Le Monde.frLa censure du Web s’intensifie en Tunisie Témoignages: Tunisie – Manifestations contre la censure sur Internet Yahyaoui Mokhtar: La Dictature nuit à l’image de notre pays – Lettre ouverte aux blogeurs Tunisiens Reuters: Amende pour une femme tunisènne qui portait la burqa en Italie Jamel Heni: Le philosophe du Maghreb s’est tu
Le Forum démocratique pour le travail et les libertés, le Mouvement Ettajdid et les parties en convergence avec eux ont l’honneur de vous inviter à prendre part à la conférence-débat qu’ils organisent
Liberté de l’information, Liberté d’accès à l’information
Mercredi 5 Mai 2010 à 17h 30 au local du Journal Attariq Aljadid 7, avenue de la liberté Tunis Mustapha Ben Jâafar Ahmed BrahimLa censure du Web s’intensifie en Tunisie
On y trouve des sites de partage d’images ou de vidéo, comme Flickr ou Wat.tv. Mais aussi des blogs critiques et des sites de journaux, commecelui du Nouvel observateur. A l’approche des élections municipales, prévues le 9 mai, la liste des sites bloqués en Tunisie s’est allongée de manière spectaculaire.
La censure d’Internet est loin d’être une chose nouvelle en Tunisie, classée comme pays “ennemi d’Internet” par l’organisation Reporters sans frontières. Mais les blocages de sites et de pages se sont multipliés fin avril, nombre de blogs politiques se retrouvant du jour au lendemain partiellement outotalement inaccessibles dans le pays. Des articles faisant état de cette censure, commecelui du blog Readwriteweb, se sont également retrouvés bloqués. Le blocage permanent ou temporaire de sites est depuis maintenant plusieurs années une pratique courante. “En Tunisie, les ciseaux de la censure ont pris un nouveau sens. Ce n’est plus une forme d’oppression et une limitation de la liberté d’expression, mais une récompense pour le blogueur, un diplôme attestant de la valeur d’un blog et de l’importance des sujets dont il traite”, ironise un blogueurcité par Globalvoices. Les sites Web ne sont pas les seuls touchés par la censure. Le 27 avril, le journaliste et opposant Taoufik Ben Brik afinalement été libéré après avoir passé six mois en prison. Condamné pour des violences contre une automobiliste, le journaliste avait dénoncé une machination, expliquant avoir été arrêté deux heures après la publication d’une fausse interview satirique du président Ben Ali. Quelques jours avant la libération de M. Ben Brik, un autre journaliste, Zouhaïer Makhlouf, a étéviolemment interpellé à son domicile.
Manifestations contre la censure sur Internet
La Dictature nuit à l’image de notre pays – Lettre ouverte aux blogeurs Tunisiens
La censure est un complément de la propagande dans les pays autoritaires. Elle sert à promouvoir l’image du pays que la propagande présente est diffuse à l’intérieure comme dans le monde entier. Les pays dont le système de communication repose sur une stratégie de propagande et de censure sont des pays dont le système de gouvernance souffre d’un déficit de légitimité. A la réalité concrète de la situation dans leur pays ces système en crise tentent par censure et propagande interposés à monter une image fictive de cette réalité usant de tout les subterfuges de manipulation et de tromperie que les sciences politique et de communications ont permis. Plus la propagande est présente, plus la censure est pesante plus la crise est profonde et leur système de gouvernance et en contradiction avec les besoins de leurs pays et les aspirations de leur sociétés.
Ces affirmations, ne procèdent pas d’une idée personnelle que je veux défendre ou proposer mais tentent tout simplement de dépoussiérer les normes de réflexion dont toute entreprise d’action doit s’inspirer dans de semblables situations.
La Tunisie est une dictature dont le système autoritaire repose exclusivement sur la propagande et la censure. La liberté d’expression n’est pas reconnue et la liberté de la presse n’existe pas sauf dans la clandestinité et l’opposition à la dictature. Ce n’est là même pas une révélation qui a besoin d’être argumentée car personne n’est plus au secret de cette triste réalité. Et de là, le summum de l’impuissance et de maque de vision serait de croire pouvoir faire l’économie d’une lutte pour la liberté d’expression et de la presse en s’adressant directement au dictateur dans l’espoir de l’obtenir gracieusement. Cette liberté, en supposant par l’absurde que le dictateur consent, ne serait qu’a l’image de celle du neigre que son seigneur lui permet de manger à sa table développée par Frantz Fanon dans Les Damnés de la terre.
C’est mon point de vue sur la Lettre ouverte adressée aujourd’hui par les blogeurs au président Ben Ali sous le titre « La censure nuit à l’image du pays » à l’occasion de ce 3 Mai Journée mondiale de la liberté de la presse. Je ne veux pas dire plus à part que cette voie est sans issu.
Yahyaoui Mokhtar – Tunis le 03 Mai 2010
(Source: “Tunisia Watch” le 3 mai 2010)
Lien: http://www.tunisiawatch.com/?p=2258
Amende pour une femme qui portait la burqa en Italie
Le philosophe du Maghreb s’est tu
L’éminent penseur marocain Mohamed Abed Jabri, est décédé hier à Casablanca à l’âge de 75 ans. Il était très apprécié en Tunisie où il comptait de nombreux étudiants et disciples. Se fondant sur l’héritage méthodologique andalou et sur la méthode historique khaldounienne, il appelait de ses vœux d’autres modernités, au-delà des modèles passéistes, libéralisant ou marxisant. Né à Figuig, formé à Damas, Jabri avait offert à la philosophie de profondes études fondamentales sur la structure et contraintes de la «raison arabe». Au-delà des superpositions historiques, des procurations conceptuelles, et en précisant les véritables obstacles épistémologiques qui nous rejettent aux frontières de l’initiative historique. Son modèle fondamental sera appliqué dans le célèbre, ‘‘Raison politique en Islam’’, où il revisite la «fitna» et définit historiquement les contours d’un espace politique musulman à partir de l’issue omeyyade à la fin du califat. Auteurs prolixe, Abed Jabri est connu en Tunisie pour sa direction de plusieurs thèses et non des moindres. Il a obtenu en 1992 le Prix maghrébin de la culture. Les lecteurs du quotidien ‘‘Assabah’’ se délectaient à la lecture de sa chronique hebdomadaire… Et nos jeunes philosophes n’oublieraient pas de sitôt ses écrits: ‘‘Introduction à la critique de la raison arabe’’ (1994), ‘‘La question culturelle’’ (1994), ‘‘Les intellectuels dans la civilisation arabo-musulmane: l’infortune d’Ibn Hanbal et le drame d’Averroès’’ (1995), ‘‘La question de l’identité: l’arabité, l’islam et… l’Occident’’ (1995), ‘‘La religion, l’Etat et l’application de la Loi religieuse’’ (1996) et le ‘‘Projet du Renouveau arabe’’ (1996)…
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