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   TUNISNEWS   
             7 ème année, N° 2328 du 06.10.2006 
   
  
   
   
  
  
  
                       Mokhtar Yahyaoui: Le dirigeant islamiste Ali Laaraiadh                       arrêté par la police 
 AISPP: Communiqé 
 AP:                       Souha Arafat et sa fille obtiennent la nationalité                       tunisienne   
 Le Figaro: Les                       passagers d’un vol agité réclament un «préjudice                       d’angoisse»                        Le Monde : Tunisiennes, retour de                       voiles   
 African manager                       :Parlons corruption !                         Jeune Afrique: Talbi, libre-penseur                       de l’islam 
                       Fortresseurope:Septembre 2006: 71 migrants noyés dans la                       Méditerranée…                       Le Temps : A Genève, Faisal Finance                       fonde la première banque privée islamique au monde                       AFP: “Indigènes”, sur les combattants des ex-colonies,                       domine le box-office                       AFP: Sarkozy: avec la Turquie dans                       l’UE, “c’en serait fait de l’Europe politique” 
 MESA :Watenpaugh: Tareq Ramadan                       Continued Visa Denial – CAF Letters to Rice and Hughes                        
  Uri Avnery:                       Muhammad’s Sword 
   
  
  
 
   
   
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Le   dirigeant islamiste Ali Laaraiadh arrêté par la police
 
     06.10.2006
     Ali Laaraiadh, dirigeant du mouvement Ennahdha, à été appréhendé par la police   ce matin vers 8h et amené au ministère de l’intérieur à Tunis sans qu’aucune   nouvelle sur sa situation ne parvienne à sa famille jusqu’à présent.      Ex prisonnier politique, Ali Laaraiadh a passé 14 ans de prison pour   appartenance à un parti non reconnu dont la majeure partie en isolement   cellulaire.       Depuis sa libération il y a un an il est assujetti à un contrôle administratif   sévère, tous ses déplacements à Tunis sont surveillés et plusieurs fois sommé   par la police d’ cesser tout contact avec les autres opposants tunisiens.       La dernière fois il y a quelque semaine il a été interdit d’entrer au siége du   Forum démocratique FDTLT ou se tenait une réunion du comité 18 janvier.        Originaire du sud (Médenine) le contrôle administratif l’assigne à résidence à   Tunis et rencontre beaucoup de tracasserie pour visiter sa famille.      
Yahyaoui Mokhtar      (Source : le nouveau blog du juge Mokhtar yahyaoui, le 6 octobre 2006 à 14h19   heure de Tunis)   Lien :  
  http://yahyaoui.rsfblog.org/archive/2006/10/06/le-dirigeant-islamiste-ali-laaraiadh-arrete-par-la-police.html 
   
 Association Internationale de Soutien aux     Prisonniers Politiques           33 rue Mokhtar Atya, 1001- Tunis     Tel : 71 340 860 Fax : 71 354 984          Tunis, le 5 octobre 2006     Communiqé  
   Madame Fatima Bouraoui, mère du prisonnier d’opinion  Khaled Ben Mohammed Salah Ben Ahmed Layouni,   nous a informés que depuis plus d’un mois, son fils était seul dans une   cellule d’isolement à la prison de Gafsa, soit depuis son transfert de la   prison du 9 avril à Tunis. Dans cette affaire, le juge d’instruction du   quatrième bureau du Tribunal de Première Instance de Tunis à clôt   l’instruction et transmis le dossier à la chambre d’accusation.   Monsieur Khaled Layouni est né à Kélibia. Il était étudiant en troisième cycle,   branche mathématiques ; il a été arrêté à Charka aux Emirats Arabes Unis où il   vivait avec sa femme et ses deux fils, Abdallah et Abderrahmane, puis il a été   livré aux autorités tunisiennes en vertu de la loi antiterroriste le 18 /10 /   2005.   L’AISPP déplore le recours de l’administration pénitentiaire à de telles   méthodes : isolement, exiguïté des cellules, absence d’aération, luminosité   insuffisante, alors que l’année passée le ministre de la Justice s’était   engagé à ce qu’il n’y ait plus un seul prisonnier en isolement dans les   prisons tunisiennes.      Le Président de l’Association   Maître Mohammed Nouri (Traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la   version en arabe, LT)
 
   
Souha Arafat et sa fille obtiennent la   nationalité tunisienne
 
     AP | 06.10.06 | 17:30      TUNIS (AP) — La veuve de l’ex-président de l’Autorité palestinienne   palestinien Yasser Arafat, Souha, et sa fille Zahwa, ont obtenu la nationalité   tunisienne, a annoncé vendredi l’hebdomadaire “Les Annonces” de Tunis.    Selon cette publication, un arrêté a été publié dans ce sens dans le journal   officiel de la République tunisienne (JORT) en date du 26 septembre dernier.     Mme Arafat, 41 ans, déjà détentrice de la nationalité française, réside en   permanence en Tunisie depuis le décès du leader palestinien en novembre 2004 à   Paris. Elle vit aux côtés de sa fille, âgée de 11 ans, qui poursuit ses études   dans un lycée de la banlieue nord de Tunis.       Souha Arafat a démenti dernièrement des “rumeurs” faisant état de son mariage   avec Belhassen Trabelsi, le frère de l’épouse du président tunisien, Leïla Ben   Ali. AP
 
Les passagers d’un vol agité réclament   un «préjudice d’angoisse»
 
 Anne-Charlotte De Langhe .     Pour la compagnie, Karthago Airlines, le Djerba-Paris avait été   victime d’un incident mineur. Mais, à bord, les touristes avaient cru leur   dernière heure arrivée.       LES PASSAGERS décrivent des scènes d’apocalypse ; leur avocat, un   «film catastrophe». Hier, plusieurs personnes ayant embarqué le 12 février   2006 à bord d’un vol charter reliant Djerba (Tunisie) à Paris, et qui avaient   vu «leur dernière heure arrivée» suite à une série d’incidents techniques, ont   su qu’elles pourraient plaider leur cause prochainement devant le tribunal de   Créteil. Et obtenir, peut-être, quelque dédommagement eu égard au préjudice   subi : en l’occurrence, «un préjudice d’angoisse».      Reconnue par la jurisprudence comme une extension du préjudice moral, plus   fréquemment mis en avant dans les procédures, cette notion est destinée à   rendre compte précisément du traumatisme enduré. De plus en plus utilisée dans   le cadre d’accidents collectifs, elle fait référence au sentiment de peur   éprouvé par les passagers lorsqu’ils ont réalisé qu’ils courent un danger.      Ce jour-là, tout ne s’était effectivement pas passé comme prévu à bord du vol   Karthago Airlines n° 7100, qui avait décollé de Tunisie tôt dans la matinée.   Après un quart d’heure de vol, les masques à oxygène s’étaient brutalement   décrochés, la température à bord avait considérablement chuté, et «une odeur   de brûlé» avait, selon l’avocat des plaignants, envahi la cabine.       De quoi semer «la panique» à bord, comme l’ont raconté plusieurs témoins,   évoquant «l’affo-lement général des stewards et hôtesses» et «une peur   inimaginable». «Plusieurs personnes se sont serrées dans les bras, d’autres se   sont mises à prier, relate encore Me Gérard Montigny, avocat de l’association   de victimes qui s’est constituée depuis. L’angoisse est une souffrance réelle.»   Ce jour-là, l’avion avait été contraint de faire demi-tour, et ce au nom du «principe   de précaution». La compagnie tunisienne, elle, a toujours parlé d’un «incident   mineur».      Suivi médical et thérapie      Parallèlement à cette assignation en référé, environ la moitié des cent   passagers français du vol 7100 ont porté plainte pour «mise en danger de la   vie d’autrui». D’aucuns auraient eu les tympans percés, d’autres sont en   thérapie pour soigner leurs angoisses. Plusieurs enfants, enfin, ont vu leurs   facultés auditives diminuer et suivent actuellement un traitement.      Mais ce que les «victimes» du vol 7100 espèrent avant tout, c’est que soit   reconnu par des experts, puis indemnisé, ce fameux «préjudice d’angoisse». «Il   s’agit ni plus ni moins du temps de leur panique, souligne Me Gérard Montigny.   Dans ce genre de situation, on vit son dernier quart d’heure sans savoir   comment cela va se terminer. Et ce n’est pas parce que tout s’est bien fini   que la compagnie ne doit pas être punie.»      Une procédure similaire a été engagée à la demande des familles des victimes   du crash de Charm-el-Cheikh, en Égypte.       Dans un autre registre, le tribunal de grande instance de Paris a récemment   condamné un voyagiste et un assureur à verser plus d’un million d’euros de   dommages et intérêts aux trois otages français de Jolo (Philippines) pour   indemniser leur préjudice «d’angoisse et de détention».      (Source : « Le Figaro » du 6 octobre 2006)
   
