6 avril 2010

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TUNISNEWS
9 ème année, N° 3605 du 06.04.2010
 archives : www.tunisnews.net 


AISPP: Le procès de jeunes accusés d’avoir tenu des réunions dans des cafés Tunisian Committee for the Protection of Journalists: Tunisian authorities deny passport to journalist Mohamed Hamrouni AFP: Les Tunisiens commémorent Bourguiba, « père de l’indépendance » Mohamed Rebaï: Le RCD (Kairouan) ne maitrise pas la situation… AFP: Des responsables musulmans dénoncent un climat « islamophobe » en France Reuters: Erdogan invite Sarkozy à venir voir « la Turquie d’aujourd’hui » AP: Erdogan: « La Turquie devance de nombreux pays de l’Union européenne » AFP: Recep Erdogan : « Nous ne voulons pas être un fardeau pour l’UE » AP: Huit nouvelles interpellations de militaires retraités en Turquie AFP: Turquie/complot: magistrats mutés, arrestations dans l’armée suspendues Reuters: Turkish police detain more military officers Reuters: Turquie – La police opère de nouvelles arrestations d’officiers Reuters: Bosnian colleges draw Turks avoiding headscarf ban AFP: Afghanistan: l’Otan rappelle Karzaï à l’ordre Reuters: La commission électorale afghane apporte son soutien à Karzaï


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis Aispp.free@gmail.com Tunis, le 5 avril 2010

Le procès de jeunes accusés d’avoir tenu des réunions dans des cafés


·        Aujourd’hui, lundi 5 avril 2010, la sixième chambre correctionnelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Faouzi Jebali, a examiné l’affaire n°1392, dans laquelle sont déférés en état de liberté Haïthem Sahli, né le 2 septembre 1986, Sofiane Bejaoui, né le 22 février 1983, Saïfeddine Mabrouki, né le 4 septembre 1988 et Majed Ben Frej, né le 9 janvier 1984 pour tenue de réunion non autorisée en vertu des articles 1, 2, 7, 8, et 24 de la loi du 24 janvier 1969. Il est dit dans le procès verbal qu’ils ont reconnu avoir adopté la pensée salafiste sous l’influence des chaînes hertziennes (comme Iqra, Ennas et Rahma) et qu’ils ont tenu des réunions dans les cafés et sur la voie publique lors desquelles ils ont abordé des sujets religieux d’un point de vue salafiste, que des livres religieux ont été saisis ( !!..) […]. Tous les accusés avaient été remis en liberté à l’issue de leur interrogatoire. La commission de la défense était composée de maîtres Dhaou Hermechi, Saïda Akrami et Samir Dilou. Maître Hermechi a fait valoir lors de sa plaidoirie que le dossier était vide de toute preuve que les jeunes se seraient livrés à une infraction prévue par la loi et ce d’autant qu’il n’y a pas de pièces saisie ni d’aveux autres que des dires faisant état de croyances religieuses et de discussions portant sur des sujets non répréhensibles d’un point de vue légal. Puis maître Samir Dilou a plaidé, faisant part de son étonnement de l’acharnement de la police politique et du parquet à engager la justice dans des procès vains à des jeunes n’ayant commis aucune infraction sinon d’avoir joui des droits de l’homme les plus élémentaires, […] sans que cela puisse justifier l’intervention de l’Etat et de ses appareils car la réflexion et l’expression des citoyens ne concerne que ces derniers, sans compter que la loi ne s’applique pas en l’espèce car il n’y a pas d’infraction de « tenue de réunion non autorisée » car la loi de 1969 prévoit dans son premier article que « les réunions publiques sont libres et peuvent être tenues sans autorisation » ; De même la loi ne prévoit rien pour les réunions privées quel que soit le nombre des participants, les sujets abordés. La loi ne prévoit que le cas des réunions publiques ouvertes sans limites et dont la tenue est conditionnée à une simple information des autorités et à quelques simples formalités. La loi ne punit que les cas d’absence d’information et la tenue de réunion publique interdite. Puis maître Noureddine Bhiri a plaidé à la place de maître Saïda Akrami et a fait part de sa désolation d’être contraint à se tenir devant un tribunal pour défendre des jeunes dont la place serait d’être à l’université ou dans leurs instituts supérieurs et non pas dans des tribunaux pour des accusations imaginaires en lien avec le fait d’avoir regardé des chaînes regardées par des millions de gens et de lires des livres en vente libre dans les librairies, qui n’ont aucun rapport avec la pensée salafiste et quand bien même, la loi ne criminalise aucune pensée, fusse-t-elle salafiste. Quant à la volonté de se consacrer à la lutte contre un extrémisme imaginaire ou un terrorisme virtuel, elle ne peut conduire qu’à aviver davantage de ressentiment chez les jeunes et faire perdre au discours officiel « combattant » le terrorisme et l’extrémisme toute crédibilité. A l’issue des plaidoiries, le juge a décidé de lever la séance pour le délibéré et le prononcé du jugement le 19 avril 2010. […] Pour la commission de suivi des procès politiques Le Président de l’Association Maître Samir Dilou (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  

