6 novembre 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3089 du 06.11.2008

 archives : www.tunisnews.net  

 


AISPP: Communiqué Liberté et Equité: Nouvelles des libertés en Tunisie Liberté et Equité: Enlèvement du jeune Yassine Torchoune l’ACAT-France:  TUNISIE : Les libérations, bienvenues, ne doivent pas cacher les condamnations récentes Le Forum démocratique pour le travail et les libertés  : Communiqué Reuters: La Tunisie gracie et libère 21 islamistes Reuters: Tunisia pardons 21 prisoners on anniversary – source AP: 21 Islamists pardoned and freed in Tunisia AFP: Tunisie: l’opposante Zakia Dhifaoui retrouve sa liberté (parti) AFP: Cameroun: tous les otages « en bonne santé », selon les ravisseurs Abou Oussema: Le moral des libérés Abdo Maalaoui: Lettre aux exilés tunisiens D.J: La dictature de Ben ali coûte cher  Mohamed Ettaieb: Commémorations du 7 novembre (1987) : Les lèches culs prennent la plume Mustapha Hammouche: Ben Ali, les TIC et l’éthique démocratique Tunisia Watch: Tunisie: De la participation politique sous dictature Mohamed fils du Cheikh Abderrahmene KHELIF: ENTRE REALITES  ET MENSONGES Houcine Ghali: LES DEMOCRATES ARABES VIVENT LA VICTOIRE D’ OBAMA PAR PROCURATION


Le site provisoire de KALIMA: http://kal.mediaturtle.com


Liberté pour tous le prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste en exil dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques 43 rue Eldjazira, Tunis aispptunisie@yahoo.fr Vérité action case postale1569 CH-1701 Fribourg, Suisse Tel : 41 79 703 26 11 Fax : 41 21 625 77 20 Tunis, le 5 novembre 2008  
 
La société civile tunisienne et tous les défenseurs des droits de l’homme ont accueilli avec satisfaction la nouvelle de l’élargissement du reste des prisonniers du mouvement En Nahdha, dont la majorité avait été condamnée au début de la lugubre décennie 90. […] Liste des prisonniers politiques libérés et coordonnées téléphoniques pour les contacter : Noureddine Arbaoui, de la prison de Kasserine : 21 572 481 et 77 480 353 Hichem Bennour de la prison de Messaadine : 96 310 560 Bouraoui Makhlouf, de la prison de Monastir : 96588083 et 73 332 274 Mohammed Néjib Laouati, de la prison de Sfax : 20 121 739 Abdelkarim Baalouche, de la prison de Borj El Amri : 71 404 353 et 71 367 143 ou 20 284 026 ou 22133348 Houssine Ghodhbane, de la prison de Nadhor : 99 202 229 Béchir Laouati, de la prison de Nadhor : 24 512 058 Hédi Ghali, de la prison de Messaadine : Mondher Bejaoui : 71 612 320 ou 97 541 806 ou 20 035 413 Brahim Dridi, de la prison de Nadhor : 21 227 055 Sadok Chourou, de la prison de Mornaguia : 23 408 048 ou 20 954 811 Ridha Boukadi, de la prison Mornaguia : 24 466 865 ou 21 063 466 Kamel Ghodhbane : 94 632 791 Abdennabi Ben Rabah, de la prison de Borj Er Roumi : 71 516 295 Chedly Naccache, de la prison de Mornaguia : 96 287 718 Ouasfi Zoghlami Elyes Ben Romdhane Abdelbasset Sli’i Sadok Akkari Ouahid Saraïri, de la prison de Nadhor Mounir Hannachi : 78 612 199
Pour l’AISPP, le Président, maître Saïda Akrami Vérité Action, le Président, Safaoua Aïssa (traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  


Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/Fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 5 novembre 2008

Nouvelles des libertés en Tunisie

 

 
1)      Ramzi Bekkari, prisonnier handicapé, est mis au cachot Ramzi Ben Mohammed Hakim Bekkari, prisonnier d’opinion actuellement à Borj El Amri, est au cachot pour le neuvième jour d’affilée. Il est handicapé à 65% en raison d’une fracture du bassin et sa famille demande à ce qu’il soit transféré de la prison de Borj El Amri à la prison d’El Haouareb pour que son épouse et son fils, ainsi que les autres membre de sa famille puissent lui rendre visite. Sa famille réside à Chott Mariam dans le gouvernorat de Sousse 2)      Maître Mokhtar Jallali en grève de la faim Maître Mokhtar Jallali a commencé une grève de la faim pour exiger sa libération. Ce dernier a été arrêté à la suite d’un accident de la circulation dont il n’est pas le responsable, sa voiture ayant été elle-même heurtée à l’arrière par un autre véhicule, la collision ayant entraîné à son tour la mort d’un piéton. Nombre d’avocats ont demandé sa libération, qui a été refusée. […] 3)      Tunisnews et PDP info ont été hackés […] Pour le bureau exécutifs de l’organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  

Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860   Tunis, le 4 novembre 2008  

Enlèvement du jeune Yassine Torchoune

 

 
L’organisation Liberté et Equité suit avec une profonde préoccupation les épisodes de l’enlèvement du jeune Tunisien Yassine Torchoune (25 ans, employé de Total) qui a été enlevé vendredi 31 octobre 2008 avec six Français, deux Camerounais et un Sénégalais sur un pétrolier dans la presqu’île de Bakassy au Cameroun. Liberté et Equité a pris contact avec la famille du jeune kidnappé et l’a assuré suivre la situation avec un intérêt particulier et lui a affirmé se solidariser de leur exigence de remise en liberté. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 

l’ACAT-France

 

TUNISIE : Les

libérations, bienvenues, ne doivent pas cacher les condamnations récentes

L’ACAT-France salue la libération, le 5 novembre, de 44 prisonniers politiques tunisiens, dont 14 étaient parrainés par des groupes de l’organisation.

Cette vague de libération intervient à l’occasion du 21e anniversaire de la prise du pouvoir par Ben Ali à la suite d’un coup d’Etat le 7 novembre 1987.

Toutes ces libérations sont conditionnelles. Tout ancien prisonnier qui ne respecte pas les conditions de sa libération peut être de nouveau arrêté et forcé de purger le reste de sa peine par décision du ministre de la Justice , sans procédure judiciaire, ou encore être placé en résidence surveillée pendant la même période.

Parmi les prisonniers politiques libérés, 21 appartenaient à l’organisation islamique interdite Ennahda (Renaissance). Selon les associations tunisiennes, il s’agit du dernier groupe d’Ennahda encore en détention. Ils avaient été condamnés à de lourdes peines pour leur appartenance à l’organisation après des procès inéquitables devant les tribunaux militaires de Bouchoucha et Bab Saadoun en 1992. Certains d’entre eux avaient même été condamnés à perpétuité.

