6 juin 2008

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TUNISNEWS
 8 ème année, N°  2936 du 06.06.2008 archives : www.tunisnews.net


Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa:Le pouvoir tunisien réprime dans le sang la révolte du bassin minier

Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa:Communiqué de presse:Le pouvoir tunisien réprime dans le sang la révolte du bassin minier

 Association de Lutte contre la Torture en Tunisie: ALTT:Les forces de l’ordre tirent sur les manifestants à Redeyef:un mort et plusieurs blessés

Liberté & Equité:A Redeyef:Balles réelles, un mort et des dizaines de blessés´…

Agence Tunis Afrique Press :Précisions d’une source officielle au sujet des actes de violence survenus à Redeyef

Associated Press:Tunisie: un mort et plusieurs blessés lors d’accrochages à Redeyef

Reuters:Tunisian police fire on rioting youths, one dead

Associated Press:One dead, several injured in clashes between police, protesters in Tunisia, officials say

AFP:Tunisie: un mort et des blessés dans des affrontements à Redeyef C.R.L.D.H. Tunisie:Communiqué AFP:Tunisie: un mort et des blessés dans des affrontements à Redeyef

AFP:Tunisie: décès de Mohamed Charfi, politique partisan des droits de l’homme

FTCR:Mohamed Charfi n’est plus

A.P:Un Tunisien extradé d’Italie déféré devant le tribunal militaire de Tunis Le Temps:Crise de la volaille à Sfax:Les abattoirs iraient à contre-courant de la mise à niveau du secteur…Le poulet vif bat de l’aile.

La Presse:Une enfant palestinienne et un Israélien tués

Amnesty International :La communauté internationale doit réagir à la crise alimentaire

AFP:Algérie: six militaires tués et 4 blessés dans un attentat (sécurité)

InfoSud:Tunisie : le foulard sous pression

AFP:Union pour la Méditerranée: les pays arabes veulent des « clarifications »

AFP:Les pays arabes demandent « clarifications » sur présence d’Israël dans l’UPM

AFP:Turquie: la justice dit « non » au voile à l’Université, coup dur pour l’AKP

Reuters:Turquie – La réforme du foulard jugée inconstitutionnelle

Reuters:En Turquie, l’AKP passe à la contre-attaque sur le foulard

Reuters:Turkish ruling party condemns headscarf ruling

Reuters:Israel’s Livni tries to live down Mossad myths

AFP:Maroc: les célèbres conteurs de la place Jemaâ El Fna en voie d’extinction

AFP:Les pays du Sud trop souvent privés de la manne touristique

La Presse:Les droits de l’Homme consolidés dans leur acception globale et complémentaire

La Presse:Vers une reprise du dialogue entre Abbas et le Hamas

Le Temps:Reportage: La circulation à Tunis:Sens dessus dessous

Le Temps: 2éme journée du bac:Les littéraires tiraillés entre Al Jahedh, Messadi et Al Moutanabi

Le Temps:Trente-deux ans de prison et plus d’un million de dinars d’amende pour les dealers

Le Temps: Ils volent le camion et brûlent la benne

Le Monde: étudiant algérien pris pour un terroriste risque l’expulsion de Grande-Bretagne

Le Quotidien: unes au quotidien:es jeunes et le rejet parental du prétendant : Difficile de tenir bon !

Le Quotidien:Un agent du Mossad pour succéder à Olmert ?

Pr Chems Eddine CHITOUR :Union our la Méditerranée: Un marché de dupes.

Fethi Djebali: Vendu sous le manteau

Le Matin: Partenariat Stratégique-Fès, capitale de la Méditerranée: Dialogue sur le renforcement des synergies Nord-Sud Bakchich :Danse du ventre de Rachida Dati à Tunis

AP:Ouverture à Alger du Forum des pays de la Méditerranée


 

Les émeutes populaires à Redeyef:

Les vidéos sur dailymotion.com: http://www.dailymotion.com/relevance/search/REDEYEF

 


 
Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa
Communiqué de presse

Le pouvoir tunisien réprime dans le sang la révolte du bassin minier

 

La répression du mouvement du bassin minier prend une tournure d’une extrême gravité. Depuis ce matin, à Redeyef, de violentes confrontations ont lieu entre les manifestants et les forces de police. Un énorme dispositif policier a envahi la ville tirant à balles réelles sur les jeunes et saccageant maisons et boutiques. Le bilan est très grave, Hafnaoui ben Ridha Belhafnaoui, jeune de 18 ans, a été mortellement touché par balles, on dénombre plusieurs autres blessés par balles.
 
En donnant l’ordre de tirer sur les manifestants pour tuer, le régime dictatorial de Ben Ali a décidé d’en découdre avec le mouvement du bassin minier de Gafsa. Il cherche à en finir, quelque soit le prix, avec ce mouvement social dont la principale revendication est le droit au travail et à des conditions de vie dignes. Ce mouvement qui dure depuis le 5 janvier 2008 n’a cessé de s’amplifier et de s’étendre ces derniers jours aux villes et aux régions voisines du sud ouest tunisien, c’est ce que craint le régime tunisien. Le comité de soutien à la population du bassin minier de Gafsa dénonce cette répression criminelle du régime tunisien. Il appelle les militants et les organisations politiques, syndicales et associatives à manifester leur solidarité avec la population du sud ouest tunisien et à se joindre au rassemblement qu’il organise :
 
demain Samedi 07 Juin 2008
 
à 14h00 à la fontaine des innocents
 
Châtelet-Les Halles –  Paris.
 
Paris, le 6 juin 2008. Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa C/o FTCR, 3 rue de Nantes 75019 Paris Courriel : bassin.minier@hotmail.fr
 


 Association de Lutte contre la Torture en Tunisie ALTT   

Les forces de l’ordre tirent sur les manifestants à Redeyef: un mort et plusieurs blessés

 

Les forces de l’ordre ont tiré aujourd’hui sur les manifestants à Redayef occasionnant la mort du jeune Hafnoui Ben Ridha Ben Hafnaoui Maghdhaoui (18ans) et des blessures graves à une vingtaine de citoyens. Encore une fois, c’est la solution sécuritaire qui a prévalu. Depuis plusieurs mois, les habitants du bassin minier ont organisé des grèves, des rassemblements et des sit-in pour revendiquer leur droit au travail et au respect de leur dignité. Les autorités, après avoir ignoré ces revendications, ont procédé à des arrestations, monté des procès contre certains participants au mouvement pour en arriver à l’utilisation des armes. L’association de lutte contre la torture en Tunisie : 1-exprime  toute sa solidarité aux victimes et à leurs familles. 2-dénonce le recours aux armes et exige qu’il soit procédé à une enquête et que les responsables soient traduits en justice. 3- appelle les autorités à répondre positivement et dans les plus brefs délais aux revendications des populations du bassin minier.   Fait à Tunis le 06 juin 2008 Pour l’association La présidente Radhia  Nasraoui


 

Liberté & Equité liberte.equite@gmail.com Tunis le 6 juin 2008

A Redeyef Balles réelles, un mort et des dizaines de blessés Mort du jeune Hafnaoui Ben Ridha Hafnaoui Maghzaoui

((Traduit de l’arabe, l’original fait foi AW Hani))

Les événements du bassin minier (de Gafsa) ont pris une tournure inquiétante. Les forces de police ont tiré, à balles réelles, contre les manifestants dans la ville de Redeyef, dans la matinée de ce vendredi 6 juin 2008, faisant un mort , le jeune Hafnaoui Ben Ridha Hafnaoui Maghzaoui, âgé de 22 ans, ainsi que 26 blessés, parmi eux : Bouali Khlayfi, Khaled Rahhali, Mohamed Achiri, Nizar Amaydi, Mohamed Tahar Ben Othman, Houcine Ben Mohamed, Ben Ali Degueche, Tarek Boudhiaf, Sami Karami, Mustapha Lachkham, Hachem Berrezg, Khaled Touati, Nidhal Amaydi, Houcine Aouled Amor, Habib Tabbabi, Chokri Ben Ahmed, Helmi Marzouki, Tarek Jeridi, Kamel Ben Mohamed et Ahmed Ahmadi Baccouch qui a été transporté à l’hôpital régional de Gafsa des suites de ses blessures par deux balles dans le dos. Monsieur Ridha Hafnaoui Maghzaoui, le père de la victime, nous a affirmé que l’assassinat de son fils a eu lieu près de son domicile au vu et au su des citoyens, avant que le corps ne soit transporté par les manifestants au domicile puis é l’hôpital local de Redeyef, où le père a pu reconnaître le corps dans la morgue dudit hôpital. La ville de Redeyef a vécu un état de terreur hier soir par des actes de barbarie perpétrés par les forces de l’ordre qui ont attaqué et saccagé de nombreux commerces, en dérobant des biens et surtout de l’argent. Les événements continuent toujours jusqu’à la rédaction de ce communiqué. Les forces de police lancent des bombes lacrymogènes à l’intérieur des domiciles des citoyens et utilisent des canons à eau. Liberté & Equité : 1-Présente ses condoléances à la famille du défunt Hafnaoui et souhaite le prompt rétablissement aux blessés. 2-Dénonce avec force l’usage des balles réelles contre des citoyens non armés et leur tirer de dos provoquant le décès d’un des leurs et des blessures pour un grand nombreux d’entre eux, pour la simple expression de leur protestation pacifique contre les opérations de pillage dont été victimes de nombreux citoyens. 3-Appelle à ouvrir une enquête et à sanctionner les donneurs d’ordre de l’usage des balles contre des citoyens non armés.   Pour le Bureau exécutif Le Président Maître Mohamed Ennouri

Précisions d’une source officielle au sujet des actes de violence survenus à Redeyef

 
Tunis 6 juin 2008 (TAP)- Une source officielle a publié, vendredi, le communiqué suivant au sujet des actes de violence survenus dans la région de Redeyef (gouvernorat de Gafsa). « Des actes de violence ont été commis par certains individus dans la région de Redeyef (gouvernorat de Gafsa). Ces actes ont fait l’objet d’une surveillance de la part des forces de sécurité pour contrer tous débordements éventuels. Des informations sont parvenues, vendredi, aux autorités que des éléments étaient en train de fabriquer des cocktails molotov en vue de les utiliser dans des actes de vandalisme, ce qui a imposé l’intervention des forces de sécurité qui ont essuyé des jets de ces engins incendiaires. Malgré les mises en garde lancées, conformément à la loi, par les forces de l’ordre, les éléments perturbateurs n’ont pas obtempéré, obligeant les forces de sécurité à intervenir. Ces évènements ont entraîné la mort d’un élément perturbateur. Cinq autres ont été blessés ainsi que trois agents de l’ordre. Le procureur de la République de Gafsa a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire pour déterminer les circonstances de ces événements et délimiter les responsabilités ».
(Source : Agence Tunis Afrique Press (TAP – Officielle), le 6 juin 2008)

Tunisie: un mort et plusieurs blessés lors d’accrochages à Redeyef

 
ASSOCIATED PRESS TUNIS – Des accrochages sanglants ont opposé vendredi manifestants et forces de l’ordre à Redeyef, ville du bassin minier de Gafsa dans le centre-ouest de la Tunisie, faisant un mort et plusieurs blessés, a-t-on appris de sources syndicale et officielle. Des manifestations de protestations secouent cette région depuis plusieurs mois à cause du chômage et de la dégradation des conditions de vie. Selon le président du comité de soutien du bassin minier de Gafsa, Messaoud Romdhani, les troubles qui ont débuté jeudi ont pris une tournure grave vendredi lorsque la police a ouvert le feu sur les manifestants. Il a fait état d’un mort, un manifestant de 25 ans et dix blessés. La victime venait d’être recrutée dans un chantier sur l’environnement dépendant de la compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), principal employeur dans la région, a-t-il précisé par téléphone à l’Associated Press. Selon ce syndicaliste, les troubles auraient été causés par « la lenteur » des négociations engagées entre les autorités et les syndicats. De leur côté, les autorités font état d’un mort et cinq blessés parmi les manifestants et de trois blessés parmi les agents de l’ordre. Selon un communiqué du gouvernement, l’intervention des forces de l’ordre a été motivée par des informations faisant état de « la fabrication par certains éléments de bouteille incendiaires qui devaient utilisées dans des actes de vandalisme ». Selon le communiqué, plusieurs de ces objets ont été lancés en direction des agents de l’ordre, en « dépit des sommations » adressées aux manifestants. Une enquête a été ouverte pour « éclaircir les circonstances de ces incidents et en déterminer les responsabilités ».

Tunisian police fire on rioting youths, one dead

06 Jun 2008 18:36:56 GMT   TUNIS, June 6 (Reuters) – Police fired guns to disperse hundreds of youths rioting over joblessness and rising living costs in southwest Tunisia, leaving one dead and several injured, government and labour union officials said on Friday. « The security forces came under assault from thrown flammable objects and were obliged to intervene to neutralise certain people who were making them, » said an official in Tunis who declined to be named. Hafnawi al-Maghazoui, 22, was killed by a bullet in the lung when police opened fire, while 22 other protesters were wounded, union leader Adnen Hajji told Reuters. A government source put the toll of injured at three police officers and five demonstrators. Social unrest has rumbled on in Redeyef and the wider phosphate mining region of Gafsa for two months. Police made brief arrests in Redeyef in April after clashes with stone-throwing demonstrators. Such violent protests are rare in the North African country of 10 million where the government of President Zine al Abidine Ben Ali, in power since 1987, shows little tolerance of dissent. Tunisia has North Africa’s biggest middle class but after years of improving living standards the rising prices of imported commodities are making people feel poorer. Inflation in Tunisia stood at 6 percent in April, the highest level in three years, as soaring prices of commodities on world markets pushed up the cost of food and transport. (Reporting by Tarek Amara; Editing by Tom Pfeiffer)  

One dead, several injured in clashes between police, protesters in Tunisia, officials say

 
Associated Press, le 6 juin 2008 à 20h19 TUNIS, Tunisia – Violent clashes erupted Friday between protesters and police in central Tunisia, leaving one person dead and at least eight other people injured, government and labor union officials said. Some protesters threw Molotov cocktails and police responded by opening fire as months of intermittent protest over high unemployment and poor living conditions in the Gafsa mining region took a violent turn. In the clashes Friday in the town of Redeyef, a 25-year-old protester was killed and ten other people were injured, said local labor union leader Messaoud Romdhani. Government officials confirmed one person had died, but counted five protesters and three police officers injured.
 


Communiqué de presse Le pouvoir tunisien réprime dans le sang la révolte du bassin minier

 
La répression du mouvement du bassin minier prend une tournure d’une extrême gravité. Depuis ce matin, à Redeyef, de violentes confrontations ont lieu entre les manifestants et les forces de police. Un énorme dispositif policier a envahi la ville tirant à balles réelles sur les jeunes et saccageant maisons et boutiques. Le bilan est très grave, Hafnaoui ben Ridha Belhafnaoui, jeune de 18 ans, a été mortellement touché par balles, on dénombre plusieurs autres blessés par balles. En donnant l’ordre de tirer sur les manifestants pour tuer, le régime dictatorial de Ben Ali a décidé d’en découdre avec le mouvement du bassin minier de Gafsa. Il cherche à en finir, quelque soit le prix, avec ce mouvement social dont la principale revendication est le droit au travail et à des conditions de vie dignes. Ce mouvement qui dure depuis le 5 janvier 2008 n’a cessé de s’amplifier et de s’étendre ces derniers jours aux villes et aux régions voisines du sud ouest tunisien, c’est ce que craint le régime tunisien. Le comité de soutien à la population du bassin minier de Gafsa dénonce cette répression criminelle du régime tunisien. Il appelle les militants et les organisations politiques, syndicales et associatives à manifester leur solidarité avec la population du sud ouest tunisien et à se joindre au rassemblement qu’il organise : demain Samedi 07 Juin 2008 à 14h00 à la fontaine des innocents Châtelet-Les Halles –  Paris. Paris, le 6 juin 2008. Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa C/o FTCR, 3 rue de Nantes 75019 Paris Courriel : bassin.minier@hotmail.fr

Tunisie: un mort et des blessés dans des affrontements à Redeyef

06/06/2008-[18:05] – AFP

 
TUNIS, 6 juin 2008 (AFP) – Un manifestant a été tué par balle et d’autres ont été blessés au cours d’affrontements avec la police à Redeyef, dans la région de Gafsa (sud-ouest de la Tunisie), en proie à l’agitation due au chômage et à la cherté de la vie, a-t-on appris de source syndicale et gouvernementale.

