23 novembre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3471 du 23.11.2009

 archives : www.tunisnews.net  


Cummuniqué commun – Procès de Taoufik Ben Brik : une véritable mascarade Reporters sans frontières: Procès du journaliste en ligne Zouhaïer Makhlouf Reporters Without Borders: Tunisia – Jailed online journalist’s trial resumes tomorrow La commission environnement du Parti Démocratique Progressiste: Appel pour la libération de Zouhaïer Makhlouf Comité de Soutien aux Militants de L’UGET: APPEL –  Pour une campagne internationale de solidarité avec les militants de l’UGET La FTCR: Verdict de l’affaire des 7 d’Agrigente – Les sept pêcheurs tunisiens AP: Tunisie: le président Ben Ali souffrant Reuters:Cinq jours de repos pour le président Ben Ali, malade – TAP AFP: Visite du roi d’Espagne en Tunisie annulée en raison d’une « indisposition » de Ben Ali Reuters: Tunisian president takes rest due to illness – TAP Abdel Wahab Hani: Saïd Gmobra n’est plus, il rejoint Mjahed Dhibi et Saïd Bouziri…  Nous sommes tous mortels… Néjib Baccouchi – Abdelatif Ben Salem  – Jamal et Fatin Sobh: Jawhar Fékih n’est plus Le Matin – Suisse:  Nassim Ben Khalifa : «Je me sens profondément suisse» Algeria Watch: Algérie – Egypte: le match truqué des dictatures AFP: Arabie: le pèlerinage de La Mecque en chiffres AFP: Les victimes de Douch, tortionnaire khmer rouge, repoussent ses aveux AFP: Iran: arrestation de douze couples échangistes AFP: L’humoriste français controversé Dieudonné affirme avoir vu Ahmadinejad


COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Bruxelles,  le 20 Novembre 2009
 

De retour de Tunisie

Procès de Taoufik Ben Brik : une véritable mascarade

 

Hélène Flautre, députée européenne Europe Ecologie, s’est rendue, hier jeudi 19 novembre, à Tunis pour assister au procès de Taoufik Ben Brik.
Etaient également présents l’avocat français du journaliste, William Bourdon et le secrétaire général de Reporters Sans Frontières, Jean-François Julliard.
 
A l’issue du procès, ils ont déclaré:
 
Pour Hélène Flautre : « Il est inadmissible qu’aucun représentant des ambassades de l’Union, ni de la Commission européenne n’ait assisté au procès de Taoufik Ben Brik. La couverture grotesque de droit commun donné à ce procès politique ne trompe pourtant personne ! Le régime semble avoir perdu toute limite et s’enfonce dans un harcèlement de plus en plus violent de tous les défenseurs des droits de l’homme. L’UE doit impérativement réagir et développer, loin de sa prudence complaisante, une politique intensive de contacts, visites, démarches, présences aux procès, invitations à l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme.« 
 
Pour William Bourdon : « Le dossier de procédure repose sur de fausses preuves, il s’agit ostensiblement d’un dossier fabriqué. Le tribunal est d’évidence en service commandé pour condamner Taoufik Ben Brik.
Cela conduit à de graves entorses au droit au procès équitable :
·        Refus du report du procès afin de pouvoir procéder à l’audition de la plaignante et aux confrontations des témoins, pourtant d’usage ;
·        Intervention du président pour limiter le droit de plaider des avocats ;
·        Délibéré prévu ce jeudi 26 novembre alors qu’aucun débat au fond n’a pu avoir lieu.
Il s’agit d’une mascarade. Concomitamment, des persécutions, menaces et violences sont opérées sur les militants des droits de l’homme et leurs avocats.
Des paliers supplémentaires sont actuellement franchis à Tunis : après un climat de peur, un climat de terreur est en train de s’installer à l’égard de ces militants et avocats :
·        Leurs domicile et lieu de travail sont en permanence assiégés par les services de police qui contrôlent les allers et venues des visiteurs ;
·        Ils ne peuvent se déplacer ni se réunir librement. »
 
Pour Jean-François Julliard :
« En Tunisie, les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme crient à l’aide, mais personne ne semble les entendre. Emprisonnements, agressions, censures, menaces, restrictions de circulation, etc. l’éventail des mesures de répression est très large. Il faut agir tout de suite et ne pas attendre le pire. Nous avons une semaine pour faire en sorte que Taoufik Ben Brik bénéficie d’un verdict clément. »

 

 

 
Contact presse
Frédérique Tarride Attachée de presse Tél portable 00 33 6 11 74 26 00

 

 

Reporters sans frontières

Procès du journaliste en ligne Zouhaïer Makhlouf

Publié le 23 novembre 2009

Demain, 24 novembre, se tiendra la deuxième audience du procès de Zouhaïer Makhlouf. Ce journaliste en ligne et militant des droits de l’homme est accusé d’avoir violé l’article 86 du Code des télécommunications pour « nuisance à un tiers à travers les réseaux publics de communications ». Il risque deux ans de prison et une amende. Le 3 novembre, le tribunal de première instance de Grombalia, dans la région de Nabeul, à l’issue d’une audience de huit minutes seulement, avait décidé du report du procès. La demande de libération conditionnelle, durant cet intervalle, avait été rejetée.

« Nous demandons l’abandon des poursuites à l’encontre de Zouhaïer Makhlouf. Ce procès n’a pas de sens. Tout comme pour Taoufik Ben Brik dont le verdict tombera le 26 novembre, il s’agit d’une affaire montée de toutes pièces. Les charges qui pèsent contre lui sont tout aussi absurdes qu’incohérentes », a déclaré Reporters sans frontières.

Zouhaïer Makhlouf avait réalisé et mis en ligne un reportage dans la zone industrielle de Nabeul pour alerter sur des problèmes environnementaux, économiques et sociaux qui affectent la zone. Il avait filmé la zone industrielle et interviewé, notamment, Mourad Ladhib, potier local, qui avait consenti à figurer dans ce reportage.

Dans un premier temps, la police avait accusé Zouahïer Makhlouf « d’usurpation du titre de journaliste et de couverture médiatique sans autorisation » dans la zone industrielle de Nabeul, alors que le journaliste avait reçu l’accord des personnes qu’il filmait. Ne prenant pas d’images de zones militaires, il n’avait pas non plus besoin d’autorisation officielle pour filmer.

Au cours de la première audience du 3 novembre, à huis clos sur décision des autorités, les forces de l’ordre ont bloqué l’accès au tribunal, notamment aux journalistes.

Malgré l’insistance de l’accusé de revenir sur les véritables raisons de ce procès, à savoir la volonté politique d’étouffer les voix de l’opposition, le président de séance lui a déclaré ne vouloir se limiter « qu’à la teneur de l’affaire » et que celle-ci ne portait que sur l’autorisation ou non de filmer la zone, et sur la plainte de Mourad Ladhib, potier de la zone de Nabeul, qui prétend avoir été diffamé et filmé contre sa volonté. Pourtant, la vidéo litigieuse, raison même de l’accusation de « nuisance » selon l’accusation, n’est même pas une pièce au procès, et son contenu n’est pas pris en compte dans l’affaire.

Par ailleurs, Reporters sans frontières s’étonne de la rapidité avec laquelle cette plainte a été traitée quand des centaines d’autres prennent un temps considérable avant d’être jugées. « Cela renforce l’impression d’une instrumentalisation politique », a ajouté l’organisation.

Il convient de souligner que l’accusé Zouhaïer Makhlouf a été contacté à plusieurs reprises par le plaignant, qui l’a menacé de mort. Le journaliste a déposé une plainte contre lui. Les avocats peuvent difficilement rendre visite à leur client. Le 21 novembre, Maître Najet Labidi s’est vu refuser une visite, en application de « directives » reçues par l’administration pénitentiaire.

