7 novembre 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3090 du 07.11.2008

 archives : www.tunisnews.net  

 


Vérité-Action: Projet de récolte de dons en faveur des prisonniers politiques libérés

Reporters sans frontières: Le président Ben Ali fête les 21 ans de son accession au pouvoir, la répression continue

AFP:Tunisie: Ben Ali s’engage à promouvoir la démocratie et la croissance

AP: Ben Ali promet la transparence aux élections en 2009

Le Temps Suisse : Tunisie – Des prisonniers politiques tunisiens sont libérés

Afrik.com:  Ben Ali : 21 ans, et plus si affinités… Un anniversaire amer pour la liberté de la presse

Yahyaoui Mokhtar: Tunisie : Cette liberté conditionnelle à laquelle on cherche à soumettre tout un pays

ElKhadra: Le néant humain

AFP: Cameroun: toujours pas de négociations pour les otages, selon les ravisseurs


Le site provisoire de KALIMA: http://kal.mediaturtle.com


Projet de récolte de dons en faveur des prisonniers politiques libérés

 
Après la libération des prisonniers politiques le 5 novembre 2008, Vérité-Action lance une campagne de récolte de dons en leurs faveurs, pour effectuer des contrôles médicaux. But de la campagne Récolte de dons pour la prise en charge médicale des prisonniers politiques en Tunisie. Echéances Du 6 novembre au 31 décembre 2008 Mention et coordonnées bancaires Un compte spécial est ouvert en faveur des prisonniers politiques N° de Compte CCP: 92-430942-6 Vérité-Action 1701 Fribourg IBAN (Saisie électronique): CH4509000000924309426 IBAN (Impression sur papier): CH45 0900 0000 9243 0942 6 BIC: POFICHBEXXX Adresse: Swiss Post – PostFinance Nordring 8 3030 Bern Switzerland Service des finances
Vérité-Action Mehdi Ben Hamida Tél. +41 78 715 96 35 Email: admin@verite-action.org

Reporters sans frontières Communiqué de presse 7 novembre 2008 TUNISIE

Le président Ben Ali fête les 21 ans de son accession au pouvoir, la répression continue

 