C.R.L.D.H. Tunisie Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie Membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme 21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33. (0)1.43.72.97.34 contact@crldht.org / www.crldht.org Communiqué  

 
La police tunisienne a tiré à balles réelles sur la population de Rédaeif (ville du bassin minier au sud de la Tunisie) faisant un mort et six blessés dont un gravement. La ville de Rédaïef, situé dans le bassin minier de Gafsa dans le sud tunisien, est à  nouveau, depuis le jeudi 5 juin 2008, le théâtre d’affrontements opposant  la population aux forces de l’ordre. Ces dernières, venues en nombre, ont poursuivi leur campagne de répression violente  tirant à balles réelles, faisant un mort , un jeune de 18 ans du nom de  Hafnaoui Ben Ridha Bel Hafnaoui et blessant six autre personnes. Parmi eux : Ismaïl Rahali, Bouali Khlaifi, Helmi Amaïdi et Khaled Rahali.  La ville vit depuis plusieurs jours un état de siège non déclaré : descentes et perquisitions musclées dans les quartiers et dans les domiciles semant la terreur dans les familles. Des commerces ont subi le même sort occasionnant  vol de biens et destruction de matériel …Dans le même temps, des centaines de policiers en civil bloquent toute la ville et  ses issues, empêchant toute activité. Hier, dans la soirée, le jeune Hichem BEN  JEDDOU EL ALEIMI,  du village de Tebeddit (proche de Redaief), âgé de 26 ans, est mort électrocuté  à l’intérieur d’un local abritant un générateur électrique qui dessert les ateliers de la compagnie des phosphates du bassin minier de Gafsa. Le local a été occupé par des jeunes diplômés au chômage qui, en signe de protestation, ont mis le générateur à l’arrêt. L’ordre de la remise en marche du générateur semble avoir été donné aux gendarmes par le sous-gouverneur provocant ainsi la mort du jeune Hichem ce, en dépit des avertissements de la population présente sur le lieu du drame. Le 2 juin 2008, à Metlaoui, Nabil CHAGRA, est mort après avoir été heurté par une voiture lors d’une manifestation de rue organisée par les jeunes diplômés chômeurs. Ces deux  drames ont mis le feu aux poudres dans toute  la région provoquant des affrontements violents avec les forces de police. En donnant l’ordre de tirer sur des personnes sans défense,  le régime de Ben Ali fait preuve,  une fois encore, de son caractère policier et répressif. Ceci illustre son incapacité à gérer la moindre crise autrement que par la violence meurtrière, les arrestations arbitraires, les procès iniques, la torture … Le CRLDHT dénonce de toutes ses forces ces crimes, commis en toute impunité et dans un silence assourdissant de la presse et des médias  tunisiens. Le CRLDHT  présente toutes ses condoléances aux familles avec qui il partage leur  chagrin  et leur colère. Il réitère son entière solidarité avec les populations du Bassin minier dans leur lutte légitime pour la vie et la dignité, et  exprime son indignation contre cette nouvelle escalade de violence. Il demande instamment l’arrêt de la violence policière et l’instauration d’une commission d’enquête pour que la lumière  soi faite sur les événements afin que les responsables répondent de leurs actes devant la justice. Le CRLDHT appelle tous les tunisiens, tous les amis de la Tunisie, à participer activement au rassemblement organisé par Comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa, le samedi 7 juin 2008 à la Fontaine des innocents, à 14h                                                                                                   Paris, le 6 juin 2008

AFP, le 6 juin 2008 à 18h25    Tunisie: un mort et des blessés dans des affrontements à Redeyef

 
TUNIS, 6 juin 2008 (AFP) – Un manifestant a été tué par balle et  plusieurs blessés vendredi en Tunisie au cours d’affrontements avec  la police à Redeyef, dans la région minière de Gafsa (sud-ouest) en  proie à l’agitation sur fond de chômage et de cherté de la vie,  a-t-on appris de source syndicale et gouvernementale. Hafnaoui Al-Maghzaoui, 25 ans, a été atteint par une balle au  poumon droit et a succombé sur le coup, lorsque la police a ouvert  le feu sur les manifestants à Redeyef, a indiqué à l’AFP Adnane  Hajji, dirigeant syndical. Dix-huit personnes ont été blessés également par balles, a  ajouté M. Hajji, joint par l’AFP au téléphone à Redeyef. Une source gouvernementale a confirmé à l’AFP le décès d’un  manifestant et fait état de 8 blessés, dont cinq manifestants et  trois agents de l’ordre. « Les forces de l’ordre ont essuyé des jets d’engins incendiaires  (cocktails Molotov) et ont dû intervenir pour neutraliser certains  éléments, qui les fabriquaient », a-t-on indiqué de source  gouvernementale officielle à Tunis.  AFP


Tunisie: décès de Mohamed Charfi, politique partisan des droits de l’homme

 
AFP, le 6 juin 2008 à 20h59     TUNIS, 6 juin 2008 (AFP) – L’homme politique libéral tunisien et président d’honneur de la Ligue de défense des droits de l’homme (LTDH), Mohamed Charfi, est mort vendredi à Tunis à l’âge de 72 ans des suites d’un cancer, a-t-on appris auprès de sa famille et de ses amis.     Spécialiste de droit international, Mohamed Charfi, né à Sfax en 1936, est connu pour avoir lancé en sa qualité de ministre de l’Education (1989-1994) la modernisation du système éducatif en Tunisie.     Partisan d’un islam libéral, il s’était attiré l’inimitié des islamistes, avant de démissionner du gouvernement et se consacrer à la défense des libertés publiques.     « C’est une grosse perte pour la Tunisie. Ce qu’il a fait pour le savoir, l’enseignement du droit et les droits de l’homme restera un point lumineux dans les annales » du pays, a déclaré à l’AFP Mokhter Trifi, président de la LTDH.     Mohamed Charfi avait dirigé la Ligue des droits de l’homme dans les années 1980, avant d’en devenir plus récemment le président d’honneur permanent.  Il est l’auteur de plusieurs écrits, dont « Islam et liberté ».  


 FTCR

Mohamed Charfi n’est plus

 
Nous venons d’apprendre le décès de M. Mohamed CHARFI, Professeur agrégé de Droit, ancien ministre, ancien président de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme, un des fondateurs du groupe Perspectives. Mohamed Charfi a été une des figures marquantes de la  gauche tunisienne, à l’animation de laquelle il a participé par ses écrits et par son engagement, ce qui lui a valu des années de séjour dans le sinistre bagne de Borj Erroumi. Outre ses ouvrages de Droit, dont la teneur est reconnue à travers le monde, M. Charfi est connu pour son rôle dans  l’enracinement de la culture des droits humains, sa contribution féconde au débat sur le devenir de l’islam et sa lecture moderniste et laïque du patrimoine musulman. Ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, il a engagé une réforme courageuse des programmes d’enseignement qui lui a valu des campagnes violentes émanant des milieux conservateurs et intégristes. Après avoir quitté le gouvernement et renoué avec les milieux démocratique – on se souvient du Manifeste de 2002 dont il était l’un des principaux inspirateurs – il sera la cible de la presse de caniveau et des officines du pouvoir. En ces tristes circonstances, la FTCR, ses adhérent-e-s et ses ami-e-s,  tiennent d’abord à présenter s condoléances à sa famille et d’abord à sa femme Faouzia, à ses filles Hala, Leila et Fatma. Nous garderons toujours le souvenir d’un grand Monsieur de la gauche tunisienne. Sa mémoire restera vive dans nos cœurs : celle d’un grand intellectuel et d’un grand militant de la démocratie en Tunisie.   Pour la FTCR Mohieddine Cherbib Paris, 6 juin 2008  

Un Tunisien extradé d’Italie déféré devant le tribunal militaire de Tunis

(A.P. 06/06/2008)

 
Un Tunisien condamné pour terrorisme et récemment extradé d’Italie, Essid Sami Ben Kemais, a été déféré jeudi devant le tribunal militaire de Tunis, où il a fait opposition à des jugements prononcés contre lui par contumace. Après avoir fait opposition, il a été reconduit en prison en attendant d’être rejugé par cette juridiction, a précisé Me Samir Ben Amor, avocat spécialiste des affaires terroristes. Essid Sami Ben Kemais, alias Saber, a été remis mardi soir par les autorités italiennes à leurs homologues tunisiennes en dépit d’une décision de la cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) ordonnant la suspension de cette mesure, a-t-il expliqué. Saber a été condamné en février 2002 par le tribunal de Milan à six ans et deux mois de prison pour « association de malfaiteurs à des fins de terrorisme » et à l’expulsion d’Italie. Il a été jugé en même temps que six autres Tunisiens, dont trois étaient accusés d’avoir planifié un attentat contre l’ambassade américaine à Rome. Considéré comme le chef présumé de la logistique européenne de l’organisation de Ben Laden, Saber a été condamné par défaut par la justice tunisienne à des dizaines d’années de prison pour des délits liés à son « appartenance à une organisation terroriste opérant à l’étranger en temps de paix », en allusion à Al Qaïda. Il lui est imputé notamment d’avoir opéré le recrutement en Italie de combattants pour les envoyer en Afghanistan, selon Me Ben Amor.  

 

 Crise de la volaille à Sfax: Les abattoirs iraient à contre-courant de la mise à niveau du secteur…Le poulet vif bat de l’aile.

 
  S’achemine-t-on vers une crise dans le secteur du commerce de la volaille ? C’est du moins ce que laissent entendre les vendeurs de poulet vif, les intermédiaires et surtout les éleveurs.   Les injonctions de fermeture des boutiques pour les premiers, le chômage forcé pour les deuxièmes cités et la difficulté d’écouler leurs produits pour les troisièmes constituent d’après les intéressés les symptômes d’une crise dans laquelle va plonger toute la chaîne, avec toutes les conséquences prévisibles, dont notamment le tarissement des sources de revenus, l’incapacité de rembourser les crédits et le chômage pour les uns et pour les autres. A la Chambre syndicale des Commerçants de Volaille, c’est pourtant un autre son de cloche : Les réticences injustifiées des  vendeurs  de poulet vif à adhérer au programme de mise à niveau sont à l’origine des difficultés vécues par le secteur. Ce qu’il conviendrait de comprendre, justement, ce sont les raisons de ces réticences. Il y a lieu, en effet, de s’interroger sur les raisons qui poussent ces commerçants à refuser les avantages de la mise à niveau, surtout en dépit des mesures incitatives, des opportunités de crédits et de tous les avantages liés à l’adhésion au programme de mise à niveau à travers l’application des dispositions du cahier des charges destiné à moderniser le secteur. La réponse, est à trouver dans les témoignages suivants :   Abdessalem, commerçant de poulet vif : « Auparavant, nous étions fournis en poulets par un intermédiaire. Tout était dans l’ordre. Les problèmes n’ont surgi que lorsque les abattoirs se sont chargés de nous approvisionner en marchandises. Vu leur statut de concurrents par rapport aux commerçants, vu aussi leur capacité d’abattage très limitée, ces abattoirs s’abstiennent de nous fournir du poulet à la moindre pénurie. Ils nous prennent en otages et tiennent compte, en premier lieu, de leurs propres intérêts. Il est vrai que deux investisseurs ont reçu l’agrément d’ouvrir des abattoirs. Mais en attendant qu’ils soient opérationnels, on demande au moins, à bénéficier d’une prorogation adéquate des délais de mise à niveau. Or, nous faisons actuellement l’objet de pressions, sous forme de décisions de fermeture de nos locaux, ce qui nous porte sérieusement préjudice et pourrait nous acculer à abandonner définitivement notre activité ou du moins à congédier nos employés pour alléger les frais, avec toutes les répercussions prévisibles aussi bien pour ces derniers que pour nous-mêmes, par exemple en matière de démêlés, y compris avec la justice. Notre commerce est notre source de revenus. Il fait vivre nos familles et celles de nos employés. Nous demandons à ce que l’on en tienne compte ».   Mohamed A. commerçant de poulet abattu : « Faciliter l’implantation d’abattoirs de petite taille »    « Cela fait 35 ans que je suis dans le métier. Nous avons toujours fait l’abattage, dans un local affecté à cet effet et subissions régulièrement des contrôles inopinés par les services d’hygiène. Mais maintenant que l’opération doit être confiée à des abattoirs, ces derniers ne nous servent pas en priorité. Ils s’empressent de privilégier d’autres clients plus intéressants comme les hôtels et nous sommes toujours à leur merci. Conclusion : il est indispensable de faciliter l’implantation d’abattoirs de petite taille qui exigent des investissements raisonnables soit de l’ordre d’un milliard. En effet, l’étude réalisée par un investisseur de mes connaissances a révélé que la construction d’un abattoir coûte dans les quatre milliards. D’autre part, l’Onas a exigé l’importation d’une machine pour l’incinération des déchets, d’une valeur de 1,5 milliards, opération coûteuse et qui demande des délais de livraison trop étirés. Il est plus sensé donc de faire preuve de plus de souplesse vis-à-vis des investisseurs, et en attendant, nous autoriser à poursuivre notre activité comme précédemment. »   Mongi, éleveur : « Beaucoup de peine à écouler notre marchandise »        « Nous trouvons beaucoup de peine à écouler notre marchandise et de surcroît, les abattoirs n’acceptent pas le poulet dont le poids dépasse les 1,800 kg étant donné que le poulet, dit « léger », répond mieux aux besoins des rôtisseries. Et quand on sait que le poussin est actuellement en période de croissance dans les poulaillers, l’on est en droit de s’inquiéter concernant la marchandise que nous allons bientôt avoir sur les bras et surtout sur l’avenir de notre activité. D’autant plus, d’ailleurs, qu’il nous est désormais interdit de vendre les pondeuses dites de « réforme » aux clients dans les marchés hebdomadaires ou autres.  Je voudrais rappeler par la même occasion la situation des anciens intermédiaires qui sont acculés au chômage. C’est le même sort qui nous attend, à moins de nous autoriser à exercer notre commerce comme précédemment, sinon, ce serait la banqueroute pour tout circuit ».   Néjib, éleveur : « Les abattoirs, préfèrent commercialiser leur propre produit »   « Je voudrais d’abord évoquer la réduction continue de notre marge bénéficiaire à cause de la hausse inversement proportionnelle des coûts de l’aliment et du prix du poulet. A titre d’exemple, lorsque la tonne d’aliment coûtait 350 d , le poulet était écoulé à raison de 2 à 2,5 d le kg. Par contre actuellement, la tonne vaut 650 d alors que le prix du kg de poulet plafonne à 2 d. Même chose pour le poussin, acheté actuellement auprès des couvoirs à 680 millimes l’unité alors qu’il coûtait uniquement 550 millimes. De plus, les abattoirs, préfèrent commercialiser leur propre produit au lieu de s’approvisionner auprès de nous, éleveurs. Quand on sait que le client se détourne du poulet abattu, l’on peut mesurer notre désarroi qui s’explique aussi par l’accumulation des dettes. Nous croulons , et c’est le cas de le dire sous leur poids. Je voudrais également soulever la question de l’hygiène pour dire : comment les services de santé osent-ils évoquer le manque d’hygiène alors qu’en pleine crise de grippe aviaire, ils ne cessaient de répéter qu’il n’y avait aucun risque car le virus est neutralisé sous l’effet de la chaleur. S’il y a toujours eu  des problèmes,  c’est du côté du poulet abattu qu’il a fallu toujours les chercher et non pas du côté du poulet vif. Aux dernières nouvelles, les couvoirs viennent de consentir un rabais concernant le prix du poussin sans pour autant susciter une hausse de la demande auprès des éleveurs, à cause des décisions de fermeture des locaux de commerce, d’autant plus que la capacité d’abattage, par trop réduite,  des abattoirs les empêche de travailler pour le compte des commerçants. C’est le cercle vicieux qui conduit les usines de fabrication d’aliments à tourner au ralenti. Pour vous donner une idée de la situation, sachez qu’une coopérative vient tout récemment de procéder à la destruction de 6000 poussins en l’espace de trois jours et ça risque de continuer, à moins qu’on s’empresse de débloquer la situation. »   Hédi Chabchoub, président de la Chambre Syndicale des Commerçants de poulet, à Sfax : « Il est grand temps d’appliquer la loi à tout le monde »    « Il est à rappeler que la promulgation du cahier des charges remonte à 1995 ce qui fait que les commerçants n’ont pas été pris au dépourvu, d’autant plus que ces dernières années ils ont fait l’objet d’une  campagne soutenue de sensibilisation. Par ailleurs, notre pays s’est résolument et irréversiblement engagé sur la voie de la mise à niveau. Il est donc grand temps d’appliquer la loi à tout le monde. Je voudrais aussi apporter les précisions suivantes : Les abattoirs sont disposés à répondre à la demande des commerçants et au cas où ils se déroberaient à leurs engagements, les intéressés n’ont qu’à s’adresser à la chambre pour leur trouver la solution adéquate. Même s’il est vrai que des pénuries peuvent se produire, elles ne seraient que conjoncturelles et brèves. D’ailleurs, le Ministère du Commerce a toujours réagi avec la célérité et l’efficacité requises pour remédier à la situation. Et, Dieu merci, il n’y a aucun signe de pénuries actuellement. Le consommateur tunisien, contrairement à ce qu’avancent ces irréductibles,est soucieux de sa santé. Il préfère le poulet abattu en raison des garanties qu’il offre du point de vue hygiène. Quant au prétexte des clients qui tournent le dos au poulet d’abattage, je dirais qu’il suffit d’éliminer le commerce du poulet vif pour voir le consommateur changer d’habitude. Pour sa part,l’alibi de la mauvaise qualité ne tient pas la route car le contrôle est strict et sans faille à toutes les étapes. La marchandise livrée par les abattoirs est immanquablement accompagnée d’un certificat de célébrité qui en atteste la bonne qualité. Si la qualité est mauvaise, c’est que l’abattage s’est fait dans des abattoirs clandestins. Et puis, la qualité dépend aussi des conditions de conservation. Si les normes de réfrigération ne sont pas respectées, il est normal que la marchandise devienne impropre à la consommation. Concernant l’agenda de remboursement des crédits, nous sommes les premiers à nous étonner de la volte-face de la BTS, en dépit de toutes les assurances qui nous ont été données. Nous oeuvrons actuellement à ce qu’on procède à la révision d’un tel agenda, préjudiciable aux bénéficiaires des crédits. C’est ce qui explique les difficultés de remboursement. Par ailleurs, contrairement à ce qui a été avancé, la marge bénéficiaire, variant entre 08 et 31 % pour l’ensemble de la gamme des articles commercialisés, est largement suffisante. Un simple calcul fait sur la base des bénéfices réalisés pour une quantité minimale d’articles de poulet abattu, contre 30 poulets vifs vendus en une journée, nous révèle que ces bénéfices s’élèvent respectivement à 21 d  et 6 d. Il est vrai qu’on peut rétorquer que j’ai omis les 30 d gagnés grâce à l’opération de déplumage, d’éviscération et de lavage, mais là, il s’agit d’un service et non pas de bénéfices réalisés dans le cadre d’une opération commerciale. ». Que dire, à la fin, sinon que les conditions de mise en oeuvre du cahier des charges ne semblent pas bien réunies. L’application de l’article 24 achoppe , en effet , sur au moins deux pierres : la première concerne la capacité trop réduite des abattoirs et la seconde a trait à l’agenda de remboursement. Commençons d’abord par éliminer tous les obstacles pour créer les conditions adéquates à la mise  en œuvre de la mise à niveau. Quant aux préférences du client, on verra ce que cela donnera.   Taieb LAJILI   (Source: Le journal ” Le Temps” (Quotidien – Tunis) le  06 juin 2008)


