Le Pôle Démocratique Moderniste: Communiqué de presse
AP: Tunisie: les observateurs européens “préoccupés” par des “lacunes” dans la proclamation des résultats des élections
lE POINT: La religion sera absente de la Constitution tunisienne
Paris Match: Tunisie: les femmes se battent pour leurs droits
Le Point: Les Tunisiennes laïques donnent de la voix
Afrik: Les Tunisiens sermonnent Sarkozy et Obama
Business News: Arrestation d’un Tunisien avec 25 armes dangereuses
Kapitalis: Tunisie. Le chef de la communauté juive reçu par Rached Ghannouchi
Kapitalis: Tunisie. Les journalistes chez Hamadi Jebali pour quoi faire?
WMC: Hamadi Jebali se prononce sur l’avenir de la Stratégie 2016 du tourisme tunisien
Econostrum: Les échanges commerciaux progressent en Tunisie
Espace Manager: Tunisie: des élus de Al Aridha marquent leur distance avec Hechmi Hamdi
Kapitalis: Tunisie. Crise ouverte à Afek Tounes, 16 démissions en deux jours
Tarek BEN HIBA: Lettre ouverte aux organisateurs et signataires du rassemblement du 6 novembre 2011
Le Pôle Démocratique Moderniste
Communiqué de presse
A la suite des pluies diluviennes et des inondations qui ont fait au moins trois morts au cours des derniers jours en Tunisie, le Pôle Démocratique Moderniste (PDM) présente ses sincères condoléances aux familles des victimes.
Le Pôle Démocratique Moderniste déplore les politiques d’aménagement du territoire et d’urbanisme menées en Tunisie depuis plusieurs années. Il rappelle la nécessité de refondre et de repenser ces politiques et insiste sur la nécessité du respect des lois pour la délivrance des permis de construire. Par ailleurs, le Pôle demande au Ministère de l’Equipement de lancer très rapidement une étude technique en vue d’assurer la protection des zones du Nord-Ouest contre les pluies et les inondations. Les élus du Pôle au sein de l’Assemblée Nationale Constituante seront vigilants par rapport à ce dossier et s’engagent, conformément au projet constitutionnel du PDM, à œuvrer pour inscrire le droit à un logement décent et un environnement durable au sein de la prochaine Constitution.
Le Pôle Démocratique Moderniste appuie l’initiative du Croissant Rouge en vue de distribuer de l’aide alimentaire, des biens de première nécessité ainsi qu’une assistance sanitaire aux sinistrés. Pour soutenir ces actions d’urgence, Le Pôle Démocratique Moderniste lance un appel aux dons et incite tous les Tunisiennes et les Tunisiens à venir en aider aux personnes sinistrées et à prêter main forte aux forces de la Garde Nationale sur place. Vous pouvez envoyer vos aides au Croissant Rouge à l’adresse suivante :
Croissant rouge Tunisien : dépôt Megrine -Angle Av de Paris/ Av de la gare, RIB Croissant Rouge Tunisien : Banque De Tunisie- AG Av DE France -05000000001 .504. 500.013.
Contacts croissant rouge sur place:
Dr Hafedh Ben Miled 22 833807
Tunisie: les observateurs européens “préoccupés” par des “lacunes” dans la proclamation des résultats des élections
Publié le 04-11-11 à 14:01
TUNIS (AP) — La mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) déployée en Tunisie à l’occasion des récentes élections s’est dite vendredi “préoccupée” par des “lacunes” ayant affecté, selon elle, la proclamation par étapes des résultats de la consultation populaire.
Tout en réitérant “son soutien au processus démocratique” qui a conduit à l’élection des représentants de l’assemblée nationale constituante (ANC) et après avoir relevé “l’esprit de transparence” dans lequel l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a conduit jusque-là l’ensemble des opérations, la MOE UE déplore que les résultats préliminaires n’aient pas été proclamés dans leur intégralité le 27 octobre dernier.
Dans un communiqué transmis à l’Associated Press, elle constate la non-publication de “de tout acte formel de proclamation” de ces résultats, ce qui, regrette-t-elle, “affecte le principe de transparence ainsi que le droit des citoyens à être informés”.
Elle reproche par ailleurs à l’ISIE de n’avoir “pas explicité” les motivations ayant conduit à l’annulation des listes dans six circonscriptions électorales.
Selon la mission d’observation européenne, les proclamations successives de résultats partiels du 24 au 27 octobre “ont engendré une confusion” sur le calendrier des dépôts de recours auprès du Tribunal administratif (TA) par les listes contestant les résultats des élections et conduit à “une situation d’insécurité juridique”.
Pour remédier à ces “lacunes”, elle presse l’ISIE de “publier, au plus tôt et sur l’Internet, les résultats complets et détaillés, bureau de vote par bureau de vote”.
Forte de 180 observateurs, la MOE UE est la plus importante des missions d’observateurs étrangers qui ont suivi le scrutin en Tunisie, le premier à être organisé dans un pays du “printemps arabe”. Elle a, très tôt, déployé ses équipes dans toutes les circonscriptions électorales depuis le lancement de la campagne électorale jusqu’au jour du vote le 23 octobre.
