TUNISNEWS
8 ème année, N° 3056 du 04.10.2008
AFP: Tunisie: nouveau report des audiences au procès d’Al-Mawkif AFP: Racisme: trois jeunes maghrébins blessés au fusil de chasse à Ajaccio Xinhua: La Tunisie abritera la 8ème session du Salon international de l’investissement agricole Le Temps: Documentaire: « Symphonie du patrimoine, la grande Mosquée Okba » – Histoire et émerveillement Le Temps: Crise de la représentativité syndicale à l’université – L’Organisation Internationale du Travail dit que ce n’est pas de son ressort Nadia Omrane: Face à face Sarah Palin-Joe Biden – La politique de « la table de la cuisine »
Tunisie: nouveau report des audiences au procès d’Al-Mawkif
AFP 04.10.08 | 17h04 Le procès intenté par des sociétés privées aux directeur et rédacteur en chef du journal Al-Mawkif, organe hebdomadaire du Parti démocratique progressiste (PDP, légal) a été reporté samedi à l’issue d’une brève audience, a-t-on appris de source judiciaire. Le tribunal a reporté au 25 octobre l’examen de plaintes déposées contre Ahmed Nejib Chebbi et Rachid Khechana par cinq sociétés leur réclamant 300.000 euros de dédommagements pour des pertes présumées causées par la publication d’un article sur la distribution d’une huile frelatée en Tunisie. Ce report – le troisième depuis l’ouverture du procès en mai dernier – a été prononcé par le juge en vue de l’examen préalable du rapport d’un commissaire aux comptes chargé d’évaluer les pertes éventuelles pour chacune des sociétés, a indiqué à l’AFP le rédacteur en chef d’Al Mawkif. La défense a formulé samedi une demande de contre-expertise concernant l’huile incriminée, a ajouté Rachid Khechana. Le procès s’était ouvert le 10 mai suite à la publication d’un article “commentant”, selon le comité de rédaction du journal, une information publiée le 30 mars 2008 par le journal algérien Al-Khabar concernant la distribution en Algérie d’une huile végétale frelatée importée de Tunisie. Les dirigeants du journal considèrent que les poursuites engagées contre eux relèvent d’un “procès d’opinion” et s’inscrivent dans le cadre des pressions visant, selon eux, à étouffer le journal. Les autorités ont formellement démenti être à l’origine de ces poursuites et accusé les dirigeants du journal de vouloir “se dérober à leurs responsabilités légales”.
Racisme: trois jeunes maghrébins blessés au fusil de chasse à Ajaccio
AFP – il y a 2 heures 10 minutes AJACCIO (AFP) – Trois adolescents d’origine maghrébine ont été blessés, dont un sérieusement à la tête, au fusil de chasse vendredi vers 22h30 dans un quartier populaire sur les hauteurs d’Ajaccio, dans ce qui apparaît comme une agression raciste, a-t-on appris de source judiciaire. “Trois hommes armés chacun d’un fusil de chasse à bord d’une voiture ont ouvert le feu sur un groupe de jeunes maghrébins qui s’étaient réunis”, a déclaré à une correspondante de l’AFP le procureur de la République à Ajaccio, José Thorel. “Quatre coups ont été tirés et ont blessé sérieusement un jeune à la tête”, a ajouté le procureur, précisant que “deux autres garçons ont été blessés à l’épaule et au thorax”. Un couple a été rapidement placé en garde à vue. “L’homme a été désigné par les témoins comme étant un des tireurs. Plusieurs fusils ont été saisis à leur domicile situé dans le même quartier”, a précisé le procureur. Les trois victimes, âgés de 16 à 19 ans et inconnues des services de police, ont été conduites à l’hôpital d’Ajaccio. Selon les témoignages recueillis sur place, un groupe d’adolescents et de jeunes des Jardins de l’Empereur s’étaient réunis sur le terrain de sport de ce quartier, et prolongeaient dans le calme la fête de l’Aïd el-Fitr, qui marque la fin du ramadan. “Mon fils sortait de la mosquée avec ses amis”, a raconté à l’AFP le père d’une des victimes, précisant qu’ils étaient “simplement passés saluer leurs camarades”. Après l’agression, près de 80 jeunes se sont attroupés et ont dénoncé des “insultes racistes incessantes ces dernières semaines”. L’enquête pour “tentative de meurtres” a été confiée à la Direction régionale de la police judiciaire d’Ajaccio.