Le gouvernement tunisien fête, le 7 novembre 2008, le 21e anniversaire de l’arrivée au pouvoir du président Zine el-Abidine Ben Ali. Pendant les célébrations, c’est avant tout le bilan économique et sécuritaire du chef de l’Etat qui est mis en avant. La Tunisie fait figure de pays arabe le plus avancé en matière des droits de la femme et s’est imposé, en parallèle, comme un allié majeur de l’Occident dans la lutte contre le terrorisme. La Tunisie reste cependant l’un des pays les plus autoritaires de la région dans le domaine des libertés publiques. Le régime s’appuie sur un large appareil sécuritaire qui surveille et punit les vélléités démocratiques des citoyens. Les médias n’échappent pas à ce contrôle et leurs collaborateurs sont étroitement encadrés.   Le paysage médiatique tunisien offre pourtant le choix entre une multitude de titres. Mais, à quelques exceptions près, l’ensemble de ces publications est complètement asservi au pouvoir. Les journalistes qui résistent à la monotonie imposée doivent subir de nombreuses complications dans l’exercice de leur métier et dans leur vie quotidienne : difficultés pour renouveler leurs documents d’identité auprès de l’administration, interdictions de sortie du territoire, blocage dans l’accès à l’information, etc. A ce titre, la vingt et unième année d’exercice du pouvoir du président Zine el-Abidine Ben Ali n’a pas fait exception.   Le régime tunisien n’hésite pas non plus à emprisonner les collaborateurs de la presse étrangère. Arrêté le 26 novembre 2007, le journaliste Slim Boukhdir, qui publie ses écrits dans les médias panarabes, a passé 238 jours derrière les barreaux au terme d’un procès fabriqué. Le défenseur des droits de l’homme Tarek Soussi a été inculpé de “propagation de fausses nouvelles de nature à troubler l’ordre public”, après avoir participé à une émission sur Al-Jazira. Il est actuellement en liberté provisoire dans l’attente de la reprise de son procès. La chaîne de télévision satellitaire qatarie, qui donne la parole à l’opposition tunisienne, n’a jamais été autorisée à ouvrir un bureau dans le pays et son correspondant, Lotfi Hajji, n’a jamais pu non plus obtenir d’accréditation officielle.   La vingt et unième année d’exercice du pouvoir du président Ben Ali a également été marquée par des manifestations qui ont secoué le bassin minier de Gafsa, dans le sud du pays, en avril 2008. Ce mouvement a été très peu évoqué par la presse publique et les publications aux mains de proches du pouvoir qui se sont contentées, la plupart du temps, de reprendre les dépêches de l’agence de presse officielle. En revanche, les journaux d’opposition qui ont couvert les événements – à l’instar des hebdomadaires Al-Maoukif et Mouwatinoun – ont été victimes de saisies intempestives et font face à des procédures judiciaires qu’ils estiment téléguidées par le pouvoir. Ainsi, en juin 2008, Hédi Raddaoui, correspondant de Mouwatinoun, a été interpellé avec brutalité, en marge d’affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants, à la sortie d’un hôpital où il s’était rendu pour prendre des photos des blessés. Le journaliste a été transféré à Tunis pour y être interrogé par des agents du ministère de l’Intérieur qui ont effacé ses clichés. Au cours de l’année, au moins quatre numéros d’Al-Maoukif ont été saisis, sans notification aux responsables du journal.   Le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali prépare aujourd’hui le terrain en vue d’une nouvelle élection, à laquelle il entend se présenter pour un cinquième mandat consécutif. Internet, qui pourrait être un espace de liberté, n’échappe pas à la règle du contrôle. Le 3 novembre 2008, le Président a déclaré que “les nouveaux modes de participation politique générés par les technologies modernes de la communication (…) ne peuvent dissimuler les menaces qu’ils peuvent engendrer pour l’intégrité des processus démocratiques, la stabilité et la sécurité”. Le gouvernement tunisien a recours à des technologies de filtrage du Web. Certains sites Internet d’informations qui critiquent le régime, tels que Tunisia Watch, sont inaccessibles en raison de leurs contenus. D’autres, comme le webmagazine Kalima, sont victimes d’attaques informatiques mystérieuses après la publication d’articles évoquant les dysfonctionnements politiques dans le pays. Mais 2008 a marqué le début d’une surveillance électronique très ciblée. Les boîtes électroniques d’opposants au régime sont filtrées, les empêchant d’accéder à certaines informations qui leur sont envoyées.   La Tunisie occupe la 143e place, sur 173, dans le classement mondial de la liberté de la presse, publié par Reporters sans frontières le 22 octobre 2008.

Tunisie: Ben Ali s’engage à promouvoir la démocratie et la croissance

TUNIS – Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a réitéré vendredi sa volonté de promouvoir la démocratie à l’approche des élections de 2009 et annoncé des mesures pour dynamiser l’économie, dans un discours public marquant le 21e anniversaire de son arrivée au pouvoir. « Nous avons la ferme détermination à continuer de faire évoluer la vie politique dans notre pays, en vue de conforter davantage la démocratie, de consolider le pluralisme », a-t-il déclaré devant des milliers de ses partisans et des représentants de partis de l’opposition parlementaire modérée. Se référant aux « principes universels de démocratie et de droits de l’Homme », M. Ben Ali a cependant souligné la nécessité de tenir compte « des réalités » du pays pour une évolution progressive « à l’abri des risques de retour en arrière ou de dérapage ». Il a annoncé des mesures pour réglementer l’accès de candidats opposants aux médias audiovisuels publics durant la campagne électorale, dont la possibilité de recours en justice en cas de censure de leurs discours, et a promis d’oeuvrer pour que le « scrutin se déroule dans les conditions d’intégrité et de transparence ». Zine El Abidine Ben Ali, 72 ans, est candidat à sa réélection pour un cinquième quinquennat qu’il est assuré de remporter face à des concurrents de l’opposition parlementaire modérée. Face au risque de récession mondiale, le président tunisien a annoncé des reformes du système financier, des mesures d’appui aux PME et une révision de la politique de l’emploi au bénéfice des diplômés de l’université, en surnombre et sévèrement frappés par le chômage. Le gouvernement espère réduire de 4 points le taux de chômage (14%) d’ici 2016. Le 21e anniversaire de l’arrivée au pouvoir de M. Ben Ali après la destitution de Habib Bourguiba, le 7 novembre 1987, était marquée par la proclamation d’un « Pacte de la jeunesse », une charte signée par de jeunes militants politiques. Cette commémoration a aussi donné lieu à la libération de détenus, dont 21 dirigeants du parti islamiste Ennahdha (interdit) et d’autres personnes condamnées suite à des manifestations sociales dans la région de Gafsa (sud). (©AFP / 07 novembre 2008 18h35)

