6 septembre 2008

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TUNISNEWS

8 Úme année, N° 3028 du 06.09.2008

 archives : www.tunisnews.net  


AISPP: Encore un procĂšs en l’absence de la dĂ©fense

Liberté et Equité: Communiqué

Françoise Zeller: Cas du prisonnier Hassan Nasri – Lettre au Ministre de la Justice et des droits de l’homme

AISPP & VĂ©ritĂ©-Action: Campagne pour sauver la  vie des prisonniers des deux dĂ©cennies – Ilyes Ben Romdhane

AFP: Condoleeza Rice est arrivée en Tunisie en provenance de Libye

AFP: Rice fait pression à Tunis pour plus de réformes et parle du terrorisme

AFP: Rice a pressĂ© Ben Ali d’accĂ©lĂ©rer les rĂ©formes politiques en Tunisie
AFP: Rice en Algérie, incite Tunis à plus de réformes et parle du terrorisme AFP: Rice a examiné avec Ben Ali réformes politiques en Tunisie et antiterrorisme

Reuters: Rice parle contre-terrorisme avec Ben Ali

AFP: Entretien Rice-Ben Ali: antiterrorisme et droits de l’Homme au menu
Ouest-France: Les Tunisiens de Nantes malmenés dans leur pays
Yahyaoui Mokhtar: Tunisie : Arbitraire et injustes procÚs contre des activistes indépendants


 
Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques 43 Rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 5 septembre 2008

Encore un procĂšs en l’absence de la dĂ©fense

La chambre criminelle estivale du Tribunal de PremiĂšre Instance de Tunis, prĂ©sidĂ©e le 5 septembre 2008 par le juge Abderrazak Ben Mena, a examinĂ© l’affaire n°15944 dans laquelle est dĂ©fĂ©rĂ©e Maher Abdelhamid, accusĂ© d’adhĂ©sion hors du territoire de la RĂ©publique Ă  une entente ayant fait du terrorisme un moyen de rĂ©aliser ses objectifs, d’utilisation du territoire de la RĂ©publique pour recruter des personnes en vue de commettre un acte terroriste hors du territoire de la RĂ©publique, d’utilisation d’un nom, d’un mot et d’un symbole pour dĂ©signer une organisation terroriste, ses activitĂ©s et ses membres. La commission de la dĂ©fense a demandĂ© en dĂ©but de sĂ©ance Ă  pouvoir consulter tout le dossier, notamment les procĂšs verbaux rĂ©digĂ©s Ă  la SĂ»retĂ© de l’Etat aprĂšs que l’accusĂ© eĂ»t Ă©tĂ© livrĂ© par les autoritĂ©s syriennes [
] Face Ă  l’entĂȘtement du juge qui voulait trancher en urgence sur le dossier et la violation des droits de la dĂ©fense, le comitĂ© de la dĂ©fense [
] s’est retirĂ© de l’audience [
] et le juge a dĂ©cidĂ© de continuer l’examen de l’affaire en dĂ©pit de cela, alors que la prĂ©sence de l’avocat est obligatoire en matiĂšre criminelle et que l’accusĂ© avait Ă©tĂ© condamnĂ© par contumace Ă  trois ans d’emprisonnement. Pour l’association Le comitĂ© directeur (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


Sauvez la vie du prisonnier politique et ingĂ©nieur Ridha Boukadi LibertĂ© et EquitĂ© Organisation de droits de l’homme indĂ©pendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : liberte.equite@gmail.com Tunis, le 5 septembre 2008

 
COMMUNIQUÉ  
 
1) Confirmation du jugement prononcĂ© en premiĂšre instance contre le militant Mohammed HĂ©di Ben SaĂŻd : jeudi 4 septembre 2008, Mohammed HĂ©di Ben SaĂŻd, militant politique, a Ă©tĂ© dĂ©fĂ©rĂ© en Ă©tat d’arrestation devant la chambre estivale du tribunal de premiĂšre instance de Tunis, prĂ©sidĂ©e par le juge Faouzi Jebali afin d’examiner l’appel qu’il a prĂ©sentĂ© contre le jugement prononcĂ© contre lui par le tribunal cantonal de Tunis le condamnant Ă  une peine de deux mois d’emprisonnement [
] Le tribunal de premiĂšre instance [
] a dĂ©cidĂ© de confirmĂ© le jugement prononcĂ© en premiĂšre instance [
] 2) Arrestation par la SĂ»retĂ© syrienne du citoyen tunisien Abdelmajid Lassoued : LibertĂ© et ÉquitĂ© a appris que les forces de sĂ©curitĂ© syriennes avaient arrĂȘtĂ© le citoyen tunisien Abdelmajid Lassoued, lors d’une intrusion Ă  son domicile dans le quartier Zahira Ă  Damas Ă  l’aube du jeudi 28 aoĂ»t. Des livres et son ordinateur ont Ă©tĂ© saisis. Monsieur Abdelmajid Lassoued (61 ans) est mariĂ©e Ă  une Syrienne et vit en Syrie depuis vingt-huit ans, pays qu’il n’a pas quittĂ© depuis son installation. Pour le bureau exĂ©cutif de l’organisation Le PrĂ©sident de l’organisation MaĂźtre Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version originale, LT)

 

