en prison,

 

UNE CARTE POSTALE POUR TAOUFIK BEN BRIK

                                                                                                                                                                             

                      Demain lundi 9 novembre, Taoufik BEN BRIK, terreur et prisonnier personnel du général de renseignement Zine Ben Ali, bouclera son quarante-neuvième printemps libres et son 12ème jours en détention. L’ennemi qui l’a embastillé espère obtenir un effet proche de celui atteint avec feu Zouhair YAHYAOUI. Cet autre frondeur libre sur le web était décédé à la fleur de l’âge, quelques mois après sa sortie des mêmes geôles.

 

                      Ben Ali ne peut ignorer les antécédents médicaux de son rival poétique pour le Palais de Carthage. Si ce dernier venait donc à disparaître, le militaire panoïaque en serait ravi, d’autant que Azza ZARRAD, l’épouse de Taoufik nous a fait savoir ce soir même qu’elle avait été effrayé par l’état d’affaiblissement qu’elle avait observé sur son époux détenu, même si son moral reste élevé. Le refus de visite opposé aux avocats depuis mercredi n’augure rien de bon.

 

                      Taoufik BEN BRIK est la conscience blessée des Tunisiens que leur geôlier voudrait annihiler car elle lui renvoie sa propre condition de tyran brutal, voire de « voyou de sous-préfecture », comme l’avait qualifié Gilles PERRAULT, fin connaisseur de nos despotes maghrébins. Ben Ali se sait déjà en sursis : s’il sort de Carthage vivant, « c’est comme au Monopoli,  il va directement en prison sans passer par la case départ… » 1

 

                      En entourant Taoufik dans son épreuve, nous ferons tous savoir à M. Ben Ali que nous sommes tous des Ben Brik et qu’il sera lui-même personnellement responsable de tout ce qui pourrait arriver à son un homme qu’il doit libérer inconditionnellement et sur-le-champ.

 

                      Par là même, tous ceux qui mangent dans la main de Ben Ali, comme Eric Raoult, ou qui tentent d’affaiblir l’opposition en accordant du crédit à ses élections se sentiront tellement insignifiants…

 

                      Pour le 49ème anniversaire de Taoufik, nous appelons tous ses amis tunisiens et amis de la Tunisie, à lui envoyer une carte postale parfaitement personnalisée avec une illustration et un contenu à la discrétion de chacun d’entre nous.

 

                      L’objectif étant que la pénitentiaire croule sous nos cartes au point que Ben Ali les voie de son palais de Carthage. Cela contribuera à desserrer l’étau et donnera du baume au cœur au seul opposant que le général Ben Ali ait jamais nommé publiquement la télévision en l’an 2000 en se plaignant de lui

 

Voici les coordonnées complètes :                                     Taoufik BEN BRIK BEN TAHER  ZOGHLAMI

PRISON DE  MORNAGUIA

MANOUBA-TUNISIE

 

 

Khaled BEN M’BAREK, Coordinateur

 

 

[1]  Comme disait Laurent Jerra de Chirac, à propos de ses emplois fictifs. Le temps n’aura rien effacé. Sauf que le parrain de Tunis a sur la conscience des motifs autrement plus graves…

___________________________________________________________________________

Centre d’information et de documentation sur la Torture (CIDT-TUNISIE) Association Loi 1901

5A, rue Scaremberg  F25000 Besançon. FRANCE. Tél./Fax : (33 3) 81 82 23 49 . E-mail : cidtunisie@free.fr

CCP N°  6 458 94 X DIJON


 

REPORTERS SANS FRONTIERES COMMUNIQUE DE PRESSE 09.11.2009

TUNISIE Le journaliste Taoufik Ben Brik fête ses 49 ans aujourd’hui en prison

 