Ben Ali promet la transparence aux élections en 2009

AP | 07.11.2008 | 18:32 Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a promis vendredi de veiller à « assurer toutes les conditions requises » pour que les élections présidentielle et législatives prévues en Tunisie en novembre 2009 « se déroulent dans un climat de transparence, de respect de la loi et reflètent la volonté populaire ». « Nous avons la ferme détermination à continuer à faire évoluer la vie politique dans notre pays », a-t-il assuré en réitérant son attachement à « une progression qui évolue avec assurance, à l’abri des risques de retour en arrière ou de dérapage que certaines expériences ont eu à connaître, ailleurs dans le monde ». M. Ben Ali est candidat à un cinquième mandat de cinq ans. Il s’exprimait devant quelque 5.000 personnes rassemblées à l’occasion du 21e anniversaire du « Changement du 7 novembre » marquant son accession au pouvoir. Il a par ailleurs annoncé un train de mesures économiques et sociales visant notamment à atténuer l’acuité du problème du chômage qui affecte en particulier les diplômés de l’enseignement supérieur: plus de 50.000 se retrouvent chaque année sur le marché de l’emploi. Evoquant la crise financière et les retombées du repli attendu de la croissance de léconomie mondiale, le président a jugé impératif daccélérer la mise en place de la zone maghrébine de libre-échange qui englobe, outre la Tunisie, lAlgérie, la Libye, le Maroc et la Mauritanie. Il a également formé l’espoir de voir le sommet économique arabe prévu au Koweït en janvier « contribuer à la stimulation du processus de complémentarité économique entre les Etats arabes et à élargir l’aire de leurs intérêts réciproques ». AP

 

Des prisonniers politiques tunisiens sont libérés  TUNISIE. Le président Ben Ali fait un geste, mais des centaines d’opposants restent détenus.

