6 septembre 2010

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TUNISNEWS
10 Úme année, N° 3758 du 06.09.2010
 archives : www.tunisnews.net 


LibertĂ© et EquitĂ©:  Interpellation et agression violente du jeune Ali Ben Abdelkader Jerradi Tunisie-Entretien Abbas-Ben Ali, Pourparlers israĂ©lo-palestiniens au menu Magharebia: Les budgets tunisiens plus que serrĂ©s Samir Gharbi: À vos masques ! Le Monde: Histoire secrĂšte du pĂ©trole algĂ©rien”, d’Hocine Malti : ĂŽ pĂ©trole ennemi ! Maghreb Intelligence: La chaĂźne France 24 sombre au Maghreb  Maghreb Intelligence: Les vĂ©ritables raisons de la faillite du football maghrĂ©bin


Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de droits humains indépendante 33 rue Mokhtar Atya Tel/fax : 71 340 860 Tunis, le 3 septembre 2010

Nouvelles des libertés en Tunisie


1)   Interpellation et agression violente du jeune Ali Ben Abdelkader Jerradi Des agents de la police politique de Nabeul ont interpellĂ© vendredi 3 septembre 2010 le jeune Ali Ben Abdelkader Jerradi, ĂągĂ© de 17 ans, sur la voie publique, alors qu’il se rendait Ă  la mosquĂ©e pour la priĂšre du vendredi et l’ont conduit Ă  la brigade de lutte contre la jeunesse religieuse (anti terroriste) au poste de police de Nabeul sous un dĂ©luge d’insultes et de blasphĂšmes. La famille d’Ali Jerradi et des militants des droits de l’homme ont pris contact avec le poste de police pour exiger sa libĂ©ration. On leur a dit qu’il serait libĂ©rĂ© ultĂ©rieurement. Le jeune Ali Jerradi a Ă©tĂ© agressĂ© verbalement et matĂ©riellement Ă  cause de sa religiositĂ© et parce qu’il revĂȘt un long kamis. Au terme de deux heures environ, une fiche de renseignements a Ă©tĂ© Ă©tablie et il a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©. Ali Jerradi le fils d’un ancien prisonnier politique. [
] Organisation LibertĂ© et EquitĂ© (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


Tunisie-Entretien Abbas-Ben Ali Pourparlers israélo-palestiniens au menu


06/09/10 07:34 Tunis – Les rĂ©sultats des pourparlers directs israĂ©lo-palestiniens ont Ă©tĂ© au coeur d’un entretien dimanche entre le prĂ©sident tunisien Zine El Abidine Ben Ali et son homologue palestinien Mahmoud Abbas. M. Ben Ali et M. Abbas “ont eu un entretien au cours duquel le prĂ©sident palestinien a informĂ© le Chef de l’Etat des rĂ©sultats des rencontres qu’il a eues Ă  Washington, dans le cadre des nĂ©gociations directes palestino-israeliennes”, a prĂ©cisĂ© l’agence gouvernementale TAP. “Il Ă©tait (..) impĂ©ratif d’informer le prĂ©sident Ben Ali des dĂ©tails des entretiens que nous avons eus Ă  Washington et de lui prĂ©senter notre vision de l’avenir proche et notre suivi des diffĂ©rentes questions qui se posent, a indiquĂ© M. Abbas Ă  l’issue de cet entretien. ArrivĂ© dimanche aprĂšs midi pour une visite de “fraternitĂ© et de travail”, accompagnĂ© de son porte-parole Nabil Abou R’deina et de Nabil ChaĂąth, membre du comitĂ© central de l’Organisation de libĂ©ration de la palestine (OLP), Abou Mazen a quittĂ© Tunis le soir pour se diriger vers Amman (Jordanie), a indiquĂ© Ă  l’AFP une source palestinienne. Le prĂ©sident de l’AutoritĂ© palestinienne a effectuĂ© samedi une visite en Libye lors de laquelle il s’est entretenu aussi avec le chef de l’Etat libyen Mouammar El Kadhafi. Jeudi dernier, M. Abbas et le Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahu se sont entretenus Ă  Washington dans le cadre de la reprise du dialogue direct soutenu par les Etats-Unis. Au menu des pourparlers figurent les questions de sĂ©curitĂ© et les frontiĂšres, mais aussi le statut de JĂ©rusalem, les rĂ©fugiĂ©s ainsi que le partage de l’eau.
 