 Reportage   
Tunisiennes, retour de voiles
 
 Florence Beaugé      KAIROUAN, TUNIS, ENVOYÉE SPÉCIALE      out a commencé il y a un an ou deux. Dans les amphithéâtres de l’université,   sont apparus des bandanas et des casquettes sur la tête de quelques étudiantes.   “Cela s’est peu à peu transformé en voiles, malgré l’interdiction qui en était   faite. Dans l’administration, plusieurs secrétaires se sont mises à faire la   même chose. Quand je les interroge sur leurs motivations, elles me répondent :   “J’en sens le besoin !””, raconte Samia, professeur de droit à l’université de   Tunis.      Dans sa propre famille – aisée -, cette universitaire remarque toute une série   d'”indices nouveaux et inquiétants”. Un jour, sa nièce refuse d’aller dans une   maison où il y a un chien, “parce que c’est impur et que ça empêche de faire   les prières”. Le jour suivant, une de ses amies décline son invitation à dîner,   parce qu’elle sait qu’on va proposer de l’alcool. Dans les mariages, les   femmes arrivent de plus en plus souvent revêtues du hidjab. A la prière du   vendredi, les mosquées débordent. Et les séances de prières, où l’on se   retrouve le jeudi ou le vendredi, à dix ou vingt, au domicile d’un membre de   la famille, sont de plus en plus fréquentes.      Cinquante ans après qu’Habib Bourguiba, le père de la Tunisie indépendante,   eut accordé aux femmes l’égalité avec les hommes, les Tunisiennes sont   confrontées à un sérieux défi : le repli identitaire qui touche, à l’heure   actuelle, l’ensemble du monde arabo-musulman. Le port du voile, en   augmentation – environ une femme sur quatre à Tunis, trois sur quatre dans les   localités reculées – n’en est qu’un symptôme. Soucieuses de donner de leur   pays une image lisse, les autorités tunisiennes n’avouent pas facilement leur   inquiétude à ce sujet. Elles se contentent de répéter que le président Ben Ali   “ne reviendra jamais sur les acquis de la femme et le code du statut personnel”,   quelles que soient les pressions.      Promulgué en août 1956, quelques mois après l’indépendance du pays, le code du   statut personnel, recueil de textes juridiques, était révolutionnaire pour   l’époque. Du jour au lendemain, la polygamie se retrouve abolie, la   répudiation interdite et le divorce judiciaire institué. Un âge minimum pour   le mariage est fixé, le consentement des deux époux exigé. La femme majeure   n’a plus besoin de tuteur pour se marier. Elle obtient le droit de vote.      Tout cela s’accompagne d’un effort considérable en matière d’éducation pour   tous, ainsi que d’une autre révolution, celle du planning familial. Sur   certains points, la Tunisie est en avance sur la France. L’avortement est   autorisé dès 1963 pour les femmes ayant plus de cinq enfants et dépénalisé   pour toutes les Tunisiennes à partir de 1973. Le taux de natalité va ainsi   passer de sept enfants par femme à un peu plus de deux en 2006.      Aujourd’hui, la situation des Tunisiennes reste sans équivalent dans le monde   arabe. Le président Ben Ali a non seulement entériné la politique de son   prédécesseur, mais l’a poursuivie depuis son arrivée au pouvoir, en 1987. Un   fait que l’opposition et les mouvements de défense des libertés répugnent à   admettre tant les femmes qui tiennent tête au régime sont réprimées avec   violence. Reste que les avancées sont indiscutables. Depuis 1993, une   Tunisienne ne doit plus obéissance à son époux. Les deux conjoints sont tenus   à un “respect mutuel”. Le droit de la mère à transmettre sa nationalité est   désormais inscrit dans la loi. Et, depuis 1998, il existe un fonds   garantissant le versement des pensions alimentaires aux femmes divorcées et à   leurs enfants.      S’il reste une inégalité flagrante entre hommes et femmes en Tunisie, c’est   celle de l’héritage. Le problème est épineux car le Coran mentionne qu'”il   revient à l’homme la part de deux femmes”. Depuis cinq ans, l’Association   tunisienne des femmes démocrates (ATFD), proche de l’opposition, fait de cette   question son cheval de bataille. Sans succès. “Ce n’est pas une revendication   nationale. La donation permet déjà au père de contourner le problème sans   heurter les esprits”, fait valoir Saloua Ayachi Labben, ministre des affaires   de la femme et de la famille. “Certaines chaînes de télévision du Golfe nous   critiquent déjà beaucoup à cause de notre code du statut personnel. Si on   ajoute la question de l’héritage, on risque de tout perdre !”, ajoute, de son   côté, Aziza Hatira, présidente de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT),   proche du pouvoir.      A Kairouan, quatrième ville sainte de l’islam, située à 200 kilomètres au sud   de la capitale, il ne viendrait pas à l’idée aux femmes de s’attabler aux   terrasses des cafés comme elles peuvent le faire à Tunis. Dans la classe de   Zakhia, enseignante d’une trentaine d’années, divorcée, plus de la moitié des   filles portent le voile. Même proportion chez les enseignantes. La professeur   de gymnastique ne quitte pas son foulard pour donner ses cours. “C’est   l’interdit qui fait le succès !”, assure Zakhia.      Dans cette ville conservatrice et pauvre, les traditions continuent de peser   lourdement sur les femmes. La virginité, par exemple, reste “d’une importance   extrême” aux yeux de la quasi-totalité des hommes, tandis qu'”eux ne se gênent   pas, sous prétexte qu’ils doivent avoir de l’expérience !”, s’indigne Meriem,   étudiante.      Beaucoup plus que la question des libertés ou de la parité, ce sont les   difficultés de la vie quotidienne que dénoncent les femmes. Chômage, bas   salaires, coût de la vie, incertitude devant l’avenir… Les griefs sont   nombreux et cette tension retentit sur les couples. “Il n’y a plus d’hommes en   Tunisie !”, entend-on dire de tous côtés, comme un leitmotiv. Rares sont les   femmes qui parviennent à s’expliquer sur ce point, mais elles n’en démordent   pas : “Le dernier homme”, c’était leur père. Tous les autres n'”assument pas   leurs responsabilités”, en particulier familiales.      A Kairouan, les distractions ne sont pas nombreuses. La télévision en est une,   et à bas prix. Aussi les familles suivent-elles avec passion les informations   présentées par Al-Jazira et Al-Manar, la chaîne du Hezbollah. C’est pour elles   la seule façon de partager les souffrances du monde musulman “injustement   agressé par l’Occident”. Imen, jolie jeune fille voilée de noir, raconte   qu’elle ne cesse de pleurer et de prier en suivant les événements de Palestine,   d’Irak ou du Liban. Son héros ? Nasrallah ! Elle souhaite passionnément que le   chef religieux chiite libanais “continue de tenir tête à Israël”.      Un autre personnage a les faveurs d’Imen et de ses amies. Il se nomme Amr   Khaled. C’est le prédicateur vedette de la chaîne religieuse moyen-orientale   Iqra. Il est charismatique et beau garçon. Les femmes s’échangent ses   cassettes ou se les offrent en cadeau pour les anniversaires. “Il nous parle   de religion. Il nous apprend à respecter l’autre, à obéir à nos parents. Je   l’aime, je l’aime !”, s’enflamme soudain Imen, les yeux brillants.      Beaucoup des clientes d’Habiba ont un objectif en franchissant le seuil de sa   boutique : se conformer aux préceptes d’Amr Khaled. “Nous voulons devenir de   bonnes musulmanes”, lui confient-elles. Depuis quatre ans, Habiba vend des   vêtements islamiques. Son chiffre d’affaires est en augmentation constante.      Outre le traditionnel caftan, la jeune femme propose toutes sortes de tenues,   des voiles coquets et colorés, presque sexy, des cagoules austères et des   djilbebs (la plus stricte des tenues religieuses). Elle remarque que ses   clientes sont assez versatiles. “Certaines décident de porter le djilbeb, et   puis, l’année suivante, elles l’abandonnent. Les habitudes vestimentaires ne   sont pas encore vraiment ancrées”, estime-t-elle.      Le grand succès de l’été ? Le “maillot de bain islamique”. Très en vogue sur   les plages tunisiennes, il se décline en plusieurs versions : du short   cycliste au jupon long en passant par la petite jupe noire à ajuster sur le   maillot une pièce.      A l’inverse de plusieurs de ses collègues de Tunis, Habiba ne se plaint pas du   harcèlement de la police. A intervalles réguliers, les forces de l’ordre   effectuent en effet des raids dans les boutiques de vêtements islamiques. “Arrêtez   de vendre toutes ces frusques !”, ordonnent les policiers aux commerçants   avant d’interpeller quelques femmes en hidjab, au hasard dans la rue, pour les   tancer en ces termes : “Retire ce voile ! Et que je ne t’y reprenne pas : la   prochaine fois, au poste !” Pendant les jours qui suivent, les femmes   s’interrogent en tremblant : “A qui devons-nous obéir : aux policiers ou à   Dieu ?” Et puis le pouvoir relâche sa pression. Le voile est à nouveau toléré,   jusqu’au “prochain accès de rage” des autorités, disent les étudiantes, en   général lors de la rentrée universitaire et à la fin de l’année, au moment des   examens.      Dans sa bataille contre ce que les uns qualifient de montée de l’islamisme,   les autres de retour aux traditions, le pouvoir tunisien n’a pas de stratégie.   Il poursuit sa démarche volontariste en faveur des femmes tout en optant pour   des méthodes coercitives, très improductives. “Il est inquiet, mais il refuse   d’admettre qu’il ne peut mener seul ce combat et qu’il lui faut s’appuyer sur   des alliés tels que la gauche laïque, confie une femme médecin, membre de la   haute administration. Il faudrait ouvrir de vrais débats sur les questions de   société qui nous préoccupent. Dialoguer. C’est une urgence. Il en est encore   temps. Mais quand donc le pouvoir le comprendra-t-il ?”      (Source : « Le Monde » du 6 octobre 2006)
   
