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Hammam Lif Ezzahra Rades Catastrophe Ecologique en Tunisie : La mer méditerranée meurt lentement !
Un « Vive Bibi Netanyahou » qui coûte cher à un chanteur tunisien
Les réactions n’ont pas tardé sur le Net. Elles vont de la simple condamnation d’un acte considéré comme un pas vers la « normalisation » des relations avec l’Etat hébreu jusqu’aux appels à déchoir le chanteur de sa nationalité. Le syndicat des artistes tunisiens a, quant à lui, fermement condamné les propos du chanteur, injoignable depuis la diffusion de l’enregistrement. Des avocats tunisiens se sont même portés partie civile dans une plainte déposée contre l’artiste pour « atteinte à la dignité des Tunisiens et à leur sentiment national ».
Au même moment, une deuxième vidéo, pourtant ancienne, a émergé sur Internet. On y voit le même chanteur, accompagné d’autres artistes tunisiens, animant une soirée en marge du pèlerinage de la synagogue de la Ghriba à Djerba, dans le sud de la Tunisie. Selim Baccouche, un des chanteurs que l’on voit sur ces images, est aussi attaqué par les internautes qui demandent l’annulation de son concert du 9 août au Festival international de Carthage. Ce dernier dénonce l’amalgame fait entre les deux affaires.
Certains jugent toutefois les réactions déclenchées par ces vidéos complètement disproportionnées. Ils ne voient pas pourquoi il faudrait faire d’un cas isolé une affaire d’Etat. Ils se demandent notamment pourquoi ces vidéos anciennes ne ressortent que maintenant et parlent d’une « récupération politique » qui viserait à détourner l’attention des internautes tunisiens – par exemple de cette flash mob organisée à Tunis pour dénoncer la censure. (Source: « France24 » le 6 aout 2010)
Tunisie – Tunisiana suspend provisoirement son service mail BlackBerry
La fascination des Algériens pour la Tunisie demeure forte
Par Insaf FATNASI La Tunisie est, au regard des statistiques d’entrées, une destination préférée des Algériens. L’afflux se fait de plus en plus important, au cours de la saison estivale. A titre d’exemple, au cours de l’année 2009, plus de 1,3 million d’Algériens ont préféré passer leurs vacances en Tunisie profitant des zones touristiques du pays. En cette année 2010, nos voisins n’ont pas dérogé à la règle. Mieux, l’attractivité de la Tunisie touristique a été encore plus forte au cours des six premiers mois de l’année en cours, contrairement à ce que prétendent certains journaux. Ainsi, l’attractivité demeure forte générant une croissance de 13,9% du marché algérien, vers la destination Tunisie, avant que la haute saison n’atteigne son summum, soit vers la fin du mois de juillet 2010. Avec de telles données, on peut bien affirmer que la Tunisie fascine réellement les Algériens pour le moins qu’on puisse dire. Mais nul besoin des données chiffrées pour s’en rendre compte. Allez du côté de Hammamet, de Nabeul ou de Sousse pour l’observer. Dans ces villes balnéaires, le nombre de voitures portant des plaques d’immatriculation algériennes semblent plus nombreuses que les voitures tunisiennes et européennes (appartenant très souvent aux Tunisiens à l’étranger). Même constat dans les échoppes, dans les hôtels, dans les centres de loisir. Les commerçants ne voient pas d’un mauvais œil ces touristes d’un nouveau genre et les préfèrent nettement aux Européens. « Ils dépensent plus, ils sont de bons vivants et souvent souriants et généreux », commentera un serveur de café ravi du pourboire laissé par cette famille algéroise. Un autre renchérit déclarant qu’il préfère les clients algériens aux clients tunisiens, à qui on reproche leurs exigences infinies. Du coup, les Algériens sont chouchoutés par nos commerçants qui évitent tout type d’arnaque, afin de les fidéliser et leur donner la meilleure impression possible de la qualité de services en Tunisie. Selon les professionnels du secteur touristique, corroborés par des données chiffrées, quelque 8000 personnes et près de 1000 voitures traversent chaque jour les frontières Est entre la Tunisie et l’Algérie. Pourquoi cet engouement pour la destination Tunisie ? Certes la proximité joue un rôle important, puisque les Algériens peuvent se déplacer en voiture. Tabarka n’est qu’à deux heures de route d’Oum Tboul, avec une qualité d’accueil aux postes frontaliers assez conséquente. Mais la proximité à elle seule, est-elle l’unique raison qui pousse les Algériens à venir passer leurs vacances chez nous ? Pas si certain puisqu’ils ne viennent pas uniquement d’Alger, d’Oran et Annaba ….Bien au contraire, ils viennent aussi de leur pays de résidence, France, Allemagne et autres… Au cours des six premiers mois de l’année 