8 novembre 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3821 du 08.11.2010
archives : www.tunisnews.net 


Liberté et Equité: Takieddine Gharbi, étudiant, a été arrêté et torturé AISPP: Communiqué Déclaration du Conseil national du Mouvement Ettajdid Assabilonline: Mohammed Rhimi arrête sa grève de la faim après avoir reçu la promesse que ses revendications seraient satisfaites AFP: Tunisie: le président Ben Ali annonce des mesures pour les droits de l’Homme Reuters: Tunisia sets timetable for lifting currency controls AFP: G20 : un homme arrêté pour un fax AFP: Traite d’êtres humains: 8 princesses des Emirats inculpées en Belgique Mirror News: How I fell for a sexy toyboy 50yrs younger – Gran, 70, with her tunisian waiter husband.. aged 20 Manuel Vicent: Macaques


Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation Indépendante de Droits Humains 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com

Nouvelles des libertés en Tunisie Takieddine Gharbi, étudiant, a été arrêté et torturé


Des agents de la police politique ont arrêté mercredi 28 octobre 2010 le jeune Takieddine Gharbi dans la banlieue de Rades et l’ont conduit au district de police d’El Mourouj. Ils ont saisi son ordinateur personnel, ainsi que son téléphone. Il a été libéré dans l’après midi du même jour. Jeudi 4 novembre, il a été contacté par téléphone et convoqué au district précité afin de récupérer les objets saisis. Lorsqu’il s’est présenté il a été détenu une seconde fois, frappé et torturé (suspendu dans la position du poulet rôti). Le jeune Takieddine Gharbi (22 ans) est originaire de Menzel Jmil dans le gouvernorat de Bizerte, il est inscrit en seconde année d’enseignement supérieur à Rades. Organisation liberté et Equité (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue El Djazira, Tunis Aispp.free@gmail.com Tunis, le 6 novembre 2010


A dix heures moins le quart, dans la nuit du samedi 6 novembre 2010, des dizaines d’agents de la Sûreté, probablement de la brigade d’orientation de Gorjani, et des agents de la police de Kabbaria, dans des véhicules de la Sûreté et à mobylette, ont contraint Houssine Ghodhbane, ex prisonnier politique, à arrêter les festivités dans un local loué à Kabbaria pour y habiter et abriter son mariage. Ils ont fait évacuer tous les invités qui étaient venus le féliciter et ont fait pression sur le propriétaire du logement afin d’amener Houssine Ghodhbane à quitter le logement d’ici au lendemain, le dimanche 7 novembre 2010. Cette intrusion a épouvanté le propriétaire des lieux et ses enfants, ainsi que la famille de Ghodhbane, ses proches, ses voisins et ses invités. La liesse a fait place à la tristesse et l’abattement. […] Pour l’association La commission des prisonniers politiques libérés (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Déclaration du Conseil national du Mouvement Ettajdid