Zouhaïer Makhlouf a heureusement interrompu le 10 novembre une grève de la faim, entamée le 21 octobre pour protester contre son arrestation. Son état de santé s’est beaucoup déterioré durant cette période en raison de son diabète et du refus de soins des autorités de la prison de Mornaguia. L’épouse du journaliste avait également fait une grève de la faim pour dénoncer le siège de son domicile par les forces de l’ordre.

Voir la lettre de Zouahïer Makhlouf écrite depuis la prison : http://www.rsf.org/spip.php?page=article&id_article=34836

Par ailleurs, le gouvernement tunisien a décidé, le 26 octobre, de bloquer le site web Al Jazeera.net en Tunisie. Un reportage avait été publié concernant la multiplication d’arrestations des opposants durant les élections présidentielle et législatives.

Enfin, le 28 octobre, des inconnus ont tenté à plusieurs reprises de pénétrer par effraction au domicile de Moudi Zouabi, correspondant du journal panarabe Al-Quds Al-Arabi, basé à Londres, et du site Internet de la chaîne TV satellitaire Al-Arabiya.


Reporters Without Borders

TUNISIA Jailed online journalist’s trial resumes tomorrow

The second hearing in the trial of imprisoned online journalist and human rights activist Zouhaïer Makhlouf is due to take place tomorrow in Grombalia, in the northeastern province of Nabeul. He faces a possible two-year jail sentence on a charge of “causing harm to another person by means of public communication networks” under article 86 of the telecommunications law. Makhlouf was arrested on 20 October after posting a video report on the Internet about environmental, economic and social problems in an industrial area of Nabeul. His conditional release was rejected during the first hearing on 3 November, which lasted just eight minutes. “We call on the authorities to abandon this trial, which makes no sense,” Reporters Without Borders said. “The prosecution case has been completely fabricated, as it was in journalist Taoufik Ben Brik’s trial, the verdict of which is to be issued on 26 November. The charges against Makhlouf are absurd and contradictory.” The police initially charged Makhlouf with pretending to be a journalist and making an unauthorised report in the Nabeul industrial area. In fact, Makhlouf obtained the consent of all the people he filmed and, since he did not film any military area, he did not need an official permit. The authorities held the 3 November hearing behind closed doors and told the police to keep journalists out of the courtroom. Makhlouf tried to raise the real reason for the trial, namely a political desire to silence opposition journalists, but the presiding judge insisted that the case should limit itself to the substance of the charges, namely whether he had permission to film and a complaint filed by one of the interviewees, a local potter called Mourad Ladhib. Although it is clear from the video that Ladhib was interviewed willing, he subsequently filed a complaint claiming that he was filmed without his consent and that the video defamed him. But the court will not view the video as the prosecution has not included in its evidence despite the fact that it is the alleged cause of the “harm” to Ladhib. Reporters Without Borders is surprised by the speed with which this case is being heard as hundreds of others have taken ages to come to trial. “This reinforces the impression that the case is being manipulated politically.” Makhlouf has been contacted and threatened several times by Ladhib and has filed a complaint against him. His lawyers have been having difficulty visiting him in Mornaguia prison since his arrest. The latest instance of this was on 21 November, when one of his lawyers, Najet Labidi, was denied the right of visit under “directives” received by the prison authorities. Makhlouf went on hunger strike the day after his arrest in protest against his detention but fortunately called it off on 10 November. But his health deteriorated during the hunger strike as a result of his diabetes and Mornaguia prison’s refusal to allow him proper medical treatment. His wife also went on hunger strike to draw attention to the fact that the police had surrounded their home. Here is the text of a letter (in French) that Makhlouf has written from prison: http://www.rsf.org/spip.php?page=article&id_article=34836 The Tunisian authorities meanwhile blocked access to the website of the Doha-based satellite TV station Al Jazeera on 26 October after it posted a report about arrests of government opponents during the previous day’s presidential and parliamentary elections. On 28 October, three days after the elections, several attempts were made to break into the home of Moudi Zouabi, the correspondent of the London-based pan-Arab newspaper Al Quds Al Arabi and the website of the Dubai-based satellite TV station Al Arabiya. Read the article : http://www.rsf.org/Jailed-online-journalist-s-trial.html


La commission environnement du Parti Démocratique Progressiste Tunisie , Nabeul, le 22.11.2009  

Appel aux organisations de protection de l’environnement pour la libération de Zouhaïer Makhlouf, un ami de l’environnement

 

 
La protection de l’environnement est devenue une revendication cruciale et la recherche des moyens à mettre en œuvre un objectif annoncé. L’ONU a contribué à cette orientation en fixant les grands choix de protection de l’environnement dans toutes les régions du monde en établissant un programme mondial dit Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Bien que les orientations de l’Etat tunisien aient fait de la protection de l’environnement un choix national et un devoir général dans le cadre d’une vision équilibrée entre environnement et développement, basée sur le développement durable, l’arrestation de Zouhaïer Makhlouf, un ami de l’environnement membre du Parti Démocratique Progressiste le 20 octobre 20009, induit la suspicion sur ces orientations. Il a été accusé de « nuisance à un tiers à travers le réseau des télécommunications publiques » parce qu’il a usé de son droit à contribuer à la mise en œuvre d’un environnement sain et équilibré garanti par la Constitution et qu’il a enregistré une vidéo sur l’état dégradé de l’environnement dans la zone industrielle de Nabeul, vidéo qu’il a diffusée sur Internet. Zouhaïer Makhlouf a fait une série de propositions pratiques insistant sur la nécessité de rendre l’activité industrielle compatible avec la préservation de l’environnement, accompagnée d’une utilisation raisonnable et rationnelle des ressources naturelles. Il est maintenant enfermé à la prison de Mornaguia dans la banlieue de la capitale tunisienne dans l’attente de son procès devant le Tribunal de Première Instance de Grombalia, avec son co accusé Monsieur Saïd Jazi qui est déféré en liberté.   L’arrestation de l’ami de l’environnement qu’est Zouhaïer Makhlouf est une tentative d’étouffer le cri d’alarme lancé pour faire appliquer les conventions internationales ratifiées par l’Etat Tunisien et les législations internes qui prévoient en préambule l’obligation de soumettre tout projet économique à l’étude de ses incidences et de le présenter à l’agence nationale de protection du milieu. Le droit à un environnement sain et équilibré est un acquis commun de l’humanité. Pour cette raison, nous appelons toutes les organisations soucieuses de la protection de l’environnement à intervenir pour faire libérer Zouhaïer Makhlouf qui sera jugé le 24 novembre 2009, pour une accusation montée de toutes pièces à cause de son engagement écologique. Pour la commission environnement du Parti Démocratique Progressiste   Saïd Jazi Seyyid Mabrouk


1ere mise à jour

Comité de Soutien aux Militants de L’UGET

uget.solidarite@gmail.com

 

APPEL

 

Pour une campagne internationale de solidarité

avec les militants de l’UGET

 

Paris le 18 novembre 2009

 

La répression des autorités tunisiennes à l’égard de la Centrale syndicale estudiantine (UGET) ne cesse de s’intensifier. Les militants de l’UGET sont quotidiennement victimes de harcèlement, d’intimidations et de violations de toutes formes.

Les Conseils de disciplines, n’hésitant pas à exclure des Universités tout étudiant désirant jouir de la liberté de l’action syndicale, sont d’ores et déjà des structures répressives ayant pour but de dissuader les étudiants de toute activité syndicale et revendicative.

 

Les étudiants militants de l’UGET sont souvent déférés devant la justice. Les procès montés de toutes pièces sont une des réponses que les autorités formulent face aux revendications légitimes des étudiants. Les prisons tunisiennes n’ont jamais désempli d’étudiants enfermés à cause de leurs opinions et de leurs activités politiques ou syndicales.

A maintes reprises, des militants de l’UGET étaient obligés d’observer, au péril de leurs vies, des grèves de la faim si longue et si interminables, juste pour pouvoir réintégrer leurs universités et poursuivre leurs études.