Une enfant palestinienne et un Israélien tués

 

 NIR OZ (Reuters) — Une jeune Palestinienne de 8 ans a été tuée et deux autres femmes ont été blessées hier par un obus israélien dans la bande de Gaza, a-t-on appris de sources médicales, quelques heures après la mort d’un Israélien, victime d’un tir de roquette dans un kibboutz.   L’armée israélienne a confirmé qu’une opération aérienne visant un activiste avait été menée près de Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien dont la fillette était originaire. L’aile militaire du Hamas, qui contrôle l’étroite bande côtière, a annoncé de son côté avoir tiré trois obus de mortier, faisant un mort et plusieurs blessés « dans les rangs sionistes ». D’après la police, la roquette a frappé une usine du kibboutz de Nir Oz, dans le sud d’Israël. « Nous affronterons l’occupant avec tous les moyens à notre disposition et nous continuerons à frapper les installations militaires et colonies sionistes aux abords de Gaza en riposte à la poursuite des attaques dirigées contre notre peuple », a déclaré le Mouvement de résistance islamique dans un communiqué. Le porte-parole du gouvernement israélien, David Baker, a imputé cette attaque au Hamas qui, a-t-il prévenu, sera tenu responsable des tirs visant Israël. « Israël ne peut pas et ne veut pas permettre à cette situation de se perpétuer », a-t-il dit. Le Premier ministre israélien Ehud Olmert, fragilisé par un scandale de corruption, est confronté à des pressions croissantes de son opinion publique pour monter une vaste opération de représailles à Gaza afin de faire taire les tirs de roquettes. Pour le moment, les Israéliens ont renforcé leur blocus économique de la bande de Gaza et mènent régulièrement des incursions et bombardements aériens limités pour contrer ces attaques de roquettes.     (Source: Le journal ” La Presse” (Quotidien – Tunis) le  06 juin 2008)
 

La communauté internationale doit réagir à la crise alimentaire

 

22 mai 2008 La déclaration ci-dessous a été faite par Amnesty International devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU pendant la première session spéciale consacrée à la crise alimentaire mondiale. Monsieur le Président, Amnesty International se réjouit de la tenue de la première session thématique spéciale du Conseil des droits de l’homme sur la crise alimentaire dans le monde. Nous sommes persuadés que cette crise constitue, du point de vue des droits humains, une urgence mondiale, exacerbée par la violation de ces droits, notamment le droit à une nourriture suffisante. Il est très important que la communauté internationale réagisse rapidement afin de prévenir les famines et de mettre en évidence les causes de l’insécurité alimentaire grandissante pour mieux y remédier. Nous rappelons au Conseil qu’aujourd’hui des millions de personnes connaissent l’insécurité alimentaire et la faim en raison des violations de leurs droits humains. L’organisation dispose d’informations probantes sur la discrimination et les manipulations politiques qui accompagnent la distribution de nourriture, sur les obstacles rencontrés par les organisations humanitaires et sur d’autres violations qui sont responsables de la faim endémique qui frappe de nombreuses populations, notamment celles des territoires palestiniens occupés (et plus particulièrement la bande de Gaza), du Myanmar, de la Corée du Nord, de la Somalie, du Soudan (Darfour) et du Zimbabwe. À Gaza, la crise actuelle a encore aggravé les conditions de vie dramatiques des quelque 1,5 million de Palestiniens à la suite du blocus imposé par les Israéliens ; ce blocus interdit l’accès de la population à la nourriture et à d’autres produits de première nécessité, y compris les fournitures médicales et l’aide humanitaire. Amnesty International tient aussi à exprimer sa préoccupation face aux obstacles que le gouvernement du Myanmar dresse devant ceux qui tentent d’apporter une aide humanitaire aux centaines de milliers de personnes qui sont menacées par la famine et par des maladies mortelles après le passage d’un cyclone dévastateur. Depuis des années, l’organisation se fait l’écho de l’impact négatif qu’ont les réquisitions arbitraires de nourriture sur la sécurité alimentaire ; elle est particulièrement préoccupée aujourd’hui par les témoignages récents qui soulignent que le pays continue d’exporter du riz alors qu’une grande partie de la population est en train de mourir de faim. Nous attirons aussi l’attention du Conseil des droits de l’homme sur une série d’informations qui nous ont été communiquées. Elles font état de violations des droits humains, notamment d’un recours excessif à la force, par des États qui doivent faire face à des protestations, voire à des émeutes de la faim, ou qui sont interpellés par des défenseurs des droits humains – par exemple au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Haïti, en Égypte et au Sénégal. D’autre part, là où le stockage « spéculatif » de la nourriture a de graves conséquences, l’État se doit d’intervenir, mais son action doit s’inscrire dans le cadre défini par les droits humains. La présente crise requiert une action concertée de la part des États membres de l’ONU, s’appuyant sur une coopération internationale accrue et plus efficace, dans le respect du droit et des normes internationales en matière de droits humains. L’obligation qui est faite à tous les États de coopérer à l’échelle internationale signifie que tous ceux qui le peuvent doivent fournir une aide aux États qui en font la demande et qui, sans cette aide, seraient dans l’impossibilité de remplir l’une de leurs « obligations minimums » : protéger leur population contre la famine. Ils doivent aussi veiller à ce que leurs politiques n’empiètent pas sur le droit des autres pays à une nourriture suffisante et doivent coopérer afin de faciliter l’accès à la nourriture. Sur le plan national, ils doivent respecter l’obligation qui leur est faite de vérifier que la population dispose de nourriture en quantité suffisante pour échapper à la faim, que cette nourriture est disponible et accessible, que la priorité est donnée aux plus faibles ; ils doivent aussi s’engager à demander l’aide internationale quand cela sera nécessaire pour protéger la population de la faim. Nous soutenons l’appel qui figure dans la déclaration commune du réseau Food First Information Network (FIAN) et qui est destiné à garantir que la promotion et la protection des droits humains restera au centre des efforts internationaux pour trouver une solution à la crise. Dans cette crise, le Conseil des droits de l’homme a lui-même un rôle essentiel à jouer. Grâce à ses mécanismes, il peut contribuer à faire en sorte que les droits humains soient pris en compte dans la réaction à la présente crise alimentaire et veiller à ce que les violations qui sont à l’origine de cette crise ne soient pas passées sous silence mais combattues.  En conséquence, Amnesty International exhorte le Conseil des droits de l’homme à : •    enquêter sur le rôle des politiques nationales et internationales ainsi que des violations des droits humains, y compris le contrôle discriminatoire ou politiquement motivé de l’accès à la nourriture, dans la création et l’accentuation de l’insécurité alimentaire dans certains pays ; •    demander aux États de veiller à ce que les droits humains soient respectés à chaque étape de la réaction à la présente crise alimentaire ; •    demander aux États de veiller à ce que la coopération et l’aide internationales soient proportionnées à la gravité de la crise et respectent pleinement les droits humains ; •    demander aux États de coopérer pleinement avec le rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation, notamment en réagissant rapidement et sans réserve à ses appels urgents, communiqués ou demandes de visite, et en accueillant favorablement ses recommandations ; •    demander à tous les États de faire en sorte que leur réaction face à des protestations ou des émeutes de la faim soit proportionnée à l’événement et respecte les droits humains des protestataires, et que les allégations de violations de droits humains fassent rapidement l’objet d’enquêtes approfondies, sur la base d’une procédure de type disciplinaire ou pénal, en fonction de la gravité des faits. La tenue de cette session spéciale doit être le point de départ d’un réel engagement de la part du Conseil des droits de l’homme sur ce thème.
Amnesty International


AFP, le 6 juin 2008 à 14h19 Algérie: six militaires tués et 4 blessés dans un attentat (sécurité)

 
ALGER, 6 juin 2008 (AFP) – Six militaires ont été tués et quatre autres ont été blessés jeudi à Cap Djinet, près de Dellys, à l’est d’Alger, dans un attentat attribué à un groupe islamiste, a-t-on appris vendredi de sources sécuritaires locales. Les militaires regagnaient leur caserne en revenant de la pêcherie de cette petite localité balnéaire, lorsque leur véhicule a sauté sur une bombe enfouie dans la chaussée, selon les mêmes sources. Deux attentats simultanés avaient été perpétrés mercredi à Bordj El Kiffan, dans la banlieue est d’Alger, entraînant la mort d’un kamikaze et blessant six personnes. L’attaque, également attribuée à un groupe islamiste, visait une caserne de la garde républicaine et un café populaire du littoral. Ces attentats n’ont pas été revendiqués. Les groupes armés islamistes restent actifs dans cette région située aux confins de la Kabylie, qui leur sert de zone de repli et de base arrière. Le dernier attentat dans cette région a eu lieu le 5 mai, lorsque deux officiers de l’armée, un lieutenant et un capitaine, avaient été tués et qu’un soldat avait été blessé dans l’explosion d’une bombe enfouie dans la chaussée au passage de leur patrouille à Baghlia, à 45 km à l’est de Boumerdes. Le 10 septembre 2007, un attentat suicide avait soufflé la caserne des gardes-côtes de Dellys faisant 30 morts et une quarantaine de blessés parmi les militaires. Le kamikaze était un collégien de 15 ans, Nabil Belkacemi, membre de la Branche d »Al-Qaïda au Maghreb (ex-GSPC, Groupe salafiste pour la prédication et le combat), selon un communiqué de cette organisation de la nébuleuse d’Oussama Ben Laden. Il était originaire d’un quartier islamiste de la banlieue d’Alger, Bachdjarah. Par ailleurs, depuis janvier plusieurs dizaines d’islamistes ont été condamnés à mort par contumace par le tribunal criminel de Boumerdes (50 km à l’est d’Alger), qui a accéléré les procédures pour liquider les dossiers en suspens. Plus de 200 condamnations à mort au total contre des islamistes en fuite ont été prononcés depuis le début de 2008 par des tribunaux algériens à travers le territoire national, dont la puplart par le tribunal criminel de Boumerdes. L’Algérie a décrété un moratoire sur l’application de la peine capitale depuis 1993. AFP


Tunisie : le foulard sous pression
 
 

 

6 juin 2008 – TUNIS – Emancipées, les femmes tunisiennes apprécient aussi de plus de se couvrir d’un foulard coloré. Une recherche identitaire que le pouvoir n’apprécie guère. Foulard assorti au sac à main, longue jupe près du corps, les Tunisiennes sont de plus en plus nombreuses à arborer le hijab, le foulard islamique qui, longtemps noir et blanc, a gagné en couleurs. « Je suis voilée tout en ayant une tenue moderne et je suis bien intégrée dans mon travail », affirme Imen, 24 ans, animatrice dans une radio. Les stylistes ont concocté des modèles qui respectent les préceptes de l’islam tout en y apportant une touche de modernité. « Les voilées ne veulent pas seulement exister, mais aussi être vues », analyse le sociologue Khalil Zommitti. Phénomène de mode qui permet aux femmes de ne plus devoir choisir entre modernité et tradition, le « nouveau » hijab est aussi le fruit de l’influence grandissante des chaînes religieuses. Accessibles via le satellite, elles prêchent souvent un islam radical et insistent sur l’obligation de porter le voile. Cinquante ans après la promulgation du Code du statut personnel qui a émancipé la femme tunisienne, le foulard fait un retour en force. « C’est un phénomène de reconnaissance identitaire chez les femmes tunisiennes qui sont à la recherche de repères. Le foulard en est un », estime Khalil Zommitti. La chasse au voile Le pouvoir tunisien n’est pas resté indifférent à cette tendance. « On m’a menacée, ainsi que ma famille. La police m’a interpellée trois fois pour port du foulard islamique », confie Amel, une étudiante de 22 ans. A Tunis, les femmes voilées sont régulièrement inquiétées par la police. Des lycéennes et des étudiantes qui ont fait ce choix n’ont pas le droit d’assister aux cours, voire de passer leurs examens. Interpellées dans la rue, elles sont parfois forcées de signer un engagement à ne plus porter le hijab, sur la base d’un décret, promulgué en 1981 sous l’ancien président, Habib Bourguiba ; et remis en application en octobre 2006. Ce décret du ministère de l’Intérieur considère le foulard comme « un habit sectaire ». En foi de quoi les autorités ont lancé depuis une année une vigoureuse campagne contre les habitudes vestimentaires « d’inspiration sectaire importées de l’extérieur ». Dans la pratique, ces termes visent principalement les vêtements islamiques. Les autorités tunisiennes voient dans cet affichage de signes religieux une menace pour une République qui s’est toujours voulue laïque, et une dérive intégriste de la part des courants islamistes, étouffés par une dure répression du pouvoir depuis des décennies et particulièrement depuis les années 90. « Si nous acceptons aujourd’hui le port du hijab, nous serons amenés demain à accepter que le droit de la femme au travail, au vote et à l’enseignement lui soit dénié », a déclaré Hédi M’henni, le secrétaire général du Rassemblement constitutionnel démocratique, le parti au pouvoir. Le foulard divise La société civile, loin d’être unanime sur cette question, commente la réaction des autorités. « Le foulard prend place dans un système qui favorise l’infériorité de la femme. C’est un signe de discrimination. Reste qu’il ne faut pas combattre cela par une dérive sécuritaire », affirme Salah Zghidi, de l’Association tunisienne pour la défense de la laïcité. « Que ce soit un phénomène de mode ou un regain de religiosité, le phénomène interpelle. Pour nous, c’est une forme de régression », estime Khadija Cherif, secrétaire générale de l’Association tunisienne des femmes démocrates. A l’inverse, le Comité de défense du hijab, créé début 2007, défend l’idée d’un Etat en harmonie avec une nation de culture musulmane. Le comité recense les cas de filles harcelées où à qui des policiers ont arraché leur foulard et appelle les victimes à se pourvoir en justice. En octobre 2007, un tribunal a ainsi donné raison à une enseignante qui contestait son renvoi d’un établissement pour port du voile, déclarant le décret de 2006 inconstitutionnel. Considérée comme un recul face à l’intégrisme par les laïcs, cette décision a été saluée par les islamistes et a suscité la réaction des autorités : un autre décret émanant du ministère de l’Enseignement interdit désormais le voile dans les établissements scolaires. (Source: InfoSud  le 06 juin 2008)


 
Union pour la Méditerranée: les pays arabes veulent des « clarifications »
 
AFP, le 6 juin 2008 à 20h02 Par Abdellah CHABALLAH Les pays arabes ont demandé des « clarifications » sur la participation d’Israël à l’Union pour la Méditerranée (UPM) et l’Algérie a réservé son adhésion au projet, vendredi au cours d’un Forum des pays de la Méditerranée (Formed) à Alger, a déclaré le chef de la diplomatie algérienne. Les pays arabes ont demandé au cours de ce Forum des « clarifications sur les conséquences » de l’entrée d’Israël dans l’UPM, un projet de partenariat entre les rives Nord et Sud de la Méditerranée, a indiqué le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, sans toutefois préciser de quels pays il s’agissait.   Organisé avant la proclamation de l’UPM prévue le 13 juillet à Paris, le Formed rassemblait onze pays des rives Nord et Sud de la Méditerranée, ainsi que la Slovénie qui assure la présidence semestrielle de l’Union Européenne (UE) et la Libye en qualité de présidente de l’Union du Maghreb arabe (UMA). La France et l’Espagne y étaient représentées par leur ministre des Affaires étrangères respectifs Bernard Kouchner et Miguel Moratinos. En visite à Athènes, le président français Nicolas Sarkozy a affirmé vendredi que la présence dans l’UPM ne posait « pas de problème » à des pays arabes comme l’Egypte, la Tunisie et le Maroc. « Ce n’est pas l’UPM qui doit faire la normalisation (des relations) entre Israël et les pays arabes, à laquelle n’était pas parvenu le processus de Barcelone » de 1995, liant l’Union européenne (UE) à cinq pays du sud de la Méditerranée, a ajouté M. Medelci à l’issue du Formed. « Le processus de normalisation avec Israël, selon lui, relève d’un autre débat » parmi les pays arabes, qui ont voté à Beyrouth en 2002 une résolution réclamant l’évacuation par l’Etat hébreu des territoires palestiniens occupés en 1967 contre la normalisation de leurs relations avec lui et la création d’un Etat palestinien. Cette résolution a été confirmée par le dernier sommet arabe de Ryad. M. Medelci a d’autre part souligné que les pays membres de la future UPM n’ayant pas de relations avec Israël ne devaient « pas être contraints de participer à des projets communs » avec cet Etat au sein de l’UPM. Parmi les « réserves » citées par le ministre algérien, figurent notamment le financement des organes de l’UPM et leur siège. L’Algérie, dont le président Sarkozy veut faire un « partenaire majeur » de ce projet, a indiqué qu’elle n’annoncerait pas sa participation au sommet de Paris, avant d’avoir obtenu les « clarifications », qu’elle demande depuis le lancement de cette initiative il y a plus de trois mois, concernant « le contenu du projet d’UPM », a-t-il dit. M. Medelci a cependant tempéré sa déclaration en affirmant que cette position « ne doit pas être interprétée comme une réserve sur le projet du président Sarkozy ». « Un projet d’une telle envergure ne peut être accepté totalement du premier coup », a souligné M. Medelci. Il a indiqué que les participants du Formed avaient approuvé par consensus la création d’une co-présidence de l’Union qui serait assurée par un pays du Sud — qu’il n’a pas cité — à côté d’un pays du Nord. Ils ont approuvé aussi la création d’un secrétariat général « paritaire » et d’un « comité paritaire d’ambassadeurs », dont les sièges doivent être fixés ultérieurement, selon le ministre. Alger avait réagi avec agacement à des informations de presse selon lesquelles la co-présidence de l’Union reviendrait à l’Egypte et le siège du secrétariat installé en Tunisie et le secrétariat général confié à un Marocain. Paris s’était empressée de démentir ces informations qualifiés de « rumeurs », par la ministre française de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie lors d’une visite début mai à Alger. © 2008 AFP  
 