            Le Conseil national du Mouvement Ettajdid s’est tenu les 30 et 31 octobre 2010 sous la présidence de Ahmed Ouerchfani, Président du Conseil national. Le Conseil a étudié la situation politique du pays à la lumière des derniers développements. Il a débattu de la situation économique et sociale et examiné les préparatifs pour la tenue du 3ème congrès du Mouvement.             Après avoir entendu le rapport du Premier secrétaire, Ahmed Brahim, et après discussion et délibération, le Conseil national a publié la déclaration suivante : 1.Le Conseil national regrette la persistance de la situation de blocage, au mépris des revendications insistantes de la société, ainsi que la mainmise du pouvoir sur les moyens d’information, tant publics que privés, son refus de répondre à l’appel au dialogue et à une concertation nationale associant l’ensemble des citoyens pour débattre des réformes indispensables à la réalisation d’une transition démocratique dans le pays, et en premier lieu la réforme radicale du système électoral, la libération de l’information et la rupture avec l’autoritarisme et la monopolisation de la décision. Le Conseil national considère que la campagne d’adjuration, initiée par des groupes de pression en dehors des institutions de la République et visant à préparer les conditions d’un plébiscite précoce du Président Ben Ali pour un sixième mandat, ne permet pas une approche saine des problèmes qui se posent au pays et fait peu de cas de sa Constitution.   2. Le Conseil exprime son inquiétude à l’égard de la situation économique et sociale, caractérisée par l’aggravation du chômage, notamment chez les jeunes diplômés, le recul des investissements et l’enrichissement rapide de certains, grâce à leur proximité des centres de décision, la dégradation des services sociaux dans les domaines de la santé, du transport et de l’enseignement, la diminution du pouvoir d’achat pour les catégories à       faible revenu. Cette situation est aggravée par l’absence d’un dialogue social sur les principaux dossiers, dont ceux des caisses sociales et de la réforme du régime des retraites sont parmi les plus importants. A ce propos, le Conseil national invite les autorités à soumettre la question des retraites, qui constitue une question nationale  extrêmement sensible, à un débat franc et transparent afin que la collectivité nationale puisse parvenir à des solutions efficaces, garantissant justice et équité entre les catégories sociales et entre les générations. A cet effet, le Conseil national recommande la constitution d’une commission de réflexion au sein d’Ettajdid, chargée de préciser la position du Mouvement sur cette question, une position qui prenne en considération les intérêts des salariés et  leurs droits actuels et futurs.    3. Après avoir examiné les modalités politiques et organisationnelles de la préparation de la tenue du 3ème congrès national d’Ettajdid, le Conseil recommande d’agir  pour faire de ce congrès un événement politique et national particulier, qui  concrétise l’esprit d’unité, d’ouverture et de synthèse et soit orienté vers la construction d’un parti démocratique, progressiste et large, capable de peser sur le cours des événements, en vue de réaliser le tournant démocratique espéré, conformément à l’intérêt du pays et de l’ensemble du peuple tunisien.   4. D’autre part, le Conseil national enregistre les pas positifs franchis dans la voie de la construction d’un mouvement démocratique et progressiste uni et crédible, et ce par la constitution de l’ « Alliance pour la Citoyenneté et l’Egalité », se fondant sur ce qui unit les composantes de cette alliance concernant  les orientations, les valeurs progressistes, les objectifs et l’approche politique. Le Conseil national appelle à renforcer la présence commune de l’Alliance sur le terrain, en commençant par l’action visant à assurer le succès du colloque  sur « Les exigences de la réforme politique » qu’elle organise dans les  prochaines semaines. Le Conseil national recommande enfin au Comité politique du Mouvement de développer les relations de concertation entre « Ettajdid » et les autres composantes du mouvement démocratique et progressiste.     Tunis, le 01 novembre 2010 Le Président du Conseil national : Ahmed Ouerchfani

(Traduction de l’Arabe)


Mohammed Rhimi arrête sa grève de la faim après avoir reçu la promesse que ses revendications seraient satisfaites


Assabilonline. Tunisie Mohammed Rhimi, en grève de la faim depuis le 9 octobre 2010 à son domicile de Monastir (Sahel) a affirmé lors d’un entretien avec Assabilonline qu’il avait été contacté par le chef du district de la Sûreté Nationale de Monastir, qui lui a dit avoir transmis son affaire aux instances supérieures qui lui ont ordonné de faciliter ses déplacements. Rhimi, dont le ton exprimait la satisfaction, a déclaré que le chef de poste s’était excusé pour les dépassements commis. Rhimi a déclaré suspendre sa grève de la faim en raison de ces promesses qu’il attend de voir se concrétiser et il a remercié toutes les personnes qui s’étaient solidarisées de lui. Quant à l’agent qui avait contacté son beau frère lors de sa grève pour qu’il ne l’embauche pas, il s’est excusé pour ses dépassements et  a même multiplié les excuses selon Rhimi. Il a indiqué qu’il déposerait plainte auprès du procureur de la République contre l’agent dénommé Rachid qui l’avait violenté et lui avait perforé le tympan,-il a un certificat médical. Mohammed Rhimi, 34 ans, a un magister de langue russe. De Tunis, Abdessalam Toukabri 08-1-2010 (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)