 par : Khaled Boumiza        Transparency International, une ONG qui lutte contre la corruption et publie   chaque année un classement, pris très au sérieux par les instances   internationales, des pays où la corruption est la moins répandue. L’indice est   calculé sur une base 10. Plus la note est élevée, moins le pays est corrompu.   Il est calculé à partir des résultats de sondages d’experts des milieux des   affaires (agences de notation, analystes pays notamment) menés par 16   organismes différents. Ces experts (qui sont, selon le cas, extérieurs au pays   ou non) donnent leur point de vue sur la corruption dans un pays (propension   de l’administration ou de la classe politique d’un pays à accepter des pots de   vins pour les marchés publics par exemple). Un pays peut être noté à partir du   moment où il apparaît dans 3 sondages différents.       En 2005, cette organisation a classé la Tunisie à la 43 ème place, avec un   score qui approche les 5. Avec 4,9 points, le classement de la Tunisie n’a pas   changé par rapport à 2004. Presqu’en haut de tableau avec un score d’une   moyenne de 5, la Tunisie est certes le 5 ème pays arabe derrière Oman, Emirats   AU, Qatar et Bahreïn. Elle est pourtant mieux classée que le reste des pays du   Maghreb et de toute l’Afrique. Et si ce classement existe, c’est que   corruption existe aussi.       La Tunisie est-elle la seule ?    D’après l’Indice de Corruption des Pays Exportateurs (ICPE) 2006 de   Transparency International, l’enquête la plus complète existant sur la   question à ce jour, « les entreprises des pays les plus riches se classent   généralement dans la première moitié du tableau mais continuent à verser   couramment des pots-de-vin, en particulier dans les économies en développement   ». « Les sociétés qui versent des pots-de-vin compromettent les efforts réels   des gouvernements des pays en développement pour améliorer la gouvernance et   entretiennent ainsi le cercle vicieux de la pauvreté » affirme Huguette   Labelle, Présidente de Transparency International. Dans les pays d’Afrique les   plus faibles sur le plan économique, par exemple, les personnes interrogées   ont désigné les sociétés françaises et italiennes comme les plus souvent à   l’origine de ces pratiques. « C’est de la pure hypocrisie de voir les   gouvernements des pays de l’OCDE exprimer un attachement de pure forme à   l’application de la législation, alors que les sociétés basées dans ces pays   continuent de verser des pots-de-vin à travers la planète. L’Indice de   Corruption des Pays Exportateurs montre qu’ils ne font pas suffisamment   d’efforts pour réprimer les versements occultes à l’étranger » déclare David   Nussbaum, le Directeur Général de Transparency International.      Enlever la peur de dénoncer par une loi   anticorruption.      Ce scrupule balayé, on aura beau occulter ce sujet, le détourner, il existe   bien et a des répercussions économiques énormes, tant sur l’environnement des   affaires et l’attractivité du site Tunisie, que sur les revenus de l’Etats. La   corruption en Tunisie, on en entend parler, mais on n’en voit officiellement   ni la trace, ni l’incidence, ni sur le corrupteur, ni sur le corrompu, surtout   lorsqu’il appartient à un corps constitué. La corruption, on en entend parler   surtout, dans les rouages de l’exportation, dans ceux du fisc et dans ceux de   la sécurité sociale. Des endroits où se retrouvent généralement entreprises et   corps constitués. Des endroits où les tentations sont grandes, pour   l’entreprise de ne pas déclarer, de sous-déclarer ou tout simplement de   vouloir court-circuiter des procédures administratives trop compliquées, trop   élastiques ou trop longues. Mais aussi pour certains membres de tel ou tel   corps constitué, parfois mal payé, des fois insuffisamment payés pour leurs   propres envies, mais toujours désireux de profiter des pouvoirs des   prérogatives que lui accorde une loi mal faite.       Les hommes d’affaires et les entreprises, sauf une minorité mineure, subit et   ne trouve pas le courage, ni de dire non et de porter plainte (A qui et avec   quelle preuve d’ailleurs), ni d’en parler ouvertement. Nous avons parlé avec   certains exportateurs et vu chez eux des listes de montants, qui se chiffrent   en milliers de Dinars par mois. Nous avions voulu en savoir plus et ils nous   ont rit au nez. Nous avons aussi entendu des «histoires» de «cadeaux de fin   d’années», de cadeaux tout court ou tout simplement de demandes directes   faites par certains agents de corps constitués. Les «opportunités» ne manquent   pas, comme les retards de paiement de fiscalité, une opération de contrôle,   une entreprise sous douane, une opération d’importation illégale ou une   non-déclaration d’employés à la sécurité sociale. Nous avons entendu aussi,   des histoires où un patron a refusé de «donner», mais s’en est tiré sans   dégâts car il «connaissait quelqu’un qui connaissait un haut responsable, que   ce dernier ne mette pas en doute sa parole, ou que lui-même peut aller   directement à ce haut responsable», nous dit un exportateur.       Mais en fait, existe-t-il en Tunisie une loi   anti corruption ? Une loi spécifique à ce nouveau fléau des affaires qui gangrène la   trésorerie de l’Etat et mine touts ses efforts pour attirer des investisseurs,   d’exporter plus et plus vite, de protéger son tissu industriel et son économie   ! Existe-t-il un corps constitué, indépendant, chez qui une entreprise ou un   individu peut porter plainte, avec pour unique couverture la présomption   d’innocence et le fait de ne pouvoir présenter pour toute preuve que sa parole   ? Un corps qui enquête, poursuive en justice et punisse, autrement que par la   simple mutation d’un poste à un autre. Un corps qui punit et le corrupteur et   le corrompu. Un corps dont la simple constitution et existence puissent   contribuer à décriminaliser le simple fait de parler de corruption. Un corps   qui enlève la peur de porter plainte auprès d’un «juge-et-partie» et qui   puisse faire de cette gangrène une simple maladie, sociale et économique, qui   se soigne !       (Source : « African manager », le 5 octobre   2006)   Lien : http://www.africanmanager.com/detail_article.php?art_id=2001#
    