Dans une première évaluation “positive” faite deux jours après le scrutin, la MOE UE, conduite par l’Allemand Michael Gahler, membre du parlement européen, avait, tout comme la mission du centre Carter, conclu à des élections “libres et transparentes”, jugeant toutes deux que les infractions “mineures” constatées n’étaient pas de nature à influer sur les résultats finaux.
“Un consensus politique fort, qui s’est exprimé dans un contexte de très grande liberté d’expression, a permis la tenue de ces élections” organisées par l’ISIE “dans la transparence”, avait noté la mission européenne, saluant “l’engagement massif des Tunisiens pour la construction de la démocratie”. AP
La religion sera absente de la Constitution tunisienne
Le parti Ennahda accordera une place importante aux droits de l’homme.
La religion sera absente de la nouvelle Constitution tunisienne qui accordera en revanche une place importante aux questions des droits de l’homme, de la démocratie et de l’économie de marché, assure le parti islamiste Ennahda qui a remporté les premières élections libres du pays. Le gouvernement, dont la composition devrait être dévoilée la semaine prochaine, n’introduira pas le principe de la charia ni d’autres principes islamiques susceptibles de rogner sur le caractère laïque de la Constitution en vigueur lorsque l’ancien président Zine ben Ali a été chassé du pouvoir par la rue en janvier.
“Nous ne voulons pas imposer un style de vie particulier”, déclare le responsable d’Ennahda, Rachid Ghannouchi, exilé à Londres pendant plus de vingt ans. Depuis la large victoire de son parti réputé modéré aux élections constituantes du 23 octobre, certains soupçonnent Ennahda de vouloir imposer une application stricte des principes religieux à une société tunisienne habituée depuis la décolonisation à un mode de vie libéral.
“Il s’agit juste de la description de la réalité”
La première tâche de l’Assemblée nouvellement élue, chargée de rédiger la Constitution, sera donc avant tout de rassurer les Tunisiens et les investisseurs étrangers, indispensables à la relance de l’économie, estiment analystes et observateurs. Avant même le début des discussions sur la Constitution, tous les partis politiques du pays sont convenus de conserver le premier article de l’actuelle loi fondamentale, qui déclare que l’islam est la religion et l’arabe la langue officielle du pays.
“Il s’agit juste de la description de la réalité”, explique Ghannouchi. “Cela n’a aucune implication légale.” “Il n’y aura pas d’autres références à la religion dans la Constitution. Nous voulons accorder la liberté à l’ensemble du pays”, poursuit le chef de file d’Ennahda, qui ne jouera aucun rôle dans le nouveau gouvernement. La nouvelle Constitution devrait entrer en vigueur d’ici un an.
Aucune promotion de la religion
Publiés dans les années 1980-1990, les écrits de Ghannouchi ont inspiré le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir en Turquie, qui applique un subtil mélange entre démocratie et islam. Ghannouchi affirme également que les 22 années passées en exil lui ont permis de constater l’importance de la société civile. Comme la Turquie, la Tunisie a connu des décennies de dictature laïque avant d’évoluer vers un régime démocratique dans lequel les islamistes modérés se sont imposés dans le paysage politique.
“La loi par elle-même ne change pas la réalité”, lance Ghannouchi, interrogé au siège de son parti. “Il ne devrait pas y avoir de loi qui tente de rendre les gens plus religieux”, estime-t-il. Dans la foulée de sa victoire aux élections constituantes, son parti s’est engagé à ne pas interdire l’alcool et les vêtements occidentaux et à poursuivre les politiques économiques en faveur du tourisme, de l’investissement étranger et de l’emploi.
La charia et les lois de l’islam sont un ensemble de valeurs morales individuelles et sociétales et non un code de conduite strict à appliquer au niveau national, dit-il. “L’Égypte dit que la charia est le principal fondement de sa loi mais cela n’a pas empêché l’ancien président déchu Hosni Moubarak de devenir un dictateur.”
Probable accord des laïcs
Pour Samir Ben Amor, chef de file du Congrès pour la République (CPR) qui devrait participer au gouvernement de coalition aux côtés d’Ennahda et d’un autre parti laïque, il y a un consensus autour de la référence à l’islam dans le premier article de la Constitution. Ces partis politiques s’accordent également pour renforcer la démocratie en introduisant notamment des références aux conventions internationales des droits de l’homme. “Nous voulons un régime libéral””, dit Ben Amor.
Alors que les partis s’accordent pour défendre les droits des femmes, parmi les plus avancés du monde arabe, Ben Amor se dit toutefois opposé à l’inscription du Code du statut personnel dans la Constitution. “Aucune Constution au monde n’a ça”, note-t-il. Ces droits seront protégés par la législation, argue-t-il. Le principal point d’achoppement porte sur le type de régime politique. Ghannouchi a une préférence pour le système parlementaire quand les autres partis politiques soutiennent un système à la française, avec un pouvoir partagé entre un président élu au suffrage universel direct et un parlement.
