5 juin 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2205 du 05.06.2006

 archives : www.tunisnews.net


 Info Tunisie:  Le Président Ben Ali nomme un nouveau Directeur de le Sûreté nationale et un nouveau commandant de la Garde nationale  El maoukif : Ajmi Lourimi  Le Temps : Drame à Gabès: Un mur s’effondre faisant huit morts et plusieurs blessés  Le Temps: A la mémoire de Cheikh Imam  Le Temps: Signes des temps:  Le stress s’embourgeoise  Islam on line: Imène Hassen, 10 ans, rescapée du massacre de Haditha : « Ils ont tué ma famille puis ils sont venus nous dire sorry¹ !»  Islam on line: Novembre 2005 : Les troupes d¹occupation tuent une famille entière

 

Le Président Ben Ali nomme un nouveau Directeur de le Sûreté nationale et un nouveau commandant de la Garde nationale

Le Président Zine El Abidine Ben Ali a conféré, lundi matin, avec MM. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre et Rafik Belhaj Kacem, ministre de l’Intérieur et du développement local.

Le Premier ministre a annoncé que le Président de la République a décidé de nommer M. Abdessatar Bennour, au poste de Directeur général de la Sûreté nationale et M. Abderrahmen Limam, aux fonctions de Directeur général, commandant de la Garde nationale.

M. Mohamed Ali Ganzoui sera appelé à d’autres fonctions.

(Source : www.infotunisie.com (Officiel), le 5 juin 2006)

 

REFLEXION TUNISIENNE
 

Enfin Mohamed Ali Ganzoui limogé, ce triste manipulateur paie aujourd’hui la facture de ses dangereuses derives qui sont:

1- L’etroite implication dans la lutte de succession comme le probable prochain president, largement soutenu par mme Laila et ses filles. 2- La colère de la France a cause de ses élucubrations et de ses exces, transmise au president par Mme Michele Alliot-Marie. 3- Sa propre responsabilite dans le recent scandale de la profanation du coran a la prison de borg erroumi, ganzoui donne directement des instructions aux enqueteurs de la police et aux directeurs des prisons pour detruire le moral des detenus islamistes en souillant le texte sacre et en humiliant les croyants. 4- La dure querelle qui l’a oppose a Kamal Morjane sur les prerogatives des rensignements militaires. 5- Ses initiatives de sape de l’image de la Tunisie a travers les articles diffamant des personnalites politiques publies dans alchourouk et al hadath sur sa seule decision et que la majorite des ministres technocrates avaient denoncé au dernier conseil des ministres. Montasser Mzoughi  Tunis

 

 
Ajmi Lourimi
Le leader estudiantin Ajmi Lourimi effectue depuis quinze années une peine d’emprisonnement en isolement. Sa famille affirme que son état de santé est devenu critique après autant de temps. « Haythem », ainsi que le nommaient ses amis, est né en 1961 à Chott Mariam (Sousse) en 1961. Il s’est inscrit à l’université, branche philosophie, en 1981. Il a étudié à la faculté de littérature et de sciences humaines de Tunis. Il s’est fait remarquer par son intelligence et sa réussite dans les études et était apprécié de tous les courants politiques alors actifs à l’université. Il a joué un rôle éminent dans la fondation de l’UGTE en 1984, ce qui lui a valu d’être renvoyé de l’université. Il s’est inscrit en 1985 à la faculté de lettres de Rabat où il a poursuivi ses études jusqu’à l’obtention de la licence de philosophie avec mention très bien. Il est revenu en 1988 reprendre ses activités de dirigeant à l’université. Il était responsable de l’hebdomadaire « L’événement estudiantin » et membre du bureau politique du mouvement En Nahdha. Lors de la parution du journal El Fajr, il a fait partie de son comité de rédaction, en tant que responsable de la partie université-jeunesse ainsi que des questions internationales. Il a été arrêté en mars 1991 et soumis à une torture féroce ; il en a perdu la conscience et la mémoire pendant plusieurs mois. Il a été jugé en juillet par un juge militaire et condamné à l’emprisonnement à perpétuité. Depuis lors, sa famille se déplace d’une prison à l’autre pour le voir…. Derrière les barreaux. (Source : El maoukif n°362 du 2 juin 2006) (Traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