 

L’Union Générale des Etudiants de Tunisie est toujours empêchée de tenir son congrès. La dernière tentative de le tenir a été mise en échec par une forte vague de violence policière.

Plusieurs militants de l’UGET purgent des peines dans les prisons tunisiennes. D’autres, y compris le Secrétaire Général, ont des procès en cours. Les gardes à vues, les arrestations arbitraires et même les kidnappings sont fréquents.

 

–          Le 22 octobre, Mohamed Soudani, étudiant exclu à cause de ses activités et ayant déjà observé une grève de la faim de 58 jours pour sa réintégration, est kidnappé pour avoir eu l’intention d’accorder une interview à 2 journalistes françaises. Durant presque deux semaines, les autorités tunisiennes ont nié son arrestation pour ne la reconnaître qu’une semaine après avoir été jugé à 4 mois de prison ferme sans avoir eu son légitime droit de désigner un avocat.

–          Le 01 novembre, Anis Ben Fraj, Dhamir ben Alaya, Rfaik Zghidi, Sahbi Brahim, Abdelwaheb Arfaoui, Abdelkader Hechmi, Ridha ben Mansour, Nabil Balti, Achref Mbarki, Mondher Toumi, Nazih Kahri, Mohsen Bannani et Omar Ilahi en tout 13 étudiants, sont arrêtés pour avoir organisé et participé à un set-tin pour réclamer le droit au logement des étudiants.

–       Le 04 novembre le tribunal de Tunis a ajourné la sentence qu’il devait prononcer à l’encontre du Secrétaire général de l’UGET et un ancien membre du bureau exécutif. 

–          Issam Sallami, Rabii Ouarghi et Zouhayr Zouidi croupissent encore en prison pour délit d’opinion.

 

 

La liste des militants de l’UGET réprimés par la police tunisienne et la justice aux ordres est encore longue.

 

Cette répression n’est que l’un des moyens pour restreindre l’indépendance de la centrale syndicale et de l’asservir au pouvoir afin de l’empêcher d’accomplir son rôle.

L’UGET, tout comme l’ensemble des organisations libres et démocratiques en Tunisie, ne cesse de subir les foudres des autorités tunisiennes pour délit d’indépendance. Il est urgent d’entamer une campagne internationale de solidarité avec les militants de l’UGET pour

 

–          La libération de tous les militants emprisonnés.

–          L’arrêt de toutes les poursuites judiciaires engagées contre les militants de l’UGET.

–          La réintégration dans leurs universités de tous les étudiants exclus.

–          La satisfaction des revendications syndicales et pédagogiques des étudiants.

–          L’arrêt de toute forme de répression contre l’UGET et lui permettre de tenir son congrès en toute liberté et de fonctionner en toute indépendance. 

 

Interpellés par la gravité de cette situation nous, signataires de cet appel, nous décidons de nous organiser en Comité de Soutien aux Militants de l’UGET et

nous appelons, sur la base des revendications mentionnées, tous les démocrates et les esprits avides de liberté à rejoindre cette initiative en envoyant vos signatures à uget.solidarite@gmail.com

nous appelons toutes les organisations estudiantines, démocratiques, nationales et internationales, à créer un Collectif international de Solidarité avec les Militants de l’UGET.

 

Comité de Soutien aux Militants de l’UGET :

 

 – Samir Hammouda, France, ancien président de l’UGET

 – Anis Mansouri, France, Ex Secrétaire Général et membre fondateur de l’UGET-France 

– Lotfi Hammami, France, Ex Secrétaire Général de l’UGET-France

– Rania Majdoub, France, Miltante

– Raja Chamekh, France, Militante

– Anouar Kanzari, Ex-Président de l’UGET-france

– Bachir Abid, France, ancien membre du Bureau exécutif de l’UGET

– Jrad habib, Paris

– Ayadi Mohamed, Tunisie, Observatoire tunisien des droits et libertes syndicaux (OTDLS )

– Jalel Matri, Genève

– Ridha Chtioui, Congressiste au 18eme congrès extraordinaire

– Saied Mabrouk, Tunisie, Liberté et équité

– Moncef Haddad, Québec, Enseignant

– Secrétariat international de la CNT-F (confédération nationale de Travail- France)

– Francis Lagacé, Québec, écrivain, militant et enseignement à l’université de Montréal

– Djamaledine Benchenouf, Algérie,  Journaliste

– Noureddine Ouertatani, Tunisie, Démocratie syndicale et politique

– Alexandre Maupin, France, FSE (Fédération syndicale étudiante)

– Khaoula Klai, Tunisie, militante syndicale et politique


 

Verdict de l’affaire des 7 d’Agrigente

Les sept pêcheurs tunisiens

 Le Tribunal d’Agrigente (Sicile, Italie)  a prononcé le mercredi 18 novembre 2009 la relaxe des hommes d’équipage des navires tunisiens Mortadha et Mohammed-el-Hedi de l’accusation d’ « aide à l’immigration clandestine ». Les sept pêcheurs tunisiens étaient poursuivis pour avoir secouru 44 migrants sur le point de chavirer en pleine mer dans le canal de Sicile et de les avoir débarqué au port le plus proche, sur l’île de Lampedusa.

Le Tribunal qui a reconnu que l’action des pêcheurs relevait de l’acte humanitaire et du secours en mer d’une embarcation en détresse. Il donc dû en reconnaître la légalité et a décidé de rendre les deux navires à leurs propriétaires et de les indemniser ainsi que les pêcheurs pour les dégâts causés par la saisie qui a duré deux ans.

En revanche, et en opérant un retournement très grave, le Tribunal a prononcé une peine de deux ans et demi de prison à l’encontre de Abdelkarim Bayoudh et  Abdelbaset El Jenzri, capitaines des navires Mortadha et Mohammed-el-Hedi pour des délits invoqués par l’accusation en milieu de procédure, après que tous les témoignages et expertises aient infirmé l’accusation initiale. Ces délits apparaissent par ailleurs comme étant ridicules pour qui sait ce que sont les deux embarcations de pêche concernées et qui sait que qu’aucun des marins impliqués ne maîtrise la langue italienne : Non obtempération aux ordres des gardes cotes italiens ; résistance à officiers de la sécurité publique et menaces de violences à l’encontre d’un bâtiment militaire.

La Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR)  a dés le début de l’affaire alerté sur la situation de ces pêcheurs et organisé(1) avec ses partenaires (La Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme,  Le Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme-REMDH, le réseau Migreurop, l’ASGI et Rete antirazzista Siciliana entre autres) une large mobilisation pour dénoncer l’injustice dont il font l’objet, pour obtenir leur libération et leur indemnisation. Il s’agissait alors et toujours de  s’opposer à la véritable « guerre aux migrants en Méditerranée » dont ce procès est une des manifestations(2):

Aujourd’hui la FTCR :

– Se félicite et félicite les pécheurs relaxés et leur familles pour l’établissement de leur innocence des accusations infamantes dont ils ont été l’objet en premier lieu et de la reconnaissance de l’acte héroïque de sauvetage de vie humaines dont il se sont acquitté.

– Est scandalisée par le caractère contradictoire du verdict d’Agrigente qui reconnaît l’action des pecheurs comme acte humaintaire d’une part, et condamne les deux capitaines d’autre part sur des bases plus que douteuses. La FTCR  demande leur relaxe et les assure de son soutien jusqu’à ce qu’ils aient gain de cause.

– Elle s’inquiète des conséquences d’ores et déjà observées de ce type de procès et de cette condamnation : La dissuasion des pêcheurs et marins civils de secourir des personnes en détresse en mer qui a déjà eu pour effets directs, qualifiables de criminels, la morts de naufragés à plus d’une reprise, faute de secours qu’ils auraient pu obtenir.

– Rappelle que les ressortissants des pays du sud ne sont pas exceptés des lois et conventions garantissant les droits fondamentaux des personnes, et que l’accès de toutes et tous à ces droits prime toute doctrine et toute loi sécuritaires ou de « gestion des flux », qu’elles soient nationales ou communautaires.