“Le système parlementaire peut entraîner une instabilité politique, et sortant tout juste d’une dictature, nous pensons que nous ne pouvons pas courir ce risque”, explique Ben Amor. Pour Radouan Mamoudi, directeur du Centre pour l’étude de l’islam et de la démocratie, basé à Washington, les élections d’octobre ont montré que le pays avait opté pour une “révolution évolutionnaire” sans changements radicaux. “Les Tunisiens sont d’accord sur presque tout, note-t-il. Ils veulent garder leur identité arabe et musulmane sans vivre dans une théocratie. Je pense que la Tunisie peut ouvrir la voie dans le monde arabe en construisant une véritable démocratie pleinement compatible avec l’islam.”
(Source: Le Point.fr -Publié le 04/11/2011 à 20:08 – Modifié le 04/11/2011 à 20:55)
Tunisie: les femmes se battent pour leurs droits
Depuis l’adoption du Code du statut personnel, introduites en 1956 par le père de l’indépendance, Habib Bourguiba, la femme tunisienne est l’égale de l’homme. La polygamie a été abolie, le divorce autorisé, elle ne peut plus se faire répudier par son mari, peut avorter librement, a le droit de vote… bref, c’est une femme libre et indépendante. Depuis la victoire du parti Ennahda aux premières élections libres du pays après plus de quarante ans de régime de Ben Ali, le 23 octobre dernier, les médias –surtout occidentaux-, s’inquiètent de la résurgence des islamistes. De même, les défenseurs des droits de l’Homme surveillent de près les évolutions démocratiques et en termes d’égalité. Globalement, les spécialistes du monde musulman tentent eux de dissiper ces craintes, estimant que jusque-là, le processus post-Printemps arabe est plutôt positif, et n’a rien de surprenant –y compris l’instauration de la charia en Libye, qui a soulevé le débat. Dans un entretien à «Hamodia», le journal francophone de Jérusalem, l’historien franco-israélien d’origine tunisienne Claude Sitbon souligne ainsi que depuis plus de quatre décennies, «plusieurs générations de citoyens et citoyennes de ce pays ont été imbibés d’une sorte d’ouverture progressiste. Si bien qu’il est peu probable que la Tunisie retombe sous la chape de plomb d’un parti dominant –islamiste ou pas– qui exercerait seul le monopole du pouvoir.» Pourtant, les Tunisiennes elles-mêmes préfèrent prévenir que guérir. Mercredi, elles étaient ainsi un demi-millier à manifester devant le siège du gouvernement à Tunis pour défendre leurs acquis. «Je suis venue ici pour soutenir l’idée que le Code du statut personnel et les droits de femmes devraient être inscrits dans la nouvelle constitution», a ainsi confié Mounira, une des militantes laïques, àTuniscope. «Nous sommes ici pour dénoncer toutes les formes d’extrémisme et d’entraves aux libertés des femmes», a de son côté expliqué une certaine Madiha Bel Haj à l’agence Reuters. «Nous voulons une constitution qui respecte les droits des femmes et ne revienne pas sur les acquis que nous avons obtenus», a-t-elle résumé. Il s’agissait d’un rassemblement spontané, organisé de bouche à oreille et via les réseaux sociaux. Ces centaines de Tunisiennes, qui étaient réunies au sein d’organisations, issues de milieux très divers et de tout âge, ont scandé des slogans tels que «Dehors les rétrogrades!», mais aussi brandi des pancartes proclamant: «Nous sommes musulmanes et pour les libertés», ou encore «La citoyenneté n’a ni sexe ni forme», rapporte le site spécialiséKapitalis. Un message qui s’adresse aux rédacteurs de la nouvelle constitution qui doit être élaborée par les 217 membres de la nouvelle assemblée nationale constituante -dont 90 sont membres d’Ennahda. Les militantes ont sollicité un entretien avec le Premier ministre et le secrétaire général du Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl, ou Ettakattol), ainsi que les présidents respectifs du Congrès pour la république (Cpr) et d’Ennahda, les trois formations ayant remporté le plus grand nombre de sièges dans la Constituante, en vue de faire part de leurs revendications.