Isolda Agazzi, InfoSud «La coïncidence entre l’élection de Barack Obama et la libération des prisonniers politiques, quelques heures après, est frappante, reconnaît Abdel Wahab Hani, de la Commission arabe des droits de l’homme. Ben Ali doit avoir un mauvais souvenir des années Clinton, où la question des droits de l’homme revenait dans presque toutes les déclarations de responsables américains sur la Tunisie.»  C’était mercredi: Safwa Aissa, la présidente de Vérité Action, une association basée à Fribourg, annonçait par SMS la fin d’une des pages les plus noires de l’histoire tunisienne: les 21 derniers prisonniers politiques du mouvement Ennahdha venaient d’être libérés. En 1992, un millier d’activistes de ce parti islamiste interdit avaient été condamnés à de lourdes peines de prison, accusés d’avoir voulu prendre le pouvoir par les armes. Le président tunisien les avait progressivement libérés, à l’occasion des anniversaires de sa prise du pouvoir, le 7 novembre 1987. «C’est un tournant en vue des élections de 2009, qui vont être très importantes, réfléchit Mohamed Goumani, de la Ligue tunisienne des droits de l’homme. J’espère que le dernier mandat de Ben Ali va être celui de l’ouverture et de la démocratie.» Mais les problèmes des anciens prisonniers restent entiers. «Ils doivent avoir accès aux soins médicaux, souligne Safwa Aissa, car ils sont atteints de maladies graves, parfois de cancer. Et avoir le droit de travailler. Quant aux exilés d’Ennahdha, ils doivent pouvoir rentrer sans condition.» Ils seraient plus d’un millier, sans compter femmes et enfants, dont plus de 200 en Suisse. Mais beaucoup d’opposants croupissent toujours dans les geôles tunisiennes. A commencer par une centaine de manifestants du bassin minier de Gafsa, une révolte sociale qui agite la Tunisie depuis huit mois (LT du 16.10.2008). Vingt-trois auraient été libérés depuis une semaine, mais des dizaines seraient encore en prison et 38 en attente de jugement. «Au début, j’ai été violée» Zakia Dhifaoui, libérée aussi le 5novembre, avait manifesté aux côtés du peuple des mines. Jointe par téléphone quelques heures après sa libération, cette journaliste peine à cacher son émotion: «J’ai passé trois mois et dix jours à la prison de Gafsa. Au début, j’ai été violée. Aujourd’hui, je suis en bonne santé, mon moral est bon et je n’ai qu’une idée en tête: continuer mon travail de journaliste et de politicienne. Mais je ne sais pas si j’aurai le droit de le faire.» Les ONG parlent aussi d’un millier de jeunes arrêtés depuis deux ans, de façon préventive, dans le cadre de la lutte antiterroriste. «Ces jeunes, souvent au chômage, errent dans un vide social et culturel. La solution, ce n’est pas la répression, mais un travail d’accompagnement et d’intégration», conclut Mohamed Goumani.
(Source : « Le Temps » (Quotidien – Suisse), le 7 novembre 2008)

Ben Ali : 21 ans, et plus si affinités… Un anniversaire amer pour la liberté de la presse

 