Tunisian Committee for the Protection of Journalists

Tunisian authorities deny passport to journalist Mohamed Hamrouni


Tunis April 3, 2010 Journalist Mohamed Hamrouni of Al-Mawqif opposition newspaper was informed today April 3, 2010 that his application for a passport was rejected by the Interior Ministry without giving him any further explanation. Hamrouni applied for a passport at the Gammarth police station on 26 May, 2009 and was given a receipt for it (receipt number 136 recorded on May 26, 2009). He was called to the same police station this morning whereby he was officially informed that his application was turned down. The officer at the police station refused to give a copy of the rejection notice which Hamrouni had signed and refused to return his passport application. It is worth noting that the application had originally been accepted and that Hamrouni has not been convicted of any criminal offences since his release from prison in 1995, having spent 3 years and 8 months in jail for his trade union and political activities, which means that he has now automatically regained his full political and civil rights in accordance with the country’s constitution. The Tunisian Committee for the Protection of Journalists hereby: – Strongly condemns the arbitrary denials of passports to journalists including Mohamed Hamrouni. – Considers that this procedure further aggravates the sense of deprivation, abuses and harassment inflicted on independent journalists denying them their basic rights to have a passport and a journalist card, especially since this new measure comes less than a week after Hamrouni suffered a violent assault as he was heading to a press conference organised by Human Rights Watch and scheduled to take place in the capital Tunis on Wednesday March 24, 2010, which Tunisian authorities used police to prevent journalists attending it. – Demands that the Tunisian authority give journalists all their rights including the right to have a passport, and lift all restrictions imposed on them hindering their movement and preventing them from fulfilling their duties under normal working conditions.. – Considers that the authorities bear full responsibility for the deterioration of the media sector and the decline in press freedom in our country

Les Tunisiens commémorent Bourguiba, « père de l’indépendance »


AFP 06/04/2010 à 15:46:35 Les Tunisiens ont commémoré mardi le dixième anniversaire de la mort d’Habib Bourguiba, « père de l’indépendance », tandis que le chef de l’Etat Zine El Abidine Ben Ali s’est recueilli devant sa tombe. Premier président de la Tunisie affranchie du protectorat français (1881-1956), Habib Bourguiba est décédé le 6 avril 2000 à l’âge de 96 ans après avoir été destitué pour sénilité en 1987 par M. Ben Ali, son premier ministre à l’époque.    Le Chef de l’Etat s’est recueilli devant la tombe de Bourguiba à Monastir, sa ville natale (160 km au sud de Tunis), a rapporté l’agence gouvernementale TAP.    « Bourguiba demeure présent dans la mémoire des Tunisiens notamment ceux qui ont vécu l’époque de cet grand homme », a estimé Bouazza, un journaliste qui a vécu de près les grandes dates de la période du « combattant suprême ».    « On peut pas effacer de notre mémoire, notre père spirituel » affirme Fatma, une juriste qui évoque la généralisation de l’enseignement par la construction des écoles dans les zones les plus reculées.  


Le RCD (Kairouan) ne maitrise pas la situation

Par : Mohamed Rebaï (*)

 

Depuis ces derniers jours, nous assistons à un grand manège à épices tournant : celui des élections municipales qui sont presque bouclées. Les uns (13) et les autres (27) ont été presque nommés ; il n y a que la manière qui diffère. Les premiers ont été placés par un lobby local de politiciens. Les seconds par un autre lobby de terrain.

Mais il y a une question qui me préoccupe statistiquement parlant et qui laisse perplexe le citoyen que je suis : c’est de voir à tout casser 3000 votants si on additionne les meilleurs scores obtenus sur les 5 arrondissements (998+493+169+610+277= 2547) sur un total de 26.000 adhérents au RCD Kairouan!!! Pourtant l’enjeu est important.

SOIT, TENEZ VOUS BIEN :

– 10% du nombre d’adhérents aux 3 fédérations du RCD : où sont donc passés les 90% restants ! Il s’agit certainement d’un absentéisme record et inquiétant qu’il y a lieu de creuser pour en connaître les véritables raisons. Et puis ces 10% constituent-ils des adhérents authentiques figurant sur les listes officielles? Existent-ils des votants « joker »? Soyez certains que personne ne vous le dira ouvertement.

– à peine 2% des habitants de la ville de Kairouan qui compte pourtant 130.000 habitants !!! 2% qui se réservent le droit de choisir les conseillers qui vont gérer les affaires de la ville pour les 5 ans à venir et personne n’a dit voilà ce que je vais faire de Kairouan dans 5 ou 10 ans !

