9 décembre 2010

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TUNISNEWS    10 ème année, N° 3852 du 09.12.2010  archives : www.tunisnews.net 


OIET:Rassemblement devant le consulat de Tunisie à Pantin

Kalima: Les autorités tunisiennes réagissent aux câbles de WikiLeaks

TAP: Précisions du ministre des Affaires étrangères au sujet des fuites diffusées sur «Wikileaks»

El Watan: Wikileaks – Tunisie  «Ce qui est à toi est à moi»

The Guardian: Wikileaks – US embassy cables: The ‘OTT’ lifestyle of Tunisian president’s son-in-law, including pet tiger

MoroccoBoard: Tunisia – The First Family a “Quasi Mafia”, Wikileaks

ANSA:   Wikileaks – Tunisi corrotta, famiglia Ben Ali quasi-mafia

AFP: La torture, pratique “endémique et régulière” dans le monde

AFP: Nobel de la Paix: les pays absents et les présents

Ali Ben Arfa: Hechmi Ben Taleb se rend aux services de sécurité

Le Post: En Tunisie, enrôlé de force dans l’armée… à 14 ans !

Taoufik Ben Brik:   “Contes de la folie ordinaire”, par Taoufik Ben Brik

AFP: Performances éducatives 2000-2009: les pays qui s’améliorent ou régressent

Kapitalis: Les élèves Tunisiens s’améliorent mais restent mal classés

AFP:  Arabie saoudite: WikiLeaks décrit une fête arrosée à Jeddah

Reuters: Washington reconnaît l’effet de WikiLeaks sur sa diplomatie

AFP: De plus en plus d’étudiants américains apprennent l’arabe (étude)


Rassemblement devant le consulat de Tunisie à Pantin


L’Organisation Internationale des Exilés Tunisiens appelle ses adhérents et tous les tunisiens privés de leurs passeports ainsi que tous les défenseurs des droits de l’Homme et des causes justes au Rassemblement qui sera organisé ce Samedi 11 décembre à partir de 11h30 devant le Consulat de Tunisie a Pantin / Paris, pour exiger l’arrêt de toutes les formes de Chantage politique et sécuritaire exercées quotidiennement par certains services consulaires à l’encontre des Exilés Tunisiens souhaitant se faire délivrer leur passeport national tunisien et recouvrir leur droit au retour à leur patrie après un exil qui dure depuis près de 2 décennies pour la plupart d’entre eux. Soyons nombreux pour crier haut et fort :

“Consulats de Tunisie .. Arrêtez le Chantage .. le Passeport est un droit”.

Rassemblement devant le consulat de Tunisie à Pantin 1 Avenue Jean Lolive – Pantin Metro Porte de Pantin ou Metro Hoche (Ligne 5) Samedi 11 décembre 2010 à partir de 11h30


C.R.L.D.H.Tunisie

Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

Membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme

21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34 /  Presse : 00 33 6 83 44 77 71 crldht@gmail.com / www.crldht.org 

Rencontre avec Dr. Moncef MARZOUKI, président du CPR

(Congrès Pour la République)

Inscription obligatoire


 

Cher (e)s ami(e)s,

Nous avons le plaisir de vous inviter à

Une rencontre avec leDr. Moncef MARZOUKI,

Présidente du C.P.R (Congrès Pour la République)

le jeudi 16 décembre  2010  de 19h à 22h 

au siège de l’association, 21 ter rue Voltaire 75011 Paris

Dr. Moncef Marzouki, traitera de la situation politique en Tunisie, de l’état de l’opposition et des défis actuels.

La rencontre se faisant sur invitation, il vous est demandé de vous inscrire et de vous munir de la présente pour pouvoir accéder à la salle.

Nous comptons vivement sur votre présence. Amitiés.

Kamel Jendoubi

Président

Pour vous inscrire, veuillez nous écrire à l’adresse émail crldht@gmail.com 

ou appeler Mohieddinne au 0615577914 

ou Iyed au 0626837826


Les autorités tunisiennes réagissent aux câbles de WikiLeaks


 

Proposé par redaction le Dimanche 05 décembre 2010 Apres le black-out sur les documents publiés par WikiLeaks, les autorités tunisiennes viennent de sortir de leur silence pointant l’usage « néfaste » de l’Internet et persistant dans l’autosatisfaction. Le ministre des affaires Etrangères, Kamal Morjane a déclaré à l’Assemblée nationale, le vendredi 3 décembre, en marge des débats budgétaires : qu’il « s’agit-là d’un fait surprenant, tant pour la Tunisie que pour tous les autres pays, et que la Tunisie suit de près ce qui a été diffusé à son propos par ce site afin de prendre la position appropriée. » ajoutant « la Tunisie a été l’un des premiers pays à avoir mis en garde contre les retombées néfastes de l’usage de l’Internet… la détermination de la diplomatie tunisienne à redoubler d’effort pour défendre les choix et orientations de la Tunisie et enrichir le capital de confiance et de respect dont bénéficie le pays, auprès des autres nations. »  Rappelons que WikiLeaks avait dévoilé pas moins de 17  documents classés secrets qui se rapportent à la Tunisie. Ce sont des documents  qui tous révèlent la teneur des échanges entre l’ambassade US en Tunisie et le département des Affaires étrangères américain transmis entre Mai 2008 et février 2010 et rédigés par l’actuel ambassadeur des États-Unis d’Amérique à Tunis, Gordon Gray ainsi que son prédécesseur. Ces documents montrent que le non-respect des droits de l’Homme en Tunisie est bien réel et fait l’objet de profondes préoccupations de l’ambassade américaine à Tunis. Cette dernière va jusqu’à suggérer à son département d’Etat le conditionnement de certaines aides au regard des avancées en terme de libéralisation politique, et envisage même de reconsidérer les aides militaires par rapport à ce critère. Lancé en 2007 WikiLeaks, est un site spécialisé dans la mise en ligne d’informations sensibles et confidentielles ; Il a dévoilé entre autres des documents militaires confidentiels portant sur la guerre en Afghanistan et en Irak.
 