 
Drame à Gabès

Un mur s’effondre faisant huit morts et plusieurs blessés

Tunis – Le Temps: Un drame est vite arrivé, mais celui qui s’est produit à Gabès fut d’une grande intensité émotionnelle pour la ville et pour le pays. Il était près de 11 heures, hier. Aux alentours du Souk de Libye » qui se tient chaque dimanche à Gabès, un mur s’est effondré. On entendait comme une détonation, comme l’écho de l’effondrement d’un immeuble. Mais non c’était un mur, dont la chute a provoqué la mort de huit personnes innocentes ainsi que plusieurs autres blessés qui n’avaient pas commis d’autres erreurs que de se trouver là au moment du drame. Aussitôt le drame survenu, les soins de la protection civile et des agents de la gendarmerie furent prompts. On a alors rapidement sorti les cadavres de sous les décombres et on les a acheminés vers l’hôpital régional de Gabès pour identification en présence d’un représentant du ministère public. Une enquête fut ouverte pour délimiter les responsabilités et les causes du drame. Chute d’un palmier Il est établi que le vent très fort qui a soufflé sur Gabès la nuit de samedi à dimanche a déraciné un palmier et quelques arbres… Ce palmier était bien tombé sur le mur et on n’en pas jaugé l’impact. Le mur s’en est retrouvé fragilisé même s’il est de quatre mètres de haut et qu’il s’étale sur une distance de neuf mètres. Le palmier qui trônait haut dans l’aire de la maison des jeunes serait à l’origine de la catastrophe. L’ennui , c’est qu’on ne s’en serait pas rendu à temps, ni prévu un tel impact. Les victimes … La tante et ses nièces Huit personnes ont péri sous les décombres dont Karima Boukhchana ancienne joueuse internationale de Handball et entraîneuse de l’équipe de Jerid Gabès. Avec elle ont péri deux parmi ses nièces. Voici les noms des victimes :
– Karima Boukhchna (professeur – native de Gabès) – Kamel Attia (Zograta- El Hamma) – Inès Thabet (Gabès) – Samia Boukhchana (Gabès) – Saïd Amri (Chott Sidi Abdessttar) – Manal Gasmi (Teboulbou) – Jamila Gasmi(Teboulbou) Les noms des blessés :
Ahmed Abdallah, Latifa Abdallah, Béchir Rahali ; Mohamed Rahali, Abdel Amri Signalons que les autorités régionales se sont aussitôt rendues sur les lieux du drame puis à l’hôpital pour s’enquérir de l’état des blessés. D’après notre consœur Al Ousbouii Saber MKACHER (Source : « Le Temps » du 5 juin 2006)  

En vue de l’exportation du pétrole via la Tunisie

Accord Sonatrach-Trapsa Sonatrach et la compagnie Trapsa ont procédé, récemment à Tunis, à la signature d’un nouveau contrat portant transport à partir de la frontière algéro-tunisienne, du brut algérien provenant essentiellement du bassin d’Illizi (Zarazaïtine) vers le port de Skhira en Tunisie. D’une durée d’une année, le contrat, qui sera reconduit tacitement et annuellement, est déjà effectif depuis le 1er janvier 2006. Dans le cadre de ce contrat, Trapsa assurera pour le compte de Sonatrach, l’ensemble des opérations liées à l’utilisation de sa canalisation, à savoir : – le transport du pétrole brut du point de prise en charge jusqu’au terminal maritime de Skhira ; – le stockage du pétrole brut avant son chargement sur les navires-citernes ; – les opérations de pompage nécessaires au chargement du pétrole brut sur les navires-citernes ; – l’établissement des documents administratifs afférents aux opérations de chargement des navires-citernes. Sonatrach et la compagnie Trapsa ont déjà signé un contrat de transport de pétrole brut algérien en date du 15 décembre 1991. (Source : « Liberté » (Algérie), le 5 juin 2006) URL: http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=58818  