« C’est le premier anniversaire que Taoufik ne passe pas avec nous. Cette situation nous attriste beaucoup, notamment les enfants », a déclaré, très émue, Azza Zarrad, la femme de Taoufik Ben Brik, à Reporters sans frontières. « Son avocat a pu lui rendre visite aujourd’hui à la prison de Mornaguia. Il est comme un lion en cage. Nous refusons ce procès de droit commun. S’il gêne, Taoufik doit avec un procès politique, pas le procès d’un vulgaire criminel. Mais je sais qu’il ne pourra jamais survivre à la prison », a-t-elle ajouté.   « Le cœur n’est pas à la fête pour la famille et les collègues du journaliste indépendant Taoufik Ben Brik qui va aujourd’hui fêter ses 49 ans, isolé dans une cellule d’une prison de la banlieue de Tunis. Rien n’y fait, les autorités tunisiennes s’obstinent à traiter Taoufik Ben Brik comme un criminel après avoir monté de toutes pièces une affaire d’agression, et sans prendre en compte son état de santé inquiétant », a déclaré Jean-François Julliard.   Ce 9 novembre 2009, Taoufik Ben Brik a 49 ans. Il s’était présenté le 29 octobre 2009 au commissariat, suite à une convocation pour la prétendue agression d’une femme dans la rue la semaine précédente. Le 30 octobre, le procureur de la République de Tunis a ordonné son placement sous mandat de dépôt, pour “atteinte aux bonnes mœurs“, “diffamation“, “agression“ et “détérioration des biens d’autrui“. Il risque jusqu’à cinq ans de prison ferme. Les autorités lui font ainsi payer ses articles pour les médias français (Nouvel Observateur et Mediapart). Son procès devrait commencer le 19 novembre. Taoufik Ben Brik est atteint du syndrome de Cushing, maladie chronique qui lui ôte toute immunité. « L’obstination des autorités à punir ceux qui ont joué leur rôle de journalistes avant et pendant les élections controversées d’octobre dernier s’abat également sur notre collègue Slim Boukhdhir. Depuis près d’une semaine, son domicile est encerclé par des dizaines de policiers. Ce siège a pris un tournant inquiétant le 7 novembre, lorsque la police a interdit aux proches du journaliste, pendant plus de 36 heures, de venir lui rendre visite pour lui apporter les produits de première nécessité. Nous appelons à la levée totale de l’état de siège autour du domicile de Slim Boukhdhir qui a été violemment agressé juste après l’élection présidentielle », a ajouté l’organisation.   Le 7 novembre dans l’après-midi, les policiers, situés autour du domicile de Slim Boukhdhir à Tunis, ont interdit l’accès du domicile à toute personne qui venait rendre visite à la famille. La pression a été partiellement levée le 9 novembre au matin, avec l’autorisation à nouveau de visites pour le couple, qui a été privé de nourriture et de médicaments pendant plus de trente-six heures. « Je suis en convalescence et ma fille de trois ans et demi est malade, mais les policiers ne laissaient pas mes amis venir me voir pour m’apporter de l’eau, de la nourriture et des médicaments. Hier, ils étaient une trentaine de policiers en civil et en tenue qui interdisaient l’entrée de ma maison. J’étais coupé du monde. Et pour la première fois, ils ont même installé des barrières en fer dans la rue. Mon épouse a peur de ce qui pourrait nous arriver, et ma fille est malade en raison du stress qui touche toute notre famille », a expliqué le journaliste à Reporters sans frontières, depuis son domicile.   Par ailleurs, Slim Boukhdhir reçoit, la nuit, des appels anonymes provenant de numéros tunisiens et la propriétaire de son logement vient de lui signifier qu’il devait quitter les lieux dans les meilleurs délais.

 


 

Reporters sans frontières

La blogueuse Fatma Arabicca libérée mais l’enquête continue

Publié le 9 novembre 2009 Reporters sans frontières apprend avec soulagement la libération de Fatma Arabicca le 7 novembre en fin de matinée. La blogueuse a regagné son domicile. Cependant, l’unité centrale de son ordinateur est toujours confisquée ainsi que le cahier sur lequel elle notait tous ses mots de passe. La jeune blogueuse fait toujours l’objet d’une enquête de la police qui cherche à découvrir l’identité d’autres blogueurs anonymes.

06.11.2009 – La blogueuse Fatma Arabicca incarcérée et censurée

La blogueuse et professeure de théâtre Fatma Arabicca, de son vrai nom Fatma Riahi, a été convoquée le 2 novembre 2009 par la police de Gorjani à Tunis. Libérée le soir même, elle a été de nouveau convoquée le lendemain et placée en état d’arrestation. Des policiers l’ont escortée à son domicile à Monastir pour fouiller son appartement et saisir son ordinateur. Accusée de « diffamation », son procès devrait avoir lieu le 9 novembre. On ne sait toujours pas si elle est poursuivie sur la base du code pénal ou du code de la presse. « Depuis son arrestation, les droits de la blogueuse Fatma Arabicca sont bafoués. Les autorités tunisiennes utilisent le prétexte de cette arrestation pour tenter de découvrir l’identité des blogueurs tunisiens anonymes. Nous demandons l’abandon des charges qui pèsent à l’encontre de Fatma Arabicca et sa remise en liberté immédiate », a déclaré Reporters sans frontières. Fatma Arabicca, âgée de 34 ans, incarcérée depuis le 4 novembre, n’a pu voir son avocate, Maître Leila ben Debba, que trois minutes le 4 novembre. Ce qui n’a pas permis à la défense de connaître les faits qui lui sont reprochés. Les autorités tunisiennes accusent la blogueuse d’être le blogueur anonyme Z, dont le blog très connu expose de nombreuses caricatures (http://debatunisie.canalblog.com/). Selon plusieurs sources en Tunisie, Fatma Arabicca n’est pas le blogueur Z. Le blog de Fatma Arabicca (http://fatma-arabicca.blogspot.com/) a été piraté ou bloqué depuis environ une semaine. La jeune femme évoquait son espoir de jouir d’une véritable liberté d’expression et de réunion. La blogueuse n’a jamais appelé à la révolte ou à la violence contre le régime. Voir le blog demandant la libération de Fatma Arabicca : http://freearabicca.wordpress.com

