6 mars 2010

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TUNISNEWS
9 ème année, N° 3574 du 06.03.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Liberté et Equité: La politique d’asphyxie des opposants politiques et des défenseurs des droits de l’homme en Tunisie.. Jusqu’où ? CPJ: Tunisian airport officials confiscate CPJ publications À l’occasion de la Journée internationale de la Femme, 25 groupes membres de l’IFEX appelle à l’ONU de se préoccuper davantage des violations des droits des femmes Assabilonline: La brigade de la Sûreté de l’Etat arrête le jeune Héni Mechichi à l’Ariana AFP: Tunisie: la LTDH dénonce la “répression” des étudiants syndicalistes Nawaat: La dépendance aux solvants organiques chez l’enfant et l’adolescent – Un “problème de santé publique” qui demeure tabou en Tunisie Sonia Derbali: La gauche tunisienne… Emarrakech: Les blogs d’Afrique du Nord sur les conflits ATS: Affaire Kadhafi : Une cinquantaine de musulmans de Suisse ont dit leur colère à Berne AFP: Un accord Rabat/UE englobant le Sahara occidental serait “illégal” (Polisario) AFP: Hosni Moubarak, ou l’obsession de la stabilité égyptienne Reuters: Moins de 25% de femmes dans les parlements nationaux en Europe AFP: Opération d’Interpol contre les médicaments utilisant des espèces protégées


Liberté pour le Docteur Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de droits humains indépendante 33 rue Mokhtar Atya Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com

Tunis, le 5 mars 2010

La politique d’asphyxie des opposants politiques et des défenseurs des droits de l’homme en Tunisie..Jusqu’où ?


 

  Une personne inconnue s’est présentée au matin du vendredi 5 mars 2010 au domicile de la belle famille de l’ex prisonnier politique Ajmi Lourimi en qualité de représentant de société […] et a demandé l’épouse de monsieur Lourimi […] La famille lui a répondu qu’elle n’était pas là […]. Puis il a demandé si monsieur Ajmi Lourimi était là. Lorsque la personne a quitté les lieux, il s’est avéré qu’il est monté à bord d’un véhicule de police. Le même jour, des agents de la police politique se sont présentés au domicile d’Ajmi Lourimi à Chott Mariam dans le gouvernorat de Sousse afin de savoir qu’il était venu rendre visite à sa famille à l’occasion du Mouled.

L’épouse de Monsieur Ajmi Lourimi est au neuvième mois de grossesse. Tout harcèlement peut menacer sa grossesse. Son père est âgé (80 ans) et doit subir une opération chirurgicale au cœur. De telles méthodes mettent sa vie en jeu.

2)      Poursuite du contrôle serré et du blocus du lieu de travail de l’ex prisonnier Abdelkarim Harouni […]

3)      Poursuite du blocus et de la filature rapprochée, diurne et nocturne, de l’exprisonnier politique Ali Laridh, ex porte parole du mouvement En Nahdha

4)      Monsieur Omar Graïdi, ex prisonnier politique, membre du Bureau exécutif de l’Organisation Liberté et Equité, fait l’objet de la filature rapprochée et constante d’agents de la police politique qui encerclent en permanence le bureau de Maître Mohammed Nouri, à chaque fois qu’il sort de son lieu de travail sis rue Mokhtar Atya à Tunis.

[…]

Pour le Bureau exécutif de l’Organisation

Le Président

Maître Mohammed Nouri

(traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 


La brigade de la Sûreté de l’Etat arrête le jeune Héni Mechichi à l’Ariana


Assabilonline, Tunisie Le jeune Héni Mechichi, originaire de l’Ariana (cité des Salines) a été arrêté le 3 mars 2010 à trois heures du matin par quatre agents appartenant à la « brigade de la Sûreté de l’Etat ». Sa famille a contacté tous les organes de sécurité à la recherche de son lieu de détention, mais en vain. La famille d’Héni Mechichi est inquiète pour son sort et demande aux parties concernées de révéler son lieu de détention et de libérer sans délai, d’autant qu’il souffre d’une déficience visuelle et d’une allergie aigüe. […] De notre correspondant en Tunisie, Zouhaïer Makhlouf, en collaboration avec Saïed Mabrouk, militant des droits humains (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 Tunisian airport officials confiscate CPJ publications


By Kamel Labidi/CPJ Middle East Representative

On Saturday, Tunis airport customs officials confiscated two copies of CPJ’s annual report, Attacks on the Press, as well as five copies of the Arabic-language translation of the Middle East and North Africa section of the book from Tunisian rights lawyer Mohamed Abbou and journalist Lotfi Hidouri on their return from Morocco, the two men told CPJ.

Officials also confiscated from Hidouri—“at the request of the airport police”—a book titled Do We Deserve Democracy? by Egyptian novelist and essayist Alaa al-Aswani, a study on the political situation in Morocco by Moroccan academic Abdallah Laroui, and the latest issue of the Moroccan weekly Al-Ayyam (issue 416, February 25). This issue carried articles on Arab first ladies.

CPJ staff met with Abbou and Hidouri in Casablanca last week and handed one copy of Attacks on the Press to Abbou and the other CPJ publications to Hidouri. We asked them to the books along to independent colleagues in Tunisia.

Not satisfied with merely confiscating publically available materials, airport police physically and verbally assaulted Abbou and threatened to send him back to jail. The prominent human rights lawyer spent 28 months in prison for having written articles for Tunisnews, one of scores of news Web sites blocked by Tunisian authorities that were critical of President Zine el Abidine Ben Ali and compared torture in Tunisia’s prisons with that of Iraq’s infamous Abu Ghraib.

Like the currently jailed critical journalist Taoufik Ben Brik, Abbou was denied a fair trial. He was arrested five years ago this month and sentenced in April 2005 to three and a half years in prison.

Amnesty International, which observed the sham trial in Tunis, considered Abbou a “prisoner of conscience solely detained for the peaceful exercise of his right to freedom of expression.” International pressure, including from CPJ, led to his release before the end of his jail term in 2007. Abbou and Slim Boukhdhir’s imprisonment and the continuous persecution of other online writers and the blocking of news and opposition Web sites and blogs and e-mails led CPJ in 2009 to name Tunisia one of the “10 Worst Countries to be a Blogger.”

In 2002, Tunisian blogger Zouhair Yahyaoui became the first Arab Internet journalist jailed for his work, according to CPJ research. Many believe that police torture and the harsh detention conditions might have led to the premature death of this young blogger in March 2005, nearly 16 months after his release.

Local rights groups condemned last week’s verbal and physical assaults on Abbou and denounced what they called the “vengeful treatment” of rights defenders and critical journalists and the “arbitrary confiscation” of books and newspapers.

Abbou told CPJ that in addition to assaulting him and confiscating CPJ’s book, Tunisian plainclothes police recently intensified the siege of his home and office and “closely follow” him wherever he goes. “They seem determined to terrorize my family and friends and neighbors and destroy my professional career,” he said.

Naziha Réjiba, editor of the blocked online publication Kalima and 2009 CPJ International Press Freedom Award winner said confiscating books in Tunisia is “a form of persecution by a political regime ferociously opposed to independent intellectual and cultural activities.”