La Tunisie abritera la 8ème session du Salon international de l’investissement agricole
2008-09-20 09:19:52 TUNIS, 19 septembre (Xinhua) — La Tunisie abritera le mois prochain la 8ème session du Salon international de l’investissement agricole et de la technologie (SIAT). Selon un bulletin d’information de l’Agence tunisienne de promotion de l’investissement agricole (APIA), cette nouvelle session “constitue une vitrine des technologies agricoles de la pêche et un carrefour de rencontres des producteurs agricoles, pêcheurs, hommes d’affaires, industriels, armateurs, fournisseurs et chercheurs”. Un guichet des services immobiliers sera aménagé dans le cadre de cette nouvelle session, qui exposera plusieurs plans d’affaires, des contrats de culture et des opportunités commerciales. Le nombre d’exposants dans ce salon a évolué depuis la première édition en 1994, de 73 à 211 en 2006, alors que le nombre de visiteurs a atteint 12.000.
Crise de la représentativité syndicale à l’université L’Organisation Internationale du Travail dit que ce n’est pas de son ressort Pour bien des analystes, la balle est dans le camp de l’UGTT
Répondant à la plainte déposée le 17 septembre 2007 par la Fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (FGESRS), auprès de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) qui dénonce « le refus du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de reconnaître sa légitimité » ; le Comité de l’OIT qui a examiné la plainte et la réponse envoyée par le gouvernement tunisien le 25 octobre et le 3 décembre 2007 a souligné que « compte tenu des informations contradictoires communiquées par les organisations plaignantes et le gouvernement, de l’histoire récente du mouvement syndical dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, des procédures judiciaires en vigueur, du processus actuellement en cours qui semble inclure des négociations isolées avec diverses structures syndicales, et enfin des allégations de favoritisme du gouvernement envers des organisations syndicales non représentatives, le comité considère que le gouvernement devrait une fois les décisions de justice rendues et si cela s’avère nécessaire, avec l’accord de la FGESRS et des autres structures syndicales concernées, mettre en place un mécanisme indépendant pour la détermination objective de la représentativité des partenaires sociaux dans le secteur ». Le comité exprime d’autre part, « le ferme espoir qu’une décision judiciaire définitive sera rendue dans un très proche avenir concernant la question de la représentativité légitime de la FGESRS » et estime par conséquent qu’il ne lui appartient pas à ce stade de se prononcer sur la représentativité de la FGESRS. Procédure En ne se prononçant pas sur le fond de la question le comité de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ne donne ni raison ni tort à la FGESRS ni aux autres parties qui revendiquent la représentativité du secteur. A savoir le syndicat de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique (SESRS) et le syndicat des maîtres de conférences et des professeurs. Pour le comité la décision relève de la Justice. Rappelons que la FGESRS est issue d’un congrès unificateur (SESRS) et le syndicat des maîtres de conférences et des professeurs. Pour le comité la décision relève de la Justice. Rappelons que la FGESRS est issue d’un congrès unificateur organisé le 15 juillet 2006 par l’UGTT qui auparavant avait décidé la dissolution du SESRS et celui des maîtres de conférences et des professeurs. Une dissolution dénoncée par ce dernier syndicat qui a porté l’affaire en justice. De même, la constitution du SESRS et surtout sa légitimité fait l’objet d’une affaire en justice. Son premier bureau élu en octobre 2001 a été, dans un premier temps reconnu par l’UGTT. Mais six mois après, dissous. Un nouveau bureau a été constitué en 2003. Mais les membres du premier bureau ont porté plainte contre la dissolution décidée à leur encontre par la centrale syndicale et ont obtenu gain de cause devant les juridictions de première instance. Dans ses observations envoyées à l’OIT, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique affirme que « dans l’attente d’une décision de justice définitive, le gouvernement déclare vouloir maintenir le dialogue et donc continuer à consulter l’ensemble des structures syndicales du secteur ». Pour le ministère « la FGESRS revendique l’exclusivité de la représentation syndicale du secteur, ce qui est incompatible avec le Code du travail et avec la décision de justice suscitée ». A ce propos, le Comité de l’OIT, souligne sa préoccupation par la longueur de la procédure judiciaire qui empêche ainsi la légitimité syndicale d’être reconnue par les différentes parties Mais, aujourd’hui, pour la plupart des syndicalistes du secteur la balle est dans le camp de l’UGTT qui est ainsi amenée à ouvrir un dialogue avec les différentes parties en conflit et à tenir un congrès unificateur et représentatif de toutes les composantes. Néjib SASSI (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 4 octobre 2008)
