12 janvier 2010

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3521 du 12.01.2010

 archives : www.tunisnews.net 


Liberté et Equité: Syrie : Disparition de Oualid Ben Mohammed, un étudiant tunisien

AFP: Tunisie: le maire de Tunis évincé pour déficit de communication

AFP: CAN-2010: la Tunisie privée de diffusion, Al-Jazira Sport en cause Houcine Ghali: TUNISIE : LE SILENCE DES MASS MEDIAS FACE AUX DRAMES DE JEBENIANA

Yahyaoui Mokhtar: Chambre des députés : Contestation de l’élection du gendre du président AFP: Un Jordanien désigné secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée AFP: Ahmad Massa’deh, un diplomate jordanien, désigné secrétaire général de l’UPM AFP: Violences anti-immigrés à Rosarno (Italie): l’ONU demande des mesures « vigoureuses » AFP: L’Egypte dénonce la « campagne d’agression » contre les immigrés en Italie AFP: Ambassadeur turc convoqué: les médias israéliens évoquent un « bizutage » AFP: Tensions: Ankara convoque l’ambassadeur d’Israël, demande des « explications » AFP: Israël/Turquie: nouvel accès de fièvre avant une visite de Barak à Ankara AFP: La Turquie exige des « excuses » d’Israël, récuse tout antisémitisme AFP: Le Chili inaugure son musée de la mémoire, rattrapé par la politique du jour


Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/ Fax :  71340 860 Libertéequite@gmail.com Tunis, le 11 janvier 2010

Nouvelles des libertés en Tunisie

1) Syrie : Disparition de Oualid Ben Mohammed, un étudiant tunisien La famille de Oualid Ben Mohammed, un étudiant tunisien originaire de Zarzouna à Bizerte qui étudiait dans une université de Damas en Syrie, a fait état de la disparition de leur fils depuis le 1er janvier 2010. Il y a un an environ, il avait tenté de faire renouveler son passeport mais ce dernier avait été confisqué. Oualid Ben Mohammed est marié à une Syrienne et il a deux enfants. C’est son épouse qui a alerté la famille. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Le camarade Daniel Ben Said n’est plus …

Grand salut camarade frére internationaliste revolutionnaire, frére des Fedaiyens, des fiministe, des cheminots, des jeunes réveurs , de tous les utopiste… Nous te lirons toujours, imminent philosophe marxiste… Un Grad de la revolution est eteint, dans le ciel file une étoile… T’as passé ta vie révolutionnaire, tu nous as laissés tes écrrits pour nous aider a se battre, continuer la révolution permanente…  
Jalel Ben Brik ZOUGHLAMI

 


Municipalité de Tunis

Un changement serait intervenu, hier, à la tête de la municipalité de Tunis, avec le départ, croyons nous savoir, de M. Abbès Mohsen. (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), page 4, édition du 12 janvier 2010)

Rappel : Dés sa fondation en 1858, la commune de Tunis a été administrée par une trentaine de maires qui se sont activés à diriger les affaires de la cité, à gérer les intérêts municipaux et à contribuer à la promotion sociale, économique et culturelle de la ville de Tunis. Actuellement, la mairie de Tunis est administrée par M. Abbés MOHSEN, il a été réélu maire de Tunis en mai 2005 et président de la Fédération Nationale des Villes Tunisiennes en juillet 2005. (Source : le site officiel de la Mairie de Tunis, consulté le 12 janvier 2010 en fin d’après midi) Lien : http://www.commune-tunis.gov.tn/fr/mairie_conseilmunicipal_maire.htm


Tunisie: le maire de Tunis évincé pour déficit de communication

 AFP 12.01.10 | 18h21  Le maire de Tunis Abbès Mohsen en poste depuis dix ans a été évincé et remplacé par Mohamed Béji Ben Mémi à la suite de critiques pour refus de communication avec des journalistes, apprend-on mardi de sources concordantes. Le président Zine El Abidine Ben Ali a nommé Mohamed Béji Ben Mémi nouveau président de la municipalité de Tunis, en vertu d’un décret promulgué le 11 janvier, a indiqué laconiquement mardi l’agence gouvernementale TAP. L’agence ne précisait pas les raisons du limogeage du maire, qui fait suite, selon la presse privée, à son refus de communiquer avec des journalistes enquêtant sur un litige opposant un citoyen de Tunis aux services municipaux. Abbès Mohsen a été mis en cause lors d’une émission diffusée le 7 janvier par la télévision d’Etat dont les animateurs affirmaient avoir été éconduits par les services municipaux sollicités dans l’intérêt d’un citoyen. L’émission « El Haq Maâk », produite depuis 2009, se propose de trouver des solutions aux problèmes de téléspectateurs qui demandent sa médiation. Les journalistes et avocats qui l’animent ont souvent maille à partir avec des services ou des corps de métiers réticents au dialogue, mais le limogeage d’un responsable mis en cause est sans précédent en Tunisie. Membre du conseil municipal de la ville, le nouveau maire de Tunis avait dirigé l’Institut national du Patrimoine jusqu’à sa désignation à la Chambre des conseillers (sénat) en août 2008. Contrairement aux autres maires de Tunisie, celui de Tunis est désigné par décret du chef de l’Etat parmi les membres élus du conseil municipal.


