4 octobre 2011

TUNISNEWS
11 ème année, N°4114 du 04.10.2011
archives : www.tunisnews.net


Noura BORSALI: Voilà pourquoi j’ai voté contre le Code de la presse le jeudi 22 septembre 2011

Reuters: Ne nous craignez pas, disent les islamistes tunisiens

Investir en Tunisie: Tunisie : Rached Ghannouchi pour une coexistence sans exclusion ni marginalization

West France: Quelle place pour les « partis islamiques » dans l’après Printemps arabe ?

Jeune Afrique: Tunisie : fini les vacances

Afrik: Leïla Ben Ali : une tentative de coup d’état pas SMS

Investir en Tunisie: Tunisie : forage positif pour Gulfsands Petroleum

Gnet: Tunisie/Exclusif : le bâtonnier rompt le silence et accuse

Tekiano: Tunisie : Médias de Ben Ali, une plaie encore ouverte!

Kapitalis: Tunisie. Selon Issam Chebbi, le Pdp est plus fort après les démissions

Rectificatif
A l’équipe de rédaction de Tunisnews,
Suite à la publication en arabe de tunisnews n°4104 datée du 24/09/2011 de l’information rapportée sous la plume de Abdellatif Ellafi concernant la rencontre de Kamel El Morjane avec les dirigeants de partis et particulièrement que El Morjane était présent avec une délégation européenne à une réunion au domicile de Ahmed Ben Salah…Je vous prie de porter à la connaissance de vos lecteurs le rectificatif suivant:
“ Le Secrétaire Général du Mouvement d’Unité Populaire Ahmed Ben Salah nie gatégoriquement avoir reçu à son domicile Kamel El Morjane comme le précise l’article citée plus haut”
J’espère que le journaliste concerné ne récidive plus dans la publication d’informations erronées.
En vous remerciant d’avance, je vous prie, de croire à mes salutations militantes.
 
Ahmed Chenoufi
Membre du MUP-Tunisie
achenoufi@voila.fr

Voilà pourquoi j’ai voté contre le Code de la presse le jeudi 22 septembre 2011.

Mes réserves exprimées lors du débat du mercredi 21 septembre, la veille du vote


 

 

Par Noura BORSALI

Membre indépendante de l’Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution,la réforme politique et la transition démocratique

 

 

Promulguer unCode de la presse, de l’imprimerie et de l’édition dans un contexte de révolution et de transition démocratique devrait être un événement d’une importance capitale. Car, tant attendu après des années de censure et de piétinement de la liberté d’expression, il devrait rompre totalement, à mon sens, avec tous les procédés répressifs de nature à restreindre la liberté d’expression, de parole, de pensée…En somme la liberté de pratique de l’information.

Pour ma part, je pense que réserver un Code, une juridiction spécifique pour la presse, ne constitue pas une nécessité. Il aurait été plus judicieux de réaffirmer dans un texte d’un côté la liberté de presse et son indépendance et d’un autre les principes de la déontologie journalistique. D’autres lois générales existantes sont à même de couvrir les éventuels dérapages du journalisme. Un Code de la presse est là pour maintenir une tutelle, un pouvoir de l’Etat sur la libre pratique de l’information.

 

Mes réserves sur le code voté

 

L’article 1 du Code contient 7 lignes consacrées d’une part au droit à la liberté d’expression et à la définition de ce droit et de champ d’application, et d’autre part aux restrictions de ce droit au nom de deux vieux « concepts » qui ont, durant de longues années du règne de Bourguiba et de Ben Ali, constitué les garde-fous du pouvoir en place pour réprimer la liberté de l’information, à savoir : « la protection de l’ordre public hifdh anidham al’am ou la sécurité nationale -al amn al a’m- ». Ces deux « principes » répressifs ne sont pas définis dans le nouveau Code qui les reprend sans les expliciter. Que peut-on entendre par ces deux expressions ? Quels sont leurs champ d’application ? Quelles sont leurs limites ? Ainsi donc, dès le premier article, on autorise le gouvernement à restreindre la liberté d’expression au nom de « la protection de l’ordre public ou de la sécurité nationale ». Et cela me semble dangereux.

Il aurait été plus judicieux, dans ce premier article, de réaffirmer la liberté et l’indépendance de l’information de toute tutelle, de la définir, de montrer son importance dans ce contexte de transition démocratique et le rôle qu’elle est à mener à jouer dans le projet démocratique à construire aussi bien pour les journalistes et tous les acteurs concernés par la question que pour la société en mal d’information et qui a droit à une information libre, transparente et crédible. Ainsi aurions-nous réussi à opérer la rupture radicale avec un système répressif.

Or, maintenir dans un même article une affirmation du droit àla liberté d’expression et les restrictions qu’on lui impose est d’un mauvais augure et ne rompt aucunement avec une conception répressive du code de la presse. D’autant que l’expression « Liberté d’expression » ne se répète pas plus de trois ou quatre fois dans tout le texte.

