9 janvier 2011

TUNISNEWS 10 ème année, N° 3883 du 09.01.2011 archives : www.tunisnews.net


Kalima: Massacres: plus de 50 morts à Kasserine Thala, Feriana, Regueb,Meknassi Feriana, Regueb,Meknassi AFP: Tunisie: au moins quatre tués par balles à Kasserine, nombreux blessés AFP: « Petite explosion » devant le consulat de Tunisie à Pantin AP: « Petite explosion » devant le consulat de Tunisie à Pantin: des dégâts minimes ATS: Tunisie: les émeutes sociales se sont soldées dans le sang Metro France: Tunisie : plusieurs manifestants tués, le consulat à Paris cible d’un attentat AFP: Tunisie: 20 morts à Kasserine, selon l’opposition Le Parisien: Tunisie : le bilan s’alourdit à 20 morts AP: Tunisie: deux à cinq morts dans les affrontements à Thala AFP: Tunisie: 20 morts dans le centre, selon un dirigeant de l’opposition France-Soir: Tunisie – L’opposition fait état de 20 morts dans le centre du pays 20minutes: Plusieurs morts dans les manifestations en Tunisie ATS: Tunisie: les émeutes sociales se sont soldées dans le sang Le Telegramme: Tunisie. Affrontements meurtriers à Thala et Kasserine Aljazeera.net: At least 20 people have been killed as demonstrators clashed with security forces in Tala and Kasserine. Reuters: Le gouvernement tunisien parle de huit morts ces dernières 24h Nouvelobs: Le gouvernement tunisien reconnaît la mort de huit manifestants AFP: Tunisie: 8 morts, 9 blessés à Thala et Kasserine, selon un bilan officiel AFP: Tunisie: week-end sanglant dans des affrontements dans le centre-ouest LeMonde.frTunisie : « Nous marchons vers l’inconnu » Ru89: Tunisie : climat de terreur à Kasserine et Thala AFP: Tunisie: des partis d’opposition appellent à une action urgente de Ben Ali Le Post: Tunisie, la fin d’un mythe Collectif de solidarité au Canada avec les luttes sociales en Tunisie: Journée de deuil national en Tunisie : le dimanche 9 janvier 2011 Solidarité Tunisienne: La Tunisie se réveille dans le sang Declaration: Le Collectif de Solidarité avec les Luttes des Habitant Fatma Ksila: A M. l’Ambassadeur de la Tunisie en France Sadri Khiari: La force de la désobéissance L’UNEF exprime son entière solidarité envers la jeunesse tunisienne et condamne fermement la répression policière L’Afrique du Nord s’enflamme contre la pauvreté – communiqué commun Jeune de solidarité avec Fahem Boukaddous

Revue de presse Allemande – Dossier


Massacres: plus de 50 morts à Kasserine Thala, Feriana, Regueb,Meknassi Feriana, Regueb,Meknassi


Proposé par Rédaction le Dimanche 09 janvier 2011 De violents affrontements se sont poursuivis entre la nuit de samedi et ce dimanche matin ayant entrainé plus de 50 morts dans les villes de Thala (16), Kasserine (22), Meknassi (2), Feriana (1) et Reguab (8). Les forces spéciales et des milices parallèles (escadrons de la mort) ont utilisé des balles réelles pour venir à bout des manifestations qui ont duré jusqu’à l’aube de la matinée d’aujourd’hui. Des témoins sur place ont qualifié ce qui s’est passé de « massacre des civils. ». Les forces spéciales ont tiré sur les cortèges funèbres et empêché les cérémonies d’ensevelissements. Kalima a appris que la police a tiré à balles réelles sur le cortège funèbre d’un manifestant tué par balles, obligeant à l’abandon du cercueil de ce dernier sur la route menant au cimetière. Des sources ont déclaré que le nombre de morts définitif n’a pas pu être déterminé. Néanmoins vingt deux personnes auraient été tuées par les forces de l’ordre durant les affrontements d’hier à Kasserine. A la cité Ennour dans la ville de kasserine, cinq manifestants ont été tués. Il s’agit de Raouf Bouzidi, Salah al Fridhi, Mounir Mbarki, Mohammed Lassoudi et Abdelkader Boulaabi. Dans la cité Ezouhour, trois personnes sont mortes. L’identité de seulement l’un d’entre eux a été révélée, il s’agit de Salah El Boughanmi. 16 personnes au moins ont été tuées et plusieurs autres grièvement blessées par balles dans des affrontements entre manifestants et forces de sécurité à Thala. Il s’agit de Marwan Jomli, Ahmed Boulaabi, , Nouri Boulaabi, Marwane Mbarek , Nouri Boulaabi, Marawne Anemri, Ghassane Ben Taib Cheniti, Mohamed Omri, et un vielliard âgé de 90 ans, de nom de Bechir El Mbarki asphyxié par les gaz lacrymogènes. Les mêmes sources ont fait état de trois cadavres jetés dans l’oued proche de l’hôpital régional de Kasserine. Dans la ville de Feriana, des sources ont fait état d’un bilan provisoire de plusieurs blessés et de la mort d’un jeune de 13 ans dont l’identité n’a pas été encore révélée ; une vingtaine de personnes grièvement blessées ont été transférés vers l’hôpital Habib Bourguiba de Sfax et vers celui de Kasserine. Dans la ville de Meknassi, les affrontements qui se sont poursuivis ont fait deux morts, Chihab Alibi et Youcef Fitouri, et sept blessées graves ont été transférés vers l’hôpital de Gafsa. A Reguab (au centre,90 km de Sfax), des affrontements ont fait plus de 8 morts et 7 blessés graves dans la nuit du samedi à dimanche. Par ailleurs, le consulat de Tunisie à Pantin, a connu, le dimanche 9 janvier, un explosif qui a causé des dégâts légers sur le portail. Suite à cet incident, l’ambassadeur de Tunisie, Raouf Najar, a déclaré que l’ambassade était victime d’un attentat terroriste qui serait dû à l’amplificatin des événements de protestation sociale qui secouent le pays.

 
(Source: Le site de « Radio Kalima » le 9 janvier 2011)
 


Les dépêches dans l’ordre chronologique   
 

Tunisie: au moins quatre tués par balles à Kasserine, nombreux blessés


AFP 09.01.2011, 04h59 Au moins quatre Tunisiens ont été tués et plusieurs blessés par balles dans des affrontements continus dimanche à Kasserine (290 km au sud Tunis), dans le centre-ouest du pays, selon des témoignages concordants. Ces sources ont affirmé que le bilan devrait s’alourdir dans les heures à venir en raison d’un « grand nombre de blessés graves ». Sur les quatre tués dans des affrontements avec la police, trois ont été tués par balles et identifiés. Il s’agit de Raouf Bouzid, Mohamed Amine Mbarki et Rabah Nasri, a indiqué Sadok Mahmoudi, membre du bureau exécutif du syndicat régional de Kasserine. Ce syndicaliste a fait état d’un quatrième tué sans précision d’identité. Ce bilan qui n’a pu être confirmé de source gouvernementale, a été corroboré par un autre témoin, parlant à l’AFP par téléphone du centre de Kasserine où l’on pouvait entendre les tirs. Samedi soir, des affrontements à Thala, localité situé à 50 km de Kasserine, avaient fait au moins quatre morts et six blessés graves, selon des sources syndicales. Le ministère de l’Intérieur a donné un bilan de deux tués et huit blessés par balles parmi la population de Thala. Le chômage, en particulier celui très élevé des jeunes diplômés, est à l’origine de l’agitation que connaît la Tunisie depuis la mi-décembre. Les troubles ont été déclenchés par le suicide d’un vendeur sans permis qui s’était fait confisquer sa marchandise de fruits et légumes à Sidi Bouzid (265 km au sud de Tunis) et qui s’est immolé par le feu le 17 décembre.

« Petite explosion » devant le consulat de Tunisie à Pantin


 

AFP – Publié le 09/01/2011 à 11:05   Le consulat de Tunisie à Pantin a subi une « petite explosion » dimanche matin, qui a occasionné « des dégâts minimes » sur son rideau de fer, a-t-on appris de source policière, tandis que l’ambassade évoque une « bombe artisanale » à l’origine d’une « forte déflagration ». De source policière on faisait état, sans préciser son origine, d' »une petite explosion peu avant 05H00 qui a entraîné des dégâts minimes sur la devanture métallique du consulat ». Selon la préfecture de Seine-Saint-Denis, « des hydrocarbures auxquels on a mis feu » pourraient être à l’origine de l’explosion. Dans une déclaration écrite à l’AFP, l’ambassadeur de Tunisie en France, Raouf Najar, a dénoncé « un acte terroriste » : « la désinformation ces derniers jours sur ce qui se passe en Tunisie est telle que tout en devient possible, même cet acte terroriste ». « La caméra de surveillance a enregistré le dépôt par trois personnes de ce qui semble être une bombe artisanale », a précisé l’ambassade dans un communiqué. Cet engin a provoqué « une forte déflagration (qui) a détruit la porte d’entrée du consulat », a-t-elle ajouté. A Pantin, le consulat, une annexe du consulat général de la Tunisie à Paris, était ouvert dimanche vers 10H00, a constaté un journaliste de l’AFP. Le rideau métallique, brûlé, était presque totalement relevé, et une vingtaine de personnes faisaient la queue. Quelques policiers étaient postés devant le consulat installé au rez-de-chaussée et au premier étage d’un immeuble d’une dizaine d’étages à l’angle de la porte de Pantin. La brigade criminelle de la police judiciaire est saisie de l’enquête. La Tunisie est confrontée depuis plusieurs jours à une révolte sans précédent contre le chômage. Quatre personnes au moins ont été tuées et six autres grièvement blessées samedi soir lors de nouveaux affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.

« Petite explosion » devant le consulat de Tunisie à Pantin: des dégâts minimes


AP 09/01/11 12:20 PARIS (AP) — Une « petite explosion » s’est produite devant le consulat de Tunisie à Pantin, en Seine-Saint-Denis, dimanche matin, « sans faire de blessés » mais causant des « dégâts minimes » sur le rideau métallique du bâtiment, a-t-on appris de source policière. De même source, on explique, sans fournir de précisions sur son origine, que l’explosion s’est produite peu avant 5h devant la façade du consulat. La brigade criminelle de la police judiciaire a été saisie de l’enquête. Dans un communiqué, l’ambassade de Tunisie parle d’une « forte déflagration » qui a « détruit à 5h du matin, la porte du consulat de Tunisie à Pantin ». « Prévenues, les autorités françaises ont été rapidement dépêchées sur place », selon le communiqué qui précise que « la caméra de surveillance a enregistré le dépôt par trois personnes de ce qui semble être une bombe artisanale ». L’ambassadeur de Tunisie en France, Raouf Najar, déclare dans le communiqué que la « désinformation des médias ces derniers jours sur ce qui se passe en Tunisie est telle que tout en devient possible même cet acte terroriste ». Des troubles sociaux ont commencé à Sidi Bouzid, dans le centre-ouest de la Tunisie, à la mi-décembre, après l’immolation d’un vendeur ambulant décédé des suites de ses blessures. Selon le ministère tunisien de l’Intérieur, au moins deux personnes ont été tuées et huit autres blessées lors de violents affrontements ayant opposé samedi soir forces de l’ordre et « manifestants » à Thala, une ville située à 240 km de Tunis, dans la région de Kasserine, frontalière avec l’Algérie. AP


 

Tunisie: les émeutes sociales se sont soldées dans le sang


(ats / 09 janvier 2011 12:39) Plusieurs personnes ont été tuées et blessées par balles samedi soir à Tala, dans le centre-ouest de la Tunisie. Ces tirs se sont produits lors d’affrontements entre manifestants et forces de sécurité. Le gouvernement a confirmé deux morts, alors que les syndicats et opposants avancent quatre, voire plus de dix tués. Selon Belgacem Sayhi, un instituteur syndicaliste, les victimes ont été tuées lorsque les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur des manifestants. Le ministère tunisien de l’Intérieur a de son côté annoncé dimanche que deux personnes avaient été tuées et huit blessées dans les affrontements de samedi soir à Tala, à 200 km au sud-ouest de Tunis. Dans un communiqué diffusé par l’agence gouvernementale TAP, le ministère fait état également de « nombreux agents de l’ordre blessés dont trois dans un état grave ». Il affirme que les forces de sécurité ont fait usage de leurs armes, après sommation, dans un acte de « légitime défense ». L’armée se déploie à Tala La localité de Tala est le théâtre d’affrontements violents. Vendredi, des manifestants ont saccagé des biens et mis le feu à une banque et à des bâtiments officiels, a indiqué Sadok Mahmoudi, un dirigeant syndicaliste. Selon ce témoin joint par téléphone, l’armée s’est déployée samedi pour la première fois depuis le début des troubles. Elle a pris place autour des bâtiments et établissements institutionnels. Des affrontements sanglants ont été en outre signalés dans la nuit de samedi à dimanche dans la ville de Kasserine. Les autorités sollicitées se sont refusées à confirmer ou à infirmer l’existence d’affrontements, encore moins leur bilan. Tala encerclée Depuis Genève, Anouar Gharbi, coordinateur du Comité de soutien suisse aux manifestants en Tunisie, a indiqué à l’ATS qu’il y avait eu « au moins dix morts », voire davantage, selon des sources syndicales et des familles sur place. La ville de Tala est encerclée par l’armée, a précisé M. Gharbi, qui est aussi président de l’ONG Droit pour tous.  


Tunisie : plusieurs manifestants tués, le consulat à Paris cible d’un attentat


Mis à jour 09-01-2011 14:40

Lors d’une nuit d’émeute à Tala, et ce dimanche encore à Kasserine, la police a fait feu, tuant au moins huit manifestants selon différents témoins.