C’est le cas d’Hédi Ghali, 59 ans, ancien responsable d’Ennahdapour la région de Monastir qui était en prison depuis 1992.  Au cours de sa détention, il a passé plus de 12 ans à l’isolement. Il a subi des tortures et a mené plusieurs grèves de la faim pour protester contre ses conditions de détention qui ont, à plusieurs reprises, mis sa vie en danger.

Les autres personnes d’Ennahda libérées le 5 novembre sont : Noureddine Arbaoui, Bouraoui Makhlouf, Mohammed Néjib Laouati, Brahim Dridi, Hichem Bennour, Abdelkarim Baalouche, Houssine Ghodhbane, Béchir Laouati, Mondher Bejaoui, Sadok Chourou, Ridha Boukadi, Kamel Ghodhbane, Abdennabi Ben Rabah, Chedly Naccache, Ouasfi Zoghlami, Elyes Ben Romdhane, Abdelbasset Sli’i, Sadok Akkari, Ouahid Saraïri et Mounir Hannachi

En plus des derniers prisonniers d’Ennahda, des prisonniers politiques condamnés à la suite des événements du bassin minier de Gafsa ont bénéficié d’une libération conditionnelle. C’est le cas de Zakia Dhifaoui, militante du Forum pour la démocratie et les libertés (FDTL) : condamnée en août 2008 à huit mois de prison ferme,à la suite d’une manifestation de « soutien aux victimes du bassin minier » de Gafsa, sa peine avait été réduite en appel à 4 mois et 15 jours.

Tout en se félicitant de ces libérations, l’ACAT-France est préoccupée par le fait que, le même jour, 14 personnes ont été condamnées à des peines de 5 ans d’emprisonnement dans l’affaire du bassin minier de Gafsa. Le lendemain, huit personnes ont été condamnées à une peine de six ans et sept mois. Il s’agit des peines les plus lourdes prononcées à ce jour dans le cadre de ces événements.

Par ailleurs, les autorités tunisiennes continuent de détenir des milliers de prisonniers aux termes des textes de loi de 2003 sur le contre-terrorisme. Beaucoup de ces personnes ont été condamnées à de lourdes peines à l’issue de procès inéquitables et sont souvent victimes de tortures et de mauvais traitements  

 


Le Forum démocratique pour le travail et les libertés    Communiqué
 5 novembre 2008   Le Forum démocratique pour le travail et les libertés a accueuilli avec soulagement la libération de notre camarade Zakia Dhifaoui après 102 jours de prison qu’elle a endurés pour avoir participé à Rdeyef  (400km au sud de Tunis) à un rassemblement féministe pacifique en solidarité avec les familles des prisonniers du bassin minier de Gafsa. C’est avec le même soulagement que le FDTL a accueilli la libération du dernier groupe de prisonniers du mouvement Ennahdha après plusieurs années de souffrance. Le FDTL leur présente ainsi qu’à leurs familles ses plus sincères félicitations. Il adresse ses plus vifs remerciements aux partis, associations, syndicats et personnalités qui, en Tunisie et dans le monde, ont exprimé leur solidarité avec le FDTL et soutenu Zakia Dhifaoui dans l’épreuve. Le FDTL considère que ces libérations s’inscrivent dans le sens de la décrispation de la vie politique et appelle les autorités à tourner la page en proclamant une Amnistie générale et en mettant un terme à toutes les formes de poursuites et de harcèlements à l’encontre des militants dans le champ politique, associatif et syndical. L’assainissement du climat général serait le prélude à une ouverture politique et à l’organisation dans un an de vraies élections.     Le Secrétaire général Mustapha Benjâafar


Chers lecteurs,

Le numéro 79 de Mouwatinoun organe du Forum Démocratique est maintenant disponible chez votre marchand de journaux.

Vous pouvez visualiser la totalité de son contenu à partir de samedi en cliquant sur ce lien : http://www.fdtl.org/IMG/pdf/mouwatinoun_79.pdf

Pour les internautes se connectant depuis la Tunisie, il est fort possible que l’accès à notre site soit bloqué pour les raisons connues par tous. Dans ce cas, la seule manière de se procurer notre hebdomadaire est de le demander à votre marchand de journaux. Vous contribuerez ainsi à aider financièrement notre parti qui en a besoin dans ces temps difficiles. Merci aussi de diffuser l’info autour de vous. Cordialement, Le webmaster du FDTL (www.fdtl.org)

La Tunisie gracie et libère 21 islamistes

Reuters, le 5 novembre 2008 à 22h03 TUNIS, 5 novembre (Reuters) – Les autorités tunisiennes ont gracié 21 prisonniers islamistes, a annoncé mercredi une source gouvernementale. Cette mesure a été prise à l’occasion du 21e anniversaire de l’arrivée au pouvoir du président Zine el Abidine Ben Ali. Les détenus qui appartenaient à l’organisation religieuse interdite Al Nahdha avaient été condamnés pour des actes de violence, a précisé cette source. « Ils constituaient le dernier groupe de prisonniers appartenant à cette organisation et ils ont été libérés après leur grâce », a ajouté la source. Un porte-parole d’Al Nahdha a confirmé que six de ses membres qui purgeaient une peine de réclusion à perpétuité avaient été remis en liberté. Al Nahdha, créée dans les années 80, était soupçonnée de vouloir renverser le gouvernement par la force et un millier de ses militants ont été emprisonnés au début des années 1990. Le président Ben Ali est arrivé au pouvoir le 7 novembre 1987 et a remporté l’élection présidentielle de 2004 avec 94,4 % des suffrages.

Tunisia pardons 21 prisoners on anniversary – source

Reuters, le 5 novembre 2008 à 21h54 TUNIS, Nov 5 (Reuters) – Tunisia’s government pardoned and freed 21 prisoners to mark 21 years since President Zine al Abidine Ben Ali came to power, a government source said on Wednesday. The source said the prisoners had been jailed for perpetrating acts of violence and attacks and were also members of a banned religious organisation. « They represent the last group of prisoners belonging to this organisation and were freed following a pardon, » the source added, without giving the names of those released. A spokesman for Islamist group Al Nahdha confirmed that six of its members serving life jail terms had been released. Al Nahdha was formed in the 1980s and more than 1,000 of its members were jailed in the early 1990s, charged with trying to overthrow the government by force. The authorities do not recognise Al Nahdha as a legal political party. « It’s too early to say if all Nahdha members were pardoned, » said the Al Nahdha spokesman, Ali Laaraydh. « We have to await the coming hours to know if there are some exceptions. » Ben Ali came to power on Nov. 7, 1987, and won 94.4 percent of the vote in a 2004 election against three opponents. The government has come under local and foreign pressure for more political openness. It regularly denies holding political prisoners and says the courts jail only criminals found guilty by due process.