(Source: Le site de “Radio Kalima” le 5 decembre 2010)


Précisions du ministre des Affaires étrangères au sujet des fuites diffusées sur «Wikileaks»


TAP  le 9 décembre 2010 M. Kamel Morjane, ministre des Affaires étrangères, a affirmé, au sujet des fuites diffusées sur le site «Wikileaks» et des éventuelles incidences qu’elles pourraient avoir sur les relations tuniso-américaines, que «ces fuites n’auront pas de conséquences sur les relations entre les deux pays». Répondant, jeudi, au Bardo, à une question de l’un des Conseillers, lors de la discussion du projet de budget du ministère pour l’exercice 2011 à ce sujet, le ministre a indiqué que ces conséquences ont été, également, démenties par la Secrétaire d’Etat américaine qui a affirmé, récemment, lors d’une conférence de presse et dans un entretien téléphonique qu’elle a eu, lundi dernier, avec lui, que «ces fuites sont des appréciations personnelles des ambassadeurs des Etats Unis d’Amériques et n’expriment aucunement les positions de Washington ou ses relations diplomatiques avec les différents pays». Et M. Morjane d’ajouter: «Le contenu de certains rapports qui traiteraient des affaires internes d’un pays n’est autre qu’une reproduction de mensonges et de calomnies de certains détracteurs qui s’acharnent obstinément à nuire à la Tunisie», précisant que «ces allégations sont infondées et ne reflètent nullement la réalité de la Tunisie». D’autre part, M. Kamel Morjane a expliqué que «ces fuites concernent des rapports qui suscitent la confusion sur les positions de la Tunisie et ses relations avec ses frères dans le Maghreb Arabe et avec certains autres pays arabes». Il a, dans ce contexte, affirmé que «les relations et les positions de la Tunisie ne peuvent pas être contestées», précisant que «ces fuites sont dénuées de toute crédibilité et ne peuvent être admises». M. Kamel Morjane a attiré l’attention sur le fait que ces rapports prennent acte, «même dans les comptes rendus des rencontres officielles, des présomptions, des idées et des préjugés du rapporteur» qu’il impute à la partie tunisienne lors d’une rencontre. L’exemple type de ce fait, a-t-il soutenu, est le rapport sur la rencontre avec l’émissaire américain Welch qui comporte des appréciations affectant les relations de la Tunisie avec ses frères. Ce rapport signale que la Tunisie ne participerait pas au Sommet de Damas, alors qu’elle a pris part à ses assises au plus haut niveau, a-t-il précisé. Le ministre des Affaires étrangères a déclaré que «les positions de la Tunisie sont connues et déclarées publiquement dans les différentes instances internationales. La Tunisie a toujours, soutenu les causes de justice et de paix dans le monde et rejeté l’ingérence dans les affaires d’autrui, tout comme elle réfute toute immixtion dans ses affaires».


 «Ce qui est à toi est à moi»

Le clan Ben Ali, qui contrôle avec poigne la Tunisie, est décrit par les diplomates américains basés à Tunis comme une «quasi-maffia», dans un pays où la corruption et les abus en tout genre tendent à se banaliser.

«Que ce soit du cash, des services, des terres, des propriétés ou, oui, même votre yacht, la famille du président Ben Ali a la réputation de les convoiter et d’obtenir ce qu’elle veut», affirme-t-on dans le câble de l’ambassade daté du 23 juin 2008. Mais au-delà des «magouilles» de la première famille, le pays fait face à une corruption «bas de gamme» aussi bien au sein de la police, des douanes et de divers ministères. Ces pratiques sont telles que les investisseurs, «craignant les bras longs de la famille», renoncent à leurs activités. «Nos contacts ont été clairs à ce sujet : les choses vont de mal en pis ! D’ailleurs, l’un d’eux s’est amusé que l’inflation en Tunisie concerne aussi les pots-de-vin qui ont connu une augmentation !» rapporte le diplomate. Puis ce sont les connexions et les liens «de la famille» qui sont passés en revue. L’on apprend ainsi que la belle-famille de Ben Ali, les proches de son épouse Leïla, les Trabelsi, provoquent, de par leurs frasques et leurs passe-droits, l’ire des Tunisiens. Ces «nouveaux riches, qui manquent d’éducation, de basse condition sociale, affichent ostentatoirement leur richesse», sont voués aux gémonies par les citoyens. Et ce sont ainsi plus d’une dizaine d’exemples de ces abus qui sont cités par l’ambassade américaine. Leïla, connue pour «son influence et son avidité», aurait ainsi obtenu des terrains gratuitement pour les revendre par la suite. Son frère n’est pas en reste, puisqu’il est accusé de tremper dans une vaste trame de fraude et de corruption bancaire. De même, l’un des gendres du dirigeant aurait récupéré «un immense manoir criard» construit sur un terrain exproprié par l’Etat, officiellement pour les besoins de l’Agence de l’eau. Tout cela, rapporte le câble, sous les menaces et les pressions. Et la liste est encore longue. Seulement, objecte l’un des «contacts» de l’ambassade, «ce n’est pas Ben Ali le problème, mais plutôt la famille, inconscient qu’il est de tout ce qui se trame autour de lui». Avis qui n’est pas du tout partagé par le rédacteur du mémo, qui estime que cela «reste difficile à croire». D’autant plus que la corruption semble s’être «démocratisée», puisque, aujourd’hui, «les excès de vitesse peuvent être ignorés, l’établissement des passeports peut être accéléré et les coutumes peuvent être contournées. Il suffit seulement d’y mettre le juste prix», énumère-t-on dans le document. De même pour le népotisme et le copinage.

«Que faire ?» Tout cet environnement n’est pas fait pour encourager de plus profondes relations entre le pays et les Etats-Unis. Ainsi, dans un autre câble daté de juillet 2009, l’ambassadeur s’interroge : «Que pouvons-nous faire?» «La Tunisie a de gros problèmes. Le président Ben Ali est vieillissant, son régime est sclérosé et il n’y a pas de successeur évident. De nombreux Tunisiens sont frustrés par le manque de liberté politique. Ils sont en colère contre la famille dirigeante, contre la corruption, le chômage élevé et les inégalités régionales. L’extrémisme fait peser une menace permanente. Pour aggraver les problèmes, les pouvoirs publics tunisiens ne souffrent pas les conseils ou les critiques, qu’ils soient nationaux ou internationaux. Au lieu de cela, le gouvernement cherche à imposer un contrôle grandissant, le plus souvent en faisant appel aux forces de l’ordre», énumère-t-on dans le document. Résultat : «La Tunisie est en difficulté et nos relations le sont aussi de ce fait.» Pour les diplomates, travailler en Tunisie devient de plus en plus ardu. Les contrôles «mis en place par le ministre des Affaires étrangères» les obligent à demander une permission écrite avant tout contact avec un quelconque official.