In a brief interview with CPJ, she added that Ben Ali’s regime is “so blinded by his hostility” to independent journalists and writers and human rights defenders that its airport police once confiscated a copy of the country’s restrictive press law from Hidouri. “The police also confiscated, years ago, a copy of the bible sent by mail to Mohamed Talbi, former dean of the Faculty of Arts and Humanities and researcher on religions,” Réjiba said.

(Source: le blog du CPJ (USA), le 5 mars 2010)

Lien: http://cpj.org/blog/2010/03/tunisian-airport-officials-confiscate-cpj-publicat.php


5 mars 2010

 


 

SOURCE: Le groupe d’observation de la Tunisie (IFEX-TMG) – Pour marquer le 8 mars 2010, les membres du Groupe d’observation de la Tunisie organisé par l’IFEX (TMG) et du Groupe de travail de l’IFEX sur le genre lancent un appel à l’ONU pour que l’organisation se préoccupe davantage des violations constantes des droits des femmes: Madame Navanethem Pillay, Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme Palais des Nations 1211 Genève 10 Suisse Le 8 mars 2010 Madame, Pour marquer le 8 mars 2010, Journée internationale des Femmes, les membres du Groupe d’observation de la Tunisie organisé par l’IFEX (TMG), une coalition de 20 groupes membres de l’Échange international de la Liberté d’expression (IFEX) et du Groupe de travail de l’IFEX sur le genre, souhaitent attirer votre attention sur les calomnies et les insultes que subissent les femmes journalistes et militantes en Tunisie. Alors que la Tunisie compte une longue histoire de promotion des droits des femmes depuis qu’ils ont été enchâssés dans le Code du Statut des personnes de 1956 puis, plus tard, dans la Constitution de 1959, pendant le règne du Président Habib Bourguiba, ceux-ci ne sont plus pleinement défendus par le Président Zine El Abidine Ben Ali, qui s’est emparé du pouvoir dans un coup d’État sans effusion de sang en novembre 1987. Nous nous inquiétons vivement des violations des droits des femmes à l’heure actuelle, comme le démontrent les exemples qui suivent. Depuis décembre 2008, les journaux et les sites web favorables au gouvernement visent de plus en plus les journalistes critiques bien connus, les défenseurs des droits de la personne et leurs proches au moyen de campagnes incessantes de diffamation et d’insultes, particulièrement dégradantes pour les femmes. Dans les journaux et sites web soutenus par le gouvernement, les campagnes de diffamation contiennent des attaques qui décrivent les femmes comme des “perverses sexuelles”, des “prostituées” et comme des “traîtresses à la solde de gouvernements ou de groupes étrangers”. Sont publiés des articles de calomnies, souvent de manière quotidienne, qui visent certaines femmes en particulier. Le gouvernement a en outre orchestré la distribution de vidéocassettes et de DVD fabriqués de toutes pièces qui visent à humilier ces femmes et les membres de leurs familles. Les femmes ainsi visées par les médias favorables au gouvernement comprennent les journalistes Sihem Bensedrine et Naziha Réjiba (aussi connue sous le nom de Um Ziad) de l’Observatoire de la Liberté de la Presse, de L’Édition et de la Création (OLPEC), groupe membre de l’IFEX. Bensedrine est continuellement désignée dans les médias gouvernementaux comme une “prostituée” qui a amassé plus d’un million d’euros de donateurs pour son bénéfice personnel. Depuis le début de 2009, elle a été tabassée et fouillée à plusieurs reprises lorsqu’elle franchissait la frontière pour entrer en Tunisie, et elle a été torturée en prison en 2000 et 2001. Pour sa part, Réjiba est la cible d’attaques depuis plus de vingt ans, soit depuis qu’elle a commencé à publier des articles critiques sur Ben Ali. Ces deux femmes animent en outre le journal indépendant de nouvelles en ligne “Kalima”, lequel est bloqué en Tunisie. Leurs domiciles et leurs lignes téléphoniques sont surveillés et elles sont constamment prises en filature par des policiers en civil. Ces tactiques de diffamation s’inscrivent dans le cycle incessant de harcèlement qui s’est accentué depuis l’élection en octobre dernier du Président Zine El Abidine Ben Ali pour un cinquième mandat. Les insultes ont pris une tournure plus sinistre en décembre 2009, lorsque ces médias ont entrepris d’accuser les journalistes et les activistes d’être des “agents d’Israël”, et de réclamer qu’on les lynche en public. Beaucoup de celles qui sont constamment visées, notamment Bensedrine, Réjiba et Radhia Nasraoui, une avocate éminente des droits de la personne et présidente de l’Association tunisienne de lutte contre la torture en Tunisie, ont émis en juillet 2009 une déclaration publique dans laquelle elles accusent le Ministère de l’Intérieur d’être à l’origine de ces campagnes de diffamation. Dans de nombreux cas, des plaintes ont été portées contre ces médias, sans aucun résultat. L’une des campagnes de diffamation les plus odieuses a été lancée en juin 2009 contre l’avocat champion des droits de la personne et ancien prisonnier politique Mohamed Abbou et son épouse Samia, elle aussi championne des droits de la personne. Pendant l’incarcération d’Abbou, de mars 2005 à juillet 2007, sa femme et ses enfants ont été harcelés par la police. Samia Abbou est suivie par des agents secrets depuis que son mari a été détenu, et elle a été tabassée et injuriée. Le domicile familial est sous étroite surveillance policière, même lorsque Mohamed Abbou est en voyage. Samia Abbou et une autre militante des droits, Fatma Ksila, ont été battues par la police en février 2008. L’Agence tunisienne de communication extérieure, qui relève de l’État, participe à la diffamation en faisant paraître des publicités calomnieuses dans des journaux favorables au gouvernement comme “Al Hadath”, “Kull Ennass”, “Echourouq” et “Essarih”, ainsi qu’en soutenant des sites web qui se spécialisent dans les insultes dirigées contre les critiques du gouvernement. Les femmes qui s’expriment sont régulièrement soumises à des persécutions conçues pour les dissuader de faire leur travail. La journaliste Faten Hamdi, de Radio Kalima, a été frappée au visage par des officiers de police en février 2010, pendant qu’elle interviewait une étudiante. Hamdi a pu leur échapper, mais l’étudiante a été emmenée au poste de police avant d’être relâchée. Hamdi a aussi été agressée par la police en novembre 2008, et on a menacé de la jeter en prison lors du siège des bureaux de “Kalima” par la police, au début de 2009. La blogueuse Fatma Riahi (qui tient un bloge sous le nom de Fatma Arabbica) a été arrêtée et visée par la police en novembre 2009. Son blogue, comme d’autres blogues critiques, a été censuré de manière répétée et son ordinateur portable lui a été confisqué. Chez les avocates, Nasraoui est assujettie à des restrictions concernant ses déplacements et est constamment harcelée par la police qui, entre autres choses, encercle son domicile. D’autres avocates sont également maltraitées, comme Imen Triki, qui a été agressée physiquement et verbalement par la police tandis qu’elle défendait un client. Les femmes qui sont juges, y compris celles qui sont membres de l’Association des Magistrats Tunisiens, qui tentent d’agir de manière indépendante du gouvernement, sont étroitement contrôlées et mutées en des endroits éloignés, loin de leur famille, en guise de punition pour les faire taire. Les femmes qui travaillent pour l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) sont elles aussi les cibles de mesures de harcèlement systématique, notamment sa présidente, Sana Ben Achour, qui essuie des insultes dans les médias depuis les élections d’octobre, lorsque l’ATFD a participé à la surveillance des médias. L’ATFD e l’OLPEC rapportent que, pendant les élections, les candidates ont été très mal représentées dans les médias dirigés par l’État – ayant bénéficié d’une visibilité inférieure à un pour cent dans la couverture médiatique. Les universitaires sont visées elles aussi. La professeure Khedija Cherif, sociologue de l’Université de Tunis et championne éminente des droits des femmes, a fait l’objet récemment de campagnes de diffamation ainsi que de harcèlement physique et verbal. La militante des droits de la personne Zakia Dhifaoui a passé trois mois en prison après avoir été arrêtée en juillet 2008 au cours d’une manifestation non violente à Gafsa. On lui a refusé arbitrairement le droit de travailler comme enseignante – et elle a été harcelée et agressée de manière répétée par la police. Ghazela M’Hamdi, une championne des droits de Gafsa, a aussi été tabassée plus d’une fois par la police tandis qu’elle exerçait son droit de protester pacifiquement. Afef Ben Nasser est régulièrement harcelée par la police de Gafsa, qui s’est aussi introduite dans son magasin en 2009. Ben Nasser est la femme du journaliste Fahem Boukaddous, qui risque à l’heure actuelle une peine de quatre ans de prison pour avoir couvert des manifestations à Gafsa. Les membres des familles d’autres journalistes condamnés à la prison ont aussi été ciblées par la police, dont Azza Zarrad, épouse du journaliste emprisonné Taoufik Ben Brik, gravement malade. Tandis qu’elle faisait des démarches pour obtenir sa libération en Tunisie, elle a été agressée verbalement par la police. Maya Jribi, secrétaire générale du Parti démocratique progressiste (PDP), et des activistes de ce groupe politique sont souvent harcelées ou agressées par des policiers en civil. En juillet, Jribi s’est fait lancer des pierres et, en avril, elle a été agressée pendant une manifestation non violente de protestation contre les restrictions au droit à la liberté d’assemblée. En mai, Naima Hosni, du PDP, a été tabassée à Tunis par des policiers en civil tandis qu’elle vendait des exemplaires de l’hebdomadaire du PDP, “Al Maoukif”. Les membres du TMG ont fait part à plusieurs reprises de leur déception devant les tactiques exécrables utilisées contre les critiques du gouvernement, et notent en particulier que les attaques contre les femmes journalistes et les militantes font honte à un gouvernement qui se prétend aux premières lignes de la promotion des droits des femmes dans la région. Nous sommes en outre préoccupés par les preuves de l’impunité qui entoure les auteurs des crimes commis contre les femmes en Tunisie, comme le démontre le cas de Khaled Ben Saïd, ancien Vice-Consul de Tunisie en France. En 2008, un tribunal de Strasbourg, en France, a condamné Ben Saïd à huit ans de prison pour son rôle dans les tortures infligées en 1996 à une femme dans une prison de Tunisie. La femme, qui par la suite vivait en exil en France, l’avait reconnu comme l’ancien chef de police à Jendouba. Ben Saïd s’est enfui en Tunisie lorsque l’affaire a éclaté et travaille maintenant pour le gouvernement. Les autorités tunisiennes ont rejeté la plainte portée contre lui, la qualifiant de “non fondée”. Nous appelons les Nations Unies à prendre des mesures concrètes pour s’occuper de ces questions avec les autorités tunisiennes, notamment en soulevant ces violations lors des visites officielles et en demandant aux missions organisées par les rapporteurs spéciaux pertinents de prendre en mains les affaires dans lesquelles les droits des femmes et la liberté d’expression en Tunisie sont violés. Merci de l’attention que vous portez à cette question. Nous vous prions d’accepter, Madame, l’expression de nos sentiments distingués. Pour tout renseignement complémentaire: Le groupe d’observation de la Tunisie Rohan Jayasekera, Chair c/o Index on Censorship London United Kingdom rj (@)indexoncensorship.org tél: +44 20 7324 2522 Le groupe d’observation de la Tunisie http://ifex.org/tunisia/tmg/ ARTICLE 19: Global Campaign for Free Expression Arabic Network for Human Rights Information Bahrain Center for Human Rights Cairo Institute for Human Rights Studies Canadian Journalists for Free Expression Cartoonists Rights Network International Egyptian Organization For Human Rights Index on Censorship Fédération Internationale des Journalistes International Federation of Library Associations and Institutions International PEN Writers in Prison Committee International Press Institute International Publishers’ Association Journaliste en danger Maharat Foundation (Skills Foundation) Media Institute of Southern Africa Norwegian PEN Association mondiale de radiodiffuseurs communautaires Association Mondiale des Journaux et des Éditeurs de Médias d’Information World Press Freedom Committee