21 Islamists pardoned and freed in Tunisia

 
Associated Press, le 5 novembre 2008 à 16h53 By BOUAZZA BEN BOUAZZA, Associated Press Writer TUNIS, Tunisia (AP) _ Authorities in Tunisia have pardoned and released 21 people sentenced to long prison terms for belonging to a banned Islamist party, a government official said Wednesday. The pardons are part of celebrations to mark the twenty-first anniversary of President Zine El Abidine Ben Ali’s rise to power. The militants, many of whom had been serving life sentences, belonged to the banned Ennahdha Islamist party. In 1992, more than 1,000 party members were sentenced to prison on charges they had plotted to topple the regime. Those pardoned were released this week under judicial supervision and were the last Ennahdha members remaining behind bars, the official told The Associated Press. The official, who was speaking on condition of anonymity because he wasn’t allowed to discuss the case with the media, said those pardoned included former party boss Sadok Chourou. The releases came as Tunisia prepares to celebrate the Nov. 7 anniversary of the bloodless palace coup that brought Ben Ali to power in 1987. Associated Press  

 

Tunisie: l’opposante Zakia Dhifaoui retrouve sa liberté (parti)

 
AFP, le 5 novembre 2008 à 19h46 TUNIS, 5 nov 2008 (AFP) – L’opposante tunisienne emprisonnée Zakia Dhifaoui, responsable du Parti démocratique du travail et des libertés (FDTL, légal) a été libérée mercredi, a-t-on appris auprès de son parti. Cette libération intervenait dans le cadre des mesures de grâce accordées à l’occasion du 21e anniversaire de l’arrivée au pouvoir du président Zine El Abidine Ben Ali, le 7 novembre 1987. Responsable de son parti à Kairouan (centre), Mme Dhifaoui avait été arrêtée le 29 juillet à Redeyef (sud) au lendemain de sa participation à une marche de soutien au mouvement de protestation sociale dans la région minière de Gafsa (350 km sud de Tunis). Elle a été condamnée le 14 août 2008 à huit mois de prison ferme pour « insubordination, troubles de l’ordre public, entraves à un fonctionnaire dans l’excercice de ses fonctions et atteinte aux bonnes moeurs ». Sa peine avait été réduite à quatre mois de prison en septembre dernier. Sa libération a été qualifiée de « mesure d’apaisement » par le chef du FDTL, Mustapha Ben Jaafar. « Elle permet d’espérer que la page des procès politiques sera définitivement tournée », a-t-il déclaré à l’AFP. Vingt-et-un opposants islamistes tunisiens du parti Ennahdha (interdit) ont aussi bénéficié d’une libération conditionnelle mercredi. « Des mesures de libération conditionnelle ont été prises en faveur de 21 prisonniers condamnés pour des délits de violence et d’agression, appartenant à une organisation religieuse interdite », avait indiqué une source judicaire. Selon cette source, il s’agit « du dernier groupe de prisonniers » parmi les membres et dirigeants d’Ennahdha (Renaissance) lourdement condamnés lors de procès militaires en 1991 et 1992. Les grâces présidentielles accordées lors de fêtes religieuses ou nationales bénéficient aux prisonniers de droit commun, les opposants islamistes et dissidents n’étant pas considérés comme des « détenus politiques » en Tunisie. Des associations de défense des droits de l’Homme ont également fait état cette semaine de la libération d’une vingtaine de détenus condamnés à la suite de manifestations survenues en juin dans la région minière de Gafsa, sur fond de tensions sociales. AFP


Cameroun: tous les otages « en bonne santé », selon les ravisseurs

 
LIBREVILLE – Tous les otages « sont en bonne santé », a affirmé jeudi à l’AFP le « général » Basuo, chef du Conseil de sécurité et de défense du delta du Niger (NDDSC), auquel appartiennent les ravisseurs des dix personnes — dont 7 Français — enlevées le 31 octobre à Bakassi (Cameroun). « Ils sont tous en bonne santé et vont bien. Il n’y a pas de problème. Personne n’a été blessé », a assuré le chef du NDDSC, dont sont membres les Combattants de la liberté de Bakassi (BFF). « Il y a eu une attaque hier (mercredi), mais les otages étaient à un endroit différent, dans un autre camp », a affirmé le rebelle, joint depuis Libreville, ajoutant qu’il s’agissait d’une attaque de l’armée nigériane. Les ravisseurs des dix personnes sont restés flous sur leurs motivations. « Nous avons envoyé une note au gouvernement du Cameroun et nous ne révèlerons cette note à aucun journaliste », a précisé le « général » Basuo. Mercredi, le même « général » avait indiqué à un journaliste du quotidien camerounais Le Jour qu’un des otages avait été « légèrement blessé » lors de cette attaque. De son côté, le Nigeria avait « catégoriquement démenti une quelconque opération » de tentative de sauvetage des otages. Dix personnes – 6 Français, un Franco-Sénégalais, un Tunisien et deux Camerounais – ont été enlevées par les BFF dans la nuit du 30 au 31 octobre au large de la péninsule de Bakassi alors qu’elles se trouvaient à bord d’un navire français travaillant dans le secteur pétrolier. Les otages seraient maintenant sur le territoire nigérian, près de la frontière camerounaise, selon des sources concordantes. Le gouvernement camerounais observe un mutisme presque total depuis un communiqué diffusé le 31 octobre, dans lequel il assurait « mettre tout en oeuvre » pour leur libération. Le groupe des BFF a revendiqué l’enlèvement et avait dans un premier temps menacé de tuer les otages « un par un », avant de « changer d’avis » le 1er novembre. Il avait ensuite indiqué être prêt à les garder jusqu’à l’ouverture de négociations avec Yaoundé. La péninsule de Bakassi, dont les eaux sont potentiellement riches en pétrole et gaz, est une région de mangrove instable dans le delta du fleuve Niger, où de nombreux groupes armés sont actifs. Elle a été rétrocédée au Cameroun par le Nigeria le 14 août, après quinze ans d’un différend frontalier. Les BFF estiment que cette rétrocession s’est faite sans consulter les populations. Ils ont notamment revendiqué les attaques de juin et juillet dans la péninsule qui ont coûté la vie à 7 soldats camerounais et un sous-préfet. (©AFP / 06 novembre 2008 19h19)