Tunisie: le président Ben Ali annonce des mesures pour les droits de l’Homme


AP 07/11/10 18:58 TUNIS (AP) — Dans un discours à la nation marquant le 23ème anniversaire de son accession au pouvoir, le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali s’est engagé dimanche à « élargir encore plus le champ des libertés publiques et individuelles et à protéger les droits de l’Homme ». « C’est là notre choix. Il est irréversible », a assuré M. Ben Ali dont le régime est souvent la cible de critiques de partis d’opposition et de d’ONG qui l’accusent d’atteintes aux libertés et aux droits de l’Homme. Il a annoncé, dans ce contexte, un train de mesures, en particulier le renforcement de l’observatoire national des élections dans le but de « conférer davantage de transparence à l’opération électorale et de consolider les attributs de la compétition loyale entre les candidats aux diverses élections générales ». Le président tunisien n’a pas cependant évoqué les appels répétés depuis plusieurs mois l’exhortant à présenter sa candidature pour les élections de 2014 pour briguer un sixième mandat successif de cinq ans. Sur le plan de la presse, où la politique du gouvernement est aussi contestée par nombre d’associations, il a fait état d’une réforme du Conseil supérieur de la communication visant à élargir sa composition et à « garantir la compétition loyale entre les différentes composantes du paysage médiatique et de la communication ». Le président Ben Ali s’est, par ailleurs, inscrit en faux contre les accusations soulevées par le récent amendement du Code pénal qui, selon plusieurs organisations et personnalités de la société civile vise à faire taire les voix critiques et à porter atteinte à la liberté d’expression. « C’est de la pure désinformation », a-t-il lancé en avançant que « la liberté d’expression est garantie par la Constitution ». Selon lui, « il n’y a pas aujourd’hui en Tunisie quiconque aurait été privé de sa liberté ou qui aurait eu à rendre des comptes pour une opinion différente ou un propos critique qu’il aurait exprimé ». L’amendement controversé menace de poursuites judiciaires toute personne qui « porterait délibérément atteinte aux intérêts vitaux et à la sécurité économique du pays par l’incitation d’une partie étrangère ou la connivence avec elle ». Pour ce qui est de la paralysie qui frappe depuis 10 ans la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), la plus ancienne en Afrique et dans le monde arabe, en raison de « litiges internes », il en a imputé la responsabilité « aux seuls liguards », en souhaitant voir « toutes les parties oeuvrer avec sérieux » pour sortir de la crise et parvenir un accord au cours des prochains six mois pour « éviter les solutions judiciaires ». Au plan socio-économique, le chef de l’Etat a relevé « les performances » réalisées par la Tunisie en dépit des retombées de la crise internationale. Il a mentionné notamment le relèvement du revenu annuel moyen par tête d’habitant à 6.000 dinars (plus de 3.000 euros), l’un des plus élevés de la région, outre la maîtrise du déficit budgétaire contenu à 2,6% du PIB et la réduction de l’encours de la dette publique et de l’endettement extérieur. Il y voit « une avancée significative » pour hisser la Tunisie au niveau des pays avancés, objectif essentiel de son programme. AP


