9 juin 2008

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TUNISNEWS
 8 ème année, N°  2939 du 09.06.2008 archives : www.tunisnews.net


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques:arrestation du monsieur Hédi Raddaoui, correspondant du journal «Mouwatinoun » Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques:Le prisonnier politique Néjib Laouati ne doit pas être la prochaine victime de la négligence délibérée !

C.R.L.D.H. Tunisie:Flash-Infos

Le Temps :Le MDS (2ème parti politique du pays) fête demain son 30ème anniversaire www.infotunisie.com :La Tunisie compte plus de 7 millions d’utilisateurs de téléphones mobiles

AFP:Les dépenses militaires mondiales ont bondi de 45% en dix ans (SIPRI)

AFP:Libye – Mini-sommet arabe sur l’Union pour la Méditerranée mardi

AFP:Union pour la Méditerranée: mini-sommet arabe mardi en Libye

AFP:L’Algérie sous le choc après un double attentat visant des étrangers

AFP:Maroc: La presse de gauche critique la « brutalité » policière à Sidi Ifni

AFP:France/CFCM – Le RMF soutenu par le Maroc remporte les élections

AFP:Victoire du RFM aux élections des instances représentatives du CFCM

AFP:Les succès enregistrés par l’Afghanistan depuis 2001 (gouvernement)

AFP:Pas d’alcool et moins d’étoiles pour le Grand Hyatt du Caire


 
 Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays   Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques 43 Rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr
 

arrestation du monsieur Hédi Raddaoui, correspondant du journal «Mouwatinoun »

 
Tunis, le 8 juin 2008   Des agents de la Sûreté de Redeyef ont arrêté monsieur Hédi Raddaoui, correspondant du journal «Mouwatinoun »,  à l’hôpital de Redeyef alors qu’il réalisait des entretiens avec des blessés des événements sanglants survenus dans la ville vendredi 6 juin 2008. L’Association exige la libération immédiate du journaliste, qui accomplissait son devoir professionnel et […] Pour l’Association Le secrétaire général Maître Samir Dilou (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays   Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques 43 Rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr   Tunis, le 7 juin 2008 

Le prisonnier politique Néjib Laouati ne doit pas être la prochaine victime de la négligence délibérée !

 
L’administration de la prison civile de Sfax s’acharne à priver le prisonnier politique Mohammed Néjib Laouati de ses droits élémentaires en le laissant être la proie de diverses maladies sans lui fournir les médicaments et les soins appropriés, et en n’autorisant pas sa famille à les lui fournir par ses propres moyens. Bien que Néjib Laouati ait consulté le médecin de la prison, au terme de bien des tentatives et d’une longue attente, il n’a pas pu obtenir les médicaments susceptibles de calmer les douleurs qui l’accablent depuis de longues années, et dont la cause remonte, pour certaines d’entre elles, à la torture à laquelle il a été soumis dans les locaux du ministère de l’Intérieur lors de son arrestation en 1991. Néjib Laouati est né le 25 octobre 1952 à Sfax, il a passé plus du tiers de sa vie dans les pavillons d’isolement des prisons tunisiennes. C’est un capitaine de l’armée tunisienne. Les organisations de défense des droits de l’homme indépendantes et les observateurs ont conclu qu’il n’avait pas eu droit à un procès équitable et que sa condamnation à l’emprisonnement à perpétuité avait été prononcée d’après un dossier entaché de nullité dont le contenu avait été extorqué sous une torture terrible. Le prisonnier politique Néjib Laouati souffre de douleurs dorsales, résultant des coups de barres de fer sur sa colonne vertébrale lors de son arrestation, d’un ulcère à l’estomac, de problèmes auditifs, de rhumatismes et de fréquentes pertes de conscience. […] Pour la commission de suivi de la situation dans les prisons Le président de l’Association Maître Saïda Akrami (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


 
C.R.L.D.H. Tunisie Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie Membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme 21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS – Tel/Fax : 00.33. (0)1.43.72.97.34 contact@crldht.org / www.crldht.org Flash-Infos  

 