CAN-2010: la Tunisie privée de diffusion, Al-Jazira Sport en cause

AFP 12.01.10

TUNIS — La Tunisie sera privée de diffusion des matches de sa sélection en Coupe d’Afrique des Nations 2010 en Angola en raison des conditions posées par la chaîne satellitaire Al-Jazira Sport, qui détient les droits, a-t-on appris de source officielle.

En raison des « conditions rédhibitoires » qui ont accompagné les négociations portant sur les droits de diffusion des rencontres de la Tunisie, le président Zine El Abidine Ben Ali a décidé de transférer les fonds destinés à l’acquisition de ces droits au profit des clubs nationaux, a annoncé l’agence gouvernementale TAP.

Ces fonds sont estimés à 2,3 millions de dollars (1,6 million d’euros), alors que Al-Jazira Sport réclamait 7,2 millions (5 millions d’euros) ainsi que des droits de transmission de matches du championnat et de la Coupe de Tunisie durant trois ans.

Outre le volet financier « abusif » exigé par la chaîne qatarienne, « l’intérêt national commande l’exploitation de ces crédits au service des activités sportives et de jeunesse en Tunisie », a ajouté la TAP.

Selon les médias tunisiens, la chaîne qatarienne a aussi exigé les droits de transmission des matches de la sélection tunisienne au Mondial-2014 et à la CAN-2012 en cas de participation et aurait demandé des facilités commerciales.


TUNISIE : LE SILENCE DES MASS MEDIAS FACE AUX DRAMES DE JEBENIANA

Houcine Ghali, Genève A part les sites  de Tunisnews, Kalima, El Badil et Démocratie S.P, tous interdits d’ accès en Tunisie, aucun organe d’ information n’ a daigné couvrir les manifestations des collégiens de Jebeniana et leurs conséquences sanglantes suite à l’ intervention barbare de la police et des agents de la répression. Ni la télévision officielle, ni celles «  privées « , ni les radios nationale et régionales, ni l’ ensemble des journaux. Et dire que la radio de Sfax se trouve à trente cinq kilomètres des événements, sans oser ne serait-ce que d’ informer laconiquement, sur ce qui vient de se passer. De leur côté, les hebdomadaires des partis de l’ opposition reconnue ont fait la sourde oreille car les consignes qui légitiment leur présence sur la scène politique est limpide : Défense d’ informer objectivement les citoyens ; abstention de dévoiler les manifestations d’ opposition et de colère ; ignorance des activités syndicales radicales de la société civile  et condamnation  de ceux qui ne respectent pas « la légalité et l’ Etat de droit et des Institutions « .   Il n’ y a pas longtemps, Mohamed Bouchiha, secrétaire général du Parti de l’ unité populaire ( PUP ), est venu à Jebeniana pour dénoncer la contestation de la jeunesse de ce village et apporter ainsi son appui au pouvoir en place. Il faut rappeler ici la position ignoble des trois parti croupion de l’ opposition servile ( PUPU, MDS, et PSL ), face aux événements tragiques du bassin minier et notamment à Redeyef, et qui consiste à la condamnation du soulèvement des habitants de cette région marginalisée, oubliée et misérable, en les traitant de « perturbateurs, fabricants de bombes, fauteurs de troubles «  et en affirmant «  qu ‘ils violent la loi, sèment l’ anarchie et menacent la paix sociale « ( La Presse du 9 juin 2008 )!!   Dans un pays démocratique tel que la Suisse, par exemple, les manifestations de Jebeniana et ce qui les a accompagnéee comme répression policière, saccage du bien public, agression des travailleurs et enseignants, auraient monopolisé un grand nombres de reporters de télévisions, de radios et de la presse quotidienne, avec photos et reportages à l’ appui, interviews des gens tabassés, des témoins, des agents de police et enfin enquête judiciaire pour dégager les responsabilités de chacun et les incompétences et complicité des autorités locales. Et tout cela finirait par un procès transparent grâce à l’ indépendance de la justice. Les fautifs seraient révoqués , les agresseurs punis et les agressés dédommagés. Vous allez rigolé et me dire qu’ on est pas en Suisse. Je vous réponds que j’ en suis conscient, mais qu’ il ne faut pas obligatoirement être en Suisse pour voir un minimum de justice exister en Tunisie en veillant à la séparation stricte des pouvoirs. Et puis, en lisant les discours officiels et les écrits des journaux, et en regardant la télé tunisienne chaque soir, on croirait que les Tunisiens vivent dans le meilleur des mondes et qu’ il n’ y a pas plus démocratique que ce pays.   Ainsi donc, en Tunisie, les faits divers les plus mesquins, les sujets les plus farfelus, les informations les plus médiocres et les matchs de foot sont plus importants que des événements sanglants qui ont lieu à Jebeniana. Car, le citoyens de ce pays ne doit pas être au courant de ce qui se passe de «  négatif «  pour le pouvoir à quelques kilomètres de chez lui. Il ne faut en aucun cas ternir l’ image idyllique de l’ action du pouvoir destourien. Alors, il est primordial d’ effacer, masquer, gommer et nier toute action  de protestation qui vient perturber la marche tranquille du changement !!   L’ information en Tunisie, surtout à partir de 1988, s’ est caractérisée par une médiocrité, une hypocrisie, une banalité et un louvoiement sans égal ( Voir mon article : L’ information en Tunisie. Blocage des mentalités et règne de la banalité. Attariq Aljadid, n° 28/29, juillet/Août, 2004 )   Houcine.Ghali@bluewin.ch