Tunisia sets timetable for lifting currency controls


Reuters” le 08-11-2010  

TUNIS (Reuters) – Tunisia set out a timetable on Sunday for switching to a fully convertible currency by 2014, a move likely to reassure investors that it is pressing ahead with its promise to lift currency controls. Financial analysts say Tunisia, which has one of the most stable and developed economies in the Middle East and North Africa, could unleash a surge in investment once it makes its dinar currency fully convertible. President Zine al-Abidine Ben Ali pledged six years ago to liberalise the dinar by 2009, but last year postponed the reform and set a new deadline of 2014. « We are ordering the central bank to draw up an executive plan for the total convertibility of the dinar in two stages, » Ben Ali said in an annual speech to mark the start of his presidency in 1987. He said the first stage, from 2010 to 2012, would involve fine-tuning current account convertibility. The second, from 2013 until 2014, would entail liberalising capital transactions, implementing rules on currency transactions and a radical revision of the country’s currency code to adapt it for total convertibility, Ben Ali said. Tunisia already has current account convertibility, which means money can be freely exchanged for settling payments for goods and services. But there are restrictions on converting capital for investments and loans. The announcement of the timetable was in line with a recommendation made by the International Monetary Fund (IMF) in a report in September that Tunisia should prepare the ground for the switch to a fully convertible currency. « It will be necessary to move forward on several fronts very soon in order to facilitate the emergence of market instruments to allow banks and companies to adapt to the new environment, » the IMF report said. Tunisia’s government is negotiating with the European Union for « advanced status, » which could confer preferential trade terms, and is keen to show the bloc that it is open to investment.  


G20 : un homme arrêté pour un fax


AFP 07/11/2010 | Mise à jour : 15:00
Un Sud-Coréen a été arrêté après avoir adressé un fax menaçant à des ambassades de pays musulmans avant le sommet du G20 les 11 et 12 novembre à Séoul, a annoncé  la police. L’homme, âgé de 46 ans et identifié uniquement par son patronyme Kim, a été arrêté. Il avait envoyé par fax aux ambassades d’Arabie saoudite, d’Indonésie, du Pakistan, d’Afghanistan, des Emirats Arabes Unis, du Koweït, de Tunisie et de Turquie, un message rédigé en coréen qui disait : « Bonjour, guerriers d’Allah, un événement comme les aime Oussama Ben Laden se prépare au sommet du G20. Nous espérons que votre pays sera plein de bénédictions d’Allah ». « Il semble qu’il ait voulu provoquer les pays musulmans et énerver le public avant la sommet du G20 », selon un responsable de la police cité par l’agence Yonhap. La Corée du Sud sera l’hôte jeudi et vendredi du sommet du G20, qui réunira les dirigeants des principaux pays développés et émergents, dont le président des Etats-Unis Barack Obama.  


Traite d’êtres humains: 8 princesses des Emirats inculpées en Belgique


AFP 06/11/2010 15:23:00

La justice belge a inculpé neuf personnes, dont huit princesses des Emirats arabes unis, parmi lesquelles la veuve d’un émir, pour traite d’êtres humains et séquestration de domestiques dans un palace bruxellois en 2008, rapporte samedi un quotidien belge.
Selon le quotidien La dernière heure, l’instruction vient d’être bouclée dans cette affaire qui avait démarré le 1er juillet 2008 par une descente de police dans un des plus luxeux hôtels de Bruxelles, le Conrad, où la famille princière du défunt émir Muhammed bin Khalid Al Nahyan louait un étage depuis plusieurs mois.
« L’auditeur » du travail de Bruxelles (nom du ministère public au tribunal du travail) demande le renvoi devant le tribunal correctionnel des neuf inculpés pour « séquestration », « traitements inhumains et dégradants » et « trafic d’êtres humains » à l’encontre de 23 femmes de huit nationalités (Philippines, Maroc, Indonésie, Erythrée, Chine, Tunisie, France et Belgique, selon le journal.
Parmi les inculpées figure Hamda Al Nahyan, 64 ans, veuve de l’émir. Toutes avaient pu quitter le territoire belge peu après avoir été entendues. Aucune charge n’est en revanche retenue contre la direction de l’hôtel Conrad, précise le quotidien. Les prévenues ont abusé de la « situation vulnérable » de leurs domestiques, du point de vue social, mais aussi du fait de leur séjour illégal et du fait que l’une au moins était enceinte, selon le réquisitoire cité par La dernière Heure. Par ailleurs, elles sont accusées d’occupation de main-d’oeuvre étrangère non déclarée et de n’avoir pas payé de rémunération à 22 de leurs domestiques pour un montant évalué à près de 124.000 euros, selon le journal.