2010, l’engouement des Algériens pour la Tunisie n’a pas fléchi. Le marché a réussi à détrôner le marché libyen pourtant, en tête de listes des marchés maghrébins depuis quelques années. Ce dernier a connu une régression de 6,6%, alors que le marché algérien, lui, s’est accru de 13,9%, entre le 1er janvier et le 30 juin 2010. En tous état de cause, et quoiqu’ils préfèrent le circuit de la location, à l’hôtellerie, les Algériens sont là. Ils remplissent nos restaurants, nos discothèques, nos plages et dépensent leur devise chez nous. Et, côté dépenses, ils sont réputés. « Le touriste algérien est classé, en Tunisie, parmi les plus dépensiers puisqu’il dépense 500 dollars par semaine au moins, ce qui le classe parmi les clients les plus importants et les plus recherchés, notamment après la régression du tourisme à cause de la crise financière mondiale ». En effet, si les hôteliers ne profitent pas de cette manne et se contentent de regarder les chiffres et les statistiques concernant ces centaines de milliers de touristes algériens, les circuits parallèles de location de logements meublés privés et de nombreux hôtels de Tunis Ville se frottent les mains grâce à la dynamique créée chez eux par nos voisins. Il n’y a qu’à faire un tour, en cours de journée, du côté de Port de France pour se rendre compte de cet afflux journalier des touristes algériens qui viennent chez nous, le plus souvent en famille en « taxis », à part, bien évidemment, ceux qui arrivent à bord de leurs propres véhicules. D’ailleurs, ces voitures avec matricule algérien, font, également, le bonheur des commerces et autres restaurants dans les banlieues de la capitale ainsi qu’à Hammamet – proximité de Tunis oblige – où on compte, parfois, une voiture sur deux appartenant à des touristes algériens. Au-delà de tous ces atouts, que peut offrir la destination Tunisie à nos voisins algériens ? Il faut reconnaître, comme l’a écrit notre collègue, Brahim Takheroubt, du magazine « l’Expression Algérien » : Les Tunisiens ne se sont pas croisés les bras, en priant le bon Dieu que l’amour des Algériens pour leur pays ne s’érode pas. Les Algériens qui s’y sont rendus témoignent du savoir-faire tunisien en matière d’accueil. On se démène pour celui qui nous ramène de la devise, semble être un credo chez nos voisins tunisiens ». Et, le marché algérien, tout comme celui libyen sont parmi les principaux marchés maghrébins émetteurs vers la destination Tunisie. Une destination qui considère l’Algérie comme un marché à part entière qui ne cesse de se structurer peu à peu, avec des TO qui se spécialisent sur la destination aussi bien en Algérie qu’en Tunisie. Un marché qui promet encore et qui n’a pas livré, encore, tous ses secrets…..D’où, l’impératif pour la destination Tunisie de poursuivre sur la même lancée et de consolider la promotion sur toute l’Algérie. Pourquoi ne pas créer des antennes dans les principales villes algériennes, d’autant plus que le marché est largement porteur ? Avec un peu plus de promotion la destination serait en mesure de doubler, et pourquoi pas tripler le nombre d’algériens qui la choisissent comme lieu privilégié de leurs vacances. D’ailleurs, Taoufik Baccar, Gouverneur de la BCT a indiqué, au cours de l’atelier qu’il a présidé, lors de la 19ème session de l’université d’été nationale du RCD que la promotion du tourisme de proximité, intermaghrébin, est un choix stratégique. A cet effet, il a rappelé qu’une étude stratégique sur le développement du tourisme est en phase finale. Dans le même ordre d’idées, il a déclaré que le tourisme a été doté de 10 MD supplémentaire dédié à la promotion de la destination, notamment sur les marchés maghrébins mais aussi d’autres marchés, afin de drainer les touristes, pendant le mois de Ramadan, qui coïncide cette année, et pour quelques années encore, avec la haute saison. (Source: Business News le 5 aout 2010) Lien: http://www.businessnews.com.tn/BN/BN-lirearticle.asp?id=1090604
Lettre à un ami philosophe
je me permets de t’adresser un article que je compte publier : si je devais lui donner un titre, ce serait celui de « Etats généraux de la philosophie en Tunisie » ou plutôt « Philosophie en Tunisie : Etat des lieux » ! Au vu de ce qui tombe sous mes yeux et dont la preuve la plus éclatante est ce qui s’est passé lors de l’épreuve de Philo au Baccalauréat—véritable gifle pour l’esprit– et, d’autre part, l’article (sic !) du sieur Ben Tmessek—déshonneur de la pensée– que j’ai corrigé comme une minable copie d’un élève nul d’une mauvaise Terminale—sans nommer d’autres personnes—et je tiens ce torchon de la pensée et de l’écriture—corrigé selon les règles de la méthode—à ta disposition !
