7 septembre 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3759 du 07.09.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Afef Bennaceur: Carte de visite Slim Bagga: Reveille-toi Staline: Ben Ali s’enfonce dans la folie Magharebia: Arrestation de suspects terroristes tunisiens en Algérie Magharebia: Reddition de trois émirs d’AQMI en Algérie AFP: Lutte anti-terroriste: le président malien souhaite plus d’aides L´Economiste: Shell Tunisie part… sans partir WMC: Tunisie: Mondher Khanfir, nouveau directeur executive de la TACC Gnet: Tunisie, la renaissance de Ben Guerdane aura-t-elle lieu ? African Mabnager: Tunisie : La Tunisie 12ème pays branché dans le monde arabe WMC:Tunisie – Algérie : Des relations économiques controversées Kapitalis:Tunisie-Maghreb. Doit-on punir les «fattaras»? Business News: Tunisie – L’inflation passe à 4,6% pour les huit premiers mois 2010 By Robert Fisk: The crimewave that shames the world


Carte de visite


Seules les questions se bousculent et la peur de savoir ta santé empirer m’effraye en ce jour. Es-tu encore fatigué ? Ta santé s’est-elle rétablie ? Ressens-tu dans ta cellule exigüe le changement des saisons ? Les questions affluent, Fahem, alors que je suis en chemin pour venir te voir. J’ignore pourquoi ces tourments à ces questions ? […] Est-ce que j’ai la « maladie » du questionnement ? Ou est-ce ton deuxième mois derrière ces murs qui me pousse inconsciemment vers ce gouffre douloureux. Triste pour ta santé j’étais, et dès que je t’ai vu derrière la séparation vitrée, ma fatigue s’est atténuée. Tu viens, tu souris et tu dis : « côté santé comme d’habitude, le coup de froid je le sens encore. Le médecin a changé les médicaments avant-hier. » –      Quels sont les nouveaux médicaments ? –      D’après le médecin : Clavor est un des antibiotiques les plus efficaces avec l’Efferalgan et Clamoxyl Je ne sais pas pourquoi les questions reviennent alors que je te parle… Ton corps peut ingurgiter tous ces antibiotiques ? La situation a commencé à bouger, il y a beaucoup d’informations, Fahem, Eljazira a évoqué ton affaire à deux reprises, les journaux El Mawkef et Attarik Al Jadid aussi. Une délégation de solidarité m’a rendu visite hier. Aucun de mes visiteurs n’appartenait à une association reconnue par le régime. –      C’est étrange ce pays, le peuple les connait. Les maisons leur ouvrent leurs portes pour les accueillir et le régime les interdit et les assiège. –      Fais attention à ta santé… Je reviens le jour de l’Aïd avec la famille…. Mon problème, c’est que j’ai connu la prison et c’est évident que cela me rend d’autant plus sensible à ta présence ici. Je sais la tristesse des adieux lors de la visite et je sais la crainte et les frissons de l’attente le matin. Je sais la taille de l’horizon en face de moi. Je suis dans un « louage », et je me rappelle l’étroitesse de l’horizon là-bas et surtout de l’exigüité des cellules dont les murs sales et les barreaux métalliques effrayants vont se refermer sur celui qui a terminé la visite. Je sais la tristesse du jour de la visite et la brutalité du bruit de ces grosses clés dans la main du geôlier. Je sais l’attente du « prisonnier » devant son couffin et le piétinement entre les pensées et les sensations contradictoires. Je sais aussi l’amour du « prisonnier » pour la vie et la liberté en dépit de la hauteur des murs et du nombre des portes métalliques fermées. Tu es dans ta prison connue et je suis dans ma prison inconnue au point que la semaine dernière après avoir terminé de préparer le couffin, j’ai attrapé une feuille pour écrire ton nom et la mettre dans le couffin et voilà que j’avais écris sur la feuille « Afef Bennaceur ». J’ai su alors que c’est la dictature qui t’a mis là et que c’est elle qui m’a mise ici dans une prison peut-être pire.   Liberté pour toi Le jour va venir, inexorablement Afef Bennaceur (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par l’auteure de la version en arabe, LT)


REVEILLE-TOI STALINE: BEN ALI S’ENFONCE DANS LA FOLIE


par Slim BAGGA
 
L’acharnement digne de la Russie soviétique qu’exercent les « Gardiens de la dictature » contre toute voix discordante, acharnement qui se manifeste sur le réseau Facebook, les journaux officiels et de propagande par les insultes, les humiliations, les mensonges, les trucages, les flicages, la sauvagerie, la barbarie et j’en passe, m’incite à poser et me poser cette question élémentaire: Admettons que Ben Ali, sa femme, ses enfants, ses gendres, bref sa smala sont ce qui est arrivé de mieux à la Tunisie. Admettons qu’il y a un tel consensus autour de ce chef, unique, charismatique, probe, irremplaçable. Admettons que toute  la population de Tunisie et ses marabouts lui sont, leur sont acquis car ils ont apporté à ce pays bonheur, stabilité, progrès, sécurité et modernité. Admettons…admettons…Admettons!
Mais alors pourquoi des centaines voire des milliers de jeunes mettent tous les jours leur vie en péril pour s’évader vers d’autres Eldorado dans des embarcations de fortune?
Pourquoi ce silence et ces gens qui se dérobent dès que l’on commence à évoquer la chose publique?
Pourquoi cette peur qui immobilise l’ouvrier comme le chômeur quand il s’agit d’évoquer ce qui le concerne?
Pourquoi cette uniformité de la presse qu’elle soit de gouvernement ou indépendante et d’opposition?
Un homme qui réunit autour de lui le consensus dont on nous rebat les oreilles à longueur de journées a-t-il besoin de tant de platitude de la société? Autant de photos géantes placardées sur les murs de la ville soulevant la question de savoir si nous sommes bien en Tunisie ou en Corée du Nord?
Pourquoi autant de moyens policiers, financiers, logistiques pour contrecarrer quelques égarés et autres brebis gâleuses qui empêchent le consensus des 100% d’alignés?
Pourquoi ces milliards prélevés sur l’argent des contribuables pour acheter les consciences, fausser les rapports, truquer les résultats dans tous les domaines?
Pourquoi les ventriloques-journaleux publient-ils les témoignages comandés de l’étranger contre monnaie sonnante et trébuchante et crient-ils au complot, à l’ingérence dès que des vrais spécialistes tirent la sonnette d’alarme?
De quoi ce gang a-t-il peur? Sa conscience? On sait qu’il n’en a pas… Pour sa légitimité? On sait qu’il n’en a jamais eu…De rendre des comptes? A coup sûr. Et il n’y échappera pas; il se débat seulement à en retarder l’échéance. Inéluctable!!!
 