Les budgets tunisiens plus que serrés


03/09/2010 Plusieurs Ă©vĂšnements consĂ©cutifs ont placĂ© les familles tunisiennes dans une situation financiĂšre difficile. Comment subissent-elles cette pression ? Par Mona Yahia pour Magharebia Ă  Tunis – 03/09/10 Des vacances d’Ă©tĂ© et des repas du Ramadan aux nouveaux vĂȘtements pour l’AĂŻd et aux fournitures scolaires, les dĂ©penses se succĂšdent cette annĂ©e. Du fait de ce calendrier peu usuel, les Tunisiens n’arrĂȘtent plus de consommer et de dĂ©penser. “Imaginez devoir rĂ©partir votre salaire entre deux enfants scolarisĂ©s, le Ramadan et l’AĂŻd”, explique Rawda, une employĂ©e. “C’est virtuellement impossible.” Mais il n’y a pas que les citoyens Ă  ĂȘtre inquiets. Jeudi 2 septembre, l’Organisation pour la dĂ©fense des consommateurs (ODC) a demandĂ© aux familles tunisiennes d’adopter un mode de consommation modĂ©rĂ©, plus adaptĂ© aux budgets familiaux. La tĂ©lĂ©vision tunisienne a Ă©galement diffusĂ© des spots de sensibilisation, pour mettre en garde contre les excĂšs de dĂ©penses et aider les gens Ă  passer les occasions consĂ©cutives de surconsommation. Mais pendant ce temps, les marchĂ©s tunisiens s’activent Ă  vendre de nouveaux vĂȘtements pour l’AĂŻd, des pĂątisseries et des fournitures scolaires. Les achats de saison viennent s’ajouter Ă  toutes les autres dĂ©penses quotidiennes. “Les prix sont Ă©levĂ©s”, a expliquĂ© Adel, un employĂ© de banque. “Les Tunisiens prĂ©fĂšrent dĂ©sormais passer des vacances Ă  l’hĂŽtel et acheter des produits de marques Ă©trangĂšres. S’y ajoutent le coĂ»t des cours particuliers, des factures de tĂ©lĂ©phone et d’internet, qui sont toutes de nouvelles dĂ©penses introduites rĂ©cemment, qui demandent d’y rĂ©flĂ©chir Ă  deux fois avant de dĂ©penser.” Imed Salha, une enseignante, reconnaĂźt que la vie au quotidien est plus chĂšre parce que les Tunisiens ont dĂ©sormais une nouvelle vision de ce qu’ils considĂšrent comme essentiel. “Ce qui Ă©tait auparavant considĂ©rĂ© comme des articles de luxe est aujourd’hui perçu comme une nĂ©cessitĂ©, comme les climatiseurs, les voitures, les tĂ©lĂ©phones portables et lnternet. De plus, les conditions de vie se sont amĂ©liorĂ©es, et la pression des mĂ©dias et de la publicitĂ© s’est accentuĂ©e. Nous faisons de notre mieux pour satisfaire tous les besoins, mais c’est difficile. En fin de compte, il faut une autre source de revenu en plus du travail habituel”, explique-t-elle. Amel Aoun, propriĂ©taire d’un magasin, explique : “La consommation doit ĂȘtre rationnĂ©e, ce qui n’est pas Ă©vident au vu de la pression exercĂ©e par les enfants. J’essaie nĂ©anmoins de satisfaire certains de leurs besoins et d’en retarder d’autres. Parfois aussi, je choisis d’ignorer ceux qui dĂ©passent nettement mon budget.” “Le mode de consommation de chacun reflĂšte le caractĂšre. Lorsque la consommation est modĂ©rĂ©e et adaptĂ©e aux ressources, la personne est habituellement prudente et bien Ă©quilibrĂ©e”, explique Imed Rkik, spĂ©cialiste en maladies psychologiques et nerveuses. “L’endettement entraĂźne une perte de stabilitĂ©.” La publicitĂ© Ă  un impact sur ce comportement, ajoute-t-il. “Les organisations concernĂ©es et les mĂ©dias doivent mettre en garde contre une consommation excessive. Nous ne devons rĂ©pondre Ă  la tentation des publicitĂ©s que dans la mesure oĂč nos ressources nous le permettent”, affirme Aoun. Les Tunisiens sont parfaitement au courant de la situation, a montrĂ© une enquĂȘte publiĂ©e le 31 aoĂ»t par l’Institut de la consommation de Tunis. En fait, 79 pour cent d’entre eux planifient leur budget. “Cette enquĂȘte a montrĂ© que les consommateurs tunisiens sont conscients”, explique le professeur d’Ă©conomie Fathy Zouhir. “Lorsque nous voyons des magasins bondĂ©s de clients, nous pouvons ĂȘtre enclins Ă  penser qu’ils ne rĂ©flĂ©chissent pas trop et sont tentĂ©s de surconsommer. Or, ce n’est pas le cas.” PrĂšs de 55 pour cent des personnes interrogĂ©es dans les rĂ©gions du nord-ouest, du centre et du littoral du pays jugent leurs ressources insuffisantes pour couvrir les besoins de dĂ©penses familiales au vu des nombreuses obligations de cette annĂ©e. Mais comme le souligne Ali Gharbi, directeur de l’Institut de la consommation, “les consommateurs tunisiens sont parfaitement conscients de cette coĂŻncidence d’Ă©vĂšnements saisonniers”. “Et ils tentent de trouver les meilleures solutions pour leurs budgets”, poursuit-il. Son institut espĂšre en apprendre davantage lors de la prochaine enquĂȘte, qui s’Ă©tendra Ă  l’ensemble du pays. (Source:http://www.magharebia.com le 3 septembre 2010) http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2010/09/03/feature-01