·Le combat pour le respect des droits et de la dignité se poursuit et s’élargit au bassin minier de Gafsa : la police tire à balles réelles sur la population à Redaief, faisant un mort et 27 blessés ; les arrestations et les procès se poursuivent. L’armée a pris position dans la ville de Redaief. ·Solidarité avec le détenu Slim Boukhdir : journaliste et défenseur des droits de l’homme. ·Le décès de M. Said Rahmani : qui est responsable ? ·Pour que lumière soit faite sur le sort du jeune Moujahed Ben Khaled. ·Graves violations dans les prisons tunisiennes et poursuite des arrestations. ·Affaire du « Groupe de Soliman » : confirmation des peines prononcées en appel. ·Le combat pour le respect des droits et de la dignité se poursuit et s’élargit au bassin minier de Gafsa : la police tire à balles réelles sur la population à Redaief faisant un mort et 27 blessés ; les arrestations se poursuivent. La situation est encore explosive dans la ville de Redaîef qui, en l’espace d’un mois,  a vu la mort de deux  jeunes, Hichem Ben Jeddou El Aleïmi 26 ans, mort le 6 mai 2008 ( et non le 2 juin 2008 comme nous l’avions indiqué par erreur dans notre communiqué en date du 6 juin 2008) à la suite d’une électrocution produite par une ligne à très haute tension, à l’intérieur d’un générateur électrique desservant les ateliers de la compagnie des phosphates de Gafsa ;  Hafnaoui Maghzaoui, 25 ans, mort par balles le vendredi 6 juin 2008. 27 autres personnes ont été blessées dont certaines gravement. Le dernier en date Brahim Fajraoui blessé le samedi 7 juin 2008 s’ajoute à 26 autres : Ismaïl Rahali, Bouali Khlifi, Helmi Marzouki, Khaled Rahali, Hachem Dhaouadi, Mohamed Lachiri, Tarek Bedhiaf, Tarek Jeridi, Mohamed Ben Taher Khlifi, Abdelkhalek Lamaïdi, Chokri Ben Ahmed, Taieb Khilifi, Houcine Ouled Amor, Kamel Ben Mohamed Tabbabi, Nidhal Lamaïdi, Khaled Touati, Wissam Karamti, Hachem Ben Rezgh, Ahmed El Ahmadi, Houcine Dgaïchi, Nizar Amaïdi, Mohamed Taher Ben Othmane, Bouali Rahali, Mustapha Lachrab et Brahim Fajraoui. Ce dimanche 8 juin 2008 au matin, la police a procédé aux arrestations de six jeunes militants du mouvement social de protestation. Il s’agit de Mrs : Maher Moulki, Jihed Moulki, Samir Ben Ali, Mohamed Ben Nasreddine Harroug, Abdesslam Jrad et Faouzi Tabbabi. Le samedi 7 juin 2008, la police a cédé  la place à l’armée qui depuis occupe la ville En même temps, les condamnations et les arrestations arbitraires dans la ville de Métlaoui se poursuivent. Voici la liste des jeunes condamnés à l’heure actuelle : Aid Ben Nasr Boukhayria, Younès Ben Mohamed Touati, Taher Ben Taieb Molki, Mohamed Ben Hachemi Remick, Abdelaziz Ben Mohamed Brik, Sghaïer Ben Abdallah Khalaf, Noueddine Ben Abdallah Khalaf, Moez Ben Salah Lamari, Lassaâd Ben Ahmed Bakkouri, Abdelbaki Ben Amor Charfi, Béchir Ben Mustapha Hilali, Ammar Ben Boubaker Yakoubi, Mouldi Ben Mohamed Tarchelk, Ramzi Ben Hammouda Jadlaoui, Heni Ben Salah Nafti, Abdelkader Ben Ahmed Farhat, Slim Ben Mohsen Boujallal, Aymen Ben Belgacem Hajlaoui et Ramzi Majdi. Les jeunes en état d’arrestation sont: Haythem Ben Brahim Smadah, Ali Ben Hédi Ben Salah, Ameur Ben Salah Karboussi, Soufiane Ben Brahim Abbassi, Ridha Ben Mohamed Tlili, Noômène Ben Mohamed Dgachi et Thameur Ben Salah Zaïri. Le samedi 7 juin, les Tunisiens de France  et amis de  la Tunisie se sont rassemblés à Paris pour manifester leur colère et leur indignation contre les crimes commis à l’encontre des innocents. A Nantes, ils étaient plusieurs centaines à manifester devant le Consulat de la Tunisie à Nantes qui a fermé ses portes à cette occasion. France 3 régionale était sur place et s’en est fait écho sur ses ondes le soir même. Le pouvoir de Ben Ali  répond par une escalade violente et croissante, porteuse de multiples dangers et dérives. Les femmes et les hommes, acteurs de ce formidable combat pour la dignité, à qui le CRLDHT rend hommage et exprime tout son soutien et toute sa solidarité, ne demandent qu’à vivre dignement et librement. Le CRLDHT  qui continue à prendre sa part à l’élan de solidarité  qui se manifeste en Tunisie comme en France , appelle d’urgence au retrait immédiat de l’armée dont la présence risque à nouveau embraser la région. Il réitère sa demande d’ouvrir sans délai  des négociations avec les militants, responsables du mouvement social et de libérer immédiatement toutes les personnes détenues. Il souscrit à l‘appel lancé par le  CNLT à la société civile pour la formation d’une commission d’enquête indépendante afin de faire toute la lumière sur les événements que la ville de Rédaief a connus.   Solidarité avec le défenseur emprisonné M. Slim Boukhdir. Le CRLDHT exprime sa crainte et son indignation quant au sort réservé à M. Slim Boukhdir, journaliste indépendant et défenseur des droits humains, à la prison civile de Sfax, au sud du pays, et les menaces qui pèsent sur son intégrité physique depuis son incarcération le 26 novembre 2007 et sa condamnation, le 18 janvier 2008, à un an de prison par la cour d’appel de Sakiet Ezzit, dans la banlieue de Sfax, pour “outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions”, “atteinte aux bonnes moeurs” et “refus de présenter ses papiers d’identité”(Voir communiqué du CRLDHT du 04/12/2007). Soumis depuis son emprisonnement à un traitement inhumain et dégradant de la part de l’administration pénitentiaire de la prison civile de Sfax, Slim Boukhdir  est l’objet d’humiliations qui vise à briser sa résistance. Le mardi 27 mai, il est à nouveau pris pour cible après avoir publié sur Internet une lettre écrite en prison. Après l’évacuation de sa cellule de ses deux co-détenus, les gardiens de la prison ont fait rentrer un détenu de droit commun, le dénommé Hatem Kahla, un criminel réputé pour sa dangerosité. Ce dernier, une fois seul avec Slim Boukhdir, a exhibé un couteau et l’a menacé. Les hurlements et les appels au secours de la victime n’y ont rien fait. Les deux agents de la prison, en faction devant la porte, ont feint de ne rien entendre pendant plus d’une heure au terme de laquelle, ils ont, enfin,  fait sortir le prisonnier armé.  