UNE VILLA: 13 000 METRES CARRES
 
La Baie des Anges, tout le monde en a entendu parler. Ce sont ces domaines de l’Etat, sur la colline de Hammam-Sousse, donnant une vue imprenable sur la mer. Et que Ben Ali a déclassés en 2005.
Belhassen Trabelsi avait mis la main dessus pour construire, lotir, revendre avec son complice et homme de paille Hamadi Touil, Hamadi Touil qui, rappelons-le, se fait gifler publiquement par son maître s’il lui arrivait d’oublier de ramener des cigares au crâne d’oeuf, frère de sa soeur. Mais bref! C’est après tout normal: on n’oublie pas ce que Belhassen a ordonné qu’on lui rapporte sur le champ…
Alors, disions-nous, avec la complicité de Hamadi Touil mais aussi l’inénarrable homme d’affaires et entrepreneur Hmila.
Le meilleur lot de la Baie des Anges fut pour Ben Ali; les plus gros bénéfices de ce racket des biens de l’Etat pour Mohamed Zine, son doux bébé de  5 ans.
La villa construite gratis par Hmila a une surface habitable de 1500 mètres carrés, et le terrain alentour 13 000 mètres carrés…C’est Versailles à Hammam-Sousse!
Mais ne soyons pas jaloux; Ben Ali a tant donné à son peuple qu’il mérite bien plus qu’une villa dans laquelle il lui faudrait un scooter pour se déplacer. Eh oui, avec sa jambe chancelante, il vaut mieux prévoir!
 
LEILA DE POMPAGADDOUR ENDEUILLEE
 
Tout le monde ne connait peut-être pas Radhia Ben Salah. C’est une magistrate, sexagénaire que la maladie vient d’emporter. Du coup, Zinochette est un peu fragilisée car cette bonne dame donnait des notions d’arabe et quelques autres de droit à notre première « Drame » national aussi inculte que son époux et  sa progéniture (je veux dire Nesrine et Halima).
Bon, la défunte a amassé une fortune, certes, est devenue très mal vue à la veille de sa mort de ceux qui connaissaient son secret. Mais c’est la vie.
Alors, Abdelaziz Ben Dhia est actuellement sur tous les fronts pour dénicher la perle rare pour succéder à Radhia Ben Salah et rassurer Madame pour ses expressions lumineuses en public.
Dur d’être le conseiller de Ben Ali et son ventriloque spécial…
  


Arrestation de suspects terroristes tunisiens en Algérie


2010-09-05 Les forces algériennes de sécurité ont arrêté trois ressortissants tunisiens la semaine dernière à Bordj Bou-Arréridj. Ils sont soupçonnés d’entretenir des liens avec al-Qaida au Maghreb islamique, a fait savoir l’agence ANSA vendredi 3 septembre. Ces Tunisiens, ainsi que quatre Algériens appréhenndés lors de la même opération, sont accusés d’implication dans l’embuscade terroriste au cours de laquelle plus d’une vingtaine de gendarmes avaient été tués en juin dernier près de Mansourah. Selon le quotidien algérien Le Matin, ces Tunisiens avaient pris contact avec les suspects algériens via l’internet. (Source: Magharebia.com le 5 septembre 20109)  

Reddition de trois émirs d’AQMI en Algérie


2010-09-02 Trois émirs d’al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) se sont rendus aux services de sécurité algériens à Bouira, Aïn Defla et Tipasa, a fait savoir le quotidien Liberté dans sa livraison de ce jeudi 2 septembre. L’émir le plus important de ce trio, Oukad Attia (alias Abou Djendel), âgé de 43 ans, aurait été convaincu de se rendre après avoir écouté un appel diffusé sur Radio Coran par le terroriste repenti Abou El-Abbes. El-Abbes, connu sous le nom d’Othmane Touati, s’était rendu aux forces de sécurité en mai dernier. Il était membre du Conseil des notables (Majles al-Ayan), l’instance centrale de décision d’AQMI, et bras droit du leader de la mouvance, Abdelmalek Droukdel. (Source: Magharebia.com le 5 septembre 20109)


Lutte anti-terroriste: le président malien souhaite plus d’aides


AFP | 07.09.10 | 15h01 Le président du Mali Amadou Toumari Touré a appelé mardi à Strasbourg l’Union européenne (UE) à augmenter le montant des aides versées à son pays, afin de l’aider à lutter contre l’expansion du terrorisme islamique dans ses zones désertiques. « Nous attendons de l’Union européenne, qui nous accompagne déjà dans plusieurs domaines, qu’elle renforce les capacités des différentes enveloppes qui sont déjà mises à notre disposition, pour nous permettre de prendre en charge cet énorme problème », a dit M. Touré lors d’une conférence de presse au Parlement européen. Le président malien s’exprimait à l’issue d’un discours solennel qu’il a prononcé devant les députés européens réunis en session plénière, un privilège rarement accordé jusqu’à présent à des dirigeants africains. « Il faut insister sur le fait que la lutte contre le terrorisme n’est pas seulement sécuritaire, on en connaît les limites », a dit le président malien lors de ce discours. La « colonne vertébrale » de la lutte contre le terrorisme, selon M. Touré, doit être « le développement local pour offrir des alternatives aux communautés du Nord (du Mali), singulièrement sa jeunesse ». Face à des groupes salafistes qui proposent « quelque chose dans l’au-delà » aux populations démunies du Nord, « il faut que nous, nous proposions quelque chose aux populations maintenant et tout de suite, dans le cadre de l’amélioration de leur vie de tous les jours », a souligné le président. Le Mali est régulièrement confronté à des violences et enlèvements perpétrés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui opère dans une immense zone désertique située aux confins de l’Algérie, de la Mauritanie, du Mali et du Niger.


Shell Tunisie part… sans partir


A en croire les propos de M. Xavier Le Mintier, président de Shell Afrique, « le désengagement de Shell de 19 pays en Afrique et de la Tunisie en particulier s’effectuera dans la continuité et préservera les intérêts de tout le monde». M. le Mintier, qui a fait le déplacement à Tunis pour apaiser les tensions et rassurer le personnel, le gouvernement tunisien, et les clients de Shell quant aux conséquences de ce désengagement, a affirmé lors d’une conférence de presse organisée, le 02 septembre, au club de la compagnie que « Shell ne disparaîtra pas ». Elle gardera, au contraire, sa marque, ses produits, ses stations de services…. Son personnel sera automatiquement reconduit, ses standards, ses outils et sa politique, notamment de marketing, seront maintenus. Et le président de Shell Afrique d’ajouter « C’est sur la base de ces principes que Shell entend poursuivre les négociations exclusives en cours avec les acquéreurs potentiels Vitol et Helios». En vertu des conditions de l’accord proposé, Vitol et Helios deviendraient actionnaires majoritaires dans les entreprises, tandis que Shell conserverait une participation minoritaire. (suite…) (Source: « L´Economiste »  du 8 au 22 septembre 2010) Lien: http://www.leconomiste.com.tn/fr/doc.asp?docid=3056&mcat=4&mrub=79

 

Tunisie: Mondher Khanfir, nouveau directeur executive de la TACC


On vient d’apprendre que M. Mondher Khanfir succèdera à Mme Rafla Mrabet et prendra la Direction Executive de la Tunisian American Chamber de Commerce (TAC) à compter du 01/10/2010.
M. Mondher Khanfir (43 ans) est ingénieur diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts & Métiers, Paris (1990), et titulaire d’un Master en Business Administration de la South Mediterranean University. M. Khanfir a démarré sa carrière dans l’industrie électronique en Europe, et a exercé en tant que Directeur d’usine, avant de rejoindre le groupe américain Engelhard Corp en tant que Directeur des Ventes. Il a ensuite rejoint le cabinet de conseil américain Institute of Management Resources, pour enfin créer son propre cabinet conseil en organisation et management, en 2000 à Tunis et en 2006 à Londres. Il a conseillé de nombreuses entreprises de renom et a réalisé des études pour le gouvernement et des institutions telles que la Banque mondiale, la GTZ, l’UTICA, ettc. avant de rejoindre en juillet 2008 la SOVIA, en qualité de Directeur Général de transition.
Rappelons que la TACC est présidée par M. Nazeh Ben Ammar, qui assure aussi la vice-présidence du Mena Council (groupement régional des chambres américaines) basé en Egypte. (Source: webmanagercenter.com – 07 Septembre 2010 10:33:00)

Tunisie, la renaissance de Ben Guerdane aura-t-elle lieu ?

