C.R.L.D.H.Tunisie
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
Membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme
21 ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS – Tel/Fax : 00.33. (0)1.43.72.97.34
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INVITATION
Le CRLDHT a pris l’initiative d’organiser tout le long de l’année 2008, une série de rencontres politiques avec les différents acteurs tunisiens sur
l’échéance de 2009.
Ces rencontres seront des moments privilégiés de réflexions et d’échanges entre Tunisiens sur la situation politique actuelle et future, en rapport avec les prochaines élections présidentielles et législatives. A cette occasion, le CRLDHT vous invite, toutes et tous, à prendre part au débat organisé avec notre ami, M. Ameur LAARIDH, dirigeant du Mouvement Ennahdha
Le vendredi 14 mars 2008 à partir de 18h30
A L’AGECA
Au 177, Boulevard Charonne 75011 Paris –
Chers lecteurs,
Le numéro 52 de Mouwatinoun organe du Forum Démocratique est maintenant disponible chez votre marchand de journaux.
Vous pouvez visualiser la totalité de son contenu à partir de dimanche soir en cliquant sur ce lien : http://www.fdtl.org/IMG/pdf/mouwatinoun_52.pdf
Pour les internautes se connectant depuis la Tunisie, il est fort possible que l’accès à notre site soit bloqué pour les raisons connues par tous. Dans ce cas la seule manière de se procurer notre hebdomadaire est de le demander à votre marchand de journaux. Vous contribuerez ainsi à aider financièrement notre parti qui en a besoin dans ces temps difficiles.
Merci aussi de diffuser l’info autour de vous.
Cordialement,
Le webmaster du FDTL (www.fdtl.org)
Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : Liberte_équite@yahoo.fr
Tunis, le 5 mars 2008 Madame Fatima Bent Frej Ben Mohammed Farjallah, demeurant 81 avenue Hédi Chaker à Nabeul, a subi dimanche 24 février 2008 à six heures du soir une agression très violente perpétrée par le chef du poste de la Sûreté nationale de Nabeul, Moncef Materi. Elle en a perdu une dent de devant. Son fils, Mohammed Ali Samaï a lui aussi été violemment frappé. Il en a gardé un œil bleu et enflé. Le docteur Sami Naka’a a prescrit à madame Fatima Farjallah et à son fils un repos de vingt et un jours. Lorsqu’elle a porté plainte au poste de police de Nabeul-ville, le chef du poste de la Sûreté, dénommé Khaled, a appelé son collègue Moncef Materi pour lui lire la plainte, afin de l’impressionner pour qu’elle la retire. Elle a refusé et le chef du poste n’a pas déféré l’affaire au tribunal et il ne lui a pas rendu les deux certificats médicaux […] Pour le bureau exécutif de l’organisation Le président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays
Association Internationale de Soutien aux prisonniers politiques 43 rue Eldjazira, tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 5 mars 2008
La police politique défie le tribunal administratif
Houssine Jelassi, ex prisonnier politique, est toujours privé de son passeport, et ce en dépit d’un jugement définitif du tribunal administratif rendu en sa faveur. Il avait passé neuf années en prison, entre 1995 et 2003 ; il avait présenté sa première demande le 16 mars 2004 et sa deuxième demande à la fin de l’année 2004. Il avait porté plainte devant le tribunal administratif contre un refus implicite de lui délivrer un passeport. Le 3 mai 2006, la deuxième chambre de première instance avait prononcé son jugement dans l’affaire n°1/1487, jugeant recevable la plainte déposé par monsieur Houssine Jelassi, sur le fond et la forme, et avait annulé le refus implicite. La première chambre d’appel du Tribunal administratif, présidée par la juge Nabiha Chaïbi Maktouf avait refusé le 11 décembre 2007 l’appel interjeté par le ministre de l’Intérieur, lui avait fait supporter les frais et confirmé le jugement en première instance. […] Pour la commission de suivi des personnes libérées Le vice président de l’Association Maître Abdelwahab Maatar (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Affaire Belliraj: plainte des services secrets belges après des fuites
AFP, le 5 mars 2008 à 19h32 BRUXELLES, 5 mars 2008 (AFP) – Le patron des services de renseignement belges a annoncé mercredi avoir porté plainte devant la justice à la suite d’allégations selon lesquelles le chef présumé d’un réseau d’islamistes marocains, Abdelkader Belliraj, aurait été un de ses informateurs. Dans un communiqué, Alain Winants, chef de la Sûreté de l’Etat, déplore la parution de renseignements « hautement classifiés » dans la presse dans le cadre de cette affaire qui a donné lieu à un début de guerre des polices en Belgique, par médias interposés. « La Sûreté de l’Etat a décidé de porter plainte avec constitution de partie civile » pour atteinte à la législation sur la « classification », la « communication d’information classifiées » et la « violation du secret professionnel », précise M. Winants. « Une fois de plus on se doit de constater que la teneur essentielle de ces communications et de ces déclarations sont de nature à donner une image négative de la Sûreté de l’Etat », déplore le patron du service civil de renseignement belge. M. Winants refuse néanmoins de confirmer que M. Belliraj –arrêté le 18 février au Maroc avec une trentaine de personnes suspectées par Rabat de préparer des attentats– ait bien été rémunéré par ses services. Il souligne qu’il ne peut « en aucun cas communiquer des informations en rapport avec d’éventuelles sources humaines ». L’allégation selon laquelle Abdelkader Belliraj a été plusieurs années durant un informateur des services de renseignement belges a fait des remous dans la mesure où l’homme est soupçonné par le Maroc d’avoir commis pas moins de six meurtres en Belgique à la fin des années 1980 et au début des années 1990, dont au moins quatre à caractère politique. Plusieurs quotidiens belges se sont fait l’écho de critiques de la police judiciaire à l’égard de la Sûreté de l’Etat, accusée de ne pas s’être suffisamment méfiée de Belliraj, de ne pas contrôler de manière assez stricte la provenance de ses « indics » ou d’avoir fait de la rétention d’information à l’égard des autres services de police.