(1) Une délégation internationale composée d’élues et de représentants d’associations et d’organisations du nord et du sud de la Méditerranée s’est rendu en Sicile, à l’initiative de la FTCR,  afin de participer à la mobilisation  sicilienne de soutien aux 7 pêcheurs (Vendredi 7 septembre 2007), afin de rencontrer des parlementaires et responsables en Italie et afin d’interpeller les autorités italiennes et européennes sur ce procès et sur la tragédie qui en constitue le contexte.

(2)Voir Communiqué de la FTCR du 1 Septembre 2007

 

 La FTCR

http://www.ftcr.eu


 

Tunisie: le président Ben Ali souffrant

Associated Press, le 23 novembre 2009 à 15h13  TUNIS (AP) — Le président tunisien Zine el Abidine ben Ali souffre d’une « inflammation aiguë du pharynx » et observe un repos de cinq jours à partir de ce lundi, a annoncé le porte-parole officiel de la présidence, cité par l’agence de presse officielle TAP.  Une visite du roi d’Espagne Juan Carlos prévue cette semaine en Tunisie a été reportée à une date ultérieure. Le porte-parole précise que cette période de repos a été prescrite au chef de l’Etat par son médecin personnel.  Agé de 73 ans et au pouvoir depuis 22 ans, le président Ben Ali a été réélu le 25 octobre dernier pour un nouveau mandat de cinq ans par 89,62% des voix. Associated Press

Cinq jours de repos pour le président Ben Ali, malade – TAP

 
Reuters, le 23 novembre 2009 à 16h54     TUNIS, 23 novembre (Reuters) – Le président tunisien Zine el Abidine Ben Ali observera à partir de lundi une période de repos de cinq jours en raison d’une inflammation aiguë du pharynx, a annoncé le porte-parole de la présidence cité par l’agence TAP.     Cette décision a été prise sur les conseils du médecin personnel du chef de l’Etat, ajoute TAP dans une dépêche d’une phrase.     Une visite du roi d’Espagne Juan Carlos, prévue mardi, a été annulée, a-t-on indiqué de source diplomatique à Reuters.     Ben Ali, qui est âgé de 73 ans, est au pouvoir depuis 22 ans en Tunisie. Il a été réélu pour un cinquième mandat le mois dernier avec 89,62% des suffrages.     Si Ben Ali a fait de la Tunisie un Etat modéré du monde arabe, considéré par les gouvernements occidentaux comme un rempart contre l’islamisme intégriste, le bilan de Tunis en matière de droits de l’homme et de démocratie est très contesté.

Visite du roi d’Espagne en Tunisie annulée en raison d’une « indisposition » de Ben Ali

AFP, le 23 novembre 2009 à 16h11 TUNIS, 23 nov 2009 (AFP) – Une visite officielle du roi d’Espagne Juan Carlos prévue mardi en Tunisie a été annulée en raison d’une indisposition de son hôte Zine El Abidine Ben Ali, a-t-on appris lundi de sources concordantes à Tunis et à Madrid. L’annulation de cette visite officielle a été annoncée lundi en milieu de journée par le ministère espagnol des Affaires étrangères, qui a fait état d’une « indisposition » du président tunisien. Le président Ben Ali, atteint d’une « inflammation aiguë du pharynx », doit observer une période de repos de cinq jours à partir de lundi sur les conseils de son médecin, a ensuite annoncé le porte-parole de la présidence tunisienne, cité par l’agence gouvernementale TAP. Ni le porte-parole ni l’agence n’ont fait état de la visite du roi d’Espagne dont l’annulation a été en revanche confirmée de source diplomatique tunisienne. Selon cette source, le couple royal espagnol était attendu mardi et mercredi pour une visite officielle au cours de laquelle le roi Juan Carlos devait, entre autres, rencontrer le chef de l’Etat tunisien. Des hommes d’affaires espagnols devant participer à un forum mixte au programme de la visite royale se trouvaient lundi à Tunis et devaient regagner Madrid, a-t-on ajouté. La Tunisie et l’Espagne sont liées par un pacte d’amitié et de bon voisinage, qui donne lieu à des visites régulières des chefs de gouvernement et des ministres des Affaires étrangères. Le roi d’Espagne s’est rendu deux fois en visite officielle en Tunisie, sa dernière remontant à 2004. La nouvelle visite de Juan Carlos et de son épouse, la reine Sofia, a été reportée à une date ultérieure restant à déterminer, a indiqué le ministère espagnol. Le roi devait se rendre en Tunisie puis à Malte, où sa visite est maintenue mercredi et jeudi, selon les autorités espagnoles.  

Tunisian president takes rest due to illness – TAP

Reuters, le 23 novembre 2009 à 16h42 TUNIS, Nov 23 (Reuters) – – Tunisian President Zine al-Abidine Ben Ali, 73, will rest for five days after contracting a throat illness, the north African country’s official news agency TAP said on Monday. Ben Ali’s personal physician advised him to take « a period of five days’ rest after an acute inflammation of the pharynx, » TAP cited a presidency spokesman as saying. Spain’s King Juan Carlos was due to visit Tunisia on Tuesday but his trip has been cancelled, a diplomatic source said. Ben Ali, who has been in power for 22 years, won a fifth term in office last month with 89.62 percent of the vote. The country of 10 million is a staunch ally of the West in its fight against Islamic extremism. REUTERS

 


 

 

Allahou Akbar

 Saïd Gmobra n’est plus, il rejoint Mjahed Dhibi et Saïd Bouziri… 

Nous sommes tous mortels…

   

 

 Abdel Wahab Hani

L’un des piliers historiques du parti au pouvoir, dans la diaspora en France, s’est éteint le vendredi 20 novembre 2009 à l’Hôpital Bichat à Paris. Sa dépouille a été évacuée le jour même à bord d’un avion de la compagnie nationale Tunis Air vers Djerba, d’où il a été transféré à son Ghomrassen natal, dans le sud tunisien, pour y être enterré.

 

Membre n° 66 du Comité central du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), Saïd Gombra fut, au sein de la diaspora, une figure du Parti Libéral Destourien (Le Neo Destour), puis du Parti Socialiste Destourien (PSD) puis du (RCD), toujours au pouvoir.

 

La légende veut même que ce ghamrassenien autodidacte eut le privilège de fonder la première cellule du Destour en France après l’Indépendance, au début des années 1960.

 

Nous l’avions combattu durant son règne, en adversaire politique et non en ennemi. Nous lui avons mené la vie dure, au Botzaris, ancien foyer parisien des jeunes filles étudiantes tunisiennes sous Sa Majesté le Bey et sous feu le Zaïm Habib Bourguiba, transformé depuis en siège du parti, sous la couverture très peu légale du Rassemblement des tunisiens en France (RTF).

 

Seul parmi ses collègues, Saïd avait la possibilité de mobiliser des dizaines d’adhérents de son parti en un quart d’heure. Il usait souvent de son propre carnet d’adresses et faisait appel à ses connaissances, pour défendre son parti. Il n’a pas hésité à utiliser tous les moyens de mobilisation, d’infiltration et d’intimidation même, à l’égard des opposants, mais jamais, de mémoire de militant, un acte de violence. Ce qui fut malgré tout une des ses qualités.

 

Cette qualité était appréciable, dans le Paris du début et du milieu des années 1990 où les militants de la poignée de la première heure marchaient la peur au ventre, changeant de café et ne donnant jamais leur itinéraire, même lors d’un déplacement banal. Les précautions d’usage étaient de mise surtout après l’agression criminelle, en pleine rue, des vaillants militants Sid Ahmed Manaï et Si Mondher Sfar.

 

Saïd Gombra était de toutes les manifestations, de tous les rassemblements et de toutes les actions entreprises par la diaspora pour la défense des libertés en Tunisie, mais toujours de l’autre bord, pour défendre son parti, toujours loyalement, aveuglement parfois.