 


Les derniers événements survenus à Ben Guerdane semblent susciter un regain d’intérêt pour cette région frontalière du sud de la Tunisie. Une zone commerciale et logistique y sera aménagée. La région de Ben Guerdane a fait parler d’elle en août dernier suite à la fermeture par la Libye du point de passage frontalier de Ras Jedir. Cette fermeture a provoqué le mécontentement des habitants de la région qui vivent dans une quasi-dépendance de la Jamahiriya. La Tunisie avait alors dépêché une délégation ministérielle à Tripoli, et les choses sont rentrées dans l’ordre avec la reprise normale du mouvement des personnes et des marchandises. Quelque 10 à 15 mille passagers/jour transitent par ce point passage frontalier dans les deux sens. Toute voiture tunisienne qui entre dans le territoire libyen doit s’acquitter d’une taxe de 150 dinars, auprès de la douane libyenne. Une mesure qui suscite autant de grincements de dents parmi les commerçants de la région, mais ils n’ont guère d’autre choix que de s’y plier. Autant d’éléments qui justifient une reprise en main de cette région par les pouvoirs publics. Un premier pas est franchi à travers la remise à l’ordre du jour du  projet de la zone commerciale et logistique de Ben Guerdane. Le projet consiste en la création d’un espace intégré pour la réalisation d’activités commerciales et de services afin de soutenir la dynamique économique et l’emploi dans la région, l’encouragement à l’établissement des grandes sociétés commerciales internationales, la valorisation des avantages comparatifs de la zone frontalière et le soutien de la coopération avec les marchés voisins. Un projet fort ambitieux, mais dont la concrétisation n’est pas pour demain. L’heure  est à la réflextion, la conception et l’étude. Une unité par objectifs vient d’être créée, en vertu du décret du 23 août 2010, en vue de définir les contours de ce projet et d’en déterminer les composantes et les modalités d’exécution. L’unité par objectifs qui se fera assister par des bureaux d’études, disposera d’une année pour rendre ses résultats. Elle sera chargée de :  – la définition des concepts et la détermination des composantes du projet et des modalités de son exécution, – l’élaboration des termes de référence des études relatives au projet en vue de la création d’une zone commerciale et logistique, et ce, en s’inspirant des expériences similaires dans le monde, – la désignation d’un bureau d’études pour la réalisation des études relatives au projet et son suivi, – la proposition du meilleur site pour le projet à la lumière des résultats des études techniques, – la proposition de la structure qui assurera la supervision de la réalisation du projet et son suivi, – la détermination des acteurs économiques ayant vocation à s’établir et à exercer leurs activités au sein du projet, – l’élaboration du cadre légal et réglementaire des différentes formes de transactions au sein du projet.   Le projet de Ben Guerdane a pour toile de fond un programme plus global couvrant l’ensemble des zones frontalières du pays. Une étude devait être lancée en juin 2009 en vue de leur réaménagement et leur relance. Il s’agit de les doter de zones franches, d’espaces multifonctions et de zones industrielles, afin de les sortir de la paupérisation et du dénuement. Des connexions doivent également les relier aux autres régions de la Tunisie d’un côté, et aux pays voisins de l’autre, en l’occurrence, l’Algérie et la Libye. La Tunisie compte 17 délégations jouxtant les frontières algériennes et libyennes relevant de 8 gouvernorats : Jendouba, le Kef, Kasserine, Gafsa, Tozeur, Kébili, Tatatouine et Médenine. Des régions qui demeurent défavorisées par rapport aux gouvernorats du littoral. Pour réduire le déséquilibre régional, des experts appellent à revoir le découpage administratif de la Tunisie. Ils suggèrent de diviser le pays en trois bandes parallèles, d’amorcer le mouvement de l’ouest vers l’est, et du Nord au Sud pour que l’essor soit, autant que faire se peut, général aux différentes régions du pays.

 

(Source: Gnet.net le 6 septembre 2010) lien:  http://www.gnet.tn/temps-fort/tunisie-la-renaissance-de-ben-guerdane-aura-t-elle-lieu/id-menu-325.html  

Tunisie – Algérie : Des relations économiques controversées


· Il semble que nos voisins algériens ne soient prêts à aucune concession concernant les restrictions qu’ils ont imposées à certains produits arabes dont une liste a été établie au début de cette année. Cette liste englobe actuellement 1.840 produits issus de la zone de libre-échange arabe. Selon le journal algérien «Al Khabar», une source bien placée a affirmé que «certains pays arabes ne montrent aucune facilité en termes d’exemption fiscale ou douanière, pis encore, ils interdisent carrément l’importation de certains produits. Nous respectons leurs décisions puisqu’ils visent à protéger leurs intérêts, cependant, ce que nous refusons c’est qu’on critique l’Algérie lorsqu’elle a voulu faire de même». Protectionnisme algérien…
Une déclaration qui montre bien l’insistance des autorités algériennes à maintenir cette liste «noire» qu’elle impose entre autres à certains produits tunisiens. L’Algérie maintiendra également le même discours, lors du conseil des ministres arabes qui se tiendra prochainement en Egypte et sera consacré à l’évaluation du taux de respect des conventions organisant la zone arabe de libre-échange par les pays membres. Il est à rappeler que cette réaction des autorités algériennes est venue suite à l’appel des organisations patronales à plus de protection du produit national et à une augmentation des capacités d’exportation des opérateurs algériens.
Depuis l’adhésion de l’Algérie à cette zone en 2009, les exportations algériennes vers les pays de ladite zone ont diminué de près de 50%, selon les chiffres du Centre national de l’informatique et des statistiques relevant de l’administration douanière algérienne. Leur volume serait passé de 246,7 millions de dollars à seulement 124,7 millions de dollars. Pour les importations, les avantages douaniers ont permis de mobiliser 1,6 milliard de dollars en 2009, en hausse de 46,6% par rapport à 2008. D’ailleurs, la Tunisie se positionne comme deuxième fournisseur de l’Algérie avec 347,5 millions de dollars, précédée par l’Egypte (550,6 millions de dollars) et suivie, au plan arabe, par l’Arabie Saoudite (166,5 millions de dollars) et la Jordanie (123,9 millions de dinars). Ces mêmes pays dont certains produits ont été cités dans la liste. La Tunisie, 2ème fournisseur…
Concernant les dispositions sus indiquées, elles ont été peu appréciées par les pays concernés, y compris bien entendu la Tunisie, sans oublier les mesures promulguées en 2009 à l’encontre de l’investissement étranger et qui limitent considérablement la liberté d’investissement pour les entreprises étrangères. A ne citer que l’obligation pour les groupes étrangers qui veulent s’associer avec des entreprises algériennes pour investir dans le pays, de ne pas dépasser 49% du capital. Ajoutons à cela qu’ils doivent prouver que le projet n’aura pas de solde négatif dans la balance des devises et doivent recourir aux banques locales pour les crédits. Pour les sociétés étrangères importatrices, elles sont obligées d’associer un opérateur algérien dans leur capital à hauteur de 30%. Des reproches algériens…
Du côté algérien, on considère que les relations économiques entre Alger et Tunis ne sont pas aussi satisfaisantes, puisque la balance commerciale est nettement en faveur de la Tunisie. Selon le journal «Le Temps d’Algérie», on compterait 400 entreprises tunisiennes installées qui opèrent librement sur le marché algérien. La présence tunisienne est aussi manifeste par le nombre de commerçants opérant sur le territoire algérien. Selon le centre national du registre du commerce algérien, la majorité des commerçants étrangers inscrits au registre du commerce algérien est tunisienne à hauteur de 32% (578 commerçants). A l’inverse, les conditions des Algériens en Tunisie sont estimées assez contraignantes. Lors de la visite dernièrement en Tunisie de Halim Benattallah, secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, certains reproches ont été exprimés concernant la condition de vie des Algériens. Selon eux, la Tunisie ne respecte pas les accords de coopération bilatérales. On évoque, ainsi, la quasi-impossibilité du transfert d’argent, les difficultés d’obtention des cartes de séjour et l’accès à la propriété. Ces reproches, si ils se vérifiaient, les autorités tunisiennes devraient apporter des solutions. Il en va de la réussite de la coopération maghrébine, qui est assez en retard par rapport à d’autres groupements régionaux stratégiques. D’un autre côté, il est clair que le protectionnisme algérien menace encore cette union essentiellement économique. Certaines entreprises tunisiennes qui ont prévu des investissements en Algérie ont été contraintes de rebrousser chemin, à l’exemple de GIF Filtre et de la BIAT.
 
