8 janvier 2012

 

TUNISNEWS
11 ème année, N°4210 du 08.01.2012
archives : www.tunisnews.net

 
 


AP: Tunisie: un homme s’immole par le feu à Bizerte

Le Point: Opération séduction d’Alain Juppé en Tunisie

PressAfrik: La population de Gafsa demande des mesures urgentes

Romandie : Tunisie: la visite d’Haniyeh fait grincer des dents de ses rivaux palestiniens

Israel Info : Tunisie : tuer les juifs

Business News: Nouvelles nominations dans le secteur de l’information

Kapitalis: Les échanges extérieurs tunisiens en hausse malgré la crise

Gnet: Tunisie, le nouveau bâtonnier contesté, une plainte déposée

Investir en Tunisie: Les élections de l’ANC conformes aux normes internationales, souligne la MOE

Investir en Tunisie: TUNISIE. Retour progressif de la censure

Reflexion: Ennahda tunisien prêt à recevoir les responsables de l’ex-FIS

 


Tunisie: un homme s’immole par le feu à Bizerte

 
Créé le 07-01-2012 à 14h50- Mis à jour à 15h50
 
TUNIS (AP) — Un nouveau cas d’immolation par le feu a été enregistré samedi en Tunisie, à Bizerte, deux jours après celui survenu à Gafsa, dans le centre-ouest tunisien, a-t-on appris de source médicale.
 
Selon l’hôpital Bougatfa de Bizerte, une ville située à 60 km au nord de Tunis, Daoud Ben Mohamed Bouhli, un homme de 50 ans, s’est aspergé d’essence devant le gouvernorat (préfecture) avant d’y mettre le feu.
 
Brûlé au troisième degré, il a reçu des soins préliminaires dans l’établissement sanitaire de la ville avant d’être transféré au centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous, près de Tunis.
 
Il souffrirait de troubles mentaux. “Il a un dossier psychiatrique à l’hôpital”, a assuré une hospitalière contactée par l’Associated Press.
 
Jeudi, un homme de 45 ans, père de trois enfants, avait commis un acte similaire à Gafsa, chef-lieu du bassin minier du centre-ouest tunisien, en proie à des troubles sociaux depuis 2008 en raison de la précarité des conditions de vie et d’un taux de chômage élevé. Il a été hospitalisé au centre de Ben Arous où son état était jugé critique.
 
La tentative de suicide coïncidait avec la visite de trois ministres du nouveau gouvernement tunisien, venus rechercher les moyens de répondre à l’attente d’une population qui vit une situation précaire depuis des années en dépit des importantes réserves minières que recèle leur région.
 
L’immolation par le feu d’un jeune vendeur ambulant, Mohamed Bouazizi, avait déclenché en décembre 2010 le soulèvement populaire qui a causé la chute du régime de l’ancien président Ben Ali. AP
 


Opération séduction d’Alain Juppé en Tunisie

 

En visite à Tunis les 5 et 6 janvier, le ministre des Affaires étrangères a tenté de redorer l’image de la France en Tunisie.

“Dissiper les malentendus”, pour Kapitalis. “Arrondir les angles”, pour Web Manager Center. Telles étaient les attentes des médias tunisiens de la visite d’Alain Juppé, à Tunis les 5 et 6 janvier. Depuis un an, les relations franco-tunisiennes ont été malmenées.  

Venu assurer “le soutien de la France dans la Tunisie et dans le processus démocratique”, le ministre des Affaires étrangères a proposé aux dirigeants issus de l’élection de l’assemblée constituante du 23 octobre, remportée par le mouvement Ennahda, un “partenariat d’égal à égal, dans le respect des choix des uns et des autres”. Durant deux jours, il a rencontré le président de la République Moncef Marzouki, le Premier ministre Hamadi Jebali, le président de l’assemblée constituante Mustapha Ben Jaâfar, mais aussi Rafik Abdesselam, son homologue tunisien, ainsi que Elyes Fakhfakh, ministre du Tourisme.  

