4 avril 2007

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2508 du 04.04.2007

 archives : www.tunisnews.net


AISPP: Trois communiqués

AFP:Tunis dément qu’un prisonnier soit victime de mauvais traitement AFP:Entretien du roi Mohammed VI et du ministre italien des Affaires étrangères

AP: L’écrivain marocain Driss Chraibi est mort


Liberté pour Maître Mohammed Abbou

Liberté pour tous les prisonniers politiques

Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques

33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis

Tel/Fax : 71 354 984

aispptunisie@yahoo.fr

 

Tunis, le 3 avril 2007

 

Communiqué

 L’AISPP a appris de madame Fatima Hammami que les agents de la prison de Mornaguia avaient interrompu, pour la seconde fois, la visite qu’elle rendait à son fils Tarek Hammami, prisonnier politique détenu actuellement à la prison de Mornaguia et déféré devant la chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis pour y répondre d’accusations relevant de la loi sur le terrorisme. Son affaire sera examinée le 21 avril 2007.

Le président de l’Association

Maître Mohammed Nouri 

Communiqué

 

Tahar Ouni Herzi a pris contact avec nous : il s’agit du père des prisonniers politiques Brahim Herzi et Ali Ouni Herzi, dont le procès a eu lieu devant le tribunal de Première Instance de Tunis le 24 mars. Ils ont été déclarés coupables d’appartenance au courant salafiste, en vertu des dispositions de la loi n°75 du 10 décembre 2003. Il nous a dit que des agents de la police politique s’étaient présentés à son domicile, sis à la cité Mallaha à l’Ariana, pour emmener sa fille mineure, Fatima, sans présenter de mandat d’amener. Lui-même et les siens vivent maintenant dans la frayeur et la crainte de dangers menaçant sa famille et il a fait état de son indignation et de sa colère contre ces arrestations arbitraires, souvent accompagnées de torture puis de procès en vertu d’une loi non constitutionnelle. Le Président de l’Association

Maître Mohammed Nouri

 

Communiqué

 

L’AISPP a appris par des membres de familles de prisonniers politiques qu’elles avaient commencé une grève de la faim mardi 3 avril, pour une durée de cinq jours, en solidarité avec leurs enfants, prisonniers politiques, incarcérés à la prison de Mornaguia, eux-mêmes en grève de la faim depuis le 2 avril 2007, pour exiger leur libération.

Familles de :

Maher Beziouche

Ramzi Bekkari

Jassem Makni

Mejdi Gharbi

Khaled Arfaoui

Tarek Hammami

Okba, Hassan et Hasni Naceri

Aymen Dridi

Ali et Brahim Herzi

Chaker Jendoubi

Hichem Belidi

Aymen Limam

Anis Krifi

Nidhal Boulaabi

Ghaith Ghazouani

Hichem Abdallah

Radhouane Fez’i

Naoufel Sassi

Hichem Mana’i

Nader Ferchichi

Abdelhalim Aroua

Mohammed Ben Mohammed

Abdelbari Ayeb

Khaled et Oualid Layouni

Nejmeddine Bergougui

Mohammed Farrah

Oussama Abdessamad

Mohammed Amine Oune

Boubaker Charradi

Saber Kilani

Aymen Ghrib

Yassine Jabri

Hassen Ben Brahim

Hichem Saadi

Mejdi Dhakouani

Rbi’i Khelifi

Bilal Hajri

Karim Mchichi

 

Le président de l’association

Maître Mohammed Nouri

(traductions ni revues ni corrigées par les auteurs des versions en arabe, LT)


 