Ainsi, il est clair que tout le monde convoite le poste pour des raisons personnelles ou de prestige social. Il y a des revenants et ils sont nombreux. Je ne comprends pas pourquoi ils ne veulent pas laisser la place aux jeunes. Il y a aussi des gens qui n’ont rien à foutre au Conseil. Il y en a d’autres qui ont été remerciés et pas récompensés pour leur travail.

Bref, le RCD qui apparemment ne maîtrise pas la situation dans la région gagnerait à revoir sa politique et sa stratégie.

Deux prochaines étapes vont faire couler beaucoup d’encre et de salives : les 10 qui vont céder gracieusement leur place à l’opposition ; ensuite ; les élections pour former le bureau (15). Croyez-moi : çà va être un bras de fer pur et dur. Le président quasi-nommé va être probablement isolé par un nouveau lobby qui occupera le terrain des commissions et des arrondissements et va être à ses trousses continuellement pour lui dicter sa volonté.

Alors, ne perdons pas notre temps à s’occuper de la politique politicienne. Occupons-nous d’autres sujets plus intéressants tels que les NTIC, l’économie, la culture et le sport et laisser la politique de côté. C’est un terrain glissant et dangereux. Rassurez vous : la politique, ce n’est pas une mince affaire ; ce n’est pas non plus de la classe ; c’est l’art du mensonge. Personnellement, je n’y ai jamais mis les pieds.

Enfin félicitations à tout le monde, perdants et gagnants. Kairouan ne sera que l’ombre de son histoire.

(*) Fondateur du sitewww.kairouan.org

(Source : « Forum de Kairouan », le 5 avril 2010)

Lien :http://kairouan.realbb.net/kairouan-f2/le-prochain-maire-de-kairouan-t2421-360.htm


Des responsables musulmans dénoncent un climat « islamophobe » en France


AFP, le 5 avril 2010 à 16h32 LE BOURGET (France), 5 avr 2010 (AFP) – Des responsables musulmans français ont dénoncé ce week-end une « forme de crispation » et un climat « islamophobe » en France, marquée ces derniers mois par un controversé débat sur l’identité nationale et un projet de législation visant à interdire le port de la burqa. Ces déclarations ont été faites à la 27ème Rencontre des musulmans de France, organisée au Bourget (banlieue parisienne) jusqu’à lundi soir, par l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), 2ème mouvement représentatif des musulmans en France, réputé proche des Frères musulmans. Le président de l’UOIF Fouad Alaoui a fustigé un « climat islamophobe galopant ». D’autres responsables ont évoqué un « climat malsain nourri par une stigmatisation croissante de la composante musulmane » en France (5 à 6 millions de membres). Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), organe représentatif des musulmans de France, Mohamed Moussaoui, a déploré une « forme de crispation » nourrie par « les débats sur l’identité nationale, le voile intégral, la votation suisse (interdisant la construction de nouveaux) minarets ». Ces derniers mois ont été marqués par un controversé débat sur l’identité nationale. Lancé en novembre à l’initiative du président Nicolas Sarkozy, il a donné lieu à plusieurs dérapages racistes et, selon l’opposition de gauche, a libéré la parole « islamophobe ». Un autre débat sur le port du voile intégral, qui concerne moins de 2.000 musulmanes et que le président français Nicolas Sarkozy a estimé « contraire à la dignité de la femme », agite le pays depuis des mois. La France va rapidement se doter d’une législation sur l’interdiction du port de la burqa, qui devrait se limiter à certains lieux et services publics sans s’étendre à la rue. De nombreuses voix se sont élevées contre ce qu’elles estiment être une « stigmatisation ». « On nous juge trop sans nous connaître (…) Tout le monde en France pense que les femmes voilées sont soumises, malheureuses. Il faut faire la part des choses », a déclaré Samira Moumine, mère au foyer de 35 ans, venue aux Rencontres. « Chaque semaine on parle de l’islam dans les médias mais jamais de façon positive », a déploré Ichem Charni, chauffeur de taxi de 34 ans, qui a « l’impression qu’une islamophobie se développe en France ». En janvier, M. Sarkozy avait affirmé que la France « ne peut laisser stigmatiser les citoyens français musulmans » alors que « l’islam est aujourd’hui la religion de nombreux Français ».  

Erdogan invite Sarkozy à venir voir « la Turquie d’aujourd’hui »