vendredi 7 novembre 2008, par Anissa Herrou  
Le président tunisien Ben Ali fête, vendredi 7 novembre, ses 21 ans de règne. Il met régulièrement en avant les progrès économiques et législatifs de son pays, mais les rapports sur la liberté de la presse sont accablants. La France ne semble pas pour autant s’en émouvoir. « L’espace des libertés progresse en Tunisie ». C’est ce qu’avait déclaré le président Nicolas Sarkozy lors de sa visite tunisienne vendredi 2 mai 2008. Ce n’est pourtant pas l’avis des diplomates français sur place. Le journal Bakchich info s’est procuré un télégramme diplomatique rédigé par l’ambassadeur de France en Tunisie. Dans cette note à diffusion interne, datée de la fin de l’été 2008, Serge Degallaix regrette « le contrôle étroit d’Internet par les autorités tunisiennes ». Il y évoque entre autre la « censure des sites d’information alternative sur la Tunisie, d’ONG internationales de défense des droits de l’homme, de partis d’opposition tunisiens et même des sites de partage de vidéo You Tube et Daily motion ». Alors que Zine El Abidine Ben Ali fête ce vendredi ses 21 ans de règne, où en est la liberté d’expression en Tunisie ? L’organisation Reporters Sans Frontières (RSF) place la Tunisie sur sa liste noire. 143ème pays sur 173 dans le classement RSF de la liberté de la presse, le pays de Ben Ali a encore du chemin  à faire en matière de droits de l’Homme. Intimidations, censure, campagnes de dénigrement, poursuites pénales pour diffamation, il ne fait pas bon être journaliste en Tunisie. Le pays qui était 128 ème en 2002 dans le même classement a donc perdu en cinq ans 17 places, pour être l’avant dernier de la région après la Libye. Les associations des droits de l’Homme françaises et tunisiennes qui espéraient une amélioration de la situation avec la visite du chef d’Etat français en mai dernier ont du ravaler leur enthousiasme assez vite. Nicolas Sarkozy, ardu défenseur des droits de l’Homme pendant sa campagne présidentielle a préféré ne pas froisser le président tunisien, semble-t-il. La secrétaire d’Etat chargée des Affaires étrangères et des droits de l’Homme, Rama Yade, qui l’accompagnait a été relayée au second plan alors que tout le monde l’attendait sur la liberté de la presse. Elle n’a pas rencontré le président Ben Ali mais des associations de la société civile. « On peut parler des droits de l’homme sans tabou et en même temps sans être provocant », a déclaré le porte-parole de l’Elysée. Une chose est sûre, la Tunisie ne s’est pas sentie froissée. Tellement peu froissée qu’elle a commandé 16 appareils à Airbus et signé un joli chèque de 360 millions d’euros à Alstom pour la construction d’une centrale thermique. Un climat de terreur pèse sur les opposants Nicolas Sarkozy ne rompt donc pas vraiment avec son prédécesseur Jacques Chirac. En février 2006, ce dernier félicitait chaleureusement son homologue tunisien par ces mots : « sous votre conduite, la Tunisie est entrée résolument dans le XXIème siècle(…). Le Sommet Mondial de la société d’Information à Tunis l’a rappelé. » Il a ensuite salué « des résultats encourageants pour la bonne gouvernance mondiale d’Internet ». Espérons que les internautes privés pendant plusieurs semaines du réseau social Facebook en août dernier avaient oublié cet épisode. Les nombreux rapports des organisations de défense des droits de l’Homme estiment que ce petit pays du Maghreb ne fait guère plus de considérations des autres droits. « Garanties juridiques souvent violées, personnes arrêtées pour des motifs politiques, torturées alors que les auteurs des sévices sont impunis, défenseurs des droits humains harcelés,… », l’organisation Amnesty International rejoint RSF sur le climat de terreur qui pèse sur les opposants. La Tunisie se défend pourtant régulièrement de ces accusations en rappelant les avancées du pays en matière législative et économique. Le président Ben Ali qui a fait lever la limitation des quinquennats et qui se présente en 2009 à sa propre succession aura, de toute façon, cinq ans de plus pour convaincre le monde que son pays est bien démocratique.
 
(Source: Afrik.com le 7 novembre 2008)


Tunisie : Cette liberté conditionnelle à laquelle on cherche à soumettre tout un pays