La France vigilante  

Au lendemain des élections, alors que Washington félicitait le mouvement islamique pour sa victoire, Paris avait fait part de sa “vigilance” quant au respect de l’État de droit. Le ministre des Affaires étrangères avait alors conditionné l’aide de la France au “respect de la démocratie” et avait parlé des “lignes rouges” à ne pas franchir. Le 3 janvier, à l’antenne de i>Télé, le chef de la diplomatie enfonçait le clou : “Ce que nous disons, c’est que nous serons vigilants sur le respect d’un certain nombre de principes, l’État de droit, le respect de toutes les minorités, religieuses en particulier, le respect du statut de la femme, et c’est le message que j’adresserai à nos amis Tunisiens.”  

Mais la pilule passe mal de l’autre côté de la Méditerranée. “Depuis quand la diplomatie française se soucie-t-elle de l’État de droit en Tunisie ?” demande Ezzeddine Ben Hamida, professeur de sciences économiques et sociales, dans une lettre ouverte adressée au ministre. Le 12 janvier 2011, Michèle Alliot-Marie a proposé, en pleine révolte populaire qui a conduit peu après au départ de Ben Ali le 14 janvier, le savoir-faire français à la police tunisienne pour “régler les situations sécuritaires”. Et depuis, rien ne va plus. La France a pourtant essayé de rattraper cette “erreur de jugement”, comme l’a qualifiée Alain Juppé lors de sa première visite en Tunisie en avril dernier.  

L’ancien ambassadeur, jugé complaisant, remercié, le nouvel ambassadeur trébuche à peine descendu de l’avion : Boris Boillon, ancien ambassadeur français en Irak, réprimande une journaliste tunisienne. Des excuses sont bien prononcées, mais trop tard. La vidéo fait le tour des réseaux sociaux et le jeune ambassadeur récolte des “Boillon, dégage”. Depuis, ce James Bond de la diplomatie, comme l’a qualifié le mensuel Tunivisions dans son numéro de septembre, se fait discret, entretenant des relations avec les membres de la société civile et les différents partis politiques, dont Ennahda.  

“Pas de contradiction entre islam et démocratie”  

Mais le début d’année 2012 a eu aussi son lot de frictions. Lors de voeux destinés aux Français diffusés sur le site d’information Mediapart, Moncef Marzouki avait demandé aux politiciens français d'”éviter l’islamophobie”. “J’espère de tout mon coeur que la Tunisie ne tombera pas dans un autre totalitarisme”, lui avait répondu le député Bernard Debré dans une lettre virulente, publiée sur son blog personnel. Depuis, même si Alain Juppé a déclaré ne “pas vouloir commenter les propos d’un député qui ne reflètent pas ceux du gouvernement français”, les lettres fusent sur la Toile. Cherchant à apaiser les tensions, le ministre a insisté sur la “confiance” et a répété qu’il n’y avait “pas de contradiction entre islam et démocratie”.  

Sur le plan économique, même topo. Même si Alain Juppé a promis de pousser les investisseurs à venir s’installer en Tunisie (1 200 entreprises françaises sont présentes en Tunisie), les révélations publiées le 5 janvier dans Tunis Connection, livre de Lenaïg Bredoux et Mathieu Magnaudeix, ont fait tache d’huile. Selon les auteurs, la France trempe dans des affaires de corruption et d’autres délits d’initié. Sur Webdo, Mohamed Zerni rappelle : “Le coq français a perdu beaucoup de son aura sous nos cieux, ces derniers temps, au profit de forces plus conviviales, moins autoritaires, mais surtout qui ont accueilli la Tunisie à bras ouverts.” Le Qatar, mais aussi la Turquie et les États-Unis sont les nouveaux acteurs économiques mais aussi diplomatiques en Tunisie. “La France doit mériter sa première place en Tunisie”, a déclaré le ministre français, assurant qu’il “faut sortir du passé – colonial – et s’inscrire dans le registre du présent dans nos relations”. “Enfin, les ex-alliés de Ben Ali nous ont compris, conclut Mohamed Zerni. Presque aussi tard que lui !”

(Source: “Le Point.fr le 7 janvier 2012)

Lien: http://www.lepoint.fr/monde/operation-seduction-d-alain-juppe-en-tunisie-07-01-2012-1416422_24.php


 

La population de Gafsa demande des mesures urgentes

L’homme qui a tenté jeudi de s’immoler par le feu devant le siège du gouvernorat de Gafsa est toujours dans un état critique. Ce drame traduit le profond malaise qui perdure dans cette région minière défavorisée. Le gouvernement se dit déterminé à s’impliquer pour tenter de résoudre la crise sociale qui frappe le bassin, riche en phosphates. Mais les habitants de Gafsa ont perdu patience : ils demandent du concret.