Maintenue dans une cellule insalubre et privée de douche depuis plusieurs semaines, la victime est atteinte de la gale. Les médicaments fournis par les autorités pénitentiaires ne sont pas suffisants pour le soigner. Selon son épouse, Mme Dalenda Boukhdir, les gardiens de la prison vidaient une partie du sac de provisions qu’elle apporte chaque semaine à son mari…. Il est en même temps privé de visites de son avocat, Me Abdelwahab Maâtar, qui a écrit à six reprises au juge d’exécution des peines pour demander à voir son client. En vain. Le 25 avril 2008, sa mère et son épouse n’ont pas été autorisées de le voir.  Avant son arrestation, M. Slim Boukhdir a fait l’objet d’un harcèlement policier constant depuis son licenciement, il y a plus de deux ans, du quotidien progouvernemental Al-Chourouk, pour avoir publié des textes critiques sur le site Internet de la chaîne satellitaire d’informations Al-Arabiya. C’est le début d’une descente aux enfers qui n’en finit pas.  Rappelons que Slim Boukdhir travaillait comme correspondant du journal panarabe basé à Londres, Al Quds Al Arabi, et du site Internet de la chaîne de télévision satellitaire Al-Arabiya. Ce journaliste courageux paie le combat exemplaire qu’il mène pour l’indépendance de la presse et la liberté d’expression, ce combat qui lui a valu une persécution continue qui dure depuis plusieurs années, faite d’agressions physiques répétées, de privation d’emploi, de confiscation de passeport et de pressions financières et administratives de toutes sortes. Le CRLDHT dénonce avec fermeté cette politique de haine contre un journaliste qui a osé exercer librement sa profession. C’est une atteinte caractérisée aux droits fondamentaux à l’intégrité physique et à la liberté. Il réitère son soutien total à M. Boukdhir dans cette dure épreuve ainsi qu’à sa famille et exige sa libération immédiate et sans conditions. Il rappelle que l’association  Reporters sans frontières a classé le régime tunisien parmi les 34 prédateurs de la liberté de la presse dans le monde et que sa politique envers la circulation de l’information sur Internet est l’une des plus liberticides de la planète. Le décès de M. Said Rahmani : qui est responsable ? Le citoyen tunisien M. Saïd Rahmani, 53 ans, du gouvernorat de Tataouine, au sud ouest du pays, est décédé le jeudi 27 mai dernier après avoir entamé, quarante huit heures avant, une grève de la faim le mardi 20 mai alors qu’il est diabétique et a subi une opération chirurgicale au cœur. Cette action a été menée en signe de protestation contre les tracasseries répétées qu’il subit avec sa famille en raison de la participation de son épouse, enseignante, à une grève sectorielle appelée, le 27 mai 2007 par le syndicat de base de l’enseignement primaire. Le 17 mai à 11 heures du soir, le dénommé Hédi Mahjoub, chef de poste de la police de Bir Lahmar, à Tataouine dans le sud de Tunisie, s’est introduit avec brutalité au domicile de la victime et a provoqué son épouse, Mme Fatma Manari, en la menaçant de détruire la salle d’eau construite récemment chez eux ! Une altercation verbale s’est déclenchée alors avec la victime, qui, furieux, a décidé d’entamer une grève de la faim illimitée pour protester contre ce harcèlement policier. M. Saïd Rahmani a écrit deux lettres,  l’une au maire de Bir Lahmar et l’autre au chef de poste de la police,  les informant de sa décision de faire une grève de la faim et leur faisant endosser la responsabilité de la dégradation éventuelle de son état de santé…Deux jours après, la victime décède. Le CRLDHT présente ses sincères condoléances à la famille du défunt et appelle à l’arrêt immédiat de ces pratiques répressives qui se généralisent et qui tendent à criminaliser l’exercice des droits fondamentaux  et à rendre caduc le respect de la vie privée des gens. Il réclame la poursuite judiciaire de Hédi Mahjoub, chef de poste de la police de Bir Lahmar pour violation de domicile et menaces ainsi que la poursuite de tous ceux qui, impunément,  s’autorisent à commettre de telles violations  aux dépens des innocents. Pour que lumière soit faite sur le sort du jeune Moujahed Ben Khaled. Le jeune Tunisien Moujahed Ben Khaled, 24 ans, étudiant en mathématiques informatique à la faculté des sciences à Tunis, a fui son pays depuis 2004 en direction de l’Arabie saoudite en raison du harcèlement policier permanent dont il fait l’objet en raison de ses convictions. Fils d’un ancien prisonnier politique, son domicile parental est sous surveillance continue; il a été arrêté maintes fois, torturé, humilié et contraint d’enlever sa barbe. Le 29 septembre 2004, il a quitté légalement la Tunisie pour l’Arabie saoudite où il s’est confronté à une loi restrictive quant à l’admission et l’accueil des étudiants étrangers, qui l’a privé d’une inscription légale dans un des établissements universitaires du pays et par là une régularisation de son séjour. Le 8 décembre 2007, il a appelé son père pour la dernière fois et l’a informé de sa décision de quitter l’Arabie saoudite après le pèlerinage…Il fût arrêté ensuite  par les autorités saoudiennes à son hôtel, à la Mecque. La famille a contacté le Consulat tunisien à Jeddah qui a affirmé ne pas avoir ce nom sur leurs listes ! Suite à une intervention de la part du CRLDHT, suivi par une autre de Human Rigths Watch qui a écrit au ministre de l’Intérieur saoudien, le jeune Moujahed a appelé ses parents , le 05 mars 2008, pour la première fois depuis son incarcération. Il leur a confirmé son emprisonnement à la Mecque depuis la date indiquée mais ignore les raisons de cette incarcération et les charges qui pèsent sur lui. Deux autres appels ont suivi avant de recevoir le 26 mars la visite de son frère SaÏfeddine Ben Khaled. Et depuis, plus rien. Son père M. Khaled Ben Khaled et sa famille ne comprennent pas ce silence soudain qui dure depuis plus de deux mois et vivent dans l’angoisse et l’inquiétude quant au sort réservé à leur fils. Le CRLDHT lance un appel aux autorités saoudiennes pour faire toute la lumière sur l’incarcération de Moujahed Ben Khaled et demande sa libération immédiate puisque aucune charge n’est retenue contre lui. Graves violations dans les prisons tunisiennes et poursuite des arrestations au quotidien Le détenu politique Ahmed Souheil, est victime de violences physiques quotidiennes à la prison de Borj El Amri, depuis son arrestation le 27 décembre 2006 dans le cadre de la loi antiterroriste de décembre 2003 et la vague d’arrestation arbitraires qui vise les jeunes.  