À vos masques !


Par Samir Gharbi, lundi 6 septembre 2010 Ă  14:57 :: Tunisie    Samir Gharbi est journaliste Ă  Jeune Afrique depuis 1978. Il couvre l’actualitĂ© Ă©conomique africaine et internationale et s’intĂ©resse notamment aux questions de dĂ©veloppement et d’énergie. Les haut-parleurs de l’aĂ©roport international de Tunis – Carthage ne cessent de claironner le message aux fumeurs imperturbables : « Il est strictement interdit de fumer dans l’enceinte de l’aĂ©roport. » La Tunisie a suivi le mouvement mondial en modernisant ses infrastructures aĂ©roportuaires : marbre clinquant et lumiĂšres chaudes, on se croirait dans un vaste salon. Mais le comportement humain n’a pas suivi. En particulier, l’interdiction de la cigarette Ă  l’intĂ©rieur des aĂ©roports. De passage Ă  Tunis, le 31 aoĂ»t, j’ai essayĂ© de comprendre pourquoi la loi n’est pas respectĂ©e. Je me suis attablĂ© dans un bar-cafĂ©, en face de l’entrĂ©e des passagers. Il y avait foule ce jour-lĂ , en raison du retour des vacances, dont un nombre Ă©levĂ© de bĂ©bĂ©s et d’enfants. Pourtant, Ă  table comme au comptoir, et un peu partout d’ailleurs, des Tunisiens et des Ă©trangers fumaient tranquillement. J’ai demandĂ© au tenancier du bar-cafĂ© pourquoi il ne demande pas aux fumeurs d’arrĂȘter. Il m’a dit que cela n’est pas de son ressort. Je m’en vais voir le comptoir d’information, lĂ  je trouve un agent en uniforme de l’aĂ©roport en train de fumer. Je lui fais la remarque, mais il n’avait pas l’air d’apprĂ©cier : « Vous n’avez qu’à porter un masque ! ». Avec dĂ©dain. Il en faut plus pour m’arrĂȘter. Et je me suis rabattu sur l’agent de police. Sa rĂ©ponse est sans appel : « Je ne peux pas intervenir. » Je note l’existence d’un bureau de rĂ©clamation. L’hĂŽtesse me propose de remplir un formulaire sur lequel je me suis prĂ©cipitĂ©. En attendant, les haut-parleurs continuent de parler, les fumeurs de fumer et les autoritĂ©s aĂ©roportuaires
 de laisser faire.