 
A défaut d’amnistie, une libération conditionnelle à été accordée aux 21 derniers dirigeants du mouvement islamiste Ennahdha après dix-sept ans de prison à l’occasion du 21ème anniversaire d’accession du président Ben Ali au pouvoir en Tunisie. Par cette mesure, prend fin une page noire de l’histoire contemporaine de notre pays. La fermeture du volet humanitaire de cette tragédie, exigée par tous les ONG et les associations tunisiennes et internationales de droits de l’homme ne doit pas nous cacher la triste réalité, conséquence de cette tragédie, que continue de vivre tout un pays. La liberté conditionnelle accordée à ces prisonniers tellement endurée après 17 ans de prison n’est pas un traitement particulier, c’est le système dont ils sont condamnés tous les tunisiens sans exception par une dictature accroché au pouvoir qui ne lui reste plus que la légitimité de la peur et de la terreur qu’elle exerce pour nous dépouiller de tous les attributs de notre souveraineté. Gouverner par la peur, c’est agiter la menace en tout temps pour amener les citoyens à abdiquer devant tout les abus et les dépassements. Gouverner par la peur, c’est réprimer et réduire au silence tout citoyen qui ose faire douter de la menace agite par le pouvoir pour justifier ses pouvoirs exorbitants. Gouverner par la peur, c’est en fin, en s’établissant en dictature délivré de tout contre pouvoir et prendre en charge la surveillance de ses citoyens au lieu de se soumettre à leur suffrage et à leur jugement. L’information sur cette décision (Voir encadré) présentée comme un non événement, si on se tient aux termes et au volume du contenu et de diffusion qui lui ont été accordée ne doit pas nous faire oublier la vague de répression qui s’est abattue sur notre pays pendant presque deux décennies au point qu’il est difficile de trouver un seul Tunisien qui n’a pas été touché directement ou indirectement dans sa famille ou ses proches et ses amis. Cette tentative de faire tourner la page sans tirer les conclusions sur cet épisode des plus difficiles de l’histoire contemporaine de notre pays ne peut conduire au dépassement des traumatismes occasionnés par ce qui s’est passé alors que les effets dévastateurs de cette longue nuit de répression qu’a vécue la Tunisies restent entiers. Deux décennies ont totalement transformé notre système politique, totalement défiguré, à l’image de cette dictature qu’on est en train de subir les méfaits. La structure sociale de notre pays a été totalement déformée par l’arbitraire, l’exclusion, le favoritisme et l’abus de pouvoir érigé en mode de gouvernement. Notre pays vie aujourd’hui une double fracture au dépend de sa jeunesse et de ses régions intérieures. Deux fractures inhérentes à notre unité nationale qui menace d’atteindre durablement la cohésion même de notre société. ce pouvoir n’as plus que la répression et la manipulation pour conduire le pays vers de nouveaux sicles de confrontations. Par le silence et l’omerta on cherche à consacrer le fait accompli d’un exercice exorbitant de la répression et de la terreur et une gestion inique de l’autorité justifié. on est en droit aujourd’hui de connaître la vérité et d’évaluer la gravité qu’a constitué cette menace et que peuvent constituer celle qu’on fait déjà agiter par apport aux moyens utilisés et de juger la gestion du pouvoir dans sa résolution pendent toute ces années avant de se trouver embarqué dans une nouvelle confrontation dont la seule fin de justifier le maintien des restrictions qui ont touchés nos droits et nos libertés et les entraves au bon fonctionnement de tous nos institutions. Yahyaoui Mokhtar – Tunis, le 07 Novembre 2008 Liberté conditionnelle pour 21 personnes détenues pour appartenance à un groupuscule religieux interdit Nous avons appris de sources autorisées que les dernières mesures de libération conditionnelle ont touché également 21 prisonniers qui purgeaient une peine de prison suite aux actes de violence et d’appartenance à un groupe religieux interdit. A remarquer qu’il s’agit des derniers prisonniers qui appartiennent à ce groupe et qui ont été libérés suite à une grâce présidentielle, à une libération conditionnelle ou qu’ils ont purgé leur peine de prison. Voici la liste des prisonniers politiques bénéficiant de cette libération conditionnelle dressée par l’association « Vérité Action »: Noureddine alarbaoui Hichem bennour Bouraoui Makhlouf Mohamed Nejib Louati Abdelkarim Baalouch Houssine alghodhbane Béchir Louati Hadi Elghali Mondher Béjaoui Ibrahim Dridi Sadok Chourou Ridha Boukadi Abdennebi Ben Rabeh Chedli Nakach Wasfi Zoughlami Mounir Hanachi Ilyès Ben Romdhane Abdelbasset Slii Sadok akari Wahid Srairi Kamel Ghodhbane (Source : Le blog « Tunisiawatch » de Mokhtar Yahyoui, le 7 novembre 2008) Lien : http://tunisiawatch.rsfblog.org/archive/2008/11/07/tunisie%C2%A0-cette-liberte-conditionnelle-a-laquelle-on-cherche.html
 