Débat sur le portdu voile islamique
Avant cette manifestation, un groupe de dix-huit femmes avait été reçu par le Premier ministre par intérim Beji Caid Essebsi qui, selon elles, a cherché à les rassurer, affirmant qu’il y avait «une ligne rouge à ne pas dépasser» en Tunisie. Le 4 octobre dernier, au siège de la Banque Mondiale à Washington, il avait déjà mis en exergue la valeur de la femme en tant que membre de la communauté tunisienne. «Les femmes travaillent mieux que les hommes», les avait-il flattées, réaffirmant les bonnes intentions du parti Ennahda, «le mieux organisé de Tunisie». De même, Nourreddine Bhiri, membre de la direction du parti islamiste, certifie respecter «les droits de la femme sur la base du code de statut personnel et de l’égalité entre les Tunisiens quels que soient leur religion, leur sexe ou leur appartenance sociale». Rachid Ghannouchi, le dirigeant et fondateur du parti créé en 1989 et interdit sous le régime de Ben Ali, a pour sa part assuré le 28 octobre qu’ils n’imposeraient pas le port du voile islamique, ou hijab, aux femmes, «parce que toutes les tentatives de le faire dans d’autres Etats arabes ont échoué», a-t-il précisé. Il a cependant prévenu que «les femmes laïques ne monopoliseront pas la définition des droits des femmes». «Le principe d’égalité est plus respecté à Ennahda que dans les partis laïques», a-t-il encore fait valoir. «Ces femmes (les 42 élues d’Ennhada, sur les 49 femmes siégeant dans la nouvelle assemblée constituante, ndlr) vont se battre pour défendre leurs droits.» Le débat sur le port du foulard fait l’objet d’une controverse perpétuelle en Tunisie. Théoriquement interdit dans les établissements et les espaces publics depuis 1985, ce décret ne fait pas l’unanimité et sa portée a parfois été limitée par la justice. Reste que l’ex-président était contre le port du voile, notamment dans les écoles. Cette interdiction –au moins de principe- a été levée depuis son renversement le 14 janvier. Depuis, les Tunisiennes laïques réclament des garanties du pouvoir sur le fait que son port ne deviendra pas obligatoire. Les islamistes, elles, demandent à l’inverse à pouvoir continuer à le porter à tout moment. Ennahda est favorable à cette dernière hypothèse, au «nom de la liberté de la femme à choisir sa tenue vestimentaire selon ses convictions mais à condition de ne pas nuire à la morale publique ou à la liberté d’autrui». Pendant ce temps, plusieurs professeurs d’université ont fait grève jeudi pour protester contre l’agression d’enseignantes par certains fondamentalistes qui les jugeaient trop peu vêtues… Source : « Paris Match » Le 04-11-2011 Lien.http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Tunisie-les-femmes-se-battent-pour-leurs-droits-350239/
Les Tunisiennes laïques donnent de la voix
Elles ont entamé une intense campagne de lobbying pour défendre l’égalité entre les hommes et les femmes en Tunisie.
Les Tunisiennes laïques sont bien décidées à faire entendre leur voix et à défendre leur mode de vie occidental face à la montée du parti islamiste Ennahda, arrivé largement en tête des premières élections libres organisées dans le pays. Réunies au sein d’organisations, ces femmes ont entamé une intense campagne de lobbying auprès des partis politiques pour défendre les droits des femmes, et notamment une loi de 1956 qui consacre l’égalité entre les hommes et les femmes en Tunisie. Mercredi, elles étaient un demi-millier à manifester devant le siège du gouvernement à Tunis pour défendre leurs acquis, menacés, selon elles, par certains mouvements fondamentalistes musulmans. Elles ont été brièvement reçues par le Premier ministre par intérim, Béji Caïd Essebsi.
“Nous sommes ici pour dénoncer toutes les formes d’extrémisme et d’entraves aux libertés des femmes”, a expliqué l’une des manifestantes, Madiha Bel Haj.“Nous voulons une Constitution qui respecte les droits des femmes et ne revienne pas sur les acquis que nous avons obtenus.” En attendant, et malgré les promesses répétées des principaux partis politiques qui se sont engagés à ne pas rogner sur les droits des femmes, les organisations ne baissent pas la garde et restent vigilantes face à toute forme de dérive. Plusieurs professeurs d’université ont ainsi observé, jeudi, une grève pour protester contre l’agression d’enseignantes par certains fondamentalistes qui les jugeaient trop peu vêtues.
Code du statut personnel
Au coeur des inquiétudes de ces militantes laïques, une éventuelle réforme du Code du statut personnel, une série de lois introduites par le père de l’indépendance, Habib Bourguiba, en 1956. Ce code abolit notamment la polygamie et accorde aux femmes les mêmes droits que les hommes en cas de divorce et de mariage. “Je suis venue ici pour soutenir l’idée que le Code du statut personnel et les droits de femmes devraient être inscrits dans la nouvelle Constitution”, a indiqué Mounira, lors de la manifestation de mercredi.
Face aux inquiétudes internationales et intérieures sur une domination de l’intégrisme islamiste, Ennahda et les autres partis politiques siégeant au sein de la nouvelle assemblée ont assuré que la défense des droits de l’homme serait renforcée dans la nouvelle Constitution. Mais certaines voix s’élèvent déjà parmi les laïcs pour s’inquiéter du nombre d’élues issues d’Ennahda. Sur les 49 femmes siégeant dans la nouvelle Assemblée constituante, 42 sont membres de la formation islamiste réputée modérée.Rachid Ghannouchi, qui a fondé Ennahda en 1989, assure que sa formation respecte la parité homme-femme plus que n’importe quel autre parti politique du pays.
“Le principe d’égalité est plus respecté à Ennahda que dans les partis laïques”, a-t-il dit à Reuters. “Ces femmes (les élues d’Ennahda) vont se battre pour défendre leurs droits. Les femmes laïques ne monopoliseront pas la définition des droits des femmes.” Le voile islamique, qui a été interdit dans les écoles et les administrations publiques sous le régime de l’ancien président Zine Ben Ali, est devenu le symbole de la forte divergence des points de vue entre femmes laïques et islamistes. L’interdiction du voile a été levée depuis la révolution de janvier qui a chassé l’ancien président du pouvoir. Depuis, les Tunisiennes laïques réclament des garanties du pouvoir sur le fait que son port ne deviendra pas obligatoire. Les islamistes, elles, demandent à l’inverse à pouvoir continuer à le porter à tout moment.