 Les membres du Groupe de travail de l’IFEX sur le genre: Center for Media Studies & Peace Building, Liberia Center for Journalism and Public Ethics, Mexico Centro de Reportes Informativos sobre Guatemala Cartoonists Rights Network International International Federation of Journalists Media Institute of Southern Africa, Namibia Norwegian PEN Pacific Freedom Forum Madame Hina Jilani, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits de la personne 

Madame Melanne Verveer, Ambassadrice des États-Unis pour les droits des femmes

Madame Hilary Clinton, Secrétaire d’État des États-Unis

Madame Catherine Ashton, Haute Représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique en matière de sécurité

Madame Bébia Bouhnak Chihi, Ministre des Femmes et des Affaires familiales, Tunisie


La Surveillance Policière


Hend Harouni Au Nom d’Allah Le Clément et Le Miséricordieux & la Prière et la Paix Soient sur notre Prophète Loyal et Sincère Mohamed Tunis le 6 Mars 2010-20 Rabii al Awal 1431 Ce jour, Samedi 6 Mars 2010, la même voiture de la police civile ; Isuzu blanche-4 portes- immatriculée  sous le n° 7561 TU 63 a continué à poursuivre mon frère Abdelkarim Harouni devant son lieu de travail aux Berges du Lac.  

 


En partenariat avec l’Association Sciences Po Monde arabe (SPMA),
 

L’Institut du Caire pour les études des droits de l’homme (ICEDH)

La Ligue des droits de l’homme (LDH)

La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH)

Le Réseau  euro méditerranée des droits de l’homme (REMDH)

 

Organisent,  le mardi 9 mars 2010, à 19h15, une conférence  intitulée :

«Les droits de l’homme et leur impact sur la pauvreté,

la violence et les conflits dans le monde arabe»


 

La question des droits de l’homme n’engage pas seulement le droit ou la morale. Si l’on condamne souvent les traitements infligés par leurs gouvernants aux citoyens du monde arabe, on omet de dire que non seulement ces actes (emprisonnement, torture, etc.) ont des conséquences qui se mesurent à l’aune de la situation économique, mais qu’ils exercent également une influence non négligeable sur le contexte social en ce qu’ils sont susceptibles d’engendrer violences et conflits.

La question des droits de l’homme sera donc examinée lors de cette conférence non pas comme un catalogue des violations mais davantage comme une analyse des conséquences qu’induit le non respect des droits de l’homme au sein des pays arabes.

Avec l’aimable présence de :

Bahey Eldin Hassen, directeur de l’ICEDH

Driss El Yazami, secrétaire général de la FIDH

Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH

Kamel Jendoubi, président du REMDH

 

«Les droits de l’homme et leur impact sur la pauvreté,  la violence et les conflits dans le monde arabe» :

Conférence en date du mardi 9 mars 2010, de 19h15 à 21h15.