Source: “El Watan” (Quotidien – Algerie) Le 09-12-2010)

Lien: http://www.elwatan.com/dossier/ce-qui-est-a-toi-est-a-moi-09-12-2010-102254_151.php


US embassy cables: The ‘OTT’ lifestyle of Tunisian president’s son-in-law, including pet tiger


 

Monday, 27 July 2009, 16:09 S E C R E T TUNIS 000516 SIPDIS NEA/MAG; INR/B EO 12958 DECL: 02/28/2017 TAGS PREL, PTER, PGOV, PINR, ENRG, EAID, TS SUBJECT:TUNISIA: DINNER WITH SAKHER EL MATERI REF: TUNIS 338 Classified By: Ambassador Robert F. Godec for reasons 1.4 (b) and (d)

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Summary

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1. (S) The Ambassador and his wife had dinner with Mohammad Sakher El Materi and his wife, Nesrine Ben Ali El Materi, at their Hammamet home July 17. During the lavish dinner Al Materi raised the question of the American Cooperative School of Tunis and said he would seek to “fix the problem prior to the Ambassador’s departure” as a gesture to a “friend.” He praised President Obama’s policies and advocated a two-state solution for Israel and the Palestinians. He also expressed interest in opening a McDonald’s franchise and complained about the government’s delay in passing a franchise law. He expressed pride in his Islamic Zaitouna radio and in the interviews with opposition party leaders published in his newly purchased newspaper publishing group. During the evening, El Materi was alternately difficult and kind. He seemed, on occasion, to be seeking approval. He was living, however, in the midst of great wealth and excess, illustrating one reason resentment of President Ben Ali’s in-laws is increasing. End Summary.

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The ACST Situation

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2. (S) Presidential son-in-law and wealthy businessman Mohamed Sakher El Materi, and his wife, Nesrine Ben Ali El Materi hosted the Ambassador and his wife for dinner at their Hammamet beach residence July 17. El Materi raised the American Cooperative School of Tunis (ACST), asking what was happening. The Ambassador explained the situation and emphasized that there is anger and concern in Washington and the English-speaking American/international community in Tunis. He said if the school is closed, there would be serious consequences in our relations. El Materi said he could help and would seek to resolve the situation immediately, i.e., prior to the Ambassador’s departure. He wished, he said, to do so for a “friend.” He noted that he had helped the UK Ambassador secure several appointments (including a lunch with the Prime Minister) for UK Prince Andrew during his recent visit. Before his intervention, El Materi said, the Prince had only one appointment with a single Minister.

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Freedom of Expression

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3. (S) Ambassador raised the need for more freedom of expression and association in Tunisia. El Materi agreed. He complained that, as the new owner of Dar Assaba, the largest private newspaper group in the country, he has been getting calls from the Minister of Communications complaining about articles he has been running (Comment: This is doubtful). He laughed and suggested that sometimes he wants to “give Dar Assaba back.” El Materi noted the interviews his newspapers have been running with opposition leaders (he mentioned FDTL Secretary General Mustapha Ben Jaafar). He was clearly proud of the interviews.

4. (S) El Materi said it was important to help others, noting that was one reason he had adopted a son. The Ambassador mentioned the Embassy’s humanitarian assistance projects, noting they could not get media coverage. El Materi said forcefully they should be covered, that it was important the Embassy seek such coverage. He said it would counteract some of the negative US image. The Ambassador asked if El Materi would send reporters to do stories on the US assistance projects. El Materi said yes, absolutely.

5. (S) El Materi complained at length about Tunisian bureaucracy, saying it is difficult to get things done. He said communication inside the bureaucracy is terrible. He said people often “bring wrong information” to the President implying he had to get involved sometimes to get things corrected.

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On Exterior Politics and Economics

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6. (S) El Materi praised President Barack Obama’s new policies. He said the invasion of Iraq was a very serious US mistake that had strengthened Iran and bred hatred of the United States in the Arab world. He pressed for a two state solution to resolve the Israeli-Palestinian dispute and indicated Tunisia needs to accelerate convertibility of the dinar. In general, however, El Materi’s knowledge of and interest in international political and economic issues seemed limited.

7. (S) The Ambassador raised economic liberalization, noting the importance of opening up to franchising. El Materi agreed, noting that he would be pleased to assist McDonald’s to enter Tunisia, suggesting they begin at the new cruise port in La Goulette. He complained about the unhealthy food served by McDonald’s, however, adding it is making Americans fat. He also complained about the GOT’s delay in passing a franchising law.

8. (S) The Ambassador noted he has been asking Tunisians what ideas they have for the new US President and Administration. El Materi commented that Nesrine would like more done on the environment. The Ambassador responded by explaining some of the Administration’s policies on the environment. El Materi said Nesrine is focused on organic products and wants everything (even the paint and varnish) in their new house in Sidi Bou Said (next to the Ambassador’s residence) to be organic.

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Islam

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9. (S) El Materi said he had begun to practice Islam seriously at 17. He repeatedly said he was practicing, and had a strong faith. (NB. He went off to pray at the sunset call to prayer.) He suggested that if you have faith and pray to God, he will help. He emphasized that his religion is personal, and he does not believe it is appropriate to impose his views on others. (Comment. During the evening, El Materi seemed at his most passionate when describing the Koran, his belief in one God, and the importance of Mohamed as the final prophet of God.)

10. (S) El Materi said he was proud of Zeitouna radio, the first and only Tunisian Koranic radio station, and discussed how Zeitouna bank would be opening. He hopes to create a regional version of Zeitouna radio to spread the Malakite school of Islam. He expressed the view that Islamists and extremists pose a great threat to Islam and modernity. He said he follows Islam, but modern Islam.

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El-Materi Unplugged: Home/Personal Life

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11. (S) El-Materi’s house is spacious, and directly above and along the Hammamet public beach. The compound is large and well guarded by government security. It is close to the center of Hammamet, with a view of the fort and the southern part of the town. The house was recently renovated and includes an infinity pool and a terrace of perhaps 50 meters. While the house is done in a modern style (and largely white), there are ancient artifacts everywhere: Roman columns, frescoes and even a lion’s head from which water pours into the pool. El Materi insisted the pieces are real. He hopes to move into his new (and palatial) house in Sidi Bou Said in eight to ten months.

12. (S) The dinner included perhaps a dozen dishes, including fish, steak, turkey, octopus, fish couscous and much more. The quantity was sufficient for a very large number of guests. Before dinner a wide array of small dishes were served, along with three different juices (including Kiwi juice, not normally available here). After dinner, he served ice cream and frozen yoghurt he brought in by plane from Saint Tropez, along with blueberries and raspberries and fresh fruit and chocolate cake. (NB. El Materi and Nesrine had just returned from Saint Tropez on their private jet after two weeks vacation. El Materi was concerned about his American pilot finding a community here. The Ambassador said he would be pleased to invite the pilot to appropriate American community events.)

13. (S) El Materi has a large tiger (“Pasha”) on his compound, living in a cage. He acquired it when it was a few weeks old. The tiger consumes four chickens a day. (Comment: The situation reminded the Ambassador of Uday Hussein’s lion cage in Baghdad.) El Materi had staff everywhere. There were at least a dozen people, including a butler from Bangladesh and a nanny from South Africa. (NB. This is extraordinarily rare in Tunisia, and very expensive.)