Le moral des libérés

1-Noureddine El Arbaoui: Santé: détériorée il soufre d’un asthme à la suite d’une bronchite mal soignée mais le moral est très élevé. Toute sa famille, ses voisins étaient chez lui au moment de son arrivée. 2- Bouraoui Makhlouf: sa rentée était tardive sa petite fille Mariam qu’il a laissé âgée de presque un an aura bientôt ses 20 ans elle nous a reçu avec une euphorie toute la famille était partie à la rencontre de son père, Makhlouf a beaucoup remercié les ONG des droits de l’homme nationales et internationales. 3-Hédi Ghali : il n’a pas voulu soulever le problème de la santé en disant que chaque frère a un problème de santé ,il a remercié tous ceux qui ont pas oublié les détenus politiques pendant toute cette longue période. 4- Hichem Bennour: il était tellement content de cette libération qu’on n’a pas pu comprendre ce qu’il disait mais les expression de remerciements d’ALLAH, ainsi que des frères qui n’ont pas oublié leur cause revenaient constamment dans son intervention. 5- Boukadi: il est en mauvaise posture mais en bonne forme pour continuer le parcours de paix qu’il a commencé, son intervention était longue, il parait sûr de lui même, content de sa destinée. Il est inutile nous disait-il de vous rappeler que le chemin du Bien est long mais ses fruits sont délicieuses ceci mes frères est un bouquet de fleurs que j’offre personnellement à tous ceux qui militent pour la liberté des Hommes sans distinction de race ni de religion
ABOU OUSSEMA (Source : Assabilonline.net, le 6 novembre 2008)


Lettre aux exilés tunisiens

Abdo Maalaoui

Montréal / Canada

 

Bonjour frère Noureddine,

 

Bravo pour les initiatives que tu es entrain de faire avec les compatriotes qui se trouvent en France. Le travail n’est pas simple, parfois il peut être amer comme notre vie en exil mais la cause est noble pour ne pas céder au désespoir.

 

Frère Noureddine,

 

Nous n’avons pas encore commencé que nos ennemis désirent nous faire pulvériser. Je sais que ce n’est pas facile, avec le temps, le pouvoir tunisien a réussi indirectement de semer la division au sein des tunisiens en Europe et même au sein de nos membres.

 

Depuis plus d’un quart de siècle que nos membres sont devenus les oubliés de notre histoire de lutte pour la démocratie en Tunisie, voilà maintenant que nos frères de l’opposition et même d’autres personnes sensibles à notre exil qui sont au sein du gouvernement actuel, se réveillent. Hier nous étions des tunisiens imperceptibles maintenant nous sommes devenus une minorité de tunisiens exilés visibles, c’est normal que notre exil est devenu un enjeux politique.

 

J’ai vécu moi-même la tempête que tout le monde a parlé lors de la visite du Conseiller de Ben Ali en France, il était accompagné avec ses conseillers du Ministère de l’Intérieur et Dr Amri Sahbi, malgré que j’étais extrêmement malade suite à mon accident que j’ai eu au Gabon (Afrique Centrale), j’ai tenu de me rendre de Montréal (Canada) à Paris. Je me rappelle, j’ai rencontré plusieurs exilés : des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux : chacun a sa propre et triste histoire à raconter, chacun peut écrire un livre à succès sur l’histoire de sa sombre VIE ….

 

Aujourd’hui Dieu merci, nous avons décidé de se regrouper pour former une ASSOCIATION des Exilésqui a une seule MISSION, qui a fixé des OBJECTIFS et qui a tracé un PLAN D’ACTION, qui sera  réalisé dans le temps selon les RESSOURCES (humaines, matérielles et financières) que nous réussirons à avoir…

 

Cher frère Noureddine,

 

Si nous voulons atteindre notre BUT, il faut s’organiser avant tout, il faut mobiliser les exilés (peut importe leur tendance, ne rentre pas dans ce qui nous divise, chacun a ses idées, chacun a sa triste histoire, mais nous avons le même BUT, il faut promouvoir ce BUT et le rendre plus important et au-dessus de toutes les autres considérations.  Il faut que les membres prennent conscience que nous devrons mener un COMBAT intelligent, communicationnel, tactique, stratégique et surtout légal  sansrelâche jusqu’à l’obtention du droit de retour au pays selon des conditions sécuritaires et légales.

 

C’est bien le travail que vous faites, je pense qu’en parallèle, il faut nous mobiliser, il faut que nos membres se reconnaissent dans ce que tu fais, il faut se parler, il faut savoir que nous ne sommes pas seuls, aujourd’hui nous sommes devenus nombreux. Il faut nous faire comprendre que de notre SOLIDARITÉ naîtra notre SOLUTION.

 

Cher frère Noureddine, je sais que vous avez  les compétences et la volonté de nous amener en avant, de nous guider afin de pouvoir voir la lumière au bout du tunnel. Ce n’est pas facile ta tâche, parce que tu veux guider des gens qui sont restés dans l’ombre longtemps… Nous sommes devenus comme des loups affamés, nous avons appris à hurler et nous hurlons au moindre bruit même envers celui qui nous aide à y aller en avant. Frère soit patient, nous sommes devenus des cas à  psychiatriser à force de penser…. Chacun de nous se fait voler par nos propres frères tunisiens qui sont entrain de gouverner des années et des années de notre jeunesse. Ce n’est pas facile !!! Nous sommes devenus des enragés !!!

 

Que le Seigneur te guide vers ta noble MISSION et te protège des adaptes de Satan qui veulent ta peau … Frère Noureddine, si tu as la FOI que Dieu est avec les opprimés, rien ne pourra t’arriver… on doit chasser et bannir la haine de notre cœur et c’est avec amour  que nous pouvons avancer. Il faut même aimer ceux qui nous ont fait souffrir, parce qu’Allah parfois veut aussi mettre notre FOI à l’épreuve… Aujourd’hui Dieu t’a choisi de devenir notre petit MOISE qui a sorti son peuple de l’esclavage et de l’oppression pour les amener durant 40 ans vers la TERRE PROMISE… Dieu te donne à toi frère Noureddine UN AN pour nous sortir de l’angoisse quotidienne et nous amener à notre terre promise qui est la Tunisie.

 

Je pense qu’il faut fixer une date où tout les exilés pourront se rencontrer à Paris et de partir ensemble vers Marseille (en TGV) et de Marseille on prendra le bateau « Exodus » pour rentrer ensemble dans notre terre promise «la Tunisie»… Il faut choisir une date historique d’avance par exemple : le 20 mars 2009 ou autre… mais au plus loin le 7 novembre 2009. Dépassé le 7 novembre 2009, il sera trop tard mon frère….