Or, après ce « règne » qui marque maintes carrières, il convient—« une fois en sa vie » comme disait le grand Descartes—de « faire le compte de ses espoirs » selon la belle parole de Malraux !
Or, vous autres qui avez eu à modeler l’avenir de la philosophie en Tunisie, qu’avez-vous fait de votre talent selon la belle parabole ? Vous tous autant que vous êtes, n’avez-vous pas cultivé la politique du Sultanat telle que les Musulmans eurent à la vivre et partant à la répéter inlassablement durant 15 siècles à telle enseigne que vous n’avez réussi qu’à façonner des dos courbés et des fronts prosternés doublés de mauvais acteurs –et acteurs veut dire en grec : « les hommes d’en dessous », c’est-à-dire les hypocrites, seule façon pour des gens qui, à mes yeux, constituent le déshonneur de la philosophie, non seulement de se tirer d’affaire, mais,—et c’est le plus grave—, de présider à leur tour et à l’ombre de votre pouvoir sur eux, aux destinées de la philosophie en Tunisie—acteurs qui attendent leur heure, heure que vous avez toujours précipitée en sorte que la philosophie est passée de Charybde en Scylla ? Heidegger dit un jour que lorsqu’un médecin se trompe, on en voit immédiatement le résultat là où un professeur, se trompant dans l’explication d’un poème ou d’un texte, recueillera vingt ans après—et l’humanité avec lui— les effets ravageurs de sa monumentale erreur ! Or, du fait que vous avez œuvré, chacun pour votre part, afin que les courtisans de toute obédience, affilés à vos chapelles rivales et faisant jouer la logique de la rivalité, voire de la concurrence, laissant entrevoir qu’il ne s’agit nullement de chercheurs du Panthéon de la Raison, mais de marchands du Temple qu’un Jésus chassa un jour—puissent régner à leur tour, exhibant au cours de leur « carrière » » (faite avec votre bienveillance) leur génie en sueur et répétant à l’envi leur manque à penser qu’ils savent maquiller sous le couvert d’une philosophie aux yeux de laquelle un Kant passerait pour un goujat et un Descartes pâlirait de honte alors même qu’elle est empreinte d’une tare, celle de la prétention que fonde la nullité, maîtresse d’œuvre de l’incompétence ! En ce sens, en même temps qu’elle est infinie, votre responsabilité est si lourde de conséquences : un jour, le pays vous en tiendra rigueur tant vous aurez été les artisans de la faillite de la philosophie en Tunisie ! On ne jugera jamais assez de l’ampleur du désastre qu’à son corps défendant la philosophie eut à subir et qui perdurera tant l’incompétence s’est métastasée—en tout cas on y sera toujours aveugle tant que l’on ne mesurera pas–sans la moindre conspiration avec les illusions qui habitent les ruines que chacun, rivalisant avec les autres, a su édifier sous le masque de la bonne conscience dont on sait qu’elle est fort mauvaise en ce qu’elle est mauvaise conseillère—le chemin parcouru et les ruines qui seront léguées à la postérité en guise de « penseurs » alors même que ce sont des gens dont le talent réside dans leur talon—point faible—je dirai même point aveugle de ceux que vous avez intronisés penseurs et qui officient dans vos chapelles réciproques avec pour seule soutane et pour unique… missel l’incapacité foncière de faire face aux exigences de la pensée transformées par vous et conséquemment par eux en une simple affaire de vassalité ! De ce point de vue, l’ « œuvre » accomplie n’est-elle pas celle des illustres « bâtisseurs de ruines » selon la belle et redoutable expression d’Eluard ? On ne mesurera jamais assez ce que le séjour d’un Foucault en Tunisie a coûté à la philosophie dans notre pays non point que cet « archéologue de la pensée » ait été responsable de quelque façon que ce soit de l’état des lieux qu’avec tristesse et consternation je dresse aujourd’hui même et qui dénonce une situation dans laquelle la philosophie a fini empoisonnée du fait de la présence de ceux qui lui sont étrangers et qui la souillent comme les marchands le Temple, mais parce que le présent constitue une gifle monumentale à l’adresse d’une époque où la philosophie connut autant sa gloire que son rayonnement ! Moi, durant cette glorieuse époque, par bonheur, je faisais mes armes sous la férule des Granel, des Panofski, des Axelos, des Brunschvicg, des Fichant et d’autres nuits françaises—chose à laquelle un Narcy m’avait préparé à l’époque où j’étais élève dans le respectable Sadiki !