14. (S) They have three children, two girls and a boy. Leila is four and another daughter that is about 10 months. Their boy is adopted and is two years old. The youngest daughter is a Canadian citizen, by virtue of birth in Canada. The family’s favorite vacation destination spot is the Maldives Islands.

15. (S) El Materi said he has begun an exercise and diet regime. He has, he said, recently lost weight (it was visibly true). El Materi said he eats in a “balanced” way. He had just spent an hour on a bike, he claimed. Nesrine said she gets no exercise.

16. (S) Both El Materi and Nesrine speak English, although their vocabulary and grammar are limited. They are clearly eager to strengthen their English. Nesrine said she loves Disney World, but had put off a trip this year because of H1N1 flu. Nesrine has, for sometime, had Tamiflu nearby (even taking it on trips). Originally it was out of fear of bird flu. She packs it for El Materi too when he travels. Nesrine said she has visited several US cities. El Materi had only been to Illinois recently in connection with the purchase of a plane.

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Comment

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17. (S) Throughout the evening, El Materi often struck the Ambassador as demanding, vain and difficult. He is clearly aware of his wealth and power, and his actions reflected little finesse. He repeatedly pointed out the lovely view from his home and frequently corrected his staff, issued orders and barked reprimands. Despite this, El Materi was aware of his affect on the people around him and he showed periodic kindness. He was unusually solicitous and helpful to the Ambassador’s wife, who is disabled. Occasionally, he seemed to be seeking approval. One western Ambassador in Tunis, who knows El Materi, has commented that he has western-style political skills in his willingness to engage with ordinary citizens. It is an uncommon trait here.

18. (S) El Materi, in recent months, has been ever more visible in the local diplomatic community. He has clearly decided (or been told) to serve as a point of contact between the regime and key ambassadors. Nesrine, at age 23, appeared friendly and interested, but nave and clueless. She reflected the very sheltered, privileged and wealthy life she has led. As for the dinner itself, it was similar to what one might experience in a Gulf country, and out of the ordinary for Tunisia.

19. (S) Most striking of all, however, was the opulence with which El Materi and Nesrine live. Their home in Hammamet was impressive, with the tiger adding to the impression of “over the top.” Even more extravagant is their home still under construction in Sidi Bou Said. That residence, from its outward appearance, will be closer to a palace. It dominates the Sidi Bou Said skyline from some vantage points and has been the occasion of many private, critical comments. The opulence with which El Materi and Nesrine live and their behavior make clear why they and other members of Ben Ali’s family are disliked and even hated by some Tunisians. The excesses of the Ben Ali family are growing.

Please visit Embassy Tunis’ Classified Website at: http://www.state.sgov.gov/p/nea/tunis/index.c fm Godec

(Source: guardian.co.uk, Tuesday 7 December 2010 21.29 GMT )

Lien: http://www.guardian.co.uk/world/us-embassy-cables-documents/218324


Tunisia: The First Family a “Quasi Mafia”, Wikileaks


A recent cable from the US embassy in Tunis released by wikileaks describes Tunisia’s President Zine El Abidine Ben Ali’s family entourage as a “quasi Mafia” because of its “organized corruption”. The cable, dated June 2008, under the title “What’s yours is mine,” the embassy cites more than a dozen examples of abuse by the family of Tunisia’s President. For example, the president’s wife is given land free by the state, the land gets developed free of charge, a school gets built on it and sold by the president’s wife. A son in law of the president buys 17% of a bank “banquet du Sud” prior to its privatization and sells his share later pocketing a generous profit. Another son in law expropriates land from the state and building a mansion, officially for the benefit of a state water company. In the summer of 2009, another memo, while welcoming the robust economic growth (5% on average) and the advanced status of women, the cable adds “Tunisia is a police state, with little freedom of expression or association, and serious human rights problems…. President Ben Ali is getting older, his regime is sclerotic, and there is no successor” and that “many Tunisians are frustrated by the lack of political freedom and are angry at the corruption by the First family, the high unemployment and the regional economic disparities. extremism remains a threat. Faced with these problems, the Government does not accept criticism or advice, whether from within or from outside. Conversely, it only seeks to impose stricter controls, often relying on the police. The result: Tunisia is troubled and our relations are too.” Even the U.S. embassy in Tunisia, is finding it difficult to work in Tunisia. The ” Minister of Foreign Affairs”, is forcing the embassy to have written permission before any contact with all official and semi-official Tunisian organizations. A meeting request should be accompanied by a diplomatic note and “Many request bu the US Embassy remain unanswered,” the cable adds. It also notes that Guests from Tunisian ONGs that are invited to the US embassy functions are intimidated by Tunisian police posted outside the Embassy The United States, the cable adds, should ask the European countries to intensify their efforts “to persuade the Tunisian government to accelerate political reform.” Germany and Britain are committed to this idea, but “key countries like France and Italy are reluctant to put pressure” on Tunisia.  


La torture, pratique “endémique et régulière” dans le monde


AFP / 09 décembre 2010 13h43 PARIS – Du supplice américain de la baignoire (“waterboarding”) à la bastonnade sur la plante des pieds (“falaqa”) dans les pays arabes, la torture est une pratique “endémique et régulière” dans le monde, note l’ONG ACAT dans son premier rapport annuel sur la question. L’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) part d’un constat sans fard: “on peut raisonnablement estimer que plus de la moitié des Etats membres de l’ONU recourent à la torture”, avant de dresser un tableau de la torture dans le monde, à travers l’étude de 22 pays sur les cinq continents publiée jeudi. “Endémique dans un grand nombre de pays, elle s’y exerce sur un mode régulier”, note l’ONG qui pointe “les régimes totalitaires, les dictatures et de nombreux régimes islamiques, mais aussi les pays marqués par la fragilité et la violence politique”. Dans son étude intitulée “un monde tortionnaire”, l’ACAT dresse la description parfois crue des méthodes de torture dans les pays étudiés, “de l’Erythrée où se pratique le supplice de la crucifixion, désigné sous l’appellation +Jésus-Christ+, à l’Ouzbékistan où se répand la nouvelle méthode de lavement forcé à l’eau et au piment”. Dans un préambule, Anne-Cécile Antoni, présidente de l’ACAT-France de 2008 à 2010, rappelle que si les situations de torture les plus médiatisées concernent journalistes, syndicalistes ou défenseurs des droits de l’homme, “la majorité des victimes est formée de suspects ordinaires et de détenus de droit commun, qui appartiennent aux catégories défavorisées et vulnérables de la population”. L’ACAT rappelle la définition assez large que donnent les Nations unies de la torture: infliger une souffrance aigüe, physique ou mentale, de manière intentionnelle, à la recherche d’un but spécifique, avec l’intervention d’un agent représentant l’Etat. En Afrique, “les régimes dictatoriaux ou à tendance dictatoriale, tels que la Mauritanie, le Soudan, le Zimbabwe, l’Ethiopie, l’Erythrée, la Guinée équatoriale et la République démocratique du Congo (RDC), érigent la torture en véritable système d’enquête et de répression au service de l’appareil sécuritaire”, selon l’ACAT. “Le recours à des méthodes violentes et notamment à la torture demeure très répandu au sein des forces de l’ordre” en Amérique latine, “héritage de décennies de dictatures militaires”. L’association relève aussi le danger de certaines législations antiterroristes:“la floraison de ces lois a couvert la recrudescence de l’usage de la torture: le cas de la Tunisie est à cet égard emblématique”. L’ACAT pointe aussi du doigt certaines démocraties occidentales, dont l’Espagne pour le régime de détention +incommunicado+ (quand un prisonnier n’est pas autorisé à communiquer avec des personnes extérieures à son lieu de détention, qui entraîne un risque de mauvais traitements) et la France pour sa “politique pénale privilégiant l’adoption de lois répressives” et la surpopulation carcérale. L’ONG dénonce aussi les euphémismes utilisés par certains Etats, comme le choix du mot +waterboarding+, souvent traduit en français par “simulacre de noyade”, une expression qui affaiblit la portée d’un acte (immobiliser un prisonnier sur une planche et lui verser de l’eau sur le visage pour provoquer une sensation d’étouffement) que l’ACAT assimile au “supplice de la baignoire” et estime être “sans l’ombre d’un doute” une torture. L’ACAT, créée en 1974, apporte son soutien aux victimes de la torture et sensibilise l’opinion publique sur la torture, la peine de mort et les droits de l’homme. Elle revendique 10.000 adhérents et 40.000 sympathisants.  