Reuters, le 5 avril 2010 à 20h51 PARIS, 5 avril (Reuters) – Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, invite Nicolas Sarkozy à visiter son pays dans l’espoir de le voir changer d’avis à propos d’une éventuelle entrée de la Turquie dans l’Union européenne. Le président français propose un statut de « partenariat privilégié » à la Turquie plutôt qu’une adhésion à l’UE, pour laquelle des négociations ont pourtant commencé en octobre 2005. « Certains Français sont sceptiques sur notre adhésion. Nous devons parvenir à modifier cette vision », déclare Recep Tayyip Erdogan dans un entretien à paraître mardi dans Le Figaro. Le Premier ministre rappelle que la chancelière allemande, Angela Merkel, s’est rendue à deux reprises en Turquie depuis 2006 alors que Nicolas Sarkozy « n’est toujours pas venu ». « Il raconte sans cesse un voyage qu’il a effectué dans sa jeunesse. Il doit venir voir à quoi ressemble la Turquie d’aujourd’hui », souligne Recep Tayyip Erdogan, attendu mardi et mercredi à Paris à l’occasion de la clôture de la Saison de la Turquie en France. « Lors de ma visite en France, je vais dire au président Sarkozy que nous l’attendons très prochainement en Turquie. Il faut se rendre sur place pour constater que la Turquie devance de nombreux pays de l’Union européenne dans plusieurs domaines », dit-il. A ses yeux, « non seulement une Turquie dans l’UE ne sera pas une charge pour l’Europe, mais elle contribuera à la soulager ».  

Erdogan: « La Turquie devance de nombreux pays de l’Union européenne »


Associated Press, le 5 avril 2010 à 21h15 PARIS (AP) — « La Turquie devance de nombreux pays de l’Union européenne dans plusieurs domaines », affirme le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan en assurant que son pays « soulagerait » l’UE s’il y adhérait. Dans un entretien publié dans « Le Figaro » mardi, jour où débute sa visite officielle de deux jours en France, il invite le président français Nicolas Sarkozy à se rendre « très prochainement » en Turquie. « Certains Français sont sceptiques sur notre adhésion. Nous devons parvenir à modifier cette vision », considère M. Erdogan. « J’espère que ma visite permettra de remédier à cela ». Il regrette que Nicolas Sarkozy ne soit pas allé en Turquie depuis son élection à l’Elysée. « Il raconte sans cesse un voyage qu’il a effectué dans sa jeunesse. Il doit venir voir à quoi ressemble la Turquie d’aujourd’hui », souligne-t-il. « Lors de ma visite en France, je vais dire au président Sarkozy que nous l’attendons très prochainement en Turquie ». « Il faut se rendre sur place pour constater que la Turquie devance de nombreux pays de l’Union européenne dans plusieurs domaines », plaide M. Erdogan. « Non seulement une Turquie dans l’UE ne sera pas une charge pour l’Europe, mais elle contribuera à la soulager ». Selon lui, l’UE a accepté « pour des raisons politiques » de nouveaux membres qui constituent « un fardeau » et elle « en paye aujourd’hui le prix ». « Elle investit lourdement pour essayer de faire évoluer ces derniers arrivants. La Turquie, elle, est parvenue au même niveau par ses propres moyens », déclare-t-il. Recep Tayyip Erdogan récuse l’appellation d' »islamisme modéré » que l’Occident accole à son parti, l’AKP. Il réaffirme son attachement à un « Etat laïque », « un système d’administration qui se tient à égale distance de toutes les croyances ». « Nous sommes des démocrates conservateurs. C’est ainsi que nous avons défini l’identité de notre parti et que nous nous adressons à notre peuple », rappelle-t-il. « Si nos amis européens nous considéraient comme des démocrates conservateurs, je crois que nous pourrions venir à bout de nombreux préjugés ».  


Recep Erdogan : « Nous ne voulons pas être un fardeau pour l’UE »


AFP, le 5 avril 2010 à 21h44 SARAJEVO, 5 avr 2010 (AFP) – Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré lundi que son pays, qui a l’ambition d’adhérer un jour à l’Union européenne, n’entendait pas être un « fardeau » pour l’Europe, mais qu’il souhaitait plutôt partager les difficultés qu’elle affronte.  « La Turquie est un grand pays, mais nous ne voulons pas être un fardeau pour l’UE. Nous voulons prendre une partie de son fardeau », a déclaré M. Erdogan au cours d’une conférence qu’il a donnée à Sarajevo, au début d’une visite de deux jours dans la capitale bosniaque. « Nous voulons une Europe de la paix au sein de laquelle la Turquie prendra sa place », a ajouté le chef du gouvernement turc, selon ses propos traduits en bosniaque. La Turquie a entamé en 2005 des négociations d’adhésion à l’UE, mais certains dirigeants européens, notamment le président français Nicolas Sarkozy ou la chancelière allemande Angela Merkel, ont estimé qu’elle n’avait pas vocation à entrer dans l’Europe. « Nous faisons notre devoir et comptons adhérer à l’UE, tôt ou tard. S’ils ne nous accueillent pas au sein de l’UE nous ne perdrons rien, alors qu’eux, ils choisiront ainsi d’être un club chrétien », a poursuivi M. Erdogan. La Turquie compte quelque 71 millions d’habitants, presque tous musulmans. La Turquie n’a ouvert jusqu’à présent que 12 des 35 « chapitres » des négociations d’adhésion, et les pourparlers piétinent du fait notamment de la non-reconnaissance par Ankara de la République de Chypre, membre de l’UE. Déplorant le ralentissement de ce processus, M. Erdogan a affirmé que son pays s’était vu imposer « des conditions que l’on a imposées à personne d’autre ». Le Premier ministre turc doit se rendre mardi en France, pour une visite centrée par Paris sur la coopération économique, sécuritaire et culturelle, et peu sur le rapprochement turc de l’UE.  