 

Ton frère Abdo Maalaoui, l’exilé

Montréal / Canada

 

maalaoui@yahoo.com

 

Abdo MAALAOUI, mba  
Adresse au Canada / Montréal               Tél. : 1 (514) 526-09-38                Fax : 1 (514)526-51-57
Adresse au Gabon / Libreville
                Tél. : 241-07-58-00-69
E.Mail : maalaoui@yahoo.com


La dictature de Ben ali coûte cher 
 
Il y a déjà quelques années que les tunisiens connaissaient la crise ; le chômage, l’inflation, l’insolvabilité, les impayés, l’austérité, la précarité, etc…   Mais Zaba, son régime, ses rapaces et ses goinfres continuent à s’en foutre pleinement. Eux, ils continuent à gaspiller, à lapider l’argent public et les fonds des étrangers. Nous les accusons et nous leur demandons de rendre les comptes de toutes ces dépenses énormes pour leurs sécurités et leurs entretiens. En effet, et la liste n’est pas exhaustive : –         Combien cela coûte au pays toute cette armada de flics uniquement mobilisée pour la  sécurité du « patron » en la personne de Ben ali ; Combien cela coûte au pays toutes ces dizaines de milliers de voyous et truands enrôlés dans une prétendue police politique –         Combien cela coûte au pays tous ces frais de fonctionnement du palais de Carthage et des autres palais –         Combien cela coûte au pays les frais de ses déplacements à l’intérieur et à l’extérieur –         Combien cela coûte au pays les largesses et les pots de vin perçues et alloués au clan et aux copains –         Combien cela coûte au pays les dépenses de ses festivités et de ses karakouz (7 novembre, congrès rcd, ces fausses et hypocrites commémorations, etc…) –         Combien cela coûte au pays tous ces frais de maquillage et de cache-misère dans le but d’épater les touristes et les diplomates étrangers (des fleurs, des palmiers, chèrement plantés à la hâte dans quelques artères, abondamment irrigués par une eau qui se raréfie, etc…)  –         Combien cela coûte au pays cette bureaucratie incompétente et futile (voiture de service, voiture de fonctions, des bons de carburants à gogo etc…) –         Combien cela coûte au pays l’immobilisation et le détournement de trajet des véhicules utilitaires pour  que le MAALEM passe sans être inquiété par la populasse –         Combien cela coûte au pays tous ces procès et cette parodie de justice mise en scène pour régler les comptes des braves gens et les personnalités de la vraie opposition.   Dès lors que l’heure a vraiment sonné, que les liquidités intérieures et surtout extérieures vont réellement se tarir, le seul conseil à leur donner : déguerpir du pays ou se dégraisser. Tunis le 27 octobre 2008. D.J.


Commémorations du 7 novembre (1987) : Les lèches culs prennent la plume

 
6 novembre à 17h24 Dans la presse tunisienne le 21ème anniversaire du « Changement » médico-constitutionnel, qui a conduit Ben Ali à la tête du pays, le 7 novembre 1987, est dignement fêté par les… thuriféraires.   On savait déjà que les médias tunisiens pullulaient d’incorrigibles laudateurs. Cela dit, la situation est encore plus cocasse à la veille d’anniversaires officiels « fêtés » en grande pompe. Morceaux choisis : (Remarque importante : Chakchouka tunisienne décline toute responsabilité liée à d’éventuels arrêts cardiaques causés par des fous rires incontrôlés chez certains internautes peu habitués aux délices de la presse tunisienne )   — « Pour Ben Ali, la démocratie ne s’improvise pas, elle est une construction, une adaptation constamment remise en état où elle doit assurer aussi bien le bien-être que l’ordre public et la paix civile. Vingt ans de Changement ouvrent la voie à la 21e année, avec un lot d’acquis et une croissance à évolution constante taillée par le labeur du peuple plutôt que par des richesses naturelles. Par ailleurs, ce Changement a consacré des principes de gouvernance où il s’agit d’assurer une meilleure gestion des fonds publics, un développement global pour toutes les régions, le renforcement de l’enseignement, de l’éducation et des acquis sociaux. Le Changement s’est traduit par une stratégie plutôt que par une doctrine et une dynamique, plutôt qu’un dogme, où les impératifs économiques et sociaux devaient évoluer en ligne parallèle car la justice sociale exige l’aptitude au changement ». “Article” rédigé par le Dr Taha Zinelabidine dans La Presse (sorte de Pravda tunisienne) du 6 novembre 2008.   — « Au concret, la communication, grâce aux réformes et aux encouragements, récolte les dividendes du Changement. La vision du Président Ben Ali s’accomplit et la Tunisie de demain se construit à grands pas ». “Article” écrit par Taoufik Habaïeb, communicateur, diffusé dans La Presse le 6 novembre 2008.   — « Le rappel est important en ces temps de festivités de célébration de l’anniversaire du Changement du 7 novembre 1987, car il a fondé cet acte fondateur et représenté son essence. Il en a constitué aussi le conducteur. D’ailleurs, la politique contractuelle impulsée par le Président Ben Ali dès le début des années 1990, dans la foulée d’un redressement de la situation économique et financière du pays, reflétait déjà cette philosophie et la démarche qui lui sera constamment sous-jacente : l’homme est l’instrument et la finalité de toute œuvre, l’acteur et le bénéficiaire dans le changement de sa situation, morale et matérielle. Et le Tunisien, avant toute chose, indépendamment de sa condition ou plutôt de toutes ses conditions. Le Renouveau, 6 novembre 2008, Houcine Ben Achour — « La Tunisie a réussi, grâce à la vision prospective du Président Zine El Abidine Ben Ali concernant l’évolution de la situation internationale, à instaurer une politique étrangère marquée par le réalisme et la modération, ce qui a conféré la crédibilité et l’efficacité requises à l’action diplomatique tunisienne dans les différentes instances internationales et renforcé la capacité du pays à polariser de nouveaux appuis à sa marche sur la voie de la croissance et de l’invulnérabilité ». Le Renouveau, 6 novembre 2008, Article non signé — « Défilé de jeunes à Tunis (…). En tête du défilé, des jeunes portaient haut un portrait géant du Président Zine El Abidine Ben Ali et le drapeau national ainsi que des banderoles et des affiches exprimant l’allégeance à la Tunisie, la fidélité au Chef de l’Etat et la grande satisfaction pour l’acceptation par le Président Zine El Abidine de se porter candidat à l’élection présidentielle de 2009. » Le Renouveau, 6 novembre 2008, Article non signé.   Mohamed Ettaieb http://www.bakchich.info/article5728.html
 


 