Dernière minute : à Kasserine, dans le centre-ouest de la Tunisie, à 290 kilomètres au sud de la capitale Tunis, des témoignages concordants font état d’affrontements continus ce dimanche 9 janvier. D’après ces sources au moins quatre personnes ont été tuées par balle et le bilan pourrait s’alourdir dans les prochaines heures en raison du « grand nombre de blessés graves ».

Les autorités n’ont pas confirmé ces faits, mais l’information semble d’autant plus crédible que le syndicaliste Sadok Mahmoudi a communiqué les noms de trois des victimes, Raouf Bouzid, Mohamed Amine Mbarki et Rabah Nasri.

Interrogé par l’AFP par téléphone alors que l’on pouvait entendre des tirs dans le centre de Kasserine, un autre témoin a corroboré ce bilan.  

De deux à cinq morts à Tala

Après bientôt quinze jours de fortes tensions sociales et d’un mouvement de contestation sans précédent en Tunisie, parti de Sidi Bouzid, au centre du pays après qu’un jeune homme s’était immolé, la pression ne retombe pas loin de là.

Ce dimanche, le ministère tunisien de l’Intérieur a confirmé que la ville de Tala, près de la frontière algérienne, au centre-ouest du pays, avait été hier le théâtre d’affrontements meurtriers entre manifestants et forces de sécurité.

D’après le communiqué relayé par l’agence officielle TAP, le bilan de ces événements serait de deux morts et de huit blessés parmi les assaillants, tandis que de nombreux agents des forces de l’ordre auraient été blessés dont trois grièvement.

Jetant des cocktails Molotov et des pierres, « des groupes d’individus ont attaqué à partir de 20H00, la station d’essence, le siège local de l’administration régionale de l’équipement et le poste de police » de la ville, relate le ministère, puis les émeutiers s’en sont pris au siège de la Délégation, soit la sous-préfecture.

Encerclant le bâtiment « sous la protection des forces de l’ordre », les émeutiers auraient attaqué, « au moyen de bouteilles incendiaires, de pierres et de bâtons« . C’est durant cet assaut que des manifestants auraient été tués, les forces de sécurité ayant procédé en vain à des tirs de sommation avant de faire feu « dans un acte de légitime défense lorsque les assaillants ont essayé de pénétrer par la force dans le siège de la Délégation », assure le ministère.

Vendredi déjà, le dirigeant syndicaliste Sadok Mahmoudi avait fait état à l’AFP de heurts violents à Tala et du saccage d’une banque et de bâtiments publics.

Toujours de source syndicale, hier samedi, à la suite de ces débordements, pour la première fois depuis le début des troubles en Tunisie l’armée avait pris position autour des bâtiments officiels, sans toutefois intervenir contre les manifestants.

En désaccord avec le bilan de la nuit communiqué par le gouvernement, différentes sources syndicales locales parlaient ce matin de quatre morts au moins et de six blessés graves parmi les manifestants.

Belgacem Sayhi, un instituteur syndicaliste, dont les propos à l’AFP ont été corroborés par plusieurs sources sous couvert d’anonymat, a expliqué que la police avait ouvert le feu au centre-ville, tuant Marwane Jomni, 20 ans, Ahmed Boulaabi, 30 ans, Mohamed Omri, 17 ans et Nouri Boulaabi, 30 ans. Depuis, Ghassene Chintiti, un chômeur de 17 ans aurait succombé à ses blessures.

Un « petit » attentat contre le consulat de Tunisie à Pantin

Tôt ce dimanche matin l’annexe du consulat général de Tunisie à Paris situé à Pantin a été la cible d’une « bombe artisanale » engendrant une « forte déflagration » mais peu de dommages, sinon des « dégâts minimes sur la devanture métallique du consulat » a-t-on indiqué de source policière.

D’après la préfecture de Seine-Saint-Denis, la « petite explosion » qui est survenue peu avant 05H00 pourrait résulter d' »hydrocarbures auxquels on a mis feu ».

L’ambassadeur tunisien Raouf Najar a dénoncé auprès de l’AFP « un acte terroriste » et a affirmé que « la désinformation ces derniers jours sur ce qui se passe en Tunisie est telle que tout en devient possible », même cet attentat.

Alors que la brigade criminelle de la police judiciaire a été chargée de l’enquête, dans un communiqué, l’ambassade de Tunisie précise que la caméra de surveillance a filmé trois hommes en train de déposer l’engin qui a « détruit la porte d’entrée du consulat ».

Malgré tout, la représentation consulaire était ouverte ce dimanche vers 10h a pu constater un journaliste de l’AFP et le rideau métallique carbonisé était presque complètement relevé.

Outre la vingtaine de personnes qui faisaient la queue pour accomplir des démarches administratives, quelques policiers étaient en faction devant le bâtiment, dont le consulat tunisien n’occupe que le rez-de-chaussée et le premier étage.

(Source: « Metro France » Mis à jour 09-01-2011 14:40) Lien: http://www.metrofrance.com/info/tunisie-plusieurs-manifestants-tues-le-consulat-a-paris-cible-d-un-attentat/mkai!4JlPDf4sfiwYs/


Tunisie: 20 morts à Kasserine, selon l’opposition


AFP: Le 09/01/11 à 14h45  Au moins quatre Tunisiens ont été tués et plusieurs blessés par balles dans des affrontements continus dimanche à Kasserine (290 km au sud Tunis), dans le centre-ouest du pays, selon des témoignages concordants. Au moins quatre Tunisiens ont été tués et plusieurs blessés par balles dans des affrontements continus dimanche à Kasserine, dans le centre-ouest du pays, selon des témoignages concordants, alors que l’opposition fait état de vingt personnes tuées. Au moins 20 personnes ont été tuées par balles dans des affrontements avec la police samedi et dimanche à Thala et Kasserine (centre-ouest de la Tunisie), a précisé à l’AFP Ahmed Nejib Chebbi, un dirigeant de l’opposition qui a appelé le président à faire cesser le feu. Ces sources ont affirmé que le bilan devrait s’alourdir dans les heures à venir en raison d’un « grand nombre de blessés graves ». Sur les quatre tués dans des affrontements avec la police, trois ont été tués par balles et identifiés. Il s’agit de Raouf Bouzid, Mohamed Amine Mbarki et Rabah Nasri, a indiqué Sadok Mahmoudi, membre du bureau exécutif du syndicat régional de Kasserine. Ce syndicaliste a fait état d’un quatrième tué sans précision d’identité. Ce bilan qui n’a pu être confirmé de source gouvernementale, a été corroboré par un autre témoin, parlant à l’AFP par téléphone du centre de Kasserine où l’on pouvait entendre les tirs. Samedi soir, des affrontements à Thala, localité situé à 50 km de Kasserine, avaient fait au moins quatre morts et six blessés graves, selon des sources syndicales. Le ministère de l’Intérieur a donné un bilan de deux tués et huit blessés par balles parmi la population de Thala. Le chômage, en particulier celui très élevé des jeunes diplômés, est à l’origine de l’agitation que connaît la Tunisie depuis la mi-décembre. Les troubles ont été déclenchés par le suicide d’un vendeur sans permis qui s’était fait confisquer sa marchandise de fruits et légumes à Sidi Bouzid (265 km au sud de Tunis) et qui s’est immolé par le feu le 17 décembre.  


Tunisie : le bilan s’alourdit à 20 morts


09.01.2011, 12h12 | Mise à jour : 15h01
Au moins 20 personnes ont été tuées par balles dans des affrontements avec la police samedi et dimanche à Thala et Kasserine (centre-ouest de la Tunisie), a indiqué Ahmed Nejib Chebbi, un dirigeant de l’opposition qui a appelé le président à faire cesser le feu. Les autorités ont affirmé que ces affrontements ont opposé la nuit dernière les forces de l’ordre à des «individus» qui les attaquaient à coups de cocktails Molotov, de pierres et de bâtons.

Quatre morts au sud de Tunis Au moins quatre Tunisiens ont été tués et plusieurs blessés par balles dans des affrontements continus dimanche à Kasserine (290 km au sud Tunis), dans le centre-ouest du pays, selon des témoignages concordants. Ces sources ont affirmé que le bilan devrait s’alourdir dans les heures à venir en raison d’un «grand nombre de blessés graves». Les victimes de samedi ont été tuées lorsque les forces de l’ordre ont ouvert le feu sur des manifestants dans le centre de Tala, une localité proche de Kasserine, dans le centre-ouest du pays, a indiqué Belgacem Sayhi, un instituteur syndicaliste. Parmi les blessés, six ont été très grièvement atteints et transférés dans un hôpital de Kasserine, chef-lieu de la région, selon les mêmes sources, où des affrontements sanglants ont été également signalés dans la nuit de samedi à dimanche. Un enfant de 12 ans aurait été tué d’une balle à la tête dans la cité Ennour, a affirmé un témoin ayant requis l’anonymat. Les autorités sollicitées n’ont ni confirmé ni infirmé ces affrontements, encore moins leur bilan. S’il se confirmait, il porterait à au moins six morts le nombre de tués par balles depuis queMohamed Bouazizi, 26 ans, s’est immolé par le feu le 17 décembre à Sidi Bouzid (265 km au sud de Tunis) pour protester contre la saisie de son étal de primeurs. Il est devenu depuis le symbole d’une révolte contre la précarité sociale et le chômage, notamment celui des jeunes diplômés. (Source: Leparisien.fr le 9 janvier 2011 09.01.2011, 12h12 | Mise à jour : 15h01)  


Tunisie: deux à cinq morts dans les affrontements à Thala


AP 09/01/11 15:02 TUNIS (AP) — De violents affrontements entre manifestants et forces de sécurité tunisiennes ont fait au moins deux morts et huit blessés parmi les protestataires samedi soir à Thala, dans l’ouest du pays, selon un bilan communiqué dimanche par le ministère tunisien de l’Intérieur. Un syndicaliste a de son côté fait état d’au moins cinq personnes tuées par balles dans la commune, tandis que des violences étaient rapportées de sources syndicales dans deux autres villes, Kasserine et Regueb. Le ministère de l’Intérieur ajoute dans un communiqué que les heurts à Thala, ville située à 240km à l’ouest de Tunis, dans la région de Kasserine frontalière de l’Algérie, ont également fait de nombreux blessés dans les rangs des forces de l’ordre, dont trois qui se trouvent dans un état grave. Les heurts ont fait deux morts et huit blessés parmi ce qu’il considère comme des « assaillants », selon le ministère. Un syndicaliste enseignant sur place a déclaré pour sa part à l’Associated Press que cinq personnes avaient été tuées par balles dans les accrochages. Selon Belgacem Saïhi, les victimes se nommaient Marouane Jomni, 20 ans, Mohamed Omri, 17 ans, Ahmed Boulâbi, 30 ans, et Nouri Boulâbi, 30 ans. D’après lui, ce dernier a été mortellement atteint lorsqu’il transportait avec d’autres personnes le corps inerte de son proche. La cinquième victime est un jeune de 17 ans, Ghassan Chéniti, qui a succombé à ses blessures à l’hôpital régional de Kasserine. Des unités de l’armée se sont déployées dans la nuit et ont pris position autour des bâtiments publics et des banques, selon la même source syndicale. Un communiqué du ministère de l’Intérieur diffusé par l’agence gouvernementale TAP attribue les « actes de violence et de troubles » à « des groupes d’individus qui ont attaqué à l’aide de cocktails molotov et de pierres, une station d’essence, le siège local de l’administration de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire et un poste de police ». « Ils se sont dirigés par la suite au siège de la délégation (sous-préfecture) qui était sous la protection des forces de ordre, procédant à son encerclement et l’ont attaqué au moyen de bouteilles incendiaires, de pierres et de bâtons », relate le communiqué des autorités. Après de « vains » tirs de sommation, les forces de l’ordre ont été « contraintes d’utiliser les armes, en position de légitime défense », ajoute la même source. Un responsable gouvernemental qui a requis l’anonymat a avancé lors d’un entretien avec l’AP, qu’il s’agit de « groupes de semeurs de troubles qui agissent dans la nuit pour s’attaquer à des bâtiments publics ». Déplorant ces « incidents regrettables », il a justifié la réaction des forces de l’ordre pour « protéger les personnes et les biens ». Les accrochages ont repris dimanche à Thala, la police usant de bombes lacrymogènes pour disperser la foule, selon le syndicaliste qui a dit avoir entendu des coups de feu et des sirènes d’ambulances. A Kasserine, chef-lieu de la région, on signalait de source syndicale au moins trois morts par balles et de nombreux blessés grièvement atteints dans la commune lors d’affrontements dans la nuit de samedi à dimanche entre forces de l’ordre et manifestants. Ces derniers auraient attaqué des bâtiments publics et des locaux du parti au pouvoir et mis le feu à des voitures et à des pneumatiques dans plusieurs quartiers. Selon le syndicaliste Amor Mhamdi, les accrochages se poursuivaient dimanche matin dans cette ville proche de la frontière algérienne où l’armée a aussi été déployée. Des affrontements violents ont également eu lieu dimanche dans la localité de Regueb, située à environ 40km de Sidi Bouzid d’où sont partis les troubles sociaux la mi-décembre sur fond de chômage et de précarité des conditions de vie, selon un syndicaliste. La police a ouvert le feu sur les manifestants, tuant trois personnes, Raouf Kaddoussi, 32 ans, Mohamed Jaballi, 23 ans, et une fille Manel Bent Brahim Layouni, âgée d’une vingtaine d’années, la première femme victime des troubles depuis le déclenchement du mouvement de protestation sociale en Tunisie, a rapporté le syndicaliste Kamel Laâbidi, joint au téléphone par l’Associated Press. Ce bilan a été confirmé par un témoin oculaire, Khéreddine Zini, un chômeur ayant un diplôme de maîtrise présent sur les lieux. Tous deux ont recensé plus de 10 blessés graves transférés dans des hôpitaux de régions limitrophes. « Une grande foule est descendue dans les rues, hommes et femmes jeunes et vieux. Des commerces on été incendiés, des motos et des pneumatiques sont en feu », a décrit le syndicaliste qui suivait sur place les événements. AP