Huit nouvelles interpellations de militaires retraités en Turquie


Associated Press, le 5 avril 2010 à 20h06 ANKARA (AP) — Au moins huit officiers à la retraite de l’armée turque, dont quatre anciens généraux, ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête sur un complot présumés visant à renverser le gouvernement, a rapporté lundi l’agence de presse Anatolia. La police a confirmé des arrestations, sans vouloir en préciser le nombre. Selon Anatolia, qui ne cite pas ses sources, la police a mené des opérations dans 14 villes. La chaîne de télévision privée NTV avançait pour sa part, citant des sources judiciaires anonymes, le chiffre de 95 suspects interpellés, la plupart des officiers d’active. Près de 40 officiers, dont plusieurs de haut rang, généraux ou amiraux, ont déjà été inculpés pour une tentative présumée de coup d’Etat en 2003 contre le gouvernement dirigé par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, de l’AKP, parti modéré issu de la mouvance islamiste, arrivé aux commandes un an plus tôt. Ils sont poursuivis pour avoir cherché à déstabiliser le pays en faisant sauter des mosquées, en vue de semer le chaos et d’aboutir à la chute du gouvernement. L’armée turque, qui a renversé quatre gouvernements depuis 1960, se considère comme la garante de la laïcité turque et du système fondé par Atatürk, père de la Turquie moderne post-ottomane. Des centaines de civils, militaires retraités ou d’active sont par ailleurs actuellement jugés pour une autre tentative présumée de coup d’Etat. Ce bras de fer entre un gouvernement bénéficiant d’un vaste soutien populaire et de la faveur de la communauté internationale et les forces armées inquiète l’opinion publique turque. Quant à l’opposition, elle dénonce une enquête politique et veut des élections anticipées, le gouvernement Erdogan s’employant pour sa part à tenter de rassurer citoyens et investisseurs sur le bon fonctionnement de la démocratie turque. AP Associated Press  

Turquie/complot: magistrats mutés, arrestations dans l’armée suspendues


AFP, le 6 avril 2010 à 10h36 ISTANBUL, 6 avr 2010 (AFP) – Le procureur en chef d’Istanbul a annoncé mardi le transfert de deux magistrats du parquet chargés de l’enquête sur un complot présumé d’officiers supérieurs de l’armée soupçonnés de complot contre le gouvernement islamo-conservateur, suspendant notamment une nouvelle vague d’arrestations. « Les opérations ont été suspendues car il a été décidé d’affecter deux procureurs à d’autres postes », a déclaré le procureur en chef Aykut Cengiz Engin aux journalistes. Les actes judiciaires ordonnés par les magistrats mutés ont été suspendus, notamment une nouvelle série d’interpellations ordonnée lundi, le temps pour les autres procureurs d’examiner le dossier, a poursuivi le responsable. Selon des informations de presse, les deux procureurs mutés n’avaient pas informé leur hiérarchie de cette nouvelle série d’arrestations. Des télévisions avaient fait état lundi d’environ 90 arrestations, mais d’autres chaînes et des journaux indiquaient mardi qu’environ 90 mandats ont été délivrés mais une quinzaine de personnes seulement, dont des généraux à la retraite, arrêtées. Aucune confirmation de source judiciaire n’était disponible sur cette dernière série d’interpellations. Près de 40 officiers, dont des généraux et amiraux, ont déjà été inculpés pour ce complot présumé, remontant à 2003 et baptisé « masse de forgeron », qui n’a jamais été mis en œuvre. Ils sont accusés d’avoir voulu semer le chaos par des actions violentes pour aboutir à la chute du gouvernement du parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), toujours au pouvoir. Le cerveau présumé du conflit, l’ancien général Cetin Dogan, ainsi que 19 de ses co-détenus, ont été libérés la semaine dernière par un juge qui avait estimé les preuves contre eux insuffisantes. Trois jours plus tard, d’autres juges ont ordonné dimanche leur retour en prison, attisant les rumeurs sur un conflit au sein de la justice sur ce dossier. L’armée turque, qui a renversé quatre gouvernements depuis 1960, se considère comme la garante de la laïcité. Des centaines de civils, militaires retraités ou d’active sont par ailleurs actuellement jugés pour une autre tentative présumée de coup d’Etat. Ce bras de fer entre le gouvernement et les forces armées inquiète les Turcs, divisés entre ceux qui soutiennent l’AKP et ceux qui s’y opposent, estimant que la laïcité est menacée.  