Le néant humain

 
Par : Sonia .D L’économie néolibérale et maffieuse imposée aux tunisiens , et ce depuis  plus de 50 ans , tient d’un culture de substitution , une culture  de l’accoutumance et du désespoir , de l’endettement et de la dégénérescence  , en fait ,  toute forme idéaliste ou même  atavique et terrienne de la société tunisienne a disparue, par l’action conjugué d’un néocolonialisme sous-terrain, et d’une  une violence perverse et latente à tous les niveaux de la société , elle a été laminée par un tout  économique spéculateur et inhumain qui s’exerce d’une façon extrémiste et radicale, et sert de terreau,  et de justification à tous les abus possibles et imaginaires,  au crime d’état. Ce que les tunisiens  vivent aujourd’hui , même dans leur intime quotidien , est une économie généralisée du désir et non du besoin. Le désir est désir de l’apparence et du paraître au dépend de l’être , des traumatismes et du mensonge dans la plus part des cas, de(im) puissance et de paraître aux yeux des autres, malgré tout, c’est cela la misère humaine et la haine de soi. Et ce désir de reconnaissance est marqué par la concurrence et la rivalité , l’attentisme , la surenchère et la fuite en avant vers  encore plus de déchéance et de décadence., c’est une réali frappante en Tunisie,  où  la plus part des tunisiens de l’exil, que je connais,  retournent très souvent , où je retourne plus souvent qu’à mon tour, car la Tunisie des sens, des plis et des odeurs que nous portons en nous, personne, et encore moins, les pirates et les criminels , ne pourra nous l’enlever;  chaque fois que je retourne en Tunisie,  je suis frappée et scandalisée  par  le néant humain étalé par les nouveaux et les faux riches , leur désespoir et leur suicide , leur matérialisme provocateur  et  plus que prostitué , leur racisme contre les indigents  , les pauvres , leur rapport à la misère , la pauvreté  et leur indifférence face  à l’horreur du système,  seul responsable  du désastre qui touche leur terre , leur famille ,voisin , civilisation , jeunesse , leur humanité. Pourquoi? Tout simplement,  parce que nous ne sommes plus, tous autant que nous sommes,  sous le regard égalisateur d’une pensée, d’une culture, d’une éthique  politique, d’une morale  sociale digne de ce nom, parce que nous  ne sommes plus suffisamment convaincus,  que le salut qui n’exige pas ici-bas le renoncement, voire le sacrifice du désir personnel, viendra après la démocratie.  Cette « économie » du paraître, de l’apparat et de la soumission existait dans les sociétés antérieures, mais elle s’exprimait à la marge. La solidarité , le bonheur simple des tunisiens , leur éducation , leur nature conviviale , leur fierté ,  et bien sûr leur respect d’eux-même et des autres,  harmonisaient leur vie dans l’équilibre et l’essentiel. La dépense superfétatoire du paraître ,  du toujours plus , de nos jours et dans notre incroyable déroute ,  s’est banalisée scientifiquement ,  alors même que sa puissance illimitée  ne peut être capté, ou dirons d’autres régulée,  par un contre pouvoir  qui ne peut exister que dans l’expression libre et le débat des idées  ,totalement interdits et combattus à mort par le régime de ben Ali et la lâcheté de la plus part des tunisiens. La dictature a ouvert les vannes de la dégénérescence et verrouillé tous les accès à ses antidotes , c’est le seul moyen pour elle d’exister et de durer.  En l’absence de hiérarchie figée en un ordre sociétal immuable et citoyen , accepté comme irréversible par des citoyens tunisiens libres, la rivalité mimétique , imposé  par l’existence de la tyrannie  et le despotisme d’un système liberticide ,  fait du désir individualisé (autocentré) le moteur de la vie sociale (trans)figuré en droit de chacun à rechercher le bonheur ( amour de soi) quelque soit son grade et statut actuel , alors  que l’on sait que cette supercherie   renvoie de plus en plus les tunisiens à l’âge des cavernes.  Cette aliénation dans la consommation marchande ne peut être surmontée, que dans et par la créativité personnelle esthétique ou dans la production culturelle relationnelle , cela demande  du courage , de la rigueur et de la méthode  pour les militants démocrates tunisiens , qui devront réunir  toutes les capacités possibles , les différences  et s’imposer malgré tout une démarche collective , compacte et spirituelle , c’est à dire claire et transcendante.. (Source : Le blog « ElKhadra», le 2 novembre 2008) Lien : http://elkhadra.over-blog.com/article-24355699.html  