Sciences Po Paris, Amphithéâtre Jacques Chapsal.

27, rue Saint-Guillaume 75007 Paris.

 


Le numéro 130 de Mouwatinoun disponible chez votre marchand de journaux


Chers lecteurs, Le numéro 130 de Mouwatinoun organe du Forum Démocratique est maintenant disponible chez votre marchand de journaux*. Ci joint la une de ce numéro. Vous pouvez visualiser la totalité de son contenu à partir du dimanche 14 mars 2010 en cliquant sur ce lien : http://www.fdtl.org/IMG/pdf/mouwatinoun_130.pdf Pour les internautes se connectant depuis la Tunisie, il est fort possible que l’accès à notre site soit bloqué pour les raisons connues par tous. Dans ce cas, la seule manière de se procurer notre hebdomadaire est de le demander à votre marchand de journaux. Merci à chacun de diffuser l’info. Le  webmaster du FDTL

Tunisie: la LTDH dénonce la “répression” des étudiants syndicalistes


De ASSOCIATED PRESS (CP) – le 6 mars 2010 TUNIS — La Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH) a dénoncé samedi “la répression” dont sont victimes, selon elle, des militants de l’Union générale des étudiants tunisiens (UGET) depuis plusieurs mois en raison de leurs activités syndicales. Dans un communiqué transmis à l’Associated Press, la LTDH fait état “d’atteintes au droit syndical et au droit à l’enseignement” à la suite du renvoi de dizaines d’étudiants de leurs établissements. Elle déplore “les arrestations répétées et les procès d’étudiants ayant débouché sur des jugements sévères dans plusieurs tribunaux du pays”. L’organisation se dit “consternée” par la récente condamnation par la cour d’appel de Tunis du secrétaire général de l’UGET, Ezzeddine Zaâtour, à sept mois d’emprisonnement, ainsi que par les peines “sévères” prononcées contre nombre de militants dont certains ont écopé de plus de trois ans de prison pour avoir réclamé le droit au logement universitaire pour les étudiantes. Par solidarité, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a organisé ces dernières semaines plusieurs manifestations pour appuyer ce droit.

 


La dépendance aux solvants organiques chez l’enfant et l’adolescent

Un “problème de santé publique” qui demeure tabou en Tunisie


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Tags:dépendance,drogues,enfants,santé,Tunisie,vidéo

Suite à la publication sur le compte YouTube de Nawaat d’une vidéo (voir la vidéo ci-dessus) qui circule sur le net et qui montre des enfants tunisiens inhalant de la colle, notre compte sur le site de partage de vidéos a été suspendu pour un moment à cause du caractère jugé “offensant” de la vidéo, pour finalement être rétabli après une explication avec les services de Google. Au delà de YouTube, la publication de cette vidéo a suscité et suscite encore beaucoup de commentaires sur notre site, certaines personnes, reprochant même à Nawaat de l’avoir publiée.

La vidéo n’est pas datée, ni localisée et l’image et le son ne sont pas de très bonne qualité et pourraient êtres enregistrés avec un téléphone portable. Il n’y a que l’accent des quatre enfants, et les quelques éléments d’architecture qu’on décèle dans l’arrière plan qui pourraient suggérer qu’ils sont originaires du sud tunisien.

Les images sont choquantes et révoltantes et l’attitude de l’interviewer qui se tient derrière la caméra, est obscène et voyeuriste, allant jusqu’à profiter de l’état dans le quel se trouvaient les enfants pour leur suggérer des réponses à ses questions. C’est dire à quel point il fallait prendre ces images avec précautions. Des précautions, nous n’avions certainement pas pris assez en relayant cette vidéo ainsi, sans l’accompagner des explications nécessaire pour la remettre dans son contexte.

Mais, cette vidéo, aussi insoutenable soit-elle, ne fait que mettre des visages sur un phénomène connu de tous et qui touche toutes les villes tunisiennes. Et c’est surement ce qui la rend encore plus, insupportable. Ne pas la diffuser ne contribuerait-il pas à renforcer la passivité générale devant ce phénomène.

Une passivité qui émeut même le quotidien La Presse qui lui a consacré récemment un article dans sa rubrique “Société”, sobrement intitulé : “«Sniffer» aujourd’hui, drogué de demain“. Le journal d’habitude plus discret sur le revers de la médaille du “model tunisien”, s’alarme à juste titre qu’”en dehors peut-être des parents dont les enfants sont accros à la colle ou à tout autre solvant, la question reste taboue. On en parle peu et cela semble convenir à tout le monde

Le phénomène de la “dépendance aux solvants organiques chez l’enfant et l’adolescent” serait si répandu en Tunisie que “l’Association tunisienne de la prévention de la toxicomanie, décide de lui consacrer, au cours de l’été passé, un séminaire à Sfax s’appuyant sur une étude menée par le Dr Chakroun de l’Institut de la santé, de la sécurité et du travail sur un échantillon de 44 jeunes entre 11et 23 ans, tous soupçonnés de pratiquer l’inhalation de colle solvant. Le Pr ML Masmoudi du CHU Hédi Chaker de Sfax estime quant à lui que s’en est même devenu “un problème de santé publique” :

“Les résultats de cette enquête ne laissent aucun doute quant à l’impact sur la santé des jeunes. […] Il a été prouvé que les produits inhalés contiennent des composés pouvant causer la dépression du système nerveux central et le dysfonctionnement cardiaque.”

Une étude canadienne s’est également penchée sur le sujet et nous livre une image plus détaillée des effets de l’inhalation sur les adolescents :

“L’intoxication continue aux substances inhalées entraîne des échecs scolaires, de la délinquance et un comportement asocial. […] Une conséquence de l’abus chronique, prend la forme de dommages au système nerveux central provoquant de la démence et une dysfonction cérébelleuse. En général, on remarque une perte des fonctions cognitives et des autres fonctions supérieures, des troubles locomoteurs et une perte de coordination. […] Ainsi, étant donné que le cerveau est un organe riche en lipides, l’abus chronique de solvants dissout les cellules cérébrales.”

Comme on vient donc de le voir, cette vidéo ne montre pas un phénomène marginal mais bel est bien un “problème de santé publique” et même entachée par l’attitude de la personne qui filmait, les images n’en demeurent pas moins, l’un des rares témoignages sur ce problème.

En effet très peu d’études à grande échelles faites sur le sujet aux niveaux des pays du Maghreb malgré une prolifération des cas dans la région. Toutefois les études faites dans d’autres pays du monde ont toutes montré une corrélation entre dépendance et milieu socio-familial pour ces enfants et adolescents. comme l’a démontré l’étude citée plus haut :

“l’utilisation chronique tend à être endémique dans les quartiers urbains défavorisés et dans les régions éloignées, où l’on trouve aussi du chômage, de la pauvreté, de l’abus d’intoxicants et de la dysfonction familiale. […] Les enfants de familles dysfonctionnelles, qui ont intégré la violence et l’abus d’intoxicants dans leur vie quotidienne, sont plus susceptibles de se lancer dans une expérimentation des drogues qui finit par se dégrader en un abus chronique.”

Derrière ce drame humain de ces enfants accro à la colle, glisse donc en toile de fond, la pauvreté et la misère sociale. Et quand on entend l’accent du sud des enfants sur la vidéo on sait à quel point cela est encore plus vrai pour eux.