Les femmes irakiennes dans la tourmente
AFP, le 6 mars 2008 à 13h00 Par Marwa SABAH BAGDAD, 6 mars 2008 (AFP) – Si elles ont gagné en visibilité politique, les femmes irakiennes sont les premières victimes d’un retour en force des traditions patriarcales, de la violence généralisée et des groupes extrémistes. Asma Kadhem, 40 ans, possédait un salon de beauté très populaire dans le quartier Waziriya, dans le nord de Bagdad. Pour les jours de fête ou les mariages, il ne désemplissait pas. Mais il y a un an, Asma a été forcée de fermer boutique, craignant pour sa vie. « Un matin lors de l’ouverture du salon, un homme étrange est venu et m’a remis une enveloppe. Il y avait deux balles et une lettre disant: +si vous ne fermez pas votre salon, nous vous tuerons car ce travail est haram (interdit) », explique cette mère de famille. Depuis, elle mène une vie de femme au foyer. « La maison est devenue le dernier refuge de la femme irakienne », déplore-t-elle. « La situation de la femme en Irak est des plus mauvaises. Elle n’a aucun droit pour mener une vie normale, tous ses droits lui ont été retirés ». Le cas de Asma n’est pas isolé. Imane Ahmad, 40 ans, était propriétaire d’un magasin de vêtements dans le quartier de Mansour (ouest). Elle aussi a dû fermer son commerce après avoir reçu des menaces de mort. « Avant la guerre en 2003, je possédais ma propre voiture, mon magasin, je travaillais en toute liberté tous les jours. Je me construisais ma vie toute seule », dit-elle. « J’ai dû arrêter de travailler et de conduire il y a plus d’un an car j’ai été menacée », poursuit-elle. Sous le régime de Saddam Hussein, les droits de la femme étaient reconnus dans la législation du régime baassiste, sa Constitution et son code civil. La femme avait un accès libre au travail ainsi qu’une place reconnue et défendue, même si les traditions patriarcales restaient fortes, en particulier dans les campagnes. Le groupe de Défense des droits de la Femme, Women for Women international juge que que les femmes irakiennes traversent aujourd’hui une « crise nationale ». Depuis le renversement de l’ancien régime de Saddam Hussein en avril 2003, « l’Irak est plongé dans l’insécurité, manque d’infrastructures et de dirigeants honnêtes, transformant la situation de la femme, qui était relativement autonome et en sécurité avant guerre, en une crise nationale », affirme l’ONG dans un rapport publié jeudi. Selon un sondage effectué auprès de 1.200 femmes en Irak, 64% des femmes interrogées affirment que les violences subies sont en augmentation. « Quand on les interroge, elles affirment de manière générale que les droits des femmes sont moins respectés et qu’elles sont désormais considérées comme des objets », ajoute le rapport. Selon ce sondage, plus de 76% des femmes affirment également que des filles de leur famille ne sont pas autorisées à se rendre à l’école et 68,3% décrivent « l’accès au travail comme mauvais ». Pour la ministre irakienne des Droits des Femmes, Narimane Mahmoud Othmane, les groupes extrémistes représentent une des menaces les plus graves contre les femmes. A cause de ces groupes, sunnites et chiites, « les femmes restent à leur domicile et rares sont celles qui ne portent pas le voile. Elles ont peur d’être insultées ou tuées comme ce fut le cas à Bassorah (sud) et à Bagdad si elles ne portent pas le hijab », explique Mme Othmane dans un entretien à l’AFP. Mais « la femme irakienne commence à jouer un rôle important malgré la domination sociale de l’homme », assure-t-elle, donnant pour exemple la représentativité des femmes au Parlement qui s’élève à 25%, selon un quota établi sous le gouvernement d’Iyad Allaoui en 2004. « Je pense qu’une solution sera trouvée aux problèmes de la femme et que l’Irak sera basé sur l’égalité, la justice et la loi », veut croire la ministre.
