Liberté pour Maître Mohammed Abbou Liberté pour tous les prisonniers politiques
Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques
3 février 2007 Communiqué n°1« Louanges à Dieu Seul »
Tunis, le 3 février 2007 Je, soussigné, Hédi Ben Tahar Fakhfakh, détenteur de la carte nationale d’identité n° 00650259, délivrée le 20 décembre 1994, demeurant 28 rue Sadiqqiyya, Khaznadar, Bardo, je souhaite que l’épouse de mon fils Mohammed, et son bébé puissent venir en Tunisie, pour les raisons suivantes : Mon fils Mohammed incarcéré à Mornaguia, marié à Lina Bent Mohammed Ali Lamari, résidait à Damas où il s’est marié en 2003, mais il a été arrêté en février de l’année passée et remis à la Tunisie. Son épouse, alors enceinte, est restée là-bas. Je lui ai proposé de venir en Tunisie avant l’accouchement, chez nous, mais l’ambassade de Tunisie à Damas a refusé de lui délivrer un visa d’entrée en Tunisie. Je me suis rendu au ministère de l’Intérieur, au service des frontières et des étrangers, en vain et son épouse est restée chez son propre père avec ses frères. Elle vit avec son fils dans une maison minuscule. Elle souffre de l’exiguïté du lieu et a un besoin crucial d’argent pour faire face à ses besoins et à ceux de son fils, nourriture, médicaments, etc. J’exhorte quiconque sait compatir et s’attendrir à faciliter la venue chez nous de cette épouse infortunée et celle de son fils afin que nous nous acquittions de notre devoir envers eux » Le président de l’Association Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme
75 avenue Ferhat Hached 7001, Bizerte Tel : 72 435 440 Bizerte, le 3 février 2007 Communiqué
Tahar Ben Hassine enfin libre
Notre ami Tahar Ben Hassine a été relâché en milieu d’après-midi. Le Procureur de la République ayant estimé que le taux d’alcoolémie dans le sang était 3 fois en deçà du taux autorisé au volant (0.15 / 0.5 gr). Il a auparavant reçu la ‘visite’ des agents de la police politique dans sa cellule au Centre de rétention du District de Police de Tunis à Bouchoucha, ce qui confirme les soupçons d’une grossière tentative d’intimidation policière.
L’alerte informant de son arrestation a circulé dans l’ensemble du territoire national et dans la diaspora, ainsi qu’auprès des amis de la Tunisie libre, quelques minutes après la confirmation de son arrestation, grâce au réseau internet.
De son coté, RSF, l’organisation de défense des journalistes basée à Paris, a fait circulé un communiqué, ce midi, dénonçant cette mesure d’intimidation. Le CRLDHT a alerté ses partenaires en France et en Europe de cette grave intimidation en estimant que Tahar Ben Hassine paye le prix de son engagement en faveur de la liberté de l’Information.
Les réseaux de soutien ont fonctionné sans tarder, grâce à la ténacité du journaliste dissident Taoufik Ben Brik et à l’avocat dissident Me Ayachi Hammami et à l’action sans faille de Me Ahmed Néjib Chebbi, ancien SG du Parti démocratique progressiste et Directeur de l’hebdomadaire dissident Al-Mawqif. La mobilisation a été exemplaire et n’a pas tardé, ce qui est de nature à perturber les desseins des officines qui ont orchestré cette grossière tentative d’intimidation.
Le Procureur a donc pris le décision sage et juste qui s’impose de ne pas suivre les conclusions des services de manipulation.
Les commanditaires de cette mascarade doivent être testés à l’alcootest, au test de la cécité et subir, sans tarder, un test de calcul basique, pour éviter de gonfler au triple de sa valeur le résultat d’un test réputé fiable. Une marge d’erreur qui dépasse les 2.5% étant souvent jugée médiocre pour n’importe quel test ou testeur, quoi dire donc d’une marge d’erreur de plus de 300%!!!
Cela démontre à beaucoup d’égard la façon avec laquelle les officines occultes du régime et les ‘sources autorisées anonymes’ du Ministre de la Propagande traitent les Citoyens et manipulent les Lois et les Chiffres.