Condamné à six ans d’emprisonnement, la victime a été souvent l’objet d’agressions physiques de la part des gardiens de la prison ou des détenus de droit communs, agissant sur ordre.  Lors de la visite familiale, sa mère a remarqué des hématomes et des ecchymoses sur le visage et les bras mais il n’ose rien dire à ses proches de peur de représailles…. A cela s’ajoutent des conditions inhumaines d’incarcération puisqu’il est maintenu dans une cellule insalubre, dépourvue des équipements élémentaires d’hygiène, qu’il partage avec une centaine de détenus de droit commun. L’administration les contraint à ne pas dépasser la quantité de cinq litres d’eau tous les 24 heures, sans parler des ordures qui s’entassent et qui dégagent une puanteur infecte, facteur et sources de maladies cutanées et respiratoires. Deux jours après la visite du président Ben Ali à la prison civile de Mornaguia, le détenu Hasni Ben Saïdane Nasri a été sauvagement agressé par les agents de la prison après l’avoir dénudé, provoquant des lésions sur tout le corps et une facture au niveau de son genou. Lors de sa comparution le 23 mai dernier au tribunal de Tunis, la victime a raconté au juge son agression en détails et lui a montré sa fracture du genou et une tuméfaction de l’œil gauche, ainsi que des contusions sur tout le corps. Le juge n’a pas pris la peine d’enregistrer ces témoignages de tortures dans le procès verbal. La ville de Redaïef, quant à elle, a vu huit de ses jeunes militants, engagés dans « le combat pour la dignité » arrêtés depuis près de deux semaines et jetés en prison, un neuvième jeune est originaire de la ville de Mdhilla. Il s’agit de Ms Mohamed Ben Hassen Rehili, Mahmoud Mchiri, Ilyès Achiri, Abid Tabbabi, Atef Ben Salah, Houcine Ben Soltane, Othmane Bou Yahia, Ismail Halimi et Kamel Derouiche de Mdhilla. Tous ont été poursuivis par le Tribunal de première Instance de Gafsa, le jeudi 29 mai dernier pour affaires fallacieuses et sur la base de dossiers fabriqués de toutes pièces comme ivresse, incivilité en lieu public ou insulte d’agent de l’Etat. Le jeune militant Adnène Ben Soltane a été condamné précédemment à 4 mois de prison ferme, quant à l’étudiant Jihed Ben Ali, il a bénéficié d’une liberté provisoire. Voici les différentes condamnations des jeunes militants du bassin minier: · Ilyès Achiri : trois mois et deux jours de prison ferme · Houcine Ben Soltane : deux mois et deux jours de prison ferme · Mohamed Ben Hassen Rehili : deux mois et deux jours de prison ferme · Othmane Bou Yahia : deux mois et deux jours de prison ferme · Abid Tabbabi : quatre mois avec sursis · Mahmoud Mchiri : quatre mois avec sursis · Atef Ben Salah : quatre mois avec sursis · Ismail Halimi : quatre mois avec sursis · Kamel Derouiche (Mdhilla) : 150 DT d’amende En même temps, les arrestations se poursuivent sur tout le territoire : le jeune Yacine Triki a été enlevé à son domicile le 19 mai 2008, par des agents en civil. Après avoir cherché leur fils partout, la famille Triki a déposé une plainte sous le numéro 2008/7032636 pour exiger de connaître son lieu de détention. La brigade de la Sûreté de l’Etat avait procédé à l’arrestation d’autres jeunes, notamment Adam Khouni et Ramzi Dridi. Le jeune Choukri Hedhli a été également arrêté le 9 mai 2008 par un groupe de policiers en civil. Sa famille est toujours sans nouvelles de son fils depuis son enlèvement de son lieu de résidence, à la cité Bahri de Sfax. Ses proches craignent le pire. Le CRLDHT dénonce avec vigueur ces nouvelles condamnations qui touchent des jeunes, poursuivis pour avoir usé de leurs droits fondamentaux à l’expression et à la manifestation pacifique ainsi que de leur liberté de culte. Il affirme son soutien total aux jeunes arrêtés, à leurs familles et à leurs camarades et appelle à leur élargissement inconditionnel dans les meilleurs délais. Affaire du « Groupe de Soliman » : confirmation des peines prononcées en appel. La Cour de cassation de Tunis, présidée par le juge Fethi Ben Youssef a confirmé, jeudi 23 mai 2008,  les jugements prononcés en appel contre les 30 membres du groupe Soliman parmi lesquels l’inculpé Saber Ragoubi, 24 ans, avait été condamné à la peine capitale. Le 21 février, la Cour d’appel a condamné à perpétuité huit accusés, dont Imed Ben Ameur, 34 ans, initialement condamné à mort lors du procès en première instance le 30 décembre 2007. Rappelons que ces détenus ont été accusés pour  « appartenance à une organisation ayant adopté le terrorisme pour atteindre ses objectifs, d’avoir reçu des entraînements militaires pour commettre des crimes terroristes, de détention et de transport d’armes, d’explosifs et de munitions » et « Recrutement et entraînement de personnes à effet d’entreprendre un acte terroriste, la participation à la désobéissance armée ayant causé avec préméditation la mort d’homme et  pour l’incitation de la population à s’entre-tuer ».….Cette affaire a été marquée par de graves violations et de nombreuses irrégularités tel que le refus par la Cour d’examiner les requêtes préalables des avocats de la défense et notamment la demande d’examen médical et le constat des traces de torture montrés par les accusés à la cour. Le CRLDHT s’est longuement mobilisé pour exiger la révision de ce procès inique en raison de la torture systématique subie par les accusés dans les différents lieux de détention, y compris les prisons. Lors de son interrogatoire devant la cour, le condamné à mort, M. Saber Ragoubi a déclaré avoir été torturé par le