(Source: webmanagercenter.com – 06 Septembre 2010 07:00:00) Lien:  http://www.webmanagercenter.com/management/article-94739-tunisie-algerie-des-relations-economiques-controversees  

Tunisie : La Tunisie 12ème pays branché dans le monde arabe


Les résultats annuels de la mesure de connectivité totale par pays (TCCM) établi par  le groupe Arab Advisors  font ressortir de substantielles améliorations portées par  la téléphonie mobile et dans une moindre mesure par les marchés du haut débit qui affiche une croissance « très positive ».
Selon  le classement, les Émirats arabes unis  sont le  pays le plus branché du monde arabe. L’Arabie saoudite et  Qatar suivent  en deuxième et troisième positions. Le Groupe calcule sa mesure en y ajoutant le paramètre de pénétration des connections téléphoniques par foyer, la pénétration cellulaire et le  taux de pénétration au niveau des utilisateurs de l’Internet  dans chaque pays.
Ainsi se trouve confirmé le leadership des pays du Golfe au titre de l’année 2009. Les EAU sont crédités du score de 352%, l’Arabie Saoudite de 286%, Qatar de 254%. Viennent ensuite Bahreïn  (250%), la Libye (246%), le Koweït (201%), Oman (189 %), l’Algérie (161%), le Liban (155%),  le Maroc (149%), la Jordanie (148%), la Tunisie (145%), la Syrie (142%), l’Égypte (140%), la Palestine (109%) , l’Irak (100%), le  Yémen (66%) et en dernier lieu au Soudan avec une valeur TCCM de 51,2%. « En regardant de plus près  les scores TCCM,  on notera que les scores élevés sont corrélés avec les niveaux de revenus élevés. Les pays du CCG dominent  le TCCM, alors que les niveaux de revenus et le PIB par habitant dans ces pays  sont  nettement plus élevés que dans  le reste des pays arabes. En outre, les pays ayant des  marchés concurrentiels ont vu leurs scores s’améliorer rapidement  dans la mesure où la concurrence a entraîné une baisse des taux et une meilleure sensibilisation des consommateurs « , soutient  Samir  Abbas, analyste  principal du Groupe dans le rapport d’Arab Advisors.  
 
(Source: African Mabnager le 6 septembre 2010) Lien: http://www.africanmanager.com/articles/129306.html

Tunisie-Maghreb. Doit-on punir les «fattaras»?