 

L’article 9 : interdit tout obstacle qui handicaperait la liberté du journaliste quant à l’obtention d’informations, de statistiques etc… des services concernés et fait obligation à l’administration de fournir aux journalistes toutes les informations. Toutefois, à un aucun moment, le texte ne prévoit de contraintes juridiques contre toute rétention de ces informations par l’administration.

 

Le texte comporte cinq parties et 77 articles. Sur ces cinq parties, trois parties prévoient des sanctions contre toutes sortes de dérives : dessanctions financières mais aussi physiques quand il s’agit d’incitation à la violence ou d’encouragement de toutes formes de discrimination. En fait, une bonne partie du texte est consacrée aux mesures répressives, quand bien même -dit-on- ces mesures serviraient à protéger les victimes contre toutes sortes d’abus. De tels articles pourraient, à mon sens, trouver leur place dans le code pénal.

Un code de la presse ne doit pas se transformer en code pénal et consacrer une bonne partie de ses articles à la répression des abus. Le mot (verbe, nom) :« sanctionner » (youa’qabou »), se répète sous différentes formes (youçalatou al ‘iqabou, tounafadhou al khatiyatou, tatabou’at etc…) en début d’articles ou /et dans le corps des articles maintes fois à partir de l’article 19 et se poursuivant dans les articles 20, 21, 23,,25, 26, 27, 29, 30, 31, 48, 50, 51, 52,53, 54,55,56, 59, 60, 63, 64, 65, 69… au point que l’on ne peut pas ne pas être indisposé en lisant le texte.

A le comparer, sur ce plan-là avec le Code de 1975, c’est-à-dire, quant à l’utilisation du mot « youaqibou », indépendamment de la nature et de la gravité des sanctions, le Code de juillet 2011 use beaucoup plus du vocabulaire relatif aux sanctions. Dans le Code de 1975 contenant 80 articles et remanié deux fois en août 1988 et en juillet 1993, deux parties seulement sont consacrées aux mesures répressives et le vocabulaire les signifiant est un moins important que dans le nouveau code même si les sanctions sont en effet plus lourdes et répressives.

En fait, le nouveau Code, même s’il faut reconnaître qu’il a apporté des modifications importantes par rapport au code de 1975 qu’il abroge de fait, consacre quelques acquis pour les journalistes et supprime les peines physiques pour certains « délits », demeure, à mon avis, non pas uncode qui réaffirme beaucoup plus les libertés d’opinion, d’expression, de pensée etc…, mais un code pénal de la presse qui reste,à mon sens, en-deça de nos attentes parce qu’il ne rompt aucunement d’une manière radicale avec cette conception répressive dont le pays a souffert durant de longues décennies.

L’Association des dirigeants des médias a attiré, quant à elle, l’attention sur la nature répressive de ce code et a proposé, entre autres idées, celle de supprimer toute sanction physique et de la remplacer par des « sanctions » de « travaux d’utilité publique » et des sanction financières plus renforcées..

En cette période de transition démocratique, on se serait attendu à un Code original réaffirmant d’une manière ferme l’importance et le rôle des libertés pour lesquelles tant de citoyens ont combattu et non un code dans lequel le mot « liberté d’expression » n’apparaît que trois fois, suivi d’une restriction au nom de « la protection de l’ordre public » et la sanction est maîtresse. Réaffirmer des règles déontologiques de la profession en centrant sur la libre pratique de l’information aurait, à mon sens, répondu aux attentes d’une société qui aspire à des changements radicauxet à construire un nouvel ordre qui rompt avectoute conception répressive. Hélas, je pense que l’Instance, ainsi que la haute commission de l’information présidée par Kamel Labidi et le syndicat des journalistes qui ont participé à la rédaction de ce texte, ont raté une occasion historique de rompre, d’une manière radicale, avec l’ordre ancien. C’est pour toutes ces raisons que j’ai été la seule voix à dire non à ce texte lors de son vote par l’Instance le jeudi 22 septembre 2011.

 

 


 

Ne nous craignez pas, disent les islamistes tunisiens


 

Reuters Le 03-10-2011

par Tarek Amara

Les islamistes d’Ennahda ne chercheront pas à imposer une lecture rigoriste de la religion en cas de succès aux premières élections organisées en Tunisie depuis la chute de Zine ben Ali, assure leur chef de file, Rachid Ghannouchi.

En contraignant leur autocratique président à l’exil le 14 janvier dernier, les Tunisiens ont soulevé un vent de contestation dans le monde arabe qui s’est propagé en Egypte, en Libye, en Syrie, au Yémen et ailleurs.

Ils seront aussi les premiers le 23 octobre à élire une assemblée constituante chargée de jeter les fondements d’un nouveau régime démocratiquement choisi.

Dans les chancelleries occidentales et arabes, certains craignent de voir les islamistes devenir majoritaires et imposer des vues strictement conservatrices à la société tunisienne.