commandant Salah Ouechtati

à la prison civile de Mornaguia qui lui a fait perdre trois dents et l’a obligé à se dénuder jusqu’à ce qu’il enlève la barbe. Il a été contraint de ne s’alimenter pendant trois mois qu’avec du lait. Ramzi El Ifi, 25 ans, a, quant à lui subi des sévices sexuels en introduisant un tourne vis dans son anus et en l’obligeant à manger du savon….. Ce procès est aussi un procès inique en raison des jugements prononcés sur la base d’aveux extorqués sous la torture et des PV signés sans que personne ne puisse les lire. A cela s’ajoute la violation du principe de la publicité du procès. Le CRLDHT exprime son rejet de ce verdict injuste, en particulier la confirmation de la peine capitale qui constitue une forme extrême de traitement cruel, inhumain et dégradant ainsi qu’une violation du droit à la vie tel que proclamé dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et par d’autres instruments internationaux de protection des droits de l’homme Paris, le 8 juin  2008

 
 
 
 
 


Le MDS (2ème parti politique du pays) fête demain son 30ème anniversaire

Laroussi Nallouti membre du bureau politique chargé de l’information « Nous sommes un parti qui milite pour la démocratie. Et il doit lui, en premier, respecter ces règles « 

 
Fondé le 10 juin 1978 par Ahmed Mestiri le MDS fête demain ses 30 ans d’existence, 2ème parti politique dans le pays il détient 14 sièges à la chambre des députés il tiendra les 12, 13 et 14 août 2008 son 8ème congrès. Durant ces trente années le MDS est passé par des hauts et des bas. Il a connu plusieurs scissions avant de tenir en août 2004 un congrès consensuel qui a réussi à rassembler les composantes du parti. Pour en savoir plus sur ce parti nous avons invité Laroussi Nallouti membre du bureau politique chargé de l’information. Interview. Le Temps : Parlez-nous de ces trente ans du Mouvement et comment va-t-il aujourd’hui ? Laroussi Nallouti : Trente ans et une longue période dans la vie d’un parti. Pendant ces années le MDS a connu des moments forts mais aussi des crises. Déjà la constitution du parti a été un événement national majeur car à l’époque, le parti au pouvoir détenait pratiquement tous les leviers de commande. Les fondateurs du MDS ont donc réussi à lever le tabou qui se dresse contre le concrétisation du pluralisme et la participation du parti alors qu’il n’était pas encore légalisé aux législatives de 1981 en est la preuve. • Et quels sont les moments difficiles par lesquels est passé le parti ? -Pendant différentes périodes ça a commencé en 1989 quand le fondateur du parti et son secrétaire général M. Ahmed Mestiri s’est retiré  et que plusieurs militants ont quitté le parti. Mais après le MDS s’est redressé et a participé aux législatives de 1989 et de 1994 et est devenu à l’occasion de ces dernières législatives un parti parlementaire et là c’est un événement important dans la vie d’un parti. Puis est venue la crise de 1996 suite à l’arrestation du président du parti M. Mohamed Moâda qui avait succédé à Mestiri. Le parti a connu une grave scission entre les partisans de Moâda et ceux du secrétaire général actuel M. Ismaïl Boulehya. Ces derniers unilatéralement ont tenu en 1997 un congrès dont les résultats n’ont pas été reconnus par les partisans de Moâda. Ces divisions ont affaibli le MDS. Une nouvelle scission s’est produite au sein du parti lors du congrès de 2001 un groupe dont, la tête de file est M. Taïeb Mohsni s’est retiré du congrès et a constitué un MDS bis. Mais malgré ce divisions qui sont structurelle tous les militants sont restés fidèles au Mouvement et enfin, ils se sont réconciliés en tenant en 2004 un congrès consensuel qui a rassemblé toutes les composantes du parti et c’est une première. • Donc le congrès de 2004 est une réussite ? -Sur le plan de la réunification, oui. Le consensus a été réalisé et les instances du parti issues du congrès sont représentatives. Mais le congrès n’a pas débattu les problèmes de fond concernant les grandes lignes de la politique du parti. Il n’y a pas eu non plus d’autocritique. Ces insuffisances n’ont pas facilité l’action du Mouvement pendant ces quatre années, car la méfiance persiste entre les « frères ennemis » d’hier. Même s’il sont réunis  au sein du parti ils sont restés des groupes qui fonctionnent en pensant aux postes au sein des instances. • La direction du parti ambitionne donc à ce que le prochain congrès remédie à ces insuffisances ? -Nous sommes un parti politique qui milite pour la démocratie donc il doit pratiquer les règles démocratiques en son sein à commencer par le respect des urnes et la concrétisation de la pratique électorale. Le MDS après la réconciliation doit tenir un vrai congrès électoral. Nous avons déjà tenu démocratiquement les congrès de renouvellement des fédérations. Après 30 ans le MDS a besoin d’une véritable refonte sur des bases démocratiques qui permettent aussi aux jeunes d’avoir leurs places. Il a besoin aussi d’agir pour retrouver son rayonnement d’antan et d’être au diapason de l’évolution que connaît le monde. Le congrès d’août 2008 doit tracer les grandes lignes de la politique d’avenir du parti d’autant plus que les échéances électorales de 2009 et les Municipales de 2010 approchent, notre parti y compte participer massivement. • Et en ce qui concerne l’élection du bureau politique du parti et du secrétaire général seriez-vous candidat à ce poste ? -Ce serait prématuré de le dire. Pour ces élections le règlement intérieur du parti doit être strictement respecté. J’espère que plusieurs candidats se présenteront à ces élections pour permettre un véritable scrutin démocratique dont se dégagera une direction représentative. Interview réalisée par Néjib SASSI (Source : « Le Temps Lundi », (Hebdomadaire – Tunis), le 9 juin 2008)

La Tunisie compte plus de 7 millions d’utilisateurs de téléphones mobiles

 
Pour 10 millions d’habitants, la Tunisie compte plus de 7 millions d’utilisateurs de téléphones mobiles. Ces utilisateurs sont répartis entre deux opérateurs (Tunisie Télécom et Tunisiana). On compte 5 millions d’utilisateurs de téléphone fixe et plus d’un million d’internautes. (Source : www.infotunisie.com (Officiel), le 9 juin 2008)

AFP, le 9 juin 2008 à13h20 Les dépenses militaires mondiales ont bondi de 45% en dix ans (SIPRI)

 
STOCKHOLM, 9 juin 2008 (AFP) – Les dépenses militaires mondiales se sont accrues de 6% en 2007 en glissement annuel et ont bondi de 45% en dix ans, selon le rapport annuel de l’Institut international de recherche pour la paix à Stockholm (SIPRI), publié lundi. L’an passé, elles ont atteint 1.339 milliards de dollars (851 milliards d’euros) tirées à 45% par les Etats-Unis, ce qui correspond à 2,5% du Produit intérieur brut (PIB) mondial ou encore à 202 dollars (128,4 euros) par personne. « Les facteurs expliquant l’accroissement des dépenses militaires mondiales sont entre autres les objectifs de politique étrangère des pays, les menaces réelles ou supposées, le conflit armé et les politiques destinées à contribuer aux opérations de maintien de la paix multilatéral combiné à la disponibilité des ressources économiques », commente SIPRI. Pour la période 1998-2007, l’Europe de l’Est a enregistré la plus forte hausse de ces dépenses qui ont plus que doublé (+162%) et c’est également dans cette région que les dépenses ont le plus augmenté l’an passé (+15%), selon ce rapport. Avec 13% d’augmentation en 2007, la Russie compte pour 86% à l’accroissement des dépenses régionales. SIPRI ajoute que sur dix ans, les dépenses militaires de l’Amérique du Nord ont bondi de 65%, celles du Moyen-Orient de 62%, celles d’Asie du Sud de 57% tandis que celles d’Afrique et d’Asie de l’Est se sont accrues de 51%. L’institut relève que l’augmentation des dépenses militaires des Etats-Unis ont, en 2007, atteint un niveau supérieur à celui connu lors de la Seconde guerre mondiale. « Depuis 2001, les dépenses militaires américaines se sont accrues de 59%, principalement en raison des opérations militaires en Afghanistan et Irak mais aussi en raison de l’accroissement du budget défense de base », explique-t-il. L’Europe de l’Ouest et l’Amérique centrale sont les deux régions où les dépenses militaires ont le moins progressé avec respectivement 6 et 14% de hausse. Conséquence directe, les ventes d’armes des cent principaux fabricants mondiaux (hors Chine) ont augmenté de près de 9% en 2006 sur un an, atteignant 315 milliards de dollars. Les sociétés américaines et d’Europe de l’Ouest (respectivement 41 et 34) ont largement dominé ce marché, réalisant à elles seules 92% des ventes en 2006, dernière année pour laquelle SIPRI dispose de données. AFP

AFP, le 9 juin 2008 à 14h36 Libye – Mini-sommet arabe sur l’Union pour la Méditerranée mardi