Si la sécurité routière est une priorité du régime, il n’a qu’à contrôler à l’alcootest les membres de la ‘belle’ famille présidentielle qui conduisent avec plusieurs grammes d’alcool (et d’autres substances illicites) dans le sans (je dis bien plusieurs grammes) et conduisent des voitures sans plaques minéralogiques. Le Directeur de la Sécurité routière doit pouvoir les connaître et les localiser à tout instant, tant ils représentent un vrai danger public mortel et tant ils sont la peur noire des valeureux agents de la garde routière, qui ne peuvent rien faire pour les contrôler. Pourquoi, ces multi-récidivistes-récidivistes ne sont pas inquiétés? Le Directeur de la Sécurité routière doit aussi s’intéresser de près aux différents accidents mettant en cause la ‘famille’ présidentielle et ses ramifications.
Un ami, présent dans un restaurant de la Goulette m’a raconté une scène qui s’est produite devant ses propres yeux. Un haut gradé de la Garde nationale ordonnait à ses agents de verbaliser, sans tarder, une voiture qui gênait la circulation en plein milieu de la route par une soirée de grande affluence.
L’officier le plus proche de la voiture des extra-terrestres était cloué au sol et tremblait de peur. A l’approche de son supérieur, il hurle: “Ce n’est pas un citoyen mon chef, c’est un Trabelsi.. Mahouch Mouwatan Ya Ârfi, Mahouch Tounsi Ya Ârfi, Rahou Trabelsi Ya Ârfi, …”, cette histoire est authentique et nos concitoyens sont témoins d’autres scènes aussi dangereuses les unes que les autres.
Des fois, les agents de la circulation remercient le simple citoyen qui ose crier à la face d’un Trabelsi, sur la route de la Marsa, lorsque les Hammer déboulent, dans les ruelles de la Goulette lorsque les Ferrari et autres Bentlay et Cayenne, sans matricules fallait-il le préciser, bloquent la circulation ou roulent à une vitesse vertigineuse sur les routes et les autoroutes de la Soukkra, La Cité des nouveaux riches à Ennasr, à Carthage, à Sidi Bousaïd, à Hammamet, à Sousse..
Des agents de l’ordre font parfois les frais de cette conduite irresponsable. Viendra le jour où tout cela ne sera plus possible et ce jour a déjà commencé par cette petite victoire d’un Procureur contre le gré des officines occultes du régime.
Cette micro victoire nous rappelle qu’agir vite, sans les considérations claniques régionales, générationelles et/ou politiques ou de compatibilité d’humeur permet de contrer la machine de la répression et de réduire, faute de l’annuler, l’effet néfaste des officines anonymes, en cette phase cruciale de guerre de succession.
Merci à Taoufik Ben Brik pour son sens de l’amitié et du devoir. On aurait aimé le voir plus souvent à l’oeuvre, comme il l’était aujourd’hui, pour dénoncer les atteintes des bandes voyous déguisées en police politique de je ne sais quel tabbou ou directeur de telle ou telle officine. Merci à Me Ayachi Hammami et à Me Ahmed Néjib Chebbi pour leur action exemplaire dans un cas banal mais difficile, merci de garder la sérénité et de ne pas succomber à la tentative de la contre-manipulation. Merci à RSF qui a été toujours aux cotés des plumes et des voix libres, contre l’arbitraire et la tyrannie. Merci au CRDLHT, ce magnifique outil de mobilisation auprès des amis de la Tunisie libre à l’étranger. Merci enfin à ce Procureur anonyme qui a sauvé l’honneur de sa fonction et a permis d’éviter aux officines occultes de traîner dans la boue la réputation du pouvoir judiciaire.
En ce moment, je ne peux qu’évoquer, l’espace d’un instant, la tragédie d’un ami qui est aujourdhui prisonnier d’opinion, le jeune philosphoe Ajmi Lourimi, spécialiste et traducteur du philophe allemand cotemporain Jörgen Habermas. Ajmi croupit en prison depuis plus de 15 ans pour ses idées et pour ses écrits dans le journal Al-Fajr. J’exprime aujourd’hui le souhait que toutes celles et ceux qui se sont mobilisés pour Tahar se mobilisent, sans tarder et avec la même ferveur, pour la libération de Ajmi et de ses camarades. Leur calvère ne peut nous laisser indifférent..