A l’espace El Teatro:  » Amoureux… et Amoureuses « 

A la mémoire de Cheikh Imam

Pour la quatrième année consécutive, l’espace d’El Teatro organise la rencontre commémorant la mémoire de l’artiste Cheikh Imam. Du mercredi 7 au 10 juin prochain, plusieurs artistes chanteront le Cheikh ; et cette année une invitée prestigieuse, Azza Balbaa, compagne de chant du duo Cheikh Imam et Fouad Najm, sera parmi les passionnés de l’artiste afin de rendre hommage à son talent… On dit souvent que le temps qui passe relègue dans ses plis la mémoire des gens et que le souvenir s’estampe au fil des années. Cependant, il est des gens dont le nom traverse les âges sans s’altérer dans les mémoires. Les artistes, les vrais, font partie de cette catégorie de personnes. Par leur sensibilité, leur amour pour l’art et leur respect du public, il demeure vivant dans les esprits… et Cheikh Imam est parmi les chanteurs qui ont marqué toute une génération d’artistes et d’anonymes dont le souvenir est resté intact et dont le nombre de fans ne cesse de s’agrandir au fil des années. Cette année, l’espace El Teatro renouvelle son hommage au Cheikh. Pendant quatre jours, du mercredi au samedi prochains, une kyrielle d’artiste se produiront tour à tour, et revisiteront le répertoire du Cheikh.  » Les Aâchikates  » :  Lobna Noomane, Sana Haj Kacem, Hajer berri, Olfa Souissi, Zeineb Setti, Emeni Hosni, Faouzia et Haifa Hammami, Amel Hamrouni, Amal Mathlouthi, et l’incontournable Azza Balbaa inviteront à communier et à savourer la musique du Cheikh et la poésie de Fouad Najm. D’autres amoureux s’associeront à l’événement tels  Mourad Jrad et le groupe  » El Awda « , Nizar Ben Aïcha et l’orchestre de la MJ de Beni Khiar, le groupe  » Spleen  » etc… Seront proposées au cours de ces quatre jours, des séances d’écoutes d’enregistrements de la poésie d’Ahmed Fouad Najm et des enregistrements de Cheikh Imam. Une rencontre avec la chanteuse Azza Balbaa est, également, programmée pour les plus fervents admirateurs. Lors de ces quatre jours, El Teatro vibrera sous les voix et les notes de musique  et les textes qui fascinent par leur engagement et leur magnificence. L’hommage à Cheikh Imam sera clamé , en majorité, au féminin ;  »  Les Aâchikates  » draineront une foule d’amoureux et une bande de passionnés de l’immortel Cheikh… alors entrez dans la danse et ne manquez ce rendez-vous ! Raouf MEDELGI (Source : « Le Temps – Lundi » du 5 juin 2006)  


Signes des temps: Yoga, shiatsu, gym douce et Tai Chi débarquent en Tunisie.