Ben Ali, les TIC et l’éthique démocratique

Par : Mustapha Hammouche Le Maghreb est en passe de devenir le musée de l’archaïsme politique. Par la nature de ses régimes, il s’érige en “front du refus” de la démocratie. Au Maroc, malgré l’inauguration précoce du multipartisme, une monarchie désuète cultive encore le baisemain qui réduit la relation État-citoyen à un rapport de vassal à seigneur. La Mauritanie a vite fait de revenir sur une expérience démocratique que son armée semble avoir vécue comme un acte manqué d’une dictature. La Libye s’invente chaque jour ses propres concepts politiques pour n’avoir pas à se poser la question de la nature de son système. En Algérie, les acquis successifs des luttes démocratiques sont invariablement gommés à la première occasion. Son régime est en train de réussir l’exploit de se délivrer du contraignant principe d’alternance au pouvoir au nom du droit souverain du peuple à un régime auquel il peut s’attacher. Ou auquel on peut le ligoter. Un régime du passé qui fonde sa démocratie sur l’engagement des zaouïas et la protège de la nuisance des partis. Mais, c’est la Tunisie qui vient de détrôner les régimes de la région dans l’hommage au sous-développement politique. Ben Ali, dans un discours lu par son Premier ministre au 21e symposium de son parti, a tout simplement dénoncé le risque de voir les nouvelles technologies de l’information et de la communication “entraver la progression de la participation politique et le renouvellement de ses formes et méthodes dans de nombreux pays qui ne possèdent pas ces moyens, ce qui peut se répercuter négativement sur l’évolution de la démocratie dans le monde et donner lieu à des inégalités, au sein de la collectivité humaine, au plan des chances et des possibilités en la matière”. Ce laborieux raisonnement peut se traduire ainsi : l’usage des TIC dans la vie politique des pays avancés a un impact négatif pour la démocratie dans les pays en développement. La démocratie participative, via les TIC, interfère dans la pratique démocratique classique et “menace l’intégrité des processus démocratiques” et aussi “le système éthique” sur lequel se base “l’action politique”, “système sans lequel les voies se confondent et les concepts et objectifs se trouvent bouleversés”. En plus clair encore, la démocratie avançait en Tunisie jusqu’au jour où Internet était venu perturber le progrès politique conduit par Carthage. Ben Ali, dans cette allocution qu’il aurait pu lire par vidéoconférence ou par webcam au lieu de la faire lire par son Premier ministre, en ces temps où l’on n’use plus de média humain pour s’exprimer, dénonce le “fossé numérique”, non pas pour revendiquer son remblayage, mais exiger une pause dans la liberté numérique pour pouvoir contenir tranquillement la demande de progrès démocratique dans son pays. Pendant que l’Algérie redécouvre les fonctions soviétiques de vice-premiers ministres, la Tunisie, inspirée par la cyber-répression à la chinoise, veut exporter les méthodes du PCC. Ce qui frappe, c’est que ces efforts de résistance à l’évolution des régimes maghrébins, derniers à nager à contre-courant de l’Histoire, se font toujours au nom du progrès. C’est à se demander, comme le chantait Francis Cabrel : “Est-ce que ce monde est sérieux ?” (Source : Liberté Algérie (Quotidien – Algérie), le 5 Novembre 2008) Lien: http://www.liberte-algerie.com/edit_archive.php?id=102604  


Tunisie: De la participation politique sous dictature

La notion de « La participation politique » s’est développée dans lesdémocraties occidentales en même temps que l’apparition du phénomène de démission et de détournement de la politique observé essentiellement chez les jeunes à partir des années soixante. Les conceptions développées autours de cette notion cherchent essentiellement à faire face au manque d’intérêt et a trouver des motivations pour la politique dans des systèmes démocratiques ouverts qui ne connaissent aucun obstacle à ce genre d’engagement.

Dans les sociétés sous dictature et les systèmes autoritaires, comme laTunisie, personne n’ignore que le manque d’engagement pour les affaires publiques est essentiellement dû à la nature du système lui-même et sa conception du pouvoir dont il interdit toute critique ou mise en question. Le seul engagement qu’il reconnait, c’est l’embrigadement dans la défense de l’ordre établi ou la répression, l’emprisonnement et l’exil comme on le constate aujourd’hui quotidiennement dans notre pays.

Cette réalité semble avoir été totalement absente des esprits des responsables du parti au pouvoir depuis l’indépendance du pays il y a 52 ans quand il ont choisi comme thème « La participation politique » pour le séminaire qu’il ont organisé en commémoration du 21ème anniversaire d’arrivé au pouvoir du président Ben Ali.

Un séminaire au cours duquel le premier ministre a été chargé de lire le discours du président dans lequel il expose la conception de « La participation politique » sous une dictature. Une participation que le pouvoir doit guider et baliser « La participation politique et la pratique démocratique constituent un processus ininterrompu» dont il fait remonter les origines à la constitution de Carthage et qui vient et que les nouvelles technologies de l’information et de la communication viennent aujourd’hui « entraver la progression » et « constituer une menace de déstabilisation » si elles ne sont pas contrôlés. « La Tunisie, inspirée par la cyber-répression à la chinoise, veut exporter les méthodes du PCC » remarque un voisin.

Voici la partie du discours consacrée au sujet : (Les sous titres ont étés ajoutés)

De la participation politique

Par : Zine Elabidine Ben Ali

Dans le monde d’aujourd’hui, la participation politique compte parmi les thèmes essentiels qui marquent la vie de la société, eu égard à sa corrélation étroite avec la démocratie, les droits de l’Homme et le développement, au sens intégral du terme, et compte tenu de l’interdépendance qui existe entre les notions de développement et de démocratie, une interdépendance sans laquelle la démocratie perd toute sa substance et toute son efficience, et le développement se trouve privé de facteurs essentiels, à savoir la mobilisation des énergies et des potentialités, et la participation collective agissante à la concrétisation des choix et à la réalisation des objectifs fixés.

Processus historique de l’émergence de la notion de participation en Tunisie

Conscients de l’importance de la participation politique dans la garantie de l’équilibre et du progrès des sociétés, nous avons constamment à l’esprit le processus historique de l’émergence de la notion de participation, depuis la démocratie d’Athènes jusqu’aux diverses expériences que nombre de peuples ont eu à connaître en la matière, et aux formules qui ont favorisé l’évolution de cette participation, en Occident comme en Orient. C’est un processus commun à l’humanité entière qui tire sa richesse de la diversité des systèmes, de leurs degrés d’évolution, des formes de pouvoir et du niveau de prise conscience collective des divers peuples et nations.

Au fil de sa longue histoire, notre pays a eu à connaître des formes évoluées de participation politique, depuis la démocratie et la Constitution de Carthage, que l’illustre philosophe grec Aristote a comptée parmi les plus anciennes constitutions au monde, et jusqu’au Mouvement réformiste du XIe siècle qui a conduit au Pacte Fondamental et à la promulgation de la première Constitution en Tunisie, en 1861

Cette orientation a été confirmée par la période de lutte nationale pour l’indépendance de la Tunisie et la souveraineté de son peuple, et consacrée par la Tunisie indépendante, à travers l’adoption du régime républicain et l’engagement sur la voie de la mise en place des fondements d’une vie politique moderne, concrétisant la participation politique à travers la Chambre des Députés et les conseils municipaux.

Le souci de préserver ce patrimoine et de le promouvoir aura été à l’origine de l’initiative qui a été la nôtre de réaliser le Changement du 7 Novembre, par attachement à la souveraineté du peuple et à la dignité de la patrie, tout autant que par conviction quant à la maturité des Tunisiennes et des Tunisiens et à l’aptitude de notre pays à une vie politique évoluée, comme nous l’avions annoncé dans la Déclaration historique du Changement.