Source: “Le Point” Le 04-11-2011
Lien:http://www.lepoint.fr/monde/les-tunisiennes-laiques-donnent-de-la-voix-04-11-2011-1392446_24.php
Les Tunisiens sermonnent Sarkozy et Obama
Des milliers de Tunisiens ont envahi les pages Facebook des deux présidents.
Du jamais vu depuis la création de Facebook ! Des milliers d’internautes tunisiens envahissent depuis dimanche les pages officielles des présidents Sarkozy et Obama.
Comme un genre de rendez-vous du dimanche, des milliers de Tunisiens ont décidé de se retrouver sur les pages Facebook du président français,Nicolas Sarkozy, et du président américain,Barack Obama. Une promenade qui s’est finalement avérée un peu trop envahissante. En effet, des milliers de commentaires négatifs ont été postés sur les pages fans des deux présidents au point que celles-ci aient été suspendues un moment. En cause du coté américain, les brutalités policières qu’ont subi des manifestants à Oakland, une banlieue de San Francisco en Californie. En solidarité avec le peuple américain et le mouvement “Occupay Wall Street”, apparu au Etats-Unis au début du mois d’octobre, ces internautes ont trôllé la page Facebook d’Obama en y laissant des commentaires inspirés des faits et anecdotes de la révolution tunisienne. Les revendications ne sont pas tout à fait les mêmes, mais la ressemblance des slogans d’Occupay Wall Street avec ceux de la révolution du Jasmin est frappante. Et c’est non sans humour que ces milliers de tunisiens ont commenté la page fan d’Obama, avec plus de 120 000 post en moins de 24h. D’autres en ont profité pour dénoncer l’ingérence des deux dirigeants dans les affaires internes de la Tunisie.
La page officielle de Nicolas Sarkozy n’a pas non plus été épargnée. Il lui est surtout reproché de ne pas avoir envoyé de félicitations après la victoire du parti Ennahda, élu démocratiquement avec 41,47% des suffrages. Au lieu des “félicitations” attendues, le président français a préféré « rappelé que la France serait vigilante sur le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques, notamment la diversité culturelle et religieuse et l’égalité des hommes et des femmes ». Pourtant, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, et la Commission européenne avaient félicités le parti Ennahda pour être arrivé en tête des élections à l’assemblée constituante. L’aide de l’Union européenne sur la voie de la démocratie et de la liberté a même été promise. « Nous saluons les candidats et les partis qui ont pris part à ce processus démocratique. Nous félicitons également le parti Ennahda, qui a recueilli le plus grand nombre de voix », ont déclaré conjointement, au lendemain de la victoire d’Ennahda, Mme Ashton et le commissaire en charge des relations avec les pays voisins de l’UE, Stefan Füle, dans un communiqué. Ils se sont réjouis de la participation des Tunisiens aux premières élections libre et ont regretté « les affrontements survenus lors de l’annonce des résultats préliminaire » et ont à cette occasion appelé « au calme et à la retenue ».
Par ailleurs, les pages de la chaîne qatarie, Al Jazeera, ont elles aussi fait l’objet d’une insurrection virtuelle en raison de ses affinités supposées avec les gouvernements américain et israélien. Le groupe a dû désactiver momentanément ses pages afin de calmer le raz-de-marée.
« Nous n’avons pas besoin d’une telle parole pour respecter les droits de l’homme »
En réponse aux déclarations de Nicolas Sarkozy et du ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé [1], le patron d’Ennahda, Rached Gahannouchi, a déclaré le 28 octobre dans les colonnes du quotidienLe Monde : « Nous n’avons pas besoin d’une telle parole pour respecter les droits de l’homme. Cela fait partie de nos valeurs et de notre religion, et les Tunisiens n’acceptent pas les aides conditionnées. Dans les accords entre Ben Ali et l’Union européenne figurait le respect des droits de l’homme, mais l’Europe a fermé les yeux. Nous souhaitons qu’elle les garde désormais bien ouverts… »
La France, bien moins vigilante du temps de Ben Ali, est-elle encore une fois la dernière à soutenir l’avancée démocratique de la Tunisie ? Déjà, l’ancienne ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, avait proposé le 11 janvier, trois jours avant la chute de Ben Ali, l’aide des forces françaises pour « régler des situations sécuritaires de ce type ». La révolution du Jasmin n’était, selon elle, qu’un problème sécuritaire que Paris pouvait résoudre. Rappelons également l’incident diplomatique qu’a déclenché l’ambassadeur de France en Tunisie, Boris Boillon, peu après la fuite de Ben Ali. Fraîchement arrivé à Tunis, le jeune ambassadeur s’était comporté de manière abrupte lors de sa première rencontre avec les journalistes tunisiens. Il avait traité de « débiles » les questions qui lui étaient posées par une journaliste à propos des déclarations “malheureuses” de Michèle Alliot-Marie.
Dans un passé encore proche, quand les élections en Tunisie étaient falsifiées, les Etats-Unis tout comme la France s’empressaient de féliciter un dictateur nommé Ben Ali. Il est, certes, légitime de s’inquiéter des intentions d’Ennahda, sur le moyen ou le long terme, toutefois sa victoire a été décidée par le peuple.