La rédaction www.nawaat.org

(Source : nawaat.org (Censuré en Tunisie), le 5 mars 2010)


OPINION
LA GAUCHE TUNISIENNE… (*)

Par: SONIA DERBALI

La gauche ne peut être dans l’absolu qu’universelle, généreuse, légaliste et dogmatiquement démocratique, avec tout ce que cela comporte d’humanisme, de progrès et de modernité, absolument inscrite dans la charte des droits humains, et le respect des singularités et de la pluralité des idées, certains diront que c’est de l’utopie, je leur dirais que c’est cela être collectivement de gauche, où individuellement d’ailleurs, continuer à se battre et par la preuve donner l’exemple pour que cela puisse être. Je reste dubitative et profondément choquée, des atermoiements de ces quelques tunisiens qui ânonnent à qui veut les entendre, et le système usurpateur les entend bien et use à mort de leurs dérives, qu’ils sont de gauche, et qui sont d’une façon douloureuse et expansive, épidermique, versatiles et parasitaires, au service de la dictature tunisienne, cette minorité de laudateurs qui se disent de gauche sont dans l’héritage usurpateur, des collaborationnistes et des LAVALISTES, ces quelques uns qui sont confinés intellectuellement et idéologiquement dans le résidus des fausses couches des idéologies totalitaires, et non rien à voir avec les idéaux de gauche dans son sens le plus large, donc le plus ouvert et le plus tolérant, il suffit de cette confusion opaque!

planifiée et jamais fortuite, souvent gratifiante et misérable, tant les idées n’ont pas de prix, tant les sépultures sont gravés dans le marbre froid des consciences humaines, tant le parangon mauve de vertu de ces quelques uns et quelques unes, sert de paillasson à la bête immonde qui vampirise la TUNISIE et les tunisiens.

Les idéaux de cette gauche tunisienne, qui doit être généreuse et nourricière, ne peuvent en aucun cas, l’histoire universelle en témoigne, se compromettre avec les frustrations des mercenaires et des alimentaires qui mangent à tout les râteliers dans une négation de soi et des principes qui tiennent de la suffisance, voire de la psychiatrie, du reste, dans ce marigot schizophrène, où tout est décomposé, tout est débouté Manu militari de son sens, la TUNISIE est vraiment une prison à ciel ouvert .Il faut dire aujourd’hui, ces parasites qui sont en veille, et virulent à tous les échelons de la machine répressive et propagandiste de la dictature tunisienne, à trop vouloir singer les florentins de MACHIAVEL, ils oublient la ruse de la raison chère à IBN KHALDOUN et à AVORRES. La vérité qu’ils vivent comme une affirmation de leur personnalité soumise au rapport de force et à la loi du marché ne peut piéger et confondre les Hommes de la gauche authentique et tunisienne, les absoudre, et les éloigner de leur idéal commun, ces derniers pour peu qu’ils s’organisent et investissent l’espace publique, et le rapport de force dans le pays changera de camp. C’est par la force et la détermination de son projet sociétal que la GAUCHE fille de la raison , doit travailler à mobiliser les tunisiens, et susciter leur adhésion à la résistance citoyenne.

la définition de la gauche a évolué ces dernières années au sein du discours politique universel et démocratique, des pays , des peuples, et des mentalités libres. Embrasser l’ultra libéralisme maffieux des janissaires de la dictature tunisienne ne peut être de gauche, les plumes dévoyées au service de la dictature tunisienne, sans les nommer, la majorité d’entre eux sont d’anciens perspectivistes, ne cessent de contaminer les débats avec cette marchandise périmée, tout leur style à l’ombre des baïonnettes policières se résume, se limite à l’éloge du fait du prince et à flagorner une TUNISIE fantasmagorique, terre de la paix et la prospérité, qui tient du mensonge et de la forfaiture, dans la réalité comptable ou culturelle, notre pays reste un pays défiguré où le tunisien est un spectateur, et non un acteur de sa propre vie. Le chômage explose, la dés industrialisation fait des ravages, l’agriculture est exsangue, et les tunisiens sont plus que jamais des sujets et non des citoyens, les déficits publics s’accumulent, la TUNISIE est un des pays les plus endettés du monde, et ne parlons pas du grave problème social , la crise identitaire et la majoration folle des inégalités à tout point de vue. Sans faire du catastrophisme, tous les ingrédients pour l’éclosion de l’extrémisme et l’avènement d’une horrible guerre civile sont réunis. La réalité de ce pouvoir illégitime abime les invariants qui par delà les conditions économiques, si et seulement si, nous étions en démocratie, dans un système d’alternance politique et de liberté, auraient pu cimenter la TUNISIE, ces invariants universels qui sont la séparation du politique et du religieux, le respect des institutions, la justice, le droit, la méritocratie, une morale élémentaire et une culture de la solidarité qui ne feraient pas , comme c’est le cas aujourd’hui, de l’argent, du rapport de force violent et de la ploutocratie la mesure de toute chose .Sur ce chemin sombre et étroit de la servitude, nous vivons actuellement dans cette TUNISIE violée, une dangereuse et mortelle embardée.

Le putsch parricide a provoqué une sorte de cynisme puéril, infantile et généralisé chez ces rébus alimentaires qui se disent de gauche, comme si être de gauche, c’est se vendre au plus offrant, prendre le train en marche de n’importe quel changement, même si, comme c’est dans notre cas, aucun changement, à part celui des noms, n’a eu lieu, le système est le même et même plus vicié que celui hérité de la mégalomanie Bourguibienne. Certains tunisiens ont été complètement désabusés par la perte de leur rêve, c’est humain, mais il n’en reste pas moins, que rien n’excuse la collaboration et la fuite en avant dans cette faillite humaine et cette permanence de l’échec. C’était en quelque sorte le moment du requestionne ment pour ces impostures de gauche, une minorité de spadassins prêts, pour exister, à tous les renoncements à commencer par celle de leur prétendus éthique et principes de “gauche”, qui ne sont que les masque de la forfaiture et de l’imposture.

Les oppositions classiques entre la gauche et la droite existent toujours en TUNISIE, c’est le combat entre le progrès et la réaction à ce progrès à tous les niveaux, entre la liberté et le népotisme, entre les valeurs et la décadence, entre la justice et l’arbitraire, pour un être qui se dit de gauche, cela doit couler de source, on fait le choix, et au delà des étiquettes on assume par la preuve, la pensée et l’acte, tout le reste tient de la défausse.

En TUNISIE, tout est clair, et les camps sont naturellement définis, il y’a la dictature et en face d’elle les démocrates, le camp des démocrates, qui dans ses généralités et sa composition, est résolument de gauche, parce qu’il accepte les simples règles démocratiques, et à partir de là, il nous faut comprendre que le concept de gauche a évolué sur le plan théorique, même si ses idées sont restées les mêmes. On change de moyens, mais pas de buts, on se donne un objectif et on accepte les singularité et le pluralisme. A ce titre, de nombreuses modernisations de la gauche sont encore à venir, c’est évident, la gauche est mouvement. Elle n’est comme disait GRAMSCI n’est ni un «être» ni une essence, mais une position spatiale, relative et permutable. Être de gauche en TUNISIE, c’est choisir la valorisation des institutions, l’état de droit, la justice, la légalité, l’égalité des chances, la liberté d’écrire, de penser, de choisir, de s’exprimer, d’entreprendre, c’est choisir l’égalité contre les discriminations, la solidarité contre la charité clientéliste.