Tunisie: 20 morts dans le centre, selon un dirigeant de l’opposition


 AFP – Publié le 09/01/2011 à 15:10 Selon des témoignages concordants recoupés par l’AFP, au moins quatre personnes ont été tuées dimanche et plusieurs blessées par balles à Kasserine, à 290 km au sud de Tunis. Ces sources avaient affirmé que le bilan devrait s’alourdir dans les heures à venir en raison d’un « grand nombre de blessés graves ». Un dirigeant de l’opposition a fait état dimanche d’au moins 20 personnes tuées par balles à Thala et Kasserine, dans le centre-ouest de la Tunisie, et a appelé le président Zine El Abidine Ben Ali à « faire cesser le feu ». « Les informations qui nous proviennent de Kasserine et Thala font état d’au moins vingt morts tombés sous les balles depuis samedi dans des affrontements qui se poursuivaient ce matin même », a déclaré à l’AFP Ahmed Nejib Chebbi, chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale). « On a tiré sur les cortèges funèbres », a-t-il affirmé, expliquant tenir ses informations des relais de son parti dans les deux villes. Affirmant vouloir attirer l’attention du chef de l’Etat sur « la gravité de la situation », M. Chebbi l’a appelé à « faire cesser le feu immédiatement ». « J’adresse un appel urgent au président de la République pour lui demander de faire cesser le feu immédiatement afin d’épargner la vie des citoyens innocents et de respecter leur droit à manifester », a-t-il déclaré. Selon des témoignages concordants recoupés par l’AFP, au moins quatre personnes ont été tuées dimanche et plusieurs blessées par balles à Kasserine, à 290 km au sud de Tunis. Ces sources avaient affirmé que le bilan devrait s’alourdir dans les heures à venir en raison d’un « grand nombre de blessés graves ». Sur les quatre tués dans des affrontements avec la police, trois ont été tués par balles et identifiés. Il s’agit de Raouf Bouzid, Mohamed Amine Mbarki et Rabah Nasri, a indiqué Sadok Mahmoudi, membre du bureau exécutif du syndicat régional de Kasserine. Ce syndicaliste a fait état d’un quatrième tué sans précision d’identité. Samedi soir, des affrontements à Thala, localité situé à 50 km de Kasserine, avaient fait au moins quatre morts et six blessés graves, selon des sources syndicales. Le gouvernement a fait état dimanche de deux morts samedi à Thala affirmant que la police avait été attaquée par des individus avant d’ouvrir le feu dans un acte de « légitime défense ».


Tunisie – L’opposition fait état de 20 morts dans le centre du pays

 
Tandis que le dernier bilan évoquait quatre morts, un dirigeant de l’opposition tunisienne fait quant à lui état d’une vingtaine de personnes tuées par balles, samedi et dimanche, lors d’affrontements avec la police dans le centre-ouest de la Tunisie.   

Ahmed Nejib Chebbi a demandé au président Ben Ali de faire cesser le feu. Selon les autorités, ces affrontements avec la police qui se sont déroulés à Thala et à Kasserine ont opposé les forces de l’ordre à des «individus» qui les attaquaient à coups de cocktails Molotov, de pierres et de bâtons. Dimanche, des témoignages concordants faisaient jusque-là état de quatre morts à Kasserine, ville située à 290 km au sud de Tunis. Mais ces sources affirmaient que ce bilan ne pouvait que s’alourdir compte tenu du nombre important de blessés graves. Samedi, c’est à Tala que les forces de l’ordre avaient ouvert le feu sur les manifestants. (Source: Actu France-Soir 09/01/11 à 15h35) Lien: http://www.francesoir.fr/etranger/tunisie-lopposition-fait-etat-de-20-morts-dans-le-centre-du-pays.84501  


Tunisie: les émeutes sociales se sont soldées dans le sang


(ats / 09 janvier 2011 15:40) Un dirigeant de l’opposition a fait état dimanche d’au moins 20 personnes tuées par balles à Thala et Kasserine, dans le centre-ouest de la Tunisie. Ces tirs se sont produits lors d’affrontements entre manifestants et forces de sécurité. « Les informations qui nous proviennent de Kasserine et Thala font état d’au moins vingt morts tombés sous les balles depuis samedi dans des affrontements qui se poursuivaient ce matin même », a déclaré à l’AFP Ahmed Nejib Chebbi, chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale). « On a tiré sur les cortèges funèbres », a-t-il affirmé. Il a expliqué tenir ses informations des relais de son parti dans les deux villes. Il a ensuite adressé « un appel urgent au président de la République » pour lui demander de « faire cesser le feu immédiatement afin d’épargner la vie des citoyens innocents et de respecter leur droit à manifester ». Selon des témoignages concordants recoupés par l’AFP, au moins quatre personnes ont été tuées dimanche et plusieurs blessées par balles à Kasserine, à 290 km au sud de Tunis. Ces sources avaient affirmé que le bilan devrait s’alourdir dans les heures à venir en raison d’un « grand nombre de blessés graves ». Samedi soir, des affrontements à Thala, localité situé à 50 km de Kasserine, avaient fait au moins quatre morts et six blessés graves, selon des sources syndicales. Le gouvernement a fait état dimanche de deux morts samedi à Thala affirmant que la police avait été attaquée par des individus avant d’ouvrir le feu dans un acte de « légitime défense ».


Plusieurs morts dans les manifestations en Tunisie


Créé le 09.01.11 à 14h45 — Mis à jour le 09.01.11 à 15h51

MONDE – Le bilan officiel de deux morts est contesté par l’opposition, qui en annonce au moins vingt…

Deux civils ont été tués et huit autres blessés dans des affrontements avec la police dans la nuit de samedi à dimanche,à Thala, à 200 km au sud-ouest de Tunis, affirme le gouvernement tunisien, cité par Reuters. Mais pour le leader de l’opposition,au moins vingt personnes ont perdu la vie.

Deux, trois  ou quatre morts?

Selon des témoins, des heurts étaient toujours en cours, dimanche, dans une ville voisine de Thala, Kasserine, entre une foule d’émeutiers lançant des pierres et des bombes incendiaires et des policiers. Trois personnes auraient été tuées par des tirs. Trois témoins, dont un militant syndical, ont déclaré avoir vu trois corps à Kasserine – l’un tué samedi soir et les deux autres dimanche. D’autres témoins, se présentant comme étant des voisins des victimes, ont dit à Reuters avoir vu quatre corps après les affrontements. Ces informations n’ont pas été confirmées par les autorités.

Les autorités ne répondaient pas aux appels de Reuters pour tenter d’obtenir confirmation du bilan à Kasserine. De même, les médecins de l’hôpital local refusaient de répondre aux questions. Kasserine, où selon ces témoins les heurts ont débuté samedi soir, est le chef-lieu du gouvernorat auquel appartient Thala.

Chômage

La Tunisie connaît depuis la fin décembre une rare agitation sociale, les jeunes dénonçant la pénurie d’emplois. Le président Zine al Abidine Ben Ali a déclaré que lesmanifestations violentes étaient inacceptables et le gouvernement les a imputées à une minorité d’extrémistes.

«La police a ouvert le feu en état de légitime défense et cela a conduit à la mort de deux personnes et huit personnes ont été blessées. Plusieurs personnes ont été blessées parmi les forces de l’ordre, dont trois grièvement», affirme dans un communiqué le gouvernement, faisant référence aux pierres et aux cocktails molotov lancés sur les policiers.

En plus d’officiers de la police, l’armée participerait également à la répression des manifestations. Au moins six habitants de Thala, joints par Reuters au téléphone, ont indiqué avoir vu plusieurs véhicules militaires pénétrer dans la ville samedi soir. Il s’agit de la première information faisant état d’une intervention de l’armée aux côtés de la police pour mettre un terme aux émeutes.

(Source:  20minutes.fr Créé le 09.01.11 à 14h45 — Mis à jour le 09.01.11 à 15h51) Lien: http://www.20minutes.fr/article/649716/monde-plusieurs-morts-manifestations-tunisie


Tunisie. Affrontements meurtriers à Thala et Kasserine


9 janvier 2011 à 15h54 Après l’Algérie endeuillée ces dernières heures, c’est au tour de la Tunisie de faire le décompte des victimes des affrontements qui agitent depuis plusieurs jours le pays.  Un dirigeant de l’opposition a ainsi annoncé qu’au moins 20 personnes avaient été tuées par balles à Thala et Kasserine dans des affrontements avec la police. Ces affrontements se poursuivraient aujourd’hui. Le gouvernement ne confirme pour le moment que le chiffre de deux victimes. Que se passe-t-il vraiment actuellement en Tunisie ? Des informations parcellaires commencent tout juste à sortir d’un pays qui comme son grand voisin l’Algérie fait face à des manifestations importantes et semble-t-il très violentes qui auraient fait plusieurs victimes, comme l’avance l’un des dirigeants de l’opposition. Au moins 20 morts selon un leader de l’opposition Ahmed Nejib Chebbi, chef historique du parti démocratique progressiste (PDP), a ainsi indiqué ce dimanche que de nombreuses victimes de ces affrontements étaient déjà à déplorer. « Les informations qui nous proviennent de Kasserine et de Thala font état d’au moins 20 mois tombés sous les balles depuis samedi dans des affrontements qui se poursuivaient ce matin matin », a-t-il affirmé, précisant tenir ces informations de relais de son parti dans les deux villes. L’AFP indique également que des témoignages concordants font état d’au moins 4 morts ainsi que de nombreux blessés par balles ce dimanche à Kasserine, une ville d’environ 75.000 habitants située à 290 km au sud de Tunis. Le gouvernement évoque la « légitime défense » De son côté, le gouvernement a confirmé ce matin que les affrontements qui ont eu lieu hier à Thala, une localité de 14.000 habitants située à environ 50 km de Kasserine, avaient fait deux victimes. Des sources syndicales avancent elles le nombre de quatre morts et six blessés. Selon le gouvernement, la police aurait été attaquée par des individus et aurait simplement répliqué dans un « acte de légitime défense ». « Respecter le droit des citoyens à manifesfer » Face à cette montée de la violence, le leader de l’opposition Ahmed Nejib Chebbi a appelé le président Ben Ali à « faire cesser le feu », et à « respecter le droit des citoyens à manifester ».

 

Protesters killed in Tunisia riots

At least 20 people have been killed as demonstrators clashed with security forces in Tala and Kasserine.


Last Modified: 09 Jan 2011 15:00 GMT At least 20 people have been killed in clashes with police in a two cities in Tunisia. Six people were killed and another six wounded in the city of Tala, 200km southwest of the capital Tunis, on Saturday, after security forces opened fire on protesters. Another 14 people were killed in similar clashes in the Kasserine region, union sources told Al Jazeera. Belgacem Sayhi, a teacher and trade union activist, told the AFP news agency that the victims in Tala were between 17 and 30 years old, and were killed when the police opened fire on the crowd. The government has put the death toll after the Tala riots at two. « The police opened fire in legitimate self-defence and this led to two dead and eight wounded, as well as several wounded among police, three of them seriously, » a government statement said. An employee at a hospital in Tala told Reuters that several people had been admitted to the hospital after the clashes, and other witnesses said that six people who were in critical condition have been moved to the regional capital, Kasserine. Witnesses said police fired their weapons after using water cannons to try to disperse a crowd which had set fire to a government building. The crowd has also thrown stones and petrol bombs at police. A press blackout has made confirming witness accounts difficult, but Al Jazeera has been sent a considerable number of disturbing, grisly images of what appear to be injured and dead protesters via social media. There had already been unrest in Tala on Friday, with protesters attacking a bank and official buildings, and setting them on fire, Sadok Mahmoudi, a union leader, told AFP news agency. Paris explosion French police confirmed that a « small explosion » occurred at the Tunisian consulate in a Paris suburb early on Sunday morning. The blast took place at the consulate in Pantin, and caused « minor damage to the consulates metal shutters », police said. Raouf Najar, Tunisia’s ambassador to France, said in a statement: « The disinformation these past few days on what is happening in Tunisia is such that anything is possible, even this terrorist act. » The consulate reopened for business later on Sunday morning, with a police guard posted outside. On Saturday, troops were deployed to the area for the first time since the start of the recent wave of unrest which has been in protest at high levels of youth unemployment. The soldiers were assigned to protect public buildings, said Mahmoudi. Protests sparked by high youth unemployment have spread from the central town of Sidi Bouzid to other parts chiefly in the north African country’s interior, which lags behind the more prosperous coastal areas. Union protest On Saturday, the Tunisian General Union of Labour (UGTT), the country’s main union, condemned the authorities for their heavy-handed response to protesters. Several hundred UGTT members gathered in Tunis to observe a minute’s silence for those who have died since protests began. « We support the demands of the people in Sidi Bouzid and interior regions, » said Abid Brigui, deputy general secretary of the union, which is considered to be close to the government. Last week, a 26-year-old Tunisian man who set off a wave of protests after attempting to commit suicide by setting himself on fire last month died of third-degree burns in hospital. Zine al Abidine Ben Ali , the Tunisian president, has said the violent protests are unacceptable and could harm the country’s interests by discouraging investors and tourists who provide a large part of the country’s revenues. Protests traditionally have been rare in Tunisia, which has had only two presidents since independence from France 55 years ago. The country has in the past been praised by Western allies as a model of stability and prosperity in the Arab world. Al Jazeera is not responsible for the content of external sites. Source:Agencies

(Source: Aljazeera.net Last Modified: 09 Jan 2011 15:00 GMT)