Nobel de la Paix: les pays absents et les présents


 

AFP Oslo  le 09 décembre 2010 à 09h44    Une vingtaine de pays, parmi lesquels la Russie et l’Iran, ont décliné l’invitation de la Norvège à assister vendredi à la cérémonie en l’honneur du dissident chinois Liu Xiaobo, lauréat du prix Nobel de la Paix, et pour laquelle la Chine a appelé au boycott. Au contraire, malgré les pressions chinoises certains États ont rapidement confirmé leur participation, y compris à haut niveau de représentation comme les États-Unis où la présidente sortante de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi a été annoncée. En 2008, une édition Nobel largement consensuelle avec le médiateur finlandais Martti Ahtisaari, 10 pays étaient absents. Les absents Vingt pays ont décliné l’invitation: l’Afghanistan, l’Arabie Saoudite, la Chine, la Colombie, Cuba, l’Égypte, l’Irak, l’Iran, le Kazakhstan, le Maroc, le Pakistan, les Philippines, la Russie, la Serbie, le Sri Lanka, le Soudan,la Tunisie, l’Ukraine, le Venezuela et le Vietnam. Un 21e pays n’a toujours pas confirmé ni infirmé sa présence: l’Algérie. La plupart des absents ont des liens particuliers avec la Chine notamment économiques. La Russie a officiellement annoncé un problème d’emploi du temps. Fin novembre, Moscou et Pékin ont signé des accords pour 8,5 milliards de dollars et le premier ministre russe Vladimir Poutine a souligné que les liens économiques russo-chinois «avaient résisté à la crise». Le Pakistan entretient avec Pékin des liens économiques mais également en matière de défense. L’Arabie Saoudite est le premier fournisseur de pétrole à la Chine. L’Iran a des contrats pétroliers avec la Chine. Téhéran est par ailleurs empoisonné par sa propre dissidente Shirin Ebadi, lauréate du Nobel de la Paix en 2003. La Serbie a officiellement expliqué qu’elle voulait préserver ses relations avec la Chine. L’Irak a besoin d’argent étranger et la Chine investit beaucoup dans le pétrole irakien. L’Afghanistan a besoin de l’aide chinoise et le Soudan entretient des liens économiques forts avec la Chine. Les Philippines ont dit officiellement qu’il s’agissait d’un problème d’agenda, mais un haut responsable gouvernemental a indiqué sous couvert de l’anonymat que cette décision avait pour but d’éviter de froisser la Chine. Le Sri Lanka est étroitement lié à la Chine qui est son principal créancier. Les présents La plupart des 65 pays ayant une ambassade à Oslo ont répondu positivement à l’invitation, y compris la majeure partie des pays de l’Union européenne, ainsi que les États-Unis. À noter également la présence des puissances économiques émergeantes comme le Brésil, l’Inde, l’Afrique du sud, l’Indonésie ou la Corée du Sud. Le Japon, dont les relations avec Pékin sont tendues, sera également représenté  


Hechmi Ben Taleb se rend aux services de sécurité


La campagne internationale pour les droits de l’homme en Tunisie a appris que monsieur Hechmi Ben Taleb, ex prisonnier politique, s’était livré aux services de sécurité de la région de Kebili après qu’un jugement à son encontre ait été prononcé, le condamnant à un an et neuf mois d’emprisonnement […] la campagne internationale pour les droits de l’homme en Tunisie Ali Ben Arfa (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


En Tunisie, enrôlé de force dans l’armée… à 14 ans !


09/12/2010 à 13h48 – mis à jour le 09/12/2010 à 18h20 | 2465 vues

 

Un gamin de 14 ans enrôlé de force dans l’armée, dans certains pays, cela n’a rien d’original. Mais lorsque la scène se passe en Tunisie et que l’enfant est le fils de Taoufik Ben Brik, poète, écrivain, journaliste, et incidemment opposant au régime, si c’était une fiction, ce serait digne de la plus mauvaise parodie d’Ubu.

Malheureusement, ce n’est pas une fiction. Mercredi 8 décembre, le fils de Taoufik Ben Brik a été interpelé sur le chemin de l’école par des policiers d’élite qui lui ont ordonné de se présenter au même endroit le lendemain, pour l’envoyer au service militaire.

Pour rappel, le journaliste avait été condamné l’an dernier par la “justice” tunisienne à six mois de prison ferme pour “faits de violence, outrage public aux bonnes mœurs et dégradation volontaire des biens d’autrui”, à la suite d’une accusation particulièrement douteuse. Entre autres soutiens, il avait reçu celui de Reporters sans frontières.

 

 

“Avec ce verdict, la Tunisie entre à nouveau dans le club peu fréquentable des pays qui emprisonnent les journalistes pour délit d’opinion. La seule issue honorable à cette parodie de justice aurait été l’acquittement. Il faut le rappeler haut et fort : Taoufik Ben Brik n’a rien fait d’autre que son métier de journaliste. Avec ce verdict, il paie le prix de son engagement et de sa liberté de ton. La justice tunisienne vient d’adresser un signal inquiétant aux journalistes tunisiens. Tous ceux qui critiquent le président Ben Ali peuvent se retrouver à la prison de Mornaguia, aux côtés de Taoufik Ben Brik”, avait alors déclaré Jean-François Julliard, secrétaire général deReporters sans frontières.