Turquie – La police opère de nouvelles arrestations d’officiers


Reuters, le 6 avril 2010 à 13h59 ANKARA, 6 avril (Reuters) – Les policiers turcs on lancé une vaste opération pour arrêter quelque 90 officiers en liaison avec une tentative de coup d’État en 2003, avant d’être stoppés par le procureur général d’Istanbul, ont annoncé mardi des médias nationaux. Ce nouveau coup de filet visant de hauts gradés de cette institution jadis intouchable risque d’aviver les tensions entre d’un côté le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, de l’autre l’état-major et le système judiciaire, très attachés à la défense de la laïcité chère à Atatürk. Mardi, le procureur général d’Istanbul, Aykut Cengiz Engin, a annoncé à la presse avoir muté deux jeunes procureurs qui, la veille, avaient déclenché le coup de filet dans 14 provinces. Il n’a pas donné de plus amples précisions. Cette initiative illustre les luttes de pouvoir entre la haute hiérarchie judiciaire et de jeunes procureurs à qui l’on prête des sympathies pour le Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir). Le nombre d’officiers effectivement arrêtés avant l’intervention du procureur général d’Istanbul varie. La plupart des journaux évoque une fourchette de 14 à 19 officiers à la retraite, dont plusieurs généraux. Mais les policiers ont été empêchés de produire des mandats d’amener visant des dizaines d’autres officiers. Selon la chaîne de télévision d’information NTV, six personnes ont été présentées devant un juge mardi, dont l’ancien secrétaire général du Conseil national de sécurité, Sukru Sariisik. Les services du parquet général et de la police d’Istanbul ont refusé de commenter ces arrestations et l’agence de presse officieuse Anatolie n’a fourni aucun chiffre. En février, une enquête avait été ouverte sur l’opération répondant au nom de code « Masse » visant apparemment à discréditer le gouvernement de l’AKP et à justifier une intervention de l’armée. Une première série d’arrestations avait alors été opérée dans les rangs de l’armée. Les généraux assurent qu’il n’existe pas de complot et que l’opération « Masse » n’était qu’un simple exercice présenté lors d’un séminaire de formation.


Turkish police detain more military officers

 


Reuters, le 6 avril 2010 à 17h16 * Police launch sweep to detain around 90 military officers * Istanbul Chief Prosecutor halts the operation * Newspapers say 14 officers detained before halt called By Simon Cameron-Moore ANKARA, April 6 (Reuters) –  Turkish police began detaining up to 90 military officers over an alleged 2003 coup plot before being stopped by a senior prosecutor, local media reported on Tuesday, highlighting divisions within the judiciary. Fewer than 20 retired officers, including several generals were being held, as police were stopped from serving warrants on dozens more after the intervention of the chief prosecutor of Istanbul. The latest detentions of high ranking members of the once untouchable military will deepen mistrust between a government whose roots lie in political Islam and a secular establishment led by the generals and senior judges. Istanbul Chief Prosecutor Aykut Cengiz Engin told reporters he had replaced two junior prosecutors who had ordered Monday’s burst of detentions across 14 provinces, but gave no details. His action illustrated the struggle between the senior judiciary and more junior prosecutors said to have sympathies with the ruling AK or Justice and Development Party. Accounts of how many officers were actually detained before Engin ordered a stop varied. NTV news channel reported that six people were brought to court on Tuesday, including former National Security Council General Secretary Sukru Sariisik. Both the Istanbul chief prosecutor’s office and police declined to comment on the detentions, and the state-run Anatolian news agency gave no figure on the number being held. Turkey, which has the second largest army in NATO, was first rocked by an investigation into the alleged « Sledgehammer » plot in February, when the first round of arrests were made. Scores of officers were detained then and in another wave of arrests, but most have been freed on bail pending indictments. IN AND OUT OF DETENTION However, 12 of those detained and then released were sent back to jail on Tuesday pending trial. They were among 21 suspects whose rearrest was ordered on Sunday by a Turkish court. Among them is retired four-star general Cetin Dogan, the former head of Turkey’s prestigious First Army. He is being treated for a hernia in hospital. The military says there was no conspiracy and Operation Sledgehammer was merely a war game exercise presented at a seminar. The operation involved bombing mosques and provoking Greece into shooting down a Turkish war plane to create a war like situation and destabilise the government. Turks have been stunned by the procession of senior officers, including the former heads of the navy, air force and First Army, pulled in by prosecutors. Prime Minister Tayyip Erdogan is trying to push through constitutional reforms that critics say would allow the AK to pack the superior court benches with its own nominees. The AK denies having an Islamist agenda, and says the reforms are needed to strengthen Turkey’s democracy and meet norms needed to gain entry to the European Union. The government mounted its campaign for constitutional changes after being angered by the senior judiciary’s suspension of four prosecutors behind the detention of a colleague who had been investigating an Islamist group in eastern Turkey. Parliament is expected to vote on the reform package later this month and, if the government fails to get the two-thirds majority needed, Erdogan intends to call a national referendum. Previously untouchable, the military’s influence has waned because of political reforms undertaken since Turkey launched its bid for EU membership in 2005. Few analysts believe the military would launch a coup, though it has overthrown three governments since 1960, and pressured Turkey’s first Islamist-led government into resignation in 1997. A more likely risk to political stability could come from Turkey’s Chief Prosecutor Abdurrahman Yalcinkaya. There is speculation that he could launch another bid to have the Constitutional Court order the dissolution of the AK. The prosecutor narrowly failed to have Erdogan’s party banned in 2008 on grounds that it hade become a focal point for Islamist activity. Investors in Turkey are uneasy over political developments, but its stock market, riding a wave of optimism over global economic recovery, hit an all time high on Monday, while the lira currency has held steady.