La campagne électorale a débuté samedi et, revenu de son exil en Grande-Bretagne après la chute de Ben Ali, Rachid Ghannouchi assure que ni les pays occidentaux, ni les laïcs tunisiens n’ont à craindre une éventuelle victoire de son parti.

« Ben Ali a fait tout ce qu’il pouvait pour convaincre l’Occident que nous étions un groupe terroriste mais il n’y est pas parvenu », dit-il.

« Nous ne sommes pas coupés de notre environnement (…) Ennahda respecte toutes les valeurs de démocratie et de modernité. Notre parti peut trouver un équilibre entre modernité et islam », ajoute-t-il.

Une centaine de formations politiques concourent aux élections mais Ennahda jouit de la plus grande notoriété et s’appuie sur le plus important réseau de soutien dans la société. D’après les sondages, Ennahda devrait arriver en tête du scrutin sans toutefois décrocher une majorité absolue à la future assemblée chargée de rédiger la nouvelle Constitution.

CANDIDATE NON VOILÉE

Dans l’interview accordée à Reuters, Rachid Ghannouchi balaie les critiques selon lesquelles il offrirait une image consensuelle mais trompeuse avant les élections.

Deux thèmes devraient rapidement fixer les Tunisiens quant à la sincérité de la tolérance affichée par Ennahda: la place des femmes dans la société et le libéralisme en matière de moeurs.

Le parti semble avoir donné une première indication en désignant une femme non voilée comme candidate dans une circonscription de Tunis.

« Les valeurs de la modernité et la liberté des femmes ont commencé avec le premier président de la Tunisie (indépendante), Habib Bourguiba », rappelle Rachid Ghannouchi dans les locaux de son parti, où le personnel est en grande partie féminin.

« Nous n’allons pas abandonner ces valeurs (…) Nous allons soutenir ces valeurs », promet le chef de file d’Ennahda. « La liberté d’une femme et sa liberté de s’habiller ont été établies et nous allons les développer. »

L’économie tunisienne s’appuie en grande partie sur le tourisme et Rachid Ghannouchi s’engage à ne pas imposer de restrictions à la consommation d’alcool ou sur les tenues vestimentaires des Occidentaux venant dans son pays.

« Nous allons développer un tourisme varié, comme en Turquie », dit-il.

Il assure que les hôtels ne seront frappés d’aucune interdiction quant à la consommation d’alcool ou à l’utilisation des piscines mais seront aussi incités à proposer aux musulmans pratiquants des séjours sans alcool et avec respect des codes vestimentaires islamiques au bord des piscines.

Les pays occidentaux s’étaient accommodés du régime de Zine ben Ali en raison de son ouverture économique et de la collaboration qu’il fournissait contre les trafics de drogue, contre l’immigration clandestine et contre le développement sur le sol tunisien de l’extrémisme islamiste.

DIVERSIFIER LES PARTENARIATS

Rachid Ghannouchi dit vouloir entretenir de bonnes relations avec l’Occident.

« J’ai vécu pendant longtemps en Europe sans aucun problème », dit-il. « J’ai vécu dans la tolérance avec tout le monde. »

« Lors de mes rencontres avec des responsables et des diplomates occidentaux, on m’a transmis le message selon lequel Ennahda serait accepté s’il remportait les élections », ajoute-t-il.

« Ils m’ont dit qu’ils avaient la même approche avec tous les concurrents et que leur objectif était la réussite de la transition démocratique, car un échec de cette transition serait catastrophique pour l’Europe, qui, par exemple, sera inondée par des centaines de milliers de migrants. »

Rachid Ghannouchi exprime l’intention de renforcer les relations commerciales avec l’Union européenne.

« Mais nous allons aussi tenter de diversifier nos partenariats afin de nous ouvrir aux Etats-Unis et à l’Amérique latine, à l’Afrique et à l’Asie, et particulièrement aux marchés arabes », dit-il.

Il se dit partisan du développement de l’économie de la connaissance et adresse un message aux potentiels investisseurs: « La Tunisie est devenue belle sans Ben Ali (…) Nous allons mettre fin à la corruption, nous allons élaborer une législation pour stimuler l’investissement. »

Bertrand Boucey pour le service français, édité par Gilles Trequesser

 

Tunisie : Rached Ghannouchi pour une coexistence sans exclusion ni marginalization

5000 personnes étaient venues, dimanche 02 octobre 2011, assister au meeting du mouvement d’Ennahdha. Hommes, femmes jeunes et moins jeunes, venus du Cap Bon et d’ailleurs ont investi cette salle, qui l’espace d’un après midi a renoué avec l’ambiance des grands shows.