 

Lors de l’annonce de la visite du criminel de guerre Ariel Sharon, en marge du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI), accueilli par notre pays, en novembre 2005, ses troupes étaient clairsemées et la mobilisation était au plus faible. Gombra trouva le moyen de mettre ses troupes en file indienne, pour en gonfler l’apparence, l’obscurité de la nuit tombée aidant. Il disait à certains militants, très mal à l’aise, une fois notre Rassemblement de protestation dispersé (Place Saint François Xavier, proche de notre Ambassade de Tunisie à Paris) : « Je ne peux accepter la visite d’un criminel de guerre israélien et je vais protester auprès de Tunis, mais il faut défendre le pays à tous prix ». La défense de la patrie était pour lui la défense du régime en place. On l’entendit dire, avec fermeté, qu’il allait protester, à sa manière, auprès de ses supérieurs à Tunis.

 

Cette attitude n’a pas du plaire à certaines personnes influentes et son nom n’a pas été proposé au renouvellement du Comité central du parti en août 2008. Ses proches affirment qu’il a dû menacer, personnellement, le Ministre d’Etat, Abdelaziz Ben Dhia. La rumeur qui court dans la Paris tunisien veut qu’il ait dit à son interlocuteur: « Je me suiciderais, je me jetterais du haut de la maison du parti ». Son nom a finalement été coopté dans le quota « présidentiel » réservé au Président du parti.

 

Ses amis lui reconnaissent une capacité de mobilisation de ses troupes. Et sa présence, reconnaissons-le aussi, a permis de calmer des militants zélés et excités du RCD, évitant ainsi les dérapages irréparables.

 

Lors d’une manifestation générale parisienne, manifestation réelle s’entend et pas virtuelle, nous étions nombreux à distribuer des tracts, à l’initiative des vaillants militants du Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), notamment Si Moueiddine Cherbib, Si Tarek Belhiba et Si Khémaïs Ksila. Et certaines militantes excitées du parti au pouvoir faisaient du racolage vulgaire auprès des passants et accusèrent, déjà, les militants de « Harkisme » et de collision avec l’étranger. Ce qui nous mis dans un état de colère extrême, contre ces ‘patriotes’ de la dernière heure qui dénigrent des militants qui ont tout sacrifié pour défendre la veuve et l’orphelin.

 

La tension était à son extrême et la police française sur les nerfs, déjà que la manifestation risquait de dégénérer. Saïd était alors intervenu, en personne, pour extraire les zélées de son bord, en les mettant hors d’état de nuire et en criant à leur face: « Arrêtez d’accuser à outrance les opposants. Ils sont opposants, certes, mais pas des harkis ou des collabos. Arrêter ce spectacle minable devant les étrangers. Ce sont des opposants mais pas nos ennemis. Nous sommes tous des tunisiens… ». Puis, il est venu s’excuser personnellement pour ce dérapage. Il me fit transmettre, par la suite, par l’entremise de Si Mohamed Hédi Jerbi, ancien du légendaire Parti de l’Unité Populaire (PUP) de Sid Ahmed Ben Saleh, ses « regrets les plus sincères pour les agissements de ‘ces gens’ qui ne connaissent pas les familles militantes qui ont payé cher le combat de la dignité des tunisiens pour l’Indépendance et pour l’Edification de l’Etat moderne ».

 

Plus tard, au stand Tunisie au Salon international du livre à Paris, il s’efforça de me glisser, sans aucune animosité: « Chacun fait de son mieux pour le pays. L’essentiel c’est de servir les tunisiens et la patrie, chacun à sa manière »

 

En ces temps où la machine du parti s’emballe et où Mohamed Ghariani, le jeune Secrétaire général qui garde la ‘maison’ de l’Avenue Mohamed V, concentre la quasi intégralité de ses discours à l’attaque, tous azimuts, contre les opposants, le parti au pouvoir doit se rappeler ses mots de Saïd Gombra, prononcés en pleine situation conflictuelle, mais dans la dignité du combat loyal, que se livrent des hommes dignes et loyaux envers la patrie: « Nous sommes tous des tunisiens… »

 

Au delà de l’appréciation que l’on pourrait avoir du personnage, sa famille, son épouse et ses trois enfants, ont droit à la compassion aujourd’hui. La mort est ce qu’il y a de plus commun entre les humains. La mort efface et éteint les rancunes et les règlements de compte de notre vie ici-bas.

 

La disparition de Saïd Gombra réveille en nous, quelques réflexions profondes sur notre condition de tunisiens de la diaspora, avec nos divergences et conflits éternels, ainsi qu’à notre condition de Nation en conflits latents et non-dits:

 

i- En quelques mois, chacune des familles politiques, qui représentent la richesse de la patrie, a fait le deuil d’un de ses militants de la diaspora: Saïd Gombra aujourd’hui pour le parti destourien, Mjahed Dh’hibi, militant islamiste exilé en Suisse hier, Saïd Bouziri, militant associatif de gauche avant hier. Leurs amis respectifs leur ont rendu un dernier hommage ici-bas. Mais ils n’ont pas eu le même traitement.

 

Pendant que le corps de Saïd reposait en paix, dans son Ghomrasen natal, à peine 24 h après son décès, Mjahed a dû attendre, dans la douleur, les lourdeurs administratives avant le rapatriement de sa dépouille. Pourtant, ils sont tous enfants de cette Tunisie qui nous unit. Ils ont tous égaux devant les lois de la République, morts ou vivants. 

 

Mjahed et tous ceux qui l’ont précédé ; Aref Aloui, décédé en Libye ; Mohamed Chaniour, décédé au Soudan ; Jamila Balti, décédée en Suisse ;  pour ne citer que quelques uns de nos exilés qui sont tombés dans le champ d’une bataille inutile, qui n’a que trop duré et qui n’est pas bataille, mais errance et malheur… ont droit au même traitement morts, après en avoir été privés d’Equité vivants. Prions Allah le tout puissant qu’ils seront les derniers que la Tunisie perd dans l’errance de exil.

 

ii- La 2ième remarque qui s’impose et ce n’est nullement de la surenchère politicienne, ce n’est pas dans notre culture. Les quotidiens du parti au pouvoir Al Hurria (anciennement Al-Amal,) et Le Renouveau (anciennement L’Action de Tunisie), tous deux fondés par feu le Zaïm Habib Bourguiba et ses compagnons de la Libération, n’ont sifflé mot sur la disparition d’un membre du Comité central du parti et l’un des piliers du parti au pouvoir en France, où la diaspora représente près de 10% de la population nationale.

 

En d’autres temps, Al-Hurria présentait les condoléances de Mohamed Ghariani, Secrétaire général du parti au pouvoir, à la famille Trabelsi après la disparition de leur fils Tarek, pourtant inconnu par les militants du parti et ses cadres et sans aucun apport connu à la Nation, à la République et même au ‘Changement’, hormis son appartenance à la belle famille présidentielle. La Presse de Tunisie, (organe officiel du gouvernement de la République, fondé par feu Si Henri Smadja, fondateur de Combat avec Camus, ayant titré sa dernière livraison : « Adieu, on coule.. », avant sa nationalisation dans les années 1960) en fera pareille nécrologie officielle.

 

En plaçant son parti au service et à l’écoute des malheurs de la seule belle-famille présidentielle et en négligeant les adhérents, Ghariani met à mal les militants de son propre parti, qui ont sacrifié leur vie durant pour sa défense. Ghariani risque de s’éloigner ainsi de sa base historique au profit d’une nouvelle culture plus proche de l’oligarchie que de la ‘famille destourienne militante’.

 

iii- Nous sommes tous, pour finir, égaux devant la mort. Ces moments de deuil de Gombra, Mjahed et Bouziri et qui sait demain… doivent nous inciter à revoir les rapports de haine, dite parfois sacrée (quelle connerie.. révolutionnaire de surcroît..) et d’animosité extrême qui ont souvent structuré les relations entre les différents partenaires de la vie politique et intellectuelle tunisienne. Nous ne sommes pas des adversaires, pas des ennemis, fallait-il le répéter et le répéter jusqu’à l’ancrer dans les langues, les gestes pratiques et les esprits, et surtout dans les âmes, comme nous le demande notre noble religion.