                                                                                             Monsieur BĂ©chir Tekkari                                                                       Ministre de la Justice et des droits de l’homme                                                                                                      31 bld Bab Benat                                                                                               1006 Tunis – La Kasbah     Monsieur le Ministre,   Membre de l’ACAT-France  (Action des chrĂ©tiens pour l’abolition de la torture) je suis consternĂ©e d’apprendre les traitements inhumains et dĂ©gradants subis par le jeune Hassan Nasri, 19ans, incarcĂ©rĂ© pour ses opinions Ă  la prison d’El Hawareb (Kairouan).   En effet, il a Ă©tĂ© suspendu  au plafond par les poignets , des membres de l’administration pĂ©nitentiaire l’agressant de coups et d’insultes. Par des grĂȘves de la faim rĂ©pĂ©tĂ©es, le jeune Hassan affirme sa dignitĂ©, la dignitĂ© fondamentale de tout ĂȘtre humain, quelque soit sa situation, ses opinions.   Je sollicite donc, Monsieur le Ministre, votre ferme intervention auprĂšs des  agents de la prison d’ El Hawareb pour que cesse le scandale des agressions physiques et psychologiques vis-Ă -vis des prisonniers. Je vous prie instamment de permettre Ă  Hassan Nasri d’avoir la visite  de son avocat, celle d‘un mĂ©decin et l’accĂšs aux soins dont il a besoin.   En outre, j’en appelle Ă  votre humanitĂ© pour allĂ©ger le fardeau qui pĂšse sur les Ă©paules de Monsieur Mohammed Nasri,  pĂšre d’Hassan, ĂągĂ© et handicapĂ©. Deux autres de ses fils , Hosni et Okba, sont incarcĂ©rĂ©s Ă  la prison de Mornaguia. Je sollicite  ainsi de votre bienveillance  la rĂ©union  des trois frĂšres dans une mĂȘme prison, peu Ă©loignĂ©e du domicile de la famille, et que soit possible un mĂȘme jour  de visites  afin  d’ Ă©pargner fatigue et dĂ©penses supplĂ©mentaires à  cette famille dont la  situation  matĂ©rielle  est critique.   Je vous prie d’agrĂ©er, Monsieur le Ministre, l’expression de ma considĂ©ration distinguĂ©e .                                                                                                             Françoise Zeller                                                                                                         23 rue Gramme                                                                                                            75015 Paris
 

Association internationale de soutien aux prisonniers politiques
43, Rue Al-Jazeera Tunis
Email: aispptunisie@yahoo.fr     Vérité-Action 
Case postale 1569  CH – 1701  Fribourg, Suisse    TĂ©l: ++41 79 703 26 11   Fax: ++41 21 625 77 20   Email. info@verite-action.org  

Campagne pour sauver la  vie des prisonniers des deux décennies:   Pour mettre fin à la politique de la mort lente:

 

 
 

Ilyes Ben Romdhane

DĂ©livrĂ© par les autoritĂ©s libyennes
 Pour ĂȘtre jugĂ© Ă  perpĂ©tuité et 3 maladies chroniques
 !   Carte d’identitĂ©   PrĂ©nom et Nom : Ilyes Ben Romdhane   Date de naissance : 1968   Etat civil : mariĂ© et deux filles   Profession : commerçant   Les prisons oĂč il a sĂ©journĂ© : 9 avril Ă  Tunis, Nadhour Ă  Bizerte, Borj Erroumi Ă  Bizerte, Elkasserine, Mahdia, Sfax, Harboub, GabĂšs.   Date d’emprisonnement (dĂ©livrĂ© par les autoritĂ©s libyennes) : 1994   Etat de santĂ© : atteint aux reins, rhumatisme, ulcĂšre   Peine : Ă  perpĂ©tuitĂ©   Pour Ă©crire et soutenir M. Ilyes Ben Romdhane : Ilyes Ben Romdhane, prison civile d’Elkef, RĂ©publique Tunisienne


Condoleeza Rice est arrivée en Tunisie en provenance de Libye

TUNIS – La secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine, Condoleezza Rice, est arrivĂ©e dans la nuit de vendredi Ă  samedi en Tunisie, deuxiĂšme Ă©tape d’une tournĂ©e au Maghreb, commencĂ©e par une visite historique en Libye, a constatĂ© une journaliste de l’AFP. Elle a atterri vers 02H20 locales (00H20 GMT), soit avec deux heures de retard sur l’horaire prĂ©vu, en provenance de Tripoli, oĂč elle avait eu une rencontre sans prĂ©cĂ©dent avec le dirigeant libyen Mouammar Khadafi. Mme Rice a Ă©tĂ© accueillie Ă  sa descente d’avion Ă  la base militaire d’El Aouina, prĂšs de Tunis, par son homologue tunisien Abdelwaheb Andallah. Elle devait ensuite gagner son lieu de rĂ©sidence, un place Ă  Gammarth, dans la banlieue touristique en front de mer, Ă  20 km au nord Tunis, pour y passer la nuit sous bonne escorte, avant de commencer ses entretiens officiels samedi. Mme Rice aura une sĂ©ance de travail avec M. Abdallah et rencontrera le prĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali, avant de visiter un cimetiĂšre amĂ©ricain en hommage aux soldats tombĂ©s dans des batailles de la seconde guerre mondiale durant la campagne de Tunisie (1942-1943). Elle s’arrĂȘtera Ă  l’ambassade des Etats-Unis, siĂšge du bureau rĂ©gional de l’Initiative de partenariat entre les Etats-unis et le Moyen-Orient (MEPI), un programme d’appui Ă  des rĂ©formes politiques et Ă©conomiques, avant de quitter Tunis samedi aprĂšs-midi. La Tunisie est la deuxiĂšme escale de sa tournĂ©e au Maghreb, commencĂ©e vendredi par une visite historique en Libye et qui la mĂšnera aussi en AlgĂ©rie et au Maroc. Ces quatre pays composent avec la Mauritanie l’Union du Maghreb arabe (UMA), Nouakchott Ă©tant exclue du pĂ©riple de Mme Rice, Washington ayant condamnĂ© le coup d’Etat militaire qui a renversĂ© en aoĂ»t le prĂ©sident Ă©lu dans ce pays. La visite de Mme Rice Ă  Tunis est la premiĂšre d’un chef de la diplomatie amĂ©ricaine depuis cinq ans, aprĂšs celle effectuĂ©e par Colin Powell en 2003. Entre temps, Tunis avait reçu en 2006 l’ancien chef du Pentagone Donald Rumsfeld, venu alors rendre hommage au “role clĂ©” de la Tunisie dans la lutte contre l’islamisme radical. La Tunisie et les Etats-unis entretiennent des relations “stratĂ©giques” trĂšs anciennes et collaborent dans le domaine militaire, Washington accordant une assistance technique Ă  l’armĂ©e tunisienne. Les derniĂšres manoeuvres militaires conjointes ont eu lieu en mai dernier Ă  Bizerte (nord), base aĂ©rienne et navale sur la MĂ©diterranĂ©e, en prĂ©sence du chef du commandement militaire amĂ©ricain pour l’Afrique (Africom) William Ward. Washington est en pourparlers avec Tunis pour la conclusion d’un accord de libre-Ă©change, la valeur du commerce bilatĂ©ral Ă©tant estimĂ©e Ă  600 millions de dollars par an environ, un montant Ă©quivalent Ă  celui des investissements amĂ©ricains en Tunisie, essentiellement dans le secteur de l’Ă©nergie. (©AFP / 06 septembre 2008 03h08)