L’animation était particulière devant la salle couverte de Nabeul, au regard des nombreux voitures stationnées aux alentours de la salle, mais aussi des pancartes brandies sur lesquelles sont inscrits les slogans du parti. Une salle sportive pleine à craquer si bien que la moitié des hôtes du parti étaient obligés de suivre le meeting de l’extérieur sous des tentes aménagées.Ce sont les têtes de liste de Nabeul 1 Moez Belhadj Rehouma et Nabeul 2 Imed Hammami qui prendront les premiers la parole.

Dans leurs interventions, ils sont revenus sur le vent de changement qui souffle sur la région en insistant sur les objectifs de la Révolution, pour lesquels sont tombés les martyrs qui voulaient édifier une Tunisie libre, prospère et démocratique. Prenant la parole, le leader du parti, Rached Ghannouchi, a mis l’accent sur la nécessité de faire montre, en cette phase décisive de l’histoire du pays, de solidarité, de cohésion, d’unité et de dialogue, et de ne pas exercer la politique de la peur. « Notre programme qui comporte 365 points s’est fixé pour objectif de rompre définitivement avec le système despotique et de lutter contre la corruption », a souligné le président du mouvement, affirmant que le parti appelle aujourd’hui à la concorde et à la coexistence entre tous les Tunisiens et les Tunisiennes sans exclusion ni marginalisation.

Il a également appelé à la levée du dispositif répressif des libertés publiques par un signal politique fort capable de restaurer la confiance perdue et la paix dans le pays : « Tous les Tunisiens doivent avoir sans distinction la chance d’accéder au droit à l’éducation et à l’emploi. Nous veillerons à protéger les acquis de la femme, à préserver la cohésion et l’équilibre de la famille tunisienne. Il est indispensable de consacrer les valeurs de liberté, de dignité et d’égalité aux plans politique, économique et social et de consolider l’institution familiale et éducative et là, si nous voulons défendre notre projet politique et socio-économique, nous devrons participer massivement à l’élection du 23 octobre afin de contribuer à mettre le pays sur la voie d’une véritable démocratie ».

Source: ”Investir en Tunisie” Le 03-10-2011

Lien:http://www.investir-en-tunisie.net/index.php?option=com_content&view=article&id=11581


Quelle place pour les « partis islamiques » dans l’après Printemps arabe ?


Le point de vue de Pierre-Jean Luizard, chercheur au CNRS (Groupe Sociétés, Religions, Laïcités)

Le problème est posé aussi en Egypte, en Libye. Les chancelleries occidentales affirment vouloir faire le pari de leur intégration dans le jeu politique. Une page d’histoire, de fait, est ouverte. Avec cependant toutes les peurs qui entourent le sujet. Toutes les contradictions au sein même des mouvements islamiques. Les élections le mois prochain en Tunisie vont mettre sur le devant de la scène la question de la place des partis islamiques dans les nouvelles institutions.  

 

Les révolutions qui ont mis à bas les régimes de Ben Ali en Tunisie et celui de Moubarak en Egypte ne se sont pas faites au nom de l’islam. Les mots d’ordre étaient ceux d’une société civile sécularisée : liberté, fin de l’autocratie, refus de la corruption, du népotisme, de la misère sociale, du chômage. Est-ce à dire que l’islam n’y a joué aucun rôle ?Les analyses précédentes, qui limitaient leur champ au face à face entre régimes autoritaires et islamistes, étaient-elles totalement biaisées ?

Les autorités religieuses musulmanes traditionnellement liées à l’Etat, à l’instar d’Al-Azhar en Egypte, ont pris la mesure de leur nouvelle liberté. Quant aux mouvements islamistes, ils ont participé aux révolutions, même si les Frères musulmans égyptiens ont rejoint le mouvement tardivement, poussés autant par les événements que par la pression de leur base parmi les jeunes. Que ce soit en Tunisie ou en Egypte, les islamistes ont demandé et obtenu leur légalisation sous la forme de partis politiques, ce qui implique leur acceptation formelle des règles du jeu démocratique (élections, régime parlementaire, primauté de l’Etat de droit).

Est-ce à dire que tous ces partis acceptent de soumettre l’islam à des règles édictées par des hommes ?

 

Nous sommes ici au milieu du gué. Car il existe bien une course contre la montre entre deux dynamiques. La première prend en compte la fonction puissamment sécularisante du fait, pour un mouvement religieux, de se transformer en parti politique.Un processus que les catholiques de France ont bien connu. Une conséquence de la participation des islamistes au jeu politique est leur division, plus en Egypte, patrie des Frères musulmans, qu’en Tunisie où le mouvement EnNahda, qui proclame avoir l’AKP turque pour modèle, rivalise de professions de foi démocratiques.

En Egypte, les Frères musulmans ont donné naissance à quatre principaux partis islamistes. Ces partis sont présents dans les deux principales coalitions formées en vue des prochaines élections législatives, normalement prévues à partir de novembre 2011. On y retrouve un large éventail de sensibilités, depuis les admirateurs de l’expérience turque jusqu’aux salafistes. En effet, face aux Frères musulmans, encouragés par le Qatar et le populaire téléprédicateur Yûsef al-Qaradawi, l’important courant salafiste (dont certains Frères), reproche à ces derniers de s’être compromis dans un jeu politique non-islamique.