Talbi, libre-penseur de l’islam
   
 par FLORENCE BEAUGÉ LE MONDE, QUOTIDIEN, FRANCE      Si [Mohamed Talbi] s’oppose avec force à toutes les interprétations passéistes   de l’islam – le salafisme, le wahhabisme, en particulier -, il combat avec   autant d’énergie la désacralisation du Coran. Rénover la pensée musulmane, ce   n’est pas prôner « un islam laïc, un islam sans Dieu », insiste l’islamologue   tunisien. Il n’est pas tendre envers ces « désislamisés » qui prônent « un   islam commode », purement identitaire. « La religion n’est ni une identité, ni   une culture, ni une nation. C’est une relation personnelle à Dieu, une voie   vers lui. On peut être musulman et de culture hollandaise, française ou   chinoise », explique-t-il. À ses côtés, une femme longue et blonde, aux yeux   bleus, l’écoute avec attention. C’est Irmgard, son épouse, d’origine allemande,   rencontrée à Paris il y a tout juste cinquante ans. Elle ne s’est convertie à   l’islam qu’en 1996, au terme d’un long cheminement. Ils ont deux fils et deux   petits-enfants.      Ceux-ci suivent-ils le chemin de leur père et grand-père ? Talbi sourit. « Je   ne sais pas. Je ne leur pose pas la question et je ne leur offre même pas mes   livres. Si je le faisais, cela reviendrait à dire : “Lisez-moi.” Je m’y refuse.   » C’est dans le même esprit qu’il reconnaît aux caricaturistes le droit de   brocarder le Prophète et à Michel Houellebecq – « un garçon sympathique » – le   droit de dire et d’écrire que l’islam est la religion « la plus con du monde   ». La religion, quelle qu’elle soit, ne doit pas être une contrainte. « Je   veux décrisper les gens, et je veux le faire au nom du Coran. La foi est un   choix, souffle-t-il de sa voix à la fois fluette et ferme. Je ne cesserai   jamais de dire que l’islam nous donne la liberté, y compris celle d’insulter   Dieu… »       Florence Beaugé       Le Monde, quotidien, France      (Source: Jeune Afrique, N°  2368 du 1er au 7   octobre 2006)  
Les Mosquées de Djerba
   
        Trente-huit des mosquées de l’île photographiées sous des angles différents   constituent une véritable leçon d’architecture et d’histoire.      Ce magnifique ouvrage se veut un remerciement à l’île de Djerba et à ses   mosquées.      Cartonné, entièrement illustré de nombreuses photos des 38 mosquées de l’île   de Djerba avec ses légendes et les itinéraires pour les visiter. En tournant   les pages, vous admirerez les paysages et le patrimoine, vous comprendrez les   us et coutumes musulmanes ancestrales de Djerba…      C’est votre guide à la fois historique et contemporain lors de votre séjour   sur l’île. Il vous enchantera !      En ce mois saint de Ramadhan, offrez ce très beau livre !      
(Source : le portail « Ville de Tunis », le   jeudi 5 octobre 2006)   Lien : 
  http://www.villedetunis.com/articles/article1443.html 
 
   
 
SEPTEMBRE 2006:     71 migrants noyés dans la Méditerranée, dont 21 portés disparus, la plupart     en mer Egée et au large de la Sicile. Depuis 1988 au moins 5.544 victimes de     l’immigration clandestine
 