Tunis dément qu’un prisonnier soit victime de mauvais traitement

AFP, mardi 3 avril 2007 TUNIS – Les autorités tunisiennes ont démenti mardi qu’un prisonnier fasse l’objet de mauvais traitements comme l’a affirmé une sénatrice française. Abdellatif Bouhjila « bénéficie de conditions normales de détention et n’a subi aucun mauvais traitement », a-t-on affirmé de source officielle à Tunis. M. Bouhjila, qui est incarcéré depuis huit ans près de Tunis, « reçoit régulièrement la visite de ses proches et bénéficie d’un suivi médical approprié », a-t-on ajouté de même source Il a été condamné en 2002 pour « appartenance à une organisation terroriste » et « atteinte à la sécurité de l’Etat ». Une sénatrice communiste française, Nicole Borvo, a déclaré lundi avoir écrit à l’ambassadeur de Tunisie à Paris pour l’alerter sur le cas de M. Bouhjila, affirmant notamment qu’il effectue « une grève de la faim depuis plusieurs semaines » et serait « en danger de mort ». Les autorités tunisiennes ont démenti que le prisonnier soit en grève de la faim et affirmé que son état de santé était « tout à fait normal, et il ne souffre d’aucune déficience physique ». Selon Mme Borvo, M. Bouhjila a entamé une grève de la faim « pour obtenir une prise en charge médicale et l’accès à des soins adaptés à son état de santé ». Son état de santé serait « très préoccupant » et il serait « victime de violences répétées de la part des gardiens », avait la sénatrice française. AFP

Entretien du roi Mohammed VI et du ministre italien des Affaires étrangères

AFP, le 3 avril 2007 à 18h43 MARRAKECH  (Maroc), 3 avr 2007 (AFP) – Le roi Mohammed VI du Maroc s’est entretenu mardi à Marrakech avec le ministre italien des Affaires étrangères, Massimo d’Alema de plusieurs « sujets d’intérêt commun », dont le développement des relations entre le royaume et l’Union européenne, a-t-on appris de source officielle. Lundi, lors d’un entretien à Rabat avec son homologue marocain, M. d’Alema, également vice-président du Conseil des ministres italien, a exprimé le soutien de son pays au Maroc qui souhaite obtenir « un statut avancé » dans ses relations économiques et politiques avec l’UE. Outre la coopération maroco-italienne – M. d’Alema ayant plaidé à Rabat pour plus d’investissements italiens au Maroc – les discussions avec le souverain devaient porté sur le Maghreb notamment la question du Sahara occidental ainsi le Proche-Orient et l’Irak. Mohammed VI assume la présidence du Comité islamique Al Qods (Jérusalem) qui relève de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). Ce comité est chargé de la préservation du patrimoine culturel, urbanistique et religieux de la ville sainte. Au terme de l’audience du roi, le chef de la diplomatie italienne a quitté Marrakech pour Tunis, deuxième étape au Maghreb. Massimo d’Alema compte effectuer, lors de la deuxième quinzaine du mois d’avril une visite de travail en Algérie axée sur la coopération énergétique entre les deux pays, a-t-on appris auprès de son entourage. AFP
 

L’écrivain marocain Driss Chraibi est mort

Associated Press, le 4 avril 2007 à 02h16 RABAT, Maroc (AP) — Driss Chraibi, figure de la littérature marocaine, est mort à l’âge de 80 ans, a annoncé lundi l’agence de presse marocaine. Il était particulièrement connu pour ses écrits sur l’islam, le colonialisme et la condition des femmes au Maroc. Driss Chraibi s’est éteint dimanche soir dans le sud-ouest de la France, a précisé l’agence MAP. Il était né en 1926 à El-Djadida, près de Casablanca sur la côte atlantique du Maroc. Il avait déménagé à Paris en 1945 pour y étudier la chimie et demeurait en France depuis lors. Il avait adopté le français comme langue d’écriture. Driss Chraibi a d’abord travaillé comme ingénieur chimiste, veilleur de nuit et ouvrier avant que sa carrière littéraire ne démarre en 1954 avec la publication de son premier roman, « Passé simple », composition autobiographique critique envers l’islam et la condition des femmes dans une société marocaine pleine de tabous. Il a écrit 18 autres romans, la plupart traitant des problèmes du colonialisme et des souvenirs marocains de l’auteur. « Il a été le premier écrivain que j’ai lu étant enfant, qui créait des personnages marocains crédibles », a déclaré l’auteure marocaine Laila Lalami, dont le livre « De l’espoir et autres quêtes dangereuses » décrit l’aventure des Marocains qui tentent la périlleuse traversée vers l’Espagne en quête de travail. Chraibi « était un trésor national et il va beaucoup nous manquer », a-t-elle ajouté. L’écrivain avait reçu de nombreuses récompenses pour ses ouvrages au Maroc comme à l’étranger. Son corps sera rapatrié au Maroc pour y être enterré. Associated Press


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