 

Que les familles Mjahed, Gombra et Bouziri trouvent ici la compassion qu’ils nous doivent en ces moments douloureux.

 

Enfants de la patrie reconnaissante, soldats Saïd Gombra, Mjhahed Dhibi, Saïd Bouziri, reposez en paix.

 

Kollo Nafsin Dha’iqatou Al Mawt (Toute personne humaine goûtera à la mort)

Le Saint Coran

 

Abdel Wahab Hani

Nogent sur Marne

22 novembre 2009

awhani@yahoo.fr

Facebook: Abdel Wahab Hani; AIDOUN ILA TOUNES (Retornados en Tunisie)

 


 

Jawhar Fékih n’est plus

 

 Plus rien dans le cœur Hormis la souvenance et la douleur Et quelques ombres passagères Furtives comme des nuées éphémères   Plus rien dans le cœur Hormis le vent qui arrache ce jour mon âme Les résidus des chimères, Des ruines de la nostalgie, des larmes… et de la terre Plus rien dans le cœur …mes féaux… Hormis cette blessure.et… la douleur Des battements intimes, la vacuité et le néant   Plus rien dans le cœur Hormis la triste grisaille des quais L’hululement du vent glacé dans la nuit de l’effusion   Plus rien dans la nuit Hormis le guetteur de la nuit Moi… et les feuilles d’automne.   Jawhar Fekih Damas 25 janvier 1997 (Traduit de l’arabe)   C’est avec une immense douleur et une vive brûlure dans nos cœurs que nous venons d’apprendre la disparition subite à l’âge de 38 ans de notre ami, le poète Jawhar Fékih, survenue le lundi 23 novembre vers 14.00 heures à l’hôpital de Sfax où il fut admis le mercredi 18 novembre pour y subir une opération. Plongé dans le coma, Jawhar décédera cinq jours plus tard.   Ses obsèques auront lieu aujourd’hui mardi 24 novembre 2009 à 11 heures précises à Kasserine (Tunisie). Nos sincères condoléances à son épouse Mirfet, au petit Mouayyid (4 ans), à ses parents, à ses sœurs, à sa famille et à tous ceux et à toute celles qui l’ont connu et aimé. Ces amis garderont le souvenir inaltérable de sa simplicité, de sa droiture, et de la chaleur de son caractère.   Ses amis : Néjib Baccouchi Abdelatif Ben Salem Jamal et Fatin Sobh (Palestine)

 


 

 

L’INTERVIEW

Le jeune joueur suisse d’origine tunisienne Nassim Ben Khalifa :

«Je me sens profondément suisse»

 


 

Attaquant emblématique des champions du monde M17, Nassim ben Khalifa sait qu’il a encore du chemin à parcourir. Il évoque son statut et la pluriculturalité de l’équipe.

– Nassim ben Khalifa, votre statut de champion du monde fait-il de vous une star?

Non et non, je ne suis pas une star. On a gagné un titre important, c’est super, mais d’ici une à deux semaines, l’euphorie va retomber. Ma vie va reprendre son cours normal. Cela étant, il est évident que je savoure cet instant. Etre champion du monde de football, c’est tout de même quelque chose que peu d’entre nous arriveront à célébrer une nouvelle fois.

£ Etiez-vous préparé à toutes les sollicitations médiatiques qui ont accompagné votre épopée au Nigeria?

Pas du tout. D’ailleurs, depuis là-bas, on ne se rendait pas compte de l’intérêt qu’on suscitait au pays. Ce n’est qu’à notre retour qu’on s’en est aperçus, notamment au travers des articles de journaux.

£ Dès votre victoire contre le Brésil, les journalistes se sont mis à vous téléphoner au Nigeria. Etait-ce difficile à gérer?

Non, c’est allé. Notre entraîneur n’était pas très chaud, mais on a décidé qu’une heure par jour à disposition des médias, c’était quelque chose d’absorbable pour nous.

£ Votre famille a également été sollicitée…

Oui, et il est arrivé le moment où l’on a dû dire non. Pour se préserver, d’une part, mais aussi pour ne pas tout confondre. On ne voulait pas en arriver à parler de l’initiative contre les minarets, par exemple. Il ne faut pas tout mélanger. On voulait que cela reste du domaine sportif.

£ Qu’avez-vous fait depuis votre retour?

Je me suis reposé, beaucoup, et j’ai aussi retrouvé toute ma famille. Je m’entretiens en allant une fois par jour au fitness, puisque mon club, Grasshopper, m’a donné congé jusqu’à lundi.

£ Vous reconnaît-on dans la rue?

Oui, j’ai plein des messages d’amitié(ndlr: à cet instant, une cliente du tea-room de Prangins vient lui serrer la main!). J’ai reçu quelques dizaines de lettres de félicitations aussi, dont l’une de la Municipalité de Moudon, avec laquelle je n’ai jamais eu le moindre contact! Je sens beaucoup de gentillesse de la part de tout le monde. En tous les cas, j’arrive à continuer à vivre normalement.

£ Vous n’avez donc pas, ou plus, la tête dans les étoiles?

On ne l’a jamais eue! Là-bas, on prenait les choses comme elles venaient, match après match. On sait où cela nous a amenés. Maintenant, on doit tous être conscients que ce titre ne va pas nous aider à progresser. Au contraire: tout le pays nous connaît maintenant, l’attente des spectateurs n’en sera que plus grande. A nous de travailler et de réussir notre retour aux réalités quotidiennes.

• Alexander Frei a dit que ce titre ne représentait pas la garantie que vos coéquipiers et vous réussissiez une carrière professionnelle. Votre avis à ce sujet?

Il a raison. Le vrai foot, ce n’est pas une Coupe du monde des moins de 17 ans. Et la phase décisive pour une carrière se situe justement entre 17 et 20 ans. Moi qui joue en Super League, je le constate chaque week-end: tout est plus dur au niveau adulte. Je ne vais pas dire que je me suis amusé au Nigeria, mais j’ai en tout cas éprouvé nettement moins de peine aux Mondiaux M17 qu’en championnat avec GC.

£ Après les Blacks-Blancs-Beurs de la France   1998, peut-on parler des Blacks-Blancs-Beurs-Balkans de la Suisse M17 de 2009?

Je viens de Tunisie, il y avait aussi pas mal de Bosniaques, de Kosovars d’origine. Même si nous revendiquons tous notre citoyenneté helvétique, puisque nous sommes nés en Suisse, aucun de nous n’a oublié son pays d’origine. Le fait de regrouper ces mentalités différentes a incontestablement représenté un plus pour l’équipe.

£ Cette pluriculturalité est à la base de votre victoire?

Je crois que tout le monde y a gagné, pas seulement au sein de l’équipe. Les Suisses ont pris l’habitude de s’habituer à des peuples étrangers, et chacun profite de la culture de l’autre. Dans le cas d’une équipe de foot comme la nôtre, ce mélange a encore renforcé notre union. Certains joueurs typiquement suisses se sont même mis à parler serbe, c’est vous dire!

£ Avant de vous envoler pour le Nigeria, vous nous disiez que vous étiez le plus suisse des Tunisiens. Etes-vous aujourd’hui le plus… tunisien des Suisses?

La Tunisie est mon deuxième pays. J’y retourne deux fois par année. Mais je me sens profondément Suisse. Je suis né ici, j’y ai accompli mes études. C’est ça le plus important, pas la couleur du passeport.

• Qu’en est-il de votre pacte, où vous vous engagez à porter le maillot de l’équipe de Suisse A si vous deviez être sélectionné?

On a effectivement signé une charte en janvier dernier. C’est une sorte de code éthique que je ne vais pas détailler ici. Mais effectivement, et même si l’on ne peut jamais dire jamais, on s’engageait à toujours jouer pour notre pays, la Suisse.