Le journaliste avait été libéré le 27 avril 2010, après avoir purgé l’intégralité de sa peine.

 

 

Lire le récit de cette affaire dans leNouvel Obs. Et la suite sur le site deRSF.

 

(Source: Lepost.fr  le 9 decembre 2010)


 

Wikileaks: Tunisi corrotta, famiglia Ben Ali quasi-mafia

 

Ansa, le 8 décembre 2010 à 09h18   TUNISI (ansa) I cable sono datati 23 giugno 2008 e 17 luglio 2009, entrambi dall’ambasciatore Usa a Tunisi, Robert F. Godec. Nel primo, si osserva che nel Paese “anche se brucia la piccola corruzione, sono gli eccessi della famiglia del presidente che oltraggiano i tunisini”.   Si cita poi il rapporto Transparency International del 2007: per la Tunisia si parla di “corruzione in peggioramento”. “Tutto in famiglia”, si intitola poi il capitolo dedicato al presidente: “È spesso citata come il nexus (connessione) della corruzione tunisina. Spesso citata come una quasi-mafia, dire “La Famiglia basta per intendere a chi ti riferisci”, dice l’ambasciatore americano, che prosegue poi a dettagliare i legami economici della “Famiglia”, tra i quali è la moglie di Ben Ali “a creare le maggiori ire”. “La corruzione qui è l’elefante nella stanza: nessuno può dirlo pubblicamente, ma tutti sanno che questo è il problema”.   Stessa linea nel secondo dispaccio, del luglio 2009: “Il problema: un regime sclerotico e una corruzione crescente”, titola un paragrafo dell’analisi del diplomatico americano. In quello titolato invece “Come sviluppare la democrazia e i diritti umani”, si precisano le nuove direttive della politica dell’amministrazione Obama, “un approccio più pragmatico, faccia a faccia duri ma meno critiche pubbliche”, e si precisa che serve dedicare maggiore impegno “per persuadere i partner europei a intensificare i propri sforzi per accelerare le riforme da parte del governo di Tunisi. Mentre alcuni europei (GB e Germania) sono d’accordo con noi, Paesi chiave come Francia e Italia hanno evitato pressioni su Tunisi. Dovremmo impegnarci per fargliele fare”.   In altri cable, i diplomatici statunitensi e canadesi denunciano “maltrattamenti e torture” nei confronti dei detenuti nelle carceri del Paese, in particolare quelli accusati di terrorismo, anche da parte dei funzionari del ministero dell’Interno.   

 


“Contes de la folie ordinaire”, par Taoufik Ben Brik

 


 

 

Mercredi 8 décembre, le fils de Taoufik Ben Brik, a été interpellé sur le chemin de l’école. Les policiers d’élite lui ont ordonné de se présenter au même endroit ce jeudi, pour l’envoyer au service militaire. Il a 14 ans.

L’enfant aime marcher. Il se lève avant l’heure pour ne jamais rater sa marche. “Tu es de ceux qui marchent”, dira de lui Berthold Brecht de son vivant. Et croyez-moi, elle n’est pas aisée. Du tout. Le chemin est tortueux, parsemé de pente raide et de descentes vertigineuses. Le trottoir est envahi de baraques et de terrasses. Pas de place pour l’enfant piéton. Ni l’adulte, d’ailleurs. L’enfant marche, on roule sans skate-board, avec des voitures qui roulent en sens inverse.  

Nous sommes sur le boulevard Hédi Nouira, une artère commerçante de trois kilomètres, la plus longue d’Afrique. Et, la plus laide. Parce que nouveau riche.

Pour l’enfant, c’est un écran géant, où il se délecte des pièges de la rue et de la bêtise des automobilistes, comme si c’était un jeu de Nintendo. Il doit déjouer avec sa manette virtuelle, un à un, les épreuves, pour passer au stade supérieur. Avec ses espadrilles Converse blanches et étoilées, sa surchemise avec capuchon, il se croyait un chevalier Jedi, Obiwan Kenobe, la cape sur le dos et son sabre laser brandi, chassant les seigneurs Sith. En plein God of War. En bas, tout près du collège, il ralentit et passe au mode écolier. Il pense qu’il n’est qu’un collégien (fini la récréation des martiens) et que son sac à dos est empli de 20kg de fournitures scolaires. Aujourd’hui, il a un examen de maths. Il aime ça. Ça lui rappelle le Sodoku. Il ne va pas s’en priver pour arracher son 20/20. Comme toujours. Il tient ça de la famille. Tous des Algébristes. Et, philosophes. Mais, le voilà bloqué dans son jeu. Subitement. Il n’a pas prévu la matérialisation de l’ennemi. Du méchant. D Dark Vador, l’apprenti de Palpatine. A vingt mètres de l’arrivée au collège, au cœur de la cité, ici la mosquée, là le poste de police, non loin le marché municipal, quelque part le fleuriste, et deux policiers en uniformes d’élites sur un gros motocross, les aigles noirs surgissent comme par jeu d’une lucarne réelle et  le braquent : -“holà…genre qui-va-là, où halte ! L’enfant s’arrête et laisse son pied gauche en suspend pour ne pas le mettre dans une flaque dégueulasse. Un chien vient de marquer son territoire. –         Tes papiers… –         Je n’ai que 14 ans. Ce n’est pas obligatoire à mon âge. –         Comment tu t’appelles ? –         Ali. –         Ton père ? –         Taoufik Ben Brik. –         Qu’est-ce qu’il fait dans la  vie ? –         Poète. –         Et quoi encore ? –         Ecrivain. –         Et encore ? –         Journaliste. –         Journaliste, hein… Tu viens avec nous à la caserne, on va te tondre le crane et tu vas passer ton service militaire. –         Je suis encore jeune… –         Et alors… L’ennemi se met à l’écart et crachote des grognements dans son Talkie-walkie puis se retourne vers le gosse : –         Demain, tu viendras ici, à la même place, près du marchand des quatre saisons et tu nous suivras à la caserne. D’accord. (On se croirait en Chine). –         D’accord, dit l’enfant. Il pensait avoir déjoué le traquenard. Or, il ne sait pas qu’il est dedans jusqu’au cou. Dedans la menace. De  retour, il raconte son aventure (mésaventure). On sait que rien ne sera comme avant. Ben Ali passe au stade fatidique : nous faire choisir entre l’ouled (les enfants) et le bled (le pays) ? Mais, il ne sait pas que nous n’avons d’autre pays, patrie que nos enfants. Ma  femme, la mère d’Ali, hors d’elle, comme une mère-gorille téléphone au 71742911 –         Allo, la présidence ? passez-moi Ezzine. Dites à Ben Ali que ses enfants à lui sont épargnés, les miens doivent passer le service militaire à quatorze ans. Mais l’histoire retiendra qui de nos enfants survivra à l’ignominie et qui sera marqué par la honte au front. Taoufik Ben Brik NB : La femme de Taoufik Ben Brik s’est rendue mercredi à la poste pour envoyer un télégramme à la présidence de la République tunisienne et au ministère de l’Intérieur. Sur place, le réseau était en panne… Du jamais vu selon le postier. Un peu plus tard, elle s’est rendue au commissariat local pour déposer une plainte. Le policier a tout d’abord semblé accepter qu’elle porte plainte, tout en arguant que les policiers d’élite devaient rester sur une place fixe, non loin du commissariat. Mais une fois ses supérieurs contactés, il a tout bonnement refusé de prendre la plainte, arguant cette fois que les aigles noirs n’existent tout simplement plus. (Source:”Nouvelobs.com” le 9 decembre 2010) Lien:http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20101209.OBS4394/tribune-contes-de-la-folie-ordinaire-par-taoufik-ben-brik.html  