AFP, le 6 juin 2008 à 14h50 Les pays arabes demandent « clarifications » sur présence d’Israël dans l’UPM

 
ALGER, 6 juin 2008 (AFP) – Les pays arabes ont demandé des « clarifications sur les conséquences » de l’entrée d’Israël dans l’Union pour la Méditerranée (UPM), qui doit être proclamée le 13 juillet à Paris, a annoncé vendredi le ministre algérien des Affaires étrangères à l’issue du Forum des pays de la Méditerranée. « Parmi les points à clarifier, il y a les conséquences de la présence d’Israël au sein de l’UPM », demandée par les pays arabes, a déclaré le ministre Mourad Medelci. « Ce n’est pas l’UPM qui doit faire la normalisation (des relations) entre Israël et les pays arabes, à laquelle n’était pas parvenu le processus de Barcelone » de 1995, liant l’Union européenne (UE) à cinq pays du sud de la Méditerranée, a-t-il dit. « Le processus de normalisation avec Israël relève d’un autre débat » parmi les pays arabes, qui ont voté à Beyrouth en 2002 une résolution réclamant l’évacuation par l’Etat hébreu des territoires palestiniens occupés en 1967 contre la normalisation de leurs relations avec lui. Cette résolution a été confirmée par le dernier sommet arabe de Ryad (Arabe Saoudite). M. Medelci a par ailleurs souligné que les pays membres de la future UPM n’ayant pas de relations avec Israël ne devaient « pas être contraints de participer à des projets communs » avec cet Etat au sein de l’UPM. AFP

AFP, le 5 juin 2008 à 17h49 Turquie: la justice dit « non » au voile à l’Université, coup dur pour l’AKP

 
Par Burak AKINCI ANKARA, 5 juin 2008 (AFP) – La Cour constitutionnelle de Turquie s’est prononcée jeudi contre le port du foulard islamique sur le campus universitaire, un verdict crucial qui pourrait préfigurer une interdiction du parti islamo-conservateur au pouvoir qui l’avait défendu malgré les critiques. Les onze juges ont délibéré pendant près de sept heures sur une requête de l’opposition laïque et ont annulé un amendement très controversé à la loi fondamentale adoptée en février à l’Assemblée nationale, autorisant le port du foulard dans les établissements universitaires. Selon un cour communiqué émanant de la Cour, l’amendement est jugé contraire aux articles de la loi fondamentale mentionnant le caractère laïc de la République de Turquie et qui sont non-amendables. Ce jugement constitue le pire scénario pour le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir depuis 2002, qui a fait passer l’amendement en février car mil pourrait préfigurer une dissolution de cette formation qui a divisé la société turque en autorisant le port du voile dans les facultés au grand dam du camps laïc. Un porte-parole de l’AKP a estimé le verdict « contraire à la constitution », arguant que les juges ne peuvent que se prononcer sur la forme d’un amendement, laissant entendre une décision politique plutôt que juridique. « La Cour a outrepassé ses fonctions (…) le Parlement n’aura donc plus le pouvoir de procéder à des changements constitutionnels », a affirmé Bekir Bozdag, vice-président du groupe parlementaire de l’AKP sur la chaîne d’information NTV. Les mêmes juges doivent se prononcer dans les mois à venir sur une procédure séparée, celle sur une interdiction de l’AKP, au pouvoir depuis 2002, pour activités contraires à la laïcité en Turquie, pays musulman mais au régime laïc. L’amendement sur le port du voile sur les campus est l’un des principaux arguments du procureur de la Cour de cassation qui a réclamé en mars l’interdiction de l’AKP et le bannissement de politique pour cinq ans pour 71 de ses membres, dont le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. « Ce verdict aura un impact psychologique sur la procédure d’interdiction, c’est sûr », a estimé l’analyste politique et journaliste Rusen Cakir sur NTV. Pour ce commentateur l’AKP a « mal géré » l’affaire et s’est embourbé dans une crise politique qui pourrait le faire interdire. En faisant adopter l’amendement au Parlement, l’AKP s’était défendu en faisant valoir que l’interdiction du voile contrevenait à la liberté de conscience et au droit à l’éducation. La Cour s’était déjà prononcée à deux reprises dans le passé contre le port du voile dans les universités. L’interdiction de se couvrir la tête sur le campus avait aussi été maintenue par le Conseil d’Etat turc et la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). Malgré l’amendement, la grande majorité des universités ont maintenu l’interdiction, jugeant que le parlement devait adopter en outre une réglementation détaillant le code vestimentaire autorisé. La question du voile divise depuis plus de deux décennies la Turquie. Le foulard le plus fréquent en Turquie est le fichu traditionnel noué sous le menton et porté surtout dans les campagnes. Aux yeux de la population, ce voile incarne la Turquie profonde et traditionnelle et exprime moins un acte politique qu’un attachement aux coutumes. Le voile musulman, le hidjab, qui couvre toute la tête, a une signification et une implication bien différentes, montrant une appartenance à la foi musulmane. Les forces du camp laïc, en premier lieu l’armée, les juges et les universitaires, s’opposaient à cette révision dont ils redoutaient qu’elle n’entraîne une légalisation du voile dans les administrations et les collèges et lycées où il reste interdit. Ils redoutent aussi un renforcement des pressions sociales et religieuses sur les femmes pour qu’elles portent le foulard. AFP

Reuters, le 5 juin 2008 à 17h09 Turquie – La réforme du foulard jugée inconstitutionnelle

 
par Hidir Goktas ANKARA, 5 juin (Reuters) – La Cour constitutionnelle turque a annulé jeudi la réforme autorisant le port du foulard islamique dans les universités, infligeant un sérieux revers au Parti pour la justice et le développement (AKP) au pouvoir, déjà menacé de dissolution pour atteinte au principe de laïcité. La Cour indique dans un communiqué avoir jugé recevable le recours d’une formation d’opposition contre l’amendement autorisant le port du foulard voté en février par le parlement dominé par le parti islamiste modéré. La plus haute instance judiciaire du pays a jugé que cette réforme était contraire aux principes de laïcité inscrit dans la Constitution. Ce jugement devrait appuyer, selon les commentateurs, les partisans de la dissolution de l’AKP pour activités anti-laïques. Soixante et onze membres du parti, dont le Premier ministre Tayyip Ergodan et le président Abdullah Gül, sont également visés par la procédure qui pourrait leur interdire toute appartenance à un parti politique pendant cinq années. Le vice-Premier ministre Cemil Cicek a déclaré, selon CNN Türk, qu’il ne ferait pas de commentaire avant d’avoir lu le jugement en détail. « Nous devons connaître les arguments justifiant cette décision », a déclaré Cicek, qui est également le porte-parole du gouvernement. La levée de l’interdiction du port du foulard dans les universités constituait l’une des réformes les plus importantes sur le plan des questions religieuses en Turquie, pays à majorité musulmane dont les principes laïques sont farouchement défendus par l’armée, les juges et les recteurs d’université. L’AKP a justifié sa réforme en estimant que le port du foulard était une question de liberté individuelle et religieuse. REUTERS


En Turquie, l’AKP passe à la contre-attaque sur le foulard
 
Reuters – 20/NaN/6-06 à 22:24:00 – Par Selcuk Gokoluk ANKARA (Reuters) – L’AKP, parti au pouvoir depuis six ans en Turquie, a estimé vendredi soir au terme d’une longue réunion que la Cour constitutionnelle avait violé la Constitution en invalidant la réforme qui levait l’interdiction de porter le foulard islamique dans les universités. Dengir Mir Mehmet Firat, vice-président de l’AKP, a déclaré à la presse à l’issue d’une réunion extraordinaire de six heures de la direction du parti, présidée par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, que la Cour constitutionnelle n’était habilitée qu’à examiner les questions de procédure d’adoption des lois par le parlement et ne pouvait pas se prononcer sur leur contenu. « La décision de la Cour constitutionnelle représente une ingérence directe dans le travail du pouvoir législatif et une violation flagrante du principe de séparation des pouvoirs », a estimé le vice-président de l’AKP. Firat a refusé d’évoquer les prochaines mesures que prendrait l’AKP, mais a indiqué qu’Erdogan comptait s’exprimer mardi prochain. La possibilité de législatives anticipées n’a pas été évoquée au cours de la réunion, a-t-il assuré. L’invalidation de la loi par la Cour constitutionnelle est un revers majeur infligé à l’AKP, issu de la mouvance islamiste et menacé de dissolution pour atteinte au principe de laïcité. Pour soutenir le parti au pouvoir, des centaines de femmes voilées ont manifesté après les prières du vendredi à Istanbul ainsi qu’à Diyarbakir, dans le sud-est du pays. « Maudits soient ceux qui sont derrière les juges (…) Allah est le plus grand », scandaient les manifestantes à Istanbul. Selon de récents sondages, les deux tiers des femmes turques portent d’une façon ou d’une autre une forme de voile et la même proportion est favorable à la levée de son interdiction pour les étudiantes. UNE VICTOIRE DU CAMP LAÏQUE Cette question du voile joue un rôle central dans la tentative de dissoudre l’AKP pour menées antilaïques et de suspendre pour cinq ans de la vie politique 71 de ses membres, dont le chef de l’Etat Abdullah Gül et le Premier ministre. La Cour constitutionnelle doit se prononcer dans les mois qui viennent sur la dissolution de l’AKP. Plusieurs dirigeants du parti pensent qu’elle décidera effectivement l’interdiction et ils se préparent déjà à créer une nouvelle formation. La Cour constitutionnelle, la plus haute instance judiciaire du pays, a annulé jeudi la réforme autorisant le port du foulard islamique dans les universités. Elle a jugé que le projet de loi présenté par l’AKP entrait en contradiction avec trois articles de la constitution turque, dont l’un d’entre eux spécifie que la Turquie est une république laïque. Le désaveu de cette réforme sonne comme une victoire pour l’opposition laïque, qui accuse le parti d’Erdogan de suivre un calendrier secret dans le but d’introduire un système de lois islamiques. L’AKP a toujours réfuté ces allégations et met en avant son bilan en matière de réformes sociales, ainsi que sa volonté affichée ces dernières années d’adhérer à l’Union européenne. Le camp laïque, avec à sa pointe l’armée, les juges et les recteurs d’université, a salué l’abandon de cette réforme. « Si la Turquie est un Etat démocratique, laïque, nous devons respecter les décisions (de la Cour constitutionnelle) », a déclaré le général Yasar Buyukanit. Avec Thomas Grove à Istanbul, version française Jean-Loup Fiévet, Guy Kerivel et Eric Faye


Turkish ruling party condemns headscarf ruling
 
Fri Jun 6, 2008 9:19pm BST By Selcuk Gokoluk ANKARA (Reuters) – Turkey’s ruling AK Party accused the country’s top court on Friday of violating the constitution by overturning a government-led reform that lifted a ban on Muslim headscarves at universities. Thursday’s Constitutional Court ruling was the most serious setback for the Islamist-rooted AK Party since it came to power in 2002. It increased the likelihood courts would, in a separate case pending, ban the party on charges of Islamist subversion and bar the prime minister and president from party activity. « The Constitutional Court decision is direct interference in parliament’s legislative power and this is an open violation of the principle of separation of powers, » AK Party deputy chairman Dengir Mir Mehmet Firat told reporters after a 6-hour emergency meeting of top party members. The secularist establishment, including army generals and judges, suspects the AK Party of harbouring a hidden Islamist agenda. The Party, which embraces nationalists, market liberals and centre-right politicians as well as religious conservatives, denies such accusations. Mustafa Unal, a columnist for religious-leaning daily Zaman, wrote: « This verdict will affect the closure case negatively. » The Constitutional Court — whose rulings cannot be appealed — is expected to rule on the separate AK Party closure case in the coming months; but if the party feels it has been boxed in, it may make a preemptive move, analysts said. Firat declined to comment on the party’s next move except to say Prime Minister Tayyip Erdogan would speak on Tuesday. Firat said the party executives had not discussed early elections. The political uncertainty sent the lira currency more than 1 percent lower against the dollar, hit stocks as well as bonds. Analysts fear reforms in the European Union candidate country will be put on hold as the AK Party fights for survival. NEXT MOVE? Analysts expect the AK Party to be outlawed, although some say the court could decide only to punish AK Party leaders, given that forming a new party would be easy under Turkish electoral law. Senior AK Party members told Reuters recently the party had begun to believe it would be closed and Erdogan banned from politics for up to five years. The sources, who declined to be named, said party members had begun planning to create a new party. Turkey has a history of banning political parties and the AK Party’s predecessor was banned in 2001 for Islamist activities. The courts and the military see themselves as guardians of a strict separation of religion and politics, which is rooted in the foundation of the modern state in the 1920s from the ruins of the dismembered Ottoman Empire. The party denies charges of Islamist activities, which it regards as an attempt by arch-secularist opponents to dislodge a government with a large parliamentary majority and a leader, Erdogan, who enjoys broad popular support. The headscarf reform has rekindled a decades-long dispute over the role of Islam in a country of 70 million that is officially secular but predominantly Muslim and has yet to reconcile the two sides.
 

 
 


Reuters, le 5 juin 2008 à 17h12 Israel’s Livni tries to live down Mossad myths

 
By Dan Williams TEL AVIV, June 5 (Reuters) – It was the early 1990s and Tzipi Livni, a daughter of famed Zionist guerrillas who was scrambling for a foothold in the Israeli parliament, came up with a muscular campaign slogan: « My Name is an Institution ». The Hebrew for « institution » is « Mossad ». It’s also the name of Israel’s feared intelligence agency, where Livni briefly worked before entering politics and becoming foreign minister and heir-apparent to Prime Minister Ehud Olmert. Such puns are a thing of the past for Livni. Now 49 and the most prominent Israeli stateswoman since Golda Meir, she appears set on staving off scrutiny into her stint in a spy service mainly noted for assassinating enemies of the Jewish state. Media exposes have been long on cliche. One Canadian report described Livni as a skilled Mossad gun-slinger, « naturally blonde with eyes as blue as the Mediterranean ». A British newspaper had her « taking out Arab terrorists » for Mossad in Europe. The Foreign Ministry refused to respond, citing official secrecy around Mossad operations. But aides to Livni made clear their exasperation with such publicity, which comes as she tries to prod along U.S.-sponsored peace talks with the Palestinians. « It’s total rubbish and really the sort of thing we would rather not see in print, » said one. Still, some commentators suggest Livni should consider lifting the veil on her espionage role, if only to make up for her lack of military pedigree — a major impediment for an aspiring female leader in a country born of war. Testifying last year before a commission of inquiry into Israel’s costly 2006 offensive against Lebanese Hezbollah guerrillas, Livni recalled feeling left out by Olmert as he planned strategy with an all-male general staff. MYSTIQUE « Being in Mossad has a mystique which could really help Livni’s prospects. She comes off, otherwise, as pretty dour, » said Amotz Asa-El, an Israeli political analyst. « But I wouldn’t be at all surprised if Mossad is stopping her from going public. They’re zealous about secrecy, » he added, recalling that ex-Prime Minister Yitzhak Shamir, a former Mossad officer, was tight-lipped about his time as a spy. There may be diplomatic considerations for Livni too. Fluent in French, she has acknowledged working as a Mossad agent between 1980 and 1984 in Paris, scene of Israeli missions targeting Palestinian guerrillas and Iraq’s efforts to advance its nuclear programme. In June 1980, an Egyptian atomic scientist working for Saddam Hussein was found murdered in his Paris hotel room — a victim, it was assumed, of Mossad. Israel declined comment, but then Prime Minister Menachem Begin told an American interviewer he hoped France had « learned (its) lesson » for helping Iraq. Yet two veteran Mossad field operatives who served in the agency at around the same time as Livni played down speculation that she was part of a hit-team. One said that she spent at least part of the time in France maintaining a Paris safe house. Assassination units, the ex-operatives told Reuters, draw on older recruits with extensive combat experience and, for discretion’s sake, try to avoid contact with other Mossad staff. « At most, Tzipi would have received a request to go off to Bourgogne for a couple of days while the ‘guys from Israel’ used the apartment, » one veteran said. « It was a minor role that I doubt would yield a lot of dramatic mileage today. » REUTERS

