17 septembre 2010

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TUNISNEWS
10 ème année,N° 3769 du 17.09.2010
 archives : www.tunisnews.net 

 


TUNISIE : Incohérence des politiques Européennes face aux violations des Droits de l’Homme

Kapitalis:Tunisie-Union européenne. Reprise des négociations sur le statut avancé

nouvel Obs:TRIBUNE « La Tache », par Taoufik Ben Brik

Par Le Corbusier:Leila et soeurs (1,2)

lalibre.beLa Tunisie, entre force et fragilité

Bruxelles et Tunis, voisins plus proches ?

Les jeunes en Tunisie Pas de lignes rouges; pas de tabous

le Temps:25 mille membres de la société civile du gouvernorat de Sfax exhortent le Président Ben Ali à se porter candidat à la présidentielle 2014 

Tunisie Soir:Un jeune artiste tunisien résidant en Belgique remporte 4 prix à la biennale de la chanson …

Mohamed Chérif FERJANI: HOMMAGE A M. ARKOUN


COMMUNIQUE DE PRESSE

TUNISIE : Incohérence des politiques Européennes face aux violations des Droits de l’Homme


Bruxelles, Vendredi 17 septembre 2010 – Le REMDH a aujourd’hui rendu public un rapport qui confirme la violation systématique et récurrente de la part des autorités tunisiennes de la plupart de leurs engagements en matière de droits de l’Homme et de principes démocratiques liés à la coopération avec l’UE. M. Kamel Jendoubi, président du REMDH, a déclaré : «  nous n’avons pas le sentiment que l’UE a épuisé tous les moyens à sa disposition pour assurer la promotion et la protection des droits de l’Homme en Tunisie. L’Union devrait faire preuve de fermeté dans ses relations avec la Tunisie et exiger dans le cadre des négociations actuelles un nouveau plan d’action qui inclue des réformes, dont, la garantie d’une liberté de la presse et d’association effective pour les ONG, les syndicats et organisations professionnelles, ainsi que la libération des prisonniers d’opinion ».    M. Jendoubi a exprimé sa vive inquiétude sur un nouvel amendement au code pénal Tunisien (article 61.bis du 15 juin 2010) qui criminalise les relations entre les défenseurs de droits de l’homme et les institutions européennes et exhorté l’UE à demander son abrogation immédiate. Plusieurs rencontres de haut niveau ont été menées cette semaine à Bruxelles, avec notamment une réunion entre des ONG internationales et le commissaire de l’UE pour l’élargissement et la PEV, Stefan Füle. Outre les contacts avec l’ensemble de groupes du Parlement Européen, le dialogue développé avec Mme Heidi Hautala, la Présidente de la sous-commission de droits de l’homme, a été d’un grand intérêt. La Tunisie viole continuellement ses engagements envers l’UE La Tunisie s’est engagée à « renforcer la démocratie et le pluralisme politique par le développement de la participation à la vie politique et l’adhésion à l’ensemble des droits de l’Homme et des libertés fondamentales ». Aucun des engagements relatifs au respect des droits humains et des réformes démocratiques n’ont été mis en œuvre. Le rapport du REMDH démontre au contraire que les autorités tunisiennes ont commis des violations systématiques et récurrentes des droits et libertés qui font partie intégrante de la coopération entre l’Union et la Tunisie, et ont ignoré les principes démocratiques. Pour le REMDH, « l’UE doit adopter une politique cohérente et constante en matière de droits de l’homme et démocratisation» Alors que la publication du présent rapport intervient dans le contexte de négociations entre la Tunisie et l’Union européenne (UE) sur un renforcement de leurs relations visant à accorder un ‘statut avancé’ à la Tunisie dans le cadre de la PEV,  le REMDH considère qu’il y a un fossé entre l’étendue des engagements de l’UE en matière de droits humains et leur mise en œuvre effective. Le rapport souligne en effet que l’Union n’a pas agi de manière cohérente et logique envers la Tunisie au regard des engagements souscrits dans le cadre de la PEV et des textes de référence qui encadrent sa politique extérieure en matière de droits de l’Homme.  —- Pour plus d’informations  Le rapport en français est publié sur le site du REMDH. Cliquer sur le lien ci-dessous pour y accéder. http://en.euromedrights.org/index.php/publications/emhrn_publications/68/4651.html Le sommaire exécutif du rapport est disponible en arabe, anglais, et français ci-dessous. http://en.euromedrights.org/index.php/publications/emhrn_publications/68/4651.html http://fr.euromedrights.org/index.php/publications/emhrn_publications/62/3957.html http://ar.euromedrights.org/index.php/publications/emhrn_publications/62/4559.html  —- Contacts – Sandrine Grenier, directrice du plaidoyer (français et anglais) : Tel: 0032 2 298 94 95, Mobile: +32 (0)4 86 06 95, sgr@euromedrights.net – Henriette Irminger Sonne, Media and Communications Officer (French, English and Danish): Mobile: +45 3082 8337, his@euromedrights.netMathieu Routier Project coordinator Euro Mediterranean Human Rights Network + 33(0)1 48 18 06 86 www.euromedrights.orgCHERBIB Mouhieddine 0615577914
 


Tunisie-Union européenne. Reprise des négociations sur le statut avancé


Vendredi, 17 Septembre 2010 10:44
 

La Tunisie et l’Union européenne (Ue) vont se réunir de nouveau, le 27 septembre, à Bruxelles, en Belgique, pour négocier un renforcement de leurs relations et l’attribution, par Bruxelles à Tunis, d’un statut de partenaire avancé. Ce partenariat rénové, qui concerne tous les domaines est synonyme de nouvelles aides européennes pour notre pays.

La Tunisie a été le premier pays du sud de la Méditerranée à avoir signé, en 1995, un accord d’association avec l’Ue, établissant une coopération dans les domaines politique, économique, social, culturel et scientifique, et visant la création, à terme, d’une zone de libre-échange entre les deux parties.
En 2004, les deux partenaires se sont entendus sur un plan d’action dans le cadre de la politique européenne de voisinage (Pev). 
La Tunisie et l’Ue sont aussi engagées dans le processus de création de l’Union pour la Méditerranée, dont le secrétariat permanent vient d’être installé à Barcelone, en Espagne, où devrait se tenir, en novembre prochain, le second sommet de cet ensemble régional, le 1er s’étant réuni à Paris en juillet 2008. I. B. (Source : « Kapitalis », le 17 Septembre 2010)

 

TRIBUNE « La Tache », par Taoufik Ben Brik

 


Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé jeudi le journaliste et opposant tunisien, qui était poursuivi par une jeune femme l’accusant depuis 2004 de l’avoir frappée et violentée lors d’un séjour à Paris.   On fréquentait le même café des arts. L’Olivier bleu. Depuis des années. Elle était matinale. Elle prenait seule son café. Toujours . Elle fumait des Cartier. Elle était dorée comme le blé de juillet, fraîche comme une mandarine. Elle sentait le bon savon de Florence… Elle ne craint pas de porter des robes. Elle se sait fatale. Deux femmes en une. Une femme comme j’aime. Et un prénom qui chante : Arwa, p’tite gazelle. Greta Garbo, le talent en moins. Ce n’est que trois années, peut-être quatre plus tard, qu’elle m’a abordé .Elle était accompagnée d’une femme aussi splendide. C’était dans un salon de thé. Esskifa. A Enasr, mon quartier. C’était le 10 août 2003, le soir. Elle est venue me demander :  » Est-ce que je peux dire aux gens que je sors avec vous ? C’est possible ? « . Elle voulait se prémunir des ‘avances' » d’Imed Trabelsi, le terrible neveu de Leila Ben Avi. Je lui ai dit : « bien sûr que vous pouvez.  » Chevalier servant. Depuis ….On se salue. On se serre les mains. Sans changer nos habitudes. Chacun son coin. Elle, à gauche. Moi, à droite. Ce n’est qu’au mois de décembre 2003, qu’on a pris un café ensemble.
Nos premiers jours, elle les a consacrés à m’épater. Elle connaît tout de moi. Elle a lu tous mes livres. Mes articles. Même ceux publiés au Burkina Fasso. Elle a suivi toutes les émissions T.V ou radiophoniques qui m’ont été consacrées. A CNN ou El Jazira, elle n’a rien loupé. Elle peut corriger n’importe qui sur n’importe quoi des petites choses de ma vie. En prime, tout est daté .Mon biographe inconnu .C’est sa mère, institutrice, qui lui a inculqué tout. « Une fan « , assure- t-elle. Elle a brossé, bien sûr, son propre portrait. Elle vit à Sousse, sur la côte-est, avec sa mère. Son père est décédé. Elle a une maîtrise de droit public. La classe. Elle loue une villa à El Manar, un quartier huppé de Tunis. Elle est miss- Tunisie96. – Je te défie de m’aimer.
Se défiler ? Pas question ! Il faut oser miser sur sa bonne étoile. L’impossible échappée…Mais qui a dit : « tout ce qui luit n’est pas sorcier/ Tout ce qui coule n’a pas de reflets/ Tout ce qu’on respire ne fait pas des vents/ Tout ce qu’on voit n’est pas présent / Mirage restitue mon taudis/ L’imposture habite ici ! ».Tout s’est avéré faux. Elle est de Béja, Vaga, une ville du nord-ouest céréalier. Sa mère est femme au foyer. Son père vit. Un bac-3. Elle est miss du festival de la betterave à sucre. Elle s’appelle Kawthar, fleuve du paradis promis par Allah. Mais on s’en fout ! Arwa ou Kawthar kif- kif. Je reste un fervent croyant. Fou d’elle. Et ces vers de Gibran Khalil Gibran le rappellent assez : « Une seule fois je restai muet/ Ce fut quand un homme me demanda : Qui es tu  » Les jours d’après, elle voulait plus d’intimité. A Tunis, impossible. Je vis l’abstinence. Obligé. Les costumes noirs guettent. A Paris ou Londres, c’est faisable. Le 8 mars 2004, on débarque au Holiday Inn, à Paris. Elle a été reçu comme Shéhérazade la divine. Tous mes amis des deux rives sont là. Mon frère Jalel, ma soeur Najet, ma nièce Souhar étaient présents. Mes pays ont rappliqué du fin fond de la France profonde. Ghania Mouffok, mon amie de toujours, a fait le déplacement de son Algérie lointaine. Jean-Claude Guillebaud l’a reçue au Seuil. Philippe Val à Charlie Hebdo. Philippe Thureau Dangin au Courrier International. Arnaud Vivant aux Inrockuptibles. Florence Aubenas à Libé. Et des cadeaux. Et des dîners. Et des sorties. Elle avait même un coiffeur personnel. Mais elle, elle ne voulait rien de tout cela. Elle n’avait en tête qu’un dessein. Comment faire croire aux autres que je la maltraitais. Et jouer la victime. Le troisième ou le quatrième jour, elle avait commencé à s’absenter et à revenir tard à l’hôtel, la nuit. Elle disait qu’elle avait peur. Je rode dans les parages. Je crois qu’elle avait hésité avant de passer à l’acte. Avait- elle des scrupules ? Elle doit être à la merci des Services Spéciaux, les SS, pour qu’elle accepte de collaborer.
 La nuit du 16 mars 2004, elle était allée déposer une plainte pour viol, séquestration et violence. Elle disait que je l’avais battue à dix-neuf heures. Comment ? A vingt heures, elle avait récupéré des exemplaires de mon livre, The Plagieur, de chez mon attaché de presse. En somme, ses commanditaires n’avaient besoin que de ces allégations, pour les étaler le lendemain à la Une des journaux de caniveau : »Ben Brik viole une femme à Paris », titrent Echourrouq et El Hadath de Tunisie. Qui les a informés vite ? Un envoyé spécial ? Ou bien les papiers étaient déjà sous presse avant même que la plainte ne soit déposée ? Maintes fois j’ai déjoué leurs intrigues. Des Lolitas. Des danseuses du ventre. Des Walkyries. J’ai dit non. Dans une autre vie, peut-être. Je suis moine sous Ben Avi. J’aurais pu être vigilant. Je n’avais pas les moyens de résister. J’étais malade. J’avais la maladie de cushing. Elle m’a causé beaucoup de dégâts. Je dormais peu ou pas.
Je m’interroge : les Renseignements Généraux français n’ont eu vent de rien, eux qui nous renseignent sur ce qui se passe à Kandahar ou à Arab Salim ? J’en doute. Pourquoi, ils n’ont pas retenu le viol et la séquestration ? Parce que c’est gros, grossier ? La violence suffit. C’est plus crédible. Presque rien, mais pas rien .De toutes petites choses, mais des choses. Braquer une banque ça aurait été moins compromettant que de molester une dame. En fait, ils n’ont besoin que de peu pour m’inculper, intenter un procès et me condamner. (Une question et c’est tout bon: qui paye ses aller-retour Tunis-Paris-Tunis, ses séjours à Paris, ses avocats ? Le lion ou le vent ?). Ils ne peuvent pas grand-chose contre moi, à Tunis. Des escarmouches. Que ça vient d’ailleurs, de Paris, cité où le pouvoir judiciaire domine les deux autres, c’est une aubaine. Une condamnation équivaut à un coup de berger. Quand Paris me sera hostile, je serai une proie exquise au pays. En 2004, à peine l’affaire a démarré, que Ben Avi se meut à l’aise. Il m’a collé un procès pipé et condamné à 3 mois de prison avec sursis. Un avant goût de ce qui adviendra.
Avec cette tache, ils ont eu les mains libres, côté Ben Briks, pendant les élections de 2004. Ils ont mis deux de mes frères en prison. Sans que personne ne bronche. Je ne suis plus fréquentable. Intouchable. Toutes mes protections ont volé en éclats : Reporters Sans Frontières, Human Rights Watch, mon bouclier médiatique, mes soutiens politiques… Ils disent que je caricature les bons en sales, affreux et méchants. Que je suis ce bruiteur qui trompette de scandaleuses vérités au beau milieu de la cité. Celui qui parle de ce que l’on doit ni faire, ni dire. Celui qui a vendu la mèche. Rien ne doit filtrer. Voulaient-ils ainsi me payer mon rire qui moque amis, ennemis et soi-même ? Le propre est mal propre. Au violeur. La Vindicte. Je croyais que la témérité et le talent suffisent amplement à exorciser la hargne, la bêtise, la couardise, la convoitise…  
Je ne suis ni le premier ni le dernier à qui le locataire du palais de Carthage a fomenté des coups fourrés. Avant et après moi, il ya eu la journaliste Sihem Bensedrine, l’ex premier ministre de Bourguiba, Mohamed M’zali, le secrétaire général de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, Khemaïes Ksila, l’ex n° 2 du mouvement Ennahdha Abdelfattah Mourou, la journaliste Oum Zaïd, l’avocat Raouf El Ayadi, l’avocat Abderahman Hila…
En vingt ans, Ben Avi a instauré un régime de renseignement. Il combat sans règles, sans honneur, sans respecter la parole donnée. Il gouverne par l’auto surveillance, l’auto dénonciation, la veulerie, les coups bas, le faux- semblant. Le régime s’est spécialisé dans le montage d’albums photo et cassettes pornographiques qui font et défont les réputations. Dans Notre ami Ben Ali (L’envers du « miracle tunisien »), Nicolas Beau et Jean-Pierre Turquoi révèlent : « Pour se débarrasser du chef du bureau de l’AFP à Tunis, Nabil Jumbert, un professionnel consciencieux qui avait refusé de publier « une mise au point » du régime -elle ne respectait pas les formes légales-, les autorités ne vont pas hésiter à lui tendre un piège. Dans un parking, en plein jour, une jeune fille s’affale devant lui et hurle de douleur. Comme il se précipite pour lui venir en aide, la Tunisienne se met à hurler au viol. Une plainte est déposée au commissariat de police. Il faudra une intervention de l’ambassade de France pour « exfiltrer » le malheureux journaliste. C’était en janvier 1995, année de reprise en main, après les élections présidentielles »».
Est-ce un hasard, si l’avocat mandaté a ajourné le procès au mois de décembre 2008, année électorale ? Ben Avi compte briguer un cinquième mandat en 2009. Sans tapage. Carthage sans partage. Vous auriez pensé qu’un pareil jour frémirait de se lever…Puis ? Un point d’interrogation qui est en soi, déjà, toute une aventure ? S’en contenter ? Jamais ! Ni Cette fois ni les suivantes. Une façon de dire ils m’auront peut-être, mais je ne les aurai pas aidés. Une façon de ne pas se rendre. Surtout à l’évidence. Sans un sou et malmené, mais tenace et toujours debout, je plaide : je suis l’égaré d’un peuple qui m’a livré… Taoufik Ben Brik (Source : «nouvel Obs.com» ( France), le 17 Septembre 2010)