Les résultats de l’étude PISA 2009 mettent à nu (pour la 3éme fois en 9 ans) les graves défaillances du système scolaire et éducatif en vigueur en Tunisie.

Pire: L’émirat de Dubai et la Jordanie devancent notre pays.   


 

Sommaire des résultats (en anglais) : http://www.oecd.org/dataoecd/54/12/46643496.pdf

Synthése des résultats (en français): http://www.oecd.org/dataoecd/33/5/46624382.pdf

Le responsable en Tunisie pour le projet PISA :

Mohamed Kameleddine Gaha

Centre National d’Innovation Pédagogique et de Recherches en Education 130, Boulevard du 9 avril 1938 1006 Tunis Tunisia Tel: (216) 715 67 077, (216) 715 69 530 Fax: (216) 71 56 1284 Email:minedu085@edunet.tn

Performances éducatives 2000-2009: les pays qui s’améliorent ou régressent

AFP, le 7 décembre 2010 à 11h54 Par Karine PERRET PARIS, 07 Dec 2010 (AFP) – Quelles sont les réformes qui ont fait progresser ou chuter certains pays entre 2000 et 2009, selon l’étude 2009 Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) publiée mardi? Eléments de réponses, du point de vue de l’OCDE, à travers sept exemples: Quelles sont les caractéristiques des systèmes éducatifs qui ont de meilleurs résultats en “compréhension de l’écrit”, entre 2000 et 2009?

Ce sont des pays qui sont parvenus à réduire la proportion d’élèves en difficulté, en mettant en place certaines réformes, affirme l’OCDE, qui cite trois pays. La Pologne a décidé de réunir dans un même ensemble l’école primaire et le collège, a changé les programmes et revu les pratiques pédagogiques, ce qui a eu “des effets colossaux sur la réduction des inégalités sociales”, estime l’OCDE. L’Allemagne a “investi massivement dans le primaire et le +préprimaire+, notamment pour que la langue soit apprise dès ce dernier niveau, permettant notamment de mieux intégrer la population immigrée. Elle a en outre mis en place des cantines scolaires pour allonger la journée et instaurer du soutien scolaire, analyse l’organisme. Au Portugal, “des subventions ont été allouées aux familles les plus défavorisées” (repas dans les cantines, soutien scolaire). La formation des enseignants a été “revue pour qu’ils prennent en compte la difficulté scolaire” et l’accent a été mis sur “l’évaluation des écoles, destinée à repérer et cibler les difficultés scolaires”. Dans la ville de Shanghai, des politiques ont été menées pour lutter contre les inégalités sociales, pour cibler les écoles les plus en difficultés, de manière à y “affecter les chefs d’établissements les plus performants et les enseignants les plus expérimentés”. De manière générale, les élèves réussissent bien là où les équipes pédagogiques sont soudées, note l’OCDE.   Quels sont les pays dont les résultats ont baissé? Pourquoi? Pour la Suède, “deux facteurs peuvent l’expliquer”. D’une part une réforme de sa carte scolaire (l’affectation des élèves dans un établissement selon le secteur géographique), qui a donné “plus de liberté aux parents” dans le choix de l’école, mais “augmenté les écarts de performance entre les établissements”. D’autre part, ce pays a connu des “changements migratoires importants”. Les statistiques de l’OCDE montrent qu’un élève immigré de la première génération a deux fois moins de chances d’être parmi les bons qu’un élève autochtone. En Irlande et en République tchèque, les systèmes d’éducation “se sont dégradés aux deux extrêmes”: les élèves les meilleurs sont devenus moins nombreux qu’en 2000 et les moins bons plus nombreux. Parmi les facteurs possibles d’explication, l’OCDE cite pour l’Irlande, des changements migratoires, et pour la République tchèque, une influence forte du milieu socio-économique.   


C’est ce qui ressort du dernier classementPisa («Programme international pour le suivi des acquis des élèves») publié mardi par l’Organisation de coopération et de développement économique (Ocde). Des notes inférieures à la moyenne de l’Ocde Les élèves tunisiens sont crédités de 404 points sur «l’échelle combinée de la compréhension de l’écrit», note très inférieure à la moyenne des pays de l’Ocde (493 points). Leur note sur «l’échelle de culture mathématique» ne dépasse guère 371 points, contre une moyenne Ocde établie à 496 points. Avec 401 points sur « l’échelle de culture scientifique», contre une moyenne Ocde de 501, nos élèves ne font pas mieux. Ce qui explique leur classement parmi les dix plus mauvais élèves de cette classe statistique. Les auteurs du rapport estiment cependant qu’en culture mathématique, les élèves de Tunisie ont considérablement amélioré leur performance entre 2006 et 2009. Notre pays a également vu sa proportion d’élèves sous le niveau 2 de compétence en culture scientifique diminuer d’au moins 5% en trois ans.