Le stress s’embourgeoise

Proposés surtout pour les cadres supérieurs et les dirigeants d’entreprises, ces pratiques, qui nous viennent souvent d’Asie, sont censées réguler le stress, détendre et procurer une sensation de plénitude. Tous les décideurs qui sont confrontés à un environnement stressant vous le diront. Ce sont les nerfs qui craquent en premier. Se sentir bien dans sa peau, voilà l’objectif de cette clientèle haut de gamme, qui se dirige vers certains clubs de remise en forme, réservés aux happy few. Dépassés les jacuzzi, sauna et bains bouillonnants, vous aurez droit au massage ayurvédique indien, au shiatsu japonais et autres techniques d’Extrême-Orient. Dans une ambiance très cool, très new age, senteurs d’ambres et d’encens garanties, vous vous laisserez triturer entre les mains expertes de votre kinésithérapeute new-look. Et plus besoin d’aller très loin !  Certains masseurs tunisiens vous proposeront même la totale ! Sous les doigts baignant dans les huiles essentielles les plus délicates, vous pourrez faire le tour du monde des massages : californien, chinois, indien, thaï, vous n’aurez que l’embarras du choix. A découvrir également du côté de la banlieue nord, ou en cabinet privé au centre ville, l’accupression chinoise. Elle stimule l’énergie vitale qui circule dans le corps selon des trajets bien définis : les méridiens. Le praticien pourra soit tonifier certains points ou encore disperser l’énergie négative qui se serait accumulée dans le corps. L’objectif étant d’équilibrer Yin & Yang. Le Yoga, véritable école du souffle et du maintien, est aussi une très bonne alternative pour se relaxer et étirer sa colonne vertébrale. A travers des positions, les asanas, qui solliciteront tout votre appareil locomoteur, vous saurez toute la difficulté qu’il y a à rester dans l’immobilité. Et que développer vos capacités articulaires demande patience et assiduité. Vous apprendrez petit à petit à mieux connaître votre corps : ses limites et ses points forts, et à forger vos muscles internes. Aux coincés du zygomatique, on proposera encore mieux : le Yoga du rire. Mais vous l’aurez sans doute déjà remarqué : des insertions publicitaires d’un nouveau type, aux couleurs safran, évidemment, fleurissent dans notre presse nationale ! C’est le nouveau club tendance. Et pas besoin d’être grincheux ou déprimé de nature pour y adhérer. C’est tout un plaisir que de s’engager dans des fous rires interminables sans tabous ni préjugés. Et là, le rire est vraiment contagieux. Que ceux qui cherchent une méthode plus dynamique se rassurent ; le Tai Chi leur est tout indiqué. Ali, la soixantaine bien sonnée, est fier de sa nouvelle souplesse : grâce à cette discipline, il a presque retrouvé la mobilité articulaire de ses vingt ans ! Certains ont même des exigences plus pointues : un médecin, exerçant à El Menzah, vient pratiquer des exercices énergétiques, qu’il a découverts, lors de ses voyages en Chine. Les femmes tunisiennes, toujours à l’avant-garde, et en quête du secret de l’éternelle jeunesse, semblent particulièrement attirées par cet art de santé, mêlant le mouvement à la méditation. Car le Tai Chi, Art Martial à l’origine, peut se révéler un vrai élixir de jouvence et vous permettra d’acquérir, et surtout de conserver, grâce et souplesse. Les mouvements s’enchaînent en continu, sans heurts, et d’une manière très soft. Ils procurent un bienfait immédiat. Le sourire béat qui s’affiche sur les visages en témoigne ! Les ondes positives Cette passion naissante des Tunisiens pour les disciplines extrême-orientales de bien-être ne s’arrête pas là.  Même nos grandes surfaces s’y mettent ! De nouveaux ouvrages se multiplient  désormais sur les rayonnages. Et il ne s’agit pas exclusivement d’activités corporelles. Les ondes positives, les fameuses « amwej ijabia » chères à nos animateurs TV, ne viennent pas de nulle part ! C’est ce que l’on apprendra en feuilletant cet ouvrage de feng shui. Cet art, qui nous vient également de Chine, vous permettra de mieux agencer les matériaux, chez-vous ou au bureau, pour maximiser l’énergie positive ! Comme quoi, même les amateurs de déco, semblent prôner le retour vers la nature. Grâce au feng shui, vous connaîtrez l’importance du magnétisme que dégagent certaines plantes. C’est du moins ce qu’affirme (sans rire) ce bouquin, déniché pas loin du rayon alimentation. Faut-il mettre les plantes grasses à l’entrée  ou plutôt à côté du poste de TV pour capter les ondes négatives ? Vous saurez qu’il faut prendre en considération la direction des vents, l’influence des ondes telluriques et cosmiques. Une salle de séjour, doit être bien aérée, bien illuminée, pour accueillir vos convives. Et au contraire, les chambres seront plus intimes, aux couleurs plus chaudes, moins neutres. Elles refléteront plus votre propre personnalité ou celle des autres occupants de la maison. Pures spéculations métaphysiques ? Simples effets de mode ? Ce qui est sûr,  c’est que ce phénomène prend de l’ampleur. Que l’on fasse ses courses ou que l’on soit à la recherche de nourriture plus spirituelle, (dans les librairies par exemple), difficile de ne pas le remarquer.  Comme quoi, les Tunisiens ne se contentent plus du paraître. Mais, ils s’intéressent aussi à leur manière d’être. Vivre en paix avec soi-même, voilà un noble objectif ! Restons positifs, rien de mieux indiqué pour capter les bonnes vibrations ! Un peu de nombrilisme ne peut faire que du bien. Et puis… quel mal y a-t-il  à se faire du bien ?! Alors, positivez Messieurs, Dames, Positivez.  Naoufel CHAARA (Source : « Le Temps – Lundi » du 5 juin 2006)
 