Chambre des députés : Contestation de l’élection du gendre du président

Le président de la chambre des députés à été saisi d’un recours en annulation de l’élection du gendre du président sur la liste du Rassemblement constitutionnel démocratique de Tunis-2 au cours des dernières élections législative du 25 octobre 2009

« L’élection de Mr Sakher El Matri devrait être déclaré « licencié d’office sauf s’il démissionne volontairement » conformément aux dispositions de l’article 45 de la loi portant organisation du travail de la chambre des députés et de la chambre des conseillers et fixant les relations entre les deux chambres pour incompatibilité de son statut de député avec ses nouvelles fonctions à la tète de la nouvelle banque « Zitouna » suivant l’article 40 de la même loi », écrit en substance l’auteur de la lettre au président de la chambre des député. (Voir le texte original de la lettre infra)

Art. 40. –L’exercice d’une fonction de direction dans les établissements publics ou les entreprises publiques ou l’exercice d’une fonction de direction ou de contrôle dans les sociétés à caractère purement financier et faisant appel à l’épargne, au crédit et à la participation, sont incompatibles avec le mandat de député ou de conseiller.

Art. 45. – Le député ou le conseiller qui, lors de son élection ou de sa désignation, se trouve dans l’un des cas d’incompatibilité visés à la présente loi est considéré dès que les résultats des élections deviennent définitifs ou dès qu’il accepte sa désignation à la chambre des conseillers, démissionnaire d’office de ses fonctions incompatibles avec son mandat ou placé d’office dans la position de disponibilité spéciale s’il est titulaire de l’un des emplois publics.

Tout membre de l’une des deux chambres qui a été nommé au cours de son mandat à l’une des fonctions prévues à l’article 77 du code électoral, et aux articles 38, 39 et 40 de la présente loi, ou qui accepte une fonction incompatible avec son mandat ou qui a méconnu les dispositions des articles 41 et 43 de la présente loi, est licencié d’office sauf s’il démissionne volontairement. Dans l’un et l’autre cas, il sera pourvu à son remplacement selon le cas conformément aux articles 108 et 136 du code électoral.

Le licenciement d’office ou la démission est prononcé, par l’une des deux chambres selon le cas, et ce, à la demande du Président de la République ou du bureau de la chambre concernée.

Ne sont pas applicables aux membres du gouvernement, les dispositions concernant les cas dans lesquels il n’est pas possible de cumuler des missions et des fonctions avec le mandat de membre de la chambre des députés.

Avant les élections Sakher el Materi a déposé au cours de l’été dernier auprès de la banque Centrale une demande d’agrément pour lancer une banque islamique en Tunisie baptisée « Banque Ezzitouna ».

Suite à la publication de la notice d’information des nouveaux actionnaires dans le Jort des Annonces légales N°109 du 10/09/2009 et ce pour la reconstitution du capital de la société, les actionnaires de la Banque se sont réunis en Assemblée Générale constitutive le mercredi 21 octobre 2009 à Gammarth sur invitation de Monsieur Mohamed Sakher EL MATERI . L’Assemblée Générale Constitutive a nommé Monsieur Mohamed Sakher EL MATER comme premiers Administrateur de la banque et le premier Conseil d’Administration tenu le même jour réunion et a décidé de nommer Monsieur Mohamed Sakher EL MATERI Président du Conseil d’Administration.

Il est à noté que cette situation d’incompatibilité dans laquelle s’est trouvé le gendre du président Mohamed Sakher EL MATERI a été soulevé en marge de la campagne électorale d’octobre 2009 avant son élection (VoirTUNIS NEWS du 23 octobre 2009). Alors que les listes des partis d’oppositions tombaient par séries sous les coups de la commissions chargée de contrôle de validité des candidature et pour des raison plus que futiles celles du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) – parti au pouvoir- semblaient être mises au-dessus de tout contrôle de validité. L’invalidation de la candidature du gendre du président en plus du scandale qu’elle aurait pu constituer aurait du aussi entrainer l’invalidation de toute la liste RCD de Tunis-2 que l’actuel président de la chambre des députés présidait Ce qui aurait démasqué toute la farce que constituait le système qui régit cette opération.

Indépendamment de sa situation de président fondateur d’une banque agréée lors de la tenu des dernières élections parlementaire M. Mohamed Sakher EL MATERI été déjà en situation de flagrante incompatibilité avec la fonction de député pour son statut d’administrateur à Attijari Bank. L’assemblée générale d’Attijari Bank Tunisie tenue vendredi 22 mai 2009 à l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises a été informée de la démission de Mohamed Ali Mabrouk (Autre gendre du président) de son poste d’administrateur de la banque et de la nomination par cooptation de Mohamed Fahd Sakher El Materi en qualité d’administrateur d’Attijari Bank. L’assemblée générale a décide ainsi de ratifier la dite nomination, conformément aux dispositions de l’article 195 (nouveau) du Code des sociétés commerciales et de l’article 20 des statuts à l’unanimité.