 


Tunisie: grève de journaux de l’opposition pour protester contre « des restrictions sans précédent »
Associated Press, le 9 novembre 2009 à 18h32 TUNIS (AP) — Trois partis de l’opposition légale en Tunisie ont décidé lundi de ne pas faire paraître leurs journaux cette semaine en signe de protestation contre ce qu’ils qualifient de « mesures de restriction sans précédent » auxquelles ils se heurtent à « l’instigation des autorités ». Dans un communiqué commun, les responsables des trois hebdomadaires dénoncent « une violation flagrante » de la relation commerciale qui les lie à la société de distribution Sotupresse et qui, selon eux, équivaut à « une saisie déguisée » de leurs journaux. Ils considèrent ces « nouvelles mesures » comme « une atteinte à la liberté de presse et une tentative de déstabiliser les journaux de l’opposition et de les asphyxier commercialement pour les contraindre à cesser de paraître de leur propre gré ». Lors d’une conférence de presse, le directeur de la rédaction de l’hebdomadaire « Attarik Al Jadid » (La Nouvelle voie), organe du mouvement « Ettajdid » (Le Renouveau, ex-communiste), Hicham Skik, a lancé « un cri d’alarme » face aux « entraves qui ont atteint ces derniers temps un degré insupportable ». Rachid Khéchana, rédacteur en chef du journal « Al Mawkef » (La Position) du parti démocratique progressiste (PDP), a relevé que « c’est la première fois en Tunisie que des journaux de l’opposition recourent à la grève », qualifiant de « graves » les entraves auxquelles ils sont confrontés. Le rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Mouatinoun » (Citoyens) du forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), Abdellatif Abid a, lui, déploré les pertes occasionnées à son organe du fait de sa « distribution au compte-goutte ». Le communiqué appelle à la levée des mesures de privation de la publicité dont souffrent les trois journaux, ainsi que de la subvention publique et de la compensation sur le papier d’impression -dont sont exclus les organes du PDP et du FDLT- accordées seulement aux partis représentés au Parlement. En réaction, les autorités avancent n’avoir « aucun lien avec les problèmes concernant les relations contractuelles ou commerciales entre les imprimeries, les distributeurs et certains journaux de l’opposition ». « De tels problèmes, s’ils venaient à surgir, sont résolus entre les parties concernées uniquement sur la base des engagements contractés », précise un communiqué officiel transmis à l’Associated Press. Le communiqué note que « l’Etat octroie toutes formes de soutien aux journaux édités par les partis d’opposition ». AP  

Tunisie: trois journaux d’opposition décident une grève de parution

 
AFP, le 9 novembre 2009 à 18h27 TUNIS, 9 nov 2009 (AFP) – Trois journaux d’opposition tunisiens ont décidé de ne pas paraître cette semaine pour protester contre une nouvelle procédure restrictive de leur distribution, ont annoncé lundi leurs éditeurs. « Cette mesure est une violation de la liberté de la presse et vise à étouffer les journaux d’opposition pour les amener à disparaître », ont affirmé dans un communiqué les rédacteurs en chefs d’Al-Mawkif (L’Opinion), Ettariq Al-Jadid (La nouvelle voie) et Mouatinoun (Citoyens). La grève de parution est présentée comme « un avertissement » par les dirigeants des trois hebdomadaires qui se sont vu refuser la distribution habituelle d’un quota de leurs tirages. Selon eux, le ministère de l’Intérieur a ordonné aux imprimeurs de livrer la totalité des tirages à la Société tunisienne de distribution (Sotupresse). Ces journaux sont liés à cette société pour la distribution d’une partie de leurs tirages, le reste étant diffusé par les structures des partis éditeurs: Ettajdid (Renouveau), le Parti démocratique progressiste et le Forum démocratique pour le Travail et les Libertés. Parmi ces partis de l’opposition dite « démocratique », seul Ettajdid est représenté au parlement et a droit, de ce fait, à une subvention de l’Etat pour l’édition de son organe. « C’est un cri d’alarme que nous élevons contre les pressions qui ont atteint un niveau incomparable », a indiqué Hichem Skik, rédacteur en chef d’Ettarik Al-Jadid, au cours d’une conférence de presse. Il a accusé le pouvoir de « recourir à des méthodes détournées » plutôt qu’à des saisies légales, affirmant que son journal n’avait plus reçu de subvention ces derniers mois. Selon le rédacteur en chef d’Al-Mawkif, Rachid Khechana, la nouvelle mesure est « un pas supplémentaire dans une campagne contre toute voix discordante ». « Nous roulons à perte depuis plusieurs mois, une situation insupportable pour un journal privé de subvention et de publicité publique », a renchéri Abdelatif Abid, membre de la rédaction de Mouatinoun. Les autorités ont indiqué qu’elles n’étaient « nullement concernées » par les problèmes évoqués par les trois journaux. « S’ils existent, ces problèmes doivent être résolus avec les imprimeurs et les distributeurs sur la base des engagements contractuels ». « L’Etat fournit toutes formes de soutien aux journaux édités par les partis d’opposition », ont-elles assuré dans un communiqué transmis à l’AFP. AFP  