         ROME – Initialement on croyait que les migrants noyée au large de Karaburun     etaient dirigé à une des île grecque proches à la côte turque de la province     d’Izmir. Mais après les 31 survivant ont parlé: pas de naufrage. À l’île     grecque de Chios ils y etaient arrivés les jour avant, après un voyage     clandestin dans la nuit, mais là ils avaient été capturés par les autorités     grecques. Ils ont été alors mis sur un bateau tôt le matin et en fin jétés     en mer près de la côte turque. Quand les Gardes côte sont arrivés il était     déjà trop tard: 8 personnes s’etaient noyées, dont 2 portés disparus. Ce     n’est pas ça l’Europe qu’ils rêvaient. Le Vieux continent a peur des     fantômes de l’immigration illégal. Le Géant de 457 millions d’habitants est     obsédé par l’arrivée de quelques dizaines de milliers de jeunes de l’Afrique     et de l’Asie frappant aux portes du Méditerranée. Les frontières sont de     plus en plus patrouillées et mourir sur les routes clandestines devient     toujours moin difficil. Septembre compte 71 victimes – selon Fortress Europe     -, dont 21 portés disparus, la plus parte en Sicile et en Grèce. Rien de     nouveau pour la mer Méditerranéenne, où l’émigration clandestine a tué au     moins 5.544 personnes depuis 1988, et carrément 304 pendant le dernier mois     d’août.           Septembre fait la lumière sur la situation préoccupante de la mer Égée. Ici     le dernier naufrage rapporté fut ce du 22 juin 2006, mais derrière la     diminution des incidents se cache en realité une forte politique de     répression contre l’immigration clandestine adoptée par la Grèce et soutenue     par l’Europe. Les données officielles parlent par elles-mêmes. Depuis le     début de 2006 jusqu’à août, la police a attrapé 48.010 personnes sans     documents de voyage. Plus de 10.000 d’entre eux ont été rapatriés dans leurs     pays. Et pour le reste d’eux, les procédures de déportation ont commencé.     Essayant d’entrer en Grèce au mois de Septembre 8 migrants se sont noyés     dans les eaux de Crète et 2 autres sont morts dans les champs de mines à     Evros. Et en fin les victimes de Karaburun, sur lesquelles il risque     d’éclater une crise diplomatique entre Ankara et Athènes, etant donné qu’un     groupe d’avocats de Amnesty International de Izmir a demandé aux Nations     Unies de ouvrir une enquête sur les accusations contre les Gardes côte grecs.           Les dénonciations contre l’Espagne ne sont pas moins sérieuses. Les 17 de     septembre un homme en garde à vue de la police dans le commissariat de     Tenerife, aux îles Canaries, est morts. En fait il avait débarqué le jour     avant en conditions critiques. Se sentant malade, l’homme avait plusieurs     fois demandé un docteur pendant tout l’après-midi. Mais malgré ça il n’a pas     été transféré à aucun hôpital ni au centre médical de la police. Ceci a     causé l’indignation de ses copains de voyage, également détenue dans le     Commissariat, qui ont tellement protesté que la police a dû demander des     renforts. En fin le docteur est arrivé, à 22 heures. Mais il était trop tard     pour l’homme, déjà mort a cause d’un infarctus. Avec lui 5 autres personnes     ont perdu la vie le long de la route Afrique-Canaries en septembre. Chacun     d’eux laisse une famille, des amis, des amours. Selon les données     officielles du Gouvernement espagnol 490 corps de migrants ont été récupérés     des eaux espagnoles pendant les premiers 8 mois du 2006. Depuis 1988 au     moins 1.469 migrants sont morts au large des Canaries, de Ceuta, de Melilla     et de la côte méridionale espagnole. Pendant les dernières semaines en     outres, les arrivées en Andalusie sont repris et quelques centaines de     personnes ont débarquées après une période de stricte patrouille le long de     la côte marocaine. En tout cas, meme les debarqués ne peuvent pas se sentir     en sécurité. En fait les rapatriements en avion au Sénégal sont repris et     des centaines de migrants ont été expulsés à Dakar et à Saint Louis.     Entretemps, le long de la côte atlantique africaine les opérations de     Frontex continuent avec les navires et les hélicoptères espagnols, soutenus     par un navire de guerre italien et un portugais dans les eaux de la     Mauritanie et du Sénégal. Jusqu’aujourd’hui ils ont arrêté 2 bateaux avec     180 personnes à bord. Au meme temps Dakar a gagné de l’Espagne un chèque de     20 millions d’euro pour un projet de “retour à l’agriculture”.            Frontex est l’agence européenne chargée du control des frontières. Elle     travaille en deux missions: l’une en mer Atlantique – pour une première     période de 9 semaines après prolongées -, l’autre dans le Canal de Sicile,     où en ces jours les navires de la Marine italienne, maltaise et grecque et     un hélicoptère allemand vont commencer deux semaines de patrouilles     combinées. Mais le vrai but indiqué par le vice-président de l’Union     européenne Franco Frattini est le patrouille des côtes libyennes. C’est pour     ce là que Bruxelles financera le gouvernement de Mu’ammar al-Qaddafi avec 3     millions d’euro, déstinés à l’achat de 10 véhicules à moteur et     d’équipements spécialisés pour patrouiller la frontière méridionale du Pays.     Un récent rapport de Human rights watch accuse la Libye d’abus et détention     arbitraire des migrants dans ses prisons, y compris les trois que l’Italie     finance depuis 2003 à Kufrah, Sebha et Gharyan. Pas de problème: l’Ue ne     s’inquiète pas et Tripoli accueillera en novembre la Conference     Euro-Africaine sur l’immigration illégale. Espérons au moins qu’ils     discuteront des victimes des politiques de répression aux frontières: 5.544     personnes ont disparu dans le dernières dix années seulement parce qu’elles     ne pouvaient pas obtenir un regulier visa d’entrée au Château.           Un tiers des victimes (1.873 personnes) est mort dans le Canal de Sicile.     Pendant le mois de septembre 36 corps ont été récupérés de la mer au large     de Lampedusa et de la Sicile, y compris une femme avec son enfant. Douze     autres personnes sont portées disparues au large de la Tunisie. Pendant la     première semaine du mois la mer a rendu les corps de 7 migrants, peut-être     noyés dans les dramatics naufrages d’août. Un d’entre eux a été découvert     par les touristes d’un ferry se dirigeant à Lampedusa. Depuis le début de     2006 jusqu’à août environ 16.000 personnes ont débarqué à Lampedusa à bord     de 342 bateaux, un peu plus que les 13.000 arrivés l’année dernière à bord     de 165 bateaux. Pas trop par rapport aux presque 25.000 débarqués aux     Canaries au cours du 2006 et aux 48.000 entré illégalement en Grèce dans le     même période. En Italie septembre marque aussi le retour des débarquement le     long de la côte des Pouilles, où en 3 différentes occasions un total de 53     citoyens asiatiques ont été arrêtés par la Police, arrivés sur la côte à     bord de petites embarcations après des long voyage cachés dans des réguliers     navires de cargaison passés par le Canal de Suez se dirigeants en Italie.     (Gabriele Del Grande)          FORTRESS EUROPE     http://fortresseurope.blogspot.com  (6 Octobre 2006)
 