• La Fédération tunisienne vous a-t-elle déjà approché?

Non.

£ Avez-vous été victime de racisme dans votre enfance?

Oui. On me racontait des blagues primaires qui n’étaient pas drôles du tout. J’ai réussi à passer par-dessus.

• Est-ce dans le fond une revanche pour vous d’avoir apporté un titre mondial à la Suisse?

Une revanche, non. Mais une grande fierté d’avoir représenté mon pays à l’étranger. Là-bas, la presse locale parlait de nous comme de binationaux pour expliquer nos succès. Ce n’était pas le cas: nous étions tout simplement des Suisses embarqués dans une fantastique aventure humaine et sportive.

(Source: « Le Matin», (Quotidien – Suisse), le 21 novembre 2009)

 

 


 

 

 


 

Algérie – Egypte: le match truqué des dictatures

Omar Benderra

Les attaques contre une société de téléphonie mobile à capitaux égyptiens et le sac de la représentation de la compagnie aérienne égyptienne, tout comme les agressions sur les personnes de cette nationalité ne sont nullement une surprise. Ils suivent les incidents du Caire, où des jeunes ont lapidé le bus transportant l’équipe de foot algérienne, et d’autres violences dont ont été victimes les supporters algériens à la sortie du Cairo International Stadium. Tout est fait pour entretenir, aussi bien en Egypte qu’en Algérie un climat malsain où la colère et la frustration des jeunes trouvent un exutoire facile, immédiatement identifiable et complètement mystificateur. Il est proprement extraordinaire qu’aucune voix ne se soit élevée pour appeler au calme et relativiser l’importance d’une rencontre de football, qualification au mondial ou non. Au contraire, les télévisions des deux pays, les sites internet plus où moins officieux, les journaux nourrissent une absurde dramatisation et écrivent au jour le jour un scénario de conflit où la bêtise le dispute à l’indignité. Est-il surprenant qu’aucun dirigeant ne soit intervenu pour appeler à la raison et ramener les choses à de plus justes proportions ?

Les peuples algériens et égyptiens ne sont pas ennemis et ne le seront jamais. Ils ne peuvent l’être pour toutes les raisons du monde et d’autant moins qu’ils partagent le même sort. Les dictatures policières et les anti-élites de pouvoir – des voyous en col blanc comme le montre la gestion des événements – qui écrasent les Egyptiens et les Algériens appartiennent au même monde : celui des criminels. L’écrasement des libertés, l’oppression quotidienne, la misère et le désespoir sont le lot commun de la majorité des deux peuples. Présidence à vie, toute puissance des services de police politique, prédation à large échelle sont les caractéristiques que partagent deux régimes qui maintiennent tous deux leurs peuples sous état d’urgence depuis des décennies. Les régimes se ressemblent au point d’être l’un et l’autre incarnés par deux vieillards en mal de succession dynastique. Loin de ces cercles, les jeunes qui agitent avec passion leurs drapeaux et sont prêts à tuer leur voisin pour une misérable qualification à un tournoi de football sont les mêmes que ceux qui tentent de fuir désespérément leurs pays. Ce sont ces jeunes, en tout point semblables qui errent clandestinement dans les artères hostiles des métropoles occidentales. Les enfants des voleurs au pouvoir à Alger et au Caire, également en tout point semblables, eux, roulent en voitures de luxe dans les beaux quartiers des mêmes métropoles. Ceux-là sont en règle : ils n’ont aucun problème de résidence, avec l’argent volé aux millions d’exclus de leurs malheureux pays, ils bénéficient des meilleurs papiers d’identité. Est-il besoin d’ajouter que les deux peuples partagent les mêmes vrais ennemis extérieurs ?

Il est proprement désolant d’entendre et de lire les tombereaux d’invectives qui se déversent sans aucune censure – tiens donc ! – dans les médias des deux pays. Mais que ces injures doivent sonner délicieusement aux oreilles des despotes, de leurs obscènes clientèles et de leurs polices. La diversion est magistralement exécutée, le cycle des provocations a été parfaitement enclenché et quel que soit le résultat sur le terrain sportif, c’est d’ores et déjà tout bénéfice pour les régimes. La colère légitime des jeunes est détournée vers un improbable ennemi, les passions émeutières sont aiguillées vers des cibles illusoires. Pour grossière qu’elle soit, la manœuvre permet de calmer autant que faire se peut les tensions sociales et le mal-être général. La mystification semble fonctionner mais, cela ne fait guère de doute, la réalité finira par s’imposer.

Les véritables ennemis des peuples algérien et égyptien sont leurs propres dirigeants. .

(Source: « Algeria Watch », le 16 novembre 2009)

Lien: http://www.algeria-watch.org/fr/article/tribune/match_truque.htm


 

Arabie: le pèlerinage de La Mecque en chiffres

AFP, le 23 novembre 2009 à 10h24   

    LA MECQUE, 23 nov 2009 (AFP) – Le pèlerinage annuel à La Mecque, dont le temps fort est le rassemblement des fidèles jeudi sur le Mont Arafat, près de la Ville sainte, est le plus grand rassemblement mondial annuel:

 

    — 2,5 millions de fidèles participent chaque année au hajj.

    — Chaque pays musulman a droit à un quota de 1.000 pèlerins pour un million d’habitants.

    — L’Indonésie a le plus grand contingent de pèlerin s avec 200.000 fidèles.

    — La sécurité des Lieux saints où se rendent les fidèles durant leur pèlerinage est assurée par 100.000 agents.

    — Le personnel médical affecté au hajj compte 20.000 personnes, en raison des craintes d’une propagation du virus H1N1.

    — La défense civile mobilise 13.750 agents et 900 véhicules.

    — 1.852 caméras de surveillance sont installées autour de la Grande mosquée à La Mecque et 600 caméras sur le site de la lapidation des stèles symbolisant Satan, le rite le plus dangereux en raison du risque de bousculades meurtrières.

    — Sur les lieux saints, sont installés 30 postes de police et 13 tribunaux pour trancher les délits et plaintes pénales impliquant des pèlerins.

    — 32.000 guides, hommes et femmes, dits « Moutawif », organisent le séjour et le transport des pèlerins.

    — L’esplanade de la Grande mosquée de La Mecque s’étend sur 368.000 m2. Sa capacité d’accueil, actuellement de plus d’un million de fidèles, est appelée à doubler dans le cadre d’un plan d’extension qui doit démarrer l’an prochain.

    — 280 kg d’or pur décorent la porte de la Kaaba, un édifice cubique se trouvant au centre de la Grande Mosquée de La Mecque.

Dans son angle oriental est scellée la Pierre noire (donnée, selon la tradition, par l’ange Gabriel à Abraham), vers laquelle s’orientent les musulmans pour leurs prières.

    — La Kiswa, une étoffe de soie ornée de versets coraniques, de couleur noire, recouvrant la Kaaba, est brodée de 150 kilos d’or et d’argent.


 

 

Les victimes de Douch, tortionnaire khmer rouge, repoussent ses aveux

AFP, le 23 novembre 2009 à 08h48

Par Patrick FALBY

PHNOM PENH, 23 nov 2009 (AFP) – Les avocats des victimes des Khmers rouges ont accusé lundi le tortionnaire de la prison de Tuol Sleng, à Phnom Penh, de falsifier l’Histoire et de mentir au tribunal, en minimisant son rôle dans la torture et l’exécution de quelque 15.000 personnes entre 1975 et 1979.