Leila et soeurs (1,2)


Par Le Corbusier  
Le ministre du Transport Abderrahim Zouari avait signé à Paris les premiers contrats relatifs à l’acquisition de 20 rames pour le fameux Réseau Ferroviaire Rapide (RFR), avec l’entreprise chinoise China South Railways (CSR) et annoncé par la même occasion le démarrage imminent des travaux, qui signifie normalement le commencement des travaux de génie civil. Non seulement le démarrage des travaux, annoncé depuis le mois d’août, n’a pas eu lieu jusqu’à ce jour, mais ce que le ministre a omis d’annoncer est le montant de l’enveloppe qu’il s’est partagé avec son associé Belgacem Khachnaoui. A. Zouari a exigé  2 millions de dollar à lui seul (de la commission globale fixée à 5 millions de dollar) et a eu gain de cause.
Mais qui est ce khachnaoui? Celui qui vient de propulser son propre frère au poste de secrétaire général du Comité de coordination de Kasserine, n’est autre que l’amant de Jalila Trabelsi la sœur aînée de Leila.
Mariée officiellement à Haj Mahjoub, un ancien taxiste, Jalila habite à Carthage depuis que l’ex-ministre des domaines de l’Etat Ridha Grira lui a offert une somptueuse villa, délaissée par ses propriétaires étrangers, pour la « bagatelle » de … 8000 dinars. Son neveu n’est autre que Said Boujbel (marié à sa fille aînée) qui possède ou gère plusieurs hôtels et la plupart des restaurants et cafés du centre-ville, surtout à l’Avenue de Paris et la rue de Marseille. Sa deuxième fille est marié au fils de l’homme d’affaire M’Zabi.
Vétéran de la contrebande, Haj Mahjoub rivalise avec les gros calibres du secteur. Il est vrai qu’il a commencé son business dès 1993 en « jouant » avec des conteneurs venant de Turquie et d’Arabie Saoudite. Le tarif qu’il appliqua durant plus d’une décennie était de 500 D par la valise, quelque soit son contenu. Quant à l’amant de sa femme, il a mis la main sur l’ensemble du secteur du transport. Khachnaoui a réussi même à convaincre son associé Zouari de transférer les bureaux du ministère du Transport de l’ancien immeuble spacieux sis à Monplaisir à l’immeuble de Jalila, beaucoup plus exigu, à proximité de l’aéroport Tunis Carthage. Depuis, les fonctionnaires souffrent d’un véritable calvaire.
Tout récemment, les tourtereaux Belgacem et Jalila se sont arrogés le réseau de salons VIP installés dans les aéroports du pays, pourtant propriété de l’Etat. PS : on ignore encore la somme touchée par le tandem Zouari-Khachnaoui à la suite de la signature des contrats avec les bureaux d’études tuniso-français Systra-studi pour la mission de maîtrise d’ouvrage du Réseau Ferroviaire Rapide (RFR).  
 

Leila et soeurs (2)

 
Samira Trabelsi, la sœur cadette de Leila, occupe une place particulière dans le cœur de « la présidente » comme elle aime être appelée. Mariée à Montasar Mehrzi, un ex-moniteur de sport et fils d’un officier condamné à mort à la suite du putsch déjoué par Bourguiba en 1962, elle était standardiste chez Yassine H’mila au Duty free de La Soukra. Leila a confié à Samira une mission sensible consistant à voyager dans plusieurs pays, notamment le Maroc et la Mauritanie, à la recherche de plantes rares et sortilèges (sihr سحر) afin d’ensorceler Ben Ali. Samira s’est lancée dans les affaires par l’acquisition d’une ferme dans la région de Gabès, plantée de cerises et tomates à l’aide d’experts israéliens. Elle a monté également une usine de transformation de tomates. Mais le pauvre associé s’est retrouvé complètement dépouillé, en laissant 1,3 million de dinar dans les caisses. De même elle a constitué une société de gestion des tickets de restaurants en partenariat avec un dentiste connu, qu’elle vient de rompre en le menaçant de représailles s’il songe à la dénoncer. Par ailleurs, Samira a réussi à s’approprier les cafés les plus fréquentés de La Marsa et Sidi Bousaid, dont le café AL-Alia, Sidi Chabaane etc… Elle joue également l’intermédiaire avec les différents départements ministériels afin de débloquer des dossiers et résoudre des problèmes moyennant des commissions exorbitantes exigées aux citoyens en difficulté. Le comble c’est que Samira pousse Ben Ali, à travers Leila, à nommer son amant Mondher Zenaidi au poste de premier ministre. PS : Comment Salhi a sauté? C’est à minuit que la décision du limogeage de Kamel Salhi, maire de La Marsa est tombée comme un couperet. Accompagné de Leila, Ben Ali vient de rentrer d’une longue tournée dans les quartiers de la jolie station balnéaire qui jouxte son palais de Sidi Bouaid. Il a visité B’har Lazrag, Ettabik, Marsa ville, Marsa plage etc… et son épouse était assise à ses côtés pour lui montrer la gabegie causée par le Maire de la ville. Pourtant, Salhi était tête de liste du RCD lors des dernières élections législatives et la confiance du palais lui a été renouvelée quand on devait choisir un maire pour La Marsa, à l’occasion des dernières municipales. Seulement, Salhi est aussi l’ami de Ben Dhia et de Sakhr Materi. C’est là une raison suffisante pour s’attirer les foudres de Abdelwahab Abdallah qui n’a pas tardé à lui monter un coup bien ficelé en convaincant Ben Ali via Leila que La Marsa « est devenue trop laide à cause des constructions anarchiques ». Finalement, Ben Ali a accepté d’accompagner son épouse à une randonnée qui a permis d’atteindre le but escompté. Maintenant, Salhi se repose dans sa somptueuse villa des Jardins de Carthage, alors que le chef de cabinet du ministre du commerce s’est installé dans son fauteuil.  