L’affaire fait grand bruit en Algérie, où 14 personnes seront jugées pour n’avoir pas observé le jeûne du ramadan, remettant sur la table une question récurrente dans nos sociétés islamiques: l’observation du culte religieux est-elle une décision individuelle ou un oukase collectif? Les faits: à Ouzellaguène, dans l’est algérien, la police interpelle 11 personnes qu’elle a surprises en train de manger dans un restaurant. Le restaurateur, placé sous mandat de dépôt, et ses 11 clients seront jugés le 13 septembre. Même chose pour deux ouvriers d’Aïn El Hamam, dans la région de Tizi Ouzou) surpris, eux aussi, par des policiers en train de boire de l’eau dans l’enceinte d’un chantier. Tous ces «fattaras» (dé-jeûneurs) seront traduits devant le tribunal le 21 septembre. Ils seront poursuivis sur la base de l’article 144 bis 2 du code pénal algérien stipulant: «tout individu qui porte atteinte aux préceptes de l’Islam par des écrits, des dessins ou tout autre moyen est passible de 3 à 5 ans de prison». Quid de la liberté de conscience…
Aussitôt les interpellations annoncées par les médias, une pétition a été lancée sur le net par des associations algériennes et internationales pour soutenir les dé-jeûneurs. Un rassemblement de soutien aux accusés est prévu devant le tribunal le jour de leur procès. Le collectif algérien ‘‘SOS libertés’’ s’est fendu d’un communiqué où il appelle au respect des libertés de conscience. L’année dernière, à la même période, au Maroc, de jeunes blogueurs appartenant au Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (Mali), réclamant ouvertement le droit à ne pas jeûner pendant le Ramadan, avaient annoncé, via internet et le réseau social Facebook, la tenue d’un pique-nique en plein jour dans une forêt à l’écart de la ville. Des policiers en civil étaient là pour les cueillir et empêcher ainsi le rassemblement prévu.
Selon Najib Chaouki, l’un des blogueurs les plus actifs du mouvement, le mouvement ne voulait pas appeler au non-jeûne mais «défendre les droits de ceux qui ne veulent pas observer le jeûne pendant le Ramadan». Et de préciser que ces droits relèvent de la liberté de conscience et de religion. Les autorités marocaines ne l’ont pas entendu de cette oreille. On sait que le jeûne du mois de Ramadan, l’un des cinq piliers de l’Islam, n’est pas observé par tous les Musulmans. Loin s’en faut. Tout le monde n’a pas la foi chevillée au corps. On sait aussi que beaucoup des dé-jeûneurs ne sont pas tous exemptés de cette obligation. S’ils ne la respectent pas, c’est pour des raisons de confort personnel: ils ne supportent pas la faim ou préfèrent être en meilleure disposition physique pour travailler. Ils se gardent cependant de manger en public ou devant leurs proches, prenant même souvent le soin d’afficher une mine de circonstance.
Il existe néanmoins des musulmans – de naissance et de culture, des «désislamisés» en somme, comme dirait Mohamed Talbi – qui ne jeûnent pas le Ramadan par conviction agnostique ou laïque. S’ils sont très peu nombreux, ces derniers n’en sont pas moins souvent les plus visibles. Leur esprit réfractaire les pousse parfois à manger (ou à fumer) dans des lieux publics, et parfois de manière ostentatoire, au risque de choquer leurs coreligionnaires. Bourguiba, grand «fattar» devant l’Eternel
Le plus illustre représentant de cette minorité de musulmans modernistes et vaguement laïcisants est sans conteste l’ancien président Habib Bourguiba, qui, au lendemain de l’indépendance de son pays, s’insurgeant contre «les mentalités rétrogrades», les «comportements archaïques» et les «tares héritées du passé», responsables à ses yeux de la misère et de l’ignorance, premières causes du sous-développement, a cru devoir s’attaquer à l’un des points les plus sensibles de l’observance religieuse en terre d’Islam : le jeûne de Ramadan.
Ainsi, le 5 février 1960, à trois semaines du mois sacré, dans un discours devant les cadres du Néo-Destour, parti unique de l’époque, Bourguiba avait mis en avant son droit d’interpréter le Coran pour déclarer, rappelant que le Prophète a mangé au Ramadan pour affronter l’ennemi : «Moi aussi je vous dis de ne pas observer le jeûne pour pouvoir affronter votre ennemi qui est la misère, le dénuement, l’humiliation, la décadence et le sous-développement… Au moment où nous faisons l’impossible pour augmenter la production, comment se résigner à la voir  s’effondrer pendant tout un mois pour tomber à une valeur voisine de zéro ?», avait-il lancé à une foule de militants, surpris par ses audaces. Avant de prévenir : «Que vous soyez militaires, fonctionnaires ou étudiants, j’exige de vous de ne pas manquer à votre devoir. Les horaires administratifs et scolaires ne seront donc plus aménagés en fonction du Ramadan… Je ne fais qu’interpréter la lettre du Coran. Je déclare que telle est mon opinion personnelle. Si vous n’êtes pas convaincus, vous êtes libres de ne pas me suivre.»
Un an plus tard, soucieux de mettre ses actes en conformité avec ses paroles, Bourguiba a poussé ce souci de cohérence jusqu’à boire un verre de jus d’orange ostensiblement et en plein jeûne du mois de Ramadan. Ce geste n’a pas manqué de choquer nombre de Tunisiens. Des manifestations ont même éclaté, le 17 janvier 1961, notamment à Kairouan. Ils ont dégénéré en affrontements sanglants. Ne pas céder le terrain religieux aux activistes
Cet épisode est resté dans l’histoire contemporaine de la Tunisie comme un moment charnière marquant le passage de Bourguiba d’une posture de modernisateur exalté, une sorte de Kemal Atatürk maghrébin, à celle d’un réformateur, certes zélé, mais plus soucieux de faire accepter les changements préconisés par la majorité de ses concitoyens. On le vit d’ailleurs par la suite, plus d’une fois, présider lui-même, en tenue traditionnelle, les cérémonies religieuses à la Grande Mosquée de Kairouan. Sans avoir jamais renié ses convictions rationalistes voire agnostiques, Bourguiba fit même, en 1965, le pèlerinage à La Mecque, comme tout musulman qui se respecte. Une manière d’être au diapason des croyances de son peuple, mais aussi de ne pas laisser le terrain religieux à ses adversaires de toujours: les islamistes.
On peut toujours arguer que la religion est une affaire individuelle, que chacun est libre de respecter ou pas les commandements divins ou qu’on ne peut obliger les gens à être de bons croyants. Il est cependant évident que les sociétés à majorité musulmane ne semblent pas encore disposées à admettre l’idée – assez banale en Occident et même dans la partie bouddhiste de l’Asie – que l’observation du culte puisse être laissée à l’appréciation des individus. Aussi agiter, aujourd’hui, la question de la liberté de culte nous semble-t-elle prématurée. N’en déplaise aux laïcs, encore minoritaires dans nos sociétés…
 

Tunisie – L’inflation passe à 4,6% pour les huit premiers mois 2010


Selon les chiffres publiés par l’Institut national des statistiques (INS), l’indice des prix à la consommation familiale pour les huit premiers mois de 2010 en Tunisie a augmenté de 4,6% par rapport à la même période en 2009. L’indice a enregistré la plus forte progression au niveau du secteur de l’alimentation avec 7,5%, suivie du tabac (6,8%). Les hausses ont touché, notamment, les prix dans les restaurants et hôtels (6,5%), l’enseignement (6,2%), le transport (3,7%), l’habillement et chaussures (3,5%), ameublement et équipement ménager (2,2%), la santé (1,5%) et les loisirs et la culture (1,4%).Le seul secteur qui a enregistré une baisse des prix est celui des communications avec -1,4%. L’indice qui regroupe les prix de l’eau, de l’électricité, du gaz et du logement atteint 3,1%. La variation annuelle de l’indice s’est élevée à 4,1% pour le mois d’août 2010 par rapport au mois d’août 2009. Les hausses ont concerné tous les secteurs : l’alimentation (6,1%), les restaurants et hôtels (6,4%), l’enseignement (6,2%), l’habillement et chaussures (4%), le transport (3,6%), ameublement et équipement ménager (2,5%), la santé (1,6%), le tabac et les loisirs et la culture (1,5%) et les communications (-2,3). Le nouvel indice, qui intègre le logement, l’eau, l’électricité et le gaz, a atteint 3,8%. On note qu’entre le mois de juillet 2010 et d’août 2010, la hausse la plus importante a été enregistrée dans le transport (0,7%) alors que la baisse la plus importante a concerné le secteur de l’habillement et chaussures (-2,1%).

(Source: Business News le 6 septembre 2010) Lien:  http://www.businessnews.com.tn/BN/BN-lirearticle.asp?id=1090862  