Rice fait pression à Tunis pour plus de réformes et parle du terrorisme

 
le 06/09/2008 Ă  16:01 AFP La secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine Condoleezza Rice a pressĂ© le gouvernement tunisien d’accĂ©lĂ©rer ses rĂ©formes politiques et Ă©voquĂ© la menace terroriste dans la rĂ©gion, samedi Ă  Tunis, deuxiĂšme Ă©tape d’une tournĂ©e au Maghreb commencĂ©e vendredi par une visite historique en Libye. “Nous avons discutĂ© d’affaires internes ici en Tunisie, du rythme des rĂ©formes”, a-t-elle dĂ©clarĂ©. “Nous sommes de bons amis et nous pouvons (Ă  ce titre) avoir de trĂšs bonnes et intenses discussions sur des questions de politique interne et externe. Et c’est comme cela que cela s’est passĂ©”, a-t-elle affirmĂ© aprĂšs un entretien avec le prĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali Ă  son palais de Carthage. Washington a souvent poussĂ© la Tunisie vers plus de rĂ©formes dĂ©mocratiques en mettant en avant les rĂ©alisations socio-Ă©conomiques du pays, ainsi que son “rĂŽle clĂ©” dans la lutte contre l’islamisme radical et la menace terroriste. Mme Rice n’a pas dĂ©rogĂ© Ă  la rĂšgle: “je tiens Ă  souligner que j’ai parlĂ© du rĂŽle extraordinaire jouĂ© par les femmes en Tunisie. Les femmes ont accompli un grand progrĂšs ici”, a-t-elle notĂ©, en allusion au statut social libĂ©ral et aux lois Ă©mancipatrices dont jouissent les Tunisiennes depuis 1957. La rencontre de Mme Rice avec M. Ben Ali intervient aprĂšs son investiture fin juillet pour un 5e mandat de cinq ans Ă  la prĂ©sidence aux Ă©lections de 2009 en Tunisie. Une partie de son opposition rĂ©clame plus de rĂ©formes et revendique une alternance au pouvoir. La secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine a en outre fait part Ă  M. Ben Ali des entretiens qu’elle avait eus la veille avec le dirigeant libyen Mouammar Khadafi, lors d’une rencontre sans prĂ©cĂ©dent avec un ancien paria aux yeux de Washington. Les Etats-Unis ont reconnu Ă  la Tunisie un rĂŽle positif auprĂšs du dirigeant libyen pour l’amener Ă  une politique modĂ©rĂ©e et conciliante avec l’Occident. Mme Rice a dit avoir “Ă©videmment” examinĂ© avec M. Ben Ali l’Ă©tat des lieux dans la rĂ©gion en matiĂšre de sĂ©curitĂ© et de lutte antiterroriste, un sujet qui sera au menu de ses entretiens Ă  Alger, troisiĂšme escale de sa tournĂ©e au Maghreb, qu’elle terminera au Maroc. Cette tournĂ©e intervient dans un contexte de menace terroriste contre la secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine, qu’un jihadiste a appelĂ© Ă  assassiner durant son pĂ©riple au Maghreb. Cette tournĂ©e offre “une occasion unique pour la tuer avant la fin de son mandat de secrĂ©taire d’Etat”, Ă©crivait ce jihadiste dans un appel lancĂ© sur un site internet islamiste Ă  la branche maghrĂ©bine d’Al-QaĂŻda. Condoleezza Rice a aussi Ă©voquĂ© avec M. Ben Ali la situation en Mauritanie, dont le prĂ©sident a Ă©tĂ© renversĂ© en aoĂ»t par un coup d’Etat militaire. La Mauritanie est membre de l’Union du Maghreb arabe (UMA) avec l’AlgĂ©rie, la Libye, le Maroc et la Tunisie, mais Nouakchott est exclue du pĂ©riple de Mme Rice, Washington ayant condamnĂ© le putsch contre le prĂ©sident Ă©lu. Selon son entourage, Mme Rice devait aussi Ă©voquer les cas de Tunisiens dĂ©tenus Ă  Guantanamo et de ceux qui ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© livrĂ©s par Washington Ă  Tunis. Deux anciens dĂ©tenus, Abdallah Hajji et Lotfi Lagha, ont Ă©tĂ© livrĂ©s et condamnĂ©s l’an dernier en Tunisie, dix autres se trouvent encore Ă  Guantanamo. Les associations amĂ©ricaine Human Rights Watch (HRW) et britannique Reprieve ont exprimĂ© des craintes de mauvais traitements contre ces dĂ©tenus, mais Tunis a rĂ©guliĂšrement rĂ©futĂ© des “allĂ©gations sans fondement”.