Le gouvernement tunisien parle de huit morts ces dernières 24h


Reuters 09/01/11 16:13 TUNIS (Reuters) – Le gouvernement tunisien a déclaré dans un communiqué publié dimanche que huit personnes étaient mortes au total dans des affrontements avec la police au cours des dernières 24 heures. Dans un précédent bilan, le gouvernement tunisien faisait déjà état de deux tués à Thala. Dans le communiqué, le gouvernement indique que trois autres personnes, blessées dans les troubles à Thala, sont décédées de leurs blessures. Trois autres encore ont été tuées à Kasserine, une ville proche de Thala, indique par ailleurs le gouvernement. La Tunisie connaît depuis la fin décembre une rare agitation sociale, les jeunes dénonçant la pénurie d’emplois. Le président Zine al Abidine Ben Ali a déclaré que les manifestations violentes étaient inacceptables et le gouvernement les a imputées à une minorité d’extrémistes. Tarek Amara, Eric Faye pour le service français

Le gouvernement tunisien reconnaît la mort de huit manifestants


09/01/11 16:28 Cinq personnes sont décédées dans les violents affrontements survenus samedi à Tala, et trois autres ont été tuées à Kasserine, une ville proche. Le gouvernement tunisien a déclaré, dans un communiqué publié dimanche 9 janvier, que huit personnes étaient mortes au total dans des affrontements avec la police au cours des dernières 24 heures. Les affrontements survenus samedi soir à Tala (centre-ouest de la Tunisie) « ont entraîné le décès de deux personnes parmi les assaillants et la blessure de huit autres », avait indiqué le ministère tunisien de l’Intérieur dans un premier bilan. Dans le communiqué, le gouvernement indique que trois autres personnes, blessées dans les troubles à Thala, sont décédées de leurs blessures. Trois autres encore ont été tuées à Kasserine, une ville proche de Thala, indique par ailleurs le gouvernement. La Tunisie connaît depuis la fin décembre une rare agitation sociale, les jeunes dénonçant la pénurie d’emplois. Le président Zine al Abidine Ben Ali a déclaré que les manifestations violentes étaient inacceptables et le gouvernement les a imputées à une minorité d’extrémistes. (Nouvelobs.com avec Reuters et AFP)


Tunisie: 8 morts, 9 blessés à Thala et Kasserine, selon un bilan officiel


AFP – Publié le 09/01/2011 à 16:56  Huit personnes sont mortes et neuf ont été blessées pendant les affrontements survenus au cours du week-end à Thala et Kasserine, dans le centre-ouest de la Tunisie, a annoncé dimanche le ministère tunisien de l’Intérieur. A Kasserine (290 Km de Tunis), les affrontements se sont soldés par trois morts et six blessés parmi des « assaillants », a précisé le ministère dans un communiqué publié par l’agence tunisienne TAP. Plusieurs membres des forces de l’ordre ont été blessés dans cette même ville, dont deux se trouvaient dans « un état critique », a-t-il précisé. A Thala, trois personnes ont succombé à leurs blessures, ce qui porte à cinq le nombre de morts dans cette localité, selon le nouveau bilan du ministère, qui fait également état de trois blessés dans cette ville. Le gouvernement confirmait ainsi pour la première fois des affrontements à Kasserine. Un premier communiqué avait fait état de deux morts et huit blessés dans la seule localité de Thala. Selon le gouvernement, les forces de l’ordre ont fait usage de leurs armes, après sommation, dans un acte de « légitime défense », lorsque des individus les ont attaqués avec des engins incendiaires, de bâtons et de pierres.


Tunisie: week-end sanglant dans des affrontements dans le centre-ouest


AFP –dimanche 9 janvier 2011 17:22 TUNIS — La révolte sans précédent que connaît la Tunisie depuis la mi-décembre contre le chômage a dégénéré ce wend-end en émeutes sanglantes, faisant huit tués par balles selon le gouvernement et au moins 20 selon l’opposition à Thala et Kasserine. Ces affrontements, qui se poursuivaient dimanche à la mi-journée selon des sources concordantes, ont fait huit tués par balles et neuf blessés dans ces deux localités, selon un dernier bilan officiel du ministère de l’Intérieur. Cependant, des témoignages concordants recoupés par l’AFP, au moins quatre personnes ont été tuées dimanche par balles à Kasserine, à 290 km au sud de Tunis, et quatre autres au moins la veille à Thala. Ces sources ont affirmé que le bilan devrait s’alourdir en raison d’un « grand nombre de blessés graves », alors que des syndicalistes parlant sous couvert d’anonymat ont fait état dimanche à l’AFP de 35 morts entre Thala et Kasserine et Regueb, dans la région de Sidi Bouzid. Un dirigeant de l’opposition Ahmed Nejib Chebbi a annoncé quant à lui, au moins vingt tués par balles et appelé le président Zine El Abidine Ben Ali à ordonner « un cessez-le-feu immédiat ». « Les informations qui nous proviennent de Kasserine et Thala font état d’au moins de vingt morts tombés sous les balles depuis samedi », a déclaré à l’AFP Ahmed Nejib Chebbi, chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale). « On a tiré sur les cortèges funèbres », a-t-il affirmé, expliquant tenir ses informations des relais de son parti dans les deux villes. Le bilan gouvernemental limite à huit morts par balles au total, le nombre de manifestants tués depuis le début de l’agitation partie de Sidi Bouzid, après le suicide le 17 décembre d’un vendeur ambulant sans permis qui s’était immolé pour protester contre la saisie de sa marchandise de fruits et légumes. Mohamed Bouazizi, 26 ans, soutien de famille, est devenu le symbole d’une révolte sans précédent contre la précarité sociale et le chômage qui a gagné autres régions, où actes suicidaires, grèves et manifestations se sont multipliés. Le gouvernement a fait état de « nombreux agents de l’ordre blessés dont deux « dans un état critique », indiquant que les forces de sécurité ont fait usage de leurs armes, après sommation, dans un acte de « légitime défense », lorsque des individus ont voulu forcer le siège de la Délégation de Thala (sous-préfecture) au moyen de bouteilles incendiaires, de pierres et de bâtons. « Il ne s’agit pas de manifestants, ni de revendications sociales, ce sont des bandes de pilleurs infiltrés », a dit à l’AFP un responsable gouvernemental sous couvert d’anonymat. Dans un bulletin spécial, la télévision nationale TV-7 a diffusé des images de bâtiments mis à sac à Thala, avec des équipements calcinés, des toits éventrés, des portes et fenêtres cassées. Elle a interrogé des habitants qui ont dénoncé des « actes de violence injustifiée perpétrés par des délinquants » sans rapport avec les revendications de la population, selon eux. Cet accès de violence « traduit un ras-le-bol des jeunes qui sont sortis la nuit pour se venger des forces de répression et crier leur colère contre un régime qui méprise leurs aspirations », a estimé Menzli Chaabani, un opposant de Kasserine. Samedi, alors que l’agitation entrait dans sa 4e semaine, l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT, centrale syndicale unique) a proclamé son appui aux revendications « légitimes » des populations à Sidi Bouzid et dans les régions intérieures.  

Tunisie : « Nous marchons vers l’inconnu »

 pour Le Monde.fr | 09.01.11 | 17h02  •  Mis à jour le 09.01.11 | 17h43

Les troubles s’amplifient en Tunisie, où le gouvernement a reconnu dans un communiqué, dimanche 9 janvier, la mort de huit civils tués par balles lors d’affrontements avec la police, cinq dans la ville de Thala et trois autres dans la ville de Kessarine.

L’opposition, qui s’est réunie en urgence à Tunis, avance pour sa part le chiffre de 20 morts. « Nous marchons vers l’inconnu », déclare au Mondel’ancien candidat à l’élection présidentielle Ahmed Brahim, premier secrétaire d’Ettadjdid, un parti post-communiste qui compte deux députés au parlement. « Il faut que le pouvoir se ressaisisse et retire les forces des villes qu’elles encerclent ».

Ces « affrontements se poursuivaient ce matin même [dimanche] », a précisé Ahmed Nejib Chebbi, chef du Parti démocratique progressiste (PDP), sans représentant parlementaire. Plusieurs témoignages ont affirmé que l’armée avait pris position autour de plusieurs bâtiments administratifs et bancaires, notamment à Thala, dans l’ouest du pays, près de Kasserine. Pour l’heure, Le Monde a pu recueillir l’identité de onze personnes tuées par balles à Thala et Kessarine. Mais le bilan pourrait s’alourdir. « J’ai pu visité l’hôpital de Kasserine, j’ai vu beaucoup de blessés, et aussi des morts, mais je suis incapable de donner le nombre », déclare Chabari Mezi, un instituteur syndicaliste, bouleversé, joint par téléphone dimanche après-midi.

Quatre autres personnes ont aussi été tuées à Regueb. Il s’agit, selon des témoignages sur place, d’une femme de 26 ans, Manel Bouallagui, et de trois hommes : Raouf Kaboussi, 33 ans, Mohamed Jabbeli, 22 ans, et Nizar Slimi.

Un peu plus tôt dans la matinée, le gouvernement tunisien avait fini par sortir de son silence en annonçant la mort de deux civils tués par balles. « La police a ouvert le feu en état de légitime défense après avoir procédé à des tirs de sommation pour empêcher des manifestants de s’en prendre à des bâtiments gouvernementaux », a indiqué le ministère de l’intérieur dans un communiqué cité par l’agence Tunis Afrique Presse (TAP). Les autorités tunisiennes évoquent aussi huit blessés parmi les forces de sécurité, dont trois graves.

La Tunisie connaît depuis le 17 décembre une vague de révolte à travers tout le pays, après le suicide d’un jeune vendeur ambulant qui s’était immolé par le feu à Sidi Bouzid, au coeur de la Tunisie. Depuis, des manifestations ont lieu tous les jours dans plusieurs villes et au moins cinq autres personnes se sont suicidées, souvent par immolation par le feu.
Isabelle Mandraud
 
(Source: Le Monde.fr | 09.01.11 | 17h02  •  Mis à jour le 09.01.11 | 17h43)


Tunisie : climat de terreur à Kasserine et Thala


By Jean Sébastien Mora 01/09/2011 – 18:48 Une escalade de la répression policière est en cours en Tunisie. Depuis samedi soir, les forces de l’ordre tirent sur les manifestants qui s’étaient rassemblés à Thala et Kasserine, villes voisines, dans le centre-ouest du pays, environ à 300 km de Tunis. Chômage élevé, précarité, investissement de l’Etat réduit au strict minimum… le contexte de ces deux villes est très proche de celui de Sidi Bouzid, où est née la contestation qui secoue actuellement le pays. [1] Tout a débuté samedi soir à Thala, où un cortège de manifestants s’est formé spontanément samedi vers 20 heures. « Très rapidement la police a tiré par balle dans la foule », rapporte Sadock Mahmoudi, syndicaliste et enseignant dans le secondaire à Kasserine joint par téléphone. Puis, dès dimanche matin, les forces de l’ordre tunisiennes ont ouvert le feu sur les manifestations qui se formaient à Kasserine : « Les hôpitaux sont remplis de blessés, on dénombre une trentaine de morts. Nombreux sont âgés entre 12 et 16 ans », regrette, très ému, Mahmoudi. Une situation de chaos à Kasserine La plupart des témoignages provenant de Kasserine évoquent une situation de chaos. La police serait allée jusqu’à tirer sur des personnes portant secours aux blessés ou dans le cortège de funérailles. La situation semble incontrôlable car les tensions s’accroissent à chaque nouvelle victime. (Voir la vidéo) L’armée aurait pris position autour de plusieurs bâtiments administratifs pour les protéger d’éventuelles représailles des manifestants. Commentaire, au téléphone, de Raphy S., également enseignant et présent au cœur des événements à Kasserine : « Le gouvernement démontre qu’il est incapable de mettre en place des solutions adéquates à la crise que traverse le pays. Il n’est pas prêt à faire marche arrière. Au contraire il y a une volonté de terroriser les Tunisiens. » Si les informations sur la situation sont incomplètes, toute la Tunisie semble désormais au courant des affrontements de Kessarine et de Thala, en dépit du contrôle sur les médias. Figure du mouvement des avocats à Tunis, Me Aouini Naceur fait état d’au moins une vingtaine de morts dans les deux villes après que la police a, selon ses sources, tiré délibérément sur les manifestants. Cinq morts selon le pouvoir, vingt selon d’autres sources De son coté, en envoyant un communiqué à l’agence tunisienne TAP, le ministère de l’Intérieur tunisien s’est vu contraint de reconnaître pour la première fois que les manifestations se sont soldées par deux morts à Kessarine et à trois à Thala. Le gouvernement considère que les forces de l’ordre ont fait usage de leurs armes, après sommation, dans un acte de « légitime défense ». Un point de vue que dénonce Raphy S, qui parle d’un « usage de la force prémédité », visant des manifestations pour la plupart pacifiques. Actuellement en pleine réunion de crise, les enseignants appellent la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement du président Zine El Abidine Ben Ali pour que cesse cette « répression sanglante ». Kerouan, Thala, Menzel Bouzaïene, Sfax, Meknassy, Kasserine.. la liste des noms des villes touchées par la protestation sociale s’allonge. Sans que l’on sache trop encore où celle ci va conduire, comme le souligne Sadock Mahmoudi : « Je ne sais pas où nous allons, nos revendications sont légitimes, mais nous risquons d’être laminés par la répression. »

 