AFP, le 5 juin 2008 à 09h37 Maroc: les célèbres conteurs de la place Jemaâ El Fna en voie d’extinction

 
Par Abdelfettah FAKIHANI MARRAKECH (Maroc), 5 juin 2008 (AFP) – Les fameux conteurs de la célèbre place Jemaâ El Fna de Marrakech, espace culturel classé en 2001 par l’Unesco parmi les chefs-d’oeuvres du patrimoine oral et immatériel de l’humanité, sont en voie de disparition. « Le destin des conteurs, c’est l’extinction », déclare sans ambages Abdelhay Nafiî, responsable de « l’Association des professionnels de la halqa pour le spectacle et le patrimoine ». La halqa désigne le cercle des spectateurs autour du conteur. « Les maîtres conteurs sont morts, et ce qu’on raconte aujourd’hui, c’est les légendes de la fin des temps », dit ironiquement un nostalgique vendeur de brochettes, d’une soixantained’années. Le fumet des grillades attire en début de soirée les touristes ,marocains et étrangers transformant cet espace multicolore créé au XVIe siècle en un gigantesque restaurant à ciel ouvert. Les cartomanciennes, les charmeurs de serpents, groupes de musique afro-musulmane « Gnaoua », les prestidigitateurs, guérisseurs, dresseurs de singes et marchands de toutes sortes de boissons, potions et parfums s’y  pressent. Mais point de conteurs. « Nous en voyons un quelquefois, un seul, qui tient sa halqa devant Café France mais aujourd’hui il n’est pas venu », indique au journaliste de l’AFP un marchand de jus d’oranges, scrutant la place du haut de son siège. « En 1970, il y avait 18 conteurs, aujourd’hui, il n’en reste plus que sept », se lamente Mohamed Bariz (49 ans), l’un des derniers survivants. Barbe grisonnante, grosses lunettes optiques, ce formidable narrateur des Mille et une nuits et des grandes épopées arabes avoue ne se rendre que très rarement à Jemaâ El Fna, où il s’installe en général pour « expérimenter des adaptations orales de textes littéraires contemporains ». « La télévision, notamment les dessins animés, remplacent les contes que les parents racontaient lors des veillées à leurs enfants, et qui les faisaient rêver », dit-il. « Les jeunes ne veulent pas prendre la relève: ce métier est ardu à apprendre et rapporte peu. C’est beaucoup plus dur que le chant ou la percussion car il faut capter l’attention des auditeurs avec les mots », explique-t-il. Une polémique a opposé certains conteurs à la mairie de Marrakech, par voie de presse, sur de supposées « primes » de l’Unesco destinées à être versées aux conteurs. « Nous gagnions bien notre vie avant que l’Unesco s’intéresse à cette place, car après chaque épisode d’un conte, le public se montrait généreux. Maintenant, ils nous rétorquent: +vous êtes payés et par l’Unesco et par la mairie+ », indique le conteur. Or, aucune rémunération n’a été attribuée, assure à l’AFP Philippe Queau, directeur du bureau de l’Unesco à Rabat. « Nous n’avons accordé aux conteurs aucune subvention d’ordre pécuniaire. Ce que nous avions financé, ce sont des opérations pédagogiques dans les écoles de la région de Marrakech, auxquelles certains conteurs ont participé à titre individuel », précise-t-il. « L’Unesco est très intéressée par la préservation du patrimoine immatériel de la place Jemaâ El Fna », affirme M. Queau. « Mais les mesures de protection, c’est à l’Etat marocain de les prendre, et à sa demande, nous pourrions intervenir à un niveau technique », poursuit-il. Pour le conteur Mohamed Bariz, si l’on veut sauver cet art séculaire, il faut créer une école pour former de jeunes conteurs et leur octroyer un « salaire mensuel symbolique » et une couverture médicale. AFP  

AFP, le 3 juin 2008 à 14h52 Les pays du Sud trop souvent privés de la manne touristique

 
Par Brigitte HAGEMANN PARIS, 3 juin 2008 (AFP) – Travail des enfants, prostitution dans les bars, épuisement des ressources naturelles: la démocratisation des voyages dans les pays du Nord a fait des ravages dans ceux du Sud, souvent privés de la manne touristique. Dans le même temps, le tourisme peut être un outil pour améliorer les conditions de vie des populations locales, ont estimé mardi les organisateurs de la deuxième édition de la Journée mondiale pour un tourisme responsable, axée sur le thème de la « lutte contre la pauvreté ». « La tâche est encore immense. Environ 1,3 milliard de personnes vivent en-dessous du seuil de pauvreté, mais ce sont les pays du Nord qui sont les principaux bénéficiaires de l’essor touristique dans le monde », a dénoncé Frédéric Leroy, organisateur d’un colloque sur le sujet à Paris. La Journée mondiale est aussi relayée en Afrique, avec des conférences au Cameroun, Maroc, Bénin, Burkina Faso, Togo, Niger et en Côte d’Ivoire. La Coalition internationale pour un tourisme responsable, fondée en 2007 par M. Leroy, regroupe désormais 335 ONG du secteur touristique dans 90 pays. Alors que le tourisme international génère plus de 800 milliards de dollars par an, c’est généralement moins d’un tiers des recettes qui profite aux pays visités, le reste étant capté par les compagnies aériennes, tour-opérateurs et chaînes hôtelières, selon les estimations des ONG. « Quand un touriste débourse 200 euros pour un voyage au Maroc ou en Tunisie, à peine 20% sont redistribués au pays d’accueil », commente Guillaume Cromer, coresponsable de la Coalition internationale. Très souvent, le tourisme est la principale source de devises des pays en développement, et de nombreux habitants sont tentés de délaisser leurs activités traditionnelles comme l’artisanat et l’agriculture. D’où le désarroi lorsque la filière touristique s’écroule du jour au lendemain, comme cela a été le cas en Mauritanie et au Kenya: « les gens ont du mal à retourner dans leurs villages et à renouer avec l’agriculture », note Guillaume Cromer. Autre conséquence du tourisme de masse, les plages du Sénégal ou du Cambodge sont envahies par des « cohortes d’enfants », recrutés par des réseaux pour vendre des souvenirs aux touristes, relève Frédéric Leroy. Un débat qui agite le secteur alors que la crise alimentaire mondiale prend de l’ampleur. Parmi les pays candidats à l’ouverture au tourisme, les organisateurs ont cité Haïti, théâtre d’émeutes de la faim en avril. C’est aussi l’extrême pauvreté qui est à l’origine de « l’explosion du tourisme sexuel à Madagascar », poussant des petites filles à se prostituer  dans les bars, explique Frédéric Sorge, membre de l’association AidéTous, engagée dans la lutte contre le tourisme sexuel impliquant des enfants. Le revenu moyen des familles de ces jeunes prostituées est de 60 euros par mois, selon une étude de l’association qui dénonce la « complicité de certains hôteliers ». « Il y a une prise de conscience parmi les touristes, mais ils ne sont pas assez informés sur les impacts négatifs des voyages de masse et les moyens de voyager autrement », résume Véronique Fayard, directrice d’Aidétous.  

Les droits de l’Homme consolidés dans leur acception globale et complémentaire

 
• Les délais de la détention préventive réglementés Le Conseil des ministres, réuni mercredi, sous la présidence du Président Zine El Abidine Ben Ali, a examiné trois projets de loi relatifs à l’amélioration de la situation des détenus à titre préventif, à la réinsertion des condamnés et à la reconnaissance du caractère obligatoire du ministère d’avocat en matière de pourvoi en cassation des décisions pénales. Ces projets de loi s’inscrivent dans le cadre des efforts déployés en vue d’enrichir le système pénal en Tunisie et de consolider l’édifice des droits de l’Homme, dans le cadre d’une approche globale garantissant ces droits à toutes les catégories, loin de toutes formes d’exclusion et de marginalisation, y compris les personnes ayant dévié du droit chemin. Le projet de loi portant organisation de la détention préventive vise à entourer cette opération des différentes garanties conservant à la personne privée de sa liberté sa dignité, notamment à la lumière de la loi instituant l’obligation de motiver les décisions de prorogation du délai de la garde à vue et de la détention préventive, promulguée en concrétisation d’une décision annoncée par le Président de la République à l’occasion du 20e anniversaire du Changement.   Réparation du préjudice   Ce projet de loi est en symbiose avec les dispositions de la loi n°94-2002 portant dédommagement des détenus et condamnés dont la preuve d’innocence aura été déclarée ultérieurement. Cette loi permet au détenu à titre préventif ou dont la peine d’emprisonnement a été exécutée, de revendiquer la réparation du préjudice à l’encontre de l’Etat. Le nouveau projet de loi oblige le juge d’instruction ou la chambre d’accusation, après écoulement de la durée maximale de la détention préventive, d’ordonner la libération de l’inculpé, ce qui reflète le souci constant de réglementer les délais de la détention préventive. La Tunisie a veillé depuis le Changement à la réglementation de la détention préventive qui se caractérisait, en l’absence d’un délai réglementaire, par l’ambiguïté et le manque de précision.   La détention renouvelable une seule fois   Immédiatement après le Changement, le délai de détention préventive a été fixé à six mois, renouvelable une seule fois pour les délits, et deux fois pour les crimes. La prolongation de la durée ne doit pas excéder six mois. L’amendement de novembre 1993 a institué la possibilité de proroger la durée de la détention préventive pour les délits une seule fois ne dépassant pas les trois mois et deux fois pour les crimes, de quatre mois au maximum pour chacune. Concernant le projet de loi relatif à l’aide à la réinsertion des condamnés, il convient de rappeler le discours du Président Zine El Abidine Ben Ali, à l’occasion du 13e anniversaire du Changement, dans lequel il avait recommandé de mettre au point un projet de loi réglementant les conditions de détention et garantissant les droits des condamnés. La loi portant organisation des établissements pénitentiaires, promulguée dans le but d’améliorer les conditions de détention, vise à instaurer un système pénal qui fixe les droits et les devoirs des détenus et favorise leur réinsertion dans la société. Face à l’évolution que connaît la société tunisienne, la réinsertion des détenus nécessite désormais une meilleure préparation durant la période de détention, en offrant aux prisonniers de plus grandes opportunités en matière de formation professionnelle, en ouvrant devant eux des perspectives plus larges par l’apprentissage et l’enrichissement de leurs connaissances, en les aidant à se débarrasser de leurs tendances déviantes et en leur inculquant un comportement social sain.   Obligation du ministère d’avocat en cassation   Par ailleurs, le projet de loi relatif à l’obligation du ministère d’avocat dans les affaires en cassation en matière pénale entre dans le cadre de la consolidation des garanties juridiques en faveur de l’accusé, en raison, notamment, de la complexité des procédures. Ce projet de loi vise également à élargir davantage le champ d’intervention de l’avocat en matière de pourvoi en cassation dans les affaires pénales. Cette mesure vient s’ajouter à celles prises auparavant et portant sur l’obligation de mandater un avocat dans les affaires immobilières, en particulier pour l’inscription facultative au registre foncier et l’actualisation des titres fonciers gelés, ainsi que l’obligation de son ministère en matière civile en cassation et dans les contentieux relatifs aux sociétés de recouvrement des créances et la rédaction des contrats de fonds de commerce.   Rapprocher la justice des justiciables   D’autre part, dans le but de rapprocher davantage la justice des justiciables et des auxiliaires de justice, la loi promulguée en 2007 a institué la possibilité du pourvoi en cassation des décisions prononcées en appel auprès de la même cour statuant en l’espèce. L’évolution qu’a connue le système pénal en Tunisie s’est aussi concrétisée par l’organisation de la garde à vue et de la détention préventive, la création de la fonction de juge unique et de juge d’exécution des peines et l’instauration de la peine de travail d’intérêt général, substitutive à la peine d’emprisonnement. Cette évolution traduit la détermination du Président Zine El Abidine Ben Ali d’aller de l’avant sur la voie de la consolidation des droits de l’Homme, dans leur dimension globale, et de les consacrer dans le texte comme dans la pratique. (TAP).   (Source: Le journal ” La Presse” (Quotidien – Tunis) le  06 juin 2008)

Vers une reprise du dialogue entre Abbas et le Hamas

 
 GAZA (Agences) —Le Président palestinien Mahmoud Abbas et le Hamas semblaient s’acheminer hier vers un dialogue en vue d’une réconciliation, un an après la violente prise de pouvoir par les islamistes dans la bande de Gaza. Par ailleurs, une fillette palestinienne de quatre ans a été tuée hier dans la bande de Gaza lors d’un raid aérien de l’armée israélienne, lancé après la mort d’un Israélien dans une attaque à la roquette dans le sud du pays, ont indiqué les services de secours de Khan Younès. Dans un discours mercredi soir à Ramallah en Cisjordanie, M. Abbas a lancé un appel inattendu au dialogue avec le Hamas, qui avait délogé son parti, le Fatah, du pouvoir à Gaza en juin 2007. Son initiative a été favorablement accueillie par le Hamas qui devait apporter hier une réponse formelle lors d’un discours prévu en soirée du chef du gouvernement islamiste, Ismaïl Haniyeh. M. Abbas a préconisé un dialogue sur la base d’une initiative yéménite acceptée en mars par les deux partis mais restée lettre morte en raison de divergences d’interprétation.   Le principal point de désaccord portait sur l’exigence de M. Abbas d’un retour à la situation qui prévalait avant la prise du pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza, condition rejetée par le mouvement islamiste. Or M. Abbas n’a pas formulé cette condition dans son discours et s’est abstenu de qualifier de « putsch » le coup de force du Hamas à Gaza comme il en avait l’habitude, se contenant de parler de « divisions ». « L’appel du président Abbas diffère de ceux qu’il a lancés avant et qui comportaient des conditions empêchant tout dialogue », a relevé hier le porte-parole du Hamas Sami Abou Zouhri. M. Abou Zouhri a relevé que l’appel de M. Abbas est survenu au moment où les négociations de paix avec Israël— auxquelles le mouvement islamiste est hostile— s’enlisent, rendant de plus en plus improbable la conclusion d’un accord avant la fin 2008 comme cela avait été convenu. « Il ne fait pas de doute que l’appel du président Abbas est lié à l’échec des négociations et au fait qu’il se rend compte que l’unité nationale est essentielle pour faire face à Israël », a dit M. Abou Zouhri. Al-Qods, principal journal des territoires palestiniens, a abondé dans le même sens. « L’appel du Président Abbas au dialogue national ne doit rien au hasard en ces temps durs pour la cause palestinienne en raison de l’intensification de la colonisation (israélienne) alors que les négociations de paix ne mènent nulle part », écrit le journal dans son principal éditorial. Dans son discours, prononcé à l’occasion du 41e anniversaire de la guerre israélo-arabe de 1967 qui s’est soldée par l’occupation de territoires palestiniens par Israël, M. Abbas s’est en effet livré à un réquisitoire contre la colonisation israélienne. « La paix et la sécurité ne peuvent s’instaurer au son des armes de l’occupant et de ses bulldozers dans les colonies. Les décisions israéliennes d’annexer Jérusalem et de construire des colonies et un mur de séparation en Cisjordanie sont nulles et non avenues », a-t-il dit. M. Abbas a violemment critiqué le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza, le qualifiant « de crime de guerre ». Israël, qui considère le Hamas comme une organisation terroriste, mène des attaques quasi quotidiennes dans la bande de Gaza et impose un blocus à ce territoire. Une des roquettes tirées à partir de la bande de Gaza a touché hier le kibboutz Nir Oz dans le sud d’Israël faisant un mort et trois blessés, selon des sources médicales. Le gouvernement israélien s’est gardé hier de critiquer publiquement l’appel de M. Abbas au dialogue avec le Hamas. « Nous n’avons aucun intérêt à alimenter une polémique publique avec Abbas alors qu’il est notre partenaire dans le processus de paix. Nous lui dirons de vive voix ce que nous avons à lui dire », a dit le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Arye Mekel. Le Hamas avait remporté les législatives en janvier 2006. Après seize mois de cohabitation houleuse au pouvoir avec le Fatah, il s’est emparé de la bande de Gaza par la force en mettant en déroute les services de sécurité de M. Abbas.   (Source: Le journal ” La Presse” (Quotidien – Tunis) le  06 juin 2008)

 