Union pour la Méditerranée: coprésidents de la rive nord et sud (Sarkozy)
AFP, le 6 mars 2008 à 08h49 PARIS, 6 mars 2008 (AFP) – Une future Union pour la Méditerranée sera « co-présidée par un président de la rive du nord et un président de la rive du sud », des présidences réservées « aux riverains » de cette mer, assure le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy dans une interview publiée jeudi par Le Figaro. « L’Union pour la Méditerranée sera co-présidée par un président de la rive du nord et un président de la rive du sud. Une structure de direction légère et opérationnelle, donnera corps à ce partenariat », explique M. Sarkozy, l’initiateur de ce projet qui suscite la méfiance de certains de ses partenaires de l’Union européenne. « Ne pourront présider que les pays qui seront riverains de la Méditerranée » ajoute-t-il. « Il y aura une réunion des chefs d’Etat et de gouvernement tous les deux ans. Les décisions seront prises ensemble ». « Tous les pays membres de l’Union pourront participer au processus », dit encore M. Sarkozy à propos de ce qui est un de ses grands projets de politique étrangère. « Le 13 juillet à Paris, il y aura un sommet des pays européens et des pays de la Méditerranée », indique le chef de l’Etat. « Il est fondamental de créer l’Union pour la Méditerranée pour que la rive du nord et la rive du sud construisent un pôle de stabilité », commente-t-il encore. « Nous travaillons la main dans la main » avec Angela Merkel, ajoute-t-il, alors que la chancelière allemande était réticente au départ vis-à-vis de ce projet.
Union pour la Méditerranée: la BEI se félicite d’une nouvelle impulsion
AFP, le 6 mars 2008 à 15h55 BERLIN, 6 mars 2008 (AFP) – Le responsable des projets méditerranéens à la Banque européenne d’investissement (BEI) s’est félicité jeudi du « plein soutien » de l’Allemagne à « l’Union pour la Méditerranée », y voyant « une légitimation politique forte et bienvenue » pour la BEI. Dans une interview à l’AFP, l’expert européen, Philippe de Fontaine Vive, qui dirige la FEMIP (Facility for Euro-Mediterranean Investment and Partnership), bras de la BEI pour la Méditerranée, a salué la portée du compromis trouvé lundi à Hanovre entre le président Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel, après des mois de divergences. « Que dit l’accord de principe: qu’on a maintenant le plein soutien (de l’Allemagne) à partir du moment où les 27 Etats membres sont partie prenante à cette dynamique ». Il y avait « un problème de perspective », admet-il, et « c’est logique que la chancelière dise: l’Allemagne est un pays d’immigration méditerranéenne avec plus de 4 millions d’immigrés méditerranéens », essentiellement Turcs. Les modalités pourraient être « différentes de certaines envisagées par certains conseillers » du président Nicolas Sarkozy, mais « ce qui compte, c’est l’objectif clair et la vision ». Pour lui, il s’agit de « revitaliser, avec un nom plus porteur, le processus de Barcelone (coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995), qui avait perdu beaucoup de son dynamisme ». Le processus doit rester « flexible », et « ce n’est pas parce qu’il est porté par les 27 que cela empêche certains de vouloir faire plus que d’autres », observe-t-il. « Pour nous qui sommes au service des 27 Etats membres » (qui sont les actionnaires de la BEI), cette relance « nous replace comme moteur évident d’un soutien financier à la Méditerranée », « c’est une relégitimation » et « la consécration politique de notre intuition financière ». Depuis un an et demi, explique-t-il, la FEMIP avait commencé à « mettre à bord » les pays du sud de la Méditerranée « sur un plan purement consultatif ». Un autre « avantage » du projet sera de « travailler entre égaux, sur des sujets communs sans avoir à se poser la question de l’élargissement » à tous les voisins de l’Europe, de l’Ukraine au Maroc, estime M. de Fontaine Vive. « Et la grande innovation, c’est qu’on devra faire l’Union de la Méditerranée à parité avec les pays du sud », ceux-ci reprochant au processus de Barcelone de tout décider à Bruxelles après les avoir consultés. L’idée d’un secrétariat commun qui rende des comptes aux pays de l’UE ou aux pays du sud « rendra les choses beaucoup plus populaires et compréhensibles par les populations méditerranéenne et européenne ». L’expérience du directeur de la FEMIP lui montre qu’avec des pays aussi différents que l’Algérie ou Israël, « on peut monter des projets ensemble si on parle de choses concrètes ». « Dans mes réunions, il y a eu des ministres israélien, algérien, syrien, je n’ai jamais connu un boycott », dit-il. Le tourisme, la dépollution, les transports pourraient être selon lui des dossiers privilégiés. Il cite les 200 directives en Europe sur l’environnement, mais inappliquées sur la rive sud de la Mer. « N’a-t-on pas intérêt à aider financièrement » les riverains du Sud « à se mettre au niveau de la protection européenne? ». « Ils sont d’accord, à deux conditions: qu’on les aide et qu’ils aient leur mot à dire ». L’Union pour la Méditerranée, prédit-il, « ne va pas coûter des milliards aux Européens, il suffira à chacun de mettre un peu plus pour avoir un effet de levier absolument majeur ». La FEMIP a investi l’an dernier 1,4 milliard d’euros dans les pays du Processus de Barcelone et a prévu de porter cet investissement à 2 milliards en 2013.