Être de gauche aussi aujourd’hui sous le joug de la dictature tunisienne, c’est sortir du binaire, exploser les digues du conforme en se préoccupant du développement individuel et de la création culturelle. On ne peut plus faire l’économie de refondre le politique, le juridique et le législatif, en lien avec le médiatique. L’espace public tunisien est un vrai paysage lunaire, seuls les forces de progrès pourront le revitaliser, les forces progressistes auront à faire évoluer la représentation sociale en éliminant les échelons artificiels qui ne sont pas dans la compétence, mais dans le contrôle idéologique, en abolissant le politique à vie, en instituant des recours citoyens à tous les niveaux de la vie publique.

*simplifier les lois, instaurer un système de prévention efficace, séparer les délits (petits, moyens, gros) et créer des chambres adéquates, que l’on peut saisir simplement.

Créer des instances de régulation de l’information pour qu’elle soit crédible. Première étape de la gauche: structurer le débat public avec des experts sur ces questions en ventilant les problèmes de territoire, d’éducation, de santé, de travail et d’écologie selon les échelles adéquates et en repensant leurs liens, tout cela est possible en décentralisant les centres de pouvoir, même à l’échelle des quartiers, pour que le citoyen participe effectivement à la gestion du pays.

La gauche en général a du mal à se définir, dans le marchandage et les compromissions, c’est le cas en TUNISIE où la plus part des courants et des mouvement de l’opposition démocratiques s’élaborent et s’activent selon des valeurs de gauche, cette gauche donc a du mal à se déterminer clairement, parce qu’elle est plus exigeante envers la société et envers elle-même. La gauche ne recherche pas seulement les conditions du bien-être individuel. Elle recherche le bien pour tous, le bien commun. Or il est devenu de plus en plus difficile de définir ce que constitue le bien commun, dans la dictature tunisienne, tellement la répression fait la confusion et cette dernière alimente le statu-quo, et la phobie générale sur le changement radical et ses inconnues. Mais les mentalités et les choses changent, les intelligences sont saturées par les injustices et les privations, elles poussent les consciences à se projeter dans l’avenir, et parce que rares les tunisiens dans notre société spoliée, aujourd’hui, dans les sociétés maffieuses comme la nôtre aussi , qui acceptent que la définition du bien soit dictée par une autorité illégitime, l’optimisme est dans notre camp.

Le bien commun correspond à ce qui permet de répondre à des besoins individuels et de favoriser l’exercice de la liberté, et en même temps de résoudre les problèmes que nous avons en partage au sein d’une société, d’une nation ou du monde. Il ne peut être défini que par une délibération ouverte fondée sur l’égalité de droit entre individus, sans cela , c’est le règne du chaos et la faillite institutionnalisée, c’est la dictature sous tous ses aspects, religieux, théocratique ou pas.

On peut aussi affirmer que le principal combat de la gauche tunisienne, dans son absolu, est, de protéger la liberté, la liberté de tous, contre les divers conservatismes qui sont à l’œuvre pour encore plus, asservir le pays. Mais il faut être pragmatique et conscient aussi qu’au jour d’aujourd’hui, elle ne peut pas se définir à partir d’un ensemble de politiques prédéterminées qui constitueraient à ses yeux le bien commun. Son avenir réside, au contraire, dans sa capacité à proposer des mécanismes de définition collective du bien. La gauche tunisienne se réinventera si elle invente la nouvelle démocratie, sans aucun anathème et sans aucune exclusion, ainsi elle sera capable de réunir une société civile pluraliste sur tous les plans, elle parlera le langage de la raison à toutes les catégories et toutes les classes de la société tunisienne pour les amener à définir, par la négociation, ce qui permettra de préserver, le plus longtemps possible, les conditions de liberté du plus grand nombre.

Il y a une différence fondamentale entre ceux qui sont fatalistes, donc démissionnaire, , qui pensent que la TUNISIE, elle est comme elle est , et ceux pour qui les choses ne sont pas inscrites pour l’éternité et sont susceptibles d’être modifiées, oui en cela, l’espoir est de gauche. Être de gauche en Tunisie, c’est se battre pour l’idée qu’il faudrait aller vers un pays commun, une maison commune, une TUNISIE commune et apaisée, pour que son identité collective et publique soit une identité républicaine et pour les droits humains, pour que la transmissions des valeurs universels soient banalisée dans notre vie et notre quotidien, pour que l’identité de la TUNISIE soit la liberté qui consiste entre autres choses, à ne pas imposer n’importe quel principe aux tunisiens par les interdictions, la caricature judiciaire, l’exclusion et la haine de l’autre, car être de gauche suppose qu’on n’impose pas une identité, mais on la construit, la gauche tunisienne doit rassembler au lieu de diviser et dynamiser la cohésion des tunisiens .

(*) Certains passages et réflexions viennent de lectures permanentes du Phalanstère de CHARLES FOURRIER et du grand JAURES.

Lien : http://www.facebook.com/note.php?saved&&suggest&note_id=366345558853#!/notes/sonia-derbali/la-gauche-tunisienne/366345558853

 


Les blogs d’Afrique du Nord sur les conflits

par Magda Abu-Fadil (*)

Beyrouth – Dix-huit blogueurs nord-africains se sont réunis à Rabat la semaine dernière pour participer à un atelier de rédaction constructive et efficace portant sur les conflits et améliorer leurs connaissances des médias sociaux, malgré des problèmes de censure et l’existence de plusieurs contraintes techniques dans la région du Maghreb.

La formation, organisée par l’organisation non gouvernementale basée à Washington [et Bruxelles], Search for Common Ground (SFCG), comportait des séances sur les besoins des blogueurs et les défis qu’ils rencontrent, la censure, le blogging et les médias sociaux comme formes d’expression et d’activisme individuelles, l’impact des blogs dans la couverture des conflits, l’évolution dans la manière de bloguer et l’éthique des médias en ligne.

Les blogueurs et activistes originaires du Maroc, d’Algérie et de Tunisie ont testé leurs connaissances et idées nouvellement acquises. Et le participant, Naoufel Chaara, d’écrire que l’atelier avait dépassé ses attentes: « Il faut avouer que je me suis trompé. La formation de SFCG ne correspond pas à l’idée que je m’étais faite des ateliers et des conférences où nous devons supporter des intervenants ennuyeux et soporifiques, dit-il. Aujourd’hui, beaucoup de choses vont changer. »

Le dynamisme de l’atelier a permis aux blogueurs d’apprendre, d’interagir, de prendre des photos, de faire des vidéos, de « tweeter » et d’afficher le contenu tout en discutant de ce qu’ils pouvaient faire ou ne pas faire dans leurs pays respectifs.

Le Maroc jouit d’une relativement plus grande liberté que ses voisins en matière d’internet ; l’Algérie vient en deuxième position et la Tunisie garde une mainmise sur l’accès aux médias sociaux.

Les blogs eux-mêmes vont des forums politiques et sociaux à des programmes plus personnels, à des traités sur la liberté d’expression formulés sans ambages.