 
05/06/06 – Imène Hassen, 10 ans, rescapée du massacre de Haditha :

« Ils ont tué ma famille puis ils sont venus nous dire sorry¹ !»

par Islam on line, 27 mai 2006. Original : http://www.islamonline.net/Arabic/news/2006-05/27/article04.shtml/ « Tous ceux qui étaient à la maison ont été tués par les Américains, à part mon frère Abderrahmane et moi. Nous avions très peur et nous nous sommes cachés sous le matelas, sans essayer de bouger durant deux heures d¹affilée. Les membres de ma famille ne sont pas morts tout de suite, nous les avons entendus gémir pendant longtemps, jusqu¹à ce qu¹ils rendent l¹âme. » C¹est par ces paroles pleines de tristesse, que l¹enfant Imène Hassen, 10 ans, raconte comment les soldats usaméricains ont défoncé leur maison à Haditha (220 km au nord de Bagdad) le 19 novembre 2005 et tué 15 membres de sa famille, parmi les 24 civils tués. Ils étaient fous de rage, après la mort d¹un des leurs, par l¹explosion d¹une bombe placée au bord de la route et ayant atteint leur véhicule militaire. L¹agence Reuters a rapporté le 27 mai 2006 les propos d¹un responsable militaire usaméricain : « L¹enquête poursuivie actuellement à propos de ce qui s¹est passé à Haditha, pourrait conduire à lancer des accusations pénales contre un certain nombre de marines, entre autres le meurtre ».  Les détails de l¹affaire  Imène raconte au journal Britannique The Times les détails de l¹offensive menée contre sa famille : cela s¹est passé aux environs de 7 heures du matin quand elle était encore en chemise de nuit et se préparait à aller à l¹école. Son père faisait sa prière dans une chambre voisine et ses grands-parents étaient encore au lit. A ce moment précis, ils ont entendu le bruit d¹une explosion qui s¹est révélé être celui d¹une bombe placée sur le bord de la route ayant explosé au passage d¹un véhicule militaire usaméricain et conduit à la mort de son chauffeur. La famille a entendu par la suite des tirs d¹armes mais elle n¹a pas quitté la maison. Quinze minutes environ après l¹explosion de leur véhicule, les Marines pénétrèrent dans la maison pour ce qui apparaissait être la recherche de combattants. Ils commencèrent à hurler au visage de son père puis lancèrent une grenade dans la chambre où dormaient ses grands-parents et commencèrent à tirer dans la salle à manger où étaient réunis la plupart des membres de la famille. Imène ajoute : « J¹ai vu ma mère atteinte d¹éclats de la grenade, ma tante prendre un enfant et s¹enfuir hors de la maison, alors que mon oncle Rachid descendait du premier étage avant de s¹enfuir hors de la maison en voyant ce qui s¹y passait. Mais les Marines l¹ont pourchassé et l¹ont abattu. Tous ceux qui étaient à la maison ont été tués par les américains, à part mon frère Abderrahmane et moi. Les membres de ma famille ne sont pas morts tout de suite. Nous les avons entendus gémir pendant longtemps, jusqu¹à ce qu¹ils rendent l¹âme. »   Abou Mohamed, l¹oncle de Imène, l¹interrompt pour ajouter « nous n¹avons pas eu assez de temps pour honorer nos morts en leur assurant une sépulture digne. Nous avons enterré trois personnes par tombe, ce qui fait cinq tombes pour l¹ensemble de la famille. Nous avons enterré chaque homme avec sa femme et son enfant ». Il ajoute qu¹une unité de l¹armée usaméricaine est venue assister à l¹enterrement « non sans avoir placé au préalable des snipers tout autour ».   