Documentaire: « Symphonie du patrimoine, la grande Mosquée Okba » Histoire et émerveillement
Le cinéma était dernièrement à l’honneur au club de La Presse de Kairouan. Le cinéaste Amor Nagazi a jugé bon de projeter son nouveau film documentaire intitulé. « Symphonie du Patrimoine » la grande, mosquée Okba » dans cet endroit (Bab El Khoukha) qui mène jusqu’à la grande mosquée, le centre d’intérêt de ce film. Sans introduction « Symphonie du Patrimoine » est un documentaire consacré exclusivement à la grande mosquée Okba, le premier édifice de l’Islam en Ifriqiya. Le réalisateur est en effet directement entré dans le vif du sujet, avec notamment la mise en valeur de ce somptueux édifice qui surplombe la ville de Kairouan ; toujours debout bien, qu’il ait 1379 ans ; et la voie du feu Cheïkh Ali Barrak, appelant les fidèles à la prière. Puis le voyage commence par cette vaste cour contenant des puits approvisionnant jadis les fidèles en eau pour les ablutions, en passant par le cadran solaire déterminant l’heure des cinq prières, puis par son impressionnant minaret et ses trois étages superposés, attribué au calife Omeya de Hisham Ibn Abdelmalek au VIII siècle, et qui se distingue par sa beauté et son architecture, pour passer ensuite un long moment dans la grande salle de prière et contempler cette forêt de colonnes magnifiques, ce mihrab embelli par des faïences de marbre ornées de motifs floraux et géométriques, cette chaire (le Minbar) confectionnée avec le bois de teck et considéré comme étant la plus ancienne chaire du monde islamique, et cette belle maqsura qui fut l’œuvre de l’Emir Ziride El Moëz Ibn Badis au Vème siècle de l’Hégire. Le réalisateur n’a rien laissé au hasard et n’a oublié ni les Imams qui se sont succédés sur le Minbar de cette grande mosquée édifiée en 50 de l’Hégire par Okba Ibn Nafaâ, ni l’origine de la pierre utilisée pour bâtir ce monument. Amor Nagazi a accordé une grande importance aux détails architecturaux et esthétiques de cet édifice négligeant « volontairement » les côtés religieux et historique de cette mosquée : « A quoi bon répéter le travail que beaucoup de cinéastes ont effectué ? J’ai voulu à travers ce documentaire, présenter une vision sur les détails architecturaux et esthétique de cet édifice » rétorquait Amor Nagazi qui a également voulu percer le mystère de la prière, grande soit-elle ou petite façonnée pour devenir grâce au savoir-faire et au génie créateur de l’artisan arabe une pierre qui plaît, qui parle pour raconter l’histoire… Cette pierre que la caméra a déraciné de sa place pour l’agrandir afin de montrer au spectateur ses moindres détails… ses dessins.. son âge… Ses fissures annonciatrices de sa vieillesse…. Ces colonnes transportées des villes romaines, byzantines proches ( Hadhrumet, Carthage, Sbeïtla) pour qu’elles soient réemployées, et ce bois de Samarra (Mesopotamie) gravé par les mains expertes des ébénistes pour réaliser des chefs-d’œuvre qui continuent à défier le temps. Puis, le voyage s’achève avec la voie du feu Cheïkh Ali Barrak appelant les fidèles à la prière… Quarante-deux minutes pleines d’émerveillement qui ont raconté à travers l’architecture et la pierre histoire de ce haut lieu de l’histoire… Les spectateurs présents dont des intellectuels, des journalistes, n’ont fait qu’applaudir ce travail enrichissant et bien fait. La beauté de l’image, la musique accompagnant la lecture du texte ont contribué à la réussite de ce travail que n’est d’ailleurs pas le seul réalisé par la société Khaldouni production. Une série de documentaires sur les principaux monuments de la ville fut en effet réalisée. Amor Nagazi n’est pas à son premier film, lui qui a réalisé plus de trois courts métrages dont « Mal et Sueur » compte participer avec ce documentaire aux prochaines journées cinématographiques de Carthage. Il compte entreprendre un film sur la faune et la flore dans la région de Oueslatia que sera projeté au moins de février prochain à l’occasion de l’organisation du festival international du film de l’environnement qu’il dirige depuis 2002 Néji Khammari —————————— Symphonie du Patrimoine, Mosquée Okba Ibn Nafaâ » Durée : 42 mn Langue : arabe Année : 2008 Directeur de la photo : Ismaïel Bélgaïed Directeur du son : Nizar Ben Hloua Musique : Mourad Chérif Texte de commentaire : Moëz Ouhaïbi Réalisateur : Amor Nagazi Production : Société Khaldouni production, Kairouan La lecture du texte a été assurée par Abdelziz Hammami (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 4 octobre 2008)