 
TRIPOLI, 9 juin (Reuters) – Les dirigeants des pays arabes riverains de la Méditerranée se réuniront mardi à Tripoli pour tenter de mettre au point une position commune au sujet du projet français d’Union pour la Méditerranée (UPM) qui sera lancé officiellement le 13 juillet à Paris, a-t-on appris lundi de source libyenne. Le président syrien Bachar al Assad participera à ce mini-sommet, qui débattra notamment du rôle que jouera Israël dans ce projet cher au coeur du président Nicolas Sarkozy et entériné avec une certaine circonspection en mars par les dirigeants de l’Union européenne, précise-t-on de même source. Plusieurs dirigeants arabes ont exprimé le souci de ne pas paraître, en participant au lancement de l’UPM, normaliser sans contrepartie leurs relations avec l’Etat juif, dont ils attendent des concessions dans ses négociations avec les Palestiniens et la Syrie. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a estimé vendredi que toute normalisation des relations avec Israël devait se fonder sur l’initiative arabe de paix de 2002, qui conditionne la paix avec l’Etat juif à son retrait total des territoires occupés depuis 1967 Medelci s’exprimait lors d’une conférence de presse au terme d’une réunion de deux jours à Alger des ministres des Affaires étrangères des 11 pays du Forum méditerranéen, qui regroupe l’Algérie, la France, l’Espagne, l’Egypte, Malte, la Grèce, l’Italie, le Maroc, le Portugal, la Tunisie et la Turquie. Il a affirmé que « la majorité écrasante des pays membres du forum avaient des interrogations sur le projet » d’UPM, que Paris propose pour améliorer notamment la coopération dans les domaines du commerce, de la sécurité et de l’immigration. Jusqu’à présent, c’est le Maroc, allié diplomatique fidèle de la France, qui a fait preuve du plus grand enthousiasme à l’égard du projet français, évoqué pour la première fois l’an dernier par Sarkozy à l’occasion d’une visite à Tanger. De source autorisée à Tripoli, on précise que le roi Mohamed VI ne se rendra pas au mini-sommet de Tripoli, mais que le Maroc y sera représenté. /MD  (Lamine Ghanmi, version française Marc Delteil)) REUTERS

AFP, le 9 juin 2008 à 15h44 Union pour la Méditerranée: mini-sommet arabe mardi en Libye

 
TRIPOLI, 9 juin 2008 (AFP) – Un mini-sommet de chefs d’Etat arabes doit se tenir mardi à Tripoli pour discuter notamment du projet de l’Union pour la Méditerranée (UPM), apprend-on lundi de sources diplomatiques dans la capitale libyenne. Le sommet, qui n’a pas été annoncé officiellement par Tripoli, réunira les présidents tunisien (Zine El Abidine Ben Ali), algérien (Abdelaziz Bouteflika) et mauritanien (Sidi Ould Cheikh Abdallahi) ainsi que le Premier ministre marocain Abbas El Fassi, a indiqué à l’AFP une source diplomatique libyenne. Les présidents syrien et égyptien, Bachar Al-Assad et Hosni Moubarak, sont également attendus au sommet qui doit examiner des « questions d’intérêt commun, dont l’Union du Maghreb arabe (UMA) et l’Union pour la Méditerranée », a ajouté cette même source. Une source diplomatique arabe a précisé de son côté à l’AFP que le sommet devrait adopter une position commune concernant l’adhésion des pays arabes de la rive de la Méditerranée au projet de l’UPM ancé par le président français Nicolas Sarkozy et dont la proclamation est prévue le 13 juillet à Paris. Lors d’un Forum des pays de la Méditerranée (Formed) le 6 juin à Alger, les pays arabes avaient demandé des « éclaircissements » sur les conséquences de l’entrée d’Israël dans l’UPM, un projet de partenariat entre les rives Nord et Sud de la Méditerranée. La Libye, qui préside actuellement l’UMA, a affirmé récemment qu’elle était d’accord en principe pour la création de cette Union, soulignant cependant l’existence de « grandes zones d’ombre » dans ce projet. AFP

AFP, le 9 juin 2008 à12h08 L’Algérie sous le choc après un double attentat visant des étrangers

 
Par Hassen ZENATI ALGER, 9 juin 2008 (AFP) – L’Algérie était sous le choc lundi après un double attentat visant une entreprise française, qui a fait 13 morts, dont un Français, dimanche près de Lakhdaria (est d’Alger), et marquant une poussée de la violence islamiste après plusieurs mois d’accalmie. « Je suis inquiet par ce retour en force du terrorisme, malgré le déploiement d’un important dispositif de sécurité autour d’Alger », souligne un technicien supérieur des télécommunications. « Ces attaques ont accentué le sentiment d’insécurité », ajoute-t-il. « Le terrorisme reprend de plus belle, ça ne finira jamais »,ajoute pour sa part un gardien d’immeuble d’El Achour, sur les hauteurs d’Alger. Le double attentat visait l’entreprise française de BTP, Razel,chargée de la réparation du tunnel ferroviaire d’Ammal à Beni-Amrane, endommagé au début de l’année, à la suite de la collision d’un train de transport de carburant et d’une locomotive. L’ingénieur français a été tué par l’explosion d’une bombe actionnée à distance, placée au passage de sa voiture à la sortie du chantier, alors qu’il regagnait la base de Razel. Son chauffeur algérien, a été également tué. Une trentaine de minutes plus tard, une deuxième bombe a explosé visant l’équipe de secours et l’escorte de l’ingénieur français. Elle a fait huit morts parmi les forces de sécurité et tué trois agents de la protection civile, selon des sources sécuritaires. Le corps de l’ingénieur français doit être rapatrié dans la journée en France. C’est la deuxième fois depuis le 21 septembre que des Français sont visés par un attentat, mais c’est le premier Français tué dans un attentat islamiste depuis 1994. Entre septembre 1993 et la fin de l’année 1994, 71 étrangers, dont 22 Français, avaient été tués dans des attentats en Algérie. Les deux attentats simultanés de dimanche relèvent, selon les spécialistes, du mode opératoire habituel d’Al-Qaïda, qui s’articule autour d’une opération de diversion pour fixer les forces de l’ordre et d’une attaque sur sa cible principale visant à faire le maximum de dégâts. Ils n’avaient pas été revendiqués lundi en fin de matinée et portent à cinq le nombre d’actions islamistes en cinq jours aux confins de la Kabylie, où Al-Qaïda au Maghreb islamique, reste particulièrement active. Ils marquent une reprise des attaques contre des étrangers depuis septembre et l’attentat d’un autre convoi de Razel dans la même région, faisant huit blessés – deux Français, un Italien et cinq gendarmes de leur escorte. Le président français Nicolas Sarkozy a condamné « les violences barbares » et exprimé « la pleine solidarité de la France », dans un message adressé à son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika. Lundi, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a appelé les Français à continuer de travailler en Algérie, malgré la nouvelle vague d’attentats. « C’est un pays où nous devons travailler, où les rapports commerciaux, amicaux, sont très importants, et il faut les développer », a-t-il déclaré sur la radio RTL. Reconnaissant que l’Algérie est « un pays dangereux », il a appelé les résidents Français à « être prudents », sans leur donner de « consignes particulières ». La secrétaire d’Etat française au commerce extérieur Anne-Marie Idrac est arrivée dimanche soir à Alger, à l’occasion de la Foire internationale, où le pavillon français compte quelque 200 exposants. La dernière opération islamiste d’envergure avait visé le 11 décembre le siège de l’ONU, dans le quartier résidentiel de Hydra, et le siège du Conseil constitutionnel sur les hauteurs d’Alger, faisait 41 morts, dont 17 agents de l’ONU. AFP