Soutenus par l’Arabie saoudite, qui est devenue l’épicentre de la contre-révolution dans le monde arabe, leur programme ne prévoit pas d’autre constitution que le Coran et défend une stricte application de lasharî’a.

Chaque jour qui passe semble cependant renforcer l’acceptation des règles d’un Etat de droit, notamment sous la pression des plus jeunes parmi les Frères ou même les salafistes.

La seconde dynamique se rapporte à l’hégémonie supposée des islamistes sur la scène politique :rompus aux campagnes de terrain, qu’aucun réseau social ne peut remplacer, soutenus par un réseau très ramifié de banques et d’institutions caritatives, ils ne laisseraient à court terme que peu de chances aux candidats laïques (gauche, libéraux, nationalistes arabes). On voit bien que le temps est ici un facteur essentiel, ce qui fut illustré par le référendum de mars 2011 sur le calendrier souhaité des élections.

 

Un Copte peut-il devenir président de la république ? Ou être ministre ? Les femmes peuvent-elles avoir un statut d’égalité en droits avec les hommes ? Autant de questions passionnément débattues aujourd’hui au Caire autour d’une interrogation centrale : les citoyens égyptiens doivent-ils être égaux en droits ? Quelle place doit avoir la religion ? L’islam doit-il être la religion de l’Etat ? Il est encore trop tôt pour savoir quelle dynamique prévaudra sur l’autre, même si l’emballement de l’histoire dans le monde arabe est aussi l’expression de sociétés en pleines et rapides mutations.

Source: “West France” Le 03-10-2011

Lien. http://international.blogs.ouest-france.fr/archive/2011/10/03/quelle-place-pour-les-partis-islamiques-dans-l-apres-printem.html


Tunisie : fini les vacances


Depuis plusieurs mois, l’activité touristique tunisienne est au plus bas. Et ce n’est pas l’attaque du 21 septembre, à la frontière algérienne, qui va arranger les choses…

Nouveau coup dur pour le tourisme saharien : le 21 septembre, l’armée tunisienne a neutralisé un groupe armé infiltré dans l’extrême sud du pays, à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec l’Algérie. Circulant à bord de neuf véhicules tout terrain, les assaillants ont utilisé des armes antiaériennes contre un hélicoptère de l’armée qui les pourchassait, sans l’atteindre toutefois.

Cette tentative d’infiltration n’est pas la première. Depuis février, le désert tuniso-libyo-algérien est devenu une zone à risques, et l’activité touristique tunisienne dans le Sud-Ouest en pâtit. Depuis des semaines, Mehdi Houas, le ministre du Commerce et du Tourisme, ne cesse de prédire que les résultats de 2011 seront « catastrophiques », et même les pires que la Tunisie ait jamais eus. Les statistiques le confirment. Entre le 1er janvier et le 10 septembre, le nombre de visiteurs étrangers a chuté de 36 %, les nuitées dans les hôtels de 43 % et les recettes en devises de 41 % par rapport à la même période en 2010. Comme on se trouve à la fin de la haute saison, ces chiffres donnent la tendance de l’année entière.

Tourmente

La révolution tunisienne et celle de la Libye voisine en sont évidemment la cause. Bien que le risque sécuritaire soit quasi nul dans les zones balnéaires, l’industrie hôtelière est plongée dans la tourmente. La désaffection des touristes européens, mais aussi libyens et algériens, a entraîné la fermeture de 24 des 800 hôtels que compte le pays. Les propriétaires d’établissements haut de gamme (4 et 5 étoiles), qui représentent un peu moins de 50 % du parc hôtelier, sont désemparés. Près de la moitié d’entre eux avaient cru bien faire en louant leurs unités à des chaînes internationales. Or, ces dernières ont parfois pris prétexte de la baisse d’activité en période creuse (de janvier à mars) pour ne plus respecter leurs engagements contractuels. Ainsi, l’espagnol Vincci Méditerranée a suspendu depuis le début de l’année le paiement de ses traites mensuelles et exige des propriétaires qu’ils révisent leurs contrats de location à la baisse. « Cela met en péril notre entreprise et affecte également les banques qui nous ont prêté de l’argent, déplore Nouri Chaabane, propriétaire de deux palaces à Mahdia, dont l’un est loué à Vincci. C’est un coup dur pour l’économie nationale. »

La Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH) signale de son côté que les tour-opérateurs demandent eux aussi des réductions de prix ainsi que la renégociation des contrats de gestion et de location des établissements hôteliers. Alors que la vente moyenne d’une nuitée en Tunisie serait de 15 euros, contre 40 euros pour le Maroc, ils veulent encore casser les prix. « Certaines offres sont même déshonorantes, se plaint Hédi Hamdi, un spécialiste du tourisme. Un hôtelier de Hammamet s’est même vu exiger de vendre à 7 dinars [3,60 euros] la nuitée pour l’hiver prochain. »

 

 

Source: ”Jeune Afrique” Le 03-10-2011

Lien:http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2646p018.xml0/algerie-maroc-libye-commercetunisie-fini-les-vacances.html


Leïla Ben Ali : une tentative de coup d’état pas SMS


 

Des révélations aussi surprenantes qu’inattendues confirment la thèse du complot fomenté par l’ex Régente de Carthage à travers des SMS envoyés à des complices en Tunisie afin qu’ils sèment le désordre en Tunisie.