Cela faisait des années et des années que Gafsa n’avait pas reçu de ministre. Jeudi 5 janvier, ils étaient trois en déplacement dans la ville. Le ministre des Affaires sociales, Khalil Zaouia, reconnaît que dans la région, « les nerfs sont à vif ». « Il y a certains points très urgents à résoudre, tels que les ouvriers journaliers. Il faudrait clarifier leur situation, leur assurer au moins une couverture sociale. Il y a aussi la situation de la société de Phosphates Gafsa, et en particulier, le problème des concours de recrutement qui semblent avoir été mal gérés. Il faudrait revoir les critères, et là, ça va prendre un peu plus de temps ». Selon le ministre, la région accumule des problèmes depuis des décennies, tout ne peut être réglé immédiatement. Mais pour l’historien originaire de Gafsa, Mustapha Tlili, les habitants n’en peuvent plus d’attendre qu’on s’occupe d’eux. « Le problème du chômage est arrivé à un tel point que les solutions partielles ne peuvent plus être efficaces. Je ne crois pas que n’importe quel gouvernement serait capable de trouver de l’emploi à tous les chômeurs. Mais il fallait annoncer quelque chose qui pourrait donner de l’espoir de nouveau, pour que les gens aient confiance en l’avenir ». La région de Gafsa avait été à la pointe de la contestation il y a un an. Aujourd’hui, la population se sent trahie. Elle ne se contentera pas de promesses non tenues.

Source : « PressAfrik » Le 07-01-2012

 

Tunisie: la visite d’Haniyeh fait grincer des dents de ses rivaux palestiniens

La visite en Tunisie du responsable du Hamas Ismaïl Haniyeh a suscité l’irritation des représentants palestiniens officiels à Tunis, rivaux du mouvement islamiste au pouvoir à Gaza, qui estiment avoir été totalement tenus à l’écart, a-t-on appris samedi de source palestinienne. Le chef du gouvernement islamiste de la bande de Gaza effectue une visite de cinq jours en Tunisie à l’invitation des nouvelles autorités islamistes tunisiennes dans le cadre d’une tournée régionale. Le Hamas est le mouvement rival du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas qu’il a chassé du pouvoir à Gaza en 2007. Le Fatah continue de diriger la Cisjordanie et est considéré internationalement comme le seul représentant officiel des Palestiniens. Les deux mouvements palestiniens ont entrepris l’an dernier une difficile réconciliation. Les Palestiniens (pro-Abbas) sont furieux. Ni le gouvernement, ni le ministère des Affaires étrangères, ni le parti Ennahda ne les ont tenus informés des dates et du programme de la visite de M. Haniyeh, alors qu’ils auraient dû y être associés, a déclaré à l’AFP une source palestinienne. Cela ne sert pas les efforts de réconciliation en cours entre le Fatah et le Hamas, a indiqué une autre source au journal arabophone Le Maghreb, qui évoque en Une une erreur politique. M. Haniyeh a été accueilli en grande pompe jeudi à l’aéroport de Tunis par des responsables islamistes tunisiens, dont le Premier ministre Hamadi Jebali et le chef du parti Ennahda Rached Ghannouchi. Aucun représentant palestinien n’était présent, et selon la source, l’ambassadeur Selman Herfi a quitté la Tunisie la veille de l’arrivée de M. Haniyeh. L’ambassade palestinienne a confirmé samedi que son représentant était à l’étranger. Il n’y a aucun problème, a déclaré M. Haniyeh à l’AFP à Sidi Bouzid (centre), où il se trouvait samedi. Nous, peuple palestinien, on se rencontre à l’intérieur et à l’extérieur de la Palestine, a-t-il dit, tout en confirmant qu’aucun contact n’avait eu lieu avec les représentants officiels palestiniens en Tunisie. Selon la source palestinienne, les représentants officiels à Tunis se sont également émus que M. Haniyeh ne visite pas le cimetière de Hamman-Chott, à 15 km au sud de Tunis, où 68 personnes avaient été tuées le 1er octobre 1985 lors dun raid de laviation israélienne. Tunis a abrité l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) de Yasser Arafat de 1982 à 1994. Plus généralement, la presse et des représentants de l’opposition tunisienne se sont interrogés sur le sens de la visite du représentant du Hamas. M. Haniyeh visite-t-il la Tunisie ou un parti politique (Ennahda) ? a demandé l’élu du Parti démocrate progressiste (PDP) Iyad Dahmani sur la radio Shems FM. Interrogée par l’AFP, une source gouvernementale a précisé que le chef du gouvernement du Hamas était l’invité de la Tunisie et du parti Ennahda. Le premier jour de sa visite a été consacré à des rencontres officielles avec le président tunisien Moncef Marzouki, le Premier ministre Hamadi Jebali et le président de l’Assemblée constituante Mustapha Ben Jaafar. M. Haniyeh devait ensuite visiter des lieux de culte et des villes symboliques de la révolution tunisienne jusqu’à son départ, prévu lundi. Le chef du Hamas, qui effectue une tournée pour la première fois hors de la bande de Gaza depuis la prise du pouvoir du Hamas dans ce territoire palestinien, s’est rendu en Egypte, au Soudan, en Turquie, et doit après la Tunisie visiter le Qatar et Bahreïn.