 
A Genève, Faisal Finance fonde la   première banque privée islamique au monde
                      
 PETRODOLLARS. La filiale de la holding saoudienne Dar-al-Maal   Al-Islami a obtenu une licence intégrale de la Commission fédérale des banques.   Elle ciblera un marché d’avoirs musulmans estimé à 200 milliards de dollars.      Myret Zaki      La place de Genève gère plus de 200 milliards de dollars d’avoirs de musulmans,   estiment les experts. Or jusqu’ici, les familles du Golfe qui souhaitent de   plus en plus investir en conformité avec l’islam ne trouvaient pas d’offre en   Suisse.      Cette situation a changé. C’est à Genève que vient de se créer la première   banque privée islamique au monde, Faisal Private Bank. Il s’agit de l’ancienne   Faisal Finance, basée au quai du Mont-Blanc, qui a annoncé mercredi avoir   obtenu sa licence bancaire intégrale de la Commission fédérale des banques   (CFB). «Contrairement à Bahreïn ou à Londres, il n’existe pas de licence   bancaire spécifiquement islamique en Suisse, explique Alexander Theocharides,   chef du Wealth Management chez Faisal Private Bank. Mais dans nos statuts,   nous nous engageons à investir en conformité avec l’Islam.»      Faisal appartient à 80% à Ithmaar Bank de Bahreïn, elle-même détenue à moins   de 40% par le trust saoudien DMI (Dar-al-Maal Al-Islami), administré depuis   Genève. Le groupe ne voyait pas l’opportunité d’une licence bancaire   auparavant. En effet, Faisal et les autres acteurs de l’industrie islamique   ciblaient traditionnellement les petits épargnants. L’intérêt des grosses   fortunes du Golfe s’est manifesté ces trois dernières années.      «Nous visons à doubler nos fonds sous gestion au cours des 2 à 3 prochaines   années, qui sont actuellement de 1,25 milliard de francs», a déclaré au Temps   Khalid Janahi, président de Faisal Private Bank. La famille Janahi, de Bahreïn,   est à la tête des plus importants projets du hub financier qui se construit à   Manama.      Un complément à Bahreïn      La demande pour les placements islamiques connaît une forte croissance avec   l’afflux de pétrodollars dans le Golfe. Les institutions financières   islamiques gèrent globalement quelque 750 milliards de dollars, selon Moody’s   Investors Service.      En accordant cette licence à Faisal, la CFB a positionné Genève sur ce marché   en plein essor. «Le secteur bancaire suisse s’est montré professionnellement   courageux car il n’est pas dans son habitude d’être innovateur», note   Alexander Theocharides.      Les grosses fortunes du Golfe, à la recherche d’une alternative «éthique» aux   services traditionnels offerts en Suisse par des groupes comme UBS (UBSN.VX),   pourraient être tentées par Faisal Private Bank. «Car les banques suisses ont   fait le choix d’offrir de la banque islamique directement à Dubaï et à Bahreïn,   mais n’ont pas réagi assez vite en Suisse, souligne Michael Gassner,   organisateur en mars du Islamic Wealth Management Forum à Genève. Pourtant,   les clients du Golfe préfèrent garder une partie de leur fortune hors de leur   région, par sécurité.»      Faisal Private Bank s’est faufilée dans cette brèche. «Bahreïn, capitale de la   finance islamique, et Genève, capitale du private banking, sont très   complémentaires pour la clientèle du Golfe, souligne Khalid Janahi. Nous   offrons les deux à nos clients.»      La montée du sentiment anti-musulman encouragée par l’UDC laisse Khalid Janahi   indifférent: «La Suisse reste un pays offrant une relative stabilité   sociopolitique et une grande sécurité. Cette vue est largement partagée par   nos clients et partenaires, spécifiquement au Moyen-Orient.»      (Source : « Le Temps » (Suisse), le 5 octobre   2006)  
 
“Indigènes”, sur les combattants des   ex-colonies, domine le box-office
 
     AFP, le 5 octobre 2006 à 13h11   PARIS, 5 oct 2006 (AFP) – “Indigènes”, le film-hommage aux combattants des   anciennes colonies françaises réalisé par Rachid Bouchareb, a dominé le   box-office français, coiffant au poteau le film hollywoodien “Le diable   s’habille en Prada” avec Meryl Streep en vedette.      “Indigènes”, qui a débarqué sur 460 écrans de l’Hexagone avec un casting   étincelant – Jamel Debbouze, Samy Naceri, Roschdy Zem, Sami Bouajila et   Bernard Blancan – couronné d’un prix collectif d’interprétation masculine au   festival de Cannes, a séduit 834.805 spectateurs.      En suivant l’itinéraire de quatre jeunes soldats nord-africains, le film   réhabilite la mémoire des quelque 130.000 combattants issus des pays colonisés   par la France et venus libérer leur “mère patrie” de l’ennemi nazi, un épisode   de la Seconde guerre mondiale peu évoqué dans les manuels scolaires.      Le retentissement du film a poussé le gouvernement français à revaloriser les   pensions des quelque 80.000 anciens soldats survivants de 23 pays, résidant   principalement dans les anciennes colonies d’Afrique noire et du Maghreb.      Selon le Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés, les   anciens combattants étrangers reçoivent, “dans le meilleur des cas, 30% de la   somme versée à leurs anciens collègues français”.      “Quand un Français reçoit environ 690 euros par mois pour une pension   d’invalidité, un Sénégalais perçoit environ 230 euros, un Camerounais 104, un   Marocain ou un Tunisien 61 euros”, selon l’association.      A partir de 2007, les pensions des anciens combattants étrangers seront   alignées sur celles des Français.      AFP   
 
Watenpaugh: Tareq Ramadan Continued   Visa Denial – CAF Letters to Rice and Hughes
 
     October 3, 2006      The Honorable Condoleezza Rice
 Secretary of State   U.S. Department of State
     2201 C Street, N.W.   Washington, D.C. 20520   Fax: 202-647-2283      Dear Secretary Rice:      We, the Middle East Studies Association of North America’s Committee on   Academic Freedom, are writing to express our grave concern and dismay over the   Department of State’s denial of a visa for a second time to a world-renowned   scholar of Islam, Professor Tareq Ramadan. It is apparent that this decision   was made on purely political grounds, in clear violation of the principles of   academic freedom and free speech, both of which are critical to the   functioning of a healthy democracy. We urge you in the   strongest terms to review and reverse this decision without delay.      The Middle East Studies Association of North America (MESA) was founded in   1966 to promote scholarship and teaching on the Middle East and North Africa.   The preeminent organization in the field, the Association publishes the   International Journal of Middle East Studies and has more than 2600 members   worldwide. MESA is committed to ensuring academic freedom and freedom of   _expression, both within the region and in connection with the study of the   region in North America and elsewhere.      On August 30, 2004, we wrote asking for clarification regarding the Department   of State’s then-recent decision to revoke the visa Dr. Ramadan had already   been granted so that he could take the prestigious Luce Chair at the   University of Notre Dame. As specialists in the region familiar with Ramadan’s   record, we stated that there was absolutely no evidence for the allegations   then circulating in some media outlets claiming that Dr. Ramadan had advocated   violence or had been associated with groups that perpetrate violence. On the   contrary, numerous reputable scholars from prestigious universities had   testified to his academic credentials and his character as a researcher and   teacher.      The Honorable Condoleezza Rice    In response, in a letter dated 3 September and addressed to MESA’s Executive   Director, Dr. Amy Newhall, the State Department stated that the visa had been   revoked prudentially based on information that became available after the visa   was issued and that due to the confidentiality of visa records, as provided   for in the Immigration and Nationality Act, [the Department of State] was not   able to provide any details concerning this matter.      Following the June 2006 ruling by a federal court which ordered the State   Department either to grant the visa to Dr. Ramadan or provide an explanation   for not doing so, Department spokeswoman Janelle Hironimus stated that Dr.   Ramadan was denied a visa for providing material support to a terrorist   organization. This charge is apparently based on the fact that he made   donations between 2000 and 2004 in the amount of 600 euros to French and Swiss   organizations that provide humanitarian aid to the Palestinians, donations   which Dr. Ramadan himself disclosed in his visa application. Thus, in denying   him a visa, the US government is apparently using Section 411(a)(1)(A)(iii) of   the Patriot Act, related to excluding individuals believed to have provided   material support for terrorism.      That contributions to European organizations seeking to provide humanitarian   aid to Palestinians living under Israeli occupation is viewed by the US   government as constituting support for terrorism, already speaks volumes about   the administration’s lack of understanding of the region and the quality of   its stated concern to promote freedom and democracy in the Middle East. It is   also unreasonable to expect that Dr. Ramadan should have had advance knowledge   that the United States would at a future date put the organization to which he   was contributing on its list of groups supporting Hamas; it figured on no such   list at the time he made his donations.      Dr. Ramadan is a leading scholar and public intellectual whose writings and   statements make clear his opposition to violence and terrorism. Indeed, the   basic concern that motivates much of his work is one of reconciliation and   interfaith coexistence. It seems clear that Dr. Ramadan’s charitable   contributions in fact have nothing at all to do with the visa denial: its   origins lie elsewhere. By his own account of the visa interviews conducted at   the US embassy in Switzerland, the focus of the questioning was his positions   on Palestine and Iraq. On these questions, like many others, Muslims and   non-Muslims, Americans and non-Americans, scholars, intellectuals, and average   citizens, Tareq Ramadan has been a critic of US policy in Palestine/Israel and   Iraq. It appears that this visa denial has nothing whatsoever to do with his   donations, but instead is punishment for his political views.      The Honorable Condoleezza Rice    As we stated in our letter of 2004, denying qualified scholars entry to the   United States because of their political beliefs strikes at the core of   academic freedom. On that basis alone, the decision to deny Dr. Ramadan access   to our country is unacceptable. We also find the decision profoundly   counter-productive to the stated aims of US policy, which is to develop a   better understanding of Muslims and the Muslim world. It is clearly in US   interests to encourage dialogue and exchange with Muslims, particularly   prominent and highly regarded members of Muslim communities who do not espouse   violence, regardless of what their positions on US foreign policy may be. How   does it serve the interests of the United States, which is currently seeking   to improve its ties with and image in the Arab/Islamic world, to exclude from   entry one of that world’s most highly regarded thinkers and scholars?      We are deeply troubled by this second denial of a visa to Dr. Ramadan. It is a   clear violation of academic freedom and of the principle of free speech. We   respectfully request that you review and reverse this decision without delay.      Sincerely,   Juan R.I. Cole   MESA President      Cc: Ambassador Karen Hughes   ACLU      October 3, 2006  
 Ambassador Karen Hughes   Under Secretary   Public Diplomacy and Public Affairs United States   U. S. Department of State   2201 C. Street, N.W.   Washington, DC 20520   Fax: 202-647-9140      Dear Madame Ambassador:      The Committee on Academic Freedom of the Middle East Studies Association has   taken the liberty of forwarding to you a copy of a letter we sent to the   Secretary of State, Dr. Condoleeza Rice, concerning the denial of an entry   visa to the noted Islamic scholar, Tareq Ramadan.      We are concerned about an increasing number of visa cancellations of this   nature. Such denials have had negative consequences for the image of the   United States in the Muslim world and have also given rise to significant   problems in the promotion and expansion of student and scholar exchange   programs. It has adversely affected as the ability of our members to conduct   research abroad and develop and maintain important scholarly and collegial   connections in the Arab Middle East.      Individual members of our committee have expressed an interest in working with   you and your staff to reach a larger understanding of the impact of current   visa policies on shared interests and goals in the region.      Please feel free to contact Amy Newhall, Executive Director of MESA, who can   put you in touch with relevant committee members.      We look forward to your response.      Sincerely,   Juan R. I. Cole   MESA President
 