Ce recours auprès du président de la chambre des députés n’est qu’un nouveau défi au statut des proches du président face à l’application de la loi. Jusqu’à présent la seule réaction concrète à l’initiative de Mr Zied El Hani auteur de la lettre au président de la chambre des députés s’est manifesté dans la censure de son blog sur internet rendu inaccessible en Tunisie.

Yahyaoui Mokhtar – Tunis le 9 Janvier 2010

(Source: http://www.tunisiawatch.com le 9 janvier 2010)


 

Un Jordanien désigné secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée

AFP, le 12 janvier 2010 à 16h59 BRUXELLES, 12 jan 2010 (AFP) – Les représentants des pays de l’Union pour la Méditerranée (UPM) ont soutenu mardi le principe de la désignation d’un Jordanien au poste de secrétaire général, une étape importante pour relancer un forum qui peine à décoller du fait du conflit israélo-palestinien. « Il a été endossé par consensus » lors d’une réunion à Bruxelles des hauts fonctionnaires des pays de l’UPM, a indiqué à l’AFP une source diplomatique. Les ministres des Affaires étrangères des pays de l’UPM doivent encore entériner ce choix « d’ici deux à trois semaines », ce qui devrait être une simple formalité. Le futur secrétaire général, Ahmad Massa’deh, est actuellement ambassadeur de son pays auprès de l’UE et de l’OTAN à Bruxelles. Le futur secrétaire général sera basé à Barcelone avec six adjoints dont un Palestinien, un Israélien, un Turc et un représentant de la Ligue arabe. Toutefois, des questions restent à régler sur la définition des compétences des uns et des autres, selon un responsable français sous couvert d’anonymat. En particulier, Chypre ne veut pas que le Turc s’occupe de l’enseignement scientifique. La désignation du Jordanien doit permettre notamment de préparer le second sommet de l’UPM, en juin à Barcelone, dans le cadre de la présidence espagnole de l’UE. Il est prévu alors une passation de pouvoirs entre les deux coprésidences, de la franco-égyptienne à l’espagnole-marocaine. Ces coprésidences ont un mandat de deux ans avec toujours un pays du nord, membre de l’Union européenne, accolé à un pays du sud. L’UPM avait été mise en veilleuse début 2009 en raison des tensions provoquées par l’offensive israélienne contre le Hamas à Gaza. Sa relance s’est ensuite heurtée au refus de pays arabes d’accepter la participation du chef de la diplomatie israélienne, l’ultranationaliste Avigdor Lieberman, à ses travaux, et à l’absence d’un secrétaire général. La France et l’Egypte assurent la co-présidence de l’UPM, créée le 13 juillet 2008 sur une idée du président français Nicolas Sarkozy, qui avait dû revoir son projet initial consistant en une Union des seuls pays riverains de la Méditerranée, en englobant finalement tous les pays de l’UE suite aux protestations de l’Allemagne notamment. Elle compte 43 membres dont, outre les pays de l’UE, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée. L’Union ambitionne, en développant des projets concrets dans divers domaines (environnement, transports, énergie, culture, éducation…), de donner un nouveau souffle à la coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995 à Barcelone et restée lettre morte. Toutefois, malgré le progrès que constitue l’accord trouvé sur le nom du secrétaire général, le projet reste à ce jour largement prisonnier de l’impasse dans le conflit israélo-palestinien. L’UPM doit aussi compter avec le contentieux entre les chypriotes grecs et la Turquie ou encore entre l’Algérie et le Maroc. En novembre, l’ancien chef de la diplomatie français Hubert Védrine s’était montré sceptique, dans un discours prononcé en Belgique. « On ne peut pas exclure que ce projet, même politiquement endossé par 43 pays, échoue, ou en tout cas s?enlise », avait-il dit. A ses yeux, le salut pour l’UPM consistera à « se mêler le moins possible à la solution des conflits graves qui opposent depuis longtemps plusieurs de ses membres » et à se concentrer sur des projets concrets. AFP  

 

Ahmad Massa’deh, un diplomate jordanien, désigné secrétaire général de l’UPM

    