 
Douch, 67 ans, de son vrai nom Kaing Guek Eav, est jugé par un tribunal parrainé par les Nations unies notamment pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, pour avoir dirigé d’une main de fer le sinistre établissement, aussi connu sous le nom de S-21. Et à l’ouverture d’une semaine décisive dans ce procès, avant une délibération qui devrait durer des mois, les avocats des parties civiles ont balayé les aveux réitérés avec constance par l’accusé, jugés incomplets, mensongers et calculés. « Ce n’est pas Schindler qui est devant vous, ce n’est pas un homme qui a tenté de limiter les souffrances », a ainsi assuré Me Karim Khan, en référence à l’industriel allemand qui avait sauvé plus d’un millier de juifs durant l’Holocauste. Douch « était au contraire dévoué à son travail », a-t-il ajouté. Des cinq cadres du régime totalitaire aujourd’hui détenus, Douch est le premier à être jugé et le seul à avoir collaboré avec la justice tout au long du procès. Mais il a constamment affirmé avoir agi par peur d’être lui même abattu et a nié le rôle politique que l’accusation lui prête au sein du régime marxiste totalitaire. « La coopération avec la cour et ses prétendus aveux fidèles sont inachevés », a estimé Me Kong Pisey, un autre avocat des victimes. « La stratégie de défense de l’accusé de nier toute implication personnelle dans la torture, les meurtres et les arrestations est un échec ». Le tribunal a mis au jour les preuves les plus accablantes des responsabilités de Douch, serviteur consciencieux de l’utopie marxiste délirante de Pol Pot, qui a emporté quelque 2 millions de personnes, soit un quart de la population du Cambodge, morts sous la torture, d’épuisement ou de malnutrition. Les juges se sont appuyés sur des archives colossales et sur les témoignages d’experts, survivants et témoins, racontant tour à tour les ongles arrachés, les brûlures, les décharges électriques sur les parties génitales, les coups administrés à Tuol Sleng. Autant de traitements destinés à arracher à ces ennemis réels ou supposés du régime toutes sortes d’aveux, fussent-ils incohérents. Ce n’est qu’après avoir avoué ce qu’on voulait leur entendre dire que les suppliciés étaient amenés à Choeung Ek, près de Phnom Penh, pour être achevés. La défense de l’accusé assure que ses aveux sont sincères et veut tenter de lui épargner la peine maximale, la perpétuité, notamment via un parallèle entre Douch et Albert Speer, ministre du régime nazi, qui était parvenu à éviter la pendaison en coopérant avec le tribunal de Nuremberg, en 1946. Mais lundi, les avocats des victimes ont décrit un individu qui n’avait de cesse de « s’attirer les bonnes grâces » de ses supérieurs et dont le zèle, au sein de la prison, a eu des effets désastreux sur la politique de l’ensemble du régime khmer rouge. « La campagne de terreur et de torture que l’accusé a menée à S-21 a clairement entraîné une augmentation de la paranoïa dans les échelons supérieurs » du pouvoir, ont-ils insisté, pour écarter l’image d’un simple exécutant, docile et sans pouvoir politique. Le réquisitoire du parquet est attendu mardi, avant les plaidoiries de la défense. Le verdict devrait être rendu au cours du premier trimestre 2010.


 

Iran: arrestation de douze couples échangistes

 

 
AFP, le 23 novembre 2009 à 11h29 TEHERAN, 23 nov 2009 (AFP) -La police iranienne a arrêté douze couples échangistes pour « relations sexuelles illégales », a rapporté lundi le quotidien conservateur Jomhouri Eslami. Selon le quotidien, les personnes arrêtées, douze couples et un célibataire, avaient créé un site internet appelé « Iran Zarbdari » (Iran multiplication) « destiné à encourager les relations sexuelles illégales et échangistes ». Jomhouri Eslami précise que les membres de ce réseau avaient tous des niveaux d’études universitaires, et que certains occupaient des postes dans l’administration, sans plus de détails. S’ils sont reconnus coupables d’adultère, ils risquent la peine de mort par lapidation. Les relations sexuelles hors mariage sont interdites par la loi islamique en vigueur en Iran, mais se sont multipliées ces dernières années selon la presse iranienne, qui rapporte toutefois rarement de telles arrestations. En mars dernier, les Gardiens de la révolution (Pasdaran, l’armée idéologique du régime islamique), ont lancé une opération contre les sites internet pornographiques ou « anti-islamiques ». Ils ont annoncé depuis avoir « démantelé plusieurs réseaux ayant créé des sites internet anti-religieux, contre-révolutionnaires et obscènes ». Les autorités iraniennes ont indiqué qu’elles avaient interdit l’accès, au cours des dernières années, à plusieurs millions de sites internet, notamment des sites à caractère sexuel mais aussi des sites politiques de l’opposition. Les Pasdaran et les miliciens islamistes (bassidjis) ont récemment réaffirmé leur volonté de combattre les « manifestations de décadence » qui résultent, selon eux, d’une « offensive culturelle de l’Occident contre la République islamique ». Dans ce cadre de la « lutte contre l’influence culturelle occidentale », les autorités ont annoncé l’arrestation fin juillet de trois personnes pour « prosélytisme satanique » dans la province d’Ardabil (nord-ouest). En mai, 104 personnes avaient été arrêtées dans le sud de l’Iran lors d’un concert, et présentées comme membres d’un « groupe d’adorateurs de Satan » censés avoir bu de l’alcool et « sucé du sang ». La police avait formulé la même accusation contre un groupe de quelque 230 personnes arrêtées en 2007 pour avoir participé à un concert de rock illégal près de Téhéran.  

L’humoriste français controversé Dieudonné affirme avoir vu Ahmadinejad

AFP, le 23 novembre 2009 à 16h01     PARIS, 23 nov 2009 (AFP)  – L’humoriste français controversé Dieudonné Mbala Mbala, condamné en France pour injures antisémites, a été reçu dimanche par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad mais n’a pu voir la Française Clotilde Reiss à l’ambassade de France, selon son mouvement, le « parti antisioniste ». Dieudonné « s’est présenté (dimanche) à l’ambassade de France à Téhéran où il a demandé à rencontrer Clotilde Reiss », accusée d’espionnage et en libération conditionnelle dans l’attente de son jugement, a indiqué lors d’un point-presse le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero. Il « a été reçu par le premier conseiller » de l’ambassade qui « n’a pas donné suite à cette demande ». « Clotilde Reiss, dans la phase judiciaire dont elle fait l’objet, ne souhaite pas recevoir la visite d’intervenants extérieurs », a expliqué le porte-parole, en réponse à une question sur ce refus. La jeune femme vit à l’ambassade depuis la mi-août. Interrogé pour savoir si Dieudonné, accompagné de Yayia Gouasmi, président du « parti antisioniste », avait bien rencontré le président iranien, Bernard Valero a indiqué que cette question « concernait les autorités iraniennes et l’intéressé ». Selon le « parti antisioniste », l’entretien « a duré une heure ». « Détendu et amical, celui-ci a permis d’aborder de nombreux sujets – entre autres, le sionisme -« , a-t-il précisé. Le président iranien a été dénoncé par de nombreux pays pour ses propos relativisant l’Holocauste et souhaitant la disparition de l’Etat d’Israël. L’humoriste d’origine camerounaise, 43 ans, s’est forgé en France l’image d’un provocateur, adepte de déclarations choc sur la religion ou les juifs et se posant volontiers en redresseur de torts d’un pays qui occulterait son rôle dans la traite des Noirs. Menant le combat contre un « sionisme » qui imposerait une façon unique de penser et noyauterait le monde politique, il avait dirigé, pour les élections européennes du 7 juin 2009, une liste qui avait réalisé le score de 1,30% en Ile-de-France, seule circonscription où elle se présentait. Trois condamnations pour propos antisémites ont été prononcées à son encontre en novembre 2007, en juin 2008 et en octobre 2009. A chaque fois, l’humoriste s’est défendu en revendiquant sa « liberté d’expression » et en réfutant être antisémite. Il a comparé notamment la mémoire de la Shoah à de la « pornographie mémorielle » et les « juifs » à des « négriers ». Dans le dernier jugement, il a été condamné à 10.000 euros d’amende pour des propos tenus sur scène lors de la remise du « prix de l’infréquentabilité » à l’historien révisionniste Robert Faurisson par une personne déguisée en déporté juif.

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