Tunisie: lourdes peines de prison contre des jeunes accusés de terrorisme

 

Associated Press, le 8 novembre 2009 à 18h37 TUNIS (AP) — Le tribunal de première instance de Tunis a condamné huit jeunes à des peines allant trois à 12 ans de prison ferme accusés d’« appartenance à une organisation terroriste », a-t-on appris dimanche auprès de l’un de leurs avocats Anouar Kousri. Les prévenus, dont l’âge varie entre 20 et 30 ans, étaient jugés en vertu de la loi antiterroriste en vigueur en Tunisie depuis 2002. Parmi les griefs retenus contre eux figurait la fourniture d’armes à l’organisation qui n’a pas été identifiée. Me Kousri a qualifié de « très sévère » le verdict dans une « affaire montée de toutes pièces ». Selon lui, les accusations ne sont étayées par aucune preuve à l’exception d’un revolver « sans danger dont tout le monde peut disposer notamment pour la chasse » et d’un passeport volé. Lors du procès, qui a eu lieu en fin de semaine, les prévenus se sont rétractés des aveux « signés sous la torture ou la contrainte », a précisé l’avocat à l’Associated Press, ajoutant qu’il envisageait d’interjeter appel du jugement. Associated Press

Lawyer: Tunisian court convicts 8 men of terrorism

Associated Press, le 8 novembre 2009 à 14h10 TUNIS, Tunisia (AP) _A defense lawyer says a Tunisian court has convicted eight men on charges of membership in a terrorist organization and given them prison sentences ranging from three to 12 years each. Defense attorney Anouar Kousri says the men, aged 20 to 30, were accused of providing an unnamed terrorist group with weapons. Kousri called Sunday’s verdict « very severe » and cited a lack of sufficient evidence against his clients. He said the defendants had sought to retract confessions that they alleged were made under torture. Kousri said he would appeal the verdict. Associated Press


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Tunisie: l’attitude du PS français « totalement irresponsable » (communiqué)

AFP 09.11.09 | 19h05 Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du président Zine El Abidine Ben Ali a jugé « totalement irresponsable » lundi l’appel du parti socialiste français (PS) à la libération du journaliste Taoukik Ben Brik, écroué depuis le 30 octobre. « Il est totalement irresponsable pour un parti politique étranger de réclamer +la libération immédiate+ de personnes condamnées dans des affaires de droit commun, et de les présenter comme étant des +détenus politiques+ », estime le RCD dans un communiqué transmis lundi à l’AFP. Evoquant des « velléités néo-colonialistes », il assure qu’il « n’y a pas de prisonniers +politiques+ ou +d’opinion » en Tunisie et dénonce « une forme d’ingérence grotesque et inacceptable dans la marche de la justice tunisienne ». Le PS avait estimé jeudi « insupportable le silence du gouvernement français » face à « la violation flagrante » des droits des citoyens en Tunisie et demandé la « libération immédiate » du journaliste, critique irréductible du régime poursuivi pour l’agression d’une automobiliste. « Après l’élection présidentielle tenue dans des conditions contestées par l’opposition démocratique, la situation des droits de l’Homme continue de se dégrader » en Tunisie, dénonçaient les secrétaires nationaux PS Jean-Christophe Cambadélis (relations Internationales) et Pouria Amirshahi (Droits de l’Homme), dans un communiqué. « Le parti socialiste français se trompe de pays et d’époque », s’indigne le RCD assurant que « la Tunisie est depuis longtemps un pays souverain et un Etat de droit où la justice est indépendante (…) les journalistes, les syndicalistes et les défenseurs de droits de l’homme jouissent des libertés et droits garantis par la loi », selon le communiqué. Invitant le PS à « balayer devant sa porte », le RCD estime que s’il « n’arrive pas à comprendre le vote massif des Tunisiens en faveur du président Zine El Abidine Ben Ali (…) il est sans doute temps pour le Parti socialiste de se séparer des préjugés et des positions dogmatiques, qui l’empêchent de voir les réalités tunisiennes ». Comme le PS, le RCD est membre de l’Internationale socialiste.