 
AFP, le 12 janvier 2010 à 16h11     AMMAN, 12 jan 2010 (AFP) – Le Jordanien Ahmad Massa’deh, appelé mardi à devenir le secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UPM), est un diplomate âgé de 40 ans, avocat de formation. M. Massa’deh est ambassadeur de son pays auprès de l’UE et de l’OTAN à Bruxelles depuis août 2006. Il est également ambassadeur de la Jordanie pour la Belgique, la Norvège et le Luxembourg. La carrière politique d’Ahmad Massa’deh a débuté en 2004 quand il a occupé le poste de ministre de la Réforme du secteur public jusqu’en 2005. Il avait alors supervisé un programme national pour la réforme des administrations publiques et du service civil en Jordanie. Né à Amman le 19 mai 1969, Ahmad Massa’deh, fils d’un ancien ministre de la Justice, a étudié le droit à l’université jordanienne avant de se spécialiser dans le système juridique américain à Georgetown. Il a obtenu sa maîtrise en droit de l’Université de Virginie à Charlottesville (USA) en 1992, et son doctorat au King’s College à Londres en 2000. Avant sa carrière politique, Ahmad Massa’deh a travaillé dans un des principaux cabinets d’avocats en Jordanie (2000 à 2004) se spécialisant dans le droit des sociétés, les investissements étrangers, le commerce international, la restructuration et la privatisation. Il a également enseigné le droit international à l’université jordanienne durant la même période. A Bruxelles, l’ambassadeur Massa’deh a oeuvré au développement des relations entre la Jordanie et les pays de l’Union Européenne, et participé à la création du premier « groupe d’amis de la Jordanie » au sein du Parlement européen. Il a en outre joué un rôle essentiel dans la négociation et la signature d’un accord renforçant les relations entre la Jordanie et l’OTAN. M. Massa’deh a publié de nombreux ouvrages sur le droit du commerce international. Il est marié à Bana Sa’ad Hijazi et père de trois enfants. Ahmad Massa’deh est un passionné de football et de plongée sous-marine  

Violences anti-immigrés à Rosarno (Italie): l’ONU demande des mesures « vigoureuses »

AFP, le 12 janvier 2010 à 13h59 GENÈVE, 12 jan 2010 (AFP) – Deux experts de l’ONU en matière de droits de l’homme ont dénoncé mardi les « tragiques événements » et les violences contre les immigrés à Rosarno (Calabre, sud de l’Italie) et ont demandé aux autorités italiennes de prendre des mesures « vigoureuses ». Les Rapporteurs spéciaux de l’ONU pour les droits des migrants et contre le racisme Jorge Bustamante et Githu Muigai ont demandé dans un communiqué conjoint aux autorités italiennes de « prendre toutes les mesures nécessaires pour combattre les croissantes attitudes xénophobes contre les travailleurs migrants qui ont conduit la semaine dernière aux tragiques événements à Rosarno ». « Il est plus urgent que jamais que les autorités italiennes (…) dénoncent fermement les discours de haine et qu’elles poursuivent les actions racistes et violentes menées par certains individus », ont jugé les deux experts de l’ONU. « La violence, qu’elle soit le fait des Italiens ou des travailleurs migrants, doit être combattue de la manière la plus vigoureuse par l’application de la loi, et les droits de l’homme doivent être protégés en toute circonstance, quel que soit le statut des immigrés », ont-ils souligné. Ils ont également demandé aux autorités italiennes de prendre des mesures pour « améliorer les conditions de vie et de travail   déplorables » des migrants et de « mettre en place une politique d’immigration pleinement conforme aux normes internationales en matière de droits de l’homme ». « L’éruption de violence à Rosarno est extrêmement préoccupante car elle révèle des problèmes graves et profondément enracinés de racisme contre ces travailleurs migrants », ont souligné les deux experts de l’ONU. Le calme est revenu cette semaine à Rosarno après des affrontements qui ont fait 67 blessés la semaine dernière – 31  étrangers, 19 policiers et 17 habitants italiens. Une véritable « chasse aux Noirs » s’était déroulée vendredi soir au lendemain d’une manifestation d’immigrés qui avait dégénéré en affrontements avec la police. Plus d’un millier de travailleurs migrants ont dû quitter la ville.  

L’Egypte dénonce la « campagne d’agression » contre les immigrés en Italie

AFP, le 12 janvier 2010 à 12h09 LE CAIRE, 12 jan 2010 (AFP) –  L’Egypte a vivement condamné mardi la chasse à l’homme dont ont été victimes la semaine dernière dans le sud de l’Italie des travailleurs africains, estimant qu’elle ne représente qu’une « facette » des violences auxquelles sont confrontés les immigrés dans ce pays. « Le ministère des Affaires étrangères dénonce les violences qui se sont produites dans la localité italienne de Rosarno » et la « vaste campagne d’agression » contre les immigrés, a affirmé le porte-parole du ministère Hossam Zaki dans un communiqué. « Ces dernières violences en date ne sont qu’une facette des nombreuses violations auxquelles font face les immigrés et les minorités en Italie, y compris les minorités arabe et musulmane », a-t-il ajouté, évoquant « les pratiques racistes et les violences » et « la propagation d’un discours de la haine ». Le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmed Aboul Gheit, entend aborder cette question avec son homologue italien Franco Frattini lors de la prochaine visite de ce dernier au Caire le 16 janvier, selon M. Zaki. Une véritable « chasse aux Noirs » s’était déroulée vendredi soir à Rosarno, en Calabre, au lendemain d’une manifestation d’immigrés qui avait dégénéré en affrontements avec la police. Le calme est revenu lundi après ces affrontements qui ont fait 67 blessés –31 étrangers, 19 policiers et 17 résidents italiens. Plus d’un millier d’immigrés africains ont quitté Rosarno après les violences.    