La participation politique dans l’esprit du Changement du 7 Novembre

C’est sur cette base que nous avons adhéré à l’option démocratique pluraliste et à la garantie des droits de l’homme, dans leurs significations les plus exhaustives, et avons œuvré à élargir l’aire de participation politique et à permettre au citoyen de contribuer à la gestion des affaires du pays. Nous avons, ainsi, mis en œuvre des réformes politiques successives et adopté le mode consultatif dans toutes les questions importantes qui se rapportent à la démarche nationale.

C’est dans ce contexte que se situe notre pari sur la société civile et sur la dynamisation du rôle de ses structures, pour compléter le rôle des partis politiques auxquels nous n’avons cessé d’assurer les conditions d’efficience pour qu’ils puissent assumer les missions qui leur incombent dans l’encadrement de la société et la garantie des opportunités les plus larges à la participation politique.

L’amendement constitutionnel fondamental que nous avions ordonné d’introduire en 2002, aura été une étape avancée de ce processus, compte tenu des nouveaux mécanismes et mesures qu’il a instaurés et qui ont consolidé les fondements de la pratique démocratique, élargi l’aire de la participation politique et conforté les bases du pluralisme. A cet égard, je citerais, en particulier, la création de la Chambre des Conseillers et la mention, inscrite dans le texte de la Constitution, du recours au référendum concernant les questions qui intéressent l’avenir du pays, toutes les fois que le besoin s’en fait sentir.

La participation politique et la pratique démocratique constituent un processus ininterrompu, un domaine dont les modes, les formes et les enjeux se renouvellent en fonction de l’évolution de la civilisation humaine et des progrès accomplis par les diverses sociétés.

Les défis des nouvelles formes de participation politique

Les profondes et rapides mutations civilisationnelles qui ponctuent, de nos jours, la vie dans le monde, ont donné lieu à des changements qualitatifs tangibles dans le comportement politique des individus et des sociétés, tout autant qu’aux niveaux national et international.

Du fait de ces mutations, le monde d’aujourd’hui a engendré de nouveaux modes, des formes inédites et des espaces modernes de participation politique, qui ont supplanté les formes et structures classiques, et ouvert à la pratique politique, à ses divers niveaux et au sein même de la société, des horizons et des domaines jusque-là inexplorés

L’importance grandissante du rôle des structures de la société civile et des organisations non-gouvernementales, aux plans national et international, a conduit à l’émergence de nouvelles formes d’action politique. De même, le raz-de-marée de la révolution des communications qu’a connu l’humanité, au cours de ces dernières années, a eu des incidences profondes sur la participation politique, du fait des technologies modernes de la communication et de leurs moyens évolués qui ont révolutionné les formes de participation, d’expression et de communication entre les individus et les collectivités, et diversifié leurs domaines et canaux.

Nous sommes conscients du rôle historique de ces mutations, dans le développement de la participation politique, la consécration de la pratique démocratique et l’ouverture de nouveaux espaces aux individus et aux sociétés, pour réfléchir, s’exprimer et contribuer à la gestion de la chose publique.

Tout en insistant sur la nécessité de mettre à profit ces mutations, de les encourager et d’assurer les conditions requises pour les dynamiser, en tant qu’illustration, parmi d’autres, de l’évolution de l’homme et du progrès de la pratique politique dans l’histoire de l’humanité, nous ne perdons pas de vue la responsabilité qui est la nôtre, d’évaluer ces mutations, de prospecter leur portée et de prévenir les répercussions négatives et les déviations potentielles qu’elles peuvent receler

Il s’agit d’une responsabilité qui incombe, aujourd’hui, à toutes les sociétés et que se partagent toutes les parties concernées en matière de participation politique, pour faire en sorte que l’action politique continue d’accomplir les fonctions qui lui sont dévolues, d’être régie par les règles de conduite qui l’organisent et attachée aux principes, valeurs et objectifs qu’elle œuvre à concrétiser.

Nouvelles formes de participation politique et menaces de déstabilisation

De par les enjeux quantitatifs et qualitatifs qu’elles impliquent, les nouvelles formes de participation politique qui existent, aujourd’hui, dans le monde, nous incitent à réfléchir sur les perspectives de cette participation, et nous confrontent à des interrogations inédites au sujet de la relation entre le nouveau et le classique dans l’action politique.

Ce sont des interrogations qui impliquent la réflexion sur le rôle à venir des partis politiques face à l’émergence de ces nouveaux espaces de polarisation et d’influence que sont les associations et les organisations non-gouvernementales, avec leurs réseaux nationaux et internationaux, ainsi que sur la préservation de la souveraineté nationale et des intérêts supérieurs des pays.

Les nouveaux modes de participation politique générés par les technologies modernes de la communication, à travers la transcendance des distances, de l’espace horaire, des obstacles et des frontières, et l’ouverture des horizons les plus larges, ne peuvent dissimuler les menaces qu’ils peuvent engendrer pour l’intégrité des processus démocratiques, la stabilité et la sécurité des sociétés, et la transparence de l’action politique qui doit continuer à se baser essentiellement sur un système éthique sans lequel les voies se confondent et les concepts et objectifs se trouvent bouleversés.

Aujourd’hui, notre monde est en perpétuel changement. Aussi, nous est-il impératif d’être prudents et de ne pas pratiquer l’amalgame entre participation politique légitime, qui est du droit de chaque citoyen, et tendances extrémistes, racistes et terroristes.

La question de la transparence est l’un des défis majeurs qu’impliquent les nouvelles formes de participation politique, aujourd’hui, dans le monde, compte tenu de leur recours à des modes d’action à distance. Or, les canaux immatériels de communication nécessitent des mécanismes d’évaluation et de contrôle, sur la base des principes constitutionnels et des lois dont se dotent les peuples.

Source:Extrait duDiscours du Président Zine El Abidine Ben Ali lu en son nom par Mr Mohamed Ghannouchi le lundi 3 novembre 2008 devant les participants au symposium du RCD, sur le thème « La participation politique dans un monde en mutation »

(Source : « Tunisia Watch », le blog de Mokhtar Yahyaoui, le 5 novembre 2008) Lien : http://tunisiawatch.rsfblog.org/archive/2008/11/05/tunisie-de-la-participation-politique-sous-dictature.html


UN JOURNALISTE DE « RéALITéS » PUBLIE DES MENSONGES EHONTES A PROPOS DE CHEIKH ABDERRAHMAN KHELIF… ETLE SIEUR ZIED KRICHEN, RéDACTEUR EN CHEF DU MAGAZINE REFUSE DE PUBLIER LA REPONSE DOCUMENTEE DU FILS DU CHEIKH DECEDE

Texte de la réponse adressée à « réalités  » traduite en français sur la demande personnelle de M. Zied Krichen (rédacteur en chef) et qui refuse de la publier