« Nous avons créé un groupe sur le Web et avons décidé de poursuivre nos discussions sur nos malheurs communs; tchats à gauche, tchats à droite, échanges de photos, solidarité avec les faibles et nous avons dit à l’unisson: ‘Non à la suppression de la liberté,’ et ‘Oui à la liberté d’expression’, » écrivait Chahida Lakhouaja sur son blog, et poursuivait en ajoutant que les participants étaient fiers de faire savoir qu’ils étaient des blogueurs.

L’atelier a été lancé avec enthousiasme par Leena El-Ali, directrice du programme Partenaires pour l’humanité de SFCG qui vise à influer de manière positive sur la façon dont les individus et les groupes, en Occident et dans le monde musulman, réfléchissent aux problèmes inter-culturels et se positionnent par rapport à eux.

Elle a expliqué aux blogueurs l’approche de Common Ground qui consiste à faire ressortir des solutions, plutôt que de simplement s’attarder sur les problèmes, et à donner la parole à toutes les parties prenantes.

Leena El-Ali a encouragé les participants à écrire pour le Service de Presse de Common Ground et a fixé des directives pour aider à ouvrir la voie.

Selon Leena El-Ali, un article du Common Ground donne un éclairage constructif et tend vers une solution et des mesures concrètes permettant la collaboration et la compréhension, là où elles sont possibles; il cherche des terrains d’entente ou des buts et intérêts communs; il favorise le dialogue et la coopération; il met en exergue des exemples positifs d’interaction entre les cultures occidentale et musulmane; il exprime l’autocritique constructive; il donne l’espoir aux lecteurs que des solutions non contradictoires sont possibles; il souligne les expériences positives entre les individus qui humanisent l’autre; et il favorise la compréhension entre les cultures musulmane et occidentale.

Le journaliste/blogueur marocain, Rachid Jankari, directeur de MIT Media et éditeur de www.maroc-it.ma, a maintenu un rythme soutenu, faisant connaître les dernières nouveautés en matière d’internet aux participants et leur montrant comment maîtriser l’utilisation des différents outils disponibles sur le Web.

Les blogueurs avaient du mal à suivre le rythme de son discours et l’enthousiasme avec lequel il décrivait les possibilités infinies de la toile.

Etait également présent, Mohamed Daadaoui, professeur assistant de Science politique à l’université d’Oklahoma City dont le blog sur le Maghreb est axé sur les tendances politiques et économiques et les nouvelles portant sur la région du Maghreb. M. Daadaoui a évoqué la façon dont les blogs ont été utilisés pour couvrir les soulèvements et les conflits. Il s’est également polarisé sur deux points : comment le blogging a -t-il été une source de problèmes et quand les blogs ont-ils contribué à favoriser des solutions.

Ci-dessous, une liste des blogs d’Afrique du Nord:

almiraatblog.wordpress.com/about

almiraat2.wordpress.com

kamelmansari.maktoobblog.com


kamelmansari.over-blog.com

kamelmansariblogpost.com


rachid87.maktoobblog.com


chabakamissour.fr.gd


hindapress.canalblog.com


chaara.net


issaad.net


chahida25.maktoobblog.com

emmabenji.canalblog.com


nawel.guellal.over-blog.com


nightclubbeuse.blogpost.com


fatounar.blogpost.com


courantaltermatif.blogpost.com


tiznitoi.blogpost.com


jankari.org


maghreblog.blogspot.com


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(*) Magda Abu-Fadil est directrice du programme de formation professionnelle des journalistes à l’Université américaine de Beyrouth.

(Source : « Emarrakech » (portail d’infos – Maroc), le 6 mars 2010)

Lien:http://www.emarrakech.info/Les-blogs-d-Afrique-du-Nord-sur-les-conflits_a33822.html


 

Affaire Kadhafi : Une cinquantaine de musulmans de Suisse ont dit leur colère à Berne

ATS, le 6 mars 2010 à 15h48

Berne (ats) Une cinquantaine de mulsumans résidant en Suisse ont lancé un cri de colère samedi après-midi à Berne contre le régime libyen. Symboliquement, sur l’Helvetiaplatz, ils ont dit “non audjihad contre la Suisse” lancé par le colonel Kadhafi, “non àl’instrumentalisation de l’islam”.

“Nous refusons toute volonté de déstabiliser notre pays, la Suisse, parce que nous sommes solidaires de nos concitoyens avec quinous pouvons toujours vivre différents et égaux”, a lancé AbdelLamhangar, élu socialiste au Conseil général de Romont (FR). Il est l’initiateur du rassemblement.

Venus principalement de Suisse romande, les manifestants tenaientdes pancartes sur lesquelles figurait la main de Fatima, “protection contre le mauvais oeil”, selon Abdel Lamhangar. Ce symbole intégraitle drapeau helvétique pour affirmer: “Pas touche à mon pays”.

D’autres agitaient des pancartes montrant Max Göldi, l’otage suisse toujours retenu en Libye. Ils ont appelé à sa “libération immédiate et inconditionnelle.” Cette manifestation se voulait également un message de paix et un signal positif après la votationsur les minarets.

(Source : www.romandie.com (Suisse), le 6 mars 2010)


Un accord Rabat/UE englobant le Sahara occidental serait “illégal” (Polisario)


ALGER, 6 mars 2010 (AFP) –  Le chef du Front Polisario a affirmé que “tout accord” entre le Maroc et l’Union européenne (UE) englobant le Sahara occidental serait “une violation flagrante de la légalité internationale”, dans une déclaration citée samedi par l’agence algérienne APS. “La signature d’accords entre l’Union Européenne et le Maroc qui engloberaient les territoires ou les eaux du Sahara Occidental occupé est une violation flagrante de la légalité internationale et une atteinte aux fondements de l’UE”, déclare Mohamed Abdelaziz. Le Maroc “n’a aucune souveraineté sur le Sahara Occidental occupé” qui relève d’une “question de décolonisation supervisée par les Nations unies à travers la Minurso” – Mission de l’ONU chargée d’organiser un référendum dans ce territoire, ancienne colonie espagnole -, ajoute le chef du mouvement indépendantiste sahraoui. Le premier sommet entre l’Union européenne et le Maroc, qui a obtenu en 2008 de l’UE le “statut avancé” qu’il réclamait depuis 2004, a lieu ce week-end à Grenade (sud de l’Espagne) avec au programme notamment des discussions sur l’immigration, la crise financière, le changement climatique, le Sahara occidental, l’Union pour la Méditerranée ou le Proche-Orient. M. Abdelaziz affirme également, selon l’APS, que “le Maroc exerce les pires violations des droits des sahraouis (…) de l’aveu même du parlement européen et d’organisations internationales y compris la haute commission onusienne des droits de l’homme, Amnesty International, Human Rights Watch, l’organisation internationale de lutte contre la torture et autres”. Le Maroc considère que le Sahara occidental, qu’il a annexé en 1975, fait partie intégrante du royaume et propose une large autonomie pour ce territoire. Le Polisario réclame un référendum dans lequel l’indépendance serait l’une des options offertes.