La Tunisie, entre force et fragilité


V.B. Mis en ligne le 17/09/2010
Coincé entre les deux géants que sont l’Algérie et la Libye, la République tunisienne est sans équivoque le plus petit Etat du Maghreb mais sans doute le plus grand pourfendeur des libertés publiques de la région, avec sa voisine libyenne. Ce régime autoritaire est entièrement sous la coupe d’un homme, le président Zine el-Abidine Ben Ali, 74 ans, réélu en octobre de l’année dernière pour un cinquième mandat consécutif (de cinq ans). Tout y est contrôlé par le parti présidentiel, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), ex-parti unique durant vingt-cinq ans. « C’est un parti unique devenu hégémonique, qui a réussi a phagocyter l’ensemble de la société. Il revendique deux millions d’adhérents, sur dix millions d’habitants », relève Kamel Jendoubi, le président du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH). « Tout l’espace public est sous contrôle du parti. Les quelque 10 000 associations sont peu ou prou sous la supervision d’un fonctionnaire de l’Etat. Le régime contrôle tout, jusqu’aux comités de quartiers. Aucune marge de liberté n’est laissée à la population. La logique est : l’Etat prend en charge tous vos besoins, vous n’avez donc pas à le faire vous-même. » Le régime est dans une telle logique de contrôle total qu’il anticipe tout. « Y compris la répression », poursuit le responsable du REMDH. « Même la liberté de se réunir est bafouée. Il arrive que la police empêche les gens de sortir de chez eux afin qu’ils ne puissent se rendre à une simple réunion. Même chose quand vous êtes invité quelque part, il arrive que les autorités vous empêchent d’accéder au lieu. » Malgré toutes ces entraves, malgré la toute puissance apparente du régime, la Tunisie n’est pas dénuée de fragilités. « Alors qu’il apparaît fort sur la longueur, un régime peut révéler des failles à certains moments », note M. Jendoubi. Et l’on ne serait plus loin d’un de ces moments, à l’heure où se pose la question de la succession du président Ben Ali, qui à 74 ans et est affecté par la maladie. Le président de REMDH pointe aussi une série d’indicateurs de faiblesse du pouvoir ou de la prise de conscience populaire. « Depuis des années, la situation économique se dégrade, les conflits sociaux, les grèves agitent le pays. Le syndicalisme est vivace en Tunisie, et même si le pouvoir a la mainmise sur les structures syndicales, à la base ça bouge beaucoup », note M. Jendoubi, qui évoque encore le contexte régional « qui peut changer » et les aspirations de la jeunesse. Et puis, à l’heure où la crise économique a affecté des secteurs clés comme le tourisme et l’hôtellerie, le régime a plus que jamais besoin du soutien financier de l’Union européenne, analyse encore le responsable. « Mais il faut faire en sorte que ce soutien soit assorti de contreparties. En somme, l’équation actuelle est donc plutôt favorable. Des ouvertures existent. » (Source : «lalibre.be» ( Belgique), le 17 Septembre 2010)
 

TUNISIE | DROITS DE L’HOMME

Bruxelles et Tunis, voisins plus proches ?

 


Vincent Braun Mis en ligne le 17/09/2010
Négociations en vue pour un partenariat avancé entre l’Union et la Tunisie. Mais un rapport pointe la situation difficile des droits de l’homme dans le pays. La Tunisie a beau être un paradis touristique, elle est un enfer pour les droits de l’homme. Sur le planisphère de la liberté de la presse d’Amnesty International, laRépublique Tunisienne fait partie de la vingtaine d’Etats dans le monde qui présentent la pire situation en la matière. Les cas de harcèlement, de menace, d’arrestation, d’emprisonnement, de pressions en tous genres à l’égard de journalistes, d’opposants politiques et de représentants des droits de l’homme se sont multipliés ces derniers mois.
Une délégation tunisienne de défenseurs, ou devrait-on dire de promoteurs, des droits de l’homme s’est rendue à Bruxelles cette semaine pour sensibiliser les parlementaires européens à la dégradation de la situation et pousser ceux-ci à faire pression sur la Commission et le Conseil. « L’Union européenne pourrait faire davantage pour inciter la Tunisie à respecter ses engagements relatifs à la promotion et à la protection des droits de l’homme », estime Kamel Jendoubi, le président du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH), qui publie ce vendredi un rapport sur l’Union européenne et la situation des droits de l’homme en Tunisie.
Le moment n’est pas choisi par hasard puisque la Tunisie et l’UE vont, dès le 27 septembre prochain, négocier un renforcement de leurs relations, visant à accorder à ce « pays tiers » un statut de partenaire avancé. Ce nouveau partenariat, qui concerne tous les domaines est synonyme de nouveaux subsides européens pour le pays africain. La Tunisie a été le premier pays du sud de la Méditerranée à avoir signé, en 1995, un accord d’association avec l’Union européenne, qui établit une coopération dans les domaines politique, économique, social, culturel et scientifique, visant la création, à terme, d’une zone de libre-échange entre les deux parties. En 2004, les deux partenaires s’entendaient sur un plan d’action dans le cadre de la politique européenne de voisinage. Conformément aux objectifs imposés par cet accord bilatéral, la Tunisie s’est engagée à nouveau, lors du Sommet de l’Union pour la Méditerranée en 2008, »à renforcer la démocratie et le pluralisme politique par le développement de la participation à la vie politique et l’adhésion à l’ensemble des droits de l’homme et des libertés fondamentales ». Une simple déclaration d’intention, jure le REMDH, un groupement créé en 1997 et basé à Amsterdam, qui rassemble une soixantaine de membres représentant des organisations de défense des droits de l’homme situées dans trente pays de la région euroméditerranéenne. Aujourd’hui, le REMDH doute de la volonté des autorités tunisiennes à mener de véritables réformes allant dans ce sens et dénonce l’opacité du processus de négociation actuel. « Il n’y a aucun engagement écrit, aucune communication sur le sujet. Alors, comment expliquer qu’un pays se déclare volontaire pour mener des réformes mais qu’il ne dise pas ce qu’il veut faire », s’interroge M. Jendoubi. « Notre grosse crainte est que ces négociations soient finalement conclues sans véritable engagement des autorités tunisiennes sur les réformes démocratiques, bref que celles-ci se limitent à des déclarations d’intention dans lesquelles elles excellent depuis quinze ans ».
Les réformes vont même plutôt dans le sens opposé. Le 15 juin dernier, le Parlement tunisien a voté un amendement à l’article 61 bis du Code pénal, qui incrimine « des personnes qui établissent, de manière directe ou indirecte, des contacts avec des agents d’un Etat étranger, d’une institution ou d’une organisation étrangère dans le but de les inciter à porter atteinte aux intérêts vitaux de la Tunisie et à sa sécurité économique ». Des intérêts vitaux dans lesquels le ministre de la Justice et de Droits de l’homme a par la suite vu « le fait de saboter les efforts de la Tunisie visant à obtenir le statut de partenaire avancé avec l’Union européenne ».
Ce nouvel amendement inquiète au premier chef les organisations de défense des droits de l’homme puisqu’il est à même de permettre la poursuite et l’emprisonnement de leurs collaborateurs coopérant avec des organisations étrangères et multilatérales, parmi lesquelles l’Union européenne (UE) et les Nations unies. Dont la délégation en visite à Bruxelles…
« Jusqu’ici, l’Etat avait tout mis en place pour contrôler les choses de l’intérieur. Désormais, il peut également contrôler ceux qui tenteraient de critiquer le régime depuis l’extérieur des frontières », résume M. Jendoubi. (Source : «lalibre.be» ( Belgique), le 17 Septembre 2010)