AFP, le 9 juin 2008 à12h22

Maroc: La presse de gauche critique la « brutalité » policière à Sidi Ifni

 
RABAT (Maroc), 9 juin 2008 (AFP) – La presse marocaine de gauche a critiqué lundi « la brutalité » samedi de l’intervention des forces de l’ordre dans la cité méridionale de Sidi Ifni qui s’est soldée officiellement par 44 blessés, dont 27 policiers et 20 arrestations. Pour Al Bayane, organe du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) « la chasse aux manifestants a été d’une grande brutalité, jusqu’à l’intérieur des maisons où on nous a signalé des exactions et des bavures policières ». Selon le journal, « des arrestations par dizaines sont opérées visant des responsables des organisations ayant un rapport quelconque avec le blocus du port dont des responsables locaux de partis de gauche ». L’intervention policière avait pour but de déloger une centaine de jeunes chômeurs qui bloquaient depuis le 30 mai les issues du port dans lequel stationnaient 89 camions chargés de près de 800 tonnes de poisson. Selon ce journal « les contestataires protestaient contre l’absence de toute politique de transformation industrielle sur place des ressources halieutiques pêchées au large malgré les promesses répétées depuis plusieurs années de la part du gouvernement de doter la ville d’usines de traitement du poisson ». Dans un éditorial, Libération, quotidien de l’Union socialiste des Forces populaire (USFP), affirme que « les habitants de Sidi Ifni sont en colère: face à leurs revendication à caractère social, des forces de l’ordre sont intervenues en utilisant des balles en caoutchouc et des bombes lacrymogènes ». « Les revendications des habitants de Sidi Ifni sont connues depuis longtemps: ils reprochent aux autorités leurs négligence (…) et cela dure depuis au moins quatre ans et rien ne bouge », affirme le journal. L’USFP comme le PPS siègent au gouvernement. Pour le journal Le Soir (indépendant) « la violence policière pour disperser quelques manifestants laisse encore une fois perplexe. Des maisons ont été saccagées, des centaines de personnes ont été blessées et certaines sont toujours portées disparues ». « Le ras-le-bol est plus que palpable. Tabasser aveuglément des chômeurs et violer l’intimité des maisons sont, dans les conditions actuelles, une aventure aux conséquences incertaines », poursuit Le Soir. AFP

AFP, le 8 juin 2008 à 01h04 France/CFCM – Le RMF soutenu par le Maroc remporte les élections

 
PARIS, 8 juin (Reuters) – Le Rassemblement des musulmans de France (RMF), soutenu par le Maroc, a remporté dimanche les élections au Conseil français du culte musulman (CFCM), qui avaient été boycottées par la Fédération nationale de la Grande mosquée de Paris (FNGMP), soutenue par l’Algérie. Le RMF a obtenu 43,2% des suffrages, devant l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) avec 30,2% et les musulmans turcs 12,7%, a annoncé dimanche le CFCM. Ces résultats mettent le RMF, soutenu activement par Rabat pendant la campagne électorale, en position favorable pour remporter le poste de président du CFCM. Le scrutin est prévu le 22 juin. Selon plusieurs dirigeants musulmans, une nouvelle direction devrait permettre au CFCM de s’attaquer à un certain nombre de problèmes que doivent affronter la deuxième religion de France et ses cinq millions de fidèles, comme la formation des imams, la construction de nouvelles mosquées et l’organisation des pèlerinages à la Mecque. « C’est un nouveau départ », a déclaré Haydar Demiryurek, secrétaire général du CFCM et responsable du Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF). Le CFCM est paralysé depuis sa création en 2003 par les rivalités entre les groupes de différentes sensibilités qui le composent et son président Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris, qui avait été imposé à la présidence par le ministre de l’Intérieur de l’époque Nicolas Sarkozy alors que pourtant que son groupe était arrivé troisième aux élections. Mais le gouvernement a refusé d’intervenir cette fois-ci et Dalil Boubakeur a annoncé que sa fédération boycotterait les nouvelles élections en dénonçant l’organisation du scrutin sur des critères basés sur la surface des lieux de culte. Derrière le différend sur le mode de scrutin, se joue une lutte d’influence entre la FNGMP soutenue par l’Algérie et le RMF créé en 2006 avec le soutien du Maroc. La Fédération nationale de la Grande mosquée de Paris n’occupe que 15% de la surface cultuelle en France mais se présente comme l’organisation musulmane la plus ancienne et la mieux établie du pays. Anouar Kbibech, président du RMF, vainqueur du scrutin, a déclaré que la nouvelle direction au CFCM était désireuse de voir la grande mosquée de Paris rejoindre le conseil. « La Grande mosquée de Paris a une grande importancesymbolique », a-t-il déclaré. « Nous ferons tout ce que nous pourrons pour la voir revenir ». AFP

AFP, le 8 juin 2008 à 01h:23 Victoire du RFM aux élections des instances représentatives du CFCM

 
PARIS (AP) — Le Rassemblement des musulmans de France (RMF) a remporté dimanche l’élection des instances représentatives du Conseil français du culte musulman (CFCM) avec 43,2% des suffrages, devant l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) et en l’absence volontaire de la Grande Mosquée de Paris et de la Grande mosquée de Lyon. Le RMF devance l’UOIF, arrivée en deuxième place avec 30,2% des voix, a précisé à l’Associated Press le secrétaire général du CFCM Haydar Demiryurek. Ils sont suivis par le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) (12,7% des suffrages), une liste « divers » (12,5%), et la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) (1,4%).  Créé en 2006 à l’initiative de dissidents de la FNMF, liée au Maroc, le RMF participait au scrutin pour la première fois, mais sa victoire était pressentie dans la mesure où il représentait la sensibilité majoritaire et regroupe un nombre important de mosquées.  Comme prévu, la Fédération nationale de la Grande mosquée de Paris (FNGMP), présidée par Dalil Boubakeur, actuel président du CFCM, et la Grande Mosquée de Lyon n’ont en revanche pas participé au scrutin, en signe de contestation contre le mode de désignation des délégués.  Avec 80,6%, le taux de participation à l’élection a néanmoins été jugé « satisfaisant » par M. Demiryurek, malgré une baisse de 5% par rapport aux précédentes élections de 2005. Cette chute s’explique, selon lui, « par une légère baisse de l’intérêt que portent les grands électeurs » au scrutin.  Au total, quelque 4.900 délégués représentant 1.035 mosquées de France étaient appelés à voter dimanche pour élire les membres des conseils d’administration du CFCM et des 25 Conseils régionaux du culte musulman (CRCM).  Les conseils d’administration des instances régionales procéderont au plus tard dans les dix jours qui suivent à l’élection de leur bureau exécutif. Le 22 juin, le bureau exécutif du CFCM, composé au maximum de 17 membres, sera à son tour élu en fonction des listes qui lui ont été soumises. ASSOCIATED PRESS