Source : « Romandie » Le 07-01-2012

Tunisie : tuer les juifs

Il était attendu à l’aéroport par une foule de plusieurs milliers de personnes – essentiellement des militants d’Ennahda- qui brandissaient des drapeaux palestiniens, du mouvement islamiste au pouvoir Ennahda, ainsi que des drapeaux noirs des salafistes. Entre les chants de soutien aux palestiniens et à Gaza, au milieu des chants antisémites, ont retenti les slogans “Expulser les juifs ” et “Tuer les juifs”, auxquels la foule répondait “notre devoir”, sous ‘oeil indifférent de quelques policiers présents. Après son premier entretien avec le Premier ministre tunisien, Haniyeh a estimé que “La Palestine n’est pas une bannière que l’on brandit à tout-va, c’est un engagement religieux et nationaliste”. “Nous avons souffert d’un blocus économique et politique, par les anciens gouvernements arabes qui nous ont négligés. Mais la Tunisie a rendu justice à Gaza” a poursuivi Haniyeh qui doit rencontrer le président tunisien Moncef Marzouki. En décembre dernier, le même Marzouki avait appelé les juifs tunisiens à revenir s’installer dans le pays. Il ne reste aujourd’hui que 2000 juifs en Tunisie.

Source : « Israel Info » Le 07_01-2012

Nouvelles nominations dans le secteur de l’information

Le Premier ministère a annoncé, samedi, de nouvelles nominations à latête de plusieurs établissements médiatiques. Ils’agit de : Mohamed Taïeb Youssefi : Président Directeur Général de l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP), Mohamed Néjib Ouerghi: Président Directeur général de la Société nouvelle d’impression, de presse et d’édition (SNIPE) et directeur des journaux « La Presse » et « Essahafa », Faouzia Mezzi et Mongi Gharbi : Rédacteurs en chef du journal «La Presse », Néji Abbassi : Rédacteur en chef du journal « Essahafa », Adnène Khedr : Président Directeur général de l’Etablissement de la Télévision Tunisienne, Sadok Bouabbène : Directeur de la première chaîne télévisée, Imène Bahroun: Directrice de la deuxième chaîne télévisée, Saïd Khezami : Directeur de l’information à la télévision tunisienne. Selon un communiqué rendu public par le Premier ministère, des conseils d’administration seront constitués au sein des établissements médiatiques composés de représentants des journalistes, des agents et de l’administration ainsi que de représentants des organisations et des institutions concernées par le secteur

Source : « Business News » Le 07-01-2012

Les échanges extérieurs tunisiens en hausse malgré la crise

Selon les données publiées par l’Institut national de statistiques (Ins), le taux de couverture des importations par les exportations se situerait à 74,5%, soit une amélioration de 0,6 points en une année, contre une aggravation du déficit commercial estimé à 311.9 MD.

Chute dramatique des exportations de phosphates

Selon l’Ins, l’accroissement du volume des exportations en 2011 est dû au maintien du rythme de croissance des différents secteurs, notamment les produits agricoles et agroalimentaires (+37,9%), les industries électriques (+20,4%), le textile-habillement et cuir (+5,7%). Les exportations du phosphate et dérivés connaissent, en revanche, une régression de 39,7%, «dramatique» eu égard à leur contribution aux ressources extérieures de l’Etat et à l’équilibre de la balance extérieure.