Sarkozy: avec la Turquie dans l’UE, “c’en   serait fait de l’Europe politique”
 
   
     AFP, le 5 octobre 2006 à 20h55   PARIS, 5 oct 2006 (AFP) – Le ministre français de l’Intérieur et candidat   déclaré à la présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy, a affirmé que si la   Turquie intégrait l’Union européenne, ce qu’il refuse, “c’en serait fait de   l’Europe politique”, dans une interview à la revue Le Meilleur des Mondes   publiée jeudi.   “J’aime la Turquie”, mais si elle entrait dans l’Union européenne, “c’en sera   fait de l’Europe politique”, affirme M. Sarkozy, qui plaide pour un simple “partenariat   privilégié” entre l’UE et Ankara.   “Tony Blair ne veut pas d’une Europe politique. Donc, il veut la Turquie (dans   l’UE)! Bush ne veut pas d’une Europe politique, donc il veut la Turquie! Il y   a incohérence à vouloir et la Turquie et l’Europe politique”, soutient le   numéro 2 du gouvernement français qui est aussi président de l’UMP (au pouvoir)   et le favori à droite pour la présidentielle du printemps 2007.   “On a un problème d’intégration des musulmans qui pose la question de l’islam   en Europe. Dire que ce n’est pas un problème, c’est se masquer la réalité. Si   vous faites rentrer cent millions de Turcs musulmans, qu’est-ce qu’il en sera   ?”, s’interroge M. Sarkozy.   De plus, “la Turquie, c’est l’Asie Mineure (…). Je n’expliquerai pas aux   petits écoliers français que les frontières de l’Europe ce sont l’Irak et la   Syrie”, indique-t-il.   Et après, “on aura fait du problème kurde un problème européen.   Formidable! Il restera à faire du Hamas et du Hezbollah des problèmes   européens, parce que si (l’on) considère que la Turquie est européenne, il   faut tout de suite penser au Liban, sans oublier Israël, parce qu’Israël est   plus européen que la Turquie”, dit-il encore.   À ce moment-là, il s’agira peut-être d’une autre organisation qui consistera à   prendre la totalité des pays de l’arc méditerranéen: Maroc, Algérie, Tunisie   compris. Eux étaient français   il y a soixante ans. Et à ce moment-là, on peut être 43, 60, 70 en Europe ! Et   l’Europe, qui deviendra une sous-région de l’Onu, n’existera donc plus”,   poursuit-il.   “Si, pour stabiliser la Turquie, il faut déstabiliser l’Europe, je dis que   c’est cher payé”, conclut-il.      AFP 
   
   
  
  Subject: Uri Avnery defends Islam   Date: Mon, 25 Sep 2006 07:04:32 -0700 (PDT) 
   