ENTRE REALITES  ET MENSONGES

Ceci est une réponse à une partie de  l’article de « Réalités n°1186  » intitulé  » Ramadan et l’été: l’éternel débat  » traitant de Kairouan et du Cheikh Khelif . Ainsi dans cet article l’auteur  prétendit qu’en 1982 des gens sont mort à Kairouan à cause d’une forte chaleur . Il aurait contacté Mr Amamou qui prétendit, à son tour, que le Cheikh Abderrahmene Khelif a ordonné les gens à rompre le jeûne et qu’il a bu de l’eau à 13 h  devant la porte de sa maison pour inciter les gens à le suivre . En l’année 1982 j’étais médecin de la santé publique à l’Hôpital Ibn Aljazzar à Kairouan .Je faisais partie de l’équipe qui assurait la garde des urgences . On n’avait enregistré aucun décès en été 1982 suite à la chaleur estivale .Et c’est au journaliste d’avancer des preuves sur ce qu’il prétend  . Et d’un ( mensonge) . Le deuxième mensonge  concerne mon père le Cheikh Abderrahmene KHELIF qui aurait ordonné ( sic ) les gens d’interrompre le jeune  . A cette époque j’habitais avec mon père dans la même maison et rien de ce qui a été dit n’est arrivé ni en 1982 ni avant et ni  après . Je signale , par ailleurs , que mon père qui était diabétique , n’a jamais eu recours à la permission de ne pas jeûner le Ramadan que les trois dernières  années de sa vie( entre 2003 et 2006 ) .Pendant ces  trois derniers Ramadan il mangeait en cachette , évitant ainsi ,d’être vu par ses petits neveux , qui pourraient  penser du mal de leur grand- père malade . Et comme un mensonge en entraîne un autre , voici le troisième : quand l’auteur affirme (sic ) .que le Cheikh a ouvert la porte de sa maison à 13 heures et  a bu de l’eau pour donner l’exemple et inciter les gens à le suivre . Que de mensonges !! que de fables !! Qu’ils nous citent un seul témoin sur ces profanations ! Comment l’auteur peut-il se baser sur des mensonges absurdes et odieux avancés par une personne qui n’a aucun lien, ni de près ni de loin ,  avec le Cheikh Khelif ? Si au moins l’un d’eux était vraiment sincère , il n’aurait pas préfabriqué  ces fables qu’après s’être assuré de la véracité de ses histoires .Car le sujet de cet article traite de religion et l’Imam Malek – que Dieu ait son âme – disait : » Cette science  est la religion , alors assurez-vous de qui vous l’apprenez  » Est-ce qu’on l’apprend de la bouche des menteurs et des affabulateurs ? Et si l’un d’eux avait pris la peine de visiter le site du Cheikh(  www.cheikhelif.net ) il aurait trouvé le contraire de  ce qu’ils avaient dit . C’est ainsi que dans la rubrique  » fatawa « et  à quelqu’un qui posait une question sur le jeûne d’une personne  atteinte d’incapacité il répondit : « ….ceci étant , il est inadmissible qu’une personne n’ayant aucun motif légitime nous dise : En été il fait chaud alors changeons le mois de Ramadan  pour l’hiver. Le jeûne de Ramadan est une obligation religieuse bien déterminée pendant un temps bien déterminé. C’est une profanation ( haram ) . Le comble de ce « pseudo-historien » c’est son ignorance de l’histoire récente de son pays .Le Cheikh a été jugé ( en 1961 après la fameuse émeute de Kairouan » allahou akbar ma yemchich » ) parce qu’il était contre l’idée que le jeûne du Ramadan entravait le développement du pays .   Comment  , un Cheikh qui a failli être pendu en 1961 pour s’être élevé contre l’iftar de Ramadan pourrait-il appeler en 1982 les gens à ne pas jeûner .? Et comme l’avait bien dit Rabelais  » Ignorance est mère de tous les maux » . Je suis sûr  et certains que, si le Cheikh était vivant, personne n’aurait pu diffamer de tel propos . Enfin je vous signale que j’engagerais des poursuites judiciaires contre le journaliste  et Mr Amamou  s’ils ne s’excusent pas publiquement pour avoir terni l’image du Cheikh dans les milieux scientifiques et religieux, nationaux et internationaux, ainsi qu’au niveau populaire .  » Seuls forgent le mensonge ceux qui ne croient pas aux versets d’Allah ; et tel sont les menteurs  » sourat An-nahl 105 . Dr. Mohamed fils du Cheikh Abderrahmene KHELIF (Source : Newsletter du site www.cheikhelif.net, le 6 novembre 2008)

 


LES DEMOCRATES ARABES VIVENT LA VICTOIRE D’ OBAMA PAR PROCURATION

 
Houcine Ghali, Genève A Genève, j’ ai vu des centaines d’ Arabes suivre les résultats des élections américaines jusqu’ à six heures du matin, ce mercredi 5 novembre 2008. Lorsque les télévisions américaines et européennes ont finalement annoncé la victoire d’ Obarak Obama, des Arabes ont pleuré de joie et de satisfaction. Pourtant, ils ne sont pas Américains et encore mieux ils se trouvent largement opposés à la politique américaine aussi bien par rapport au conflit israélo-palestinien qu’ à l’ hégémonie de l’ oncle Sam à travers le monde. Ils ont réagi par dépit, pour s’ accrocher à quelque chose, exactement comme les vieux qui, tout d’ un coup, se transforment en parfait religeux, de peur face à la mort. Il faut d’ abord reconnaitre que la pratique démocratique est un fait aux Etats – Unis même si l’ idéologie dominante demeure fortement capitaliste, hégémoniste et impérialiste. Et c ‘est certainement celà qui fait la différence avec d’ autres systèmes socialiste, communiste, progressiste, démocrate,etc… , qui n’ ont pas pu s’ imposer faute de liberté individuelle et de respect de la volonté populaire. Si les Arabes ont vibré pour l’ élection d’ Obama, c ‘est seulement par procuration fantasmagorique, c’est à dire qu’ ils auraient bien voulu que celà se passerait chez eux, dans leurs pays. C’ est comme s’ ils jouissaient en regardant d’ autres faire l’ amour sans y participer eux- mêmes. Ce qui décuple leurs frustrations sans pourtant les insiter à prendre conscience et se révolter contre leur misérable condition. Reste maintenant la réaction des usurpateurs des pouvoirs arabes. Bien sûr, ils vont féliciter Obama pour sa magnifique élection et courber l’ échine pour s’ olliciter sa bienveillance et son appui pour leur permettre de continuer à oppresser, réprimer et exploiter les 350 millions de leurs concitoyens. Jamais ils ne parleront de la manière dont il est élu ni de la mise en cause de l’ absolutisme qu’ ils érigé en pouvoir. Houcine.ghali@bluewin.ch

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