Décidément, Leïla Ben Ali, l’épouse de l’ancien chef d’Etat tunisien, n’en finit pas de faire parler d’elle en Tunisie. Même depuis son exil forcé en Arabie Saoudite. Elle revient sur le devant de la scène médiatico-politique pour une histoire de SMS qu’elle aurait envoyé dans les semaines qui ont suivi la chute de la dictature afin de semer un vent de panique dans le pays. Le site tunisienKapitalisest revenu ce week-end sur cette affaire, apportant des éléments d’explication sur ce qui a longtemps été considéré comme une rumeur. « La thèse du complot fomenté par l’ex-couple présidentiel avec la complicité de certains de ses obligés restés en Tunisie avait longtemps alimenté les discussions dans le pays, sans que des preuves tangibles ne viennent les étayer, rappel Kapitalis. Les services de sécurité avaient annoncé l’arrestation d’individus distribuant des sommes d’argent à des délinquants et les incitant à semer l’anarchie dans plusieurs villes du pays (incendies, dégradations, destructions, agressions…), mais ils n’ont pas révélé les résultats des enquêtes menées ni l’identité des personnes arrêtées ni leurs desseins ni leurs commanditaires. »

Un complot déjoué par erreur

Or, depuis et de façon tout à fait inattendu, des révélations sont venues prouver la véracité de ces faits. Grâce à un homme, Mohamed Chérif Jebali, témoin dans le procès du policier Samir Feriani qui s’est tenu jeudi dernier. « Des SMS ont été envoyés à des hommes d’affaires, des responsables politiques (qui sont aujourd’hui à la tête de partis) et d’autres personnes pour qu’ils provoquent le désordre et empêchent la transition démocratique », a avancé Me Ben Amor, cité par Kapitalis. Des enlèvements de personnalités et des attentats faisaient également partis du plan conçu par l’ex Régente de Carthage. Lequel a finalement échoué, en raison d’une erreur de débutant : un SMS aurait été envoyé par mégarde à un avocat qui a ébruité l’affaire, la court-circuitant par la même occasion. Une enquête est en cours.

Source: ”Afrik.com” Le 03-10-2011

Lien:http://www.afrik.com/article23821.html


Tunisie : forage positif pour Gulfsands Petroleum


 

Gulfsands Petroleum, la compagnie canadienne de gaz et de pétrole vient d’annoncer l’identification d’un grand potentiel d’huile à explorer dans le puits de Sidi-Dhaher 1. Le puits a été foré à une profondeur totale de 2,011 mètres.

Le groupe va s’attacher à évaluer la qualité et la teneur en hydrocarbures de plusieurs réservoirs potentiels rencontrés au sein de cette section forage La découverte de l’huile est considérée comme un résultat positif pour les perspectives du groupe qui tend à renforcer davantage l’exploration dans le permis Chorbane. La société prévoit maintenant de lancer un boîtier pour préserver les biens acquis. Par la suite, le puits sera suspendu pour des tests de production. Le résultat pourrait avoir un impact significatif sur l’entreprise qui s’attache à la diversité de son portefeuille de projets en dépit de certains problèmes. En effet, le prix de l’action a été sous pression ces derniers temps, les investisseurs prudents quant à Gulfsands. Ils s’inquiètent de la situation politique en Syrie, où s’activent les grands groupes de production de Petroleum. Ces derniers ont été réellement en expansion et ils fonctionnent bien.

Source: “Investir en Tunisie” Le =3-10-2011

Lien:http://www.investir-en-tunisie.net/index.php?option=com_content&view=article&id=11589