Cette chute, qui intervient dans une conjoncture de hausse des cours de phosphate, s’explique par les interminables grèves et sit-in qui paralysent les activités d’extraction, de transformation et de transport des phosphates dans le bassin minier de Gafsa, et à Gabès, notamment dans les unités de la Compagnie des phosphates de Gafsa (Cpg) et du Groupe chimique tunisien (Gct).

En ce qui concerne les importations, l’Ins souligne que la hausse de 5,9% enregistrée, en 2011, est le résultat de l’accroissement des importations de produits agricoles et alimentaires de base (24,1%) et de l’énergie (26,4%).

En revanche, les importations de produits d’équipement, de minéraux et de phosphate et dérivés ont régressé respectivement de 7,5% et 3,5%.

L’Union européenne 1er client et 1er fournisseur

Dans la répartition géographique des exportations tunisiennes, l’Union Européenne (UE) représente 76,4% (l’équivalent de 19.163,7 MD, + 11,3). Il en est de même des importations, la valeur des produits importés de l’UE s’élevant à 19.405 MD (57,6% du total).

La France et l’Italie restent les deux premiers clients de la Tunisie, avec des parts respectives de 30,7% et 21,6%, et ses deux premiers fournisseurs (18,4% pour la France et 15,8% pour l’Italie).

La Libye, quant à elle, est le 4ème client avec une valeur d’exportation de 1 103.3 MD, la guerre civile qui a sévi dans ce pays pendant plusieurs mois a décéléré les échanges entre les deux pays, mais les échanges commerciaux, surtout des produits agro-alimentaires se sont néanmoins poursuivis à un rythme assez soutenu. Avec la stabilisation progressive de la situation dans ce pays, les flux vont sans doute s’intensifier, eu égard à la hausse de la demande libyenne dans la plupart des secteurs, notamment agroalimentaire et des matériaux de construction

Source : Kapitalis » Le 07-01-2012

Tunisie, le nouveau bâtonnier contesté, une plainte déposée

L’élection de Chawki Tabib en tant que bâtonnier de l’ordre des avocats, a provoqué un tollé parmi les professionnels du métier. Certains ont déploré le processus par lequel il a été élu, qui selon eux, serait contraire à la nouvelle loi organisant la profession. Un grand groupe d’avocats et à leur tête Me Fathi Layouni, secrétaire général de la section de Tunis, a porté plainte auprès de la cours d’Appel de Tunis, demandant de mettre fin à cette décision. Selon le journal Assabah, les avocats, partout sur le territoire, s’opposent à cette décision « d’élire » Chawki Tabib en tant que bâtonnier. Dans le cadre de ce refus, une motion est en train de circuler dans le milieu, appelant à organiser une assemblée générale pour élire un nouveau bâtonnier, par la majorité des avocats. Jusqu’à hier vendredi, près de 1000 avocats ont signé la motion. Ce à quoi réagit Me Ahmed Sedik comme suit : «Les membres du conseil de l’ordre et moi-même, n’avons pas remarqué une quelconque contestation au sujet de l’élection de Chawki Tabib. Au contraire les confrères ont été ravis de voir un jeune avocat accéder à cette fonction ». Interrogé au sujet de la motion, Ahmed Sedik parle d’une motion reçue avant la réunion du conseil de l’ordre, signée par 180 avocats qui exprimaient leur crainte de voir revenir les symboles de l’ancien régime et la volonté d’organiser de nouvelles élections. «Cette motion a été proposée au cours de la réunion du Conseil de l’ordre, et elle a été refusée par la majorité. Une seule personne l’a soutenue », dit-il, avant d’ajouter : « jusqu’à la date d’hier, nous n’avons reçu aucun recours. Et au sujet de la plainte de l’avocat Fathi Layouni, Ahmed Sedik se dit surpris par une telle nouvelle puisque personne n’a demandé de procès verbal de l’assemblée générale, pour les besoins d’une éventuelle plainte. Par ailleurs il affirme que l’élection s’est déroulée dans le respect total de la loi. La réunion a débuté avec 13 membres, et s’est terminée avec 10 membres, qui ont tous signé et approuvé le PV. Ahmed Sedik a ajouté que ce ne sont que quelques « tensions passagères qui s’estomperont avec le temps », et que le Bâtonnat continuera son travail avec Chawki Tabib comme bâtonnier. Chawki Tabib a quant à lui été contacté par le journal Assabah, m’est s’est abstenu de tout commentaire, il dit ne pas vouloir prendre part à ces tiraillements.