D’ailleurs, est-il besoin que je dise qu’il me plaît que ma carrière ait été une carrière française en sorte que je n’ai jamais eu ni à courber l’échine ni—et encore moins— à me prosterner devant quiconque et en sorte aussi que je suis en mesure de dire haut et fort, à cor et à cri tout ce que je pense de pratiques dont la première victime est assurément et sans conteste l’esprit—trésor autant précieux que vulnérable tant il est rare ! Bien que le mal soit déjà métastasé, il convient, après tant de ravages, que vous fassiez, quitte à me répéter, « le compte de [vos] espoirs » !
Mais, concluait un jour Jean Beaufret que je cite de mémoire, entre nous, dirait le moraliste, il ne s’agit, sur des sujets aussi mineurs (« sic !) que de dissentiments aussi mineurs ! Alors, en avant la musique et pour tout dire ainsi soit-il !
Avec toute mon amitié
Diogene Attila
Noces à credit
Par Farida Dahmani L’été, tous les jours, c’est jour de mariage. Une véritable industrie pour des prestataires de plus en plus nombreux. Et un cortège de dépenses pour les jeunes couples, dont beaucoup voient leur vie commune commencer dans le rouge. Que ceux qui pensent qu’en été, en Tunisie, il fait trop chaud pour travailler se détrompent. Toute une fourmilière s’active autour de ce qui est devenu une industrie, celle du mariage. Les noces en été sont plus ou moins une habitude, étant donné que la famille et les amis sont plus disponibles et que, pour la plupart des Tunisiens, il ne peut y avoir de fête sans qu’aient été ameutés le ban et l’arrière-ban, et qu’un maximum de témoins assistent à l’heureux événement. Ce qui est une histoire à deux devient alors une affaire de familles… Rym et Moez vont se marier en cette fin de juillet, sans trop comprendre ce qui leur arrive. « La situation nous a échappé, nous souhaitions un mariage intime, pépère, et on s’est retrouvés dans un plan organisé par les familles, qui respecte en tout point la tradition. Cela nous étonne parce que nos parents s’étaient mariés en catimini avec juste deux témoins et leurs proches. On dirait qu’ils veulent vivre, à travers nous, quelque chose qu’ils n’ont pas accompli. Ce ne serait pas grave si nous ne devions pas, aussi, supporter les coûts de tous ces rituels. » Chasse aux trésors pour un trousseau Malgré eux, Rym et Moez sont donc devenus le prototype du jeune couple convolant en justes noces. À 26 ans, Rym est ingénieure dans une SII, une société en ingénierie informatique, et Moez, 31 ans, est délégué médical. Comme la moyenne des aspirants au mariage, ils ont fini leurs études et sont autonomes financièrement. Leurs deux salaires leur permettent de vivre sans souci. Mais, comme beaucoup de futurs époux, ils sont aujourd’hui pris à la gorge par les frais engagés pour leur mariage, même si leurs parents participent aux dépenses. La mère de Rym a depuis longtemps constitué le trousseau de sa fille. Comme c’est la troisième qu’elle marie, elle sait où et comment dénicher les petits plus à petits prix. Et il faut que tout soit au mieux pour la présentation du trousseau, puisque les familles ont décidé que toutes les traditions seraient respectées… à commencer par celle de l’installation des effets de la jeune mariée dans son nouveau logis. Là, parentes et amies scruteront le moindre drap, la moindre serviette, et il faut en mettre plein la vue. Rym est épuisée. « J’en ai assez d’accumuler des choses inutiles, de bons draps en coton feraient plus l’affaire que les improbables broderies que l’on me somme de choisir… » Rien que pour son trousseau, Rym a dépensé – de sa poche – près de 1 000 euros, sans compter les babioles offertes par les uns et les