How I fell for a sexy toyboy 50yrs younger GRAN, 70, WITH HER TUNISIAN WAITER HUSBAND.. AGED 20


As she slipped into her white wedding dress and snapped on her saucy blue garter, Dorothy Sims felt truly happy. Walking down the aisle with her handsome husband, 70-year-old Dorothy felt like any other blushing bride… bar a tricky hip, gammy knee and a few liver spots.

But what made her wedding so remarkable is that when Dorothy qualified for a bus pass 10 years ago her husband was still in primary school. And when they walked down the aisle, the slim Tunisian waiter was still barely 20… a year younger than her granddaughter.
She met him on holiday, of course. It was 2006, and despite the 50-year age gap (not apparent at once because Dorothy looks younger) Rafaa seemed smitten.
« I found him quite irritating to begin with, » she says. « I’d gone to Tunisia for a holiday with friends and I wasn’t expecting to be harassed by men. I didn’t realise then that Tunisians are notorious for relationships with older British women. « Rafaa wouldn’t leave me alone. He chased me around the pool, brought drinks I hadn’t ordered and pestered me non-stop. My friends all thought it was a hoot.
« He couldn’t speak much English so he got his colleagues to slip me notes. I was well aware I was old enough to be his grandmother but I did find him incredibly attractive. I remember thinking, ‘Ooh, if only I could meet his dad’. I couldn’t deny there was a spark and I gradually softened.
I let him take me on dates to coffee bars. We’d sit and chat for hours, staring into each other’s eyes. One night he took me to a disco with all his friends. We danced all night and I felt so young again.

« On my last day he begged me for my phone number, and from then on we texted or spoke almost every day. « He wrote love letters, translated from Arabic by his aunt. He told me he wished we could be together. He would always address me as ‘Dear Darling’ and sign off as ‘Your love forever, Rafaa’. He begged me to return to Tunisia. »
Seven months later – in May 2007 – she did return. Single since her divorce in 1967, Dorothy, from Mansfield, Notts, soon made up for lost time.
« The first time we slept together was incredible, » she said. « He swept me up in his arms and gave me the most wonderful passionate kiss. It was like something out of a film.

« We found ourselves making love. It felt like the most natural thing in the world.
« Rafaa was an amazing lover. He was so attentive, kissing me all over and telling me how much he loved me. I’ve never had a man treat me like that before. « I felt I must be old and wrinkly compared to girls he’d been with before – but he said it didn’t matter. He said girls in their twenties didn’t match up to me.

« Any doubts I had disappeared the night he presented me with a silver heart necklace. It had ‘Dorothy & Rafaa’ on one side and ‘I love you’ on the other. It was only cheap, but it meant the absolute world to me. »
Even so, she was shocked when he proposed. At first she refused, but he wouldn’t take no for an answer and three months later they married in Tunisia. « We had a beautiful white wedding with 60 guests, » she says.
« All Rafaa’s family and friends were there and I spent £2,000 so it would be perfect. We had the reception by a hotel pool and a band played My Heart Will Go On from Titanic. »
Rafaa applied for a UK visa so he could join her but was refused three times. Dorothy says: « The authorities didn’t believe our relationship was genuine because of the age gap. I was devastated. »
She decided to sell her house in Mansfield and buy a property in Tunisia. But when the house failed to sell, they had their first tiff.
« I told him I wasn’t going to buy a place after all and that we could rent for the time being. He was furious. I think he assumed that because I was British I must be rich. »
There had been other warning signs of course. « He was always asking for money. Like a fool I kept giving it to him – £500 for a new passport, and I wired money to him when he said he couldn’t pay his rent. »
She also gave him an £800 gold chain and a £1,500 ring. She later discovered he’d sold them. « I was so upset. It made me wonder if he was just out for my money. »
The relationship rapidly went downhill and, a year ago, Rafaa asked for a divorce. Dorothy, now 74, feels understandably foolish. « I’d heard so many stories about what happens when older British women fall for young foreign men but, very naively, I thought Rafaa was different, » she says. « I’ve been humiliated. »
Worse, her sons, aged 49 and 50, have disowned her. « I don’t speak to them any more because they couldn’t come to terms with it.
« In March I got a legal letter about a divorce hearing in Tunisia. But I can’t go on my pension. I’m considering staying married to him. At least he won’t do to any other women what he’s done to me. He’s not entitled to any of my assets here so I’ve got nothing to lose. »
Poignantly, Dorothy says she is still in love with Rafaa. « I know people will say I’ve been taken for a ride but I still cling on to the belief that he really did love me. Part of me doesn’t want him portrayed as the villain but the other half of me feels angry. « I feel my marriage was all for nothing. » (Source: “Mirror news” le 07-11-2010)