Bosnian colleges draw Turks avoiding headscarf ban


Reuters, le 5 avril 2010 à 21h57 * Bosnian capital has three international universities * Lack of headscarf ban attracts Turkish women * Erdogan says Turks feel historic ties to Bosnia By Daria Sito-Sucic SARAJEVO, April 5 (Reuters) – – About 1,000 Turkish students have left home to attend university in Bosnia, attracted by the low cost of living, good food and — for women — the right to wear an Islamic headscarf. World On Monday, Turkish Prime Minister Tayyip Erdogan officially opened a new campus of the International University of Sarajevo (IUS) on the outskirts of the Bosnian capital. « I hope that a cultural bridge will be created at this university that will connect the people and secure peace in the Balkans, » he said at the ribbon-cutting ceremony. Erdogan heads an Islamist-rooted government and his wife wears a headscarf. However, Turkey remains a secular state and women are forbidden to wear headscarves at university there. In Bosnia no such ban exists, and this is among the reasons that young Turks give for making the relatively short journey to study at one of Sarajevo’s three international universities, two of which are Turkish-funded. Food and finances, close to the hearts of students everywhere, are important to Sarajevo’s Turkish students. « There are a lot of mosques and the food is delicious, » said Enes Cici from Istanbul, an engineering student at the IUS. « It’s very similar to our own culture. » Economics student Mehmed Guner from Bursa said: « It is more affordable to study here than going to the United States, Canada or any European country, so this was what made me pick it. » Other reasons are peculiar to Turkey, founded in 1923 from the ashes of the Ottoman Empire which once ruled Bosnia. Turkey’s military and judiciary now guard its secularism. « I came here because of a scarf problem, » said architecture student Cahide Nur Cunuk, explaining that she could not enroll at any state or private university in Turkey after graduating from an Islamic theological high school. « We are happy to be here, » added her colleague Vildan Mengi. « Bosnians are Muslims and they are similar to us. » RELIGIOUS SUBJECTS A relatively large proportion of the Turkish students in Sarajevo are women, and most wear headscarves. They say they cannot enroll at universities in Turkey as they have graduated from theological high schools, the only schools where they could attend classes wearing headscarves. Many young Turks from religious families attend Islamic secondary schools where 40 percent of the syllabus is devoted to religious subjects, but the rest is for secular topics. Erdogan was product of this system. A revised system of university credits introduced in the late 1990s has made it hard for pupils of such schools to study non-religious subjects at Turkish universities. « If the situation in Turkey changed, we would not come to study here, » said one woman in a group of headscarved students sitting in a university tea shop. « Bosnian people are more tolerant than Turkish people, » she said. Vildan Mengi said she had three sisters who would also come to Sarajevo if the scarf problem were not resolved. « My mother came to see me here. She saw I am safe, » she said. The IUS is the largest of the three universities that are building what might become the largest complex of private colleges in the region. The other Turkish-funded college is the International Burch University (IBU). While the IUS was set up by a group of Turkish businessmen and public figures and their Bosnian counterparts, the IBU’s founder is the Istanbul-based Foundation of Journalists and Writers, established among others by Turkish preacher Fethullah Gulen. Followers of Gulen, who has pursued a view that Muslims should not reject modernity but embrace business and the professions, have created a network of private schools and universities across Turkey, the central Asia and the Balkans. Gulen now lives in self-imposed exile in the United States. The third university, whose new building in emerging only a few hundred meters away, is the Sarajevo School of Science and Technology, accredited by the British-based Buckingham University. UNIQUE SITUATION « This is unique situation to have two Turkish-funded universities in the same area, » said IBU Secretary-General Orhan Hadzagic. « This was a pure coincidence, » he added, explaining that universities were not linked in any other way. Bosnia, which like most other Balkan countries had been part of the Ottoman Empire for centuries, has close ties with Turkey. Bosnian Muslims are known as moderate Muslims of Slavic origin, who have turned to the religion in greater numbers only since the 1992-95 war, during which they were the main victims. Erdogan said at a public debate earlier on Monday: « It does not matter whether we have a shared border or not, I feel this country as the closest neighbor and we will never abandon Bosnia because of our historic responsibility. » The sight of bulldozers and the noise of construction and drilling machines at the foot of nearby Mountain Igman is in stark contrast to many building sites in the capital, where work has stopped since last year because of the recession. The total investment, estimated roughly at more than 100 million euros ($135 million) once it is completed, would turn Sarajevo into a regional university center and create new revenues for the city, officials say. « The city of Sarajevo will earn about 35 million euros annually only from the university, which is a large profit, » said Alija Rizvanbegovic, one of the founders of the IUS. « We expect that about 600 jobs will be created in the next five years. »  