[1] Il avait déclaré que « les aides de la France seraient conditionnées à la question des droits de l’homme »
Source: “Afrik.com” Le 04-11-2011
Lien:http://www.afrik.com/article24064.html
Arrestation d’un Tunisien avec 25 armes dangereuses
Un Tunisien à bord du paquebot Splendid arrivant de Gênes (Italie) a été arrêté jeudi 3 novembre 2011 vers 20 heures par la police du Port de la Goulette. Les douaniers ont réussi à trouver dans ses bagages 25 armes de calibre 18,4 considérées comme étant des plus dangereuses. Ces armes étaient en pièces détachées soigneusement cachées dans des machines à laver. Il semblerait qu’elles soient en provenance d’un pays de l’Europe de l’Est. L’instruction se poursuit, à l’instant même, avec ce Tunisien quadragénaire originaire de Siliana et on est encore en train de fouiller ses bagages pour voir s’il n’aurait pas d’autres armes.
Source: “Business News” Le 04-11-2011
Tunisie. Le chef de la communauté juive reçu par Rached Ghannouchi
Dans des déclarations à Al-Jazira, des Tunisiens juifs ont exprimé leur peur des islamistes en général et des salafistes en particulier. Seront-ils rassurés après que le président de leur communauté ait été reçu par Rached Ghannouchi?
Les membres de la communauté juive avait dit, au lendemain de la victoire du parti islamiste tunisien, sur la chaîne qatarie qu’ils étaient Tunisiens de père en fils comme tous les musulmans du pays et qu’ils craignent aujourd’hui en premier les salafistes, qui sont dans le parti Ennahdha. «S’ils ont quelque chose contre les Israéliens, ces salafistes n’ont qu’aller les attaquer en Israël. Nous sommes des juifs mais Tunisiens autant qu’eux», disent-ils.
Cette déclaration a été faite au lendemain de la conférence de presse organisée vendredi dernier par Ennahdha sous la houlette du cheikh Ghannouchi, qui s’est montré rassurant et très ouvert avec toutes les communautés (juive et chrétienne) et les minorités du pays. Sentant de par et d’autre que le message n’a pas eu beaucoup d’impact, les deux hommes se sont rencontrés mercredi en fin d’après-midi au siège d’Ennahdha à Montplaisir à Tunis et ont longuement parlé de la situation des juifs tunisiens.
Au sortir de cette rencontre, les deux hommes se sont dits satisfaits. Le leader islamiste a promis que les juifs tunisiens bénéficieront d’une place particulière soit au sein d’Ennahdha qu’en tant que partenaires actifs du gouvernement qui sera constitué à partir du 9 novembre.
M. Ghannouchi et ses camarades iront-ils jusqu’à nommer un Tunisien de confession juive dans le prochain gouvernement, comme l’avait fait Bourguiba en 1956?
Source: “Kapitalis” Le 04-11-2011
Tunisie. Les journalistes chez Hamadi Jebali pour quoi faire?
Hamadi Jebali, secrétaire général du parti islamiste Ennahdha et futur Premier ministre, a rencontré, jeudi, à leur demande, plusieurs représentants des médias.
Il s’agit notamment de représentants du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), de l’Instance nationale de réforme de l’information et de la communication (Inric), du Syndicat national délégué à la culture et à la presse de l’Ugtt, des Pdg de la Tap et de la Snipe (La Presse et Assahafa), deux journaux publics, et de l’Association tunisienne des directeurs de journaux qui, on le sait, est un club très fermé de notables ex-alliés et «mounachidin»de Ben Ali pour 2014.
Cette association «préhistorique»avait été exclue de la Fédération internationale des éditeurs de journaux (Fiej) pour ses accointances avec l’ex-dictateur et son silence face aux harcèlements dont étaient victimes les journalistes sous Ben Ali.
Le système dictatorial va-t-il se remettre en place avec les victimes d’hier dans le rôle des maîtres d’aujourd’hui, le rôle des «hypocrites propagandistes» étant campé, bien entendu, par les mêmes acteurs, qui auraient changé de masque entretemps?
Les journalistes patriotes et intègres sont avertis: ils doivent rester vigilants pour ne pas être mangés, aujourd’hui, à la sauce islamiste, après avoir été broyés, deux décennies durant, par la machine Ben Ali.
Source: “Kapitalis” Le 04-11-2011
Hamadi Jebali se prononce sur l’avenir de la Stratégie 2016 du tourisme tunisien
·C’est à la faveur d’une réception organisée, il y a quelques jours, à l’ambassade d’Algérie à Tunis, que Hamadi Jebali, candidat d’Ennahdha à veiller sur le premier gouvernement tunisien post-élection, s’est prononcé sur l’avenir de la stratégie 2016 du tourisme tunisien.
En effet, selon le portail mille-et-une-Tunisie, M. Jebali a affirmé que cette stratégie sera mise en application avec l’approbation des professionnels du secteur. Il a indiqué que “le tourisme est capital dans l’économie tunisienne. Nous nous sommes entretenus avec les professionnels du secteur qui nous ont confirmé leur confiance dans cette étude. C’est avec eux et toute l’administration du tourisme que nous allons œuvrer à améliorer le secteur et sa rentabilité“.
La même source rappelle que la stratégie 2016 du tourisme tunisien a été commandée en 2010 au cabinet Roland Berger avec pour objectif de reconstruire le secteur. Elle a été payée un million de dinars. Pour établir leurs programmes, tous les partis politiques s’en sont inspirés.