Ambassadeur turc convoqué: les médias israéliens évoquent un « bizutage »

 

AFP, le 12 janvier 2010 à 09h53 JERUSALEM, 12 jan 2010 (AFP)  – Les médias israéliens revenaient mardi sur le « bizutage » subi par l’ambassadeur turc à Tel-Aviv lors de sa convocation la veille par Danny Ayalon, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, à la suite de la diffusion en Turquie d’un téléfilm jugé antisémite. « Bizutage pour l’ambassadeur », titrait Maariv, alors que Yédiot Aharonot évoquait une « réprimande humiliante » à l’appui de photos montrant le diplomate l’air contrit, assis sur un canapé bas et face à M. Ayalon, debout et entouré de trois fonctionnaires israéliens. Selon les médias, l’ambassadeur turc, Oguz Celikhol, a été contraint d’attendre longuement dans un couloir avant d’être reçu par M. Ayalon dans son bureau au Parlement, et ce dernier a veillé à ce qu’il n’y ait qu’un fanion israélien sur la table durant la rencontre. Affichant un air sévère, M. Ayalon a en outre exigé qu’aucune boisson ne soit servie. « L’important est de montrer qu’il (l’ambassadeur turc) est assis à un niveau inférieur au nôtre », a-t-il déclaré aux cameramen des deux chaînes de télévision israéliennes venues couvrir l’évènement. Interrogé mardi par la radio militaire israélienne, M. Ayalon a déclaré: « Après la diffusion de ce téléfilm anti-israélien et antisémite, le ministre des Affaires étrangères (l’ultra-nationaliste Avigdor Lieberman) et moi-même avons décidé d’agir, et c’est le minimum qui s’imposait dans l’arsenal diplomatique disponible ». M. Ayalon a fait référence à la série télévisée « La Vallée des Loups » qui comprend selon lui des scènes présentant les agents du Mossad (services de la sécurité extérieure) et les représentants officiels de l’Etat hébreu sous un jour extrêmement négatif et « incitant à la haine contre Israël ». Cette nouvelle passe d’armes entre Israël et la Turquie survient alors que le ministre israélien de la Défense, le Travailliste Ehud Barak, doit en principe effectuer dimanche une visite à Ankara. Le journal Haaretz a cité mardi sous condition d’anonymat un responsable du ministère des Affaires étrangères estimant que « Lieberman veut faire monter la vapeur avant la visite de M. Barak » pour la torpiller. M. Lieberman a écarté la reprise éventuelle d’une médiation turque dans des négociations indirectes de paix avec la Syrie, suspendues depuis l’offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza l’an dernier. Les relations entre Israël et la Turquie, pourtant alliés stratégiques dans la région, ont connu une crise après les vives critiques formulées par le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan contre Israël à la suite de l’offensive militaire contre la bande de Gaza il y a un an. Les liens entre la Turquie et Israël sont à nouveau tendus en dépit de diverses initiatives visant à aplanir les différends entre les deux pays. AFP

Tensions: Ankara convoque l’ambassadeur d’Israël, demande des « explications »

AFP, le 12 janvier 2010 à 12h35 ANKARA, 12 jan 2010 (AFP) – ‘ambassadeur d’Israël à Ankara, Gaby Levy, a été convoqué mardi au ministère turc des Affaires étrangères où les autorités lui ont demandé des « explications » et exprimé leur « malaise » quant à l’attitude réservée la veille à l’ambassadeur turc à Tel Aviv, a-t-on indiqué de source diplomatique turque. Celui-ci a exprimé son mécontentement au sujet des procédures de convocation du représentant turc, Oguz Celikkol, par Danny Ayalon, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, à la suite de la diffusion en Turquie d’un téléfilm jugé antisémite, a précisé cette source diplomatique à l’AFP sous couvert d’anonymat. Le ministère devait publier un communiqué sur cette affaire, a ajouté cette source. Les chaînes de télévisions turques CNN-Türk et NTV ont indiqué de leur côté, citant des responsables turcs anonymes, que la partie turque expliquerait qu' »il n’est pas possible d’accepter cette insolence d’Israël ». Des photos de la convocation de l’ambasseur turc montrent le diplomate l’air contrit, assis sur un canapé bas et face à M. Ayalon, debout et entouré de trois fonctionnaires israéliens. Selon les médias israéliens, l’ambassadeur turc a été contraint d’attendre longuement dans un couloir avant d’être reçu par M. Ayalon. »L’important est de montrer qu’il est assis à un niveau inférieur au nôtre », a déclaré M. Ayalon à des cameramen. Une série télévisée turque est à l’origine de la derrière turbulence dans l’alliance turco-israélienne. « La Vallée des Loups » comprend selon M. Ayalon des scènes présentant les agents du Mossad (services de la sécurité extérieure) et les représentants officiels de l’Etat hébreu sous un jour extrêmement négatif. Les relations entre Israël et la Turquie ont connu une crise après les vives critiques formulées par les dirigeants turcs contre Israël à la suite de l’offensive militaire contre la bande de Gaza il y a un an. AFP