autres. Elle est affolée car elle ne reconnaît plus sa mère : « Je ne pensais pas qu’elle pouvait focaliser autant sur ce qui devrait être le plus beau jour de ma vie. Elle est tout le temps sur le sentier de la guerre, elle veille au moindre détail, comme si la survie de la planète en dépendait. Mon père m’a offert ma robe de cérémonie, mais j’ai dû suivre ma mère chez les meilleurs couturiers pour choisir des tenues pour les autres festivités, j’y ai laissé près de deux salaires. Je ne compte pas la course pour réserver le meilleur traiteur et les polémiques autour des dragées, des invitations… Je l’ai freinée sur les bijoux, j’en emprunterai à mes sœurs, sinon je ne m’en sortirai jamais. Entre les robes et le maquillage, il y en a pour environ 3 000 euros. Je conçois qu’elle souhaite le meilleur pour moi, mais j’aurais été tout aussi heureuse avec des choses plus modestes, moins de stress et moins de dépenses. » Famille, quand tu nous tiens… Moez ne se sent guère mieux. D’autant qu’il supporte le plus gros des dépenses, puisque, en tant qu’époux, il prend en charge la réception, la location de la voiture, la décoration florale, l’animation musicale, le photographe et le vidéaste. « J’ai l’impression de monter une superproduction hollywoodienne. On dirait que tout le monde ne pense qu’aux cérémonies, mais il nous faut aussi meubler un appartement et commencer une nouvelle vie, puisque nous quittons nos familles. Je suis choqué par le prix que demandent les prestataires de services, rien que pour les photos et la vidéo, on m’a demandé 500 euros ! » Moez confie que ses économies ont fondu et qu’il a dû contracter un crédit auprès de sa banque pour pouvoir boucler un budget qu’il estime à 6 000 euros pour la cérémonie et à 8 000 euros pour l’aménagement de l’appartement. Si les jeunes couples aspirent à des noces moins m’as-tu-vu, sont pragmatiques et préféreraient investir plus dans leur futur logement que dans les fastes du « plus beau jour de leur vie », ils n’en sont pas moins romantiques. Rym et Moez sont ainsi d’accord sur une chose : ils ne sacrifieront pas leur voyage de noces, comme tant d’autres le font. « Au point où nous en sommes, sourit Rym, cela vaut le coup d’investir dans une semaine en amoureux, loin des familles… » La confrérie des prestataires de services s’en donne à cœur joie et fait flamber les prix, d’autant que la demande dépasse largement l’offre pour une saison de plus en plus courte, le ramadan s’invitant au cœur de l’été. La tendance actuelle est de mêler le traditionnel et l’occidental, d’où la multiplication des cérémonies : celle du henné, celle de l’adieu au célibat, celle du mariage, qui ne peut se conclure sans une fête mémorable. Certaines salles de réception sont réservées plus d’un an à l’avance, et l’agenda des chanteurs et troupes musicales compte deux ou trois fêtes par jour. Fleuristes, traiteurs et pâtissiers croulent sous les commandes. Ces dernières années, une nouvelle corporation à fait son nid, celle des organisateurs de mariages, qui livrent tout clés en main – ou à la carte – et évitent aux couples et à leurs familles de se perdre dans le dédale des propositions de services. Là aussi, la facture est salée, mais leur clientèle, si elle est exigeante, est généralement de celles qui peuvent se permettre de débourser des sommes importantes pour peu que le service soit exclusif et original. Ce jour-là étant, a priori, unique pour les clients, il s’agit de ne pas faire comme les autres, et de faire d’un mariage la soirée dont tout le monde parlera
La Tunisie à l’horizon de 2040: Diagnostics et scenarios
« L’exception tunisienne » à l’épreuve du Wahhabisme?