Rice a pressĂ© Ben Ali d’accĂ©lĂ©rer les rĂ©formes politiques en Tunisie

ALGER – La secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine Condoleezza Rice a pressĂ© samedi le prĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali d’accĂ©lĂ©rer les rĂ©formes politiques en Tunisie, au cours de la deuxiĂšme Ă©tape d’une tournĂ©e au Maghreb. “Nous avons discutĂ© d’affaires internes ici en Tunisie, du rythme des rĂ©formes”, a-t-elle dĂ©clarĂ© Ă  la presse Ă  l’issue de ses entretiens avec M. Ben Ali dans la luxueuse rĂ©sidence du prĂ©sident tunisien. “Il y a eu des rĂ©formes politiques”, a-t-elle ensuite prĂ©cisĂ© Ă  quelques journalistes dans l’avion la conduisant de Tunis Ă  Alger, troisiĂšme Ă©tape de sa tournĂ©e. “Nous avons trĂšs clairement fait savoir que nous aimerions que la Tunisie en fasse davantage, notamment pendant les prĂ©paratifs des Ă©lections de 2009”, a-t-elle prĂ©cisĂ©. Elle a indiquĂ© avoir eu avec le prĂ©sident tunisien une “discussion trĂšs bonne et intense” sur la libertĂ© de la presse, la libĂ©ralisation de l’internet, l’accĂšs de l’opposition Ă  la tĂ©lĂ©vision. “Nous sommes de bons amis et nous pouvons (Ă  ce titre) avoir de trĂšs bonnes et intenses discussions sur des questions de politique interne et externe. Et c’est comme cela que cela s’est passĂ©”, a-t-elle ajoutĂ© Ă  l’issue de son entrevue avec le chef de l’Etat tunisien au palais prĂ©sidentiel de Carthage. Elle s’est Ă©galement fĂ©licitĂ©e du progrĂšs social en Tunisie. “Je tiens Ă  souligner que j’ai parlĂ© du rĂŽle extraordinaire jouĂ© par les femmes en Tunisie. Les femmes ont accompli un grand progrĂšs ici”, a-t-elle lancĂ©. La secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine a en outre indiquĂ© avoir fait part Ă  M. Ben Ali des entretiens qu’elle avait eus la veille avec le dirigeant libyen Mouammar Khadafi, lors d’une visite historique Ă  Tripoli. AprĂšs la Libye et la Tunisie, Mme Rice est arrivĂ©e samedi en AlgĂ©rie avant de se rendre au Maroc. “Nous avons bien Ă©videmment examinĂ© la conjoncture ici dans la rĂ©gion en ce qui concerne la sĂ©curitĂ© et la lutte contre le terrorisme”, a-t-elle indiquĂ©. La situation en Mauritanie a Ă©tĂ© aussi Ă©voquĂ©e avec M. Ben Ali, notamment aprĂšs le coup d’Etat militaire survenu en aoĂ»t dans ce pays. La secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine a Ă©galement rencontrĂ© briĂšvement son homologue tunisien Abdelawaheb Abdallah. Selon l’entourage de Mme Rice, celle-ci devait aussi Ă©voquer Ă  Tunis les situations des Tunisiens dĂ©tenus Ă  Guantanamo et de ceux qui ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© livrĂ©s par Washington aux autoritĂ©s tunisiennes. Deux anciens dĂ©tenus, Abdallah Hajji et Lotfi Lagha, ont Ă©tĂ© livrĂ©s et condamnĂ©s l’an dernier en Tunisie, dix autres se trouvent encore Ă  Guantanamo. Les associations amĂ©ricaine Human Rights Watch (HRW) et britannique Reprieve ont exprimĂ© des craintes de mauvais traitements contre ces dĂ©tenus, mais Tunis a rĂ©guliĂšrement rĂ©futĂ© des “allĂ©gations sans fondement”. La visite de Mme Rice au Maghreb survient aprĂšs qu’un jihadiste a appelĂ© Ă  l’assassiner durant son pĂ©riple au Maghreb. Cette tournĂ©e offre “une occasion unique pour la tuer avant la fin de son mandat de secrĂ©taire d’Etat”, Ă©crivait ce jihadiste dans un appel lancĂ© sur un site internet islamiste Ă  la branche maghrĂ©bine d’Al-QaĂŻda. (©AFP / 06 septembre 2008 17h13)

 