Les jeunes en Tunisie Pas de lignes rouges; pas de tabous

 


  Evolution de l’ordre de 7 % du nombre des bacheliers, augmentation de 32 % au niveau des diplômés du supérieur, 15 mille diplômés seront formés en langues étrangères en 2010-2011, plus de 600 mille étudiants et élèves ont bénéficié des soins, 23 mille bénéficiaires des Stages d’Initiation à la Vie Professionnelle…
Des indicateurs en nette évolution d’une année à l’autre, c’est ce qu’a dévoilé le rapport annuel relatif à la situation des jeunes en Tunisie, présenté hier, pas M. Samir Lâabidi lors d’une conférence de presse donnée au siège de l’Agence Tunisienne de Communication Extérieure. Réalisé dans un contexte riche en événements et en rendez-vous, à l’instar de l’année internationale de la jeunesse, la création du parlement des jeunes, la réalisation de la stratégie nationale de la jeunesse et le lancement de la 4ème consultation sur la jeunesse et qui touche 10 mille jeunes, le rapport a été dans sa globalité positif. Il n’a en fait, mis en exergue que les chiffres reflétant l’amélioration des indicateurs dans huit domaines qui touchent de près cette frange de la société, tels que l’éducation, la santé, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, le sport, la participation dans la vie active, les activités culturelles…. « Il s’agit de l’esprit de tout rapport annuel », explique M. Samir Lâabidi. « Il doit englober les chiffres et les statistiques enregistrés au bout d’un an », enchaîne-t-il.  
Et les problèmes
Mais, c’est l’arbre qui cache la forêt. Nul ne peut nier que nos jeunes souffrent de plusieurs problèmes dont le chômage, la quête continue d’un poste d’emploi fixe, les risques des maladies sexuellement transmissibles, la drogue, l’immigration clandestine, le recul de l’âge du mariage…Ce sont en effet, des défis majeurs à relever par l’Etat pour assurer de meilleures conditions de vie à cette tranche d’âge qui représente d’ailleurs, le pilier de notre société. « Nous sommes conscients de tous ces problèmes », signale M. Lâabidi tout en insistant sur le fait que « ces problèmes ne sont pas des sujets tabous ». « Il n’y a pas de lignes rouges, ni de sujets tabous », insiste le ministre. Il est clair alors que les jeunes occuperont les instances officielles, d’où l’établissement de toute une stratégie nationale qui s’intéresse à cette frange sociale ainsi que le lancement de la 4ème consultation sur les jeunes. Réalisée tous les cinq ans, cette consultation a pour objectif de cerner de près les orientations, les tendances, les nouveaux comportements des jeunes et surtout leurs aspirations. Elle sert normalement, de base de données et/ou de plate-forme d’informations pour améliorer leur sort et surtout arrêter les mécanismes susceptibles de remédier les lacunes enregistrées dans le domaine. Toutefois, nous continuons à enregistrer les mêmes problèmes. Malheureusement, les recommandations formulées à l’issue des précédentes consultations n’ont pas été utilisées de façon fructueuse. Il importe ainsi que mieux exploiter celles qui seront émises à l’issue de la 4ème consultation et qui a touché d’ailleurs, 10 mille jeunes.
Débat
Toujours dans le même contexte, M. Lâabidi a rappelé que « le chômage est la principale  préoccupation des jeunes au niveau mondial où le taux des chômeurs est de 24 % ». Parlant de la participation active dans la vie publique, le ministre a précisé que les jeunes tunisiens occupent des positions importantes au niveau régional, où le taux de 17 % de nos jeunes ont leur mot à dire à ce niveau contre 21 % en Europe. Répondant à notre question relative à l’introduction des nouveaux concepts dont le leadership et le renforcement des capacités des jeunes en la matière, M. Lâabidi a déclaré que tout un centre international de la jeunesse sera édifié à Borj Cédria. « Le centre assurera des formations dans différents domaines tels que le leadership », précise le ministre. La protection des jeunes contre les maladies sexuellement transmissibles et leur prise en charge de façon générale ont figuré parmi les sujets évoqués lors du débat. A cet effet, le ministre a déclaré que tout un congrès mondial se tiendra pour la première fois en Tunisie en mars prochain. « C’est le premier congrès de la jeunesse et la santé qui aura lieu avec le soutien de l’OMS », toujours d’après la même source.  
Sana FARHAT (Source: « le Temps » (Quotidien – Tunis), le 17 Septembre 2010)‏

25 mille membres de la société civile du gouvernorat

de Sfax exhortent le Président Ben Ali à se porter candidat à la présidentielle 2014

    


 
Nous avons reçu une liste comprenant 25 mille signatures de membres de la société civile du gouvernorat de Sfax exhortant le Président Zine El Abidine Ben Ali à se porter candidat à la présidentielle 2014 sous le titre  « L’Appel de la fidélité à l’homme de la fidélité ». Cette liste fait partie d’un cahier de 400 pages où trône le portrait du Président Zine El Abidine Ben Ali à la page Une. Eu égard  à la longueur de la liste, il nous  est impossible de la reproduire dans son intégralité. Nous nous contentons  de reproduire  la première et la dernière page  de cette liste.
Voici le texte de l’appel :
L’appel de la fidélité à l’homme de la fidélité pour la Tunisie 2014 et l’après 2014
Son Excellence, Monsieur le Président Zine El Abidine Ben Ali,
Parce que nous aimons la Tunisie et que nous  nous sacrifions afin qu’elle  demeure libre, glorieuse et florissante,  savourant à jamais les fruits  du Changement et ses acquis  considérables.
Parce que vous avez réalisé ce qui n’a jamais été réalisé durant les différentes étapes de l’histoire  de la Tunisie. Parce que votre projet civilisationnel grandiose se poursuit et que les  défis  n’ont pas de fin.
Partant  de la fidélité  à votre  personne et en reconnaissance de vos projets grandioses
Et afin  de garantir  la sécurité, la stabilité, la dignité de la Tunisie et l’avenir de ses générations.
Nous exhortons votre Excellence à répondre  à l’appel du devoir et à accepter  de continuer à diriger le pays  pour  le prochain  mandat présidentiel 2014/2019. (Source: « le Temps » (Quotidien – Tunis), le 17 Septembre 2010)‏