 
(Source: Le blog de Jeune Afrique le 6 septembre 2010)

Histoire secrĂšte du pĂ©trole algĂ©rien”, d’Hocine Malti : ĂŽ pĂ©trole ennemi !


 

06.09.10 | 15h50  ‱  Mis à jour le 06.09.10 | 15h50

TrĂšs jeune, l’AlgĂ©rie a contractĂ© le virus de la “maladie hollandaise”. Cette affection, diagnostiquĂ©e dans les annĂ©es 1960 aux Pays-Bas – d’oĂč son nom -, est provoquĂ©e par l’irruption d’une richesse unique et subite.

Ici, c’est la dĂ©couverte de pĂ©trole, en 1956, dans le Sahara algĂ©rien, qui est en cause. L’AlgĂ©rie, malade de son or noir : ce constat clinique, Hocine Malti le dresse avec un regard de praticien aguerri. IngĂ©nieur pĂ©trolier, il a participĂ© aux premiers pas de cette nouvelle industrie avant de devenir un des dirigeants du secteur, puis un consultant international.

 

Il raconte comment, d’abord, il y a la dĂ©couverte du premier gisement, en janvier 1956, six ans Ă  peine avant l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie. Puis viennent les manoeuvres françaises, qui, sentant que le pays va leur Ă©chapper, tentent de sĂ©parer le Sahara du reste de l’AlgĂ©rie – manoeuvres auxquelles mettra fin le gĂ©nĂ©ral de Gaulle en septembre 1961. Il y a, enfin, la naissance, en 1963, de la Sonatrach, la compagnie nationale d’hydrocarbures, qui deviendra un Etat dans l’Etat. Encore aujourd’hui, la Sonatrach, douziĂšme groupe mondial, premier d’Afrique avec ses quelque 50 000 salariĂ©s, domine la vie politique et Ă©conomique de l’AlgĂ©rie.

“98 % des importations du pays sont couverts par les recettes procurĂ©es par le pĂ©trole et le gaz”, assure M. Malti. Il relate alors en dĂ©tail, sans verser dans le pamphlet, comment, au fil des annĂ©es, le groupe est devenu la proie d’une corruption grandissante (en janvier , il s’est trouvĂ© Ă  nouveau au coeur d’un scandale, son PDG a Ă©tĂ© placĂ© sous contrĂŽle judiciaire, sa direction dĂ©cimĂ©e…), et comment il n’a cessĂ© d’ĂȘtre l’enjeu de relations internationales perverties.

“Cette politique, qui consistait Ă  attirer les compagnies pĂ©troliĂšres amĂ©ricaines (…) afin de sortir du face-Ă -face avec la France, Ă©voluera, en raison de la soif de pouvoir et du dĂ©sir d’enrichissement personnel de la classe dirigeante, vers une mainmise croissante des firmes amĂ©ricaines sur le pĂ©trole, dĂ©nonce l’auteur, qui fut vice-prĂ©sident de la Sonatrach de 1972 Ă  1975. Puis viendra le temps de la compromission totale de la collaboration avec les officines de renseignement amĂ©ricaines et le lobby militaro-industriel des Etats-Unis, qui entraĂźneront le pays vers le gouffre au fond duquel il se trouve aujourd’hui.”

A cĂŽtĂ©, le pas de deux avec les SoviĂ©tiques des annĂ©es 1970 paraĂźt bien pĂąle ! Et c’est sur un sidĂ©rant chapitre consacrĂ© Ă  la sociĂ©tĂ© algĂ©ro-amĂ©ricaine Brown & Root-Condor (BRC) que le livre s’achĂšve. On y apprend que cette sociĂ©tĂ©, créée en 1994, Ă©tait dĂ©tenue pour partie par Kellog Brown & Root, elle-mĂȘme filiale du gĂ©ant amĂ©ricain Halliburton – prĂ©sidĂ© par Dick Cheney avant qu’il ne devienne vice-prĂ©sident des Etats-Unis en 2001.