Mohamed Abed, le cousin de Imène, raconte quant à lui : «Les Usaméricains sont venus deux mois après le massacre pour prendre des photos des lieux et payer 2500 $ en compensation pour chaque mort ».   Imène, qui a reçu un éclat à la jambe elle aussi, termine en disant : «  Je ne pardonnerai pas aux troupes usaméricaines. Je les déteste, elles sont venus nous tuer puis nous dire sorry¹, désolés ».   La version usaméricaine Les troupes usaméricaines quant à elles ont commencé par déclarer que ce qui s¹est passé à Haditha est tout simplement un nouvel incident sanglant. Le porte-parole militaire usaméricain, Jeffreys Paul a déclaré  que « 15 civils iraquiens ont été tués alors qu¹une bombe posée sur le bord de la route de Haditha explosait ». Par la suite, les troupes usaméricaines ont estimé que les civils iraquiens ont été tués au cours d¹un échange de tirs entre marines et combattants iraquiens. Mais le Times britannique a révélé qu¹un journaliste stagiaire iraquien lui a transmis un film vidéo montrant les cadavres de gens tués, ainsi que des éclats de grenades et des douilles de balles à l¹intérieur de la maison d¹Imène, en plus de nombreuses taches de sang sur les murs de la maison. Il n¹y a aucune trace d¹impacts de tirs en dehors de la maison. Les médecins avaient déclaré que la plupart des victimes ont été tuées par des balles tirés à bout portant à la tête ou à la poitrine ». Le député démocrate usaméricain John Murtha, officier de réserve de l¹infanterie de marine a déclaré la semaine passée : « il n¹y a pas eu d¹échanges de tirs. Nos troupes ont exagéré dans leur riposte par suite des pressions qu¹elles subissent et ont ainsi tué des civils innocents de sang-froid ».   Les accusations Le Los Angeles Times a révélé qu¹il était probable que les enquêteurs lancent des accusations comprenant le meurtre, le meurtre par négligence pénale, négligence du devoir et présentation de faux rapport. Le journal ajoute : « Les enquêteurs militaires ont conclu que 12 soldats des Marines ont tué d¹une manière injustifiée, des civils désarmés, dont des femmes et des enfants, à la suite de la mort de l¹un de leurs collègues dans  l¹explosion d¹une bombe plantée sur le bord de la route. Quant au journal The Times, citant des responsables militaires et d¹autres du Pentagone au courant de l¹enquête, il déclare : « Cet incident est peut être le plus grave de l¹indiscipline des troupes terrestres usaméricaines en Iraq, y compris le scandale des tortures de Abou Ghraïb ». Ce scandale constituera peut-être un autre affront au président Bush qui avait qualifié le scandale de la torture des détenus iraquiens dans la prison de Abou Ghraïb de « plus grande faute » de l¹Amérique et reconnu que c¹était son discours belliqueux à l¹encontre des combattants sunnites et son usage de paroles dures et de défi en 2003 qui avaient peut-être « envoyé le mauvais message ». _____________________________________________________________________ Traduit de l¹arabe par Ahmed Manaï, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique (www.tlaxcala.es). Cette traduction est en Copyleft.  