Tunisie: des partis d’opposition appellent à une action urgente de Ben Ali


AFP / 09 janvier 2011 19h09 TUNIS – L’Union démocratique unioniste (UDU, opposition, huit sièges au parlement) a appelé dimanche à une action « urgente » du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et exigé l' »arrêt immédiat » de tirs à balles réelles contre les civils. Ce parti considéré comme proche du pouvoir a dit « condamner les tirs à balles réelles et exiger l’arrêt immédiat de l’usage des armes à l’encontre des citoyens », dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion d’urgence. Il y demande au président Ben Ali d’intervenir « d’urgence pour assainir le climat, rétablir la confiance et restaurer le calme », exigeant le jugement de « toute personne ayant ordonné l’usage des armes afin d’éviter au pays le risque d’interventions étrangères dans ses affaires nationales ». Dans le texte signé par son secrétaire général Ahmed Inoubli, l’UDU réitère son « alignement et appui aux revendications légitimes et à leur expression par des moyens pacifiques », tout en rejetant les atteintes aux biens publics et privés. Ce parti suggère la création d’un fonds de chômage pour les sans emplois parmi les diplômes de l’université, sévèrement atteints par le chômage. Le chômage est la première cause d’une révolte sans précédent, partie à la mi-décembre de Sidi Bouzid (centre-ouest) après le suicide d’un vendeur ambulant sans permis qui s’était fait confisquer sa marchandise le 17 décembre. Le Mouvement Ettajdid (légal, un siège au parlement) s’est dit « choqué » par une « escalade dangereuse » et appelé lui aussi le président Ben Ali à des « mesures urgentes pour l’arrêter ». Ce parti, ainsi que la Ligue de défense des droits de l’Homme (LTDH) ont demandé au pouvoir de mettre fin à l’usage des armes et de « renvoyer l’armée dans les casernes ». Selon des témoins, l’armée était déployée autour des bâtiments officiels à Thala, Kasserine et Regueb et Sidi Bouzid, sans intervenir dans les affrontements opposant la population aux forces de police et de gendarmerie. Selon la LTDH, la flambée de violence à Thala et Kasserine a été provoquée par une campagne d’arrestations avec des violations de domicile des manifestants. Auparavant, un dirigeant de l’opposition avait appelé M. Ben Ali à ordonner un « cessez-le-feu immédiat » et fait état d’au moins 20 personnes tombées sous les balles à Thala et Kasserine, dans le centre-ouest de la Tunisie. « On a tiré sur les cortèges funèbres », avait affirmé à l’AFP Ahmed Nejib Chebbi, chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP, opposition légale), expliquant son appel.


Tunisie, la fin d’un mythe


09/01/2011 à 20h20 | En effet, la Tunisie, présentée comme un modèle de régime arabe modéré, est aujourd’hui le fer de lance d’un mouvement de contestation contre la dictature. L’état tunisien avait signé un pacte avec son peuple qui se résumait à une bonne gouvernance économique moyennant une restriction des libertés fondamentales, ce que le peuple tunisien semblait accepter dans sa majorité, jusqu’à il y a quelques semaines. En effet, le bémol vient de se produire et les tunisiens ne peuvent plus supporter la façon dont le pays est aujourd’hui dirigé. Le chômage des jeunes et les difficultés économiques du pays ont fait voler en éclat le pacte tunisien, l’accaparation des richesses par la famille du président et celle de son épouse, la corruption qui gangrène tous les niveaux de la société… il n’en fallait pas moins pour que naisse une révolte et c’est ce qui se produit actuellement en Tunisie. Désormais, les tunisiens aspirent à plus de libertés et ce ne sont pas quelques concessions économiques que serait prêt à faire un gouvernement aux abois qui changeront la donne, à moins que la répression féroce des autorités depuis hier au soir n’y mette un point d’arrêt, qui ne serait que momentané dans tous les cas. Quand un peuple brave la mort pour se faire entendre, le changement devient une réalité là ou il n’était même pas imaginable il y a encore si peu. La peur a changé de camps. L’aide des pays occidentaux et les pressions qu’ils peuvent faire sur leur ami, le président Ben Ali, serait sans conteste une aide précieuse mais la peur de l’installation d’un Afghanistan en lieu et place est palpable. Cette assertion de notre cher président est ridicule au possible et c’est mal connaitre le contexte tunisien de dire cela, la Tunisie est et a toujours été ancrée dans un Islam modéré. Par contre, si la révolte se transforme en révolution et que le dictateur est destitué, qu’en adviendra-t-il ? Il n’est pas exagéré de penser que les ressentiments des tunisiens vont être énormes vis à vis de la France en particulier, et de l’occident plus généralement, pour avoir soutenu par leur silence un dictateur qui fait survivre tout un peuple sous la terreur d’une police qui torture impunément et aveuglément. Quand Nicolas Sarkozy tirera-t-il les oreilles de Ben Ali comme il a tiré celles de Gbagbo ? (Source: LePost.fr le 09/01/2011 à 20h20) lien: http://www.lepost.fr/article/2011/01/09/2365173_tunisie-la-fin-d-un-mythe.html


Collectif de solidarité au Canada avec les luttes sociales en Tunisie

Journée de deuil national en Tunisie : le dimanche 9 janvier 2011 Pour l’arrêt immédiat du massacre de la population tunisienne


Dans le cadre des manifestations du peuple tunisien qui revendique son droit à une vie digne, à la démocratie et qui s’insurge devant la corruption et le manque des libertés fondamentales dans le pays, nous avons appris ce soir que la police tunisienne a fait usage de balles réelles contres la population, dans la nuit de samedi à dimanche. Jusqu’à maintenant le bilan est d’au moins dix (10) manifestants tués : six (6) décès à Kasserine : Raouf Bouzidi, Salah Fridhi, Mounir Mbarki, Mohamed Aswedi et deux (2) autres dont on ignore les noms. Quatre (4) autres manifestants ont été abattus à Tela : Marouan Joumni (20 ans), Nouri Boulaabi (30 ans) Mohamed Omri (17 ans), Ahmed Boulaabi (30 ans) et deux (2) autres dont on ignore les noms. Plusieurs sources sur le Net parlent d’au moins une vingtaine de morts sous les balles dont un (1) à Feriana et un (1) autre à Meknassi. Dans le cadre de la journée de deuil national pour les martyrs et pour l’arrêt du massacre de la population tunisienne, nous vous appelons à un rassemblement demain, dimanche, le 9 janvier 2011, à 13 h : – à Montréal : devant le Consulat de Tunisie, au 1255 University (Métro McGill); – à Ottawa : devant l’Ambassade de la République tunisienne, au 515 O’connor Street; – à Québec : Devant les bureaux de Radio Canada à Québec, au 888 St-Jean à Québec Nous dénonçons fermement l’agissement du régime autoritaire de Ben Ali et demandons l’arrêt immédiat et sans conditions de cette boucherie. Tirer sur des manifestants désarmés est un agissement irresponsable que nous ne tolèrerons jamais. Vive la liberté Vive la Tunisie Collectif de solidarité au Canada avec les luttes sociales en Tunisie


Communiqué de Presse de Solidarité Tunisienne

Paris le 9 Janvier 2011

La Tunisie se réveille dans le sang


 

Le mouvement social en Tunisie entame sa quatrième semaine, avec de plus en plus d’ampleur, pour protester contre le chômage, la corruption, et le traitement indigne réservé aux citoyens par ce régime policier dont la seule et unique réponse est la répression, et va même jusqu’à faire appel à l’armée afin de taire ce mouvement social.

C’est avec des balles qu’a répondu le régime de Ben Ali aux manifestants de la région de Kasserine, dans la nuit du samedi 8 janvier, avec un lourd bilan sanguin, 20 morts et plusieurs centaines de blessés.

Face à ce massacre Solidarité tunisienne.

 

         Présente ses condoléances les plus sincères aux familles et aux proches des martyrs.

         Porte l’entière responsabilité de ces crimes sur le régime de Ben Ali.

         Affirme tout son soutien et sa solidarité avec ce mouvement social.

 

Appelle toute la société civile ainsi que touts les forces vives du pays à soutenir ce mouvement afin de ne pas laisser la région de Sidi Bouzid seule face à ce massacre.

 

Appelle tout les partis politiques à se réunir d’urgence et à s’unifier afin de prendre les positions nécessaires face à ce massacre.


Le Collectif de Solidarité avec les Luttes des Habitant

Déclaration du collectif


Selon une dépêche AFP datée du 09/01/2011 de 9heures 58, le consulat de Tunisie à Pantin (en seine Saint-Denis) a subi « une petite explosion » d’origine indéterminée tôt ce matin qui a entrainé des dégâts minimes sur la devanture métallique du consulat.  Dans une déclaration à l’AFP Monsieur l’Ambassadeur de Tunisie en France « a dénoncé un acte terroriste ajoutant que la désinformation ces derniers jours sur ce qui se passe en Tunisie est telle que tout en devient possible même cet acte terroriste » Le Collectif de Solidarité avec les Luttes des Habitants de Sidi Bouzid tient à réaffirmer son attachement au caractère pacifique du soulèvement populaire que connait la Tunisie, et trouve étrange la concomitance de cette petite explosion pour reprendre les termes de la police avec le décès par balles tirés par les forces de l’ordre tunisiennes d’au moins onze tunisiens dans la région de Kasserine. Le collectif tient à souligner qu’on ne peut parler de désinformation sur le mouvement social parti de la ville de Sidi-Bouzid et s’est généralisé pratiquement à tout le territoire, dans la mesure ou des centaines de vidéo, d’enregistrements  et de photos envoyés par les jeunes tunisiens ont réussi à détourner la censure et circulent dans le monde entier. Ces informations envoyées presqu’en direct  montrent bien les agissements disproportionnés des forces de l’ordre et sa féroce répression et ses atteintes caractérisées aux droits humains. AC ! – ACHR – ACORT – AFASPA – AMF – ASDHOM -ATF- ATF Paris – ATMF – ATTAC – CAPJPO-EuroPalestine – CEDETIM – CFDA – CISA – CNT – Comité National de Soutien au Mouvement du Bassin minier – Courant Nationaliste Progressiste – CORELSO – CPR – CRLDHT – DAL – Etoile Nord Africaine – Europe Écologie Les Verts – FASE (Fédération pour une alternative Sociale et Écologique) – FDLT (Forum démocratique pour la liberté et le Travail) – FSQP – FTCR – FMVJ-France ( Forum Marocain Vérité et Justice) – La pelle et la pioche – Les Alternatifs – LDH – Le MOUVEMENT POUR UNE ALTERNATIVE SOCIALE ÉCOLOGIQUE ET DÉMOCRATIQUE – LUTTE OUVRIÈRE – Manifeste des Libertés – Le Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP) – Mouvement Nahdha – Mouvement Tajdid France – MRAP – NO-VOX – NPA – partenia 2000 – PCF – PCOF – PCOT – PDP – PG – Le Parti Socialiste Unifié (Maroc) – Réseau Stop la Précarité – SOLIDAIRES – Solidarité Tunisienne – SORTIR DU COLONIALISME – SYNDICAT DES ECRIVAINS DE TUNISIE – UNEF – UTIT – Voie Démocratique Maroc – Voix Libre Explosion au consulat de Tunisie à Pantin AFP 09/01/2011 | Mise à jour : 09:58 Réagir Le consulat de Tunisie à Pantin (Seine-Saint-Denis) a subi une « petite explosion » d’origine indéterminée tôt ce matin, qui a occasionné « des dégâts minimes » sur son rideau métallique, a-t-on appris de source policière, tandis que l’ambassadeur dénonçait un « acte terroriste ». De source policière on faisait état d' »une petite explosion peu avant 05H00 qui a entraîné des dégâts minimes sur la devanture métallique du consulat ». Dans une déclaration à l’AFP, l’ambassadeur de Tunisie en France, Raouf Najar, a dénoncé « un acte terroriste » : « la désinformation ces derniers jours sur ce qui se passe en Tunisie est telle que tout en devient possible, même cet acte terroriste »  


La force de la désobéissance


Depuis de nombreuses années, je lis. Je lis tout ce qui s’écrit sur la situation politique en Tunisie. Presque tout, pour être franc. J’ai lu des analyses sur l’économie tunisienne qui marche ou qui marche pas, qui « marche mais » ou qui « marche pas mais ». J’ai lu des articles sur l’omnipotence des services de polices, sur les atteintes aux libertés, la répression, la prison, la torture et l’action des défenseurs des droits humains. J’ai lu des articles sur la corruption aux sommets de l’État, des informations rigoureuses, des rumeurs ou de simples ragots sur le népotisme mafieux des « familles ». J’ai lu des papiers sur l’influence américaine, le soutien français, l’appui européen, les connexions avec Israël. J’ai lu de lourdes études sur la nature de l’État et du système politique tunisiens, sur l’existence ou non d’une « société civile », sur l’existence ou non d’une « opinion publique ». J’ai lu des essais d’anthropologie de l’autorité, des essais de déconstruction des dispositifs de pouvoir les plus microscopiques, des analyses du discours, des recherches culturalistes explorant l’âme tunisienne depuis un siècle ou deux afin d’y déceler les raisons de Ben Ali. Qu’est-ce qu’il manque ? Le peuple. Le peuple qui désobéit. Le peuple qui résiste dans l’obscurité de la vie quotidienne. Le peuple qui lorsqu’on l’oublie trop longtemps se rappelle au monde et jaillit dans l’histoire sans prévenir. Si j’ai appris quelque chose de la lutte des esclaves noirs américains sur laquelle j’ai un peu travaillé, c’est qu’il n’y a pas de servitude volontaire. Il n’y a que l’attente impatiente que s’érode la mécanique d’oppression. Il n’y a que la tension au jour le jour, minute après minute, pour bousculer l’oppresseur. On y voit de loin d’insupportables compromissions et celles-ci existent sans nul doute, car il faut bien survivre, mais s’y mêlent presque toujours l’indiscipline, la rébellion, des résistances moléculaires qui se condensent et explosent à la vue de tous au moment venu. A l’opacité du pouvoir despotique répond l’opacité des résistances ; les formes honteuses d’allégeance et de clientélisation cheminent en parallèle à la construction de solidarités populaires ; les technologies de contrôle et de discipline se doublent de dispositifs d’esquive, de camouflage, d’évasion et de transgression qui perturbent l’ordre établi. Il n’y a pas d’oppression sans résistance. Il n’y a que le temps qui s’étire plus ou moins lentement avant que surgisse, inattendu – ou perdu de vue –, l’héroïsme collectif d’un peuple. Fasse que le despote se casse ! Sadri Khiari, 9 janvier 2011