The crimewave that shames the world


It’s one of the last great taboos: the murder of at least 20,000 women a year in the name of ‘honour’. Nor is the problem confined to the Middle East: the contagion is spreading rapidly By Robert Fisk Tuesday, 7 September 2010 It is a tragedy, a horror, a crime against humanity. The details of the murders – of the women beheaded, burned to death, stoned to death, stabbed, electrocuted, strangled and buried alive for the « honour » of their families – are as barbaric as they are shameful. Many women’s groups in the Middle East and South-west Asia suspect the victims are at least four times the United Nations’ latest world figure of around 5,000 deaths a year. Most of the victims are young, many are teenagers, slaughtered under a vile tradition that goes back hundreds of years but which now spans half the globe.
A 10-month investigation by The Independent in Jordan, Pakistan, Egypt, Gaza and the West Bank has unearthed terrifying details of murder most foul. Men are also killed for « honour » and, despite its identification by journalists as a largely Muslim practice, Christian and Hindu communities have stooped to the same crimes. Indeed, the « honour » (or ird) of families, communities and tribes transcends religion and human mercy. But voluntary women’s groups, human rights organisations, Amnesty International and news archives suggest that the slaughter of the innocent for « dishonouring » their families is increasing by the year.
Iraqi Kurds, Palestinians in Jordan, Pakistan and Turkey appear to be the worst offenders but media freedoms in these countries may over-compensate for the secrecy which surrounds « honour » killings in Egypt – which untruthfully claims there are none – and other Middle East nations in the Gulf and the Levant. But honour crimes long ago spread to Britain, Belgium, Russia and Canada and many other nations. Security authorities and courts across much of the Middle East have connived in reducing or abrogating prison sentences for the family murder of women, often classifying them as suicides to prevent prosecutions.  
It is difficult to remain unemotional at the vast and detailed catalogue of these crimes. How should one react to a man – this has happened in both Jordan and Egypt – who rapes his own daughter and then, when she becomes pregnant, kills her to save the « honour » of his family? Or the Turkish father and grandfather of a 16-year-old girl, Medine Mehmi, in the province of Adiyaman, who was buried alive beneath a chicken coop in February for « befriending boys »? Her body was found 40 days later, in a sitting position and with her hands tied.
Or Aisha Ibrahim Duhulow, 13, who in Somalia in 2008, in front of a thousand people, was dragged to a hole in the ground – all the while screaming, « I’m not going – don’t kill me » – then buried up to her neck and stoned by 50 men for adultery? After 10 minutes, she was dug up, found to be still alive and put back in the hole for further stoning. Her crime? She had been raped by three men and, fatally, her family decided to report the facts to the Al-Shabab militia that runs Kismayo. Or the Al-Shabab Islamic « judge » in the same country who announced the 2009 stoning to death of a woman – the second of its kind the same year – for having an affair? Her boyfriend received a mere 100 lashes.
Or the young woman found in a drainage ditch near Daharki in Pakistan, « honour » killed by her family as she gave birth to her second child, her nose, ears and lips chopped off before being axed to death, her first infant lying dead among her clothes, her newborn’s torso still in her womb, its head already emerging from her body? She was badly decomposed; the local police were asked to bury her. Women carried the three to a grave, but a Muslim cleric refused to say prayers for her because it was « irreligious » to participate in the namaz-e-janaza prayers for « a cursed woman and her illegitimate children ».
So terrible are the details of these « honour » killings, and so many are the women who have been slaughtered, that the story of each one might turn horror into banality. But lest these acts – and the names of the victims, when we are able to discover them – be forgotten, here are the sufferings of a mere handful of women over the past decade, selected at random, country by country, crime after crime.
Last March, Munawar Gul shot and killed his 20-year-old sister, Saanga, in the North-West Frontier Province of Pakistan, along with the man he suspected was having « illicit relations » with her, Aslam Khan.
In August of 2008, five women were buried alive for « honour crimes » in Baluchistan by armed tribesmen; three of them – Hameeda, Raheema and Fauzia – were teenagers who, after being beaten and shot, were thrown still alive into a ditch where they were covered with stones and earth. When the two older women, aged 45 and 38, protested, they suffered the same fate. The three younger women had tried to choose their own husbands. In the Pakistani parliament, the MP Israrullah Zehri referred to the murders as part of a « centuries-old tradition » which he would « continue to defend ».
In December 2003, a 23-year-old woman in Multan, identified only as Afsheen, was murdered by her father because, after an unhappy arranged marriage, she ran off with a man called Hassan who was from a rival, feuding tribe. Her family was educated – they included civil servants, engineers and lawyers. « I gave her sleeping pills in a cup of tea and then strangled her with a dapatta [a long scarf, part of a woman’s traditional dress], » her father confessed. He told the police: « Honour is the only thing a man has. I can still hear her screams, she was my favourite daughter. I want to destroy my hands and end my life. » The family had found Afsheen with Hassan in Rawalpindi and promised she would not be harmed if she returned home. They were lying.
Zakir Hussain Shah slit the throat of his daughter Sabiha, 18, at Bara Kau in June 2002 because she had « dishonoured » her family. But under Pakistan’s notorious qisas law, heirs have powers to pardon a murderer. In this case, Sabiha’s mother and brother « pardoned » the father and he was freed. When a man killed his four sisters in Mardan in the same year, because they wanted a share of his inheritance, his mother « pardoned » him under the same law. In Sarghoda around the same time, a man opened fire on female members of his family, killing two of his daughters. Yet again, his wife – and several other daughters wounded by him – « pardoned » the murderer because they were his heirs.
Outrageously, rape is also used as a punishment for « honour » crimes. In Meerwala village in the Punjab in 2002, a tribal « jury » claimed that an 11-year-old boy from the Gujar tribe, Abdul Shakoor, had been walking unchaperoned with a 30-year-old woman from the Mastoi tribe, which « dishonoured » the Mastois. The tribal elders decided that to « return » honour to the group, the boy’s 18-year-old sister, Mukhtaran Bibi, should be gang-raped. Her father, warned that all the female members of his family would be raped if he did not bring Mukhtar to them, dutifully brought his daughter to this unholy « jury ». Four men, including one of the « jury », immediately dragged the girl to a hut and raped her while up to a hundred men laughed and cheered outside. She was then forced to walk naked through the village to her home. It took a week before the police even registered the crime – as a « complaint ».
Acid attacks also play their part in « honour » crime punishments. The Independent itself gave wide coverage in 2001 to a Karachi man called Bilal Khar who poured acid over his wife Fakhra Yunus’s face after she left him and returned to her mother’s home in the red-light area of the city. The acid fused her lips, burned off her hair, melted her breasts and an ear, and turned her face into « a look of melted rubber ». That same year, a 20-year-old woman called Hafiza was shot twice by her brother, Asadullah, in front of a dozen policemen outside a Quetta courthouse because she had refused to follow the tradition of marrying her dead husband’s elder brother. She had then married another man, Fayyaz Moon, but police arrested the girl and brought her back to her family in Quetta on the pretext that the couple could formally marry there. But she was forced to make a claim that Fayaz had kidnapped and raped her. It was when she went to court to announce that her statement was made under pressure – and that she still regarded Fayaz as her husband – that Asadullah murdered her. He handed his pistol to a police constable who had witnessed the killing.
One of the most terrible murders in 1999 was that of a mentally retarded 16-year-old, Lal Jamilla Mandokhel, who was reportedly raped by a junior civil servant in Parachinar in the North-West Frontier Province of Pakistan. Her uncle filed a complaint with the police but handed Lal over to her tribe, whose elders decided she should be killed to preserve tribal « honour ». She was shot dead in front of them. Arbab Khatoon was raped by three men in the Jacobabad district. She filed a complaint with the police. Seven hours later, she was murdered by relatives who claimed she had « dishonoured » them by reporting the crime.
Over 10 years ago, Pakistan’s Human Rights Commission was recording « honour » killings at the rate of a thousand a year. But if Pakistan seems to have the worst track record of « honour » crimes – and we must remember that many countries falsely claim to have none – Turkey might run a close second. According to police figures between 2000 and 2006, a reported 480 women – 20 per cent of them between the ages of 19 and 25 – were killed in « honour » crimes and feuds. Other Turkish statistics, drawn up more than five years ago by women’s groups, suggest that at least 200 girls and women are murdered every year for « honour ». These figures are now regarded as a vast underestimate. Many took place in Kurdish areas of the country; an opinion poll found that 37 per cent of Diyabakir’s citizens approved of killing a woman for an extramarital affair. Medine Mehmi, the girl who was buried alive, lived in the Kurdish town of Kahta.
In 2006, authorities in the Kurdish area of South-east Anatolia were recording that a woman tried to commit suicide every few weeks on the orders of her family. Others were stoned to death, shot, buried alive or strangled. A 17-year-old woman called Derya who fell in love with a boy at her school received a text message from her uncle on her mobile phone. It read: « You have blackened our name. Kill yourself and clean our shame or we will kill you first. » Derya’s aunt had been killed by her grandfather for an identical reason. Her brothers also sent text messages, sometimes 15 a day. Derya tried to carry out her family’s wishes. She jumped into the Tigris river, tried to hang herself and slashed her wrists – all to no avail. Then she ran away to a women’s shelter.
It took 13 years before Murat Kara, 40, admitted in 2007 that he had fired seven bullets into his younger sister after his widowed mother and uncles told him to kill her for eloping with her boyfriend. Before he murdered his sister in the Kurdish city of Dyabakir, neighbours had refused to talk to Murat Kara and the imam said he was disobeying the word of God if he did not kill his sister. So he became a murderer. Honour restored.
In his book Women In The Grip Of Tribal Customs, a Turkish journalist, Mehmet Farac, records the « honour » killing of five girls in the late 1990s in the province of Sanliurfa. Two of them – one was only 12 – had their throats slit in public squares, two others had tractors driven over them, the fifth was shot dead by her younger brother. One of the women who had her throat cut was called Sevda Gok. Her brothers held her arms down as her adolescent cousin cut her throat.
But the « honour » killing of women is not a uniquely Kurdish crime, even if it is committed in rural areas of the country. In 2001, Sait Kina stabbed his 13-year-old daughter to death for talking to boys in the street. He attacked her in the bathroom with an axe and a kitchen knife. When the police discovered her corpse, they found the girl’s head had been so mutilated that the family had tied it together with a scarf. Sait Kina told the police: « I have fulfilled my duty. »
In the same year, an Istanbul court reduced a sentence against three brothers from life imprisonment to between four and 12 years after they threw their sister to her death from a bridge after accusing her of being a prostitute. The court concluded that her behaviour had « provoked » the murder. For centuries, virginity tests have been considered a normal part of rural tradition before a woman’s marriage. In 1998, when five young women attempted suicide before these tests, the Turkish family affairs minister defended mandated medical examinations for girls in foster homes.