Un jeune artiste tunisien résidant en Belgique remporte 4 prix à la biennale de la chanson …

 


 
TUNIS, 17 sept 2010 (TAP) – Karim Gharbi, jeune artiste tunisien résidant en Belgique, vient de remporter un franc succès au concours de la biennale de la chanson française tenu, récemment, au centre de Woluwé-St-Pierre en Belgique, en recevant quatre prix. Ce festival organisé depuis 1994 en Belgique vise à promouvoir les jeunes artistes en Europe.
Karim Gharbi, Tunisien de la 3ème génération résidant en Belgique, est le premier lauréat qui remporte quatre prix sur cinq consacrés aux finalistes. En effet, Karim Gharbi a décroché le premier prix de la biennale, d’une valeur de 6000 euros, attribué par la commission européenne, outre trois prix offrant la possibilité d’enregistrer des chansons en studio en Belgique et de bénéficier d’une tournée à Toulouse et Bijou.
Chanteur bondissant, mélancolique et ironique, Karim Gharbi présente avec ses musiciens des chansons originales en divagations poétiques: du jazz à la musique populaire aux accents d’un Orient parfois rock’n’roll.
Il a obtenu en 2009 le premier prix au festival  »le Mans cité ».
Karim Gharbi se produira à partir du 18 septembre 2010 au théâtre de l’entrepôt à Paris.
 
(Source : «Tunisie Soir», le 17 Septembre 2010)


HOMMAGE A M. ARKOUN

QUE SON ESPRIT CRITIQUE CONTINUE A INSPIRER LES ETUDES PORTANT SUR LES FAITS ISLAMIQUE(1)


 
Mohamed Chérif FERJANI*                                                La rencontre avec les nouvelles sciences humaines et la découverte des approches historiques, sociologiques, linguistiques, psychanalytiques, anthropologiques, etc., n’ont pas laissé indifférente la pensée musulmane. Depuis quelque deux siècles, les penseurs musulmans, ou de culture islamique, sont tiraillés entre deux attitudes : – l’hostilité à l’égard de ces sciences, de “l’Occident matérialiste” qui “veut tout soumettre à son hégémonie” ; – et la volonté d’intégrer les données et les méthodes de ces disciplines sans lesquelles la culture des sociétés musulmanes restera dans une posture qui tourne le dos à l’histoire. En cette année 2010, quatre grands penseurs du monde musulmans qui ont plaidé pour un maximum d’ouverture sur les apports des sciences humaines et sociales nous ont quittés : l’Egyptien Nasr Hamid Abou Zayd, le Marocain Mohammad ‘Âbid Al-Jâbirî,  le Koweitien Ahmad al-Baghdadi et le Franco-algérien M. ARKOUN. J’ai eu la chance de connaître et de collaborer directement avec deux d’entre eux : Nasr Hâmid Abou Zayd qui était un très cher ami avec lequel j’ai participé à plusieurs rencontres internationales et animé des débats publics en Egypte, en France, au Maroc et en Syrie, et Mohamed Arkoun que j’ai connu d’abord comme professeur à l’Université de Lyon lorsque je venais d’y rentrer comme étudiant en 1970, puis comme collègues et ami avec qui j’ai participé à plusieurs manifestations scientifiques en France, en Tunisie et au Maroc, et dont les travaux ont largement participé à ma formation dans le domaine des études concernant les faits islamiques. Je retiens de ces cours et de ces nombreux écrits son appel incessant à la prise en compte “des interrogations et des curiosités sans cesse renouvelées des sciences de l’homme et de la société.”1  Il a toujours cherché à intégrer les apports les plus novateurs de ces sciences, non seulement à l’étude de la culture profane des sociétés musulmanes, mais aussi, et surtout, aux travaux consacrés à la religion dont il disait qu’elle était “totalement abandonnée à ses manipulateurs, aux gestionnaires du sacré et à ses innombrables consommateurs.”2 La démarche de Mohammed ARKOUN prenait à contre-pied aussi bien l’esprit apologétique qui a toujours dominé le discours que la plupart des musulmans ont sur leur culture, et en particulier sur la religion, que ce qu’il appelle l’islamologie classique dont il conteste l’approche “descriptiviste” sacrifiant “l’analyse critique des discours” au “souci de transposer en langues européennes les idées et les systèmes développés par les auteurs musulmans”3 . Il reproche aux uns et aux autres leur parti pris privilégiant “l’implacable solidarité entre l’État, l’écriture, la culture savante et la religion officielle”4 aux dépens de la prise en compte des faits religieux dans leur complexité et leur diversité.
Il va sans dire qu’une telle démarche n’était pas pour lui attirer la sympathie de tout le monde. Si du côté des orientalistes et des “maîtres” de “l’islamologie classique” les réserves et les critiques sont restées dans les limites de la controverse scientifique, avec des procès d’intention plus ou moins voilés, il n’en est pas de même du côté de la plupart de ces contradicteurs musulmans. En effet, l’entreprise de M. ARKOUN et son intention affichée d’entreprendre une œuvre de “déconstructions”, de “démythologisation”, et de “démystification” de tout ce qui a été sacralisé depuis des siècles afin de qu’il soit imposé comme le cadre infranchissable et exclusif du savoir, de la pensée et de la conduite des musulmans, ne sont pas du goût de tout le monde. Accepter une telle démarche implique des ruptures traumatisantes pour des consciences encore engourdies par une longue nuit de décadence qui n’en finit pas de finir. En effet, les réformes et les révolutions entreprises depuis bientôt deux siècles n’ont pas réussi à dissiper définitivement les ténèbres de cette nuit. Chaque fois que les musulmans  croient en être sortis, de nouveaux développements viennent les y replonger. Le spectacle qu’offrent aujourd’hui les sociétés musulmanes après les lueurs éphémères des indépendances, des constructions nationales, montrent l’importance des obstacles qui continuent à entraver les efforts du monde musulman pour sortir de son “ancien régime”.
L’entreprise de M. ARKOUN, dans ce contexte, prend les dimensions d’une subversion insupportable. Elle l’exposait aux foudres des “gardiens des orthodoxies”, des anciens et des nouveaux “barbus” et/ou “enturbannés”. L’interdiction de la plupart de ces livres traduits en arabe par les autorités d’Al-Azhar montre à quel point sa démarche gêne “l’ordre établi” dans le carcan duquel on cherche – par tous les moyens – à maintenir la pensée et les sociétés musulmanes. Ces autorités semblent vouloir rivaliser avec les courants islamistes les plus intégristes … sur le terrain de l’inquisition ! Ceux-ci l’ont déjà condamné et l’un de leurs ténors, M. Ghazali, est allé jusqu’à lui interdire de prendre la parole dans son propre pays, l’Algérie, exigeant de lui qu’il prononce d’abord, devant “sa majesté”, la profession de foi qui lui permettrait, peut-être !, de réintégrer la “communauté”! Mais les “manipulateurs du sacré”, que sont les “gardiens des orthodoxies” et les islamistes, ne sont pas les seuls, dans le monde musulman, à s’inquiéter des effets d’une démarche comme celle de M. ARKOUN. Les “politiques” et les “idéologues” populistes qui cherchent dans le sacré un moyen de combler leur “déficit de légitimité”, sont eux aussi très méfiants à l’égard d’une démarche dont l’un des objectifs déclaré est précisément la désacralisation de l’idéologie et du politique.
L’objet de cet hommage est de montrer l’apport de M. ARKOUN dans le domaine de l’étude des faits religieux. En privilégiant cet aspect de son œuvre, je ne m’éloigne pas du champ central de son entreprise qu’il justifie en ces termes : “dans la mesure où les religions ont joué un rôle prépondérant dans le développement et le contrôle épistémologique des cultures, il est inévitable qu’elles soient particulièrement visées par l’enquête dé-constructive”4bis qui est au cœur de sa recherche.
Pour aborder cette question, je partirai de l’analyse des catégories et des concepts à l’aide desquels M. ARKOUN aborde les faits islamiques et, par delà, les faits religieux d’une façon générale. Mais, pour tenir compte d’un reproche que M. ARKOUN adresse aux études concernant les réalités et la pensée musulmanes, cette approche ne sera pas “descriptiviste”. Il s’agira d’une analyse critique de ces catégories et de l’usage que M. ARKOUN en fait. Mon souci est d’éviter que l’hommage, que ce penseur mérite amplement, ne tourne à une sorte de vénération aux antipodes de l’esprit qui a toujours inspiré sa démarche. Ce genre d’hommage, me semble-t-il, serait une insulte à la mémoire d’un esprit qui se voulait fondateur et qui s’est toujours efforcé de “quitter les voies familières, trop longtemps suivies, pour dire autre chose  et non plus la même chose autrement”5
M. ARKOUN déplorait les confusions engendrées par l’utilisation du “terme islam et de ses dérivés (islamique, musulman)” “dans des expressions aussi diverses que monde, État, pays islamique (ou musulman) ; pensée, théologie, philosophie, droit, art musulman, etc.”6 Dans le même sens, il s’élève contre “les arbitraires, les confusions, les amalgames qu’entraîne la désignation par un même vocable, l’islam, de réalités massives et extrêmement différenciées”7. Il attirait l’attention sur “l’inadéquation de ce terme (islam) pour désigner des transformations historiques, des pratiques politiques, économiques, culturelles non seulement séculières, mais empruntées à l’Occident capitaliste et libéral”.8
Pour lui, “ce laxisme, générateur de confusions, est le signe d’un retard affligeant de la discipline pratiquée sous le nom d’islamologie”.9 Ce qui était  plus grave à ses yeux, c’est que cette confusion n’est pas seulement le fait de “l’islamologie”, mais aussi et avant tout des musulmans eux-mêmes. Depuis des siècles, sous l’effet de l’ignorance et de l’instrumentalisation de la religion pour en faire un moyen de légitimation de toute prise de position sur n’importe quel problème, de toute pratique dans quelque domaine que ce soit, on a assisté à une extension du champ du sacré au point qu’on en est venu à accoler le qualificatif islamique (ou musulman) à des objets matériels autant qu’à la pensée, l’art, les techniques, la connaissance, la morale, la loi, l’organisation politique, la manière d’agir, de penser et de se comporter, individuellement et collectivement, dans toute situation, dans la vie privée comme dans la vie publique. Pour imposer n’importe quoi, pour faire admettre n’importe quel point de vue sur n’importe quelle question, on n’a qu’à l’affubler du qualificatif “islamique”. On est dans cette dérive jusqu’à parler, aujourd’hui, d’habits, de foulards, de « managment », de médecine, etc., islamiques ! On peut se demander jusqu’où le ridicule sera poussé ; mais y’a-t-il une limite aux rêves totalitaires de ceux pour qui la religion n’est qu’un moyen, parmi d’autres, pour rendre le monde conforme à leur “projet” ?
Cette extension du champ du sacré a engendré inévitablement des querelles : chacun revendique l’exclusivité du “label islamique” et jette l’anathème sur ceux qui veulent le lui disputer. L’observateur non averti ne sait plus “à quel saint se vouer” pour savoir où est l’islam dans tout cela ; comment et au nom de quoi attribuer ou refuser le qualificatif islamique aux différentes réalités, attitudes, façon de penser et de faire qu’on désigne comme telles ?