Reportage: La circulation à Tunis Sens dessus dessous

 
En fait le schéma directeur et les signalisations sont essentiellement faits pour ne pas être respectés Pour décongestionner la circulation dans la capitale il faut veiller strictement au respect du règlement par les particuliers mais aussi par les services publics. Ce non respect qu’on constate dans plusieurs artères est l’une des causes de l’asphyxie de Tunis surtout dans certains endroits.   On n’arrive pas à comprendre tellement les paradoxes et les contradictions pullulent. Certes l’intention est bonne. Mais les résultats laissent à désirer. Pour décongestionner la circulation infernale dans la capitale et les embouteillages monstres qui perdurent pratiquement toute la journée et dans presque toutes les artères, les services concernés organisent des séminaires, des colloques et des tables rondes et invitent même des experts étrangers pour essayer de trouver des solutions. On dresse des plans et on confectionne des projets d’études. Mais concrètement la situation reste la même sinon elle empire. Bref, on dépense l’argent du contribuable pour rien. Pourtant dans plusieurs endroits de Tunis la solution saute aux yeux. Il suffit d’appliquer le règlement et la circulation se décongestionne d’elle même. Il faut surtout veiller sévèrement à ce que les particuliers respectent minutieusement le code de la route et le mode de stationnement. Mais aussi ceux qui travaillent dans les services publics qui sont censés donner l’exemple.   Stationnement Entamons un périple dans la capitale pour voir. Un voyage à ras-le sol  à travers les artères, les rues et les ruelles. A l’avenue des Etats-Unis les voitures des fonctionnaires de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale trônent en toutes impunités sur le trottoir devant le siège de la caisse obligeant les piétons de se faufiler entre les véhicules ou de traverser la rue au risque de se faire écraser et gênant ainsi la circulation, un peu plus loin et au croisement avec l’avenue de La Liberté devant le siège abritant le Fonds de Solidarité 26-26 c’est le même scénario qui se répète. A côté à l’avenue Hédi Chaker c’est l’embouteillage toute la journée les voitures sont stationnées à double voire triple files notamment en face de la célèbre pâtisserie. A la place Bab El Khadra sur le seul trottoir de la rue Béchir Sfar, des voitures sont garées tout le long du mur du lycée. A droite ce sont les camions de déménagement qui stationnent sur l’espace réservé aux piétons. Un peu plus loin si vous essayez  de passer par la rue Ettazarki vous serez obligés d’avancer en son milieu au risque de vous faire écraser par les véhicules qui viennent des deux sens alors que cette rue est à sens unique.   Rue piétonne A l’avenue de Madrid les deux trottoirs sont envahis par des dizaines de véhicules. Mieux devant le siège abritant un des services de la Municipalité de Tunis ce sont les voitures de service qui occupent le trottoir certaines y sont même garées en double file et là on s’étonne de l’embouteillage monstre qui règne toute la journée dans cette avenue et qui par voie de « contagion » s’étend jusqu’à la place de la République. A l’angle de l’avenue Jean Jaurès et de la rue de Palestine là on ne comprend pas qui est le décideur qui a eu l’idée géniale d’installer ici une station de bus alors   que les rails du métro ont rétréci énormément en cet endroit la largeur de l’avenue qui est en plus à double sens, imaginez la cohue qui y règne. Résultat : Quand un bus s’y arrête deux voitures qui se croisent ne peuvent pas passer. Dans la rue longeant le marché de Sidi Bahri on autorise ou on tolère les étals des marchands ambulants sur les trottoirs et même dans la rue et on ne transforme pas cette rue en rue piétonne. Imaginez la difficile cohabitation entre les véhicules, les étals et les piétons. A l’avenue de Paris et notamment en fin d’après-midi vous verrez fréquemment des voitures garées en double file. De même à l’avenue Mohamed V et précisément devant l’école Bou Abdelli, les voitures des parents s’y garent en triple file asphyxiant ainsi la circulation  en cet endroit et cause de fait un monstre embouteillage. Donc si tout le monde respecte le règlement plusieurs causes derrière  les problèmes de circulation dans la capitale disparaîtront. Ce ne sont pas les études ou les séminaires qui amènent la solution si la loi n’est pas respectée. En un mot le civisme.   Néjib SASSi   (Source: Le journal ” Le Temps” (Quotidien – Tunis) le  06 juin 2008)

 

 2éme journée du bac: Les littéraires tiraillés entre Al Jahedh, Messadi et Al Moutanabi

 
 De la macro pour les économistes, les scientifiques et les matheux optimistes  Le bac est déjà là avec ses différentes épreuves, ses secrets et ses surprises. Chaque candidat essaie de donner le plus et améliorer son score avec un seul objectif décrocher le bac durant cette première session de juin.   Hier, ils étaient des milliers de littéraires à passer l’épreuve d’arabe qui a porté sur El Jahedh, Messadi et l’épopée. Il est vrai que certains ne s’attendaient pas à un pareil examen, d’autres ont trouvé de difficultés pour le décortiquer.  Et pourtant nous dit M.Garathi professeur d’arabe  « C’était honnête, il n y a pas de surprises. En examen, il faut tout prévoir car tous les sujets figurent dans le programme. Les sujets sont bien posés et il n’ y a pas raison de déraper. « Je m’attendais à ces sujets. Personnellement, j’ai opté pour El Jahedh que j’ai bien préparé et surtout que je l’ai bien révisé au cours de l’année. » nous dit Maher élève en 4ème lettres. Mohamed Ali a l’air inquiet « J’ai mal travaillé. Je pense que j’ai fait hors sujet. J’essaie pour le moment d’oublier. » Son ami Chedly murmure pour nous dire « Je ne m’attendais pas à ces sujets. J’ai opté pour El Jahedh et je ne sais pas si j’ai bien traité ce commentaire de texte »  Ce n’est pas l’avis de Yasmine qui, souriante est très satisfaite de son travail  « J’ai opté pour Abou Houraira. J’ai misé sur El Messadi. Je l’ai bien révisé et surtout que nous l’avons bien traité avec notre prof mais encore une fois tout dépendra de la correction ». Slimane qui a opté pour l’épopée nous confie «  Je suis satisfait de mon travail. J’ai choisi ce sujet car j’ai beaucoup de connaissances sur EL Moutanabi . Il ne comportait pas de difficultés mais cela exige un bon enchaînement des idées et une bonne concentration »   Economie : la croissance économique et le développement durable   Il était 11 heures du matin lorsque les candidats  au bac économie gestion ont  à déferler. Brouillons à la main et en petits groupes, ils se sont mis à discuter de l’épreuve proposée qui a porté cette année  dans  sa première partie trois exercices sur les multinationales, la croissance économique et  la concentration des entreprises et dans sa deuxième partie un sujet « dans quelle mesure la croissance économique est favorable au développement durable dans sa dimension humaine »  Senda qui à peine sortie a couru vers son prof pour lui présenter ce qu’elle a fait. Son enseignant visiblement satisfait lui recommandait de continuer sur le même élan «  Inchallah, dit-il vous aurez votre bac. » «  C’était pas facile mais j’ai pu me débrouiller et j’espère avoir au moins la moyenne » nous dit Bahroun. Nehla de son côté estime que «  l’épreuve d’économie ne comporte pas cette fois-ci d’ambiguïtés. Le sujet est bien proposé et j’espère avoir une bonne note » Henda qui s’est sentie débarrassée d’un fardeau ne pense maintenant qu’à l’histoire géographie car avoue-t-elle si j’arrive à avoir la moyenne dans cette matière, j’aurai mon bac » Seif qui est très soucieux ne veut pas se prononcer. « Cette fois-ci dit-il je ne peux pas affirmer si j’ai bien passé ou non car tout dépend de la correction et de l’évaluation de mes épreuves »   Satisfaction chez les matheux et les scientifiques :   Pas plus loin, on découvre un groupe de candidats, bac sciences expérimentales. Ils viennent d’achever l’épreuve des sciences de la vie et de la terre. Une épreuve coefficient 3. Donc il faudrait le réussir. D’après les premières impressions, le sujet est abordable. La première partie a consisté à présenter les réponses exactes à partir de 16 items. Elle a porté sur l’ovulation, la fécondation chez la femme, le protéine, la moelle épinière, les cellules interstitielles, la pression artérielle, les lymphocytes….Quant à la deuxième partie, elle a trait à la physiologie de la reproduction et la génétique. « L’épreuve est bien posée mais exige beaucoup d’efforts et d’attention. » nous dit Héla qui était accompagnée par son père qui nous a affirmé que « sa présence à côté de sa fille est primordiale. Elle est fragile et j’essaie à chaque fois de lui rehausser le moral »  Samir, très content de l’épreuve ajoute « J’aurai une bonne note. J’ai bien répondu et mes efforts seront certes récompensés »   A midi, les matheux commencent à sortir des salles d’examens. Leurs parents étaient nombreux à les attendre. Ils avaient l’air angoissé et la fameuse question : « est-ce abordable ? »  Les exercices proposés exigent d’imagination et de réflexion. Certains sont délicats, d’autres faciles et le défi des candidats est de sortir leur épingle du jeu. A entendre certains parler de cette épreuve, on peut conclure que cette épreuve est  déterminante dans la réussite de ces matheux. Cirine, se précipite vers son prof pour demander des éclaircissements «  Je pense dit-elle que j’ai bien passé et je ne manque pas d’avoir une bonne note » Son amie Nesserine  qui a raté le troisième exercice est très furieuse «  C’était pourtant facile. J’ai commis des erreurs. Pour le reste, c’était correct » nous confie -t-elle avec une voix basse.     Moncef ne veut pas donner son avis « une fois, j’ai terminé mon épreuve, je n’aime plus discuter ou écouter ce qui disent mes amis. J’essaie d’oublier et de penser à l’examen de demain »    Kamel BOUAOUINA   (Source: Le journal ” Le Temps” (Quotidien – Tunis) le  06 juin 2008)

 

Trente-deux ans de prison et plus d’un million de dinars d’amende pour les dealers

 
  Un groupe de personnes s’est présenté à la police pour porter plainte contre une personne qu’ils soupçonnaient de fournir de la drogue  » zatla  » aux jeunes de ce quartier paisible de la banlieue sud .   Les plaignants ont fourni le nom et le signalement de ce personnage ainsi que l’adresse de la maison qu’ils affirmaient être le quartier général des opérations de fourniture de la drogue. Ils ont précisé dans leurs dépositions qu’il s’agissait d’un manège incessant, de jour et de nuit et qu’il y avait même des étrangers impliqués dans ce réseau eu égard au nombre de voitures étrangères qui stationnaient devant ladite maison. La brigade des stupéfiants a été chargée du suivi de cette affaire. Et suite à un contrôle assidu des allers et retours, il a été remarqué que quelque chose de malsain se tramait à l’intérieur de cette villa et qu’un réseau étranger y serait même impliqué. En effet, un dealer notoire a été repéré y entrant. Munis d’une commission rogatoire, et après s’être assurés qu’un beau paquet de trafiquants était à l’intérieur, les agents ont effectué une descente au milieu de la nuit dans ce lieu mal famé. Au début de l’opération, le portier (car il y avait bien un portier) croyait s’adresser à un consommateur. Mais, les agents l’ont vite maîtrisé avant qu’il ne donne l’alerte. Il fallait conserver l’effet de surprise et envahir rapidement les lieux. Il s’avérait que la drogue n’était que l’une des activités proposées dans  ce milieu de débauche. A l’intérieur, il s’agissait d’un véritable petit casino. Il y avait un groupe qui jouait au poker. Un autre groupe jouait au baccara . Le vin coulait à flots et l’odeur du hashish remplissait les lieux. Une dizaine de jeunes filles étaient parsemées près des joueurs et devant le bar (car il y avait un bar). Il y avait même des chambres pour la détente où les clients pouvaient passer la nuit ou se livrer à un petit massage très spécial. Par ailleurs, les agents ont trouvé une salle occupée par un étranger entouré de trois jeunes filles qui étaient en train de le remettre en forme. Dans un bureau à l’étage, les agents ont trouvé le dealer étranger avec son compère tunisien en réunion. Un grand coffre contenait deux kilos de hashish en plaquettes, des dizaines de milliers de dinars en monnaie étrangère et un pistolet. Tout ce beau monde a été arrêté. Vingt cinq arrestations ont été décidées. Les 25 personnes ont été traduites devant le tribunal pour différents délits. Dix ont été accusés de former une bande spécialisée dans des activités malveillantes. Neuf femmes ont été accusées de prostitution clandestine. Les analyses ont révélé que deux parmi elles consommaient de la drogue. Elles étaient également traduites devant la justice pour ce délit de consommation. Les deux gros poissons étaient déjà recherchés par la justice dans d’autres affaires. Ils ont même été condamnés par contumace. La défense a sollicité la confusion des peines pour toutes les affaires. La cour acquiesçant à  cette demande condamna les deux dealers , après délibérations, à trente ans de prison chacun et plus d’un million de dinars  d’amende. Les autres accusés ont écopé de peines allant de trois à quinze ans de prison ferme  ainsi qu’à des peines d’amende également.      Mahdi SELLAMI   (Source: Le journal ” Le Temps” (Quotidien – Tunis) le  06 juin 2008)

Ils volent le camion et brûlent la benne

 
   Tunis – Le Temps : Décidément on n’arrête pas de s’étonner avec des malfaiteurs qui innovent de jour en jour dans des opérations de vol, en usant tant de la violence que de la ruse. Si bien que les victimes sont souvent pris de court ne s’attendant pas à de tels actes , c’est que ces malfaiteurs roués, savent s’y prendre au moment opportun.   Généralement ils réfléchissent bien avant de réaliser leur coup, et savent choisir leur cible, en ne manquant de l’épier pour connaître le moindre de ses mouvements. Évidemment, ils le font le plus discrètement possible afin que la victime ne puisse se douter de rien. C’est la raison pour laquelle il faut toujours prendre les précautions nécessaires afin de ne pas avoir de mauvaises surprises, comme ce fut le cas pour ce chauffeur d’un véhicule destiné au transport de médicaments, et travaillant pour le compte d’une société de distribution à Sfax. Ce chauffeur avait l’habitude de sortir tôt le matin de Kairouan pour procéder à la distribution quotidienne des commandes dans la région du sud. Le jour du drame il s’arrêta à la ville de Cherarda. Laissant le moteur en marche, il descendit du véhicule afin de prendre de la benne, la quantité à distribuer dans cette localité. Il était placé à l’arrière du véhicule et s’apprêtait à ouvrir la portière de la benne. Mais brusquement il fut surpris, après avoir entendu le claquement de la portière avant du véhicule, de voir celui-ci démarrer à folle allure. Il était figé voire choqué, par la vitesse vertigineuse à laquelle l’événement s’était produit. Il ne put réaliser qu’il s’agissait d’un braquage que lorsqu’il reçut un coup sur la tête provenant d’un jet de pierre par un membre de cette bande de malfaiteurs resté sur les lieux à faire le guet. Il ne restait qu’au conducteur, après avoir repris ses esprits que d’aller déposer une plainte au poste de police. Là aussi il eut une autre surprise : les agents de la brigade criminelle ont été alertés par un incendie, provenant d’une benne, chargée de médicaments, qui a pris feu. Invité par les agents à se déplacer avec eux sur les lieux de l’incendie, il constata que la benne en question était celle qui était remorquée au véhicule qu’il conduisait. Celui-ci a été volé par la même bande qui a mis le feu à la benne, détruisant ainsi toute la quantité de médicaments qui s’y trouvait et qui allait être distribuée dans des points de vente dans la région. Ce gâchis d’avoir privé de médicaments ceux qui en avaient certainement besoin, constitue un crime en plus du vol avec violence. Une enquête est ouverte afin de mettre la main sur les membres de cette bande sans foi ni loi.    (Source: Le journal ” Le Temps” (Quotidien – Tunis) le  06 juin 2008)

 

Un étudiant algérien pris pour un terroriste risque l’expulsion de Grande-Bretagne

 
Jamais Hicham Yezza, étudiant à l’université de Nottingham où il a obtenu sa licence d’informatique, puis sa maîtrise et son doctorat, n’aurait pu imaginer qu’il allait se retrouver embarqué dans une histoire pareille. Le 14 mai, cet Algérien de 30 ans est arrêté par la police britannique. Hicham Yezza est « un dangereux terroriste ». On a retrouvé dans son ordinateur « de la littérature extrémiste ». Et pas n’importe laquelle : un manuel d’entraînement d’Al-Qaida ! Le jeune homme est placé en garde à vue et interrogé vingt heures durant. Il ne retrouvera la liberté que six jours plus tard. « Au début, j’ai cru que c’était une blague. Du moins que ça allait se régler en un rien de temps. Mais on m’a embarqué sans même me donner une chance de me défendre. Après, c’était trop tard, la machine était lancée ! », lâche-t-il d’un ton las, par téléphone. La réalité, il est vrai, est si simple qu’elle en a paru suspecte aux enquêteurs. Un étudiant en sciences politiques de l’université de Nottingham, Rizwan Sabir, 22 ans, avait besoin de tirer sur papier un guide d’Al-Qaida pour son mémoire de maîtrise sur les mouvements islamiques terroristes. Ne disposant pas d’imprimante, il envoie à Hicham Yezza, par Internet, le manuel en question (accessible à tous sur le Web, via le moteur de recherche Google). « Imprime-le pour moi », lui demande-t-il par courrier électronique. Hicham Yezza n’en a pas le temps. L’un de ses collègues passe par là, découvre le document, s’en alarme, prévient les services de sécurité de l’université, qui, à leur tour, avertissent la police. La suite, on la connaît. « FAUT PAS NOUS EN VOULOIR » Six jours plus tard, après que les enquêteurs eurent fouillé son domicile, ses activités, sa vie, et épluché tous ses écrits, en particulier la revue politique pacifiste, Ceasefire, dont il est le rédacteur en chef, Hicham Yezza est remis en liberté. « Les policiers étaient un peu gênés. Ils me disaient : faut pas nous en vouloir, on fait notre métier ! » se souvient-il. Le jeune Algérien croit l’histoire terminée. Il se trompe. Le voilà emmené manu militari dans un centre de détention pour immigrés clandestins, en attendant d’être expulsé vers l’Algérie. Stupeur. Hicham Yezza vit et étudie en Grande-Bretagne depuis treize ans. Il occupe même un petit job rémunéré à la faculté des langues de Nottingham. C’est la première fois que les services de l’immigration le déclarent en situation irrégulière. Voilà trois semaines qu’Hicham Yezza est trimballé d’un centre de détention à un autre. S’il n’a pas encore été expulsé, c’est grâce à la mobilisation de ses collègues de l’université. Pétitions, rassemblements, articles… L’histoire se répand, et elle émeut. Le ministère britannique de l’intérieur tente, semble-t-il, de trouver une issue. Hicham Yezza, lui, est amer. « C’est la parano en Grande-Bretagne, ces dernières années. On voit du terrorisme partout, déplore-t-il. A l’université, on encourage les profs et les étudiants à se dénoncer. Dans ce climat malsain, mon histoire n’est qu’un révélateur. » Florence Beaugé    (Source: Le journal ” Le Monde” (Quotidien – France) le  06 juin 2008)

Jeunes au quotidien Les jeunes et le rejet parental du prétendant : Difficile de tenir bon !