Tunisie: Delanoë se « réjouit » de la libération des syndicalistes

AFP Le 09/11/2009 à 16:42 Le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë se « réjouit » lundi de la libération des 33 syndicalistes de la région minière de Gafsa (Tunisie), dans le cadre d’une grâce présidentielle prise samedi, qu’il qualifie de « bonne nouvelle ». « Je me réjouis bien entendu de cette décision importante », indique-t-il dans un communiqué. Le maire de Paris fait valoir que « c’est dans le même esprit, de clarté et d’attachement au peuple tunisien » qu’il s’était « exprimé la semaine passée, dans un contexte précis, et en rappelant (ses) convictions ». « Par delà des désaccords qui peuvent être assumés dans un dialogue responsable et respectueux de chacun, nul ne doit douter de la sincérité de mon lien profond, empreint de gratitude et d’affection, pour tout le peuple tunisien », ajoute Bertrand Delanoë. Les autorités tunisiennes s’étaient insurgées mercredi dernier contre des déclarations « intempestives et incongrues » du maire de Paris, qui avait appelé « au respect strict des droits de l’Homme en Tunisie » en pleine polémique sur l’incarcération du journaliste Taoufik Ben Brik. Les propos de Bertrand Delanoë, né à Bizerte, avaient également provoqué le retrait de cinq villes de l’Association internationale des Maires francophones (Aimf) qu’il dirige.


La Tunisie condamne des « agressions criminelles » en territoire saoudien

AFP, le 9 novembre 2009 à 18h23 TUNIS, 9 nov 2009 (AFP) – La Tunisie a fermement condamné lundi les « agressions criminelles perpétrées » sur le territoire saoudien par la rébellion houthiste à partir du Yémen, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères. « Suite aux agressions criminelles perpétrées sur les territoires du Royaume d’Arabie Saoudite frère par les rebelles Houtis, la Tunisie exprime sa ferme condamnation et son refus de ces graves violations à l’encontre de la sécurité et de la stabilité du royaume », est-il indiqué. Dans le communiqué, Tunis exprime également sa « solidarité absolue » avec l’Arabie Saoudite « dans l’exercice de son droit légitime à défendre sa souveraineté et à faire face à tout ce qui est de nature à menacer son intégrité territoriale, la sûreté et la sécurité de ses citoyens. » Le royaume saoudien est entré le 3 novembre ouvertement dans la guerre en cours depuis le 11 août entre les rebelles chiites et l’armée yéménite, après la mort d’un garde-frontière saoudien tué par des rebelles.

L’UMP au PMU des dictateurs…

 
3 novembre 2009 01:04, Les mots ont un sens, par Napakatbra
Quand Eric Raoult (UMP) défend le dictateur Ben Ali contre les journalistes français…. Eric Raoult UMP dictateur Ben Ali journalistes français. L’UMP au PMU des dictateurs… – LMOUS

L’UMP enfin décomplexée. Pourquoi se gêner… Après le « jumelage » tout en délicatesse de l’UMP et du parti communiste chinois, voilà que l’UMPiste Eric Raoult se réjouit bruyamment de l’élection du président tunisien Ben Ali, allant jusqu’à le soutenir contre les journalistes français (et tunisiens). 

 

89,62%. C’est le score hautement démocratique atteint par le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali lors de sa réélection, la semaine dernière. L’épreuve était rude, pourtant, face à ses trois opposants déclarés. Le premier, Ahmed Brahim, le seul à avoir mené campagne en son nom, a reçu 1,57% des suffrages. Les deux autres, totalement inconnus du public, semble-t-il, ont reçu respectivement 5,01% et 3,80% des voix… alors qu’ils ont fait campagne en faveur du président actuel ! Immédiatement après le scrutin, le journaliste Taoufik Ben Brik a été arrêté et incarcéré, rejoignant ainsi ses deux confrères interpellés avant les élections, et les centaines de prisonniers politiques enfermés dans des geôles où la torture est monnaie courante.