Rice en Algérie, incite Tunis à plus de réformes et parle du terrorisme

AFP 06.09.08 | 21h25  ALGER, 6 sept 2008 (AFP) – La secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine Condoleezza Rice et le prĂ©sident algĂ©rien Abdelaziz Bouteflika ont rĂ©affirmĂ© samedi Ă  Alger leur volontĂ© de combattre le terrorisme et de dĂ©velopper leur coopĂ©ration en ce domaine, au cours d’un entretien de deux heures. “Nous avons parlĂ© de notre grand intĂ©rĂȘt dans la lutte contre le terrorisme et la coopĂ©ration” dans ce domaine, a dĂ©clarĂ© Mme Rice Ă  l’issue de cet entretien. Concernant les anciens prisonniers de Guantanamo transfĂ©rĂ©s dans leur pays et la disparition de certains d’entre eux selon Human Rights Watch, elle a affirmĂ© que tout semblait normal au sujet de cette question. “Notre objectif est de travailler avec de bonnes garanties de sĂ©curitĂ© et la protection des droits de l’homme pour ces anciens dĂ©tenus”, a-t-elle dit. Cette visite de Mme Rice en AlgĂ©rie entre dans le cadre d’une tournĂ©e qui l’a menĂ©e, aprĂšs une brĂšve escale au Portugal, en Libye puis en Tunisie et qu’elle terminera au Maroc. A Tunis, elle a pressĂ© le gouvernement d’accĂ©lĂ©rer ses rĂ©formes politiques et Ă©voquĂ© la menace terroriste dans la rĂ©gion, au cours d’un entretien avec le prĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali. “Il y a eu des rĂ©formes politiques”, a-t-elle ensuite prĂ©cisĂ© Ă  quelques journalistes dans l’avion la conduisant de Tunis Ă  Alger. “Nous avons trĂšs clairement fait savoir que nous aimerions que la Tunisie en fasse davantage”, a prĂ©cisĂ© Mme Rice en indiquant avoir eu avec le prĂ©sident tunisien une “discussion trĂšs bonne et intense” sur la libertĂ© de la presse, la libĂ©ralisation de l’internet, l’accĂšs de l’opposition Ă  la tĂ©lĂ©vision. Washington a souvent poussĂ© la Tunisie vers plus de rĂ©formes dĂ©mocratiques en mettant en avant les rĂ©alisations socio-Ă©conomiques du pays, ainsi que son “rĂŽle clĂ©” dans la lutte contre l’islamisme radical et la menace terroriste. Mme Rice a tenu Ă  souligner “le rĂŽle extraordinaire jouĂ© par les femmes en Tunisie”, oĂč elles ont “accompli un grand progrĂšs”, en allusion au statut social libĂ©ral et aux lois Ă©mancipatrices dont jouissent les Tunisiennes depuis 1957. M. Ben Ali a Ă©tĂ© investi fin juillet pour un 5e mandat de cinq ans mais une partie de son opposition rĂ©clame plus de rĂ©formes et revendique une alternance au pouvoir. La secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine a en outre fait part Ă  M. Ben Ali des entretiens qu’elle avait eus la veille avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Les Etats-Unis ont reconnu Ă  la Tunisie un rĂŽle positif auprĂšs du dirigeant libyen pour l’amener Ă  une politique modĂ©rĂ©e et conciliante avec l’Occident. Cette tournĂ©e intervient dans un contexte de menace terroriste contre la secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine, qu’un jihadiste a appelĂ© Ă  assassiner pendant son pĂ©riple au Maghreb, et des mesures de sĂ©curitĂ© exceptionnelles ont Ă©tĂ© prises Ă  Alger. “Les terroristes essaient. Ils choisissent des cibles et malheureusement il y a eu une sĂ©rie d’explosions ici. Je ne pense pas qu’un risque particulier existe dans cette rĂ©gion”, a dit Mme Rice Ă  ce sujet Ă  Alger, en rĂ©ponse Ă  une question sur cette menace d’attentat d’Al-Qaida au Maghreb Ă  son encontre. Condoleezza Rice a aussi Ă©voquĂ© avec M. Ben Ali la situation en Mauritanie, dont le prĂ©sident a Ă©tĂ© renversĂ© en aoĂ»t par un coup d’Etat militaire. La Mauritanie est membre de l’Union du Maghreb arabe (UMA) avec l’AlgĂ©rie, la Libye, le Maroc et la Tunisie, mais Nouakchott est exclu du pĂ©riple de Mme Rice, Washington ayant condamnĂ© le putsch contre le prĂ©sident Ă©lu.