British Kurdish Iraqi campaigner Aso Kamal, of the Doaa Network Against Violence, believes that between 1991 and 2007, 12,500 women were murdered for reasons of « honour » in the three Kurdish provinces of Iraq alone – 350 of them in the first seven months of 2007, for which there were only five convictions. Many women are ordered by their families to commit suicide by burning themselves with cooking oil. In Sulimaniya hospital in 2007, surgeons were treating many women for critical burns which could never have been caused by cooking « accidents » as the women claimed. One patient, Sirwa Hassan, was dying of 86 per cent burns. She was a Kurdish mother of three from a village near the Iranian border. In 2008, a medical officer in Sulimaniya told the AFP news agency that in May alone, 14 young women had been murdered for « honour » crimes in 10 days. In 2000, Kurdish authorities in Sulimaniya had decreed that « the killing or abuse of women under the pretext of cleansing ‘shame’ is not considered to be a mitigating excuse ». The courts, they said, could not apply an old 1969 law « to reduce the penalty of the perpetrator ». The new law, of course, made no difference.
But again, in Iraq, it is not only Kurds who believe in « honour » killings. In Tikrit, a young woman in the local prison sent a letter to her brother in 2008, telling him that she had become pregnant after being raped by a prison guard. The brother was permitted to visit the prison, walked into the cell where his now visibly pregnant sister was held, and shot her dead to spare his family « dishonour ». The mortuary in Baghdad took DNA samples from the woman’s foetus and also from guards at the Tikrit prison. The rapist was a police lieutenant-colonel. The reason for the woman’s imprisonment was unclear. One report said the colonel’s family had « paid off » the woman’s relatives to escape punishment.
In Basra in 2008, police were reporting that 15 women a month were being murdered for breaching « Islamic dress codes ». One 17-year-old girl, Rand Abdel-Qader, was beaten to death by her father two years ago because she had become infatuated with a British soldier. Another, Shawbo Ali Rauf, 19, was taken by her family to a picnic in Dokan and shot seven times because they had found an unfamiliar number on her mobile phone.
In Nineveh, Du’a Khalil Aswad was 17 when she was stoned to death by a mob of 2,000 men for falling in love with a man outside her tribe.
In Jordan, women’s organisations say that per capita, the Christian minority in this country of just over five million people are involved in more « honour » killings than Muslims – often because Christian women want to marry Muslim men. But the Christian community is loath to discuss its crimes and the majority of known cases of murder are committed by Muslims. Their stories are wearily and sickeningly familiar. Here is Sirhan in 1999, boasting of the efficiency with which he killed his young sister, Suzanne. Three days after the 16-year-old had told police she had been raped, Sirhan shot her in the head four times. « She committed a mistake, even if it was against her will, » he said. « Anyway, it’s better to have one person die than to have the whole family die of shame. » Since then, a deeply distressing pageant of « honour » crimes has been revealed to the Jordanian public, condemned by the royal family and slowly countered with ever tougher criminal penalties by the courts.  
Yet in 2001, we find a 22-year-old Jordanian man strangling his 17-year-old married sister – the 12th murder of its kind in seven months – because he suspected her of having an affair. Her husband lived in Saudi Arabia. In 2002, Souad Mahmoud strangled his own sister for the same reason. She had been forced to marry her lover – but when the family found out she had been pregnant before her wedding, they decided to execute her.
In 2005, three Jordanians stabbed their 22-year-old married sister to death for taking a lover. After witnessing the man enter her home, the brothers stormed into the house and killed her. They did not harm her lover.
By March 2008, the Jordanian courts were still treating « honour » killings leniently. That month, the Jordanian Criminal Court sentenced two men for killing close female relatives « in a fit of fury » to a mere six months and three months in prison. In the first case, a husband had found a man in his home with his wife and suspected she was having an affair. In the second, a man shot dead his 29-year-old married sister for leaving home without her husband’s consent and « talking to other men on her mobile phone ». In 2009, a Jordanian man confessed to stabbing his pregnant sister to death because she had moved back to her family after an argument with her husband; the brother believed she was « seeing other men ».
And so it goes on. Three men in Amman stabbing their 40-year-old divorced sister 15 times last year for taking a lover; a Jordanian man charged with stabbing to death his daughter, 22, with a sword because she was pregnant outside wedlock. Many of the Jordanian families were originally Palestinian. Nine months ago, a Palestinian stabbed his married sister to death because of her « bad behaviour ». But last month, the Amman criminal court sentenced another sister-killer to 10 years in prison, rejecting his claim of an « honour » killing – but only because there were no witnesses to his claim that she had committed adultery.
In « Palestine » itself, Human Rights Watch has long blamed the Palestinian police and justice system for the near-total failure to protect women in Gaza and the West Bank from « honour » killings. Take, for example, the 17-year-old girl who was strangled by her older brother in 2005 for becoming pregnant – by her own father.
He was present during her murder. She had earlier reported her father to the police. They neither arrested nor interrogated him. In the same year, masked Hamas gunmen shot dead a 20-year-old, Yusra Azzami, for « immoral behaviour » as she spent a day out with her fiancée. Azzami was a Hamas member, her husband-to-be a member of Fatah. Hamas tried to apologise and called the dead woman a « martyr » – to the outrage of her family. Yet only last year, long after Hamas won the Palestinian elections and took over the Gaza Strip, a Gaza man was detained for bludgeoning his daughter to death with an iron chain because he discovered she owned a mobile phone on which he feared she was talking to a man outside the family. He was later released.
Even in liberal Lebanon, there are occasional « honour » killings, the most notorious that of a 31-year-old woman, Mona Kaham, whose father entered her bedroom and cut her throat after learning she had been made pregnant by her cousin. He walked to the police station in Roueiss in the southern suburbs of Beirut with the knife still in his hand. « My conscience is clear, » he told the police. « I have killed to clean my honour. » Unsurprisingly, a public opinion poll showed that 90.7 per cent of the Lebanese public opposed « honour » crimes. Of the few who approved of them, several believed that it helped to limit interreligious marriage.
Syria reflects the pattern of Lebanon. While civil rights groups are demanding a stiffening of the laws against women-killers, government legislation only raised the term of imprisonment for men who kill female relatives for extramarital sex to two years. Among the most recent cases was that of Lubna, a 17-year-old living in Homs, murdered by her family because she fled to her sister’s house after refusing to marry a man they had chosen for her. They also believed – wrongly – that she was no longer a virgin.
Tribal feuds often provoke « honour » killings in Iran and Afghanistan. In Iran, for example, a governor’s official in the ethnic Arab province of Khuzestan stated in 2003 that 45 young women under the age of 20 had been murdered in « honour » killings in just two months, none of which brought convictions. All were slaughtered because of the girl’s refusal to agree to an arranged marriage, failing to abide by Islamic dress code or suspected of having contacts with men outside the family.
Through the dark veil of Afghanistan’s village punishments, we glimpse just occasionally the terror of teenage executions. When Siddiqa, who was only 19, and her 25-year-old fiancé Khayyam were brought before a Taliban-approved religious court in Kunduz province this month, their last words were: « We love each other, no matter what happens. » In the bazaar at Mulla Quli, a crowd – including members of both families – stoned to death first Siddiqa, then Khayyam.
A week earlier, a woman identified as Bibi Sanubar, a pregnant widow, was lashed a hundred times and then shot in the head by a Taliban commander. In April of last year, Taliban gunmen executed by firing squad a man and a girl in Nimruz for eloping when the young woman was already engaged to someone else. History may never disclose how many hundreds of women – and men – have suffered a similar fates at the hands of deeply traditional village families or the Taliban.
But the contagion of « honour » crimes has spread across the globe, including acid attacks on women in Bangladesh for refusing marriages. In one of the most terrible Hindu « honour » killings in India this year, an engaged couple, Yogesh Kumar and Asha Saini, were murdered by the 19-year-old bride-to-be’s family because her fiancée was of lower caste. They were apparently tied up and electrocuted to death.
A similar fate awaited 18-year-old Vishal Sharma, a Hindu Brahmin, who wanted to marry Sonu Singh, a 17- year-old Jat – an « inferior » caste which is usually Muslim. The couple were hanged and their bodies burned in Uttar Pradesh. Three years earlier, a New Delhi court had sentenced to death five men for killing another couple who were of the same sub-caste, which in the eyes of the local « caste council » made them brother and sister.
In Chechnya, Russia’s chosen President, Ramzan Kadyrov, has been positively encouraging men to kill for « honour ». When seven murdered women were found in Grozny, shot in the head and chest, Kadyrov announced – without any proof, but with obvious approval – that they had been killed for living « an immoral life ». Commenting on a report that a Chechen girl had called the police to complain of her abusive father, he suggested the man should be able to murder his daughter. « … if he doesn’t kill her, what kind of man is he? He brings shame on himself! »
And so to the « West », as we like to call it, where immigrant families have sometimes brought amid their baggage the cruel traditions of their home villages: an Azeri immigrant charged in St Petersburg for hiring hitmen to kill his daughter because she « flouted national tradition » by wearing a miniskirt; near the Belgian city of Charleroi, Sadia Sheikh shot dead by her brother, Moussafa, because she refused to marry a Pakistani man chosen by her family; in the suburbs of Toronto, Kamikar Kaur Dhillon slashes his Punjabi daughter-in-law, Amandeep, across the throat because she wants to leave her arranged marriage, perhaps for another man. He told Canadian police that her separation would « disgrace the family name ».
And, of course, we should perhaps end this catalogue of crime in Britain, where only in the past few years have we ourselves woken to the reality of « honour » crimes; of Surjit Athwal, a Punjabi Sikh woman murdered on the orders of her London-based mother-in-law for trying to escape a violent marriage; of 15-year-old Tulay Goren, a Turkish Kurd from north London, tortured and murdered by her Shia Muslim father because she wished to marry a Sunni Muslim man; of Heshu Yones, 16, stabbed to death by her father in 2005 for going out with a Christian boy; of Caneze Riaz, burned alive by her husband in Accrington, along with their four children – the youngest 10 years old – because of their « Western ways ». Mohamed Riaz was a Muslim Pakistani from the North-West Frontier Province. He died of burns two days after the murders.
Scotland Yard long ago admitted it would have to review over a hundred deaths, some going back more than a decade, which now appear to have been « honour » killings.
These are just a few of the murders, a few names, a small selection of horror stories across the world to prove the pervasive, spreading infection of what must be recognised as a mass crime, a tradition of family savagery that brooks no merciful intervention, no state law, rarely any remorse.
Surjit Athwal
Murdered in 1998 by her in-laws on a trip to the Indian Punjab for daring to seek a divorce from an unhappy marriage  
Du’a Khalil Aswad
Aged 17, she was stoned to death in Nineveh, Iraq, by a mob of 2,000 men for falling in love with a man outside her tribe  
Rand Abdel-Qader