La Tunisie « commerce avec nous« . Circulez…

Réaction immédiate de la France : selon l’agence gouvernementale TAP, Nicolas Sarkozy « a fait part de ses plus vives félicitations » au président fraichement réélu, « lui souhaitant succès et réussite« . Réaction consolidée par la voix d’Eric Raoult, député-maire du Raincy, président de la Fédération UMP de Seine-Saint-Denis et membre du groupe d’amitié France-Tunisie à l’Assemblée, qui était invité de Berbère Télévision. Il s’y est déclaré « réjoui » de l’élection de Ben Ali, « parce que c’est un pays qui est ami de la France » et « qui commerce avec nous« . « Incontestablement, en Tunisie, beaucoup de gens aiment le président Ben Ali » a-t-il affirmé. L’argument n’est pas sans rappeler celui de Nicolas Sarkozy qui, justifiant l’élection de Vladimir Poutine, avait argué de sa grande popularité.

 

Expulser des journalistes : « un jeu«  ?

Quant à la liberté de la presse, et notamment l’expulsion de la journaliste du Monde, Florence Beaugé ? Eric Raoult en a remis une louche : « Quand un certain nombre d’observateurs français font de la provocation à l’égard du président Ben Ali, ils savent que quand ils arrivent à Tunis, on les remet dans l’avion, et ça devient un jeu« . « Si j’apprenais demain qu’un certain nombre de journalistes qui critiquent la Tunisie, qui critiquent le Président Ben Ali, vont y passer leur vacances. Là, je serais choqué » a-t-il encore déclaré. Des journalistes emprisonnés, une parodie de démocratie… tout va bien, mais qu’un journaliste ose critiquer ce régime tout en venant se dorer la pilule à Djerba, quel scandale !

Un débat sur l’identité (inter)nationale ?  

Il y a quelques jours, en loucedé, l’UMP signait un accord de coopération avec le Parti communiste chinois. Aujourd’hui, il est question de rééditer l’exploit avec le parti de Vladimir Poutine. Et pourquoi pas une alliance stratégique avec la Corée du Nord ? Tant qu’on y est…

La citation du jour : « Je ne crois pas à la realpolitik qui fait renoncer à ses valeurs sans gagner des contrats. Je n’accepte pas ce qui se passe en Tchétchénie, au Darfour. Je n’accepte pas le sort que l’on fait aux dissidents dans de nombreux pays. Je n’accepte pas la répression contre les journalistes que l’on veut bâillonner. Le silence est complice. Je ne veux être le complice d’aucune dictature à travers le monde« . Nicolas Sarkozy, le 14 janvier 2007 au Congrès de l’UMP. Reste à savoir de quelles « dictatures » il parlait, peut-être de la Belgique ?

(Source: le site  « Les mots ont un sens » le 3 novembre 2009)

 

Verdict attendu mercredi pour le tueur de la « martyre au voile »

 

 
AFP, le 9 novembre 2009 à 13h21 Par Richard CARTER BERLIN, 9 nov 2009 (AFP) -a cour d’assises de Dresde (est) doit rendre mercredi son verdict dans l’affaire de « la martyre au voile », une Egyptienne tuée en plein tribunal par un Allemand d’origine russe et xénophobe. Le parquet a requis la prison à perpétuité à l’encontre de Alex Wiens, 28 ans, qui a reconnu avoir poignardé Marwa El Sherbini à seize reprises avec un couteau de cuisine de 18 centimètres mais nie tout mobile islamophobe. L’affaire a suscité l’indignation dans le monde musulman. La victime de 31 ans, qui était voilée et enceinte de trois mois au moment du meurtre, a été surnommée depuis « la martyre au voile » par la presse égyptienne. M. Wiens avait attaqué la femme musulmane le 1er juillet en pleine Cour d’appel après avoir été condamné en première instance à une amende de 780 euros pour insultes racistes envers sa victime. « Il est exact que j’ai une attitude hostile envers les étrangers, mais ce n’est pas là le mobile » de l’attaque, avait déclaré Wiens le 4 novembre par l’intermédiaire se son avocat. Il avait expliqué son acte par le « stress » du procès en appel et de la probabilité de se voir condamné pour avoir en août 2008 traité sa victime d' »islamiste », de « terroriste » et de « salope », après qu’elle lui eut demandé si son fils pouvait utiliser la balançoire sur laquelle il était assis. Arrivé en Allemagne en 2003 en tant qu' »Aussiedler », ces Russes d’origine allemande venus en masse dans la patrie de leurs ancêtres après la chute de l’URSS, M. Wiens est également accusé de tentative de meurtre contre l’époux de Marwa El Sherbini. En cherchant à protéger sa femme, Eloui Okaz, un généticien de 32 ans installé en Allemagne depuis 2004, avait aussi reçu des coups de poignard. Il avait en outre été blessé par balle à la jambe par un policier qui l’avait confondu avec l’assaillant. Appuyé sur des béquilles, le veuf avait témoigné à l’ouverture du procès sous haute protection policière le 26 octobre devant le tribunal de Dresde, là même où son épouse a été tuée sous les yeux de Mustapha, leur fils de 3 ans et demi. Les mains sur le visage, une capuche sur la tête, l’accusé qui portait des lunettes de soleil malgré l’amende infligée par la juge pour son refus de les enlever, était resté silencieux, écoutant le témoignage derrière une vitre blindée. Les enquêteurs avaient noté une « haine féroce envers les non-Européens et les musulmans » de l’accusé qui, avant de passer à l’acte, avait déclaré que les musulmans « n’avaient pas le droit de vivre ». Les expertises psychologiques n’ont pas relevé d’éléments altérant sa responsabilité. La cruauté de ce crime manifestement raciste mais aussi la lenteur de réaction des médias et responsables allemands avaient choqué l’opinion publique musulmane, spécialement en Egypte et en Iran. A Téhéran, des étudiants islamiques avaient lancé des oeufs sur l’ambassade allemande, scandant « Mort à l’Allemagne! Mort à l’Europe! ». En Egypte, des milliers de personnes avaient défilé dans les rues d’Alexandrie, la ville natale de la victime. Plusieurs jours étaient passés avant que le meurtre ne commence à faire la « une » des journaux allemands, sous l’angle de la sécurité des tribunaux. Ce n’est qu’une semaine après les faits que le porte-parole de la chancelière Angela Merkel avait qualifié les faits de meurtre « apparemment xénophobe » au détour de l’annonce d’une rencontre avec le président égyptien Hosni Moubarak.  