 
Avant de s’unir pour le meilleur et pour le pire, les jeunes amoureux doivent présenter leur partenaire à leurs familles respectives. Tout va comme ils espèrent jusqu’à ce que le refus de l’une des deux familles sonne comme un glas… Tenir bon ou lâcher prise, là est la question ! Comment procèdent justement les jeunes si les familles refusent leur partenaire ?   Tunis-Le Quotidien:   Le choix d’un amoureux ne suit généralement pas de logique… Une fois pris dans les «filets» des sentiments, il lui est difficile de pouvoir bien juger. Lorsque l’amour pointe du nez, les deux partenaires semblent quasi ensorcelés et ne pensent plus qu’à s’unir par le mariage. «Le cœur a ses raisons que la raison ignore», dit-on ! Lorsqu’on est sous l’emprise totale de l’amour, on manque de lucidité. Toutefois, pour pouvoir se marier, les deux partenaires ont besoin de l’approbation de leurs familles respectives. Certes, lorsqu’on aime, l’on se promet monts et merveilles. Mais, une fois mariés, des conflits risquent de surgir, les sentiments peuvent se faner et l’amour risque de céder la place à une série lassante de problèmes… Normal, le choix n’a pas suivi la voie de la raison. Seule une vie commune permet, paraît-il, aux deux partenaires de se connaître en profondeur et de savoir s’ils peuvent s’entendre ou non. Les sentiments fougueux et la passion de la phase prénuptiale n’ont plus de place dans une vie conjugale. Avant de s’engager dans une relation sérieuse, nombre de jeunes arrivent à juger avec lucidité et soumettent leur prétendant à plusieurs tests afin d’être sûrs de ne pas faire fausse route. D’autres, en revanche, se contentent d’aimer et d’être aimés sans prendre en considération les principes de base garants de la réussite d’une vie commune. Cependant, les familles, elles, voient les choses de manière beaucoup plus objective. Les parents ont la faculté de voir plus loin et ils ont donc leur mot à dire. Généralement, les parents passent au peigne fin le prétendant et se renseignent sur sa réputation, ses origines, son niveau socioéconomique… Cette enquête discrète peut aboutir à des résultats défavorables qui les poussent alors à refuser cette union. Pour protéger les intérêts de leurs enfants, certains parents peuvent aller jusqu’à menacer leur descendant de le renier complètement s’il s’obstine à tenir à cette personne en question… Que feraient les jeunes face à une telle situation ? Omar, étudiant, 21 ans, est prêt à défier le monde entier pour la fille qu’il aime. Sûr de son choix, le jeune homme n’est pas prêt à lâcher du lest. «Si je vais décider de me marier avec une fille, il faut croire que je serais sûr et certain qu’il s’agit de la femme de ma vie. Une telle décision ne se prend pas à la hâte même si on est fou amoureux. Si j’aime vraiment une fille et qu’elle partage les mêmes sentiments, il est tout à fait naturel que je veuille l’épouser. Toutefois, je ne prendrais cette décision qu’après avoir mené une vraie investigation sur elle et qu’après s’être assuré que c’est celle qu’il me faut. Si mes parents ou les siens refusent notre union, je ne jetterais pas l’éponge d’aussitôt. Je vais défendre mon amour et mon choix et les parents doivent finir par accepter notre décision. Je ferais tout ce qu’il faut pour les convaincre. Mais si tous mes efforts sont vains et qu’ils s’obstinent à refuser, je l’épouserais quand même. Il s’agit de ma propre vie et c’est à moi que revient le dernier mot. Je ne laisserais personne décider de ma vie à ma place et j’en assumerais la responsabilité entière. Un jour ou l’autre, je manquerais à mes parents, ils finiront par revenir vers moi et par accepter la femme que j’ai choisie», dit-il. Sami, 21 ans, étudiant, ne peut pas forcer la main à ses parents. Le jeune homme pense qu’aucune raison ne vaut la peine de perdre les siens.  «Il est vrai qu’il est difficile de relever un tel challenge parce que l’adversaire dans cette lutte ne sont autres que les parents : les êtres les plus chers au monde. Mais de l’autre côté, il y a aussi la personne qu’on aime. L’équation est vraiment dure à résoudre ! Même si je pense être la seule personne qui peut savoir où réside exactement mon bonheur, je ne crois pas que je serais capable de me marier sans que mes parents ne soient consentants. Je tiendrais bon. Je défendrais mon amour bec et ongles. J’agirais de même si c’est sa famille qui opposerait son veto. Les parents doivent comprendre que nous avons le droit d’aimer. Cela dit, je suis presque certain que je n’aurais pas à confronter une telle situation. Mes parents m’ont bien éduqué et ils m’ont toujours laissé une marge de liberté pour choisir. En outre, ils me font confiance et ils savent que si je vais choisir une fille pour épouse, mon choix sera bien réfléchi et bien étudié. A vrai dire, ce genre de situation n’a lieu que lorsqu’on se base seulement sur l’amour ou s’il s’agit d’un mariage arrangé. Mais tel que je me connais, je ne choisirais pas une fille en me basant seulement sur mes sentiments ou encore parce qu’elle va servir mes intérêts. Si les parents s’obstinent à refuser, il doit y avoir une raison. Et ce ne sera pas le cas pour moi parce que je saurai choisir la bonne épouse. Celle qui rendra mes parents fiers de moi et de mon choix», dit-il.   Mohamed Amine, 18 ans, essayera par tous les moyens de convaincre ses parents. Mais s’ils rechignent, il finira par se soumettre à leur volonté. «D’abord, aucun parent ne cherche à contrecarrer son enfant sans avoir de raisons valables. Si un parent refuse le prétendant, c’est qu’il a jugé qu’il ne peut pas garantir la vie qu’il souhaite à son fils ou à sa fille. Je pense que le problème est gérable si c’est la famille de la fille qui se montre réticente. C’est l’homme qui prendra en charge sa femme et ils n’ont pas vraiment besoin d’une approbation de la famille de la fille. En outre, une fille a toujours les moyens de convaincre sa famille surtout si l’homme en question réussit à prouver qu’il aime cette fille et qu’il est prêt à faire l’impossible pour l’épouser. Et puis, que peuvent espérer les parents plus d’un homme qui aime vraiment leur fille ! Toutefois, les choses ne seront pas du tout faciles si c’est ma famille qui refuse. Franchement, je ne me vois pas perdre mes parents au profit d’une fille. Ma famille, c’est mes racines et mes origines. Rien au monde ne mérite que je leur cause du tort. Certes, je ferais tout pour essayer de les convaincre. Mais s’ils continuent de refuser, je laisserais tomber parce que je fais confiance à leur jugement et à leur instinct parental», dit-il.   Ramzi, 18 ans, partage le même avis. Le jeune homme est incapable de perdre ses parents même si cela doit lui briser le cœur. «Pourquoi les parents refusent un partenaire ? Généralement, ils refusent un homme qui a un niveau social, intellectuel et matériel au-dessous du leur. Ils auront donc peur que leur fille ne vive malheureuse et dans le besoin. Je pense que le problème ne se posera pas pour moi parce que je suis incapable d’aimer une fille qui a un niveau social, intellectuel et matériel supérieur au mien. L’amour, tout comme le mariage, est essentiellement basé sur la compatibilité, la concordance, l’équivalence et l’entente. Si les sentiments naissent en dehors de ses facteurs, il ne s’agit que d’une passade. La relation est vouée à l’échec parce que la fougue et l’effervescence des sentiments s’estomperont naturellement après le mariage… Dès lors, on commence à voir plus clair et on peut regretter et se rendre compte qu’on s’est trompé et que c’étaient les parents qui avaient raison. Si tous les éléments qui annoncent la réussite existent, les familles n’ont plus de raison d’être hostiles. Nonobstant, s’ils continuent de refuser, il faut laisser tomber. Certes, je ferais tout pour défendre mon choix, mais si le refus et catégorique de la part de ma famille ou de la sienne, je finirais par laisser tomber. Les parents voient les choses de manière objective. Ils ont plus d’expérience et peuvent savoir si ce genre de mariage peut réussir ou échouer», dit-il.   Abir CHEMLI (Source: Le journal ” Le Quotidien” (Quotidien – Tunis) le  06 juin 2008)

Un agent du Mossad pour succéder à Olmert ?

 
L’actuelle ministre des Affaires étrangères israélienne est pressentie pour occuper le poste de Premier ministre de l’Etat hébreu en cas de démission d’Ehud Olmert. The Sunday Times revient sur le parcours de cette femme qui a été agent des services de renseignements israéliens.   Le Quotidien-Agences   Tzipi Livni, la favorite pour le poste de Premier ministre d’Israël, a été agent du Mossad, le service de renseignements extérieurs israélien. Elle était en poste à Paris au début des années 1980, quand ce service menait une série de missions d’élimination des Palestiniens dans des capitales européennes, selon d’anciens collègues.   Ceux-ci affirment que Livni, aujourd’hui ministre des Affaires étrangères, était en service actif lorsque Mamoun Meraish, responsable de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a été liquidé par un commando du Mossad à Athènes, le 21 août 1983 : deux jeunes gens à moto se sont placés à côté de la voiture de Meraish et ont ouvert le feu. Livni n’était pas directement impliquée dans cette opération, mais son rôle au sein du Mossad reste secret. Peu après, elle démissionnait et rentrait en Israël pour terminer ses études de droit, invoquant les pressions de son travail d’agent.   Un quart de siècle plus tard, Tzipi Livni, 49 ans, est pressentie pour être Premier ministre, tandis qu’Ehud Olmert, qui dirige Israël depuis deux ans et demi, est accusé d’avoir accepté des pots-de-vin d’un homme d’affaires américain.   D’après un sondage paru le 30 mai dernier, Livni bénéficierait d’un soutien deux fois plus important, au sein du parti Kadima au pouvoir, que son principal adversaire, l’ancien ministre de la Défense Shaul Mofaz. Les commentateurs politiques estiment qu’Olmert ne devrait pas tarder à démissionner.   Livni est entrée au Mossad après avoir quitté l’armée (avec le grade de lieutenant) et fait une année de droit. Depuis son poste à Paris, elle a traqué les militants arabes dans toute l’Europe. « Tzipi n’avait rien d’une bureaucrate, raconte une connaissance. C’est une femme intelligente, elle a un QI de 150. Elle était très à l’aise dans les capitales européennes, où elle travaillait avec des agents hommes, la plupart anciens membres de commandos, à débusquer les Arabes. »   Livni n’a jamais évoqué ses années passées au Mossad, mais celle qui était alors sa plus proche collaboratrice donne un aperçu de la nature de son travail. « Les risques étaient loin d’être négligeables, assure Mira Gal, qui est devenue sa chef de cabinet. Au premier faux pas, je me serais fait arrêter, et cela aurait eu des conséquences politiques catastrophiques pour Israël ».   Livni, mariée et mère de deux enfants, a connu une ascension fulgurante dans la vie politique israélienne depuis qu’elle a été élue députée, en 1999. Sa carrière s’est faite lors de la création violente d’Israël. Ses deux parents ont été arrêtés pour crimes terroristes dans les années 1940. Sa mère Sarah, morte récemment à l’âge de 85 ans, était une dirigeante de l’Irgoun, l’organisation armée sioniste qui opérait en Palestine à l’époque du mandat britannique et qui compte au nombre de ses exploits l’attaque d’un train. « J’étais déguisée en femme enceinte et j’ai dévalisé un train qui transportait 35 000 livres, a-t-elle raconté dans une interview peu avant sa mort. Puis nous avons fait sauter un autre train entre Jérusalem, et Tel-Aviv. »      Le père de Livni, Eitan, fut condamné à quinze ans de prison pour avoir attaqué une base militaire britannique. Il s’est évadé.   Livni, qui contrairement à ses parents est favorable à l’existence d’un Etat palestinien, ne serait pas un Premier ministre conciliant. « Même si Tzipi est prête à céder la Cisjordanie aux Palestiniens, elle serait intraitable vis-à-vis de la Syrie et de l’Iran, assure un commentateur politique de premier plan. Elle est contre le retrait du Golan et, une fois Premier ministre, elle voudra bombarder les sites nucléaires iraniens. »       (Source: Le journal ” Le Quotidien” (Quotidien – Tunis) le  06 juin 2008)

 

Union pour la Méditerranée: Un marché de dupes.