Selon la même enquête, la Tunisie fait partie des pays où l’écart de score entre les élèves selon qu’ils sont scolarisés dans un établissement urbain ou dans un établissement rural représente plus 45 points après contrôle du milieu socioéconomique, soit l’équivalent de plus d’une année d’études, en moyenne, dans les pays de l’Ocde. Dans le précédent classement de Pisa, publié en 2006, les élèves tunisiens se classaient 39e sur 40 avec une note de 359 pour la culture mathématique (contre 550 points pour les premiers du classement, les élèves de Hong Kong, en Chine). Pour la compréhension de l’écrit, ils étaient classés 40e sur 40 avec une note de 375 (contre 543 pour les premiers de la classe, les élèves finlandais). Si, en trois ans, l’amélioration semble évidente, nos élèves ont encore du chemin à faire pour atteindre la moyenne inférieure des pays de l’Ocde. Ce qui serait considéré comme une performance honorable.  Compétences requises pour réussir dans la vie quotidienne Le classement Pisa est publié tous les trois ans depuis l’an 2000. Il évalue le niveau des élèves âgés de 15 ans dans le monde, aussi bien dans les 34 pays de l’Ocde que chez des partenaires qui souhaitent y participer. Pisa compare les performances de différents systèmes éducatifs en évaluant les compétences acquises par les élèves en fin d’obligation scolaire. Ces compétences sont définies comme celles dont tout citoyen européen moyen peut avoir besoin pour réussir dans sa vie quotidienne… L’enquête est thématique: la première a porté sur la compréhension de l’écrit (en 2000), puis les mathématiques (2003) et les sciences (2006). Le cycle reprend cette année avec une nouvelle évaluation de l’écrit (2009). Près de 500.000 élèves ont été inclus dans cette enquête, qui comprenait pour la première fois des questions sur la lecture sur Internet.

Source : « Kapitalis » Le 09-12-2010

Lien :http://www.kapitalis.com/proximite/53-societe/1943-les-eleves-tunisiens-sameliorent-mais-restent-mal-classes.html

 

 

Arabie saoudite: WikiLeaks décrit une fête arrosée à Jeddah


 

AFP, le 8 décembre 2010 à 10h27    RYAD, 08 Dec 2010 (AFP) – L’Arabie saoudite offre l’image d’un pays musulman ultraconservateur mais les fêtes privées des puissants dans la ville portuaire de Jeddah peuvent s’accompagner de drogue, de sexe et d’alcool, selon un mémo de WikiLeaks publié mercredi. “Derrière la façade du conservatisme wahhabite dans la rue, la vie nocturne de la jeune élite de Jeddah est palpitante”, indique ce mémo de novembre 2009. “La gamme entière des tentations et des vices est disponible –alcool, drogue et sexe– mais strictement derrière des portes closes”. “Cette liberté n’est possible que parce que la police religieuse évite les fêtes qui se tiennent en présence ou sous le haut patronage des membres de la famille royale ou des cercles qui lui sont proches”, selon le mémo produit par le consulat américain de Jeddah (ouest de l’Arabie saoudite). Le document décrit une fête de Halloween avec 150 invités âgés de 20 à 30 ans, y compris des membres du personnel du consulat américain. “Cela ressemble à n’importe quel night-club hors de l’Arabie saoudite: alcool à gogo, jeunes couples dansants, un DJ et tout le monde en costume”. Les grandes fêtes à Jeddah, avec souvent des prostituées, sont un phénomène récent, selon le consulat. Un Saoudien a indiqué au consul que les riches de la ville invitent des princes pour garder au loin la police religieuse qui veille au respect de la charia, la loi islamique. Le prix exorbitant de l’alcool de contrebande –une bouteille de vodka Smirnoff pouvant coûter l’équivalent de 400 dollars– fait que l’on remplit les bouteilles d’un alcool fabriqué localement, appelé Sadiqi. Le trafic de drogue est sanctionné par la peine de mort et la production ou la consommation d’alcool sont sévèrement réprimés par la loi en Arabie saoudite.  

Washington reconnaît l’effet de WikiLeaks sur sa diplomatie

 

Reuters, le 8 décembre 2010    Washington (Reuters) Certaines chancelleries se montrent moins coopératives avec les Etats-Unis depuis les révélations de WikiLeaks, a-t-on reconnu mardi à Washington. Les fuites de câbles diplomatiques pourraient avoir un effet durable sur la diplomatie américaine.   La secrétaire d’Etat Hillary Clinton a assuré à plusieurs reprises que la divulgation de 250’000 notes de son ministère n’affecterait pas les relations extérieures des Etats-Unis, malgré leur caractère parfois embarrassant. Au Pentagone comme au département d’Etat, cet avis ne semble toutefois plus d’actualité.   “Nous avons des indications qui montrent au moins des changements dans la manière dont les individus et les gouvernements coopèrent avec nous et partagent leurs informations”, a reconnu le colonel Dave Lapan, porte-parole du département de la Défense.   “Difficile de quantifier, mais, une fois de plus, nous avons le sentiment d’une certaine réticence du fait de ces révélations”, a-t- il poursuivi.   Philip Crowley, porte-parole du département d’Etat, a quant à lui démenti tout projet de remaniement d’envergure du corps diplomatique pour remplacer le personnel affecté par les révélations de WikiLeaks, mais a reconnu lui aussi une espèce de scepticisme de la part des gouvernements étrangers, dans certains cas.   “Nous l’admettons, il pourrait y a voir certaines conséquences dans les rapports bilatéraux”, a-t-il regretté lors d’un point de presse.   “Nous avons des indications selon lesquelles des réunions qui se déroulent d’ordinaire en présence de plusieurs diplomates en réunissent moins maintenant. Nous savons que, pour une réunion au moins, il a été demandé de laisser les carnets à l’extérieur de la salle”.   Interrogé sur le placement en détention, mardi à Londres, du fondateur de WikiLeaks, le porte-parole du département d’Etat a nié l’existence d’un “vaste complot international centré sur les Etats- Unis”.   Julian Assange s’est livré mardi matin à la police britannique et a été écroué sur la base d’un mandat d’arrêt délivré par la justice suédoise, qui le soupçonne de viol.      


De plus en plus d’étudiants américains apprennent l’arabe (étude)

 

  AFP, le 8 décembre 2010 à 06h12    Washington – L’arabe est la langue qui a vu son apprentissage progresser le plus vite l’an dernier dans les universités américaines par rapport à 2006, avec un bond de 46%, selon une étude publiée mercredi. Le nombre d’inscriptions s’est élevé à 35’000.   Les inscriptions à des cours d’arabe dans les universités américaines ont dépassé celles à des cours de russe et de latin pour s’installer à la huitième place, selon la Modern Language Association (MLA), qui a publié des données sur la question à 22 reprises depuis 1958.   Parmi les autres langues qui ont enregistré une progression à deux chiffres figurent le coréen (+19%), le chinois (+18,2%), le langage des signes américain (+16,4%) et le portugais (+11%).   L’espagnol reste de loin la langue étrangère la plus étudiée dans les universités américaines avec 865’000 inscriptions l’an dernier (+5% depuis 2006). Viennent ensuite le français (216’000 inscriptions, +5%) et l’allemand (96.’000 inscriptions, +2%).   Le nombre d’inscriptions à des cours d’arabe est passé de 5500 en 1998 à 10’584 en 2002, après les attentats du 11-Septembre, et 35’000 l’an dernier.   L’étude s’appuie sur les nouvelles inscriptions, et non sur le nombre total d’étudiants suivant des cours de langue, et couvre 99% des établissements américains d’enseignement supérieur.   AFP

 

 

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