COMMUNIQUE DE PRESSE

NOUVELLES DU CONVOI MILES OF SMILES / NOUVEAU CONVOI POUR DEBUT DECEMBRE

 
Aujourd’hui a commencé l’opération de déchargement des bateaux de la campagne « Miles of Smiles » afin de préparer l’entrée à Gaza qui aura lieu demain, le lundi 9 novembre 2009 selon la déclaration du Gouverneur de Sinai Nord et d’ El Arich, Mohamed Shousha .  Les difficultés les plus importantes que nous rencontrons  trouvent leur origine dans l’étroitesse du port qui n’est pas apte à recevoir les grands bateaux et qui n’est pas équipé pour décharger des véhicules : C’est pour cette raison que des   grues ont été louées.  Cependant,  il n’est  pas garanti que nous puissions descendre les véhicules sans qu’ils subissent  des dommages ou sans incidents. En effet, un des véhicules a été partiellement endommagé au port Said vu que les cordes utilisées se sont cassées au cours de l’opération de chargement des bateaux. D’autre part, ce convoi arrivé en Egypte attend depuis un mois à peu près pour acheminer l’aide vers Gaza : Selon des promesses de la part des autorités Egyptiennes, le convoi devait arriver au Port Said puis continuer vers Rafah par voie terrestre. Cependant à notre arrivée, elles ont changé d’avis en nous demandons de transporter l’aide vers le port d’El Arich par voie maritime et puis vers Rafah.  Monsieur Mohamed Ben Fradj, 68 ans, de Droit Pour Tous, a affirmé qu’il n’avait pas pu entrer à Gaza avec le convoi précédent « Espoir pour Gaza» et qu’il va persévérer cette fois pour entrer avec le convoi malgré les difficultés. Il a affirmé que toutes les personnes participant à cette campagne et qui sont actuellement à El Arich feront tout pour accomplir leur mission. Par ailleurs,  Il s’est demandé la raison pour laquelle le convoi pour Gaza est aussi mal accueilli alors que nous sommes supposer partager le même but avec l’Egypte qui est celui d’atténuer les souffrances  des palestiniens à Gaza. II a ajouté : «  à qui profite la fermeture du point de passage de Rafah ? »  Par ailleurs, un autre convoi partira le 5 décembre 2009 vers la Bande de Gaza avec la participation de centaines de personnes solidaires. Le Nouveau convoi sera composé de 150 véhicules transportant du matériel médical. Il  partira d’un pays européen, passera  par la  Turquie  et la Syrie et la Jordanie d’où un bateau sera loué au port Al Aqaba pour arriver en Egypte et continuer vers Gaza. Plus d’info : http://www.gazachildren.net/en www.droitpourtous.ch  