Rice a examiné avec Ben Ali réformes politiques en Tunisie et antiterrorisme

TUNIS (AFP) — La secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine Condoleezza Rice a parlĂ© samedi avec le prĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali d’une accĂ©lĂ©ration des rĂ©formes politiques en Tunisie et de la lutte antiterroriste lors d’une visite Ă  Tunis, deuxiĂšme Ă©tape d’une tournĂ©e au Maghreb, a constatĂ© une journaliste de l’AFP. “Nous avons discutĂ© d’affaires internes ici en Tunisie, du rythme des rĂ©formes”, a-t-elle dĂ©clarĂ© Ă  la presse, affirmant avoir eu une “discussion trĂšs bonne et intense”. “Nous sommes de bons amis et nous pouvons (Ă  ce titre) avoir de trĂšs bonnes et intenses discussions sur des questions de politique interne et externe. Et c’est comme cela que cela s’est passĂ©”, a-t-elle ajoutĂ© Ă  l’issue de son entrevue avec le chef de l’Etat tunisien au palais prĂ©sidentiel de Carthage. Elle s’est Ă©galement fĂ©licitĂ©e du progrĂšs social en Tunisie. “Je tiens Ă  souligner que j’ai parlĂ© du rĂŽle extraordinaire jouĂ© par les femmes en Tunisie. Les femmes ont accompli un grand progrĂšs ici”, a-t-elle lancĂ©. La secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine a en outre indiquĂ© avoir fait part Ă  M. Ben Ali des entretiens qu’elle avait eus la veille avec le dirigeant libyen Mouammar Khadafi, lors d’une visite historique Ă  Tripoli. AprĂšs la Libye et la Tunisie, Mme Rice doit se rendre en AlgĂ©rie et au Maroc. “Nous avons bien Ă©videmment examinĂ© la conjoncture ici dans la rĂ©gion en ce qui concerne la sĂ©curitĂ© et la lutte contre le terrorisme”, a-t-elle indiquĂ©. La situation en Mauritanie a Ă©tĂ© aussi Ă©voquĂ©e avec M. Ben Ali, notamment aprĂšs le coup d’Etat militaire survenu en aoĂ»t dans ce pays. La secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine devait encore rencontrer son homologue tunisien Abdelawaheb Abdallah, une visite prĂ©vue au cimetiĂšre amĂ©ricain en hommage aux soldats tombĂ©s durant la Seconde guerre mondiale ayant Ă©tĂ© annulĂ©e. Selon l’entourage de Mme Rice, les situations des Tunisiens dĂ©tenus Ă  Guantanamo et de ceux qui ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© livrĂ©s par Washington aux autoritĂ©s tunisiennes devaient par ailleurs ĂȘtre Ă©voquĂ©es par la secrĂ©taire d’Etat. Deux anciens dĂ©tenus, Abdallah Hajji et Lotfi Lagha, ont Ă©tĂ© livrĂ©s et condamnĂ©s l’an dernier en Tunisie, dix autres se trouvent encore Ă  Guantanamo. Les associations amĂ©ricaine Human Rights Watch (HRW) et britannique Reprieve ont exprimĂ© des craintes de mauvais traitements contre ces dĂ©tenus, mais Tunis a rĂ©guliĂšrement rĂ©futĂ© des “allĂ©gations sans fondement”. Cette visite intervient dans un contexte de menace terroriste contre la secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine, qu’un jihadiste a appelĂ© Ă  assassiner durant son pĂ©riple au Maghreb. Cette tournĂ©e offre “une occasion unique pour la tuer avant la fin de son mandat de secrĂ©taire d’Etat”, Ă©crivait ce jihadiste dans un appel lancĂ© sur un site internet islamiste Ă  la branche maghrĂ©bine d’Al-QaĂŻda. La lutte contre le terrorisme devrait dominer les entretiens de Mme Rice en AlgĂ©rie, oĂč Al-QaĂŻda au Maghreb islamique (AQMI – ex-Groupe salafiste pour la prĂ©dication et le combat, GSPC) est active. Mme Rice arrivĂ©e dans la nuit de vendredi Ă  samedi en provenance de Tripoli, devait dĂ©coller pour Alger samedi aprĂšs-midi.  

Rice parle contre-terrorisme avec Ben Ali

Reuters samedi 6 septembre 2008, mis Ă  jour Ă  15:46 Au lendemain d’une visite historique en Libye, la secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine Condoleezza Rice s’est entretenue samedi avec le prĂ©sident tunisien Zine el Abidine Ben Ali de la lutte contre le terrorisme et des rĂ©formes politiques menĂ©es en Tunisie. Ben Ali, 71 ans, est au pouvoir depuis 20 ans et devrait briguer l’an prochain sa propre succession Ă  la tĂȘte de l’Etat. “Nous avons parlĂ© de questions intĂ©rieures, du cours que suivent les rĂ©formes” en Tunisie, a dĂ©clarĂ© Rice aux journalistes. “La Tunisie est un pays ami des Etats-Unis. C’est une relation Ă©troite et nous coopĂ©rons largement dans plusieurs domaines.” “Nous avons Ă©videmment parlĂ© de la situation de la rĂ©gion en termes de sĂ©curitĂ© et de contre-terrorisme”, a-t-elle ajoutĂ©. La Tunisie ne connaĂźt pas les violences qui ensanglantent toujours son voisin algĂ©rien mais n’est pas totalement Ă©pargnĂ©e par la menace islamiste. DĂ©but 2007, prĂšs de Tunis, des fusillades entre forces de l’ordre et extrĂ©mistes musulmans ont fait 14 morts parmi les activistes. En mars 2007, Ben Ali a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© de prĂ©server la jeunesse des tentations de “l’extrĂ©misme, du fatalisme et du terrorisme”. AccusĂ©, notamment par l’organisation Human Right Watch, de museler la presse et de ne pas respecter la libertĂ© d’expression, il a promis de prendre des mesures en faveur des droits de l’homme et du pluralisme politique.  
 