Israël/Turquie: nouvel accès de fièvre avant une visite de Barak à Ankara

AFP, le 12 janvier 2010 à 12h35 Par Charly WEGMAN JERUSALEM, 12 jan 2010 (AFP) – Les relations entre Israël et son principal allié régional, la Turquie, connaissent un nouvel accès de fièvre, à l’approche d’une visite à Ankara du ministre de la Défense Ehud Barak, qui doit contribuer à rétablir un climat de confiance un an après la guerre de Gaza. Ces dernières turbulences sont apparues à la suite de la diffusion en Turquie d’un téléfilm jugé antisémite par les autorités israéliennes, de la convocation « humiliante » de l’ambassadeur turc à Tel-Aviv, et de nouvelles critiques du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan contre Israël. La Turquie, pays musulman, est le principal allié régional d’Israël depuis que les deux pays ont signé en 1996 un accord de coopération militaire. Mais les relations bilatérales se sont détériorées l’hiver dernier avec la dévastatrice offensive israélienne contre la bande de Gaza. Lundi, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau critiqué Israël, l’accusant de mépriser les résolutions de l’ONU, de disposer et d’user « de capacités (militaires) disproportionnées ». Le ministère israélien des Affaires étrangères a aussitôt dénoncé « une attaque débridée » visant à nuire aux relations bilatérales. Dans la foulée, le numéro deux de la diplomatie israélienne, Danny Ayalon, a convoqué l’ambassadeur turc à Tel-Aviv, Oguz Celikhol, pour protester contre la diffusion en Turquie d’un téléfilm jugée antisémite. M. Ayalon a pris soin de mettre en scène cette convocation, et les médias israéliens évoquaient pêle-mêle mardi « un bizutage » ou une « réprimande humiliante » à l’appui de photos montrant le diplomate turc l’air contrit, assis sur un canapé bas et face à M. Ayalon, debout et entouré de trois sévères fonctionnaires israéliens. Selon les médias, M. Ayalon a refusé de serrer la main de l’ambassadeur turc, et l’a contraint à attendre longuement dans un couloir avant d’être reçu. Soucieux du moindre détail, le diplomate israélien a veillé à ce qu’il n’y ait qu’un fanion israélien sur la table durant la rencontre. Il a en outre exigé qu’aucune boisson ne soit servie, et a invité photographes et journalistes à noter que l’ambassadeur était « assis à un niveau inférieur ». « C’est le minimum qui s’imposait dans l’arsenal diplomatique disponible », a ensuite commenté M. Ayalon à la radio militaire en expliquant qu’il entendait réagir à la diffusion « du téléfilm anti-israélien et antisémite » intitulé « La Vallée des Loups ». Certaines scènes de ce feuilleton présentent les agents du Mossad (services de la sécurité extérieure) et les représentants officiels de l’Etat hébreu sous un jour « incitant à la haine contre Israël », selon un communiqué des Affaires étrangères. Selon un responsable de ce ministère parlant sous couvert d’anonymat, le but du chef de la diplomatie Avigdor Lieberman était de « faire monter la vapeur avant la visite de M. Barak » à Ankara, pour mieux la torpiller. M. Lieberman est opposé à une reprise d’une médiation turque dans les négociations indirectes israélo-syriennes, gelées depuis un an. Durant cette visite d’un jour, dimanche, Ehud Barak doit rencontrer les principaux dirigeants turcs, notamment son homologue Vecdi Gonul, le chef de l’Etat Abdullah Gül, le chef de la diplomatie Ahmet Davutoglu, le chef d’état-major et des hauts gradés de l’armée. Fin novembre, le ministre israélien du Commerce et de l’Industrie, Benyamin Ben Eliezer, général de réserve et travailliste comme M. Barak, s’était déjà rendu en Turquie avec l’ambition de rétablir un climat de confiance, et de favoriser une nouvelle médiation d’Ankara dans le dossier israélo-syrien.  