Equiper des hôpitaux à Gaza n’équivaut pas à soutenir le Hamas

HUMANITAIRE – Anouar Gharbi, porte-parole de Droit pour tous, réagit à l’article de Sid Ahmed Hammouche: «Fribourg équipe Gaza sans le savoir», paru le 22 octobre dans nos colonnes. Nous avons pris connaissance de l’article de M. Sid Ahmed Hammouche, publié le 22 octobre dans votre journal, intitulé «Fribourg équipe Gaza sans le savoir». Nous sommes profondément choqués par la présentation des faits tels que rapportés dans cet article. Beaucoup de personnes nous ont fait part de leur stupéfaction et de leur incompréhension. Pour que l’action humanitaire en Suisse puisse demeurer une activité noble et pour que ceux qui s’y engagent généreusement, en y apportant de l’aide, ne soient plus stigmatisés, voire suspectés de crimes, comme cherche à l’insinuer l’article de votre collaborateur, nous vous présentons les éléments de clarification suivants: 1. La bande de Gaza est plongée dans une catastrophe humanitaire, et économique sans précédent, causée par l’occupation israélienne, par ses agressions, par la fermeture de tous les points de passage et par les bombardements intensifs de la population civile qui ont fait plus de 1400 morts et 5000 blessés durant les trois semaines de bombardement de l’hiver dernier. 2. Au mois de septembre 2007, Israël a déclaré la Bande de Gaza «entité ennemie» et depuis cette date, elle a imposé un siège terrible aux 1.5 million d’habitants de Gaza qui sont emprisonnés sur cette bande de terre, sans médicaments, sans travail, sans chauffage, sans électricité, sans eau potable, sans essence, sans livres et sans espoir de recevoir une quelconque aide extérieure. 3. Gaza, comme le reste de la Palestine, est toujours sous occupation israélienne mais l’occupant continue avec l’aide de certains pays de la région de l’assiéger et de punir sa population en la privant de tout, parce qu’elle a voté pour un parti politique qui revendique le droit de résister à l’occupation. La menace d’un ministre israélien de brûler Gaza est presque occultée et ne suscite pas l’indignation attendue. 4. Devant cette actualité indigne d’un monde moderne et civilisé, «Droit pour tous», interpellée par l’ampleur de la catastrophe humaine que subit la population de Gaza en raison d’un embargo total, et s’associant aux efforts de la société civile mondiale pour venir en aide à cette population privée de tous les besoins élémentaires, a lancé en 2008 une campagne de collecte de médicaments dont une grande partie a été acheminée par bateaux et convois terrestres. Nous avons contacté par le biais de nombreux courriers tout le corps médical, que ce soit les hôpitaux, les pharmacies ou encore les médecins. Certaines entreprises se sont jointes à nous et nous ont fourni du matériel médical destiné aux hôpitaux de Gaza. 5. C’est dans la logique de la tradition humanitaire de la Suisse et pour venir en aide à un peuple assiégé depuis 2006, que nous organisons des convois pour Gaza. Notre association a récolté dans toute la Suisse des médicaments et du matériel médical sous la supervision d’un corps médical, et a réussi à acheminer cette aide à Gaza. Plusieurs institutions ont participé à cet effort. 6. Concernant l’hôpital de Fribourg, nos collaborateurs sur place nous ont contactés pour du matériel qui pourrait servir à Gaza. Ce matériel a été acheminé vers les hôpitaux concernés lors du convoi du mois de mai 2009. Il a été d’une grande aide à ce peuple démuni, les informations citées par Sid Ahmed Hammouche sont inexactes. Enfin, Droit pour tous est une association suisse et genevoise qui a pour objectif de s’attaquer à l’injustice à travers le monde, et ainsi contribuer à l’application du droit international partout. Elle veut lutter contre toutes formes de racisme, d’antisémitisme, d’islamophobie et de discrimination. Nous sommes apolitiques et neutres. Nous refusons de rester les bras croisés à regarder le lent génocide qui se déroule sous nos yeux. Par conséquent, nous considérons que cet article constitue une légitimation inacceptable des crimes de guerre commis par l’armée israélienne et tend à incriminer une action que nous considérons relever du cadre de la quatrième Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre. Ces actions humanitaires visent à briser le silence international au sujet du massacre quotidien des palestiniens et à mettre un terme urgent au massacre du peuple palestinien et au blocus qui le condamne à une mort lente; ainsi qu’à mettre fin à la sanction collective illégale contre la bande de Gaza en appelant à ouvrir les points de passage et assurer le mouvement des personnes et des marchandises à travers Rafah. Nous demandons aux médias de sortir de leur silence incompréhensible et de servir leur devoir d’informer correctement la population de la réalité des faits dans le respect de la déontologie. Nous saisissons la présente pour appeler la population à témoigner de la solidarité avec les Palestiniens de Gaza et à attester de la tradition suisse d’aide et de soutien aux gens dans le besoin, par tous les moyens disponibles. Nous ne tarderons pas à informer l’opinion publique sur les résultats de cette action et sur tous les développements de la situation humanitaire sur le terrain. ANOUAR GHARBI, Note : pour Droit pour tous, Genève.
(Source : « Le Courrier » (Quotidien – Suisse), le 5 novembre 2009) Lien : http://www.lecourrier.ch/index.php?name=NewsPaper&catid=&file=desktop&topic=33

 

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