Hosni Moubarak, ou l’obsession de la stabilité égyptienne


AFP – 06/03/2010 à 14h36 Au pouvoir depuis près de trente ans, Hosni Moubarak s’est imposé comme un allié du camp occidental, farouchement attaché à la stabilité de l’Egypte au prix du maintien d’un système accusé de verrouiller la vie politique. M. Moubarak, qui devait subir samedi une ablation de la vésicule biliaire, s’est montré un adversaire résolu de l’islamisme radical façon Al-Qaïda, mais sans parvenir à enrayer la montée d’un islam traditionaliste inspiré par le puissant mouvement des Frères musulmans. Né le 4 mai 1928 dans une famille de la petite bourgeoisie rurale du delta du Nil, Mohammed Hosni Moubarak a fait ses preuves à l’armée, jusqu’à devenir commandant en chef des forces aériennes puis vice-président en avril 1975. Peu osaient parier sur la longévité au pouvoir de cet homme sans grand charisme quand il succéda en 1981 au président Anouar al-Sadate, assassiné par des islamistes. Pourtant en vingt-neuf ans à la présidence, Hosni Moubarak a maintenu contre vents et marées l’ancrage de son pays dans le camp pro-américain et préservé les accords de paix avec Israël qui avaient coûté la vie à son prédécesseur. Avec sa silhouette massive, sa chevelure toujours drue et noire malgré l’âge et son regard souvent caché par des lunettes de soleil, il est devenu au fil des ans une figure familière des réunions internationales, imposant l’Egypte comme un pilier modéré au sein du monde arabe. Le libéralisme économique qui s’est accentué ces dernières années a permis d’amorcer un décollage économique et l’émergence de “champions” égyptiens dans le domaine des télécommunications ou du bâtiment. Mais quelque 40% des 80 millions d’Egyptiens continuent de vivre avec moins de deux dollars par jour, selon des statistiques internationales, alors que le pays est régulièrement mis en cause pour des affaires de corruption. Pragmatique, volontiers patelin, aimant les tournées à travers le pays, Hosni Moubarak s’est aussi appuyé sur un redoutable appareil policier et sur un système politique dominé par le Parti national démocratique à sa dévotion. Au cours de sa longue carrière, il a échappé à au moins six tentatives d’attentat, et n’a jamais levé l’état d’urgence mis en place depuis son accession au pouvoir. Aux multiples appels -y compris des Etats-Unis- en faveur d’une ouverture du système il oppose régulièrement le spectre d’une déstabilisation catastrophique du plus peuplé des pays arabes. La montée en puissance de son fils cadet, Gamal, proche des milieux d’affaires, nourrit les suspicions sur une transmission “héréditaire” du pouvoir lors de la présidentielle de 2011, au détriment d’une ouverture politique. Ni Hosni Moubarak ni son fils n’ont toutefois clairement exprimé à ce jour leurs intentions. M. Moubarak a un autre fils, Alaa, de son mariage avec Suzanne Thabet, “première dame” d’Egypte réputée influente auprès de son mari.

 


Moins de 25% de femmes dans les parlements nationaux en Europe


Reuters, le 5 mars 2010 à 11h53 Les parlements des Etats membres du Conseil de l’Europe comptaient un peu moins d’un quart de femmes en 2008, selon une étude publiée à Strasbourg. En 2003, l’organisation recommandait une représentation “équilibrée” des deux sexes. Cet équilibre est atteint, estime le Conseil de l’Europe, lorsque les femmes et les hommes “représentent au moins 40% des membres de tout organe décisionnaire de la vie politique et publique”. Trois pays (sur 34 concernés sur ce point par l’étude) ont atteint ce niveau au sein de leur chambre basse ou chambre unique. Ils appartiennent à l’Europe du Nord, Suède en tête avec 46,4% de femmes, suivie de la Finlande et des Pays-Bas (respectivement 41,5% et 41,3%). On note toutefois une évolution en direction de la parité puisque la Suède était seule dans ce camp des très bons élèves en 2005. De même, la moyenne des femmes au sein des chambres basses est-elle passée dans l’intervalle de 21,8% à 23,7% (et de 20,6% à 24,7% dans les chambres hautes dont tous les Etats ne sont pas pourvus) Du côté des “mauvais élèves”, on trouve l’Arménie, l’Ukraine et la Turquie avec une proportion de femmes députées comprise entre 8 et 9% mais qui a presque doublé par rapport à 2005. La France affichait en 2008 un modeste 18,5%, soit tout de même une progression de 6,2% due aux législatives de 2007. En comparant ces résultats aux différents systèmes électoraux, le Conseil de l’Europe conclut que le scrutin proportionnel est plus propice à une représentation équilibrée des femmes et des hommes, pourvu qu’il se déroule sur listes bloquées et non ouvertes. Les quotas électoraux instaurés dans certains pays comme la France ne permettent pas en revanche de conclure à leur efficacité, faute notamment d’un recul suffisant, estime l’organisation. L’étude, qui est publiée à l’approche du 8 mars, Journée internationale de la femme, se penche également sur la parité au sein des exécutifs. Si l’on dénombrait 24,4% de femmes ministres en 2008 contre 21,2% en 2005 (43,8% en France où le pourcentage fait plus que doubler entre le gouvernement de Jacques Chirac et celui de Nicolas Sarkozy), elles n’étaient que deux chefs d’Etat et deux chefs de gouvernement.

Opération d’Interpol contre les médicaments utilisant des espèces protégées


AFP, le 5 mars 2010 à 16h31 PARIS – Une opération de police internationale visant la contrebande de médicaments fabriqués à partir d’espèces animales et de plantes protégées a abouti à la saisie de plusieurs milliers de produits d’une valeur de 10 millions d’euros, a annoncé Interpol vendredi. “L’opération Tram”, coordonnée par Interpol dans 18 pays du 1er au 28 février, a permis la saisie d’une grande quantité de médicaments contenant “des ingrédients illégaux tels que du tigre, de l’ours et du rhinocéros”, a précisé l’organisation policière dont le siège est à Lyon (est de la France). Au Royaume-Uni, l’opération a visé spécifiquement un commerce de médecine traditionnelle chinoise. Celle-ci utilise les os de tigre pour traiter l’arthrite, la corne de rhinocéros pour la fièvre et les convulsions, et la bile d’ours pour diverses infections. “La plupart des médicaments traditionnels chinois sont parfaitement légaux. Mais un petit nombre de gens continuent à faire du commerce de produits illégaux à partir d’espèces en danger”, a souligne le sergent Ian Knox, de l’unité de protection de la flore et de la faune sauvage. En Italie, les autorités ont saisi 30.000 produits d’une valeur d’un million d’euros. Des mandats d’arrêt ont été émis contre 40 personnes ou sociétés. “Les produits étaient importés directement d’Inde, de Chine, de Taïwan, de Hong Kong et du Vietnam par les ports de Mestre, Trieste et Naples, ainsi que l’aéroport de Milan”, a expliqué le colonel Giuseppe Verrocchi à l’AFP. Des plantes rares et des parties de tigre, d’ours et de pangolin (petit mammifère insectivore au corps recouvert d’écailles) ont été saisies. Les polices d’Australie, du Canada, d’Equateur, de France, de Georgie, d’Inde, d’Italie, de Nouvelle-Zélande, du Nigeria, de Norvège, du Portugal, de République tchèque, de Serbie, de Slovaquie, d’Afrique du Sud, de Turquie et du Zimbabwe ont aussi pris part à l’opération. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) s’est félicité de l’opération coordonnée par Interpol, y voyant une “base pour d’autres d’actions contre le commerce illégal de la faune et de la flore”. Ces plantes et ces animaux sont protégés par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Le WWF en a appelé les pays membres à renforcer leur coopération lors de la prochaine conférence de la CITES, qui sera organisée à Doha du 13 au 25 mars.

 

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