“Cette stratégie est-elle pour autant le sésame qui va secourir le secteur?“, s’interroge mille-et-une-tunisie. Et de répondre: “Pas forcément“. Mais elle a au moins un mérite celui d’être prête. Et tout le monde s’accorde sur son pragmatisme et son immédiateté“, précise la même source.
A noter que la stratégie 2016 propose 160 mesures à mettre en place, et les spécialistes lui reprochent de ne pas accorder suffisamment d’importance au développement des régions.
D’ailleurs, dans son programme électoral, Ennahdha avait remis en question cette étude en s’engageant à en refaire une autre.
Fin octobre et suite aux résultats des urnes et devant les inquiétudes des professionnels du tourisme, Hamadi Jebali s’est entretenu avec le président de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH) en rappelant les chiffres: le tourisme représente 7% du PIB, emploie 400 mille Tunisiens et fait vivre près de 2 millions de Tunisiens.
Aujourd’hui, l’année 2011 touche à sa fin et les prévisions touristiques pour les fêtes de fin d’année ne sont pas réjouissantes. Les récentes grèves, indépendamment de leur légitimité, envoient des signes d’inquiétude aux partenaires étrangers. L’annonce de l’application de la stratégie 2016 a donc le mérite de rassurer.
Il s’agit à présent de retrousser les manches et réconcilier les professionnels entre eux, avec leur secteur et leur administration pour le sauver. Pour le moment, tout le monde attend la composition du nouveau gouvernement. Celui-ci devrait placer le tourisme au cœur des priorités. Sauf que des priorités il y en a tellement!
Source: ”wmc” Le 04-11-2011
Les échanges commerciaux progressent en Tunisie
TUNISIE. Les transactions commerciales tunisiennes se portent bien. L’Institut national de la statistique en Tunisie constate l’augmentation des échanges commerciaux, au cours des dix premiers mois de 2011. Les échanges se chiffrent à près de 20 952 M de dinars (10 627 M€) à l’exportation et 27 887 M (14 142 M€) de dinars à l’importation.
S’agissant des exportations, celles-ci croissent de 8.8% au cours des dix premiers mois de 2011, tandis que les importations connaissent une hausse de 6.1% par rapport à la même période de 2010. Le taux de couverture s’élève à 75.1%, soit une progression de 1,8 point en comparaison de la même période 2010.
Une hausse des exportations s’expliquant, selon l’INS, par l’accroissement des exportations des produits agricoles et des industries alimentaires (42.4%), du textile- habillement et du cuir (7.5%) et des industries électriques (25.2%). Petit bémol toutefois, les exportations du phosphate et dérivés connaissent une régression de 34.8%.
Pour les importations, la progression repose sur l’augmentation des importations de produits agricoles et alimentaires de base (31.3%), de produits semi-finis (8.7%) et de produits énergétiques (30.9%). Cependant, les importations de produits d’équipement et des produits minéraux et du phosphate connaissent respectivement une baisse de l’ordre de 9.5% et de 5%.
Source: “Econostrum” Le 04-11-2011
Lien: http://www.econostrum.info/Les-echanges-commerciaux-progressent-en-Tunisie_a7571.html
Hassan Chalghoumi, imam tunisien à Paris : « Arrêtez de soutenir l’islam politique ! »
« Arrêtez de soutenir les islamistes! », tels sont les propos de Hassen Chalghoumi, Imam de Drancy (région parisienne) et président de la Conférence des Imams de France face à l’attaque des locaux de Charlie Hebdo. Interrogé par France-Soir, l’imam Chalghoumi condamne l’attaque contre les locaux de Charlie Hebdo qu’il qualifie d’« acte très grave d’intolérance». « Je dis aux Français, je dis à l’Europe et à l’Occident en général, mais je dis aussi aux journalistes : Réveillez-vous! Arrêtez de soutenir l’islam politique. Ne soyez pas naïfs, ces gens-là sont intolérants, ils menacent même des musulmans qu’ils jugent trop modérés ». Même si Hassan Chalghoumi, condamne les caricatures du Prophète, il réprime ceux qui ne peuvent réagir que par la violence. « La liberté d’expression implique le dialogue. Les fondamentalistes, eux, ne croient pas au dialogue, ils refusent la démocratie, et ils punissent tous ceux qui ne pensent pas comme eux ». En tant que Tunisien, Hassen Chalghoumi, s’inquiète de voir le mouvement Ennahdha en tête du pouvoir en Tunisie et déclare que : « ce qui se passe aujourd’hui dans le monde arabe est très grave. Quand le parti islamiste Ennahdha accède au pouvoir en Tunisie, quand quarante pour cent des musulmans de France ont voté pour lui, je suis catastrophé. Je connais le double langage des islamistes, je suis musulman, je suis tunisien… Ces gens-là veulent instaurer la chariâ, et tout le monde se réjouit »
Source: ”Business news” Le 04-11-2011
Tunisie: des élus de Al Aridha marquent leur distance avec Hechmi Hamdi
Celui qui obtenu le 4ème meilleur score aux élections de la constituante grâce à des promesses farfelues se trouverait dans une position difficile avec quelques élus de son courant. Le 3 novembre 2011, M. Hechmi Hamdi annonce sur sa chaîne Almustakillah que des amis journalistes viennent de l’informer qu’un homme politique très connu de la place aidé par deux autres personnalités, seraient en phase de négocier avec les élus de Al Aridha une rupture pure et dure avec le fondateur de ce courant M. Hechmi Hamdia et de se ralier à d’autres forces politiques au sein de l’assemblée constituante. Sur Almustakillah, M. Hamdi montre le prosepectus de Al Aridha où il était clairment indiqué que ce courant est le sien et que toute tentative de dissension n’est pas tolérée par la loi et menace de porter plainte. La dissension de certains élus de Al Aridha était un peu prévisible. En effet, le tête de liste de Béja, M. Aymen Zouaghi a signifié son rejet, il y a plus d’une semaine, de la décision de Hechmi Hamdi qui avait invité toutes les listes de “la Pétition populaire” à se retirer de la Constituante en riposte à la décision de la Haute instance indépendante pour les élections (ISIE) d’invalider ses listes dans six circonscriptions électorales n’a pas été suivi par certains élus. M. Zouaghi a même rappelé aux médias qu’il est “le seul légalement habilité à prendre la décision de quitter ce courant”. Selon ce même monsieur, M. Hamdi serait passer à l’acte et aurait intenté un procès auprès du tribunal de première instance contre sept dissidents.