“Un filon formidable de collecte de renseignements pour la CIA”, Ă©crit M. Malti, doublĂ© d’une entreprise juteuse avec un chiffre d’affaires “multipliĂ© par vingt” en douze ans d’existence… Et, surtout, BRC aurait permis l’installation, dans le Sahara, d’une base amĂ©ricaine secrĂšte. La rĂ©vĂ©lation de son existence en 2006 aboutit, l’annĂ©e suivante, Ă  sa dissolution, Ă  la demande du prĂ©sident algĂ©rien lui-mĂȘme, Abdelaziz Bouteflika. ——-

HISTOIRE SECRÈTE DU PÉTROLE ALGÉRIEN d’Hocine Malti. La DĂ©couverte, 358 p., 21 euros.

Isabelle Mandraud

(Source: “Le Monde” (Quotidien -France) le 7 septembre 2010)


La chaĂźne France 24 sombre au Maghreb

  


Lundi, 06 Septembre 2010 10:59 La chaĂźne de tĂ©lĂ©vision longtemps dĂ©sirĂ©e par l’ancien PrĂ©sident Jacques Chirac et qui est nĂ©e dans la douleur vit ses moments les plus difficiles. TraĂźnant un dĂ©ficit oscillant entre 5 et 10 millions d’Euros, France 24, n’arrive pas Ă  s’imposer au Maghreb. PensĂ©e initialement comme un instrument d’influence Ă©quivalent Ă  Al Jazeera ou Ă  CNN, la chaĂźne française d’information en continue a Ă©tĂ© boudĂ©e par les tĂ©lĂ©spectateurs maghrĂ©bins. Emettant en arabe et français au Maghreb, France 24 n’a jamais pu s’imposer. JugĂ©e trĂšs lisse et peu attractive par les tĂ©lĂ©spectateurs du Maghreb, la chaĂźne n’arrive pas Ă  percer dans les mesures d’audiences Ă©tablies au Maroc, en AlgĂ©rie et en Tunisie. D’ailleurs, les officiels de ses pays s’en dĂ©tournent et prĂ©fĂšrent communiquer sur d’autres tĂ©lĂ©visions. La chaĂźne qui n’a jamais brillĂ© par des Scoops a rĂ©cemment fait la Une de la presse par l’étalage de ses problĂšmes internes. La guerre ouverte entre le PDG, Alain de Pouzilhac et la directrice dĂ©lĂ©guĂ©e, Christine Ockrent rythme la vie de cette entreprise destinĂ©e Ă  ĂȘtre l’instrument du rayonnement français Ă  l’étranger. SensĂ©e ĂȘtre le vaisseau amiral de la communication extĂ©rieure de la France, la chaĂźne d’information connait aujourd’hui beaucoup de problĂšmes dus Ă  son fonctionnement. Cette situation a pĂ©nalisĂ© France 24 qui voit son audience s’éroder au fil des semaines et sa notoriĂ©tĂ© dĂ©cliner
Pour le bonheur des pouvoirs maghrĂ©bins, contents de voir cette Ă©pĂ©e de DamoclĂšs ĂȘtre plutĂŽt suspendue sur la tĂȘte du pour français.

 
(Source: “Maghreb Intelligence” le 6 septembre 2010)