Source : « GlobalNet » Le 07-01-2012

Les élections de l’ANC conformes aux normes internationales, souligne la MOE

La mission d’observation électorale (MOE) pour l’élection de l’Assemblée nationale constituante a rendu public vendredi 6 janvier, son rapport final sur l’ensemble des observations et conclusions sur tous les aspects du processus électoral du 23 octobre 2011.

Le rapport vise l’amélioration du cadre et de la conduite des élections à venir et le renforcement des institutions démocratiques dans le pays. Après avoir salué les Tunisiens pour leurs convictions démocratiques et leur comportement digne lors du scrutin, M. Michael Gahler, dirigeant de la MOE, a fait savoir que le cadre juridique tunisien est conforme aux normes internationales en matière d’élections démocratiques. Il contient les mesures de protection des droits civils et politiques appropriées et essentielles, dont la liberté d’expression, d’association et le droit au suffrage universel. Le rapport indique que la presse dans son ensemble n’a pas réussi à assurer une couverture exhaustive et critique des programmes politiques. Cela a été expliqué d’une part par le nombre élevé de listes en compétition et d’autre part de la faible structuration du message politique d’un très grand nombre d’entre elles. Le rapport indique également que la réglementation du financement des listes de candidats à l’élection était cohérente avec le principe d’égalité de traitement des candidats, énoncé par le décret-loi 2011-35, relatif à l’élection d’une AC. « Néanmoins, ces mécanismes de contrôle étaient trop complexes. Leur application était difficile pour les entités administratives et juridictionnelles. Selon le rapport, le délai accordé à l’ISIE pour annuler les résultats de listes de candidats en cas d’infraction à cette réglementation était trop court, puisqu’il expirait au moment de la proclamation des résultats préliminaires. Des défaillances ont été constatées lors des phases de compilation et de proclamation des résultats préliminaires durant lesquelles l’ISIE a manqué de transparence, sans intention toutefois d’altérer le choix des électeurs. Le manque d’uniformité des procédures et leur diffusion tardive ont donné une impression générale d’improvisation. Les instances régionales pour les élections (IRE) et les tribunaux de première instance (TPI) ont procédé selon le rapport à l’annonce non-officielle des résultats de leur circonscription, de manière globale et sans mention des chiffres par bureau de vote (BV). Cette annonce, cumulée à l’absence d’affichage des feuilles de compilation, a affecté les principes de transparence et de traçabilité des résultats individuels des BV, au même titre que les résultats préliminaires proclamés par l’ISIE le 27 octobre. La MOE recommande aux autorités d’instaurer au mieux les principes de transparence et de traçabilité des résultats. Ceci implique que les résultats préliminaires détaillés par bureau de vote soient complets, affichés dans les centres de compilation et mis immédiatement en ligne sur Internet. Les lacunes importantes en matière d’éducation civique et d’information aux électeurs sont à combler. Les délais d’introduction des recours du contentieux postélectoral devraient être étendus. Enfin le rapport appelle à ce que les dispositions légales et administratives qui discriminent les femmes soient abrogées afin d’appliquer de manière tangible le principe de l’égalité femme-homme.

Source : « Investir en Tunisie » Le 07-01-2012

TUNISIE. Retour progressif de la censure

En apparence, rien de grave. Trois hebdomadaires français – Le Point, l’Express, un hors-série du Nouvel Obs – sont interdits de vente, officieusement, en Tunisie. Le Maroc a interdit l’Express, dont le numéro double de fin d’année était consacré aux arabes. Le Roi Mohamed VI, Commandeur des croyants, a pris la décision, l’a fait savoir publiquement. A Tunis, silence. La Sotupresse – le NMPP tunisien – se défend de toute censure tout en faisant savoir qu’elle ne distribuerait pas un journal dont un article pourrait offenser éventuellement les tunisiens. On navigue en pleine hypocrisie. Depuis la victoire du parti islamiste Ennadha, tout contenu intellectuel lié à la religion est pesé, sous-pesé. Et donc privé de distribution dans le cas des trois hebdos – qui sont plus proches du Monde que de Playboy soit dit en passant.