Source : « Espace Manager » Le 04-11-2011
Tunisie. Crise ouverte à Afek Tounes, 16 démissions en deux jours
15 membres du comité central d’Afek Tounes ont démissionné, dont Mustapha Mezghani, membre fondateur et secrétaire général de ce parti libéral créé au lendemain de la révolution
Afek Tounes, qui a remporté«seulement» 4 sièges à l’Assemblée constituante, résiste mal à cette première défaite électorale. Après Emna Menif, son ex-porte-parole et l’une des ses ténors, c’est au tour de 15 membres du comité central et du comité directeur de jeter l’éponge. Il s’agit, outre Mustapha Mezghani, de Riadh Zaoui (membre fondateur), Dorra Hela Bouraoui, Hatem Chelly (membre fondateur), Hella Hababou, Selima Ben Mustapha, Asma Bouraoui Khouja, Mohsen Fourati (Resp. Chabab Afek Tounes), Imen Ghedamsi, Jamil Jaraya, Jabrane Jlidi, Marwen Mami, Morched Mhiri, Hamadi Turki, Dajla Zeghal et Asma Zouhir.
Pour justifier leur démission, les 15 pointent «l’exclusion», «les méthodes ne tolérant aucune critique constructive», «le refus du travail d’équipe» et même le «culte de la personnalité», par une allusion limpide au chef du mouvement Yacine Brahim.
Voici, par ailleurs, le texte de la lettre de démission datée du 1er novembre…
«Nous sommes entrés en politique pour servir notre pays loin des considérations étroites liées à des ambitions personnelles, et rejetons toute forme d’exclusion des membres actifs dans toutes les régions, les méthodes ne tolérant aucune critique constructive ainsi que la dérive croissante vers le refus du travail d’équipe, en négation avec l’essence même de la démocratie, et vers un culte de la personnalité que le peuple a rejeté le 14 janvier et que nul n’est prêt à accepter dorénavant. Pour toutes ces considérations, nous soussignés, membres du bureau politique et/ou du comité central du Parti Afek Tounes, présentons ce jour nos démissions de ce parti. Nous présentons nos excuses aux militants et électeurs que nous avons convaincus, en toute bonne foi, pour nous rejoindre et voter pour nos listes.»
Source: ”Kapitalis” Le 03-11-2011
Lettre ouverte aux organisateurs et signataires du rassemblement du 6 novembre 2011
OUI A LA LIBERTÉ D’EXPRESSION NON AUX FANATISMES ET AUX INTÉGRISMES
ET OUI A UNE BONNE FÊTE DE L’AÏD
Je partage complètement et sans aucune réserve la juste indignation et la colère suscitées par l’incendie criminel contre le journal CHARLIE HEBDO que rien, absolument rien ne peut justifier.
Les démocrates ont raison de se mobiliser contre cette intolérable atteinte aux droits humains et à la liberté de la presse et d’expression. On ne connaît pas encore les auteurs de cet attentat mais manifestement se sont des ennemis de la liberté et de la démocratie.
Il est donc normal et juste que tous les citoyennes et les citoyens doivent dénoncer cet acte, mais en choisissant de faire le rassemblement le jour d’une la fête celle de l’Aïd El Kébir on rend difficile la participation des musulmans, comme on le ferrait avec d’autres confessions si on choisissait de protester le jour d’une fête religieuse.
La nécessite de lutter fermement contre les atteintes aux libertés d’où quelles viennent implique des actions irréprochables pour ôter le moindre argument aux têtes folles qui recherchent le moindre prétexte pour obscurcir ce combat pour les libertés
J’espère avoir convaincu, mes camarades, amis et partenaires politiques, associatifs, syndicalistes et autres qui organisent ou appellent à ce rassemblement de le reporter pour la clarté et le bon sens.
Tarek BEN HIBA
Militant associatif et ancien Conseiller Régional