A M. l’Ambassadeur de la Tunisie en France


  Alors que la Tunisie est à feu et à sang depuis près d’un mois, faisant au moins 27 morts, selon la presse audiovisuelle française,  tués par balles réelles de la dictature, sans compter ceux qui se donnenet la mort en s’immolant, ni ceux qui ont perdu la vie suite à des graves blessures par balles  lors des différentes manifestations, la presse française annonce ce matin du dimanche 09 janvier l’explosion d’ un engin incendiaire jeté à l’aube devant le consulat de Tunisie à Pantin dans la banlieue nord de Paris,  provoquant des dégâts minimes et aucun blessé…   L’ambassadeur de la Tunisie en France a tout de suite réagi en criant au terrorisme !!   Alors Monsieur, je vais vous dire pourquoi vous mentez ( et vous savez que vous mentez) mais vous êtes en mission bien précise :discréditez la révolte légitime des tunisiens qui secoue le pays depuis le 17 décembre 2010 et que rien n’a pu arrêter… C’est  pour la première fois depuis les 23 ans de règne Benaliste, que les tunisiens, toutes catégories confondues  se mobilisent pour dire à votre patron et à son gouvernement de dégager….   Vous savez comme moi, que ni opposition politique ni syndicat n’est pour quelque chose dans le déclenchement de cette révolte, bien que tous les ingrédients sont réunis pour que cela explose…. Vous avez fait de notre pays un champ de ruine qui peste la mort de partout, une société cassée qui étouffe en silence, des milliers de vies humaines  brisées  par les arrestations arbitraires, lesz procès  iniques, la torture sythématique, la privation des moindres droits aux études, à l’emploi, à la santé, à la circulation à la sortie des prisons….  la chasse à l’Homme organisée depuis plus de deux décennies à l’encontre de l’opposition poltiique et le mouvement associatif, les mises au pas de la Ligue Tunisienne de défense des droits humains, l’association des magistrats, le syndicat autonome des journalistes, , le syndicat national des étudiants  et la liste est longue, sans oublier les manoeuvres et  coups bas au sein des partis pour mettre en place les plus  dociles et les plus  fidèles…..   Mais le problème qui a ffecté le plus les tunisiens et cela se manifeste par les slogans scandés dans tout le pays de Bizerte à Ben Guerdane, c’est la corruption qui bat son plein et que personne n’ignore, une corruption pratiquée à grande échelle et même sur un plan international, qui des tunisiens peut oublier l’affaire dite « Couscous Connexion » où le frère de Ben Ali a été reconnu coupable de trafic international de drogue et condamné à dix ans de prison ferme . ou les affaires  du yacht et des voitures de luxe  volés, affaires concoctées par Imed et Kaïs Trabelsi ….. Alors que  nos jeunes, quand ils ne sont pas pourchassés ou emprisonnés, avec ou sans  diplômes,  sont  destinés au chômage et à la misère ….Des régions toutes entières sont abandonnées et leurs populations sacrifiées.   C’est vrai que le chômage existe partout et secoue les plus grandes puissances du monde et que notre pays ne fait pas l’exception, mais eux, non pas cette famille de mafieux qui pille les richesses du pays depuis son arrivée au pouvoir et même s’il peut en exister, la justice est là pour jouer son rôle et protéger la société des criminels….    Mais revenons à ce fameux acte terroriste que vous prétendez : Vous ne pouvez pas nier, ni vous ni vos prédécesseurs,  que  vos milices ont les bras longs en France. Ils agressent les personnes, vandalisent les voitures, cambriolent les bureaux …..et les exemples sont multiples, il suffit de demander à titre d’exemple, à  M. Kamel JENDOUBI, ce qu’il a enduré de vos barbouzes…. Alors où sont-ils pour vous épargner ces actes terroristes et assurer la protection des établissements, sans compter la probable vigilence des services français  mises  en place à toute crise !      Non, M. l’ambassadeur, le terrorisme, c’est ce qui se passe maintenant en Tunisie, c’est la militarisation du pays et l’assassinat de nos enfants …. Alors, conseil, partez avant qu’il ne soit trop tard, parce quevotre heure a sonné et  vos crimes ne seront plus impunis.   FATMA BOUAMAIED KSILA


L’UNEF exprime son entière solidarité envers la

jeunesse tunisienne et condamne fermement la répression policière

 


 Depuis près de trois semaines, la jeunesse tunisienne est à la tête des manifestations contre le chômage et l’augmentation du coût de la vie qui se déroulent en Tunisie. Elle est aussi la première victime des affrontements violents et de la répression policière qui s’abat sur les manifestants.   A l’heure actuelle on dénombre des dizaines de blessés, pire encore un manifestant âgé de 18 ans a été tué par balle lors d’affrontements avec la police. Le jeune diplômé, Mohamed Bouazizi, qui avait tenté de s’immoler le 17 décembre à Sidi Bouzid, vient lui aussi de décéder. Le 22 décembre, c’est un autre jeune chômeur, Houcine Néji, qui s’est donné la mort en escaladant un pylône électrique.   Bien plus que des gestes de désespoir, ces évènements et le mouvement de contestation sans précédent, sont l’expression de la crise sociale et démocratique qui traverse la Tunisie et particulièrement sa jeunesse. Alors que le taux de chômage atteint déjà 14% de la population totale, il est deux fois plus élevé parmi les jeunes.   La répression policière et l’arrestation de nombreux étudiants ne sauraient répondre à cette urgence sociale. Ce n’est que par la reconnaissance des aspirations les plus légitimes de la jeunesse et l’investissement dans une véritable politique de l’emploi qu’une issue pourra être trouvée à la crise que connaît actuellement la Tunisie.   L’UNEF exprime sa solidarité envers la jeunesse tunisienne et condamne fermement l’usage de la force contre l’opposition. L’UNEF exige la libération de tous les jeunes arrêtées et de tous les étudiants emprisonnés en raison de leur activité syndicale. Elle appelle à la réintégration dans leurs universités de tous les étudiants exclus.   Alors que les militants emprisonnés il y a trois ans lors des évènements de Gafsa n’ont toujours pas été libérés et que le gouvernement tunisien continue à mener une politique répressive, l’UNEF demande aux autorités françaises de se rapprocher de leurs homologues tunisiens afin de demander la libération de ces étudiants.   L’UNEF appelle les étudiants à rejoindre le rassemblement de soutien au peuple tunisien qui se tiendra aujourd’hui à 18h sur la place de la fontaine des innocents (métro Châtelet).


Les mêmes causes produisent les mêmes effets : L’Afrique du Nord s’enflamme contre la pauvreté

De Sidi Bouzid en Tunisie à Bab El Oued en Algérie, les mêmes causes produisent les mêmes effets. La mal-vie, le chômage chronique des jeunes, la cherté de la vie et la corruption généralisée, conséquences des politiques libérales des institutions financières internationales comme le FMI et la Banque Mondiale, provoquent un étouffement et un appauvrissement. Au Maroc,  le même ras-le-bol de la population existe comme le montrent les luttes continues des enchomâgés, pour le logement, pour le respect des droits humains, les émeutes de Sidi Ifni, les événements récents à Laâyoune, etc. La même catastrophe sociale et d’étouffement existe aussi en Afrique noire et finira inévitablement par produire des effets similaires. Faute de cadre démocratique, du fait du verrouillage de tous les canaux d’expression, les peuples algérien et tunisien, à travers leur immense majorité constituée par la jeunesse, sortent depuis quelques jours dans la rue pour revendiquer par l’émeute, un sort plus enviable. Le gouvernement de Ben Ali et celui de Bouteflika répondent à des questions de fond par des artifices tels que le renvoi  de certains fusibles (ministres, gouverneurs et par la répression de ceux qui bougent, de la résistance populaire. Dors et déjà tant en Algérie qu’en Tunisie le sang a coulé avec des morts et des dizaines de blessés.   –          Pour soutenir les peuples algériens et tunisiens en quête de justice sociale et de liberté, –          Pour exiger la libération immédiate des jeunes arrêtés durant les émeutes, Nous appelons à une  manifestation  de solidarité le

Samedi 15 janvier 2011  à 15h30 Place de la République, Lille

  Vive la solidarité avec les peuples du Maghreb Pour une solidarité des peuples d’Afrique  Premiers signataires : Collectif Afrique, Association des Tunisiens du Nord de la France (FTCR), Voie démocratique, CSP 59, Mémoire Vive, Les Amis de l’Association Marocaine des Droits Humains,


Communiqué Gafsa-Paris  

JEUNE DE SOLIDARITE AVEC FAHEM BOUKADDOUS


Le 9 janvier 2011 Fahem Boukadous, journaliste tunisien a été condamné à une peine d’emprisonnement de quatre ans pour avoir couvert le mouvement de protestation du bassin minier de 2008. Il effectue sa peine d’emprisonnement à la prison de Gafsa dans des conditions inhumaines. Atteint d’asthme, il devrait être soigné et sa place est à l’hôpital et non en prison. Chaque lundi, son épouse, Afef Bennaceur, lui rend visite en prison. Nous annonçons que nous observerons, comme chaque lundi, une nouvelle journée de jeûne demain lundi 10 janvier, et tous les lundis qui suivront jusqu’à sa libération. Paul-Emmanuel Deyrieux, Marie-Dominique Legrand, Jacques Boure, Raymonde Berou, Safia Mestiri, Sana Elmahidelli Msahli, Sarra Saïdi, Jawaher Chenna, Safa Mansouri, Karima Boussetta, Belkis Rakia, Hajer Zaatour, Mouna Harrabi, Fadhila Ben Fkih, Hannan Aroussi, Hamida Dridi, Lina Ben Mhenni, Dalel Zaïbi, Ghezala M’hamedi, Zakia Dhifaoui, Faten Khlifa, Ahlem Ben Jaffal, Najoua Rezgui, Monia Abid, Radhia Nasraoui, Zina Nooman, Najet Hosni, Samia Abbou et Marguerite Rollinde ont annoncé qu’ils se joindraient à cette action en observant demain une journée de jeûne de solidarité. Afef Bennaceur,  (00 216) 23 696 300 Luiza Toscane, (00 33) 06 77 80 68 80


Unruhe in Tunesien


 

Aufstand im vermeintlichen Musterland

Tunesien gilt als afrikanisches Musterland. Dabei herrscht Präsident Zine el Abidine Ben Ali seit 1987 mit harter Hand. Angesichts wirtschaftlicher Probleme wird es jetzt unruhig im Urlaubsparadies.

Auf Demonstranten schießende Sicherheitskräfte, brennende Polizeiautos und junge Männer, die sich aus Verzweiflung über mangelnde Zukunftsaussichten das Leben nehmen – im nordafrikanischen Urlaubsland Tunesien überschatten wütende Bürgerproteste den Start ins neue Jahr. Seit sich Mitte Dezember ein arbeitsloser Hochschulabsolvent auf einem Marktplatz selbst anzündete, kommt das Land nicht zur Ruhe. Zahlreiche vor allem junge Menschen bringen ihren Unmut über Perspektivlosigkeit bei Demonstrationen zum Ausdruck. Viele haben wie der mittlerweile an seinen Brandverletzungen gestorbene Mohammed Bouazizi ein Unidiplom.

Die Regierung regiert auf die Proteste mit harter Hand. Mindestens zwei Menschen sollen bei Ausschreitungen von Sicherheitskräften getötet worden sein, zahlreiche weitere wurden verletzt. Er verstehe die Anliegen der Demonstranten, kommentierte Präsident Zine el Abidine Ben Ali in einer Fernsehansprache an das Volk. Aber der Gebrauch von Gewalt durch eine extremistische Minderheit sei nicht hinnehmbar.

Wirtschaftswachstum schwächelt

Für den seit 1987 herrschenden Staatschef sind die Unruhen ein herber Rückschlag. Er hatte es zuletzt geschafft, Tunesien als nordafrikanischen Vorzeigestaat zu positionieren und ausländische Investoren ins Land zu locken. Die soziale Stabilität gehörte neben hochqualifizierten Arbeitskräften und der guten Infrastruktur zu den Stärken. Die auch von deutschen Touristen geschätzten Sandstrände mit türkisblauem Wasser auf Djerba spielten zuletzt nur noch eine Nebenrolle. Der Tourismus trägt lediglich noch einen einstelligen Prozentanteil zum Bruttoinlandsprodukt bei. « Ben Ali weiß, wie man Investoren richtig behandelt », sagt ein Diplomat in Tunis.

Im Umgang mit der eigenen Bevölkerung und vor allem mit Kritikern ist der 74-Jährige nicht so charmant. Menschenrechte wie Meinungs- und Versammlungsfreiheit werden oft missachtet, Oppositionelle an einem fairen Wahlkampf gehindert und unliebsame Journalisten notfalls ins Gefängnis gesteckt. Dem Präsidentenclan wirft die Bevölkerung hemmungslose Bereicherung und Korruption vor. Dies ist keine gute Mischung bei einer Arbeitslosenquote von zuletzt 16 Prozent.

Viele Uni-Absolventen arbeitslos

Gefährlich sind die Entwicklungen für Ben Ali vor allem deswegen, weil es die gut gebildeten Tunesier sind, die auf die Straße gehen. Rund die Hälfte aller Universitätsabsolventen findet in den ersten Jahren nach dem Abschluss keinen Job, der ihrer Ausbildung entspricht. Experten schätzen, dass es mindestens sechs Prozent Wirtschaftswachstum bräuchte, um allen Absolventen eines Jahrgang eine Chance zu geben. Im vergangen Jahr lag es Prognosen zufolge nur bei rund vier Prozent.