Tunisie/Exclusif : le bâtonnier rompt le silence et accuse


Me Abderrazek Kilani tire la sonnette d’alarme sur l’état de la justice, et appelle instamment à une purge du corps de la magistrature, afin de rompre avec les pratiques du régime déchu et promouvoir une justice impartiale et indépendante. Le bâtonnier de l’ordre des avocats, aux apparitions médiatiques rares, a été l’invité des rencontres politiques de Gnet. Il répond sans ambages aux questions qui alimentent la controverse depuis le 14 janvier, dont ce dossier des juges corrompus que la justice traîne comme un boulet. « Aucune mesure sérieuse n’a été prise pour assainir le corps de la magistrature », regrette-t-il amer, tenant le gouvernement pour responsable, spécialement le ministère de la Justice, et le ministre en personne. « Le gouvernement n’a rien fait et le ministère n’a rien fait pour assainir la justice. Il est de mon devoir de tirer la sonnette d’alarme, mais aussi de dire que du côté des partis politiques, ce volet très important de l’assainissement du corps de la magistrature en vue d’une véritable justice indépendante, n’a pas été au centre des préoccupations des principaux partis politiques », souligne le bâtonnier. Réagissant à l’appel du Juge Ahmed Rahmouni, président de l’association des magistrats, d’écarter 214 juges, il estime que la question ne se pose pas en nombre. « La question est de savoir si l’administration de la justice assume son rôle ou pas, celle-ci est dotée d’une inspection. Il est malheureux et regrettable de constater que c’est la même équipe de Béchir Tekkari, qui occupe la position de l’inspection au sein du ministère. Il est tout à fait normal que rien n’a changé et avec cette équipe, rien ne pourra changer ». Me Abderrazek Kilani se dit écœuré que cette même équipe ait supervisé le colloque international organisé récemment autour de la Cour pénale internationale. « La CPI est venue pour présenter sa principale action qui est celle de lutter contre l’impunité. Or, ceux qui faisaient la propagande du régime Ben Ali, qui préparaient les textes anti-terroristes et touchant aux libertés, qui faisaient les discours de Leila ben Ali, ce sont ceux-là mêmes les principaux organisateurs du colloque », regrette le bâtonnier qui a fait part de son indignation au ministère ainsi qu’aux coorganisateurs du colloque, en l’occurrence l’administration de la CPI. « J’ai refusé le portefeuille de ministre de la Justice » Mais pourquoi tant de tergiversations et d’atermoiements en matière d’assainissement de la justice, qui en est le responsable, est-ce le ministre en personne ? « Il est certain qu’il en est le premier responsable, mais je pense qu’autour de lui, il y a d’autres responsables. Les plus proches collaborateurs qu’il a choisis l’ont mal orienté, c’est ce qui fait que la situation est ce qu’elle est », regrette-t-il. « Si j’étais à sa place, les choses auraient été très simples », dit le bâtonnier qui a décliné le portefeuille de ministre de Justice. « On m’a proposé de remplacer le ministre, j’ai eu un temps d’hésitation, et puis j’ai refusé, car je ne pouvais pas agir en deux mois ». Le bâtonnier se souvient le jour où il a rencontré Mohamed Ghannouchi, alors Président par intérim, c’était le 15 janvier. « J’étais accompagné de mon conseil de l’ordre, et la première chose sur laquelle nous avons insisté, c’est qu’il faut l’assainir la justice. Car c’est elle qui constitue la garantie de toute démocratie. Nous avons appelé à prendre des mesures urgentes, notamment de limoger ou de traduire devant le conseil de discipline les juges qui étaient notoirement connus pour leur corruption. Les responsables au niveau de l’inspection avaient des registres où sont inscrites les plaintes contre les avocats, ils auraient pu démarrer, à partir de là, l’opération d’assainissement ».