C’est pour dépasser cette confusion que M. ARKOUN a introduit la distinction entre “des niveaux de significations” qu’il désigne par les notions de “fait islamique” et de “fait coranique” comme “homologue(s) arabe(s) (transposable(s) et d’ailleurs transposés dans d’autres langues)”9bis de “fait juif” et “fait biblique”, “fait chrétien” et “fait évangélique”. De même, il distingue les notions de “religion-forces”, “religion-formes” et “religion individuelle”. Quelle est la signification de ces distinctions ? Quelles correspondances peut-on établir entre la première distinction – “fait coranique” (biblique ou évangélique) et “fait islamique” (juif ou chrétien) – et la seconde : “religion-forces”, “religion-formes” et “religion individuelle” ? Dans quelle mesure ces catégories peuvent-elles aider à l’approche d’autres faits religieux que les monothéismes sémitiques référant à la Bible, aux Évangiles et au Coran ?10
Ce sont là les questions auxquelles se limitera cet hommage critique pour mesurer l’apport de M. ARKOUN à la compréhension et à l’étude scientifique des faits religieux.
Il semble, d’après l’étude des écrits de M. ARKOUN, que la distinction entre “fait coranique” et “fait islamique” – et son équivalent pour les deux autres monothéismes sémitiques – est antérieure à la distinction “religion-forces”, “religion-formes” et “religion individuelle”. Elle est, par ailleurs, plus simple et plus facile à saisir puisqu’elle oppose le fait-livre (Coran, Évangile, Bible) aux réalités multiples et diverses (pratiques, institutions, doctrines, etc.) qui se sont constituées à travers l’histoire par référence à l’esprit, à la lettre, ou aux deux à la fois, des Livres en question. Nous avons d’un côté les “Livres”, les “Écritures Saintes”, à l’état « brut » si l’on peut dire, non interprétés ; et, de l’autre, les interprétations, les lectures que leurs adeptes en font, les réalités sociales, politiques, culturelles, etc., qui s’y réfèrent ou qui s’en réclament.
La deuxième distinction est plus complexe. D’une part c’est une distinction en trois termes, alors que la première est binaire ; d’autre part, elle se pose en termes “universaux”. Il s’agit de religion en général, et non de faits spécifiques aux trois monothéismes sémitiques. Par ailleurs, parce qu’elle est plus complexe, elle semble moins précise que la première.
Ainsi, pour la “religion-forces”, M. ARKOUN semblait confondre deux niveaux de signification : – le premier niveau l’a fait correspondre à ce qu’il appelait – pour les monothéismes sémitiques – le “fait biblique”, “évangélique” et “coranique” en tant qu’ils sont porteurs d’une “visée dynamique incitant l’homme à prendre conscience de  ses situations limites, en tant qu’être vivant, mortel, parlant, intelligent, politique, historique”11 ; en tant qu’ils sont porteurs d’une “Intention (…) essentiellement dynamisante “ qui “n’impose pas de solution définitive aux problèmes pratiques de l’existence humaine”, qui “vise à susciter un type de  REGARD de l’homme sur soi-même, le monde, les signes (’âyât) qui constituent pour tous les hommes (…) un horizon métaphysique”. M. ARKOUN précisait que “c’est à ce niveau de signification que se perpétue l’action de la religion-forces ; mais pour y accéder, il faut traverser les couches sédimentées de l’histoire exégétique, des usages mythologiques et idéologiques dans les milieux sociaux les plus divers”.12
– Le second renvoie à un niveau existentiel, celui des “pulsions fondamentales comme la crainte, l’angoisse, l’insatisfaction, la révolte, l’agressivité … corrélatives du désir d’éternité, de perfection, d’harmonie, de connaissance, de puissance … (qui) sont maîtrisées, canalisées par les FORMES du langage religieux, du rituel, de l’iconographie, de la musique, des  institutions, de l’éthique, etc.”  M. ARKOUN ajoutait : “Voilà pourquoi, dans toute tradition enracinée dans des Écritures Saintes (sic!), les formes tendent à faire oublier les forces qui sont refoulées, déviées ou utilisées à des fins contraires à l’intention religieuse initiale (sic!)”13 .
Si la première signification parait judicieuse et importante pour la compréhension des faits religieux, la seconde me semble à la fois inutile et source de confusion entre deux niveaux : (a) la religion comme fait objectif interpellant la conscience des hommes, et proposant “des réponses théoriques CRÉDIBLES à des questions ultimes comme le signifié dernier, l’origine et la destinée de l’homme, l’autorité  et l’obéissance, la justice  et l’amour, etc.” 14 pour reprendre ses propres termes ; (b) ce qui constitue une condition essentielle de l’humanité de l’être humain, à savoir son besoin de sens dont la satisfaction ne passe pas forcément par la religion, même si ce besoin peut être à l’origine du « pressentiment du sacré et du surnaturel », selon l’expression d’ A. Anwander, dans son livre Les religions de l’humanité.[2] A la rigueur, le second niveau, quand la quête de sens emprunte les voies de la religion, peut être rattaché à ce qu’il appelle la “religion individuelle” en ce sens où il renvoie à la manière dont les croyants vivent leur religiosité tiraillés entre la “religion-forces”, qui stimule chez eux la quête du sens,  et la “religion-formes” au nom de laquelle on cherche à leur imposer un sens.
En effet, la “religion individuelle”, telle que M. ARKOUN la définit, semble renvoyer à cette manière dont les individus vivent leur rapport au sacré selon la capacité et les possibilités qu’ils ont – ou non – de se libérer de la tutelle des gardiens-bricoleurs du sacré, de sortir du carcan des traditions consacrée, pour faire évoluer les “formes  nécessairement contingentes de la vie et de la pensée religieuses”, pour réactualiser la “religion-forces” à laquelle ils adhèrent. Selon cette capacité et ces possibilités, la religion individuelle peut n’être qu’une reproduction mimétique des formes instituées, comme elle peut être vécue, individuellement ou collectivement, sous une forme libérée de toute tutelle, de toute contrainte imposée de l’extérieur, à la manière de ce qui peut se passer dans les sociétés les plus avancées sur la voie de la sécularisation.
Pour ce qui est de la “religion-formes”, M. ARKOUN la faisait correspondre à ce qu’il appelait “le fait juif”, “le fait chrétien”, ou “le fait islamique” qui renvoient aux “formes historiques arbitrairement sacralisées et transcendantalisées”15 de la “religion-forces”. Ces “formes nécessairement contingentes de la vie et de la pensée religieuses” sont constituées, pour ce qui est de l’islam, par “l’exégèse traditionnelle et la pratique éthico-juridico-politique (qui) ont très vite réduit le Coran et l’expérience religieuse du Prophète à un ensemble de définitions, de normes dogmatiques, de conduites contraignantes”.16
Après avoir lié ce phénomène aux “traditions enracinées dans des Écritures Saintes”, M. ARKOUN  réajustait son point de vue en précisant que “cette  notion de passage des forces aux formes” est “manifeste dans toutes les religions”, pour déplorer le fait qu’elle n’ait “guère retenu l’attention des penseurs musulmans contemporains”.17
De ce point de vue, les catégories avec lesquelles M. ARKOUN approchait les faits islamiques sont de nature à avancer la réflexion sur les faits religieux, d’une façon générale, et ouvrent la voie vers le dépassement de l’ethnocentrisme qui a longtemps dominé – et domine encore – la recherche dans ce domaine.