Auch der junge Mann, der sich auf dem Marktplatz anzündete, gehörte zur Gruppe der Hochqualifizierten. Mangels Arbeit hatte er versucht, sich als Obst- und Gemüsehändler durchzuschlagen. Als Sicherheitskräfte zum wiederholten Mal seine Ware beschlagnahmten, weil er keine Lizenz besaß, sah er keinen Ausweg mehr.

Kaum internationaler Druck

Internationaler Druck auf Ben Ali ist bislang ausgeblieben. Die ehemalige Kolonialmacht Frankreich will sich nicht einmischen, auch aus anderen Staaten sind kaum kritische Stimmen zu hören. « Man ist froh, dass islamistische Extremisten keine Rolle spielen, und man schweigt », sagt ein politischer Beobachter in Tunis. Hoffnung macht allerdings die bevorzugte Partnerschaft, die Tunesien mit der EU anstrebt. « Die wird es nicht auf dem Silbertablett geben », heißt es in Diplomatenkreisen.

Vielen jungen Menschen im Land trauen dem autoritären Ben Ali allerdings keinen grundlegenden Kurswechsel mehr zu. « Wenn ich nach Deutschland gehen könnte, wäre ich sofort weg », sagt der 24-jährige Chemie-Student Saif aus Tunis. Das sehen viele Jugendliche im benachbarten Algerien ähnlich. Auch dort ist es in den vergangenen Tagen zu heftigen Ausschreitungen mit der Polizei gekommen. Auslöser dort sind vor allem die stark gestiegenen Preise für Grundnahrungsmittel wie Öl und Zucker. Gemeinsam ist beiden Ländern aber, dass die junge Generation in der Heimat kaum noch eine Zukunftschance sieht.

(dpa, N24) Quelle:http://www.n24.de/news/newsitem_6573386.html


 

Tunis/Paris
Aufstand der Arbeitslosen in Tunesien

Präsident Ben Ali regiert mit eiserner Hand – Unmut der Universitätsabsolventen trägt Protest

Auf Demonstranten schießende Sicherheitskräfte, brennende Polizeiautos und junge Männer, die sich aus Verzweiflung über mangelnde Zukunftsaussichten das Leben nehmen – im Urlaubsland Tunesien überschatten wütende Bürgerproteste den Start ins neue Jahr. Seit sich im Dezember ein arbeitsloser Hochschulabsolvent auf dem Marktplatz in Sidi Bouzid, 250 Kilometer südlich der Hauptstadt Tunis, selbst anzündete, kommt das Land nicht zur Ruhe. Vor allem junge Menschen bringen ihren Unmut über Perspektivlosigkeit bei Demonstrationen zum Ausdruck. Viele haben wie der an seinen Brandverletzungen gestorbene Mohammed Bouazizi ein Universitätsdiplom.

Tote bei Ausschreitungen

Die Regierung regiert auf die Proteste mit harter Hand. Mindestens zwei Menschen sollen bei Ausschreitungen von Sicherheitskräften getötet worden sein, zahlreiche weitere wurden verletzt. Er verstehe die Anliegen der Demonstranten, kommentierte Präsident Zine el Abidine Ben Ali in einer Fernsehansprache an das Volk. Aber der Gebrauch von Gewalt durch eine extremistische Minderheit sei nicht hinnehmbar.

 

Für den seit dem Jahr 1987 herrschenden Staatschef sind die Unruhen ein herber Rückschlag. Er hatte es zuletzt geschafft, Tunesien als nordafrikanischen Vorzeigestaat zu positionieren und ausländische Investoren ins Land zu locken. Die soziale Stabilität gehörte neben hochqualifizierten Arbeitskräften und der guten Infrastruktur zu den Stärken. Die auch von deutschen Touristen geschätzten Sandstrände mit türkisblauem Wasser auf Djerba spielten zuletzt nur noch eine Nebenrolle. Der Tourismus trägt lediglich noch einen einstelligen Prozentanteil zum Bruttoinlandsprodukt bei. « Ben Ali weiß, wie man Investoren richtig behandelt », sagt ein Diplomat in Tunis. Im Umgang mit der Bevölkerung und vor allem mit Kritikern ist der 74-Jährige nicht so charmant. Menschenrechte wie Meinungs- und Versammlungsfreiheit werden oft missachtet, Oppositionelle an einem fairen Wahlkampf gehindert und unliebsame Journalisten notfalls ins Gefängnis gesteckt. Dem Präsidentenclan wirft die Bevölkerung Bereicherung und Korruption vor. Dies ist keine gute Mischung bei einer Arbeitslosenquote von zuletzt 16 Prozent.

Gefährlich sind die Entwicklungen für Ben Ali vor allem deswegen, weil es die gut gebildeten Tunesier sind, die auf die Straße gehen. Rund die Hälfte aller Universitätsabsolventen findet in den ersten Jahren nach dem Abschluss keinen Job, der ihrer Ausbildung entspricht. Experten schätzen, dass es mindestens sechs Prozent Wirtschaftswachstum bräuchte, um allen Absolventen eines Jahrgang eine Chance zu geben. Im vergangenen Jahr lag es Prognosen zufolge nur bei rund vier Prozent. Auch der junge Mann, der sich am 17. Dezember in Sidi Bouzid anzündete, gehörte zur Gruppe der Hochqualifizierten. Mangels Arbeit hatte er versucht, sich als Obst- und Gemüsehändler durchzuschlagen. Als Sicherheitskräfte zum wiederholten Mal seine Ware beschlagnahmten, weil er keine Lizenz besaß, sah er keinen Ausweg mehr. « Schluss mit der Armut! Schluss mit der Arbeitslosigkeit! », schrie er damals. Am 5. Januar starb Mohammed Bouazizi.

Kein Druck auf Staatschef

Internationaler Druck auf Ben Ali ist bislang ausgeblieben. Die ehemalige Kolonialmacht Frankreich will sich nicht einmischen, auch aus anderen Staaten sind kaum kritische Stimmen zu hören. « Man ist froh, dass islamistische Extremisten keine Rolle spielen, und man schweigt », sagt ein Beobachter in Tunis. Hoffnung macht allerdings die bevorzugte Partnerschaft, die Tunesien mit der Europäischen Union anstrebt. « Die wird es nicht auf dem Silbertablett geben », heißt es in Diplomatenkreisen. Vielen jungen Menschen im Land trauen dem autoritären Ben Ali allerdings keinen grundlegenden Kurswechsel mehr zu. « Wenn ich nach Deutschland gehen könnte, wäre ich sofort weg », sagt der 24-jährige Chemie-Student Saif aus Tunis. VonAnsgar Haase, dpa  |  08.01.2011  | Netzcode: 2636528  |  50 Mal gelesen.

Tunis/Paris
Aufstand der Arbeitslosen in Tunesien
Präsident Ben Ali regiert mit eiserner Hand – Unmut der Universitätsabsolventen trägt Protest

Gefährlich sind die Entwicklungen für Ben Ali vor allem deswegen, weil es die gut gebildeten Tunesier sind, die auf die Straße gehen. Rund die Hälfte aller Universitätsabsolventen findet in den ersten Jahren nach dem Abschluss keinen Job, der ihrer Ausbildung entspricht. Experten schätzen, dass es mindestens sechs Prozent Wirtschaftswachstum bräuchte, um allen Absolventen eines Jahrgang eine Chance zu geben. Im vergangenen Jahr lag es Prognosen zufolge nur bei rund vier Prozent. Auch der junge Mann, der sich am 17. Dezember in Sidi Bouzid anzündete, gehörte zur Gruppe der Hochqualifizierten. Mangels Arbeit hatte er versucht, sich als Obst- und Gemüsehändler durchzuschlagen. Als Sicherheitskräfte zum wiederholten Mal seine Ware beschlagnahmten, weil er keine Lizenz besaß, sah er keinen Ausweg mehr. « Schluss mit der Armut! Schluss mit der Arbeitslosigkeit! », schrie er damals. Am 5. Januar starb Mohammed Bouazizi.

Kein Druck auf Staatschef Internationaler Druck auf Ben Ali ist bislang ausgeblieben. Die ehemalige Kolonialmacht Frankreich will sich nicht einmischen, auch aus anderen Staaten sind kaum kritische Stimmen zu hören. « Man ist froh, dass islamistische Extremisten keine Rolle spielen, und man schweigt », sagt ein Beobachter in Tunis. Hoffnung macht allerdings die bevorzugte Partnerschaft, die Tunesien mit der Europäischen Union anstrebt. « Die wird es nicht auf dem Silbertablett geben », heißt es in Diplomatenkreisen. Vielen jungen Menschen im Land trauen dem autoritären Ben Ali allerdings keinen grundlegenden Kurswechsel mehr zu. « Wenn ich nach Deutschland gehen könnte, wäre ich sofort weg », sagt der 24-jährige Chemie-Student Saif aus Tunis.

 

VonAnsgar Haase, dpa  |  08.01.2011 Quelle:http://www.oberpfalznetz.de/zeitung/2636528-454,1,0.html


 

ARTE Journal – 7. Januar 2011
Tunesien: Proteste weiten sich aus

In Tunesien reißen die Unruhen im Rahmen der Proteste gegen die Arbeitslosigkeit und den Anstieg der Lebenshaltungskosten nicht ab – sie dauern bereits seit drei Wochen an. Nach Protesten von Schülern haben auch Anwälte demonstriert. Die Regierung versprach Millionen an Euro, um den sozialen Problemen Abhilfe zu schaffen.

 

Jugendliche protestieren In der Stadt Sidi Bouzid streikten Schüler, um ihrer Trauer nach dem Tod von Mohamed Bouazizi Ausdruck zu geben. Der 26-Jährige hatte sich als Obst- und Gemüsehändler durchgeschlagen. Die Behörden hatten ihm mehrfach die Waren konfisziert, weil er keine Lizenz hatte. Mitte Dezember übergoss er sich auf dem Marktplatz mit Benzin und zündete sich an. Vor einigen Tagen erlag er seinen Verletzungen. Ausweitung der Proteste Seitdem sind in Tunesien immer wieder junge Menschen auf die Straße gegangen, um gegen Arbeitslosigkeit und Preissteigerungen zu demonstrieren. In mehreren Städten lieferten sich Jugendliche Auseinandersetzungen der Polizei, die oft mit Wasserwerfern und Tränengas vorgeht. Mindestens vier Menschen kamen ums Leben, Dutzende wurden festgenommen. Auch Rechtsanwälte demonstrieren Tausende Anwälte haben in der Hauptstadt Tunis und anderen Städten am Donnerstag ihre Arbeit niedergelegt, um gegen das gewaltsame Vorgehen der Sicherheitskräfte bei einer Solidaritätskundgebung von Juristen im Dezember zu protestieren. Dabei hatten sich Anwälte bei einer Kundgebung mit den Menschen der Stadt Sidi Bouzid solidarisch erklärt. Die Anwaltskammer hatte nach der Kundgebung erklärt, es sei versucht worden, die Anwälte mit « nie dagewesener » Gewalt « zum Schweigen zu bringen ». Für Freitag haben auch die Lehrer zu Streiks aufgerufen. Kritik an Zensur durch die Regierung Nach dem Tod Bouazizis forderten Menschenrechtsorganisationen eine Untersuchung der Gründe für die Proteste. Die Organisationen werfen der tunesischen Regierung immer wieder vor, Regierungskritiker zu schikanieren. Die Organisation Reporter ohne Grenzen führt Tunesien bei der Pressefreiheit auf Platz 164 von 178. Blogger festgenommen Die Organisation Reporter ohne Grenzen protestiert gegen die Festnahme von mindestens vier Bloggern. Die Zeitung «Le Monde» kritisiert, dass die tunesischen Behörden die Einreise ihrer Korrespondentin verhinderten. Hacker-Angriffe auf Regierungsseite Am Mittwoch hatte Hacker Internetseiten der Regierung lahmgelegt, unter anderem die offizielle Webseite der Regierung sowie die Seiten der Börse des Landes. Die Hacker-Gruppe „Anonymous“ erklärte, die Angriffe seien eine Reaktion auf den « skandalösen Grad der Zensur » in Tunesien. Die tunesische Regierung blockiere nicht nur Seiten von Regierungsgegnern, sondern auch jede Internetseite und Nachrichtenquelle, die Wikileaks erwähne. Regierung verspricht finanzielle Mittel Tunesiens autoritärer Präsident Ben-Ali hatte der Opposition vorgeworfen, die Unruhen zu instrumentalisieren. Er will nun umgerechnet 116,6 Millionen Euro zur Verbesserung des Arbeitsmarkts zur Verfügung stellen, und 7,8 Millionen Euro für konkrete Sidi Bouzid.

F. Dürr/afp

Quelle: http://www.arte.tv/de/Die-Welt-verstehen/arte-journal/nav/3635444,CmC=3635778.html

 


                                                                                                                                Proteste

                                                                                   Aufschrei der Mundtoten in Tunesien und Algerien


08.01.2011 13:30 Uhr

UpdateErstmals begehren die Tunesier massenweise gegen Arbeitslosigkeit, Unterdrückung und Zensur auf – der Staat schlägt zurück. Auch in Algerien wird protestiert. Zwei Menschen sterben.

Bei Ausschreitungen zwischen Polizei und Demonstranten sind in Algerien nach Medienberichten mindestens zwei Menschen getötet worden. Ein 32-Jähriger habe bei einer Demonstration in Bou Ismail an der Küste eine Tränengas-Granate mitten ins Gesicht bekommen. In der Gegend von M’Sila sei ein 18- Jähriger an Schussverletzungen gestorben, berichtete die Zeitung „El Khabar“ am Samstag.