« Si j’étais à la place de Si Rahmouni, je serais allé tout droit au but«  Le bâtonnier ne partage pas la position du juge Rahmouni qui évoque l’existence d’une liste des juges impliqués dans des affaires de corruption administrative, mais elle ne sera pas rendue publique, pour éviter toute forme de diffamation. « On est dans une situation de révolution, la jeunesse a évincé le premier responsable du pays, est-ce qu’on va hésiter à évincer ceux qui étaient ses complices. Si j’étais à la place de Si Rahmouni, je serais allé tout droit au but, pour dire voilà les corrompus, voilà leurs dossiers, voilà ce qu’il faut faire, il y en a ceux qui sont connus, ceux qui ne le sont pas ». Minimisant la portée des désaccords entre le syndicat et l’association des magistrats, étant entendu que « la justice ne concerne pas uniquement les magistrats, mais tout citoyen », le bâtonnier aurait souhaité que les magistrats soient unis dans l’intérêt du pays. Il regrette que les institutions des magistrats aient failli à leur devoir de réserve. « Un magistrat qui se trouve sur les plateaux, donnant des déclarations, sort de sa réserve. Un magistrat doit être impartial, il ne doit pas se mêler de politique », souligne-t-il, ajoutant : « on a l’impression que les magistrats confondent leur rôle de syndicaliste avec leur devoir de réserve, et cela a terni l’image de la justice et de la magistrature ». Quid de l’état du barreau, ne compte-t-il pas, à son tour, des avocats véreux et corrompus ? « Dans tous les corps de métier, il y a des véreux et des corrompus », rétorque le bâtonnier, évoquant des cycles de formation organisés pour les jeunes avocats pour leur inculquer les règles de déontologie. Et les anciens corrompus ? « Lorsque je reçois le dossier d’un avocat corrompu, je veille à ce qu’il soit traduit devant le conseil de discipline, l’essentiel est d’avoir les dossiers », dit-il, reconnaissant qu’un travail énorme reste à faire en la matière. Me Abderrazek Kilani s’insurge contre la commission d’investigation sur les affaires de corruption et de malversation d’Abdelfattah Omar. « La commission a parlé de listes d’avocats impliqués avec l’ancien régime, mais a refusé de nous remettre le rapport. Nous en avons demandé une copie au procureur, mais nous avons été déçus par son contenu, nous n’y avons rien trouvé de concret sur le degré de corruption des avocats. Pendant la période 2000-2010, il n’y avait rien, c’est le vide. Me Belkhamssa, membre de la commission a lancé des accusations sur la chaîne Hannibal contre les avocats », preuve que la commission détient des preuves à charge qu’elle refuse de transmettre dit-il en substance, ajoutant avoir envoyé une lettre de rappel à la commission avec un CD contenant les déclarations de Me Belkhamssa, mais la commission n’y a pas donné suite. Revenant sur un sujet non moins controversé, celui de l’adoption du décret-loi organisant la profession d’avocat, Me Abderrazek Kilani s’explique : « il y avait des mesures urgentes à prendre pour que l’institution du barreau ne s’effondre pas.Si le texte n’était pas intervenu, la caisse de retraite et de prévoyance des avocats aurait pu s’effondrer dans peu de temps ». Le bâtonnier dit avoir plaidé pour une justice transitionnelle dès le départ auprès de Mohamed Ghannouchi. « L’avantage de la justice transitionnelle est de ne pas laisser les gens dans l’attente. Il y a des personnes qui occupent des postes très importants de responsabilité aussi bien au niveau de la justice qu’au niveau de la sécurité et du ministère de l’Intérieur. Elles demeurent toujours sous le coup d’une menace d’être un jour appelées à rendre compte de ce qu’elles ont fait lorsqu’elles étaient sous les ordres de Ben Ali. Il faut tourner cette page définitivement et la justice sert justement à cela. Malheureusement, ça n’a pas été fait ». Avec la nouvelle configuration politique, le bâtonnier prédit un barreau de moins en moins politisé. Même s’il « demeure toujours le rempart pour défendre la démocratie et les libertés ». Interrogé sur ses aspirations politiques, et s’il acceptait un portefeuille de ministre au lendemain des élections, il rétorque avec diplomatie : « pour le moment je suis bâtonnier, j’ai une responsabilité à l’égard de mes confrères. Quand ils m’ont élu, c’était pour défendre leurs intérêts pas pour devenir ministre. Il est vrai qu’une partie de la mission pour laquelle j’étais élu a été réalisée. Si demain j’étais appelé à exercer des fonctions autres que bâtonnier au service de mon pays, je crois que mes confrères seraient fiers que leur bâtonnier assume cette mission.

Source: “GlobalNet” Le 03-10-2011

Lien:http://www.gnet.tn/temps-fort/tunisie/exclusif-le-batonnier-sort-de-son-silence-et-accuse-video/id-menu-325.html


Tunisie : Médias de Ben Ali, une plaie encore ouverte!


 

Par Thameur Mekki

Le nouveau cadre juridique et institutionnel, l’équité entre médias de Zaba et les nouveaux nés dans le partage de la pub publique et des ondes ainsi que la nécessité de la rupture et ses outils, autant de questions délicates traités durant les ateliers stratégiques du TMG de l’IFEX.

Mis à part le workshop portant sur le démantèlement de la censure du net, deux autres ateliers se sont tenus, le 27 et le 28 septembre, dans le cadre du Tunisia Monitoring Group (TMG) de l’International Freedom of Expression Exchange (IFEX).

Comment panser la plaie ?

Le nouveau cadre juridique et institutionnel des médias et le développement de médias audiovisuels libres, indépendants et pluralistes, tel est le sujet du premier atelier. Il a été animé par de l’organisation non-gouvernementale internationale Article 19, l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), le Centre de Tunis pour la liberté de presse et le Syndicat tunisien des radios libres (STRL).

Les participants dans cet atelier ont insisté, à l’unanimité, sur la nécessité de garanties constitutionnelles pour la liberté d’expression. D’ailleurs, ils ont longuement discuté l’urgence de l’instauration d’une haute autorité de régulation pour le secteur. Les compétences de cette nouvelle structure, son rapport avec la société civile et les organismes de gouvernance ainsi que la procédure de nomination de ses membres, autant de questions délicates étaient au cœur des travaux de cet atelier.

Les acteurs concernés réunis ont également relevé la nécessité de la rupture avec l’ancien système médiatique ainsi que la difficulté de la création de nouveaux médias dans le climat actuel. Ils ont précisé que le monopole de l’Office National de la Télédiffusion figure parmi les plus importants obstacles face à l’émergence de médias alternatifs. De sa part, le journaliste militant,

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