La Turquie exige des « excuses » d’Israël, récuse tout antisémitisme

AFP, le 12 janvier 2010 à 16h33 ANKARA, 12 jan 2010 (AFP) -La Turquie a exigé mardi des « excuses » d’Israël pour le traitement infligé la veille à son ambassadeur dans ce pays et récusé avec « véhémence » les accusations d’antisémitisme, un nouvel épisode des turbulences qui affectent les relations entre les deux pays. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a réclamé des « excuses » pour le traitement réservé à l’ambassadeur turc Oguz Celikkol, qui « n’est pas conforme aux us et coutumes de la diplomatie ». « La Turquie attend des mesures compensatoires au sujet du comportement réservé à notre ambassadeur », ajoute le ministère. Plus tôt, l’ambassadeur d’Israël en Turquie, Gabby Levy, avait été convoqué au ministère pour entendre les protestations turques dans cette affaire. M. Levy a été reçu par le sous-secrétaire d’Etat Feridun Sinirlioglu. Celui-ci a exprimé son mécontentement au sujet de la convocation de M. Celikkol par Danny Ayalon, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, à la suite de la diffusion en Turquie d’un téléfilm jugé antisémite par Israël, a précisé une source diplomatique turque. M. Ayalon avait pris soin de mettre en scène cette convocation, et les médias israéliens évoquaient mardi une « réprimande humiliante » à l’appui de photos montrant le diplomate turc, l’air contrit face à M. Ayalon, debout et entouré de trois fonctionnaires israéliens à la mine sévère. M. Ayalon a refusé de serrer la main de l’ambassadeur turc et l’a contraint à attendre longuement avant d’être reçu. Cette nouvelle poussée de fièvre survient après la diffusion en Turquie d’un téléfilm, « La vallée des loups », jugé violemment anti-israélien, et de nouvelles critiques du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan contre un raid aérien israélien sur la bande de Gaza lors du week-end. La Turquie, pays musulman, a longtemps fait figure d’allié régional d’Israël. Mais les relations bilatérales se sont détériorées l’hiver dernier avec l’offensive israélienne contre la bande de Gaza, violemment critiquée par les dirigeants turcs. « Suggérer que l’antisémitisme se propage en Turquie est une accusation dénuée de tout fondement », a souligné un premier communiqué du ministère des Affaires étrangères, affirmant que les critiques du Premier ministre turc visent « exclusivement les pratiques et politiques inacceptables d’Israël à Gaza ». Le ministère a rappelé que les juifs séfarades fuyant l’Inquisition espagnole au XVe siècle ont été accueillis par l’empire ottoman. « L’Histoire témoigne de notre tolérance envers le peuple d’Israël », a aussi souligné M. Erdogan devant la presse, avant de quitter Ankara pour une visite en Russie. En dépit de ces tensions, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a prévu de se rendre dimanche en Turquie, pour y rencontrer les responsables turcs. AFP

Le Chili inaugure son musée de la mémoire, rattrapé par la politique du jour

AFP, le 12 janvier 2010 à 06h18 Par Moisés AVILA ROLDAN SANTIAGO, 12 jan 2010 (AFP) – a présidente du Chili Michelle Bachelet, qui fut détenue et torturée sous la dictature (1973-1990), a inauguré un « musée de la Mémoire » en hommage aux victimes de ce régime, une cérémonie comme un testament politique pour le centre-gauche au pouvoir depuis 20 ans. Mme Bachelet, qui achève son mandat dans deux mois, a salué dans le musée, un projet emblématique de sa présidence, un « symbole puissant de la vigueur d’un Chili uni (…) dans la promesse de ne jamais connaître de nouveau une tragédie comme celle dont nous nous souviendrons toujours en ce lieu ». « Nous ne pouvons changer notre passé, mais nous pouvons apprendre de ce qui a été vécu », a-t-elle déclaré lundi soir, après avoir visité l’impressionnante collection. Des objets intimes ou officiels, des documents d’époque évoquant les années de plomb, qui firent 3.200 morts ou disparus, rappellent sur 5.600 mètres carrés qu’il y eut 28.000 cas de torture recensés. Ici, un sommier métallique utilisé pour torturer à l’électricté. Là, un mur géant avec les photos des 3.200 morts ou disparus. Plus loin, des objets d' »artisanat » confectionnés en prison ou des lettres de détenus, comme celle du père de Mme Bachelet, mort en détention en 1974. La présidente, comme des milliers de Chiliens, a fourni des objets familiaux pour la collection, donnant un relief personnel émouvant à l’inauguration du musée, construit en un an avec 20 millions de dollars rassemblés par un Fonds pour les projets du Bicentenaire du Chili. La résonance était aussi politique, à six jours du 2e tour de l’élection présidentielle qui, selon tous les sondages, devrait voir le retour de la droite au pouvoir, pour la première fois après 20 ans de gouvernement de centre-gauche depuis la fin de la dictature. Sebastian Pinera, un riche entrepreneur de 60 ans issu de la droite modérée, dispose de plus de 5 points d’avance, selon la dernière enquête, sur Eduardo Frei, 67 ans, candidat du centre-gauche et déjà président de 1994 à 2000. Mme Bachelet était accompagnée de ses prédécesseurs, Patricio Aylwin, Frei et Ricardo Lagos. Elle a salué ces trois « hommes justes qui représentent 20 ans de liberté et de respect des droits de l’Homme », en rappelant les acquis de la coalition au pouvoir, menacée électoralement. L’inauguration a aussi été rattrapée par la politique à travers les huées d’une partie du public pour l’écrivain péruvien Mario Vargas Llosa présent, invité de Mme Bachelet. Ils lui reprochaient d’avoir exprimé il y a quelques jours son soutien à Pinera. « Qu’il s’en aille ! Un type qui soutient Pinera n’a rien à faire ici ! », ont crié plusieurs membres de l’assistance. Vargas Llosa était invité en tant que président d’un projet de musée similaire au Pérou sur son conflit interne (1980-2000). Pour nombre d’analystes, une des raisons du succès de Pinera est d’avoir réussi à incarner une droite modérée, fréquentable, lavée de l’association avec la dictature et qui vota « non », en 1988, au référendum sur le maintien au pouvoir du dictateur Augusto Pinochet. Lundi soir lors du débat présidentiel télévisé, Pinera n’a pas exclu, s’il est élu, d’appeler à son gouvernement des fonctionnaires ayant servi sous la dictature. Le fait d’avoir travaillé pour elle « sans avoir commis de crimes, ni de violations des droits de l’Homme, n’est aucunement un péché », a-t-il dit. AFP

 

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