Ces catégories peuvent faire l’objet d’un bilan critique qui fut amorcé de son vivant et en sa présence, par d’autres comme par moi-même. Cependant, par-delà la nécessité d’un tel bilan, l’œuvre de Mohamed Arkoun, comme celle d’autres grands maîtres des études islamologiques qui nous ont quitté cette année 2010 – Nasr Hamid Abou Zayd, Mohammad ‘Âbid Al-Jabirî  et le koweitien Ahmad al-Baghdadi -, mérite d’être saluée et poursuivie par celles et ceux qui sont habités par les mêmes soucis de faire naître les mondes de l’islam et les études islamiques aux exigences d’une culture scientifique ouverte sur l’évolution du monde et des idées. [1] Cet hommage reprend en l’actualisant  un travail réalisé à l’occasion du départ de Mohamed Arkoun à la retraite au début des années 1990. * Professeur à l’Université Lumière-LYON II, auteur de travaux sur l’islam, le monde arabe et les effets de la sédentarisation de communautés musulmanes dans les sociétés sécularisées de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Il a publié, entre autre Le politique et le religieux dans le champ islamique, Fayard, Paris, 2005 (dont une traduction en arabe est parue à Casablanca en 2008 et une traduction en espagnol est parue à Barcelone en 2009), Les voies de l’islam, approche laïque des faits islamiques, Le Cerf- CRDP de Franche Comté, Besançon, 1996,  Islamisme, laïcité et droits de l’Homme, L’Harmattan, Paris 1991.
1 M. ARKOUN : Ouverture sur l’islam, J. Grancher, Éditeur, 1989, p.8 2 M. ARKOUN : Pour une critique de la raison islamique, Maisonneuve-Larose, Paris 1984, p.244 3 Ibid., p.7 4 Ibid., p.44 4bis Ibid., p.244 5  p. 117.M. ARKOUN : l’Islam, hier-demain, Buchet/Chastel, Paris, 1978, 6 Ibid., p. 138. 7 M. ARKOUN : Islam, morale et politique, Desclee de Brouwer, Paris, 1985, p. 61. 8 Ibid. p. 62. 9 M. ARKOUN : L’islam, hier -demain, op. cit. p.138 9bis Ibid., p. 141 10 Contrairement à un préjugé dominant, ces religions ne sont pas les seules à être monothéistes et n’ont pas l’exclusivité d’être des religions de Livre, c’est pourquoi, je préfère parler de monothéismes sémitiques référant à des « écritures saintes » plutôt que des “religions DU Livre” ou de monothéismes sans précision. 11 M. ARKOUN : L’islam, hier-demain, op. cit. p. 141 12 Ibid. 13 Ibid., p. 140 14 Ibid. [2]A. Anwander, Les religions de l’humanité, Paris, Payot 1955 15 Ibid., p. 146 16 Ibid. , pp. 140 et 146. 17 Ibid.,  p. 140.

 

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