Zudem habe es in Bouira, etwa 130 Kilometer südöstlich von Algier, knapp 30 Verletzte gegeben, berichtete die Nachrichtenwebsite elwatan.com. Dort hätten Demonstranten am Samstag erneut Straßensperren aus brennenden Reifen errichtet. Auslöser der seit Tagen anhaltenden Unruhen waren die stark gestiegenen Preise für Grundnahrungsmittel.

Auch in Tunesien halten Unruhen an. Bei Zusammenstößen zwischen Demonstranten und Polizei sind dort nach Augenzeugenberichten mindestens fünf Menschen verletzt worden. Die Polizei habe im Ort Saida im Zentrum des Landes Tränengas eingesetzt und auf Demonstranten geschossen, hieß es am Samstag. Die Demonstranten hätten ihrerseits eine Polizeiwache mit Steinen angegriffen. Eine offizielle Bestätigung für die Ereignisse am Vorabend gab es zunächst nicht. Das sonnige Urlaubsland Tunesien, das jährlich hunderttausende europäische Touristen anlockt, ist in Aufruhr. Seit drei Wochen breiten sich Proteste aller Bevölkerungsgruppen im gesamten Land aus; und weder die Entlassung eines Gouverneurs noch das brutale Durchgreifen der Sicherheitskräfte lassen die Menschen verstummen. Ging es zunächst um das Recht auf Arbeit und gegen Korruption, so wurden die Slogans schnell politisch und machten auch vor der Forderung, der seit 23 Jahren regierende Präsident Ben Ali möge zurücktreten, nicht halt. Von einer Revolution ist das Land, in dem extreme politische Unterdrückung herrscht und das keine Meinungsfreiheit kennt, weit entfernt. Aber es ist die größte Revolte seit Jahrzehnten.

Auslöser war eine Szene, wie sie jeden Tag überall in Tunesien zu beobachten ist: Die Polizei in der Kleinstadt Sidi Bouzid nimmt einem jungen Gemüsehändler die Ware weg, weil er angeblich keine Genehmigung zum Straßenverkauf hat. Möglicherweise wollten die Beamten auch Schutzgeld erpressen, um ihr Gehalt aufzubessern. Der 26-jährige Mohamed Bouazizi, der ein Universitätsdiplom in der Tasche hat und sich in einem Land der Massenarbeitslosigkeit durch den Händlerjob über Wasser hält, übergoss sich daraufhin mit Benzin und zündete sich an. Eine kleine Demonstration am nächsten Tag wurde von der Polizei mit Schlagstöcken und Tränengas aufgelöst, woraufhin die Kleinstadt im Landesinneren explodierte. Die Demonstrationen greifen auf die Region über, ein weiterer junger Mann begeht Selbstmord, um auf das Problem der Arbeitslosigkeit besser Gebildeter hinzuweisen. Die Polizei schießt und tötet zwei Demonstranten. Am 25. Dezember gehen die Studenten in Tunis auf die Straße, Lehrer in Bizerte, und am 31. Dezember protestieren die Rechtsanwälte des Landes. Sie werden brutal angegriffen, ihre Roben zerfetzt und zwei Kollegen werden festgenommen.

Als Präsident Ben Ali erkennt, dass Repression allein nicht ausreicht, um den Flächenbrand einzudämmen, entlässt er drei Gouverneure und wechselt die Kommunikations- und Religionsminister aus – nur um einen Vertrauten seines Schwiegersohns ins Amt zu heben.

Hintergrund der Krise ist die hohe Arbeitslosigkeit, die insbesondere den Universitätsabgängern zu schaffen macht. Zwar hat sich in Schul- und Hochschulbildung viel getan in den letzten Jahrzehnten, doch die Diplomierten finden kaum Arbeit. Während weniger als fünf Prozent der ungelernten Arbeiter arbeitslos sind, erreicht die Quote laut einer Studie des Forschungszentrums „Carnegie International“ bei Universitätsabgängern 21,6 Prozent. Der Ökonom Abdeljelil Bedoui schätzt sie auf 32,4 Prozent. In Algerien ist die Situation ähnlich – und so sprangen die Proteste von Tunesien über.

Doch in keinem der Maghreb-Länder ist die politische Unterdrückung so stark wie in Tunesien, ist die Meinungsfreiheit so eingeschränkt. Die Organisation „Reporter ohne Grenzen“ setzt Tunesien fast als Schlusslicht auf seinen Index der Pressefreiheit: auf Platz 164 von 178 Ländern. Seit Jahrzehnten werden in dem Polizeistaat kritische Geister eingekerkert, mundtot gemacht. Internetseiten werden blockiert. Es gibt keine unabhängigen Gewerkschaften, die Korruption ist verbreitet. Und der Präsident, der sich nur mit Wahlergebnissen von mehr als 99 Prozent bestätigen lässt, regiert, als sei das Land sein persönliches Eigentum. Es fehlt an unabhängigen Organisationen, um den Protest zu kanalisieren. Aber die Zeit des Schweigens scheint vorbei. (mit dpa)

Quelle:http://www.tagesspiegel.de/politik/aufschrei-der-mundtoten-in-tunesien-und-algerien/3692856.html


                                                                                                         Mehr als 10 Tote bei Protesten in Tunesien


 

9. Januar 2011

DieProteste in Tunesien gehen weiter und das Regime vom ebensoUS-freundlichen wiekleptomanischen Clan von DiktatorZine el-Abidine Ben Ali reagierte darauf nun mit äußerster Brutalität. Auf Protestkundgebungen hat Ben Ali heute nicht nur mit Tränengas, sondern auch mit scharfer Munition schießen lassen.

In Kasserine hat es eine große Demonstration gegeben, nachdem dort ein13-jähriger Junge von den Schergen des Diktators erschossen wurde. AnonNewsNetgab um etwa 2 Uhr MEZ heute morgen folgende Namen als Opfer des Terrors des Regimes in Kasserine an: Mounir Lembarki, Rauf Alboside, Alarbi Saleh, Mohammad Osode. SBZ_newsmeldete, dass in Meknassy zwei Menschen von den Schergen des Regimes erschossen wurden: Chihab Alibi und Youssef Fitouri. Wedaddy meldete per Twitter, DPA habe berichtet,Marwane Jemli und Mohamed Oumari sowieNouri Boulabi und Ahmed Boulabi seien von der Polizei erschossen worden. Außerdemmeldete Wedaddy, der 17-jährige Ghassane Tayeb Cheniti sei in Tala von der Polizei erschossen worden.

Die genaue Anzahl der Opfer des tunesischen Staatsterrors gegen die eigene Bevökerung ist bisher nicht bekannt. as tunesische Regime versucht mit allen Mitteln zu verhindern, dass Nachrichten über die Opfer der Gewalt des Regimes bekannt werden. Das tunesische Zensurregime hat, wieTorrentfreak berichtet, zahlreiche Autoren und Webseitenbetreiber verhaftet, hackt Facebook-Accounts, Blogs, Webmmail-Accounts, löscht die Daten dort und hat sogar das https-Protokoll deaktiviert, um die Passwörter der Internetnutzer in Tunesien mitniffen zu können. DerEgytian Chronicle berichtet, dass SBZ News die Zahl der Todesopfer mit 14 beziffere, Nawaat sage 11 und „Tunesia is free“ meine 12.

Weiteren Medienberichtenzufolge habe sich in Sidi Bouzid erneut ein Mann in Brand gesteckt. Unbestätigt sind bisher Meldungen, dass Diktator Ben Ali sein Militär ausrücken lässt, um sein Land miitärisch zu besetzen und die Proteste mit Hilfe des Militärs niederzuschlagen.

(Dieser Artikel erschien zuerstim Blog Mein Parteibuch und wurde hier gespiegelt, da Mein Parteibuch wegen anhaltender DDoS-Angriffe nach wie vor manchmal nur schwer erreichbar ist.)

Quelle:http://nocheinparteibuch.wordpress.com/2011/01/09/mehr-als-10-tote-bei-protesten-in-tunesien/


 

Tunesien
Hohe Arbeitslosigkeit schürt Unruhen

In Tunesien überschatten wütende Bürgerproteste den Start ins neue Jahr. Seit sich Mitte Dezember ein arbeitsloser Akademiker selbst verbrannte, kommt das Land nicht zur Ruhe. Demonstrationen und Streiks nehmen zu. Die Regierung reagiert mit harter Hand.

Tunis/Paris – In Tunesien werden die Proteste gegen die hohe Arbeitslosigkeit immer schärfer. Vor allem nach der Selbstverbrennung eines verzweifelten Hochschulabsolventen haben sich die sozialen Unruhen ausgeweitet. Nach den Rechtsanwälten haben für Freitag nun auch die Lehrer zu Streiks aufgerufen. In Frankreich kam es am Vortag zu Solidaritätskundgebungen in mehreren Städten.

Zugleich mehrt sich die Kritik an der Zensur der Regierung. Die Organisation Reporter ohne Grenzen protestiert gegen die Festnahme von mindestens vier Bloggern. Die Zeitung « Le Monde » kritisiert, dass die tunesischen Behörden die Einreise ihrer Korrespondentin verhinderten.

Auslöser der jüngsten Proteste war die Verzweiflungstat eines Hochschulabsolventen, der sich als Obst- und Gemüsehändler durchschlug. Die Behörden hatten ihm mehrfach die Waren konfisziert, weil er keine Lizenz hatte. Mitte Dezember übergoss er sich auf dem Marktplatz mit Benzin und zündete sich an. Vor einigen Tagen erlag er seinen Verletzungen. Seitdem kommt es immer wieder zu Streiks und Demonstrationen. In den vergangenen Tagen waren immer wieder junge Menschen auf die Straße gegangen, um gegen Arbeitslosigkeit und Preissteigerungen zu demonstrieren. Dabei lieferten sie sich teils gewaltsame Auseinandersetzungen mit den Sicherheitskräften. Mindestens vier Menschen kamen ums Leben, Dutzende wurden festgenommen.

Am Donnerstag hatten Tausende Anwälte ihre Arbeit niedergelegt, um gegen das gewaltsame Vorgehen der Sicherheitskräfte bei einer Solidaritätskundgebung von Juristen zu protestieren. Rund 95 Prozent der landesweit 8000 Anwälte hätten sich an dem Streik beteiligt, gab die nationale Anwaltskammer bekannt.

In Tunesien liegt die Arbeitslosenquote unter jungen Menschen bei über 30 Prozent. Ohne Beziehungen und Gefälligkeiten ist kein Job zu finden.

ler/dpa/AFP

Quelle:http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,738299,00.html

 


                                                                                                                  Krawalle statt Urlaubsidylle in Tunesien


 

In Tunesien und Algerien revoltieren junge Menschen gegen brutale Polizeigewalt. Und sie sind wütend, weil sie in Armut leben müssen und es kaum Jobs für sie gibt.

Die Verzweiflung eines jungen Mannes hat dem öffentlichen Bild von Tunesien als besonders sicherem und wirtschaftlich erfolgreichem Staat in Nordafrika Risse verpasst. Der 26-jährige Mohamed Bouazizi setzte sich auf offener Straße in Brand, weil er nach seinem Studium keine feste Arbeit finden konnte und trotzdem versuchte, seine Familie finanziell zu unterstützen. Sein Selbstmordversuch löste eine Welle gewaltsamer Proteste aus, die bisher mindestens drei Menschenleben und fünf Verletzte forderten.

 

Die Demonstrationen rücken eine Seite Tunesiens ins Licht, die von der Regierung des beliebten Urlaubslandes gern verborgen gehalten wird: fast 14 Prozent Arbeitslosigkeit, Armut unter der Landbevölkerung und unterschwellig brodelnde Wut auf die Regierung des seit 1987 regierenden Präsidenten Zine El Abidine. Denn jahrzehntelang hat sich Tunesien als Erfolgsgeschichte präsentiert, als Staat mit einer stärkeren Wirtschaft als die Nachbarn, in dem Frauenrechte geachtet werden und es kaum zu Unruhen kommt.

Doch nach Bouazizis versuchter Selbstverbrennung in der Stadt Sidi Bouzid Mitte Dezember flammten Proteste in mehreren Städten auf, die bis heute andauern und die in ihrer Intensität ungewöhnlich für Tunesien sind, da die Polizei rücksichtlos gegen jede Art von Demonstrationen vorgeht. Doch das Schicksal von Mohamed Bouazizi hat den Zorn vieler junger Menschen entfacht. Der Jungakademiker hatte versucht, ohne Genehmigung Obst und Gemüse zu verkaufen. Seine Waren wurden von der Polizei beschlagnahmt, der junge Mann wurde auch geohrfeigt. Mit einer Beschwerde wollten sich die Behörden nicht befassen. In seiner Verzweiflung übergoss er sich mit Benzin und zündete sich an.

Überraschend ist nicht, dass diese Probleme in Tunesien jetzt auftreten. Überraschend ist nur, dass das Ausland sich bisher von der « tunesischen Erfolgsgeschichte » so lange blenden hat, lassen. Das Regime duldet keinen Widerspruch in der Öffentlichkeit und wurde von den gewaltsamen Protesten selbst überrascht. Doch die weitgehend staatlich kontrollierten tunesischen Medien haben bisher kaum darüber berichtet.

Gegen teuere Lebensmittel

Die Perspektiven- und Hoffnungslosigkeit unter jungen Menschen hat mittlerweile auch im benachbarten Algerien zu Krawallen geführt. Sie protestieren in der Hauptstadt Algier und in anderen Städten vor allem gegen die rasant steigenden Lebensmittelpreise und ebenfalls gegen die hohe Arbeitslosigkeit und den Mangel an Jobs für junge Menschen. Mindestens zwei Menschen kamen bisher ums Leben.

BOUAZZA BEN BOUAZZA, TUNIS

Quelle:http://kaerntenlaeuft.at/nachrichten/chronik/2630458/krawalle-statt-urlaubsidylle-tunesien.story

 

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