Novembre 2005 : Les troupes d¹occupation tuent une famille entière

par Islam on line, 21 novembre 2005. Original : http://www.islamonline.net/Arabic/news/2005-11/21/article10.shtml Traduit de l¹arabe par Ahmed Manaï, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique (www.tlaxcala.es). Cette traduction est en Copyleft. Les troupes d¹occupation usaméricaines ont tué ce lundi 21 novembre 2005 cinq civils d¹une même famille dont 3 enfants de un à 3 ans, et blessé deux femmes et un autre enfant, en tirant sur la voiture familiale qui les transportait. L¹agence Reuters a rapporté les propos d¹un survivant : « La famille allait de Balad, à 80 km au nord de Bagdad, à Bâakouba toute proche, pour assister à un enterrement, quand elle fut prise sous le feu d¹une force usaméricaine qui s¹était rapprochée d¹elle ». Le jeune Ahmed Kamel Assoumra, 22 ans, qui conduisait la voiture familiale, raconte «  J¹ai été surpris par les véhicules militaires usaméricains devant moi et dont les soldats ont commencé à tirer sur nous de toute parts. J¹ai arrêté la voiture sur le bord de la route, mais ils ont continué à tirer. J¹ai vu les membres de ma famille se faire tuer un à un avant que la voiture prenne feu. J¹ai extrait les cadavres de la voiture ».   La police iraquienne a déclaré pour sa part : « Les troupes usaméricaines ont confisqué l¹épave de la voiture quelque temps après.»   C¹étaient tous des enfants La chaîne Reuters a montré des images de deux enfants tués à la morgue de Bâakouba alors que des membres de la famille embrassaient le cadavre d¹une autre victime placée sur un chariot. Et alors qu¹un ouvrier de la morgue transportait le cadavre d¹un enfant au frigo, quelqu’un de la famille s¹écrie : « Ce sont tous des enfants, ce ne sont pas des terroristes, regardez les enfants.. ». Un témoin dont le sang coulait d¹une blessure à la tête déclare : « Nous avons eu l¹impression qu¹on nous tirait dessus par devant et par derrière ».   Une version différente De leur côté les troupes usaméricaines ont reconnu les tirs d¹armes mais ont donné une autre version des faits, déclarant qu¹il y a eu trois morts et deux blessés. Le porte-parole militaire le Major Stephen Warren a déclaré qu des soldats usaméricains ont établi un barrage provisoire pour permettre aux véhicules militaires de sortir de l¹autoroute et de se diriger sur une base militaire toute proche, quand la voiture en question s¹est approchée. Celle-ci n¹a pas ralenti et des tirs de semonce ont été tirés. Mais la voiture a continué sa route sans obtempérer et c¹est ainsi que les soldats lui ont tiré dessus ». Les Iraquiens accusent souvent les troupes usaméricaines de tirer sur les voitures civiles aux barrages et points de contrôle. Les troupes usaméricaines répondent  qu¹elles « font tout leur possible pour éviter de tirer sur les civils «, bien qu¹elles aient reconnu auparavant avoir tué des civils par inadvertance aux points de contrôle. Dans une tentative d¹éviter les tirs « sauvages », les Iraquiens ont appris à se garer sur les bords de route quand des véhicules militaires s¹approchaient d¹eux, pour ne pas perdre la vie ou être gravement blessé par ces troupes. _________________________________________________________________ Traduit de l¹arabe par Ahmed Manaï, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique (www.tlaxcala.es). Cette traduction est en Copyleft.


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