Macaques

Manuel Vicent

El País 7 novembre 2010

Traduit de l’espagnol par Abdelatif Ben Salem

Que l’homme descende du singe comme le dit Charles Darwin, n’est pas la pire des choses, le drame ce qu’il évolue en ligne droite dans le sens inverse pour retourner, comme l’affirme Schopenhauer, à sa condition primale de singe. Je connais quelques spécimens appartenant au genre humain qui ne se distinguent des grand singes que parce qu’ils se rasent tous les matins, qu’ils se mettent du déodorant sous les aisselles et qu’au lieu de monter de gencives énormes, ils exhibent, quand ils rient, une dentition en or. Concrètement, comparés à certains de nos congénères, il existe des singes qui ressemblent bel et bien à des diplômés de Cambridge. La pratique de la torture à laquelle sont soumis les détenus dans les prisons, les violations massives des droits humains, présentées comme des victoires historiques, le fanatisme religieux qui nous promet le feu de l’enfer, les éructations qui émergent des couches les plus sordides du subconscient de certains hommes politiques, sont des types de comportement qui élèvent le premier singe venu au plus haut de l’échelle de notre espèce dite humaine. Comme dans le règne simiesque, chacun de ces grands singes appartient à une catégorie déterminée et se présente sous un déguisement caractéristique. Il y a des gorilles au thorax bardé des médailles et de décorations, des orangs outang qui paradent le pistolet à la hanche, des chimpanzés qui coiffent une mitre pontificale dorée, et des primates investis d’un mandat de député. Il y a aussi l’édile en rut et l’intellectuel narcissiste qui, comme les macaques, se masturbent en public. Essayez de les comparer à un singe angélique, réfléchissez un instant et posez-vous ensuite la question, lequel des deux est le plus cruel, le plus grossier et le plus lubrique ? J’ai rarement eu un contact direct avec le monde simiesque. Dans un cirque de Hambourg, un orang outang fumait un cigare et jouait des volutes de fumée avec plus de prestance que Humphrey Bogart. Au zoo de San Diego, en Californie, je suis tombé nez à nez avec un chimpanzé, j’ai essayé de le fixer du regard pendant quelques minutes, mais j’ai du baisser les yeux, cet être semblait me dire : « je sais tout sur toi « », « je te connais au plus profond de ton âme.» Dans la réserve de Tsavo, au Kenya, j’ai assisté de près à une harangue guerrière. A l’ombre d’un acacia un singe instructeur essayait d’insuffler courage à tout un régiment de babouins. D’après notre guide, il les préparait à l’assaut contre une horde de babouins ennemie, cette dernière recevait à son tour des instructions émises par un autre singe démagogue pour le combat. « S’ils ne s‘entretuent pas, ils mourraient d’ennui, ils voudraient tous devenir des héros » nous expliquait le guide. Malgré cela aucun singe, pensais-je, n’écrit des livres, ni ne sent la pulsion de la torture, deux plaisirs, dont l’un conduit quelquefois l’homme au ridicule, et l’autre constitue le seul point commun que l’être humain partage avec les rats.

 

Manuel Vicent (Villavieja-Valencia 1936). Romancier, journaliste et amateur d’art, M.Vicent est connu surtout par les chroniques sur la transition démocratique en Espagne et ses principaux protagonistes, qu’il commença à rédiger à partir de 1979.          

 

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