Cameroun: toujours pas de négociations pour les otages, selon les ravisseurs

AFP, le 7 novembre 2008 à 13h23 Par Patrick FORT Les négociations entre les autorités camerounaises et les ravisseurs des dix personnes, dont 7 Français, enlevées depuis une semaine à Bakassi (Cameroun) n’ont toujours pas commencé, selon des déclarations à l’AFP du chef du groupe rebelle, le +général Basuo « Il n’y a toujours pas eu de contact. Il n’y a pas eu de contact du tout. Il n’y a toujours pas de négociation ou de transaction », a affirmé le +général Basuo+, chef du Conseil de sécurité et de défense du delta du Niger (NDDSC), dont sont membres les Combattants de la liberté de Bakassi (BFF, sud-ouest du Cameroun), auteurs de l’enlèvement, le 31 octobre. Le chef rebelle, joint par téléphone depuis Libreville, dément d’ailleurs des rumeurs faisant état de négociations: « Ils disent que des ministres nous ont appelés, mais personne du gouvernement camerounais ne nous a appelés ». « Tout ce que nous voulons, c’est le dialogue », a-t-il assuré. Jeudi, il avait expliqué à l’AFP qu’il ne voulait pas révéler les revendications de son groupe mais il s’est montré plus loquace vendredi sur ses motivations: « Nous connaissons les souffrances des gens de Bakassi. J’ai été élevé à Bakassi et le Commandant Dari (autre chef rebelle) aussi. Nous voulons la paix. Nos intentions sont claires ». « Une fois qu’on aura négocié avec le gouvernement, nous nous retirerons et et il n’y aura plus de problèmes », a-t-il promis. Comme la veille, le +général+ a répété que « tous » les otages étaient « en bonne santé et bien traités. Ils ont de la nourriture et de l’eau ». « Nous savons qu’ils (les otages) ne sont pas Africains (6 Français, un Franco-Sénégalais, un Tunisien et deux Camerounais). Nous savons que leurs habitudes alimentaires sont différentes. Nous ne leur donnons pas de la nourriture locale. Nous nous étions préparés pour eux. Nous avons acheté de la nourriture dans les +fast-food+ des grandes villes, (…) de la nourriture spéciale pour eux. Ils vont tous bien ». Il a indiqué que les otages se trouvaient au Nigeria, alors que des sources camerounaises affirment que les ravisseurs les ont déplacés du Nigeria vers le Cameroun après l’attaque de mercredi dont ont fait état plusieurs médias bien que Lagos a nié « une quelconque attaque ». Le général l’attribue à la « marine nigériane » et critique Lagos. « Je ne pense pas qu’il y ait une influence camerounaise (dans la décision d’attaquer). Le Nigeria a agi seul. Ils sont comme les Etats-Unis, ils veulent toujours régler les problèmes et se mêler de tout ». « Ils savent que l’armée camerounaise n’est pas capable de contrôler la zone », a-t-il précisé. « Si les otages sont tués dans une attaque comme celle-là, qui est à blâmer? », s’est-il interrogé, soulignant que ses hommes s’étaient défendus. « Les Nigérians ont vu ce qui s’est passé. Ils sont prévenus, je ne pense pas qu’ils recommencent ». Les 10 otages ont été capturés dans la nuit du 30 au 31 octobre sur un navire du groupe français Bourbon opérant sur un terminal pétrolier, au large de la péninsule de Bakassi. Le groupe des BFF a revendiqué l’enlèvement et avait dans un premier temps menacé de tuer les otages « un par un », avant de « changer d’avis » le 1er novembre. Il avait ensuite indiqué être prêt à les garder jusqu’à l’ouverture de négociations avec Yaoundé qui observe un mutisme presque total sur le sujet. La péninsule de Bakassi, dont les eaux sont potentiellement riches en pétrole et gaz, est une région de mangrove instable dans le delta du fleuve Niger, où de nombreux groupes armés sont actifs. Elle a été rétrocédée au Cameroun par le Nigeria le 14 août, après quinze ans d’un différend frontalier. Les BFF estiment que cette rétrocession s’est faite sans consulter les populations.té

 

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