AFP, le 9 juin 2008 à 08h30 Les succès enregistrés par l’Afghanistan depuis 2001 (gouvernement)

 
KABOUL, 9 juin 2008 (AFP) – Le plan de développement pour l’Afghanistan (ANDS), pour lequel le gouvernement afghan réclame 50,1 milliards de dollars sur cinq ans, met en avant les succès rencontrés dans le pays, sept ans après le renversement du régime des talibans. En voici les principaux: – Adoption en 2004 de la première constitution du pays depuis 30 ans – Premières élections présidentielles en 2004, avec une participation de 76% – Elections législatives et provinciales en 2005, participation de 50% – Depuis 2002, plus de 5 millions de réfugiés sont revenus en Afghanistan – Triplement du nombre d’écoles (9.062 en 2007), nombre d’enseignants multiplié par 7 (142.500) – Le nombre d’enfants scolarisés est passé de 1 million en 2001 à 5,7 millions en 2007, dont 35% de filles – L’accès aux services de santé de base est passé de 9 à 82% de la population entre 2001 et 2006 – Plus de 12.000 km de routes ont été rénovées ou construites – Doublement de la production d’électricité depuis 2002, même si seulement 20% de la population est raccordé au réseau électrique public et seulement pour quelques heures par jour – Le nombre d’utilisateurs de téléphone est passé de 20.000 à plus de 5 millions en moins de six ans – Le gouvernement a signé en 2008 un accord d’exploitation d’une mine de cuivre avec une entreprise d’état chinoise qui va investir près de 3 milliards de dollars dans le projet. AFP

AFP, le 9 juin 2008 à 06h50 Pas d’alcool et moins d’étoiles pour le Grand Hyatt du Caire

 
Par Alain NAVARRO LE CAIRE, 9 juin 2008 (AFP) – Le « Grand Hyatt », un palace du Caire où l’alcool a été banni au nom de la loi islamique, est menacé par les autorités égyptiennes de perdre début juillet ses cinq étoiles. Début mai, son propriétaire, le cheikh Abdel Aziz Ibrahim, apparenté à la famille royale saoudienne, a décidé d’expurger radicalement d’alcool de ce palace idéalement placé en surplomb du Nil. Il a ainsi donné l’ordre que soient vidées dans les toilettes quelque 2.500 bouteilles des bars ou des caves, sans prendre la peine d’en aviser la société gestionnaire américaine, « Hyatt International ». « 300.000 dollars sont partis dans les canalisations par ce diktat qui contrevient totalement aux règlements de l’hôtellerie égyptienne », affirme le président de l’Association des hôtels égyptiens, Fathi Nour. Si le propriétaire observe le mutisme, n’ayant pas donné suite aux questions de l’AFP, les représentants du Hyatt, dont le siège est à Chicago, concèdent n’avoir pas goûté sa façon de procéder. « De l’alcool, il n’y en a plus, et ce n’est pas de notre fait. Des discussions sont engagées pour deux ou trois semaines », a affirmé à l’AFP la porte-parole du Grand Hyatt, Sally Khattab. Pour Fathi Nour, qui a rencontré le cheikh la semaine passée, la situation « est claire et a valeur d’exemple ». Cela passe, avec le retour de l’alcool, ou cela casse. « Le 2 juillet est la date limite. S’il persévère, l’hôtel tombera à deux étoiles, avec des tarifs en conséquence, a-t-il dit. Il ne va pas nous imposer la loi saoudienne. Si la nôtre ne lui plaît pas, qu’il aille ailleurs ». Les règles stipulent qu’au-dessus de deux étoiles, les hôtels doivent vendre de l’alcool aux clients qui le souhaitent. Un propriétaire ne doit pas non plus s’immiscer dans la gestion d’une compagnie gestionnaire. Cette décision a fait sensation dans le secteur touristique qui, avec 11,1 millions de visiteurs l’an dernier, emploie 12% de la population active et pèse 11,6% du PNB. Pour les autorités égyptiennes, qui considèrent comme stratégique une industrie pourvoyeuse de 20% des devises étrangères, l’islamisation de la société doit s’arrêter au seuil des hôtels pour touristes. Interdite sans appel par la charia, la loi islamique, la consommation d’alcool n’est pas prohibée en Egypte mais peu répandue, et surtout le fait des touristes dont le nombre a doublé en cinq ans. Visitant la vallée du Nil, ou se prélassant sur les plages de la mer Rouge, les Européens, qui comptent pour les deux tiers des touristes, assurent 80% de la consommation de vin en Egypte. « Il y a vraiment un boom touristique, nous croisons les doigts pour que cela dure », affirme à l’AFP le ministre du tourisme, Zoheir Garranah, rappelant que « nous avons des lois qui régulent cette industrie ». Pour le ministre, la question est en effet là. « S’il ne veut pas qu’on serve de l’alcool et se plier aux règles, c’est son choix, mais il doit en supporter les conséquences ». Se sentant moins bienvenus à Londres, Paris ou New York, c’est vers le Caire que les vacanciers des pays arabes du Golfe – dont 400.000 Saoudiens – migrent désormais en masse pendant l’été. Capitale mythique dans le monde arabe, Le Caire a toujours attiré des voyageurs du Golfe, y compris pour ses lieux de plaisirs, et ils ne semblent guère choqués par la vente d’alcool dans les palaces. Estimant à 10% le marché des voyageurs musulmans, quelques « hôtels islamiques » sans alcool se sont créés dans le Golfe, comme à Dubaï le Taj Palace et en début d’année les appartements-hôtels Tamani. Pour le cheikh Ali Abdel Bakhi, du centre des études islamiques d’Al-Azhar, haute autorité du monde sunnite, « cette décision est très bonne, car au moins elle permet d’avoir le choix d’un hôtel islamique ». « Il faut l’encourager car l’alcool abaisse l’homme au rang de l’animal », a-t-il dit à l’AFP.
 

 

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