Paris, le 8 février 2007, 18h25
Abdel Wahab Hani
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
Membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme
21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS – Tel/Fax : 00.33. (0)1.43.72.97.34
contact@crldht.org / www.crldht.org
Communiqué
Arrestation de M. Tahar Ben Hassine, fondateur de la chaîne de télévision Al- Hiwar
M. Tahar Ben Hassine, directeur de la chaîne de télévision satellitaire Al-Hiwar Attounsi (Canal du Dialogue tunisien) et animateur du site “Perspectives tunisiennes” a été arrêté le mercredi 07/02/2007 à 19h puis conduit au District de Police de Bouchoucha dans la proche banlieue de la capitale Tunis, en attendant d’être déféré demain pour “entrave au code de la route” et “conduite en état d’ébriété”.
L’arrestation a eu lieu à la sortie du domicile du journaliste et écrivain Taoufik Ben Brik. Une patrouille des agents de la police l’attendait pour le contrôler et le verbaliser pour conduite en état d’ivresse. Or, notre ami Taoufik Ben Brik témoigne que son hôte ne pourrait être ivre après avoir bu un seul verre de vin !
Notre ami Tahar Ben Hassine est en réalité victime d’une machination pour l’humilier et le faire condamner. Il est simplement coupable de convictions et d’activités dissidentes en faveur d’une expression libre et d »une presse indépendante
La télévision El Hiwar gêne beaucoup le pouvoir despotique de Ben Ali. Elle émet en raison de deux heures par semaine tous les dimanches avec une rediffusion de l’émission tous les mercredis soir sur le satellite grâce à une agence italienne spécialisée dans le soutien aux médias libres -qui réalise les émissions entre Paris et Tunis et assure la diffusion – De l’avis de tous, la chaîne engagée assure une audience de plus en plus large à travers tout le pays
Faut il rappeler que depuis la création de la chaîne de télévision Al-Hiwar, M. Tahar Ben Hassine et son équipe, et notamment celle basée en Tunisie font l’objet de mesures d’intimidations inqualifiables, ses collaborateurs à Tunis ont été agressés et harcelés et un grand nombre de “plaintes” a été enregistré par des fausses ONG satellites du régime en place.
L’arrestation de Tahar Ben Hassine est une nouvelle atteinte à la liberté d’expression en Tunisie et une grave violation du droit à l’intégrité et à la sécurité. M. Tahar Ben Hassine paye son attachement à une presse autonome et indépendante. Ces méthodes qui relèvent du banditisme sont en réalité la marque déposée du régime de Ben Ali qui, durant ses vingt années de pouvoir, a tout fait pour discréditer ses opposants en les faisant passer pour des délinquants et des criminels de droit commun.
Le CRLDHT exprime ses vives inquiétudes quant à la poursuite de cette politique qui continue aveuglement sa fuite en avant provoquant avec elle la chute de tout un pays.
Le CRLDHT dénonce vigoureusement ces méthodes crapuleuses d’un Etat voyou qui dénie au peuple tunisien le droit d’avoir une presse libre et respectueuse des valeurs déontologiques de la profession. Il exige la libération immédiate de notre ami Tahar Ben Hassine et l’arrêt de toute poursuite à son égard.
Il exprime à M.Tahar Ben Hassine et à toute sa famille l’expression de sa solidarité dans cette dure épreuve qu’ils traversent et assure à ses collaborateurs à la télévision Al-Hiwar et à tous les journalistes tunisiens son engagement à leurs côtés pour défendre le droit à une expression libre.
Le CRLDHT
Le : 08/02/2007
DESTIN: Souha Arafat a pris la nationalité tunisienne en catimini. La veuve du leader palestinien défunt, femme particulièrement détestée dans son pays, entend «protéger ses intérêts».
La veuve Arafat «trahit» la Palestine
Brzezinski confirme que les États-Unis peuvent organiser des attentats sur leur propre territoire
Nicolas Sarkozy propose une “Union de la Méditerranée“