Afghanistan: l’Otan rappelle Karzaï à l’ordre

 


AFP, le 6 avril 2010 à 13h22  BRUXELLES, 6 avr 2010 (AFP) -L’Otan a exprimé ses « inquiétudes » concernant les critiques répétées de Karzaï contre les Occidentaux, rappelant que la communauté internationale « continue de faire d’énormes sacrifices » pour soutenir le peuple afghan. L’Otan a rappelé à l’ordre mardi le président afghan Hamid Karzaï, jugeant inquiétantes ses critiques publiques répétées contre les Occidentaux et l’appelant à tenir davantage compte des sacrifices consentis par les forces internationales pour son pays. « La communauté internationale, dont l’Isaf (la Force internationale d’assistance à la sécurité, commandée par l’Otan), continue de faire d’énormes efforts et sacrifices pour soutenir le peuple afghan, afin de rendre l’Afghanistan inhospitalier pour le terrorisme. Nous espérons et nous comptons bien que cela soit reconnu par le peuple afghan, au niveau le plus élevé », a déclaré le porte-parole de l’Otan, James Appathurai. « Cela suscite des inquiétudes », a-t-il ajouté, à propos des « déclarations de Karzaï, accusant la communauté internationale d’être impliquée dans la fraude électorale ou de ne pas assez reconnaître la souveraineté afghane ». Jeudi, M. Karzaï avait accusé les Occidentaux d’être les responsables des fraudes lors des dernières élections présidentielle et provinciales, dont il est sorti vainqueur. Ce qui lui avait attiré une admonestation publique de Washington. Samedi, d’après le Wall Street Journal, le président afghan s’en est pris une seconde fois à ses soutiens étrangers, lors d’une réunion privée avec quelque 70 parlementaires afghans. Selon des participants, il a averti que l’insurrection des talibans pourrait devenir un mouvement de résistance légitime si les étrangers continuaient de se mêler des affaires afghanes. Il a même parlé de rallier les talibans, si le parlement ne le soutenait pas dans sa volonté de prendre le contrôle d’un organisme chargé de superviser le processus électoral. « Tout le monde sait que le président Karzaï est le dirigeant élu d’un peuple souverain », a poursuivi M. Appathurai, interrogé sur ces déclarations. « Mais, a-t-il ajouté, nous sommes partenaires du gouvernement afghan. Ce partenariat ne doit pas seulement être réel, il doit être perçu comme réel par les Afghans et par la communauté internationale », a-t-il souligné. Le gouvernement de Kaboul reçoit des milliards de dollars d’aide des pays étrangers, qui ont envoyé 126.000 soldats à sa rescousse.  AFP  

La commission électorale afghane apporte son soutien à Karzaï


Reuters, le 6 avril 2010 à 13h46 par Sayed Salahuddin     KABOUL, 6 avril (Reuters) – La commission électorale afghane a déclaré mardi qu’elle approuvait un décret du président Hamid Karzaï limitant le rôle des étrangers dans les élections législatives de septembre prochain. Le gouvernement américain avait fait part lundi de son mécontentement à la suite de propos tenus par le président afghan accusant les pays occidentaux d’avoir orchestré des fraudes lors de la présidentielle d’août dernier. Karzaï s’oppose au parlement et aux Nations unies sur le déroulement des élections. Il veut notamment limiter l’influence des étrangers dans l’instance de supervision qui a invalidé sa victoire au premier tour de la présidentielle, l’an dernier. En février, Karzaï a décidé par décret que ce n’était pas aux Nations unies de nommer la majorité des membres de cette instance, avant de revenir en partie sur sa décision en autorisant l’Onu à nommer deux des cinq membres. La chambre basse du Parlement a rejeté à l’unanimité le décret de Karzaï, la semaine dernière, mais la chambre haute a refusé de se prononcer, ce qui apparemment assure le maintien du décret. La Commission électorale indépendante (CEI), nommée par le gouvernement afghan et chargée de superviser le déroulement des élections, a déclaré mardi que le décret de Karzaï était valide et qu’elle s’y conformerait. « Nous accomplirons notre travail et nos programmes sur la base de la nouvelle législation que le ministère de la Justice nous a communiquée », a déclaré Daoud Ali Najafi, chef de la CEI. Il a ajouté que le compromis de mars, aux termes duquel Karzaï nommerait dans l’instance de supervision deux étrangers proposés par les Nations unies, devait être maintenu. « C’est au président de nommer deux étrangers et trois Afghans. Nous avons demandé au président de nous présenter cinq personnes dès que possible », a-t-il dit. REUTERS

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