Aucun communiqué n’a officialisé cette interdiction, aucune voix ne s’est élevé dans la classe politique pour condamner ce retour à la censure. Elle n’est pas politique, comme sous Ben Ali, elle est religieuse. Je défi quiconque de trouver dans le Point, l’Express ou l’Obs des articles offensants, heurtant les convictions religieuses.

Ce non-dit généralisé laisse perplexe. S’agit-il de l’autocensure afin de faire plaisir au parti dirigeant, l’Ennadha de Rached Ghannouchi? D’un acte délibéré du nouveau gouvernement? D’une succession de hasards fâcheux? D’un excès de zèle de la part de la Sotupresse ayant peur de violences menées par quelques groupes de salafistes envers les marchands de journaux? Toutes ces questions demeurent ouvertes, personne n’ayant l’air de vouloir endosser cette triple décisions.

La symbolique est désastreuse. Difficile de ne pas évoquer un retour à la censure. On agit comme si les tunisiens étaient incapables de juger par eux-mêmes le contenu d’un journal. Toujours cette infantilisation du peuple par les gouvernants. On agit de la pire des manières, en douce, à pas feutré. Aujourd’hui, les journaux. Demain, les livres et les manuels scolaires? Quand à la télévision publique, elle ne fera jamais de vague.

A quelques jours de la date anniversaire de la révolution tunisienne, ce sont des signaux inquiétants qui sont lancés. Après Amar 404, le surnom de la censure sous Ben Ali, qui sera son successeur?

Source : « Investir en Tunisie » Le 05-01-2012

Ennahda tunisien prêt à recevoir les responsables de l’ex-FIS

LES PETITS AFFRONTS DU PRESIDENT TUNISIEN AU POUVOIR ALGERIEN

Pour sa première visite à l’étranger en tant que chef de l’État tunisien, il choisit donc la Libye, et non le “grand voisin”, le “grand frère”, la “grande puissance régionale” que l’Algérie entend continuer de représenter.

Une marque d’ingratitude, alors que la petite Tunisie a reçu à la mi mars 100 millions de dollars d’aide de l’Algérie ? Un symbole en tous cas. La visite présidentielle tunisienne à Tripoli aura enregistré l’évocation par Marzouki d’un « noyau » tunisio libyen autour duquel il souhaite redynamiser l’Union du Maghreb arabe (UMA). Marzouki ne se contente pas de vouloir redistribuer les cartes des influences et des partenariats au Maghreb. D’autre part, à en croire les déclarations de certains responsables d’Ennahda se disant prêts à recevoir des responsables de l’ex FIS en Tunisie, l’Algérie est en droit de penser que la Tunisie veut aussi jouer le jeu du Qatar, potentiel repère d’islamistes comme Abassi Madani. Certes, ces déclarations ne viennent pas de la bouche de Ghanouchi, le patron d’Ennahda, mais les auteurs de cette proposition n’ont nullement été recadrés par leur direction. Derrière la multiplication de ces petits affronts se lit, outre une évidente stratégie de vexation, un positionnement de Merzouki dans la perspective de l’élection présidentielle définitive tunisienne qui devrait intervenir dans un délai de 12 à 18 mois. Moncef Marzouki est un populiste et son approche diplomatique l’est tout autant. il surfe sur l’image forte des révoltés arabes qui rend la Libye plus sympathique que l’Algérie auprès du peuple tunisien. À Alger, on ne commente pas les gestes de Marzouki. Le chef de la diplomatie algérienne, invité mardi 3 janvier de la chaîne III de la radio nationale, n’a dit que du bien de la Tunisie : « Forte de ses acquis démocratiques et de ses institutions, la Tunisie donne l’exemple aujourd’hui d’un pays qui est en train de réussir sa mutation. Avec la Tunisie, nous avons des rapports excellents ». Une façon de tempérer l’attitude tunisienne, qui semble favoriser un axe de ralliement vers l’est ? Une chose semble acquise : ce rapprochement entre la Tunisie et la Libye est de nature à favoriser un virage vers l’Ouest pour l’Algérie, dont les relations avec le Maroc semblent connaître un sérieux nouveau départ.

Source : « Reflexion » Le 07-01-2012

Lien : http://www.reflexiondz.net/Ennahda-tunisien-pret-a-recevoir-les-responsables-de-l-ex-FIS_a15292.html

 

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