Entretien Rice-Ben Ali: antiterrorisme et droits de l’Homme au menu

AFP – TUNIS (AFP) – La secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine Condoleezza Rice s’est entretenu samedi avec le prĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali, lors d’une visite en Tunisie, deuxiĂšme Ă©tape d’une tournĂ©e au Maghreb commencĂ©e vendredi en Libye, a constatĂ© une journaliste de l’AFP. La coopĂ©ration antiterroriste et les droits de l’Homme devaient ĂȘtre au menu de la discussion, au palais prĂ©sidentiel de Carthage, non loin du lieu de rĂ©sidence de Mme Rice, un palace en front de mer soigneusement gardĂ©, a-t-on indiquĂ© dans son entourage. La question du respect des droits de l’Homme et le dossier des Tunisiens dĂ©tenus Ă  Guantanamo et de ceux qui ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© livrĂ©s par Washington aux autoritĂ©s tunisiennes devaient ĂȘtre Ă©voquĂ©s par Mme Rice Ă  Tunis. Deux anciens dĂ©tenus, Abdallah Hajji et Lotfi Lagha, ont Ă©tĂ© livrĂ©s et condamnĂ©s l’an dernier en Tunisie, dix autres se trouvent encore Ă  Guantanamo. Les associations amĂ©ricaine Human Rights Watch (HRW) et britannique Reprieve ont exprimĂ© des craintes de mauvais traitements contre ces dĂ©tenus, mais Tunis a rĂ©guliĂšrement rĂ©futĂ© des “allĂ©gations sans fondement”. La secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricaine devait rencontrer son homologue tunisien Abdelawaheb Abdallah, avant de gagner Alger dans l’aprĂšs-midi, une visite prĂ©vue au cimetiĂšre amĂ©ricain en hommage aux soldats tombĂ©s durant la Seconde guerre mondiale ayant Ă©tĂ© annulĂ©e. La lutte contre le terrorisme devait ĂȘtre au menu des entretiens de Mme Rice en AlgĂ©rie, oĂč Al-QaĂŻda au Maghreb islamique (AQMI – ex-Groupe salafiste pour la prĂ©dication et le combat, GSPC) reste active. Mme Rice Ă©tait arrivĂ©e dans la nuit de vendredi Ă  samedi en provenance de Tripoli, oĂč elle avait eu une rencontre sans prĂ©cĂ©dent avec le dirigeant Mouammar Kadhafi et un entretien avec son homologue Abdel Rahman Chalgham. La tournĂ©e, qui la conduira Ă©galement en AlgĂ©rie et au Maroc, intervient dans un contexte de menace terroriste contre Mme Rice qu’un jihadiste a appelĂ© Ă  assassiner durant son pĂ©riple au Maghreb. Cette tournĂ©e offre “une occasion unique pour la tuer avant la fin de son mandat de secrĂ©taire d’Etat”, Ă©crivait ce jihadiste dans un appel lancĂ© sur un site internet islamiste Ă  la branche maghrĂ©bine d’Al-QaĂŻda. Selon SITE Intelligence Group, cet appel a Ă©tĂ© lancĂ© par un jihadiste anonyme sur Al-Ekhlaas, le site le plus utilisĂ© par les groupes islamistes radicaux dont le rĂ©seau d’Oussama ben Laden.  

Les Tunisiens de Nantes malmenés dans leur pays

 

Alors qu’Ess’ghaier Belkhiri croupit toujours en prison, d’autres Nantais de Redeyef, de passage en Tunisie, subissent les vexations de la police locale.

Pas Ă©vident d’ĂȘtre Tunisien, d’habiter Nantes et de retourner passer quelques jours de vacances dans sa famille Ă  Redeyef : la police du prĂ©sident Ben Ali fait du zĂšle. Il y a le cas d’Ess’ghaier Belkhiri. ArrĂȘtĂ© Ă  sa descente du bateau alors qu’il revenait se marier au pays, ce maçon de 29 ans croupit depuis plus d’un mois en prison. Il est accusĂ© de « financer la rĂ©bellion » Ă  Redeyef, petite ville miniĂšre de 30 000 habitants en Ă©bullition sociale. Depuis son arrestation, on est toujours sans nouvelles. « InterrogĂ© nu, assis sur une chaise » D’autres Nantais de Redeyef ont Ă©vitĂ© de peu les geĂŽles tunisiennes. Depuis cette arrestation, les langues se dĂ©lient peu Ă  peu. Comme Ess’ghaier, Ali (1) a lui aussi Ă©tĂ© interpellĂ© Ă  sa descente de bateau, le 21 juillet dernier. Son seul tort ? Avoir participĂ© aux manifestations de soutien Ă  la population de Redeyef, organisĂ©e Ă  Nantes en juin dernier. « J’ai remis mon passeport Ă  un policier, raconte Ali. Il a tapĂ© mon nom sur un ordinateuret, quelques minutes plus tard, il m’a dit que j’Ă©tais recherchĂ©. Ils m’ont dĂ©shabillĂ© et j’ai subi un interrogatoire nu, assis sur une chaise. Au bout de douze heures, ils m’ont relĂąchĂ©… » Quelques semaines plus tard, c’est au tour de Mohamed (1) de subir les mĂȘmes vexations. MĂȘme motif, mĂȘme punition. Cette fois-ci, la garde Ă  vue n’a durĂ© « que » six heures. « Ils m’ont dit qu’en France, je salissais le drapeau tunisien. Que j’Ă©tais indigne d’appartenir Ă  ce pays. » Hassan, lui, Ă©voque les « tortures morales » qu’il a subies pendant huit heures. Pas de violence. Les policiers l’ont menacĂ© de lui retirer son passeport. Et, surtout, d’inquiĂ©ter les membres de sa famille s’il continuait Ă  participer aux manifestations Ă  Nantes contre le pouvoir tunisien. « Tant que l’actuel rĂ©gime est en place, je ne retournerai pas Ă  Redeyef, martĂšle-t-il. J’ai deux neveux qui ont manifestĂ© lĂ -bas. Ils sont aujourd’hui en prison. Aujourd’hui, les droits de l’homme n’existent pas en Tunisie. Ce sont les hommes en uniforme qui font la loi. » JoĂ«l BIGORGNE. (1) PrĂ©nom d’emprunt. (Source:Ouest-France le samedi 06 septembre 2008 )  


 

 