  Muhammad’s Sword
 
  by Uri Avnery     GUSH SHALOM        
Since the days when Roman Emperors   threw Christians to the lions, the relations between the emperors and the   heads of the church have undergone many changes.       Constantine the Great, who became Emperor in the year 306 – exactly 1700 years   ago – encouraged the practice of Christianity in the empire, which included   Palestine . Centuries later, the church split into an Eastern (Orthodox) and a   Western (Catholic) part. In the West, the Bishop of Rome , who acquired the   title of Pope, demanded that the Emperor accept his superiority.       The struggle between the Emperors and the Popes played a central role in   European history and divided the peoples. It knew ups and downs. Some Emperors   dismissed or expelled a Pope, some Popes dismissed or excommunicated an   Emperor. One of the Emperors, Henry IV, “walked to Canossa “, standing for   three days barefoot in the snow in front of the Pope’s castle, until the Pope   deigned to annul his excommunication.       But there were times when Emperors and Popes lived in peace with each other.   We are witnessing such a period today. Between the present Pope, Benedict XVI,   and the present Emperor, George Bush II, there exists a wonderful harmony.   Last week’s speech by the Pope, which aroused a world-wide storm, went well   with Bush’s crusade against “Islamofascism”, in the context of the “Clash of   Civilizations”.       IN HIS lecture at a German university, the 265th Pope described what he sees   as a huge difference between Christianity and Islam: while Christianity is   based on reason, Islam denies it. While Christians see the logic of God’s   actions, Muslims deny that there is any such logic in the actions of Allah.        As a Jewish atheist, I do not intend to enter the fray of this debate. It is   much beyond my humble abilities to understand the logic of the Pope. But I   cannot overlook one passage, which concerns me too, as an Israeli living near   the fault-line of this “war of civilizations”.       In order to prove the lack of reason in Islam, the Pope asserts that the   prophet Muhammad ordered his followers to spread their religion by the sword.   According to the Pope, that is unreasonable, because faith is born of the   soul, not of the body. How can the sword influence the soul?       To support his case, the Pope quoted – of all people – a Byzantine Emperor,   who belonged, of course, to the competing Eastern Church. At the end of the   14th century, the Emperor Manuel II Palaeologus told of a debate he had – or   so he said (its occurrence is in doubt) – with an unnamed Persian Muslim   scholar. In the heat of the argument, the Emperor (according to himself) flung   the following words at his adversary:       “Show me just what Mohammed brought that was new, and there you will find   things only evil and inhuman, such as his command to spread by the sword the   faith he preached”.      These words give rise to three questions: 
(a) Why did the Emperor say them?  
(b) Are they true? 
(c) Why did the present Pope quote them?      WHEN MANUEL II wrote his treatise, he was the head of a dying empire. He   assumed power in 1391, when only a few provinces of the once illustrious   empire remained. These, too, were already under Turkish threat.       At that point in time, the Ottoman Turks had reached the banks of the Danube .   They had conquered Bulgaria and the north of Greece , and had twice defeated   relieving armies sent by Europe to save the Eastern Empire . On May 29, 1453,   only a few years after Manuel’s death, his capital, Constantinople (the   present Istanbul ) fell to the Turks, putting an end to the Empire that had   lasted for more than a thousand years.       During his reign, Manuel made the rounds of the capitals of Europe in an   attempt to drum up support. He promised to reunite the church. There is no   doubt that he wrote his religious treatise in order to incite the Christian   countries against the Turks and convince them to start a new crusade. The aim   was practical, theology was serving politics.       In this sense, the quote serves exactly the requirements of the present   Emperor, George Bush II. He, too, wants to unite the Christian world against   the mainly Muslim “Axis of Evil”. Moreover, the Turks are again knocking on   the doors of Europe , this time peacefully. It is well known that the Pope   supports the forces that object to the entry of Turkey into the European   Union.       IS THERE any truth in Manuel’s argument?      The pope himself threw in a word of caution. As a serious and renowned   theologian, he could not afford to falsify written texts. Therefore, he   admitted that the Qur’an specifically forbade the spreading of the faith by   force. He quoted the second Sura, verse 256 ( strangely fallible, for a pope,   he meant verse 257 ) which says:  “There must be no coercion in matters of faith”. How can one ignore such an unequivocal statement? The Pope simply   argues that this commandment was laid down by the prophet when he was at the   beginning of his career, still weak and powerless, but that later on he   ordered the use of the sword in the service of the faith. Such an order does   not exist in the Qur’an. True, Muhammad called for the use of the sword in his   war against opposing tribes – Christian, Jewish and others – in Arabia , when   he was building his state. But that was a political act, not a religious one;   basically a fight for territory, not for the spreading of the faith.       Jesus said: “You will   recognize them by their fruits.” The   treatment of other religions by Islam must be judged by a simple test: How did the Muslim rulers   behave for more than a thousand years, when they had the power to “spread the   faith by the sword”?    Well, they just did not. For many centuries, the Muslims ruled   Greece . Did the Greeks become Muslims? Did   anyone even try to Islamize them? On the contrary, Christian Greeks held the   highest positions in the Ottoman administration. 
The Bulgarians, Serbs, Romanians,   Hungarians and other European nations lived at one time or another under   Ottoman rule and clung to their Christian faith. Nobody compelled them to   become Muslims and all of them remained devoutly Christian.       True, the Albanians did convert to Islam, and so did the Bosniaks. But nobody   argues that they did this under duress. They adopted Islam in order to become   favorites of the government and enjoy the fruits.       In 1099, the Crusaders conquered Jerusalem and massacred its Muslim and Jewish   inhabitants indiscriminately, in the name of the gentle Jesus. At that time,   400 years into the occupation of Palestine by the Muslims, Christians were   still the majority in the country. Throughout this long period, no effort was   made to impose Islam on them. Only after the expulsion of the Crusaders from   the country, did the majority of the inhabitants start to adopt the Arabic   language and the Muslim faith – and they were the forefathers of most of   today’s Palestinians.       THERE IS no evidence whatsoever of any attempt to impose Islam on the Jews. As   is well known, under Muslim rule the Jews of Spain enjoyed a bloom the like of   which the Jews did not enjoy anywhere else until almost our time. Poets like   Yehuda Halevy wrote in Arabic, as did the great Maimonides. In Muslim Spain ,   Jews were ministers, poets, scientists. In Muslim Toledo , Christian, Jewish   and Muslim scholars worked together and translated the ancient Greek   philosophical and scientific texts. That was, indeed, the Golden Age. How   would this have been possible, had the Prophet decreed the “spreading of the   faith by the sword”?      What happened afterwards is even more telling. When the Catholics re-conquered   Spain from the Muslims, they instituted a reign of religious terror. The Jews   and the Muslims were presented with a cruel choice: to become Christians, to   be massacred or to leave. And where did the hundreds of thousand of Jews, who   refused to abandon their faith, escape? Almost all of them were received with   open arms in the Muslim countries. The Sephardi (“Spanish”) Jews settled all   over the Muslim world, from Morocco in the west to Iraq in the east, from   Bulgaria (then part of the Ottoman Empire) in the north to Sudan in the south.   Nowhere were they persecuted. They knew nothing like the tortures of the   Inquisition, the flames of the auto-da-fe, the pogroms, the terrible   mass-expulsions that took place in almost all Christian countries, up to the   Holocaust.       WHY? Because Islam expressly prohibited any persecution of the “peoples of the   book”. In Islamic society, a special place was reserved for Jews and   Christians. They did not enjoy completely equal rights, but almost. They had   to pay a special poll-tax, but were exempted from military service – a   trade-off that was quite welcome to many Jews. It has been said that Muslim   rulers frowned upon any attempt to convert Jews to Islam even by gentle   persuasion – because it entailed the loss of taxes.       Every honest Jew who knows the history of his people cannot but feel a deep   sense of gratitude to Islam, which has protected the Jews for fifty   generations, while the Christian world persecuted the Jews and tried many   times “by the sword” to get them to abandon their faith.       THE STORY about “spreading the faith by the sword” is an evil legend, one of the   myths that grew up in Europe during the great wars against the Muslims  –  the reconquista of Spain by the Christians, the Crusades and the   repulsion of the Turks, who almost conquered Vienna . I suspect that the   German Pope, too, honestly believes in these fables. That means that the   leader of the Catholic world, who is a Christian theologian in his own right,   did not make the effort to study the history of other religions.     Why did he utter these words in public? And why now?       There is no   escape from viewing them against the background of the new Crusade of Bush and   his evangelist supporters, with his slogans of “Islamofascism” and the “Global   War on Terrorism” – when “terrorism” has become a synonym for Muslims. For   Bush’s handlers, this is a cynical attempt to justify the domination of the   world’s oil resources. Not for the first time in history, a religious robe is   spread to cover the nakedness of economic interests; not for the first time, a   robbers’ expedition becomes a Crusade.   The speech of the Pope blends into this effort. Who can foretell the   dire consequences? 
   (Source:   GUSH SHALOM le 23-09-2006)   http://zope.gush-shalom.org/home/en/channels/avnery/1159094813
 
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