The Iraqi 17-year-old was stabbed to death by her father two years ago after falling in love with a British soldier in Basra  
Fakhra Khar
In 2001 in Karachi, her husband poured acid on her face, after she left him and returned to her mother’s home in the red-light district of the city  
Mukhtaran Bibi
The 18-year-old was gang-raped by four men in a hut in the Punjab in 2002, while up to 100 men laughed and cheered outside  
Heshu Yones The 16-year-old was stabbed to death by her Muslim father Abdullah, in west London in 2002, because he disapproved of her Christian boyfriend  
Tasleem Solangi The Pakistani village girl, 17, was falsely accused of immorality and had dogs set on her as a punishment before she was shot dead by in-laws  
Shawbo Ali Rauf Aged 19, she was taken by her family to a picnic in Dokan, Iraq, and shot seven times after they had found an unfamiliar number on her phone  
Tulay Goren The 15-year-old Kurdish girl was killed in north London by her father because the family objected to her choice of husband  
Banaz Mahmod Babakir Agha The 20-year-old’s father and uncle murdered her in 2007, after she fell in love with a man her family did not want her to marry  
Ayesha Baloch Accused of having sexual relations with another man before she married, her husband slit her lip and nostril with a knife in Pakistan in 2006
 
(Source: « The Independent » le 7 septembre 2010) Lien: http://www.independent.co.uk/opinion/commentators/fisk/the-crimewave-that-shames-the-world-2072201.html  

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