Tunisie : Arbitraire et injustes procÚs contre des activistes indépendants

 
Un militant de l’AISPP a fait l’objet d’une grave infamie attachĂ©e Ă  son handicap physique Ă  l’occasion de l’instruction de son procĂšs par un juge d’instruction du tribunal de Bizerte en Tunisie. Alors qu’un autre militant de la LTDH est victime d’une machination sur fond d’infraction routiĂšre. Le tribunal lui a dĂ©niĂ© le droit d’apporter la preuve de son innocence. Le tribunal d’appel sensĂ© le juger a refusĂ© d’accĂ©der Ă  sa requĂȘte d’audition de tĂ©moins de l’infraction pour laquelle il est emprisonnĂ©. Les deux cas tĂ©moignent une autre fois encore qu’on peut ĂȘtre arrĂȘtĂ©, jugĂ© et condamnĂ© en Tunisie indĂ©pendamment de la consistance des faits dont on peut ĂȘtre accusĂ© et en dĂ©pit de tous les lois et les procĂ©dures sensĂ©es garantir un juste procĂšs.  Tarek Souissi, membre dirigeant de la section de Bizerte de l’Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques (AISPP), arrĂȘtĂ© le 27 aout 2008 suite Ă  la publication le 25 aout 2008 d’un communiquĂ© de la section dĂ©nonçant les conditions d’arrestation en dehors des formes lĂ©gales le 22 et 23 aout 2008 de 7 jeunes Ă  Bizerte et son intervention le 26 sur la chaine « Al Jazeera » qui avait rapportĂ© l’information, devait ĂȘtre prĂ©senter au juge d’instruction Akrem Mankbi le 03 septembre pour rĂ©pondre de l’accusation de propagation de fausses nouvelles qui lui est imputĂ©e. A la surprise de ses avocat et dans une scĂšne qui Ă  sombrĂ© tout ceux qui ont assistĂ© dans l’effroi, l’accusĂ© Ă  Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© au juge portĂ© entre les bras d’un agent de la police politique tel un objet pour ĂȘtre remis devant le juge d’instruction qui n’a vu aucun inconvĂ©nient malgrĂ© les vives protestations des avocats prĂ©sents. Totalement handicapĂ© de ses membres inferieurs Tarek Souissi ne se dĂ©plaçait d’habitude que grĂące Ă  des bĂ©quilles dont il tire son autonomie de mouvement. En confisquant ses bĂ©quilles depuis son arrestation, il a Ă©tĂ© mis en condition d’amoindrissement en prison comme devant le juge d’instruction sur la base de son handicap physique. En agissant de la sorte, juge et police politique, ont voulu dĂ©montrer par l’arrogance et le mĂ©pris en plus la force de l’arbitraire dont ils tirent leurs pouvoirs. Dans un communiquĂ© en date du la LTDH rapportait comment ce militant Ă  Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© dans les mĂȘmes conditions de kidnapping qu’il dĂ©nonçait pour ceux qu’il dĂ©fendait : « Dix policiers en civil ont pĂ©nĂ©trĂ© par effraction au domicile du militant de l’AISPP Tarek Souissi et se sont jetĂ©s sur lui, l’attrapant par les mains les pieds suspendus en dessue, ils l’ont engouffrĂ© dans une voiture qui les attendaient tel un commandos laissant toute la famille et les habitants du cartier qui les observaient des terrasses et des balcons dans la stupĂ©faction.. » La propagande de la dictature fait de la sollicitude du prĂ©sidant Ben Ali et de sa femme envers les handicapĂ©s son titre de choix pour tĂ©moignĂ© de leurs sens de charitĂ©. La Tunisie est parmi les premiers pays Ă  avoir signĂ© le 30-3-2007 et Ă  ratifier le 2-4-2008 la Convention des Nations Unies sur les droits des personnes handicapĂ©es et le et Protocole facultatif qui lui est attachĂ©. Alors qu’on n’avait nul besoin de tel instrument pour Ă©pargner Ă  un justiciable dans la situation de Tarek Souissi une telle humiliation si l’objectif Ă©tĂ© seulement de le juger. Mohammed Ben SaĂŻd, militant de la ligue tunisienne de dĂ©fense des droits de l’homme (LTDH), a Ă©tĂ© dĂ©fĂ©rĂ©, jeudi 4 septembre 2008, devant la chambre criminelle du Tribunal de PremiĂšre Instance de Tunis en appel du jugement de premier degrĂ©s le condamnant Ă  deux mois de prison pour « refus d’obtempĂ©rĂ© Ă  une injonction d’agents de la circulation » Le juge Faouzi Jebali a refusĂ© d’accĂ©der Ă  la demande de la dĂ©fense sollicitant du tribunal l’audition des tĂ©moins accompagnant l’accusĂ© au moment de l’infraction qui lui Ă  Ă©tĂ© imputĂ©e. La dĂ©fense entend dĂ©montrer que l’affaire Ă©tait montĂ©e et que les agents de la circulation n’avaient jamais demandĂ© Ă  Mohammed Ben SaĂŻd de s’arrĂȘter et que son arrestation n’est qu’un acte de rĂ©pression pour le punir de son activisme associatif indĂ©pendant. « AprĂšs une courte dĂ©libĂ©ration, le juge a refusĂ© cette demande formelle, d’oĂč le retrait des avocats pour protester contre la violation des droits de la dĂ©fense et l’absence des conditions minima d’un procĂšs Ă©quitable. » rapporte un communiquĂ© de l’Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques (AISPP) Ces procĂšs ne sont que les deux derniers cas d’un cycle d’injustice visant les militants des droits de l’homme en Tunisie. Ils font redouter une grave connivence de fait entre des juges aux ordres et la police politique du prĂ©sident Ben Ali pour mettre fin Ă  toute sorte d’activisme de sociĂ©tĂ© civile indĂ©pendante en Tunisie. La satiation est d’autant plus grave que de tels agissements ne peuvent se produire – meme en Tunisie- sans bĂ©nĂ©ficier d’appuis directs aux plus hauts sphĂšres du pouvoir.
Yahyaoui Mokhtar – Tunis le 05 septembre 2008 (Source: “Tunisia Watch” le blog du juge Yahyaoui Mokhtar le 1 septembre 2008) …
 
 

 

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