Les véritables raisons de la faillite du football maghrébin


Lundi, 06 Septembre 2010 10:56 Dans le football maghrĂ©bin, rien ne va plus. Les rĂ©sultats du week-end dernier ont dĂ©montrĂ© que la totale incurie de la stratĂ©gie poursuivie par l’AlgĂ©rie, le Maroc et la Tunisie dans ce sport trĂšs populaire. En effet, les trois Ă©quipes nationales de football, qui recevaient chez elles de trĂšs petites Ă©quipes sur le plan footballistique (Tanzanie, Centre-Afrique et Malawi), ont déçu au niveau du jeu produit. Le public maghrĂ©bin qui n’est pas dupe, a conspuĂ©, lors des rencontres les responsables des fĂ©dĂ©rations de football dans les trois pays, dans laquelle la situation est jugĂ©e inespĂ©rĂ©e. C’est donc une grave crise sans prĂ©cĂ©dent que vit actuellement le monde du football maghrĂ©bin. Un sujet trĂšs sensible et dont les rĂ©percussions sont plus politiques que sportives. D’ailleurs, selon les observateurs sportifs, le football maghrĂ©bin serait malade de politique. Les interventions successives des autoritĂ©s politiques dans les affaires des fĂ©dĂ©rations de football ont créé une instabilitĂ© chronique et mis tout le monde sous une pression
nĂ©gative. En AlgĂ©rie, et malgrĂ© une qualification arrachĂ©e in extremis au Mondial Sud-africain, les Fennecs n’arrivent pas Ă  produire un football digne de ce nom. Alors que l’équipe a Ă©tĂ© oubliĂ©e pendant longtemps, le pouvoir politique s’en est rappelĂ© brusquement Ă  la veille du match contre l’Egypte, jouĂ© dans des conditions dantesques. Le pouvoir politique algĂ©rien, politiquement en difficultĂ©, a saisi l’occasion pour ressouder le peuple algĂ©rien autour de l’équipe nationale de football et contre l’Egypte, Ă©rigĂ©e en ennemi de circonstance. Depuis, les jeunes joueurs algĂ©riens, dont la majoritĂ© est nĂ©e ou a grandi en Europe, n’ont pas pu rĂ©sister Ă  la pression politique. Pendant des mois, la presse, les politiques et le public ont utilisĂ© un langage martial et ont incitĂ© des « joueurs dĂ©sarmĂ©s » Ă  se conduire en « guerriers imbattables ». A l’arrivĂ©e, les footballeurs ont depuis une annĂ©e perdu leurs Ăąmes, leur jeu et l’envie d’en dĂ©coudre. Le tout sur fond d’intrigues, de luttes de pouvoir et de jeux d’influence. Et la situation n’est pas plus brillante au royaume chĂ©rifien. Depuis 2004, le football marocain se dĂ©pĂȘtre dans une crise inextricable. Que se soit au niveau des clubs ou au niveau de la sĂ©lection nationale, le Maroc a perdu son lustre d’antan. Premier pays arabe et africain Ă  se qualifier en huitiĂšme de final d’une coupe du monde-en 1986 au Mexique-, le royaume ne fait plus peur Ă  aucune Ă©quipe, mĂȘme la plus insignifiante. La crise trouve son origine, selon un ancien dirigeant marocains, dans les procĂ©dĂ©s non-dĂ©mocratiques avec est gĂ©rĂ© le football dans ce pays. L’exemple le plus flagrant est le parachutage, il y a environ une annĂ©e, de Ali Fass-Fihri, totalement novice en matiĂšre footballistique, au poste de prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration Royale Marocaine de Football. S’en est suivie une situation ubuesque qui a fait du Maroc la risĂ©e de tout le monde. En effet, aprĂšs avoir nommĂ© quatre entraĂźneurs pour s’occuper des l’équipe national-fait inĂ©dit de par le monde- ce qui a dĂ©bouchĂ© sur des rĂ©sultats catastrophiques, Fassi-Fihri Ă©paulĂ© par son ministre de tutelle, Moncef Belkhyat, s’est ridiculisĂ© en choisissant, aprĂšs de longues tergiversations, un sĂ©lectionneur-fantĂŽme. Le belge Eric Gerets, sensĂ© dirigĂ© l’équipe nationale marocaine, vit toujours en Arabie Saoudite oĂč il entraĂźne une Ă©quipe locale, alors que les Lions de l’Atlas jouent des matchs cruciaux en ayant sur le banc de touche un illustre inconnu. En Tunisie, les bons rĂ©sultats des clubs locaux ne cachent plus la crise des Aigles de Carthage. La Tunisie est loin de son niveau depuis son succĂšs en finale de la coupe d’Afrique organisĂ©e chez elle. Disposant d’un trĂšs bon rĂ©servoir de joueurs talentueux, le team national tunisien vit une instabilitĂ© rĂ©currente avec le changement incessant d’entraĂźneurs. Une maniĂšre de faire qui pĂ©nalise largement le football tunisien. Aujourd’hui, la seule solution qui se prĂ©sente aux trois pays du Maghreb est le dĂ©sarrimage du football et de la politique. Une solution certes douloureuse pour les pouvoirs en place, mais qui seule capable de rĂ©concilier le public avec ses Ă©quipes nationale.

 
(Source: “Maghreb Intelligence” le 6 septembre 2010)

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