 
(Alterinfo 06/06/2008) «Un immigré c´est essentiellement une force de travail provisoire, temporaire en transit.» Abdelmalek Sayad «Qu´est-ce qu´un immigré?». Il ne se passe pas de jour sans que l´on parle « outre-mer » de la présidence française et des miracles attendus, à telle enseigne que nous avons l´impression qu´il n´y a pas actuellement de présidence tournante. Tout est fait pour préparer l´intronisation de la présidence française avec comme point d´orgue, cette Arlésienne de Bizet qu´est devenue l´Union pour la Méditerranée qui présente, on l´aura compris comme Janus, deux faces, celle du versant Nord et de ses intentions profondes et celle du versant Sud émietté, sans cap et qui attend les ordres pour s´exécuter. On dit que l´Algérie réserve sa réponse et qu´elle accueille cette semaine une réunion préparatoire. Dans cette contribution, nous voulons poser objectivement les tenants et les aboutissements de ce marché de dupes. Il faut bien comprendre que l´Union européenne est composée de pays scientifiquement développés. Ces pays, qui ont atteint le summum de l´organisation, de l´efficience de l´optimisation de la ressource, décident de mettre en commun leur savoir, leur force économique pour aller à la conquête du monde posant, de ce fait, de réels soucis à leurs alliés américains. Que l´on se rende compte! Voilà une Union européenne avec « 27 Commissaires » ayant chacun une cinquantaine de spécialistes de la question, (agriculture, énergie, finances, politique agricole), bref, le patron José Manuel Barroso règne sur un « thinks tanks », immense bureau d´études où s´établit, au millimètre, la stratégie constamment adaptée de l´Europe. Nous avons donc en face de nous une machine à penser avec 27 Commissaires autant de viviers d´idées de réflexion et en définitive, une supériorité dans la réflexion écrasante à plus d´un titre; l´Union européenne est un univers de 450 millions d´âmes avec un niveau de vie en moyenne de 20.000 dollars par individu, 1000 universités, une centaine de grandes écoles, autant de centres de recherches de qualité et enfin un Mastodonte qui consomme 3000 tWh. Les 12 pays du Sud totalisent difficilement 250Twh (le 1/3 de l´Allemagne) A titre d´exemple, l´Algérie consomme 30 tWh (1%) on dit qu´elle a des capacités avec le Sahara et qu´elle contribuera à terme à alimenter l´Europe en électricité, l´idée n´est pas nouvelle, elle est déjà mise en oeuvre. Le pot de terre et le pot de fer Que pouvons-nous présenter en face de l´Union européenne, un listing de pays aux antipodes idéologiques entre eux et plus divisés que jamais. A titre d´exemple, les pays maghrébins, ne font pas le poids devant le rouleau compresseur que leur oppose l´Europe sur chaque dossier. La réalité est magistralement décrite par cette sentence sans appel de Habib Boularès, secrétaire général de l´UMA: « L´Europe, qui freine des quatre fers à la frontière turque, envisage allègrement l´intégration de l´Ukraine et de la Moldavie…En termes diplomatiques, il est dit aux pays de l´UMA, vous ne serez jamais que des voisins, une banlieue difficile d´une métropole prospère. » Plusieurs questions restent sans réponse. Pourquoi impliquer la Turquie qui est candidate à l´Union? Le problème de la participation d´Israël: sa politique envers les pays arabes, le fait de côtoyer le rendrait discrètement et inexorablement fréquentable aux autres pays qui ne demandent qu´à le faire, en plus de ceux qui ont des liens directs ou indirects avec cet Etat. C´est donc un problème, accepter de siéger dans ces conditions cautionnerait la politique d´apartheid et colonialiste contre les Palestiniens. Le problème de la circulation des personnes – élément structurant de la mondialisation – le problème des zones de rétention dans les pays méditerranéens à qui on demande de faire les gardes chiourmes de tous ceux tentés de traverser la mer. Voilà ce qu´est la politique de co-développement que propose la France qui a réussi à convaincre ses partenaires qu´il faut plus que jamais barricader les frontières. En fait, cette tentative de « divide ut impere »  » diviser pour régner  » est classique. Le destin des pays du Sud riverains de la Méditerranée n´est pas dans un quelconque néocolonialisme européen visant à contrecarrer la Chine, voire les Etats-Unis et surtout à se protéger des hordes barbares du Sud, il est d´abord dans une introspection des peuples – qui doivent être consultés- pour évaluer l´intérêt supérieur. Il ne faut pas oublier que notre destin est africain et que la stratégie de la forteresse Europe est de continuer à exploiter à distance les pays anciennement colonisés, sous prétexte qu´ils nous apportent un savoir-faire depuis un demi-siècle d´indépendance, nous ne savons plus rien faire. C´est tragique parce que nos vrais problèmes n´intéressent pas l´Europe et la France qui met tant de zèle à s´entêter à réanimer le cadavre du « Processus de Barcelone » ressorti du placard. Le problème du développement des pays riverains à qui on promet des projets qui arrangent on l´aura compris, les pays du Nord mais qui ne correspondent à aucune logique du développement des pays du Sud. Que l´on nous parle de la dépollution de la Méditerranée, ce n´est pas une priorité pour les Algériens, voire pour les Tunisiens et Marocains; on nous parle des changements climatiques et les solutions communes pour y faire face, le Sud de la Méditerranée n´en est pas responsable et c´est un coup d´épée dans l´eau. C´est à l´Europe et aux pays industrialisés de revenir à la sobriété énergétique pour conjurer les changements climatiques. Ce qui intéresse l´Europe, c´est surtout le containment de l´émigration non choisie, c´est aussi le marché méditerranéen (75% du commerce maghrébin se fait avec l´Europe, l´Algérie a acheté pour 17 milliards de dollars en 2007). En fait, il ne reste pas grand-chose de la vision impériale du projet de Nicolas Sarkozy qui, d´une certaine façon,voulait légaliser au niveau européen son « néo-protectorat » sur le Maghreb. Dans les faits, l´Europe ne veut pas laisser libre cours aux Etats-Unis et à la Chine pour la course aux marchés africains. Elle a déjà laminé l´Afrique en lui imposant en décembre 2007, d´une façon drastique les conditions humiliantes du libre echange qui va ruiner encore plus les pays africains. avec, on l´aura compris, un déséquilibre en défaveur de l´Afrique. Par ailleurs, l´autopsie du Processus de Barcelone n´a jamais été faite. Souvenons-nous de la mutation, en 5+5. Pour rappel, le défunt Processus de Barcelone a souffert au tout premier plan d´un manque de volonté d´engagement de chacun des partenaires. De même, la multiplication des initiatives en Méditerranée, tels le Dialogue « 5+5 » créé en 1990, réunissant 5 pays du « Nord » (Espagne, France, Italie, Malte, Portugal) et 5 pays du « Sud » (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie) qui constitue une enceinte informelle de dialogue, et le « Forum méditerranéen » (créé en 1994), la mise en place en 2004 de la « Politique européenne de voisinage » (PEV) tend à annuler la spécificité du Partenariat Euromed. L´objectif, nous dit-on, de l´Union pour la Méditerranée – Processus de Barcelone, est de faire travailler ensemble autour de « projets concrets » 39 pays: les 27 et 12 pays du sud de la Méditerranée. Nous savons globalement quelles sont les préoccupations des pays du Nord: -sécurité énergétique et environnementale -sécurité contre l´envahissement par les réfugiés économiques et bientôt climatiques -sécurité contre le « terrorisme » -accessoirement, ouverture des marchés pour vendre leurs surplus. Parlons-en de cette propriété commune « moulkia mouchtaraka » comme le martèle Alain Le Roy. Est-ce une propriété que l´on doit faire vivre mille ans ou simplement une auberge espagnole, une sorte de mercuriale où les projets sont attribués à la criée ou à la capacité de nuisance du demandeur. On l´aura compris, même ce processus de Barcelone réanimé n´est pas du goût des pays de l´Europe de l´Est qui ne se sentent pas concernés ni culturellement si commercialement par cette banlieue turbulente. Ainsi, le 26 mai, lors d´une rencontre des ministres des Affaires étrangères de l´Union européenne à Varsovie, la mise en place d´un nouveau « Partenariat oriental » de l´UE, qui concernerait l´Ukraine, la Biélorussie, la Moldavie, la Géorgie, l´Arménie et l´Azerbaïdjan. « En Pologne, nous faisons la distinction entre la dimension méridionale et la dimension orientale [de la PEV], et cette distinction est la suivante: au sud, nous avons des voisins de l´Europe, à l´est, nous avons des voisins européens », a-t-il expliqué. Et, selon lui, cela constitue « une grande différence ». »(1) Ils regrettent que l´Europe persiste à se tourner vers le Sud au lieu d´aider les pays de l´Est. Naturellement, pas un mot de la Bosnie, de l´Albanie, du Kosovo, de la Turquie. A cette dernière qui frappe à la porte de l´Europe depuis cinquante ans, la France propose justement de diluer l´espérance de la Turquie « l´Homme malade de l´Europe » dans ce ClubMed. Il ne reste plus grand-chose des plans ambitieux de la France pour une « Union pour la Méditerranée » alors que la Commission présentait hier ses propositions sur l´initiative, apaisant les craintes que cette union ne soit un club fermé ligué contre la Turquie. La nouvelle initiative, intitulée « le Processus de Barcelone-Union pour la Méditerranée », serait gérée par une coprésidence tournante comprenant un pays membre de l´UE et un pays partenaire de la Méditerranée, portant ainsi un coup aux ambitions de M. Sarkozy. La Commission a bien fait comprendre que ce projet n´est pas dirigé contre la Turquie et ne vise pas à s´éloigner de l´objectif des pourparlers d´adhésion de la Turquie à l´UE. Le coup de grâce au projet initial a été donné sournoisement par Juan Manuel Barroso qui définit sans état d´âme ce qui est attendu de cette Union: « La Méditerranée est sans doute la région la plus critique pour l´avenir de l´Europe. Elle est centrale pour les questions d´immigration, d´environnement, de transports de l´énergie….La France doit donc jouer le jeu européen, sans arrogance, sans hégémonie, y compris dans son intérêt national…. ».(2) Nous préférons de loin les propositions, pour une fois cohérentes, du Parti socialiste européen (PSE). Pasqualina Napoletano, vice-présidente du groupe socialiste au Parlement européen, a qualifié les propositions de M.Sarkozy de « volontaristes ». Le document souligne la nécessité de surmonter les « peurs hystériques » sur l´immigration, selon ses propres termes. Elle estime que l´Europe devrait plutôt se concentrer sur des stratégies à long terme pour ses projets, en stimulant l´emploi dans ses pays partenaires du Sud et en réduisant le fossé social entre le Nord et le Sud. Elle a également insisté sur la nécessité d´aider la société civile et les forces politiques démocratiques dans le sud de la Méditerranée. Les socialistes sont également enthousiastes à l´idée d´ajouter la perspective de la candidature turque à l´UE et ne souhaitent pas qu´elle soit remplacée par un partenariat méditerranéen »(3) En définitive, que deviendrait le processus quand nous aurons un président européen totalement détaché de la réalité et de l´ambiance méditerranéenne avec en face un partenaire imprévisible? En fait, L´Europe se barricade, la politique migratoire que veut imposer la France à l´Union européenne n´a jamais été aussi inhumaine. Le seul pays qui y trouve pour le moment son compte, c´est l´Italie de Berlusconi. L´Europe, après avoir créé le Sive pour surveiller les côtes espagnoles à partir de Gibraltar, après avoir créé une flotte « quaismilitaire » -Frontex- pour repérer les épaves humaines qui tenteraient d´approcher de ses rives, veut mettre en place des centres de rétention sur le versant sud de la Méditerranée et ne pas avoir à gérer sur son sol pour des raisons « hypocritement » humanitaires, les centres de rétention qui sont « incompatibles » avec l´image de patrie de la tolérance et des droits de l´homme….(4) Union avec le diable? L´Europe vieillit et elle a un retard technologique sur les Etats-Unis, la Chine et l´Inde. Comment faire? Il lui faut du sang neuf pour payer les retraites, il lui faut des cadres de qualité. Elle ouvre son marché définitivement aux anciens pays de l´Est. De ce fait, les plombiers seront majoritairement polonais. Par contre, elle a besoin d´ingénieurs, de médecins, d´architectes. Pour cela, elle met en place sans état d´âme une émigration choisie en aspirant les élites que les pays du Sud de la Méditerranée ont mis tant de temps et eu tant de mal à former. Pour cela, il lui faut contrôler les velléités de recherche et les programmes de formations. Elle uniformise le LMD dans les pays du Sud. Elle promet un vague projet de type Erasmus, mais ne fait, chaque année, insidieusement, inexorablement et discrètement que vider de leur sève intellectuelle les pays du Sud. Voilà en définitive les non-dits de cette Union avec le Diable qui précipitera encore plus les peuples du Sud dans la médiocrité et le chaos. Dans un article du 23 juillet dernier dans ce même journal, nous écrivions « Le Maghreb n´a pas besoin de cette Union, il a besoin qu´on l´aide à, d´abord, réaliser l´Union dans ses rangs d´une façon apaisée. Imaginons l´utopie suivante: une Union maghrébine avec un territoire de plus de 5 millions de km², fort d´une population actuelle de 80 millions d´habitants, avec une jeunesse exubérante dont l´horizon ne sera pas la fuite du pays. Une intelligentsia avec plusieurs centaines de milliers de diplômés par an, un territoire riche en énergie fossile et avec le plus grand gisement solaire, à telle enseigne qu´une étude allemande affirme très sérieusement que le Sahara peut alimenter l´Europe d´une façon permanente en énergie électrique à partir du solaire et enfin une agronomie multiforme avec, par-dessus tout, une identité culturelle et cultuelle commune forgée par l´histoire ». Il est dommage que l´Union européenne ait donné son feu vert à un projet qui passera certainement à la trappe du fait qu´il fait l´impasse sur le besoin de liberté des peuples du Sud de la Méditerranée à qui on ne demande pas leur avis. Pourquoi ne serions-nous pas capables de participer à la gestion des grands dossiers de nos pays respectifs? Pourquoi plus simplement, les citoyens du Sud sont traités comme des pestiférés et sont indésirables en Europe, où on n´en veut même pas comme touristes. Les images des chaînes humaines implorant un hypothétique visa sont une tache à la face de l´Europe. C´est cela le drame de la Méditerranée et cette UPM rsera à non point douter, un nouveau coup d´épée dans l´eau. 1.Ahto Lobjakas *www.rferl.org. Courrier International 27 mai 2008 2.J.M.Barroso: « La France doit jouer le jeu européen sans arrogance » La Croix 22/05/2008 3.Euractiv: jeudi 15 mai 2008 4.C.E.Chitour: La nouvelle immigration entre errance et body-shopping Ed.Enag 2004. Pr Chems Eddine CHITOUR Ecole Nationale Polytechnique

Vendu sous le manteau

 
Il n’empêche que le voile continue à gagner en popularité et donne naissance à un commerce prospère. « J’avais du mal à arrondir mes fins de mois en vendant du parfum et de la lingerie. Désormais, je vends des foulards et la demande ne cesse d’augmenter », confie Naïma. Les contrôles policiers n’ont toutefois pas laissé ce commerce prospérer dans les grandes boutiques de la capitale, ce qui fait le bonheur des commerçants du marché noir. A dix kilomètres du centre de Tunis, les marchands du souk Lybia en tirent ainsi profit. « Que Dieu les bénisse, elles ont choisi le retour à l’islam. Quant à moi, j’ai trouvé le produit qui m’a sauvé du chômage et m’a permis de gagner ma vie : le hijab », se félicite Walid, un marchand de ce souk. La question du voile résume toute l’ambiguïté de la Tunisie actuelle à la recherche de son identité entre foulard islamique et jeans moulant, Orient et Occident. Fethi Djebali

 

Partenariat Stratégique-Fès, capitale de la Méditerranée: Dialogue sur le renforcement des synergies Nord-Sud

 
Les travaux du congrès international, qui se tient du 4 au 6 juin à Fès sur « L’Union pour la Méditerranée: quelles conditions pour quelles perspectives? », se poursuivent aujourd’hui en présence de plusieurs personnalités du monde politique et des affaires, intellectuels du pourtour méditerranéen. Initiée par le Centre marocain interdisciplinaire des études stratégiques et internationales (CMIESI), sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette rencontre internationale réunit plus de 200 personnalités devant donner des analyses autour du projet de l’Union pour la Méditerranée. Fès abritera également, les 12 et 13 juin courant à l’initiative de la Chambre des conseillers, une réunion de ses deux groupes de travail chargés du dialogue des cultures et des questions de migration. Organisée dans le cadre de l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM), cette réunion aura lieu avec la participation des représentants de plusieurs parlements des pays méditerranéens ou proches de la Méditerranée, notamment l’Albanie, la France, la Grèce, l’Italie, Malte, la Turquie, le Portugal, la Palestine et la Jordanie. Sont également conviés à cette rencontre, les représentants de l’Union interparlementaire arabe (UIPA), du Conseil de l’Europe et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Ainsi, la capitale spirituelle tend à approfondir la réflexion sur la coopération renforcée devant permettre de donner une nouvelle impulsion aux relations euro-méditerranéennes et d’interpeller tous les partenaires du dialogue sur les créneaux de coopération à même de renforcer les synergies à la fois Nord-Sud et Sud-Sud. L’objectif est de relancer le partenariat stratégique, vecteur d’une vision partagée, d’une alliance qui préfigure le grand projet méditerranéen lancé par le chef de l’Etat français, Nicolas Sarkosy et auquel S.M. le Roi Mohammed VI apporte son appui total. A ce propos, S.M. le Roi Mohammed VI avait assuré le président français de «l’engagement du Royaume du Maroc à œuvrer de concert avec la France pour l’édification d’une nouvelle Union méditerranéenne favorisant l’émergence d’un espace politiquement homogène, économiquement solidaire et culturellement fécond». En effet, le Maroc, qui joue un rôle précurseur dans le processus de Barcelone, l’accord d’association et le partenariat Euromed, souhaite renforcer ses relations avec l’UE et les faire évoluer vers un partenariat privilégié. L’approfondissement de ces liens, devrait permettre d’identifier de nouvelles actions de coopération et de renforcer les relations politiques. Initié à la Conférence euro-méditerranéenne des ministres des Affaires étrangères (Barcelone – novembre1995), le partenariat euro-méditerranéen est le cadre élargi des relations politiques, économiques et sociales entre les 27 Etats membres de l’Union européenne et les 12 partenaires de la rive sud de la Méditerranée (Algérie, Autorité palestinienne, Chypre, Égypte,Israël, Jordanie, Liban, Malte, Maroc, Syrie, Tunisie,Turquie). Ce processus a pour objectif, entre autres, la définition d’un espace commun de paix et de stabilité au moyen d’un renforcement du dialogue politique et de la sécurité. Le besoin de renforcer la stabilité en Méditerranée par la consolidation du partenariat entre les Etats des deux rives de la Méditerranée constitue donc un enjeu majeur pour les années à venir. Aujourd’hui, tous les pays membres expriment une perception commune des enjeux de sécurité et de protection des populations dans la région méditerranéenne, dans un contexte international marqué par la lutte contre le terrorisme international et la criminalité organisée.    (Source: Le journal ”Le Matin” (Quotidien – Algerie) le  06 juin 2008)

Danse du ventre de Rachida Dati à Tunis

 
(Bakchich 06/06/2008) Coincée entre le marteau Carla et l’enclume UMP, Rachida ne reste pas inactive. Présente en avril dernier lors du voyage de Nicolas Sarkozy en Tunisie, Rachida Dati n’a pas ménagé sa peine pour entrer en grâce auprès de la première dame de France. Lors du dernier voyage en Tunisie de Sarkozy, fin avril dernier, Rachida Dati a dérogé à ses habitudes. La garde des sceaux s’est ostensiblement écartée de la délégation officielle, composée au total de sept ministres, d’un ancien premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, et de deux natifs de Tunis, Philippe Séguin et Pierre Lellouche ; délaissant pour une fois les puissants de ce monde. Et s’est lancée dans une vaste opération séduction auprès des invités privés du chef de l’Etat et de sa compagne. Ben Ali, l’hôte de Rachida© KhalidÀ chaque voyage officiel à l’étranger, le Président invite en effet un certain nombre de personnalités de la société civile liées, soit par leur origine, soit par leur activité professionnelle, au pays visité. C’est ainsi que, lors du voyage à Tunis, furent par exemple conviés Daniella Lumbroso et Serge Moati. Carla, quant à elle, avait ses propres invités : François Baudot, le parrain de son fils Aurélien, Danielle Kadeyan, une amie et voisine, Leila Menchari, décoratrice tunisienne des vitrines d’Hermès, et enfin (et surtout), Farida Khelfa, amie intime de Carla, son témoin de mariage et ex-égérie du créateur Azzedine Alaïa. Et Rachida ? « Rachida n’a pas lâché cette dernière [Farida Khelfa] d’une semelle pendant tout le séjour », rapporte à Bakchich un observateur très attentif de cette danse du ventre. vendredi 6 juin par Eric Laffitte   (Source : « Bakchich » (Satirique – France), le 06 juin 2008) Lien: http://www.bakchich.info/article3956.html

Ouverture à Alger du Forum des pays de la Méditerranée

 
(A.P. 06/06/2008) La 15e édition du Forum méditerranéen (Formed), qui a cette année pour principal point à l’ordre du jour le projet d’Union pour la Méditerranée (UPM), s’est ouverte officiellement vendredi à Alger. « Ce rendez-vous offre l’occasion de débattre de l’UPM d’une manière multilatérale, avant son lancement officiel prévu le 13 juillet à Paris », a souligné le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, hôte de cette conférence. La réunion ministérielle, qui avait été précédée jeudi en début de soirée d’une rencontre entre experts, a débuté vendredi par une cession plénière. Outre les onze pays membres du Formed (Algérie, Eypte, Maroc, Tunisie, Espagne, France, Grèce, Italie, Malte, Portugal, Turquie), y participent la Slovénie, en tant que présidente en exercice de l’Union européenne (UE), et la Libye, en sa qualité de présidente en exercice de l’Union du Maghreb arabe (UMA). C’est la deuxième fois qu’Alger abrite la conférence ministérielle du Formed, lancé en 1994, après celle tenue en juillet 1997.

 

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