05/08/2010 Par Said JENDOUBI Cette contribution fait suite à l’article publié par mon ami l’historien Adnen Mansar (cf. http://www.facebook.com/notes/adnen-mansar/hwl-jdl-qdym-ayd-twns-waldwt-alwhabyt/419320150797) Merci Adnen pour cet article de fond sur un sujet O combien sensible… un sujet où » les mots et les choses » doivent être manipulés avec la plus grande des précautions. Je me permets ici de poser quelques questionnements qui permettent peut-être d’enrichir le débat. – Il est certain que le Wahabisme est né dans la presqu’ile arabique dans un contexte trouble (début de la déliquescence ottomane entant qu’ultime survivance de la Khilafa, début de l’assaut de l’Occident aux appétits sans limites sur le monde musulman et début de la prise de conscience dans ce dernier de la nécessité d’une renaissance). Dans cette perspective, le Wahhabisme a pu paraître, de prime abord, comme l’un des affluents de ce grand courant de résurgence, d’autant plus que certaines des thématiques abordées par son fondateur paraissaient tout à fait valables et légitimes ; mais il se trouve que très vite, le Wahhabisme a servi de discours de légitimation d’un Etat naissant et, de ce fait, a pris une dimension politique dangereuse. La suite n’est qu’une succession de fuites en avant, tant sur le plan doctrinal que sur le plan géostratégique. Peut-on aujourd’hui considérer ceux qui se réclament, ces derniers jours en Tunisie ou ailleurs du Wahhabisme, comme des descendants directs de M. B. Abdelwahhab et de sa doctrine et leur opposer, dans cette logique, l’épître du Zaytounien, sans tomber dans une forme d’anachronisme, j’allais dire de myopie (myopie quant aux causes réelles de la montée récente du rigorisme religieux et de ses retombées)? – Certains spécialistes de l’Islamisme, avancent une hypothèse fort intéressante concernant la montée du Salafisme, ou du néo-wahhabisme (qui va d’un « simple » puritanisme rituel à un jihadisme à outrance), à savoir que les régimes politiques Arabes obsolètes qu’ils sont, ne peuvent tenir le coup face à la démocratisation rampante (chute du communisme et fin de la bipolarité, mondialisation, internet, etc.) ; mais que cette démocratisation ne saurait être acceptée, ni par les régimes arabes plus que jamais accrochés mortellement au pouvoir, ni par leurs suppôts occidentaux (sauvegarde des matières premières, des marchés, d’Israël, etc.), tant les Islamistes sont pressentis partout comme les futurs tenants des majorités issues des urnes ! L’équation (certes dangereuse) qui va s’imposer est de « frapper » fort cet islamisme politique revendicatif et légaliste (Frères Musulmans en Egypte, Nahdha en Tunisie, …) tout en encourageant les nihilismes de tout bord… Ce puritanisme islamique agressif en est un ! – N’est ce pas là l’une des conséquences, ou des répliques du grand séisme qui a marqué la gestion de l’Islam en Tunisie dès l’avènement de la République. En effet, l’un des actes les plus chargés de sens (ou de non sens !) et de conséquences est le fait d’avoir fermé par une simple décision gouvernementale l’université la Zitouna, après 13 siècles de fonctionnement. Acte qui dénote chez Bourguiba une haine sans fin de cette formidable institution, et une vision pour le moins erronée de la « modernité » (façon « de l’Histoire, faisons table rase »), car ni en France, ni en Angleterre, ni en Allemagne l’on a tenté de mettre fin aux antiques universités : La Sorbonne, Oxford, Cambridge, Heidelberg, pourtant institutions religieuses à l’origine ! Et comme le disait M. Abdelmoula, me semble-t-il, dans sa thèse sur l’université zaytounienne (1971) : « l’étudiant qui franchit la porte de la Sorbonne, d’Oxford ou de Heidelberg, ressent au dessus de ses épaules le poids de l’Histoire, de la continuité ; celui qui franchit la porte de l’université de Tunis (9 avril) sait qu’elle date de 1958 ! ». A quoi sert alors d’implorer l’aide de la Zitouna face aux néo-Wahhabites ? Le mal est déjà fait et, il ne vient ni d’Arabie Saoudite, ni d’ailleurs. La Tunisie est capable d’en produire ; elle est également capable de se renfermer sur elle-même et de plonger dans les abîmes d’un long sommeil, et ce en dépit de sa « tradition » d’ouverture, de modération et de sa position géographique à la croisée des civilisations ! Pour conclure, je considère que toute tentative d’endiguer ce phénomène en ayant recours à la répression policière et/ou à la propagande officielle, est vouée à l’échec. Encore faut-il qu’il y ait une volonté d’endiguer quelque chose dont l’existence même légitime aux yeux du monde tous les abus de pouvoir… tous les abus du pouvoir ! La Démocratie (mot qui ne tolère aucun bégaiement, et aucun roulement excessif du « R » !) est la solution la plus « réaliste » pour régler les dérives de la pensée. Source : http://www.facebook.com/note.php?note_id=416480565527&id=1321476201&ref=mf
Le premier site de Tunisie interdit aux hommes
Les turcs ne peuvent pas boycotter Israël
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